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Un dossier de Mr Luc Le Chatellier dans le journal Télérama s'emploie à nous faire réaliser que si, depuis 40 ans, on rase pour reconstruire du neuf, c'est une "hérésie financière et écologique". Quelques architectes français ou étrangers appellent désormais "à réhabiliter, agrandir et mieux isoler l'existant". En effet, que ce soit à Bordeaux ou en région parisienne, l'industrie du bâtiment, grosse consommatrice d'énergies fossiles, génère en outre chaque année en France 40 millions de tonnes de déchets. Il est donc grand temps de "bâtir durable" et de se montrer plus responsable!
Mme Christine Leconte, jeune Présidente du conseil régional de l'ordre des architectes d'Ile-de-France par exemple, prépare un colloque intitulé " réparer la ville" du 21 au 23 novembre au Couvent des Récollets à Paris (10 ème). Elle énonce notamment:" Avec tous les gravats et déchets qu'il faut évacuer, stocker et abandonner, détruire est un échec". Elle dénonce même les 40 années de politique de la ville, de ZAC, de ZUP, de ZUS et d'autres opérations, qui ont conduit à spéculer sur le foncier et à favoriser les majors du bâtiment et des travaux publics. Pour elle, "réparer n'est pas un gros mot!"
Détruire serait selon Mme Leconte un échec à trois titres: "social d'abord car personne n'aime voir sa maison réduite en poussière, culturel aussi, car le bâti fait partie de notre patrimoine, écologique surtout, en raison des déchets. Elle prône plutôt de réhabiliter, d'aérer, de surélever, de revitaliser et d'embellir. Même pour les vieux HLM , construits dans les année 50, comme dans la Cité bordelaise du Grand Parc, " les atouts de l'existant sont à considérer". Ainsi, sur 3 immeubles et 530 logements par exemple, une autre approche a été possible. Le chantier s'est fait en site occupé et, à l'arrivée, chaque habitant a gagné 30 M2 et une note de chauffage divisée par deux. En tout, la réhabilitation a coûté 35 millions au lieu des 88 millions d'euros nécessaires si on avait procédé à l'opération démolition/reconstruction.
Nous apprenons à l'occasion de ce dossier, qu'avec Mr Mies van der Rohe le jury du prestigieux prix européen d'architecture a été attribué à cette réalisation dans la Cité bordelaise. Des concours d'idées sont par ailleurs lancés à Paris (ancien garage Citroën) et dans les Hauts-de-Seine (Butte rouge) pour changer l'usage des bâtiments en sauvegardant l'existant. Bref, au lieu de raser, on cherche à restaurer et à rajeunir en respectant le patrimoine. Ce changement de mentalités me paraît aller dans le bon sens et me réjouit car on fait cesser de la sorte l'étalement urbain en préservant les terres fertiles. Merci à ces pionniers actuels de l'architecture de demain, qui prônent les matériaux biosourcés et préparent "un changement de paradigme, intégrant la transition écologique", selon Mme C. Leconte.
Pour savoir si vous êtes éligible à une cure thermale conventionnée, il faut en parler avec votre médecin, seul apte à vous prescrire une cure thermale si c’est une solution efficace pour votre pathologie.
Une cure thermale conventionnée doit en effet être obligatoirement prescrite par un médecin (votre médecin traitant ou un spécialiste, Rhumatologue par exemple) et être d’une durée de 18 jours de soins, dispensés 6 jours sur 7 (pas de soins le dimanche) pour bénéficier d’une prise en charge de l’Assurance Maladie.
Votre médecin traitant (ou votre spécialiste) doit vous prescrire la cure en remplissant le formulaire officiel (télécharger un spécimen de formulaire de prise en charge) au plus tard au cours du trimestre qui précède la date souhaitée pour votre cure. Il prescrit votre cure en fonction de votre état de santé. Il indique sur la prise en charge de l’Assurance Maladie la ou les orientations thérapeutiques et la station thermale recommandée pour votre pathologie. Pour le traitement de 2 affections simultanées, il précise la double orientation et la station adaptée. ➜ Le retour de votre prise en charge doit vous parvenir dans un délai de 1 mois : vérifiez-la !
Votre médecin peut vous prescrire une cure thermale conventionnée si vous souffrez d’une des pathologies suivantes :
// Rhumatologie //
Arthrose – Rhumatismes dégénératifs et inflammatoires – Troubles musculo-squelettiques – Ostéoporose – Lombalgie – Sciatique – Tendinites – Polyarthrite rhumatoïde – Spondylarthrite ankylosante – Séquelles de traumatismes ou d’interventions chirurgicales – Inflammation chronique des tendons – Syndrome fibromyalgique – Raideurs articulaires – Suites de fracture
Découvrez les stations thermales prenant en charge la Rhumatologie (RH) en cliquant ici
L'Assemblée Nationale vient d'autoriser le 25/10/2019 l'expérimentation du cannabis thérapeutique en France. Cela pourrait se concrétiser au cours du premier semestre 2020. Elle concernera des personnes souffrant de maladies graves (épilepsie, douleurs neuropathiques, effets secondaires de chimiothérapies, de soins palliatifs ou de scléroses en plaques) pour lesquelles "les dérivés du cannabis peuvent constituer un apport thérapeutique supplémentaire" selon compte-rendu d'un journaliste de Nice-Matin.
Cette expérimentation sera menée dans plusieurs centres hospitaliers en France. Une prescription initiale sera effectuée par un médecin spécialiste, neurologue ou médecin de la douleur. Les patients devront se fournir en pharmacie hospitalière, puis renouveler leur traitement en pharmacie de ville. Ces dérivés du cannabis prendront la forme de tisane, d'huile ou de fleurs séchées. Il n'y aura donc pas de joints en pharmacie pour le moment!
Il faut savoir quee cannabis médical représente déjà un marché mondial de plus de 10 milliards d'euros. 17 pays de l'Union Européenne ont déjà autorisé des traitements à base de cannabis médical. Les producteurs canadiens figurent parmi les leaders du secteur. En Europe, c'est aux Pays-Bas que sont apparus les premiers producteurs légaux de cannabis en 2003. Chez nous, un groupe agricole coopératif français a déposé une demande pour se positionner sur le marché. Jusqu'ici, la France n'autorisait pas la production de cannabis... A suivre donc!
Le "made in France" va bientôt disposer de son propre mode de paiement... A l'approche des fêtes de fin d'année, une carte-cadeau, baptisée "la carte française" et réservée aux produits de l'Hexagone, va être présentée à Paris le 5 novembre, d'après les informations de 'BFMTV'. L'objectif étant d'encourager les consommateurs à privilégier les produits locaux. "La carte française se présente comme une carte bancaire, utilisable en boutique physique ou pour des achats effectués en ligne", a expliqué Charles Huet, l'un des concepteurs du projet, à 'BFMTV'. Toutefois, ce support de paiement n'est pas équipé d'une puce électronique. Le partenaire financier de cette carte est la banque Natixis. Une centaine d'enseignes et distributeurs De multiples enseignes figurent déjà dans l'offre de cette carte-cadeau. Le média cite notamment Le biberon français (puériculture), Agent Paper (décoration, papeterie), Le slip français (sous-vêtement), Hopaal (vêtements à base de matières recyclées), Routine (montres-bracelets) ou encore 1083 (jeans). Une campagne de pré-commande sur la plateforme de financement participatif Tudigo doit accompagner le lancement de ce dispositif. 81% de la consommation totale des ménages Pour rappel, le "Made in France" représente 81% de la consommation totale des ménages dans l'Hexagone, selon une étude de l'Insee, qui se base sur des données datant de 2015. Ce taux reste assez élevé et place d'ailleurs la France dans la moyenne de ses grands voisins européens. Mais sur 10 ans, entre 2005 et 2015, les consommateurs ont acheté un peu moins de produits "Made in France", qui est en repli de 2 points. Pour autant, les Français semblent bel et bien prêts à consommer local. Selon une enquête Ifop réalisé en 2017 pour Pro France, 74% des sondés avaient affirmé qu'ils accepteraient de payer plus cher pour un produit fabriqué en France.
Vous avez un projet entrepreneurial mais vous hésitez à vous lancer dans l’aventure ? La peur de quitter son emploi, la gestion d’une entreprise ou le poids des démarches peuvent être un frein à l’entreprise. Pourquoi ne pas envisager le statut de micro-entrepreneur ? Ce statut offre une simplicité et une souplesse dans le lancement et la gestion de votre activité. Des avantages aux démarches en passant par les conditions, on vous explique tout ce qu’il faut savoir avant de devenir micro-entrepreneur. Quels avantages pour le statut de micro-entrepreneur ? Parmi les grands avantages de la micro-entreprise, il est possible de relever : Une simplicité de gestion comptable : le micro-entrepreneur n’est pas soumis aux règles de comptabilité classiques. Il doit simplement tenir un livre de recettes, conserver toutes ses pièces justificatives et, si besoin, tenir un registre récapitulatif d’achats.
Des avantages sociaux : le règlement des cotisations et des contributions sociales se fait en une seule fois. Le micro-entrepreneur peut choisir un paiement trimestriel ou mensuel. Les cotisations sont calculées en fonction du chiffre d’affaires. Ainsi, l’entrepreneur n’a aucune cotisation à payer les mois où il n’a pas d’activité. Des avantages fiscaux : les micro-entrepreneurs n’ont pas à facturer de TVA, il n’y a donc pas de différence entre leurs prix HT et TTC. Attention : en contrepartie, ils n’ont pas la possibilité de déduire la TVA de leurs achats!
Quelles sont les démarches à effectuer ? Pour devenir micro-entrepreneur, il est nécessaire de remplir une déclaration micro-entrepreneur. Cette déclaration prend la forme d’un formulaire Cerfa à compléter avec des informations vous concernant et concernant votre activité. Une fois ce document rempli, vous devez réunir et déposer les documents suivants auprès du Centre de formalités des entreprises compétent :
La déclaration de micro entreprise (Cerfa P0) ;Une pièce d’identité ;Une déclaration de non condamnation (DNC) ;un justificatif de domicile.
Selon La rédaction Capital - Capital - mardi 5 novembre 2019
C'est sans doute l'une des leçons les plus importantes que vous ayez apprise lors de votre apprentissage de la conduite : vérifier consciencieusement les angles morts. Dans toutes les voitures du monde, cette zone rend les autres automobilistes invisibles aux yeux du conducteur. Étonnamment, ce problème très gênant pour la conduite n'a jamais été réglé par les constructeurs automobiles.
À seulement 14 ans, l'Américaine Alaina Gassler vient de mettre au point un système qui pourrait bien changer la donne. Il lui a permis de remporter le premier prix du Concours de science et d'ingénierie Broadcom Masters, ainsi que la jolie somme de 25.000 dollars. Une idée à la fois simple et brillante Son principe est relativement simple : grâce à une webcam installée sur le pare-brise, un projecteur installé dans l'habitacle et des matériaux conçus grâce à une imprimante 3D, elle parvient à diffuser en temps réels l'environnement alentour. Et donc à combler cette zone d'angle mort. Une idée brillamment simple, qui a pourtant donné un peu de fil à retordre à l'adolescente américaine. Comme elle l'a constaté, la personne assise à droite du conducteur ou de la conductrice ressentait en effet d'importants maux de tête. Un problème qu'elle a réussi à résoudre à l'aide d'un simple changement de matériel : "Comme le conducteur a ses yeux rapprochés du projecteur, il voit une image nette et claire. Quant aux passagers, ils ne voient qu'un morceau de tissu noir". Si son système n'est pas tout à fait prêt à être installé dans toutes les voitures du monde, il pourrait bien cependant inspirer les constructeurs automobiles pour enfin mettre un terme au problème des angles morts.
D'après redaction - Gentside - lundi 4 novembre 2019
Dans le journal Capital de février 2019, à travers un article de Mme Nathalie Villard, nous apprenons que Mr Michaël Roes, lauréat du prix Capital Innover à la campagne en 2018, transforme des plantes (ortie, bourrache, ail, piment...) ou des déjections d'insectes en fongicides et insecticides naturels. Avec ses produits Mr-Organics, les agriculteurs réduisent de 30% les phytosanitaires et cela pour 2 fois moins cher.
Bravo et merci à ce lauréat de penser à l'air que nous respirons tous, à l'eau qui ruisselle et rejoint mers et océans, aux abeilles qui pollinisent nos vergers et aux légumes, fruits et céréales que nous pourrons grâce à lui notamment consommer avec moins de conséquences fâcheuses pour notre santé!
Transformons le "Black Friday" en "Green Friday": pour une consommation responsable , toute l'année...
Chaque année le Black Friday bat des records. Le black Friday, cette année le 29 novembre, tradition commerciale des Etats-Unis, est le symbole de l’hyperconsommation. En avons-nous réellement besoin ? La moitié des ventes sont spontanées et ne remplissent pas un vrai besoin. Les citoyens ne consomment plus utile mais assouvissent un besoin compulsif assimilable à une forme d’addiction. Cela implique des surproductions de biens manufacturés à fortes utilisations de ressources largement non renouvelables (métaux rares) et polluantes (émissions de gaz à effet de serre). Par ailleurs, cette course aux prix bas et autres réductions drastiques est une incitation au moins disant social. Nous souhaitons en profiter pour encourager à adopter de nouvelles habitudes de consommation, sensibiliser aux enjeux sociaux et environnementaux de la consommation de masse. Dans “pouvoir d’achat”, il y a “pouvoir”: l’acte d’achat est un choix fort et chacun peut choisir d’encourager des modes de productions éthiques et respectueux de l’humain et de la planète, et ceci toute l'année. Pour nous associer au mouvement du "Green Friday" , en plus de toujours vous proposer des produits équitables et bio, nous vous proposerons: Du samedi 23 au vendredi 29 novembre, réduction de 15% sur tout nos produits en vrac (sucre mascobado et dulcita, café Pérou et équilibré, quinoa, fusili, riz, sésame, chia)
La courge appartient à la famille des cucurbitacées. Il est possible de manger de la courge toute l'année car elle se conserve bien, mais la meilleure saison s'étale d'octobre à janvier. Pour la choisir, elle doit être lourde et ferme. Préférer celles qui ont encore leur tige. Selon un article publié dans le journal "Nous", ce serait Christophe Collomb vers 1492 qui aurait découvert la courge lors de ses rencontres avec les Indiens d'Amérique Centrale (Cuba, Mexique, Guatémala...). Ceux-ci s'en servaient tantôt de calebasse ou d'instrument de musique, tantôt la consommaient.
Il en existe de nombreuses variétés depuis le potimarron, la citrouille et le potiron, jusqu'à la courge butternut, la christophine et le pâtisson. La courge est riche en fibres, en vitamine A et en bétacarotène. Elle contient également une bonne quantité d'antioxydants, comme la lutéine et la zéaxanthine, qui jouent un rôle protecteur pour la santé des yeux (dégénérescence de la rétine). Certains disent même qu'elle diminuerait le risque de cancer( estomac, sein, poumon, côlon-rectum...) en s'appuyant sur une étude réalisée en 2010.
Bref, nature cuite à l'étouffée ou farcie de quinoa et fromage de chèvre, en soupes ou en gratin, la courge est un légume de saison agréable au goùt, diététique et protecteur de notre santé. Ne nous en privons pas. Le potimarron peut même se consommer cuit avec la peau. Faisons goûter à nos enfants et petits-enfants ce légume coloré aux formes arrondies qu'ils connaissent surtout grâce à la fête d'Halloween...
Un article publié dans le Journal Alternatives Economiques fait le tour de la question des pénuries de médicaments de plus en plus fréquentes. On considère, en effet, que la mondialisation du marché a provoqué un nombre de pénuries multiplié par 20 en 10 ans. Patients, pharmaciens et médecins commencent à réagir et à demander des explications. Ils déplorent les effets de ces pénuries sur la santé de la population européenne. Selon l'article, les causes de celles-ci seraient multifactorielles et proviendraient principalement de la production du médicament: défaut de production, manque de matières premières, capacité de production insuffisante... Le marché chinois ressent lui aussi ces tensions, car l'augmentation de la demande ne cesse de croître.
Il faut savoir que 80% des principes actifs des médicaments vendus sur nos marchés proviennent de pays tiers: principalement de Chine et d'Inde. Dans nos pays, trouver des substituts est parfois possible et nous importons déjà certaines molécules, mais des effets secondaires se font jour de temps à autre. Nous avons eu le cas en France avec le Lévothyrox, dont le substitut assez différent par ses composants, a déclenché une sérieuse polémique. De plus, les substituts proposés en lieu et place de ceux prescrits par les spécialistes peuvent sont souvent plus onéreux pour la Sécurité Sociale. Pratiquement, la plupart des pays européens et même les Etats-Unis souffrent de ces pénuries de médicaments.
Des mesures ont été annoncées par le gouvernement français fin septembre 2019: obligation pour les industriels du médicament de constituer des stocks de sécurité et, en cas de pénurie, obligation d'approvisionner à leurs frais le marché français. Des sanctions financières ont été prévues, mais elles sont plafonnées à un million d'euros, ce qui est peu dissuasif. En effet, le chiffre d'affaires de l'industrie pharmaceutique en France est de quelques 55 milliards d'euros. Nous pouvons donc nous demander si ces mesures vont être suffisantes pour endiguer ces pénuries...
L'article insiste sur d'autres mesures qui pourraient, si elles étaient adoptées, valablement compléter le dispositif. Tout d'abord relocaliser la majeure partie de la production en Europe en multipliant le nombre de sites. Ensuite, attribuer une partie de cette production à des acteurs publics (hôpitaux?) pour certains médicaments. Enfin, tout en pointant les responsabilités des acteurs industriels, qui ont des stratégies de rentabilité plus que des objectifs de service, donner davantage de moyens à l'ANSM. En tant que citoyens et que patients, nous pourrions nous aussi peser sur ces choix qui nous concernent directement ainsi que nos enfants et petits-enfants.
Dans une lettre ouverte à Jean-Michel Blanquer, le collectif #EcolePourTous rappelle que 100 000 enfants n'ont pas pu effectuer leur rentrée cette année. Tribune. Monsieur le Ministre, Hier, comme chaque année, des millions d’enfants et de jeunes ont fait leur rentrée scolaire. Vous avez vu leurs visages : leurs rires quand ils retrouvaient leurs amis, et surtout la confiance en l’avenir que leur inspirait le regard bienveillant des enseignants. Mais hier, nous étions encore 100 000 enfants et jeunes dont ni vous ni personne n’a vu les visages à l’entrée des écoles de France. Nous étions encore cette année les 100 000 oubliés de la rentrée des classes. Vous connaissez certains d’entre nous, vous avez certainement vu nos visages dans la lettre parlée que nous vous avons adressée en novembre dernier. Nous, enfants vivant en bidonvilles, squats ou hôtels sociaux, nous, jeunes mineurs isolés étrangers, nous, enfants du «Voyage», vous alertions sur le fait que dans le pays de Victor Hugo et de Jules Ferry, la porte de l’école reste fermée devant nous. Nous avons créé le Collectif #EcolePourTous pour alerter la République sur les obstacles que nous rencontrons dans l’accès à l’école en France : les demandes illégales et interminables de justificatifs pour l’inscription en mairie, les expulsions d’habitat à répétition, la contestation arbitraire de notre minorité, la fin de la prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance qui brise nos rêves à 18 ans ou encore le racisme des adultes et des enfants dans et autour de l’école… En mars dernier nous avons rencontré des membres de votre cabinet pour leur présenter six mesures qui contribueraient largement à réparer le chemin brisé de notre accès à l’école : simplifier les démarches d’inscription, reconnaître et systématiser le métier de médiateur scolaire, instaurer la «trêve scolaire» pour qu’aucun enfant ou jeune scolarisé ne soit expulsé de son habitat de septembre à juillet, rendre obligatoire le contrat jeune majeur pour les bénéficiaires de l’Aide sociale à l’enfance, accorder la présomption de minorité aux mineurs non accompagnés qui demandent la protection de l’enfance, et enfin adapter les plans de lutte contre le racisme à nos réalités. Depuis, grâce à votre appui et au soutien de plusieurs députés, nous avons franchi une première étape : notre première demande (la simplification des démarches d’inscription) a été adoptée dans la loi «pour une école de la confiance» et la création d’une mission d’information est à l’étude à l’Assemblée nationale. Mais si nous voulons que cette rentrée scolaire soit la dernière qui se fasse sans nous, et qu’aucun, aucune jeune fille ou garçon de France ne soit exclu de la promesse républicaine à la rentrée prochaine, il est urgent que vous avanciez dès maintenant avec nous sur nos cinq autres propositions.
Aujourd’hui, nous alertons et remettons également nos recommandations dans les mains de Mme Geneviève Avenard, la Défenseure des enfants. Mais en vertu de l’autorité qui est la vôtre, Monsieur le Ministre, l’accomplissement de la promesse d’un accès inconditionnel à l’école de la République pour tous les enfants dépend de votre décision.
Selon Le collectif #EcolePourTous - Liberation - mardi 3 septembre 2019
Dans un cahier spécial d'Alternatives Economiques, publié à l'occasion du mois de l'Economie Sociale et Solidaire (ESS) et rassemblé par Mr Philippe Frémeaux, nous apprenons que sont organisées à Dijon les 29 et 30 /11/2019 les Journées de l'Economie Autrement (JEA). La quatrième édition de cet évènement traitera de "tous les enjeux du quotidien mettant en valeur les initiatives portées par les organisations de l'ESS, du développement des territoires ruraux à la lutte contre le gaspillage en passant par la création d'emplois, l'accès aux soins ou les conditions à réunir pour réduire les inégalités". L'enjeu est surtout de développer sans attendre une économie soutenable et socialement juste.
Par exemple à Poitiers (86) en 2015 a été lancé un programme de logements en résidence intergénérationnelle dans le quartier des Trois cités, une barre de 200 logements refaite à neuf et adaptée pour des personnes à mobilité réduite. En s'appuyant sur le bailleur social Ekidom et géré par un groupe d'habitants élus chaque année, cet habitat intergénérationnel en quartier prioritaire propose différentes activités: musique, bricolage, cours d'anglais, théâtre... En parallèle, un centre socio-culturel financé par la fondation AG2R La Mondiale et la municipalité font avec ce groupe d'habitants un travail de médiation (squatteurs dans les cages d'escaliers...). Des réunions régulières sont organisées avec les habitants et le bailleur social.
Ailleurs, comme à Bagnères-de-Bigorre(65), l'Association Haut-Adour générations vise à favoriser les liens intergénérationnels pour permettre aux 60 ans et plus de bien vivre (activités tournées vers la santé, le bien-être, l'informatique...). Dans le Jura, à Arinthod (39) l'idée a germé de créer une recyclerie sur la communauté de commune de Petite Montagne(7000 habitants). La recyclerie créera des emplois et valorisera 200 tonnes de déchets (mobilier, vêtements, électroménager...). A Nancy, le covoiturage a été choisi pour favoriser une transition écologique plus complète. La Coopérative Mobicoop a été crée en 2011 et a fusionné avec le prestataire de services Covivo, qui aide les collectivités locales à développer des mobilités durables. La mobilité solidaire (sorte de taxis gratuits) viendra bientôt s'ajouter aux services rendus à 400 000 utilisateurs.
Plus spectaculaire peut-être, un dispositif Territoire zéro chômeur de longue durée a été lancé suite à une loi d'expérimentation votée en 2016. Il concerne aujourd'hui 10 territoires de 5000 à 10 000 habitants (Mauléon, Thiers, Tourcoing, Colombelles; Jouques , Villeurbanne, Paris 13 ème...), ce qui a permis l'embauche en CDI de 850 chômeurs de longue durée dans douze entreprises auxquels s'ajoute 350 emplois crées par le comité local du dispositif. La stratégie nationale de lutte contre la pauvreté présentée en 2018 prévoit l'extension du dispositif par une deuxième loi. Le principe est "l'activation des dépenses passives": une subvention équivalente à 18 000 euros par an et par personne est versée par le Ministère du Travail à un fonds présidé par Mr Louis Gallois, Président de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Bref, que ce soit par la création de maisons de santé, un accompagnement dans les démarches administratives, la formation en langage des signes ou la création de coopératives, nous pouvons voir que le principal moteur des comportements d'une grande partie de la société française est l'ouverture sur les autres, le respect de la planète et l'ancrage dans les territoires. C'est réjouissant et cela contredit totalement le discours néolibéral qui semble vouloir nous persuader que le seul intérêt économique est digne d'intérêt dans notre pays.
C’est d’ailleurs tout l’objet du speed-meeting organisé ce jour. Une dizaine de femmes, professionnelles de la musique, prêtes à accueillir une trentaine d’autres sur le point de lancer leur activité. Parmi elles, Tina, bookeuse à son compte depuis peu et lassée «de toujours bosser pour des hommes», ou Caroline, future entrepreneuse «écœurée» du comportement de certains qui doutaient de ses compétences en tant que femme. Aux manettes de la rencontre, la Fédération nationale des labels indépendants (Felin), dans le cadre du MaMA Festival (la convention annuelle des professionnels de l’industrie musicale). La Felin accompagne les petits labels indépendants, les représente dans les discussions de la filière et lance aussi des projets avec les distributeurs, disquaires et salles de spectacle. Sa création résulte d’une tribune publiée en 2009 dans Libération, un appel à sauver le secteur indépendant «au bord de l’asphyxie». Aujourd’hui, selon une étude publiée par la Felin en 2019, le moral des labels s’améliore. Pour autant, tout n’est pas rose. Rude concurrence «Ce sont des métiers où il existe peu voire pas de formation», explique Céline Lepage, chargée de mission à la Felin. Au départ, «il s’agit d’une personne, parfois en reconversion, qui monte une association, produit un album souvent sans payer les artistes, s’occupe du pressage des disques, de la communication et advienne que pourra». Les chiffres montrent qu’il est presque impossible de rentabiliser un projet uniquement grâce aux ventes : «Plus de 90 % des petits producteurs indépendants sont déficitaires», confirme Céline Lepage. Pour survivre, ils doivent percevoir des droits de production et solliciter des subventions, «un travail administratif considérable», selon elle. Dans un milieu affecté par la chute des ventes de disques et la transition numérique en cours, la rémunération de 70 % des dirigeant(e)s de ces labels n’excède pas le smic. 40 % ne se versent pas de salaire du tout. Les projets sont financièrement fragiles, les compétences nécessaires pour monter un label se multiplient et le marché est soumis à rude concurrence. Dans ce contexte, les femmes sont aussi désavantagées qu’ailleurs : elles sont à l’origine de moins de deux labels sur dix. Pour la Felin, peu identifiée sur ces questions d’égalité, ce chiffre est un déclic. Elle lance alors, il y a plus d’un an, le premier programme de mentorat féminin Mewem (Mentoring Program for Women Entrepreneurs in Music Industry), sur un modèle éprouvé en Allemagne. Avec l’objectif de faire face à trois obstacles auxquels se confrontent les femmes : le difficile accès aux financements, la mise en place d’un réseau professionnel solide et le manque de modèles féminins de réussite. La structure reçoit une centaine de candidatures. Parmi elles, douze sont sélectionnées pour être associées à douze mentores. Gagner en légitimité.
Une fois cette promotion constituée, entre février et mai 2019, la Felin encourage les mentores et mentorées à organiser des tête-à-tête au moins une fois par mois. «On n’est pas des coachs», précise Aurélie Thuot, directrice chez Adone Productions et mentore pour la première édition de Mewem. «C’est plutôt un partage de compétences non hiérarchique, qui n’est pas le savoir et le non-savoir», complète Marie-José Sallaber, mentore et chargée de mission pour le Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles (Irma). Le plus souvent, il s’agit d’un dialogue, de mise en réseau, d’un regard extérieur sur leur projet. Alice Caron, productrice audiovisuelle assure avoir fait gagner un temps précieux à sa mentorée : «Elle avait un projet de musique à l’image et devait recevoir ses clients dans un studio. Avec une connaissance de terrain, je lui ai suggéré de chercher un studio existant, de ne pas faire des plans sur la comète en allant acheter 200 000 euros de matériel», raconte-t-elle. Le gros du travail consiste à les faire gagner en légitimité : «Souvent, les mentorées n’avaient besoin que de la validation d’une "paire"», insiste Aurélie Thuot. Chaque mois, des workshops sont aussi proposés, sur le marché du numérique, la négociation de contrats, en comptabilité, développement personnel et empowerment. C’est dans ce cadre-là que la question du mentorat non mixte s’est posée. «Certaines jeunes femmes se sont demandé si elles n’avanceraient pas plus vite avec un mentor masculin, raconte Marie-José Sallaber. Je leur ai répondu qu’il y avait des choses qu’elles avaient dites aujourd’hui qu’elles n’auraient jamais évoqué devant un homme.» Des rencontres ont marqué les esprits comme «l’elevator pitch» ou «argumentaire éclair» dispensé par Florence Sandis, auteure de Brisez le plafond de verre. Sororité Aujourd’hui, la présence des femmes dans l’industrie musicale est un sujet majeur. Alors la sororité s’organise, comme en témoigne un autre rendez-vous lors du MaMA Festival, sur «Les femmes dans la musique : l’union fait-elle la force ?» «Il y a deux ou trois ans, on n’aurait pas organisé une telle conférence», constate Rag, du collectif lesbien et féministe Barbieturix. Preuve que les choses avancent (un peu). Pour cette artiste, l’indépendance est la clé : «Nous, on ne nous a pas donné la chance de se lancer, alors on l’a prise nous-même.» Yaël Chiara, à la tête de Shesaid.so France, un réseau de femmes qui travaillent dans la culture, le confirme : «On a toutes le syndrome de l’imposteur. Mais lorsqu’on partage nos doutes avec d’autres, on se rend compte qu’on est au bon endroit.» Pour beaucoup, la prise de conscience du sexisme persistant dans la musique, mis au jour dans une enquête de Télérama au printemps, n’a pas vraiment été suivie d’effet. Pour autant, des professionnelles continuent de taper du poing sur la table, comme Stéphanie Fichard du collectif Femmes engagées des métiers de la musique (Femm) : «Il faut constituer une meute et continuer de faire réagir le monde qui nous entoure.»sprits comme «l’elevator pitch» ou «argumentaire éclair» dispensé par Florence Sandis, auteure de Brisez le plafond de verre. «On a vu des métamorphoses impressionnantes», se souvient Céline Lepage. Cet épisode a aussi marqué Céline Garcia, directrice chez DO Editions et mentorée : «J’ai gagné en assurance, c’est certain. Aujourd’hui, on continue de se voir avec ma mentore. Elle m’a permis de constituer un véritable réseau, alors que j’étais très isolée quand j’ai lancé mon activité.» A l’inverse, des sessions ont parfois dérangé. C’est le cas d’un atelier sur la place de la femme dans le secteur. «Beaucoup de mentores ont adopté une posture masculine dans leur carrière. Les mentorées, elles, ne se retrouvaient pas toujours dans cette vision. C’est générationnel», analyse Céline Lepage, de la Felin. Selon Marjorie Lafon - Liberation - samedi 26 octobre 2019
Adapto, écrit Mr Loïc Chauveau dans Sciences et Avenir, est un programme de 5,2 millions d'euros lancé en 2015 et financé à 60% par l'Union Européenne. Ce programme envisage des solutions d'adaptation d'un littoral touché par le changement climatique. C'est en quelque sorte un retrait des activités qu'il faut aujourd'hui préparer sur les 10 sites naturels choisis en France. Du nord au sud, on compte respectivement la baie d'Authie, l'Estuaire de l'Orne, la baie de Lancieux, les marais de Brouage, l'estuaire de la Gironde, le delta de la Leyre, Le Petit et le Grand Travers, les vieux salins d'Hyères, en Corse le delta du Golo et en Guyane les rizières de la Mana.
Un recul souple du littoral, pour ces sites qui ont en commun de ne pas être au coeur d'enjeux économiques, demanderait tout un éventail de solutions. Le retrait serait d'ores et déjà compliqué pour l'agriculture, car laisser pénétrer de l'eau salée à l'intérieur des terres reviendrait à créer des "prés-salés" et à déplacer les zones d'élevage et les cultures traditionnelles en amont de la côte. La faune et la flore en seraient impactées et toute la biodiversité liée à l'eau douce avec, comme le soulignent les écologistes.
Le Conservatoire du Littoral vient d'entamer une période de réflexion, de concertation et d'échanges avec les acteurs du terrain et les scientifiques. Mais, ça et là, des conflits se font jour car localement les intérêts divergent. Pourtant il y a urgence, car le niveau des mers et océans monte peu à peu! Des patrimoines humains existaient il est vrai dans ces espaces littoraux. De plus, que ce soit le blé, les huitres ou le cheptel bovin, tous sont menacés. Construire des digues n'est quoi qu'il en soit plus la solution privilégiée car elle est coûteuse et elle risque de n'être plus du tout adaptée. Laisser faire comporte également des risques et pas seulement au niveau des paysages...
Faut-il sauver à tout prix le littoral français? Le débat est ouvert!
Il existe à côté des soins traditionnels en médecine occidentale, une autre approche plus holistique qui s'intéresse autant au corps physique qu'à l'émotionnel et aux mémoires cellulaires, bref à tout ce qui a pu être engrammé éventuellement dans l'être humain. On les appelle soins énergétiques, soins quantiques ou même soins de bio-résonance. Le postulat de départ est de ce fait fort différent. En effet, d'une part le thérapeute est une sorte d'antenne au travers de laquelle l'information du message de guérison passe directement, à distance ou même grâce à l'utilisation d'un appareil de biofeedback quantique et d'autre part il s'appuie sur les ressources du patient et sa capacité à mobiliser lui-même ses énergies.
Pour comprendre comment ces soins sont susceptibles d'agir sur une personne, il faut revenir à des notions de physique et à l'organisme humain, qui est constitué de particules de lumière appelées photons, qui dégagent un champ vibratoire. Depuis les découvertes d'Einstein, des biophysiciens comme l'allemand Fritz Albert Popp ont démontré en 1970 que les cellules humaines émettaient des "biophotons", organisés en champs énergétiques. Les russes ont cependant été les premiers à travailler sur la physique ultra-corpusculaire ou quantique, puisqu'un prix Nobel de physique a été attribué en 1964 à Mrs N. Bassov et A. Prokhorov.
De nos jours, cette thérapie est largement pratiquée en Allemagne, en Russie, en Italie, en Espagne et au Canada. En France, le Dr Luc Bodin, comme le Dr Jean-Louis Garillon, vice - président de l'Institut de médecine quantique de Moscou et spécialiste français l'enseignent et l'utilisent. Dans le sud de la France, à Eguilles (13), Mme Sylvie Dumur pratique la thérapie quantique depuis 30 ans. Et à Nice (06), Mr Xavier Janvrin vient de s'installer avec cette spécialité. Mais il ne manque pas de contradicteurs à ce propos dans notre pays, car comme l'a écrit le Dr Garillon dans le n° 72 de la revue Alternatives Santé:" la médecine quantique rend visible l'invisible!"
Comment prouver, en effet, ce que peuvent faire l'énergie de résonance, l'intention et le souffle mis au service de la guérison, afin de requalifier des vibrations en déséquilibre, libérer des mémoires cellulaires familiales ou ancestrales, éveiller à davantage de conscience et parfois amener jusqu'au pardon et à la guérison? Seul le patient, partie prenante du soin, est à même d'établir des liens avec un éventuel déconditionnement, de ressentir un nettoyage profond grâce à des plans de lumière transmutant son mal-être et le reconnectant à "sa conscience supérieure".
Pour avoir vécu personnellement et pendant plusieurs mois à différentes reprises ce type de manifestations sur tous les plans de mon être, je peux témoigner de la qualité de la personne vers qui je me suis tournée (Mme Sylvie Dumur) avec un ressenti positif et une confiance éclairée. L'énergie quantique agit, en effet, selon mon vécu personnel, aussi bien sur le plan physique que sur les plans éthériques, mentaux et spirituels, pour peu qu'on s'ouvre aux vibrations sans y faire obstacle avec son "petit moi".
Est-ce que la thérapie quantique deviendra la thérapie du futur? Nul ne le sait encore. Pour approfondir le sujet, en plus d'ouvrages spécialisés, comme ceux de Mr Greg Braden, il est possible de lire les ouvrages du Docteur Luc Bodin comme son "Manuel de soins énergétiques" ou celui de Mr Raphaël Cannenpasse: "Biologie, médecine et physique quantique". Enfin, un film récent de Mme Fabienne Berthaud, sorti le 30/10/2019, intitulé "Un monde plus grand" de Mme Corine Sombrun, cofondatrice du TranceScience Research Institute retrace ses premiers pas chez les Tsatsaan de Mongolie qui pratiquent le chamanisme et entrent dans des états de conscience modifiés...
Selon 180 dirigeants associatifs, voici ce qui est émis: "Nous sommes dirigeants associatifs, entrepreneurs, journalistes, artistes… De près ou de loin, nous avons tous été témoins de la force du service civique. Ce dispositif de mobilisation citoyenne des jeunes et de soutien à leur insertion sociale et professionnelle, créé par la droite, développé par la gauche et reconnu aujourd’hui par tous comme utile. Depuis 2010, le service civique permet aux jeunes de 16 à 25 ans de consacrer six à douze mois de leur vie à un engagement citoyen au service de l’intérêt général. Six à douze mois pour être contributeurs actifs de cette société qu’ils ont souvent l’impression de subir, six à douze mois pour regagner confiance en eux et en notre société, pour développer des compétences, gagner en expérience, s’aider eux-mêmes en aidant les autres. 97 % des 140 000 jeunes qui s’engagent dans le service civique chaque année sont satisfaits ou très satisfaits de leur expérience. Et à l’issue de celle-ci, 74 % d’entre eux sont en emploi ou en formation. Une récente étude du cabinet Goodwill Management confirme d’ailleurs que chaque euro investi par l’Etat dans ce dispositif en rapporte au moins deux à notre collectivité. Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s’était engagé à rendre le service civique universel et accessible à tous les jeunes. Malheureusement, les budgets alloués au service civique par le gouvernement depuis 2018 ne permettent pas d’honorer cet engagement. De fait, le nombre de missions de service civique proposées aux jeunes a diminué. A l’heure où notre pays fait appel à la cohésion républicaine, il nous faut retrouver la courbe de croissance du service civique engagée en 2015, afin d’être en mesure de le proposer peu à peu à tous les jeunes ! Freiner la dynamique de développement du service civique reviendrait à mener une politique publique contradictoire en n’investissant pas dans un dispositif d’utilité sociale qui a aujourd’hui fait ses preuves. Le service civique est un outil de réconciliation républicaine, de mixité sociale, de développement de l’esprit d’engagement et d’ouverture au monde. Nous en appelons à la continuité des politiques publiques et à la cohérence de la politique gouvernementale : investissons dans ce qui marche, dans un développement ambitieux du service civique. Il en va de notre avenir, de l’avenir des jeunes et de l’avenir de notre cohésion sociale. Il en va de la cohérence de nos politiques publiques". Les signataires Gérard Abonneau, président de la Fédération française des Maisons des Jeunes et de la Culture ; Jean-Philippe Acensi, fondateur de l’Agence de l’éducation par le Sport, Catherine Alvarez, directrice générale d’Asmae ; Kevin André, fondateur de Kawaa ; Fania Anoir, présidente de Place des clichés ; Christian Babonneau, président de la Fédération sportive et culturelle de France ; Dr Jean Théophile Banzouzi, coordonnateur Europe de Médecins d’Afrique ; Camille Barrie, coordinatrice nationale du service.
Le Récif de l’Amazone n’a pas fini de nous émerveiller !
Dans le cadre de la mission française de notre expédition de l’Arctique à l’Antarctique, notre équipe Océans était de retour sur cette zone marine exceptionnelle, au large de la Guyane, pour une exploration hors du commun : les toutes premières plongées profondes dans ce récif.
C’est à 100 mètres de profondeur que les plongeurs qualifiés qui nous accompagnaient ont réalisé des images et collecté des échantillons. Une entreprise très technique en raison des divers facteurs à gérer : grande profondeur, puissants courants, très faible visibilité.
Pendant que les plongées se poursuivaient, nos équipes scientifiques commençaient leurs analyses dans le laboratoire aménagé à bord de l’Esperanza. Nous travaillions aussi activement sur la cartographie du récif. Nous récoltions peu à peu les preuves du caractère unique de cet endroit : c’est un petit bout de trésor qui nous était dévoilé chaque jour !
Cela, c’est à vous que nous le devons et je vous en remercie chaleureusement. Ces découvertes sont capitales et nous rappellent à quel point nos océans sont précieux et doivent être protégés.
Malheureusement, ces écosystèmes sont menacés, notamment par des projets pétroliers, et risquent de se transformer en désert sans vie si nous ne faisons rien. Je sais que, comme moi, vous ne pouvez pas vous y résoudre. Notre travail de plaidoyer pour la création de réserves marines qui couvriraient 30% des océans d’ici 2030 doit se poursuivre. Nous devons peser sur les négociations internationales qui s’achèveront en 2020, et nous ne pourrons le faire qu’avec vous.
Ensemble, poursuivons la mobilisation pour sauver les océans et leur inestimable biodiversité ! Merci pour votre engagement à nos côtés.
Un test biologique dépistant plus précocement la maladie d’Alzheimer, mis au point par Romain Verpillot* et son équipe, arrive sur le marché… Paris Match. Que représente aujourd’hui la maladie d’Alzheimer (MA) en chiffres ? Dr Romain Verpillot. Environ 50 millions de malades dans le monde, 900 000 en France avec 200 000 nouveaux cas par an. Il s’agit le plus souvent de formes dites sporadiques, multifactorielles, qui touchent 2 à 4 % des plus de 65 ans et 15 % des plus de 80 ans, les femmes un peu plus que les hommes (60 % vs 40 %). Les formes purement héréditaires qui apparaissent avant 50-55 ans sont rares (1 à 2 % des cas). Aujourd’hui aucun traitement curateur n’existe pour cette maladie. Pourquoi dans ces conditions un diagnostic précoce importe-t-il ? Pour plusieurs raisons : 1. Au stade des signes cliniques, la MA est déjà très avancée et incontrôlable, d’où les échecs thérapeutiques constatés jusqu’ici. 2. De nombreuses approches en cours de développement, médicamenteuses et autres, restent susceptibles de pouvoir stopper ou guérir la maladie si elles sont utilisées avant ce stade 3. Plus on agit tôt, meilleure est la prise en charge. Elle bénéficie autant au patient qu’à la famille. Elle permet d’identifier un centre médical de suivi et d’utiliser les armes préventives connues. 4. On sait, par exemple, que l’exercice physique régulier et l’entraînement cognitif (stimulation par la musique, les choses de l’art, les exercices de mémorisation) peuvent retarder l’évolution de plusieurs années ! "Notre test permet de distinguer la maladie et d'en préciser la sévérité" Quel est l’objectif de votre test, et son principe ? La durée d’évolution silencieuse de la maladie est de vingt à trente ans, suivie d’une période prodromique où des troubles avant-coureurs très discrets apparaissent, cinq à dix ans avant que ne se manifestent les signes typiques de cette démence, dominés par les déficits de la mémoire. Notre test est capable de déceler la maladie dans la phase Un test biologique dépistant plus précocement la maladie d’Alzheimer, mis au point par Romain Verpillot* et son équipe, arrive sur le marché… Paris Match. Que représente aujourd’hui la maladie d’Alzheimer (MA) en chiffres ? Dr Romain Verpillot. Environ 50 millions de malades dans le monde, 900 000 en France avec 200 000 nouveaux cas par an. Il s’agit le plus souvent de formes dites sporadiques, multifactorielles, qui touchent 2 à 4 % des plus de 65 ans et 15 % des plus de 80 ans, les femmes un peu plus que les hommes (60 % vs 40 %). Les formes purement héréditaires qui apparaissent avant 50-55 ans sont rares (1 à 2 % des cas). Aujourd’hui aucun traitement curateur n’existe pour cette maladie. Pourquoi dans ces conditions un diagnostic précoce importe-t-il ? Pour plusieurs raisons : 1. Au stade des signes cliniques, la MA est déjà très avancée et incontrôlable, d’où les échecs thérapeutiques constatés jusqu’ici. 2. De nombreuses approches en cours de développement, médicamenteuses et autres, restent susceptibles de pouvoir stopper ou guérir la maladie si elles sont utilisées avant ce stade 3. Plus on agit tôt, meilleure est la prise en charge. Elle bénéficie autant au patient qu’à la famille. Elle permet d’identifier un centre médical de suivi et d’utiliser les armes préventives connues. 4. On sait, par exemple, que l’exercice physique régulier et l’entraînement cognitif (stimulation par la musique, les choses de l’art, les exercices de mémorisation) peuvent retarder l’évolution de plusieurs années ! "Notre test permet de distinguer la maladie et d'en préciser la sévérité" Quel est l’objectif de votre test, et son principe ? La durée d’évolution silencieuse de la maladie est de vingt à trente ans, suivie d’une période prodromique où des troubles avant-coureurs très discrets apparaissent, cinq à dix ans avant que ne se manifestent les signes typiques de cette démence, dominés par les déficits de la mémoire. Notre test est capable de déceler la maladie dans la phase sur les catécholamines est une signature unique visible bien plus tôt. D’autres tests seront peut-être mis au point. Pour l’heure, le nôtre sera, dès la fin de l’année 2019, le premier au monde à être commercialisé. A qui NoraTest s’adressera-t-il ? En priorité aux patients de 55 ans ou plus en proie à des troubles de la mémoire. Le dosage des catécholamines pourra, à partir d’une simple prise de sang, être fait dans n’importe quel laboratoire, qui lui-même utilisera, via Internet, notre logiciel (nécessaire à l’interprétation des résultats) avant de les transmettre, après quelques jours, au patient et au médecin traitant. * Docteur en chimie analytique, président et cofondateur d’Alzohis, Paris.
Selon Mr le Dr Philippe Gorny - Paris Match - lundi 28 octobre 2019
L'heure est au changement pour internet. D'abord, parce que plusieurs Etats européens ont récemment entrepris de muscler leurs arsenaux législatifs pour lutter contre les contenus illicites, chacun plaçant le curseur à un endroit différent sur la règle allant des devoirs allégés de retrait a posteriori aux obligations lourdes de filtrage a priori. Ainsi, la France et l'Allemagne ont dernièrement entrepris d'aggraver les devoirs des plateformes à l'égard des contenus haineux. Le projet de loi "Avia" en France et la loi NetzDG en Allemagne prévoient l'obligation pour les plateformes de retirer dans un délai de 24 heures les contenus manifestement illicites qui leur sont signalés, sous peine d'amendes qui rappellent celles du Règlement Général sur la Protection des Données ("RGPD"). Le risque est, à terme, que les législations nationales soient encore plus fragmentées qu'elles ne le sont aujourd'hui. Or, les divergences de législations pénalisent surtout les nouveaux entrants et les petits opérateurs. Ensuite, parce que les appels à une refonte de la règlementation mère de l'écosystème web en Europe - la Directive sur le Commerce Electronique ("DCE") de 2000, toujours applicable de nos jours - se multiplient. Le sentiment, suivant lequel le cadre juridique actuel ne répond plus aux attentes sociétales et ne pousse pas suffisamment les plateformes à lutter contre les phénomènes de "viralité" des contenus illicites ou fake, semble s'être largement diffusé parmi les États.
L'internet "sans filtre" sanctuarisé ? Qu'envisage alors la Commission ? Si l'on en croit une note interne, ses réflexions porteraient sur un Règlement - un texte applicable dans chaque Etat membre. Il viendrait remplacer la DCE et fixer les obligations de tous les acteurs de l'écosystème web à l'égard des contenus illicites, mais également des contenus qui sans être illicites sont simplement "dommageables" pour les personnes. Pour faire respecter ces obligations, serait envisagée la création d'un régulateur européen des plateformes ou l'extension des pouvoirs des régulateurs existants. S'agissant de la nature de ces obligations (filtrage a priori ou retrait après signalement), la Commission affirme vouloir conserver les principes de la DCE, dont celui de la responsabilité allégée des hébergeurs à l'égard des contenus. Le nouveau Règlement perpétuerait donc le paradigme de l'internet "sans filtre", dans lequel les plateformes ne contrôlent généralement pas les contenus avant publication. Une lecture plus attentive de la note conduit toutefois à nuancer l'affiliation à la DCE. En effet, la Commission souhaite que le Règlement complète les récentes législations sectorielles de l'UE, qui pour certaines d'entre elles ont véritablement remis en cause les principes de la DCE. C'est le cas par exemple de la controversée Directive sur le droit d'auteur d'avril 2019, qui prévoit une obligation des plateformes hébergeuses, dans certaines circonstances, de filtrer les contenus publiés par leurs utilisateurs qui ne respecteraient pas le droit d'auteur. De plus, la Commission envisage de réguler les technologies de filtrage automatisé des contenus, dans le but premier de garantir leur ransparence... La tentation sera grande pour la Commission, une fois ces technologies rendues intelligibles, de ne pas exiger leur déploiement par toutes les plateformes.
Protéger la liberté d'expression, promouvoir l'économie numérique La réforme de la DCE est l'occasion de fixer un cadre commun pour tous les acteurs du web et tous les contenus, à rebours de la complexification et de la fragmentation des règles de ces dernières années qui désavantagent les jeunes pousses. Elle offre l'opportunité de clarifier des notions juridiques qui permettent aux entreprises d'identifier les obligations qui s'appliquent à elles, telles qu' "hébergeur" et "éditeur", notions qui ont varié au gré de la jurisprudence pendant 20 ans. Elle permettrait aussi de réaffirmer les principes de la DCE, plus que jamais d'actualité. En créant en 2000 le principe de la responsabilité allégée des intermédiaires techniques d'internet, la Commission poursuivait deux buts. Protéger la liberté d'expression sur internet d'abord : la responsabilité allégée devait éloigner la menace du filtrage disproportionné des contenus par les hébergeurs. Promouvoir l'économie numérique ensuite : une responsabilité entière des intermédiaires d'internet à l'égard des contenus implique des coûts importants de filtrage, difficiles à supporter pour les nouveaux entrants. Ainsi, abandonner les principes de la DCE serait frayer la voie à un avenir que nul en Europe ne souhaite : un cadre juridique qui pénalise les nouveaux entrants, et incite les intermédiaires d'internet à toujours filtrer davantage les contenus au détriment de la libre expression.
Selon Dessislava Savova et Maxime d'Angelo Petrucci - La Tribune - vendredi 25 octobre 2019
Dans le Maif Mag publié cet automne 2019, nous apprenons une suite de gestes plus ou moins importants qui montrent, s'il en était besoin, que l'assureur militant s'engage vraiment dans la transition écologique. Tout d'abord, il est rappelé que depuis juin 2019, gobelets et touillettes en plastique ont disparu au siège de la Maif à Niort et d'ici la fin de l'année ce sera le cas pour l'ensemble des sites de travail. Pour lutter contre la prolifération des déchets, les poubelles individuelles ont disparu des bureaux au profit de boites de tri collectives.
La MAIF, en effet, en tant qu'investisseur institutionnel déclare "participer à la réussite du scénario 2% de réchauffement, pas plus décidé à la Conférence de Paris en 2015. En mai dernier, aux rencontres de Nantes, un fonds d'investissement Maif Transition doté de 50 millions d'euros au démarrage financera "majoritairement des exploitations agricoles d'un nouveau type, où la production est réalisée à l'abri de panneaux solaires". Le mot d'ordre suivant est lancé par Mr Dominique Mahé, Président de la Maif:" dans chacun de nos gestes, faisons en sorte d'agir pour le bien commun et l'environnement, en commençant au plus près de nous".
En tant qu'employeur, l'entreprise cherche déjà à faire évoluer les pratiques: indemniser ses salariés cyclistes, développer le télétravail, favoriser les web-conférences, recycler la chaleur des serveurs, installer des bornes de recharge sur ses parkings. Dans son rôle d'assureur, la Maif fait en sorte de susciter les réparations au moyen de pièces issues de l'économie circulaire, d'assurer chalets en bois, yourtes et tous logements atypiques, de couvrir les équipements à énergie renouvelable. De plus, 100% de l'électricité et du gaz consommés par la Maif sont issus de sources renouvelables.
A tous, l'assureur envoie un message fort: ne plus acheter forcément des vêtements et objets neufs, jardiner si c'est possible et réclamer partout des arbres et de la verdure ( permaculture, jardins partagés, ruches sur des toits d'immeubles...), utiliser les circuits courts, de voyager en transports en commun, bref se servir de leur pouvoir d'achat comme d'une démarche engagée! Ainsi, ils agiront sur le monde et le modèleront en fonction de leurs souhaits. Quant aux entreprises, il va falloir qu'elles admettent que "nous sommes entrés en transition et dans l'âge de la conscience" comme l'écrit Mr Pascal Demurger dans son ouvrage publié cette année aux éditions de l'Aube: "L'entreprise du 21 ème siècle sera politique ou ne sera pas". Il estime que les réseaux sociaux peuvent facilement leur mettre la pression pour qu'elles rejoignent un mode de production vertueux.
Pour aller plus loin sur ces sujets, les étudiants sont invités à participer au Refedd (réseau français des étudiants pour le développement durable) et à répondre notamment à une consultation nationale en ligne jusqu'au 23/12/2019. Les sportifs peuvent quant à eux télécharger gratuitement le guide: "mon événement sportif zéro déchet" sur www.zerowastefrance.org. Nous pouvons également lire la revue "We Demain" qui propose une lecture optimiste de la réalité.
Le Nord de la France, notamment les territoires bordant la Manche et la Mer du Nord, ont été autrefois une terre d'élection pour le lin et les filatures, rappelle Mr Hervé Nathan dans le journal Alternatives Economiques. Cependant, si de nos jours les surfaces agricoles encore cultivées dans notre pays ( en 2017 on en comptait environ 98 000 hectares), 90% du lin cultivé filent en Chine pour y être transformé en fil, puis en tissu. Les paysans du Nord, du Pas de Calais et de Normandie sont certes ravis de trouver un débouché à leur production. Mais des industriels français cherchent à se réapproprier le lin actuellement, afin de recréer une filière française de filature et de tissage.
Mr Pierre Schmitt, Président de Velcorex et du groupe textile Philéa, a l'ambition de maîtriser le fil de lin et de reprendre toute la filière dans la région de Mulhouse, qui fut un bastion de l'industrie textile française au 19 ème siècle. Il considère, en effet, que la région a tous les atouts pour rebâtir cette filière. Seuls manquent les nécessaires investissements, l'Etat ne paraissant pas trop investi jusque là. Aussi, en février 2020, au Salon du Textile, Mr Emmanuel Lang compte présenter son tissu de lin 100% français. Il vise notamment la vente de jeans en lin filé à sec, donc moins polluant, sous la marque "Matières françaises" en boutique et sur Internet. Il sait, en effet, qu'il s'en vend 63 millions de paires par an en France.
Alors que lin et chanvre ne représentent aujourd'hui que 0,1% du textile mondial, certains industriels ne se découragent pas. Ces deux plantes ont un fort potentiel et pourraient un jour concurrencer le coton. De leur côté, le collectif LinPossible, qui regroupe l'association LC Bio (lin et chanvre bio), la coopérative de teillage Terre de Lin, Tissage de France, Splice et 1083 (jean français) cherchent à redémarrer une filature à Armentières dans le Nord de la France. L'avenir de notre filière textile sera-t-elle bientôt florissante grâce au lin et au chanvre? Dix millions d'euros restent à trouver pour travailler les 200 tonnes de chanvre espérés... La Coopérative de chanvre VirgoCoop a donc lancé récemment une souscription, laquelle donne accès à un crédit d'impôt de 18%. Qui parmi les citoyens français et les investisseurs pourrait donner un coup de pouce à ces 2 fibres françaises en plein développement? L'appel est lancé!
Le député écologiste François-Michel Lambert déposera jeudi une proposition de loi pour faire interdire les filtres de cigarettes qui ne sont pas compostables. Il dénonce la pollution provoquée par les mégots, dont "une grande partie termine dans l'eau".
Le député écologiste François-Michel Lambert déposera jeudi une proposition de loi pour interdire les filtres de cigarettes qui ne sont pas compostables, soit 97% des cigarettes sur le marché, rapporte le JDD dimanche. Chaque année, 30 milliards de mégots sont jetés sur la voie publique en France, s'alarme auprès de BFMTV l'élu Union des Démocrates et des Écologistes des Bouches-du-Rhône:
Près de 4000 substances chimiques Ce dernier déposera donc un texte visant à "interdire la commercialisation de toute cigarette utilisant un filtre non compostable à partir du 1er janvier 2022." Le député assure que les filtres compostables sont déjà disponibles chez les fabricants depuis plusieurs années mais "les industriels ne sont pas pressés de rajouter un coût à leur produit."
À l'heure actuelle, les mégots peuvent contenir près de 4000 substances chimiques. Il s'agit donc aussi bien d'un enjeu environnemental que d'un enjeu sanitaire.
Le pollueur-payeur? Du "greenwashing" Depuis 2018, le gouvernement tente de faire appliquer le principe du pollueur-payeur, en faisant participer aux cigarettiers à la collecte et aux recyclages des mégots. Une mesure insuffisante pour François-Michel Lambert qui dénonce, dans les colonnes du JDD, le "greenwashing" des industriels."Ça équivaut à donner un permis de polluer. Les fabricants vont verser une écotaxe, mais elle sera reportée sur le prix du paquet. Ce sera du greenwashing et au final la société continuera de financer les dégâts écologistes", estime-t-il.
Selon Esther Paolini avec AFP - BFMTV - lundi 21 octobre 2019
Dans un encart spécial du journal Alternatives Economiques, Mme Marie Hélène Lips, Présidente du Conseil National des Chambres régionales de l'économie sociale et solidaire, explique en quoi l'ESS apporte une autre vision de ce que sont "les vraies richesses". L'ESS en effet nous interroge sur ce qu'est la création de valeur, car pour elle " la culture, la solidarité, l'entraide, l'éducation et la protection de l'environnement sont des richesses majeures, même si elles ne sont pas monétisables".
L'ESS est compatible avec la transition écologique, car elle refuse une économie concentrée sur le "tout-marchand" et ne place pas l'enrichissement financier au-dessus des enjeux humains et écologiques. Elle prône au contraire une économie soutenable, une gouvernance partagée et transparente des entreprises et une autre distribution des richesses. C'est avant tout , dit Mme Lips "un projet politique". Par exemple, dans l'économie circulaire, l'ESS ne se limite pas au recyclage, mais travaille sur la prévention, le réemploi dans les recycleries...
Cela fait du bien de savoir que l'ESS essaie de réconcilier capitalisme et intérêt général. Car nos pratiques démocratiques semblent avoir un sérieux besoin de renouvellement.
A deux pas d’une école primaire en proche banlieue parisienne, une maman vient de déposer ses enfants sous le préau. Elle marche vers le métro, la tête littéralement plongée dans son livre au point de manquer de heurter un lampadaire. Ce best-seller qui capte tant son attention se vend au rayon pédagogie des librairies : « les Lois naturelles de l’enfant » (Ed. Les Arènes), plaidoyer pour une « révolution de l’éducation » qui raconte une expérience menée auprès d’enfants d’une école de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), est un phénomène d’édition. Il s’est écoulé depuis trois ans à 220 000 exemplaires. L’ouvrage, traduit en treize langues, a fait de son autrice, Céline Alvarez, une icône des classes. En cette rentrée, elle est aussi devenue une marque : sous le label « les lectures naturelles », la pédagogue au regard doux et au discours percutant vient de sortir une collection à destination des enfants : trois contes à lire tout seul dès 5 ans (4,90 €) et un coffret de lettres magnétiques en bois (24,90 €). Son deuxième essai, « Une année pour tout changer », récit de la mise en œuvre de sa démarche pédagogique auprès de 750 enseignants en Belgique, a été réimprimé quatre fois depuis sa sortie le 4 septembre. Succès, encore. Et pour cause. Qui ne voudrait pas d’enfants « libres, sereins, motivés à l’école et à la maison », la promesse du bandeau de couverture ? « Tous les éditeurs sont des commerçants » A ceux qui dénoncent une récupération mercantile de l’angoisse éducative des familles, l’éditeur de Céline Alvarez, Laurent Beccaria, répond par un haussement d’épaules. « Tous les éditeurs sont des commerçants. Mais il n’y a pas de fabrication du phénomène », affirme le patron des Arènes, pas encore remis de son premier rendez-vous avec la pédagogue : « En trente ans de métier, je n’ai jamais rencontré un auteur qui avait un projet aussi puissant. J’ai eu un vrai coup de foudre éditorial et politique. » « Céline », comme l’appellent ses fans, est entrée par effraction dans le monde scolaire. C’est en chercheuse autodidacte, après des études de linguistique, qu’elle a peaufiné sa démarche pendant presque dix ans, « obsédée » qu’elle était par l’échec scolaire. A l’époque, elle vivait chichement, des cours particuliers qu’elle donnait. Puis elle a passé le concours de professeur des écoles comme on entre en guérilla intellectuelle. Sa démonstration faite (tous les enfants peuvent apprendre facilement), elle a plaqué le système et consacre aujourd’hui son temps à diffuser ses idées. Son site, qui fourmille de vidéos pratiques, fédère une vraie communauté de convaincus. Combien lui ont rapporté les 220 000 exemplaires de son premier livre ? « Probablement autour de 400 000 € », cafte un éditeur en sortant sa calculette. L’intéressée reste discrète sur le sujet, martèle être dans une démarche citoyenne. Elle n’est payée pour aucune conférence et son année passée dans les classes en Belgique, sur invitation du ministère de l’Education belge, fut bénévole. Son credo : prouver que la réussite scolaire est à la portée de tous, à condition de respecter une série de principes intangibles dans le développement des enfants. Ces lois, « tout le monde peut se les approprier », relève le chercheur, spécialiste des apprentissages, François Taddeï. « Céline répond à un manque, juge-t-il. Les enseignants ont le souhait de partager des techniques qui marchent et le besoin de participer à la recherche. Les parents aussi. » « On est dans la pensée magique » La clé du phénomène est là : Céline Alvarez propose à chacun de devenir le spécialiste de la réussite scolaire de ses enfants. Et c’est tout le problème pour Laurence de Cock, docteure en sciences de l’éducation et adversaire déclarée de la star des librairies. « Pour moi, tout cela participe à un vrai brouillage des fonctions, on est dans la pensée magique, plaide-t-elle. Enseigner est un métier et doit le rester. » Céline Alvarez a-t-elle des enfants, vont-ils à l’école ? A quoi ressemble le quotidien de cette femme que tant d’autres ont érigé en modèle ? L’intéressée, sans se départir de son naturel affable et jovial, préfère garder sous cloche sa vie privée, et sur son image, un contrôle à 100 %. De personnel, on ne saura que cela : elle a 36 ans.
Selon Christel Brigaudeau - Le Parisien - dimanche 20 octobre 2019
Dans les couloirs de métro ou sur la route des vacances, on avance souvent au ralenti. Mais grâce à leur intelligence collective et à leur capacité d’adaptation, les Des chercheurs du Centre de recherche sur la cognition animale (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) et de l’université d’Arizona (États-Unis) ont mené 170 expériences filmées pour observer le flux des fourmis entre leur nid et une source de nourriture. Ils ont joué sur la largeur de la route et le nombre d’insectes (de 400 à 25 600) pour faire varier la densité.
Jusqu'à 18 fourmis au centimètre carré
Les chercheurs ont bien tenté de rajouter toujours plus de fourmis sur la route, mais les petites bêtes ont été plus malignes. “Les fourmis, voyant que la route est pleine, rebroussent chemin ou attendent patiemment que la densité diminue pour s’engager. C’est pour ça qu’on n’est pas arrivé à 100 % de densité”, observe Audrey Dussutour, chercheuse au CNRS qui a co-dirigé l’étude.
“Jusqu’à présent, on n’avait jamais fait une étude sur une si grande masse de fourmis, avec jusqu’à 40 % de la surface d’une route recouverte, détaille-t-elle, chez les piétons, ce serait la catastrophe.” Les humains, comme la plupart des autres organismes vivants, sont contraints de ralentir lorsqu’ils deviennent trop nombreux sur la même trajectoire. “À plus de trois personnes au mètre carré on n’avance pas”, explique Audrey Dussutour.
Mais les fourmis elles, ne ralentissent pas, elles accélèrent jusqu’à atteindre la capacité maximale de la route. Passé un seuil critique de densité, leur vitesse se stabilise, et ce, même “jusqu’à 18 fourmis (de 2 à 3 millimètres) au centimètre carré”. Résultat, même lorsqu’elles sont très nombreuses sur une route, “les fourmis parviennent à récolter la même quantité de nourriture, avec la même rapidité”.
L'art d'éviter les collisions
Si les fourmis sont si habiles, pourquoi ne continuent-elles pas d'accélérer ? Parce que la fourmi est stratège ! Quand il devient trop difficile de se croiser sans se rentrer dedans, “elle préfère éviter les collisions, coûteuses en temps, plutôt que de continuer d’accélérer”. En effet, “à chaque collision, elles perdent un quart de secondes”, décrit la chercheuse.
Et tout en adaptant sa vitesse, la fourmi se cache parfois derrière ses congénères “pour que celle de devant prenne le choc”. Pas très sympa, mais efficace. De fait, “le nombre de collisions entre fourmis n’augmente pas alors que leur densité et leur vitesse augmente”. On imagine le résultat sur un groupe d’êtres humains, piétons ou automobilistes.
Une nouvelle preuve de“l’efficacité de l’intelligence collective et distribuée” pour Audrey
Dussutour. “Aucune fourmi n’a la solution, ce sont les interactions entre fourmis qui font émerger la solution”, et ce, sans règles prédéfinies :
L’anarchie fonctionne bien chez les fourmis !
Cette flexibilité, c’est ce qui explique en partie la dextérité de la gestion routière des fourmis. Sur la route des vacances, l’encombrement des quatre voies vers les plages du sud piège souvent les automobilistes dans des bouchons interminables, tandis que les voies inverses sont quasiment vides. Alors qu'on trépigne dans notre habitacle, “chez les fourmis, on aurait réquisitionné les voies en sens inverse”, compare la chercheuse. autrement dit, une fourmi ne s’arrêterait à un feu rouge que s’il y a vraiment un piéton, l'automobiliste, lui, doit respecter le code de la route, et l'organisation spatiale qui lui est imposée.
Les fourmis plus anarchiques... mais plus efficaces que les piétons
Aux yeux de Mehdi Moussaid, chercheur à l’institut Max Planck de Berlin et auteur de Fouloscopie, Ce que la foule dit de nous, le comportement des foules de piétons, plus souple que le trafic routier, n’est cependant pas si différent de celui des fourmis. Exemple : sur un trottoir,
Dans les couloirs de métro ou sur la route des vacances, on avance souvent au ralenti. Mais grâce à leur intelligence collective et à leur capacité d’adaptation, les colonies de fourmis ne connaissent pas ce genre de problème. C'est ce qu'on découvre dans une étude publiée mardi dans la revue scientifique eLife.
Des chercheurs du Centre de recherche sur la cognition animale (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) et de l’université d’Arizona (États-Unis) ont mené 170 expériences filmées pour observer le flux des fourmis entre leur nid et une source de nourriture. Ils ont joué sur la largeur de la route et le nombre d’insectes (de 400 à 25 600) pour faire varier la densité.
Jusqu'à 18 fourmis au centimètre carré
Les chercheurs ont bien tenté de rajouter toujours plus de fourmis sur la route, mais les petites bêtes ont été plus malignes. “Les fourmis, voyant que la route est pleine, rebroussent chemin ou attendent patiemment que la densité diminue pour s’engager. C’est pour ça qu’on n’est pas arrivé à 100 % de densité”, observe Audrey Dussutour, chercheuse au CNRS qui a co-dirigé l’étude.
“Jusqu’à présent, on n’avait jamais fait une étude sur une si grande masse de fourmis, avec jusqu’à 40 % de la surface d’une route recouverte, détaille-t-elle, chez les piétons, ce serait la catastrophe.” Les humains, comme la plupart des autres organismes vivants, sont contraints de ralentir lorsqu’ils deviennent trop nombreux sur la même trajectoire. “À plus de trois personnes au mètre carré on n’avance pas”, explique Audrey Dussutour.
Mais les fourmis elles, ne ralentissent pas, elles accélèrent jusqu’à atteindre la capacité maximale de la route. Passé un seuil critique de densité, leur vitesse se stabilise, et ce, même “jusqu’à 18 fourmis (de 2 à 3 millimètres) au centimètre carré”. Résultat, même lorsqu’elles sont très nombreuses sur une route, “les fourmis parviennent à récolter la même quantité de nourriture, avec la même rapidité”.
L'art d'éviter les collisions
Si les fourmis sont si habiles, pourquoi ne continuent-elles pas d'accélérer ? Parce que la fourmi est stratège ! Quand il devient trop difficile de se croiser sans se rentrer dedans, “elle préfère éviter les collisions, coûteuses en temps, plutôt que de continuer d’accélérer”. En effet, “à chaque collision, elles perdent un quart de secondes”, décrit la chercheuse.
Et tout en adaptant sa vitesse, la fourmi se cache parfois derrière ses congénères “pour que celle de devant prenne le choc”. Pas très sympa, mais efficace. De fait, “le nombre de collisions entre fourmis n’augmente pas alors que leur densité et leur vitesse augmente”. On imagine le résultat sur un groupe d’êtres humains, piétons ou automobilistes.
Une nouvelle preuve de“l’efficacité de l’intelligence collective et distribuée” pour Audrey Dussutour. “Aucune fourmi n’a la solution, ce sont les interactions entre fourmis qui font émerger la solution”, et ce, sans règles prédéfinies :
L’anarchie fonctionne bien chez les fourmis !
Cette flexibilité, c’est ce qui explique en partie la dextérité de la gestion routière des fourmis. Sur la route des vacances, l’encombrement des quatre voies vers les plages du sud piège souvent les automobilistes dans des bouchons interminables, tandis que les voies inverses sont quasiment vides. Alors qu'on trépigne dans notre habitacle, “chez les fourmis, on aurait réquisitionné les voies en sens inverse”, compare la chercheuse. autrement dit, une fourmi ne s’arrêterait à un feu rouge que s’il y a vraiment un piéton, l'automobiliste, lui, doit respecter le code de la route, et l'organisation spatiale qui lui est imposée.
Les fourmis plus anarchiques... mais plus efficaces que les piétons
Aux yeux de Mehdi Moussaid, chercheur à l’institut Max Planck de Berlin et auteur de Fouloscopie, Ce que la foule dit de nous, le comportement des foules de piétons, plus souple que le trafic routier, n’est cependant pas si différent de celui des fourmis. Exemple : sur un trottoir, sans qu’il n’y aie de règle formelle, “les piétons allant dans le même sens vont naturellement occuper le côté droit”.
Mais l'étude démontre au contraire que c'est en éliminant encore davantage ces mêmes règles implicites que les fourmis parviennent fluidifier le trafic. "Si l’espace d’à côté est libre, elles y vont", de sorte que, au lieu de créer des longues lignes qui pourraient être embouteillées, elles vont faire des micro-lignes", indique Audrey Dussutour.
Néanmoins, “le partage d’une information implicite”peut créer des bouchons qu’on n'observe pas chez les fourmis. “Imaginons une situation d’évacuation d’urgence dans un bâtiment avec plusieurs issues de secours, raconte le chercheur, on va naturellement vers une issue congestionnée plutôt que celle qui est libre, estimant que, si personne ne s’y engage, c’est peut-être parce qu’elle est condamnée ou dangereuse.”
Enfin, contrairement aux automobilistes et aux piétons, se déplaçant avec des objectifs individuels, les fourmis partagent un but commun : la récolte de nourriture. Aussi, tant que récolte globale est stable, elles se fichent d’attendre avant de s’engager sur la route. Difficile d’imaginer le même comportement lorsqu’on se met en route vers le bureau le matin.
Des services se développent petit à petit pour contrer les effets néfastes du «take away». Boîtes en plastique pour les salades, emballage autour des sandwichs, gobelets jetables pour le thé ou le café… Autant de déchets qui finissent à la poubelle. La restauration à emporter est mauvaise pour la planète. S’il n’existe aucun chiffre de l’Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), on sait seulement que le secteur de l’emballage représentait 45% de la demande de plastique en 2017, selon PlasticsEurope. Pour y remédier, des organismes proposent aux restaurateurs des systèmes de boîtes réutilisables et consignées. Un réseau déjà bien rodé en Suisse Nos voisins suisses ont déjà bien avancé sur la question : depuis 2016, reCIRCLE met à disposition des restaurants un service de boîtes réutilisables qu’ils peuvent proposer à leurs clients. Cela fait suite à l’adoption, en 2005 à Berne d’une loi qui interdit le jetable lors d’événements sur la voie publique. «C’est une très bonne initiative, mais il faut des solutions pour la mettre en œuvre», explique à Libération Jeannette Morath, directrice générale de reCIRCLE. Le principe est simple : dans plus de 1 000 restaurants partenaires en Suisse, les clients peuvent demander à être servis dans une boîte en plastique réutilisable. Ils payent alors 10 francs suisses (environ 9 euros) supplémentaires, qu’ils pourront récupérer une fois la boîte rapportée dans un restaurant partenaire. Le prix de la consigne est volontairement élevé pour inciter les clients à ne pas garder les boîtes : «On déteste produire pour les placards. Notre but, c’est que nos boîtes circulent un maximum, pas que les gens commencent une collection personnelle», poursuit la directrice. Un système qui s’installe progressivement en France Des initiatives comme reCIRCLE ont récemment vu le jour dans l’Hexagone. Reconcil, à Paris, et En boîte le plat, à Toulouse, pour ne citer qu’eux. Lancés en 2018, ils disposent aujourd’hui de respectivement douze et huit restaurants et commerces partenaires qu’on peut découvrir sur leurs sites. Le fonctionnement est le même d’une ville à l’autre : moyennant quelques euros (deux à Paris, cinq à Toulouse), les clients peuvent se faire servir leur repas dans une boîte réutilisable qu’ils rapporteront plus tard pour qu’elle soit lavée et remise dans le circuit. Un principe d’économie circulaire qui permet de limiter considérablement les déchets de la vente à emporter : d’après Sofiane Hassaïne-Teston, fondateur de Reconcil, «avec 50 grammes de déchets évités par boîte et environ 15 000 boîtes servies depuis le lancement, notre service a permis d’éviter environ 750 kilos de déchets». Les contenants, fabriqués en polypropylène, sont 100% recyclables. Chaque boîte est utilisable entre 30 et 50 fois avant d’être envoyée au recyclage pour en fabriquer d’autres. Chez En boîte le plat, pas de plastique : les concepteurs ont, eux, fait le choix du verre, lui aussi recyclable. Pour les restaurateurs, ce service de location n’est pas plus pénalisant financièrement que l’utilisation d’autres contenants : avec Reconcil, «ils payent sensiblement la même chose que pour du jetable. Le coût dépend de la quantité de boîtes qu’ils vont prendre, et on propose aussi un abonnement. C’est l’économie de la fonctionnalité : on vend un service plutôt qu’un produit».
D'après Manon Minaca - Liberation - samedi 19 octobre 2019
La protection de l’environnement et en particulier de l’eau reste le credo de Sidi Drici, plombier installé à Rubelles. Après avoir mis en place un système de recyclage de l’eau usée des douches dans les chasses d’eau, dispositif pour lequel il attend un feu vert du ministère de l’Ecologie et la Transition énergétique afin de faire obtenir un crédit d’impôt aux particuliers, il lance une autre piste pour économiser l’eau potable. Sidi Drici va contacter les vingt mairies de la communauté d’agglomération Melun - Val-de-Seine pour leur demander d’utiliser l’eau de pluie ou celle de la Seine pour nettoyer les voiries, et non plus celles des bornes à incendie. « Pas besoin d’eau potable pour nettoyer les rues ! L’enjeu est important car les camions font 6 m3 d’eau, soit 6 000 litres d’eau ! Quand on fait des découchages et curages pour les clients, mon camion utilise l’eau de pluie ou celle du fleuve », assure celui qui a équipé ses camions d’un filtre de 40 euros pièce. Difficile à mettre en place selon les mairies À Melun, qui dispose de deux laveuses (une de 6 m3, l’autre de 2 m3, utilisées tous les deux jours en centre-ville et à la gare, et une fois par mois dans les autres quartiers), le service propreté puise en Seine place Praslin quand il nettoie la partie sud de la ville. « Sauf en ce moment, car la Seine est à un niveau très bas, précise le responsable. Sinon on utilise les bornes à incendie. Melun est vaste. Pour la partie nord, on mettrait une heure à descendre et à remonter, ce qui n’est pas l’idéal en terme environnemental ».Au Mée-sur-Seine, la balayeuse de 6 m3 utilise l’eau du réseau incendie. « On ne peut récupérer l’eau de la Seine car nous n’avons pas de système de filtrage et de stockage de l’eau », explique-t-on en mairie. En attendant de convaincre ces mairies, Sidi Drici met en garde les particuliers sur l’usage nocif des lingettes jetées dans les WC et qui bouchent les sanitaires : « C’est un geste à bannir. Les gens feront ainsi des économies de plombier. Cela constitue 70 % de mes interventions ! On a récupéré 450 kg de lingettes entre janvier et septembre 2019. »
Selon le "Baromètre de l'économie positive et durable" de YouGov, les Français.es se préoccupent de plus en plus de l’environnement. Il est même devenu leur inquiétude principale. Réduction des déchets, consommation de fruits et de légumes de saison et utilisation réfléchie d’eau et d’énergie, les Français.es sont de plus en plus nombreux.ses à adopter un mode de vie éco-responsable. Selon le "Baromètre de l'économie positive et durable" mené par le cabinet de sondages YouGov pour Business Insider sur un panel de 1 030 personnes, l’environnement serait même devenu leur préoccupation première devant le chômage et l’emploi (13%), l’insécurité (12%), l’éducation (10%) et la protection sociale (10%). Pas étonnant donc que 70% de l’ensemble des Français.es se considèrent écolos. Sans grande surprise, YouGov révèle que les jeunes sont plus sensibles à cette cause que leurs aîné.e.s. 37% des 18-24 ans en ont fait leur inquiétude n°1, contre 21% des 45-54 ans. 42% d’entre eux/elles assurent d’ailleurs consommer du bio, contre 35% de l’ensemble de la population. Les gestes les plus fréquents pour limiter l’impact écologique restent classiques : le changement d’alimentation et la suppression, ou la réduction, de viande du régime alimentaire (56%) et l’utilisation des transports collectifs (33%). Une contradiction majeure ressort tout de même de ce sondage : pour privilégier une marque à une autre, les Français.es regardent d’abord le prix (29%), la qualité (29%), puis seulement ensuite la provenance (18%) et l'engagement responsable et écologique (8%). Pourtant, ils/elles sont 23% à déclarer participer à des manifestations pour "des causes qui leurs tiennent à cœur", dont 4% "souvent" et 19% "parfois".
Les insectes pollinisateurs seraient-ils une solution plus rentable que les produits phytosanitaires pour les cultures de colza ? C’est ce que suggère une étude publiée début octobre par deux agro-écologues français du CNRS et de l’Inra. Tous les jours, retrouvez le fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Aujourd’hui, une interview pour décrypter les enjeux environnementaux. En s’appuyant sur les insectes pollinisateurs, à savoir les abeilles, en lieu et place des intrants chimiques (pesticides et fertilisants azotés), les cultivateurs de colza ont tout à gagner. Que ce soit en matière de rendement agricole comme de revenus. C’est en tout cas ce que conclut un article publié début octobre dans une revue britannique, Proceedings of the Royal Society, par deux chercheurs français du Centre d’études biologiques de Chizé. Pour cette étude, menée de 2013 à 2016 dans une plaine des Deux-Sèvres, les agro-écologues Vincent Bretagnolle, directeur de recherche au CNRS, et Sabrina Gaba, directrice de recherche pour l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), ont en effet minutieusement observé les pratiques d’une centaine d’exploitants sur 294 parcelles dédiées à la culture du colza. Pourquoi comparer les effets de la pollinisation par les abeilles et l’usage des produits phytosanitaires sur la culture du colza ? Notre démarche interroge d’abord l’agroécologie et sa faisabilité. Celle-ci repose sur le postulat que l’agriculture peut se fonder sur la nature et que la biodiversité peut se substituer à l’agrochimie tout en maintenant des rendements similaires. Or pour les agriculteurs, c’est d’abord la viabilité de ce modèle qui se pose. Donc il était nécessaire de quantifier économiquement les solutions agro-écologiques. On sait par ailleurs qu’un certain nombre de cultures, comme le colza ou le tournesol, dépendent en partie de la pollinisation par les abeilles (les domestiques comme les sauvages) et pas seulement de la pollinisation par le vent ou l’autopollinisation (de la fleur elle-même). D’ailleurs, notre étude montre que sur notre zone d’observation, la pollinisation a été réalisée en moyenne pour moitié par les espèces domestiques et pour l’autre par les espèces sauvages. Les abeilles sont donc une alternative à l’utilisation des intrants chimiques mais il était nécessaire de comparer ces deux solutions en matière de rendements et de revenus car elles sont très antagonistes, l’une étant néfaste pour l’autre. A ce jour, aucune étude n’avait d’ailleurs montré les effets de ces solutions sur les revenus des cultivateurs. Avez-vous été surpris par vos résultats ? Cela fait des années qu’on travaille sur le rôle joué par la biodiversité en agroécologie, donc nos résultats ne nous ont pas vraiment surpris. Ils indiquent qu’un agriculteur a deux options pour maximiser son rendement en colza : soit il utilise l’agrochimie, soit il s’appuie sur les abeilles. En revanche, une seule de ces deux solutions est intéressante du point de vue du revenu : celle fondée sur les insectes pollinisateurs car les abeilles sont gratuites, contrairement aux intrants chimiques. La magnitude de ces résultats nous a cependant étonnés. Ainsi, un agriculteur qui s’appuie sur les abeilles gagne 100 à 200 euros de plus par hectare de colza qu’en utilisant des produits phytosanitaires. Ce sont des sommes considérables qui montrent que cette alternative est réaliste d’un point de vue économique même si elle n’est pas facile à mettre en œuvre. Comment avez-vous procédé ? Nos observations ont été menées en conditions réelles dans plusieurs centaines de parcelles agricoles appartenant à des agriculteurs. C’est important de le souligner : il ne s’agissait pas de parcelles expérimentales. Pendant quatre ans, nous y avons mesuré l’abondance des pollinisateurs, leur rôle dans la pollinisation et les rendements des cultures. Pour cela, nous avons utilisé deux méthodes pour compter et identifier les abeilles : d’abord, celle dite des pièges passifs qui consiste en des bols colorés qui les attirent ; ensuite, en les capturant à l’aide d’un petit filet qui recouvre un champ. Notre zone d’observation dans les Deux-Sèvres est une zone privilégiée par rapport au reste de la France : malgré le déclin constaté des abeilles depuis vingt-cinq ans, on y dénombre 300 espèces sauvages sur les 900 que compte la France. C’est considérable, mais il fallait aussi montrer que cette abondance parcelle par parcelle dépend de facteurs locaux (l’usage moindre d’insecticides et d’herbicides notamment) et de facteurs paysagers car les abeilles, qu’elles soient sauvages ou domestiques, ont besoin de fleurs, de sites pour se reproduire et d’éléments naturels comme les haies, les prairies, les bandes enherbées ou les arbres isolés. En parallèle, nous avons également mené des interviews avec les agriculteurs pour connaître leurs pratiques et calculer leurs revenus, soit la marge dégagée par le rendement après soustraction des coûts comme l’achat de pesticides, des fertilisants azotés ou du gazoil. Comment passer de la théorie à la pratique ? C’est tout le paradoxe de nos travaux : on démontre que c’est réaliste à tous points de vue, et pourtant les agriculteurs, y compris dans notre zone d’observation des Deux-Sèvres, y compris ceux qui ont participé à notre expérimentation, ne s’engagent pas dans une transition agro-écologique. Les verrous ne sont pas qu’économiques : quand bien même on prouve leur rentabilité, les solutions fondées sur la nature paraissent plus risquées. C’est lié à des freins psychologiques, une aversion au risque mais aussi à l’emprise des filières agro-industrielles. Il y a un pas à franchir de la part des agriculteurs. Une fois que c’est fait, ils en sont très heureux mais il faut aussi chercher à comprendre les réserves qui s’expriment et ces mécanismes d’aversion pour mieux les contourner. A ce titre, les pouvoirs publics, comme le ministère de l’Agriculture, pourraient avoir un rôle à jouer en sécurisant les filières agro-écologiques. Les conseils agricoles non plus ne croient pas beaucoup à ces alternatives à l’agro-chimie. Ce serait donc intéressant que les agriculteurs et les pouvoirs publics s’associent pour accompagner cette transition. Et les citoyens, qui sont des consommateurs, ont aussi leur mot à dire pour faire pression sur le modèle agro-industriel.
Selon Florian Bardou - Liberation - mardi 22 octobre 2019