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03/01/2021

Coût carbone et extraction des métaux...

Une récente étude tente d'évaluer l'impact et le coût carbone de l'extraction et du raffinage de 17 métaux employés notamment dans les technologies numériques et les énergies vertes.
Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse, le ski, la biodiversité, la sobriété, le zèle de l’Etat face aux associations écolos, les manipulations du recyclage, cette semaine : les géants du numérique sont-ils aussi «verts» qu’ils le prétendent ?
 
On a tous en tête l’image, cliché, de ces mines à ciel ouvert avec des pelleteuses plantées au milieu d’énormes monticules de terres ocres à la recherche, on l’imagine, de métaux précieux. La consommation de ces ressources (tous types de métaux confondus), c’est désormais connu, explose avec le boom des technologies numériques et des énergies renouvelables : plus 250 % entre 1970 et 2017, d’après les chiffres de France Stratégie.
«A eux seuls, l’extraction et le raffinage des métaux sont à l’origine d’un dixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec toutefois des variations considérables», développe dans une étude l’institution gouvernementale. Elle a tâché d’évaluer la plus quantifiable des multiples conséquences négatives de ces activités d’extraction et de raffinage, à savoir l’impact carbone de 17 matières premières réparties en quatre catégories (métaux de base, d’alliage, précieux et high-tech). Cela s’inscrit dans le cadre d'«un objectif fixé par la Feuille de route pour l’économie circulaire initiée par le gouvernement en 2018». Des responsables des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ont par ailleurs été récemment auditionnés par le Sénat dans le cadre de la proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental du numérique.

Le numérique est un gros consommateur d’aluminium, de certains aciers et de cuivre qui sert notamment «dans les réseaux de télécommunications fixes (réseaux DSL et réseaux coaxiaux), et pour assurer des fonctions de connexion électrique au sein de certains composants des équipements électroniques tels que les ordinateurs, les téléphones mobiles et les tablettes». Sur les 24 millions de tonnes de cuivre consommées dans le monde en 2017, «la part liée à la conductivité électrique du cuivre atteint quasiment 60 %, soit environ 11 millions de tonnes pour la génération, la distribution et la transmission d’électricité, et 3 millions de tonnes pour le sous-ensemble des équipements électriques et électroniques auquel le numérique appartient», précise un autre rapport de France Stratégie.
Des émissions de CO importantes

Si on se penche sur le bilan carbone, on trouve que «20 600 tonnes de CO sont émises pour une tonne extraite et raffinée de platine, 5 100 tonnes de CO pour une tonne d’or, quand l’acier ne consomme que 2 tonnes de CO et l’aluminium 17». Cependant en volume, «deux métaux concentrent l’essentiel des émissions : l’acier et l’aluminium produisent à eux seuls près des neuf dixièmes des émissions de CO des métaux étudiés» dans la première note. 
 
A titre d’exemple, pour la fabrication d’un smartphone, «une cinquantaine de métaux sont nécessaires, soit deux fois plus que pour un téléphone portable ancienne génération», estime l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Ademe) Dans e détail de répartition, ça donne : 80 à 85 % de métaux ferreux et non ferreux (cuivre, aluminium, zinc, étain, chrome, nickel…), 0,5 % de métaux précieux (or, argent, platine, palladium…), 0,1 % de terres rares et métaux spéciaux (europium, yttrium, terbium, gallium, tungstène, indium, tantale…) et 15 à 20 % d’autres substances (magnésium, carbone, cobalt, lithium…). «Bien que consommés en très faibles quantités, ces petits métaux et métaux précieux sont vite devenus indispensables, par leurs caractéristiques exceptionnelles, pour amplifier les performances de nos équipements», est-il encore souligné. Difficile de ne pas songer aux dix milliards de smartphones vendus dans le monde entre 2007 et 2018, et à Apple qui commercialise chaque année plusieurs modèles d’iPhone notamment.
Taxe aux frontières
 
Pour estimer un tel coût métal par métal, il a donc fallu calculer (en gigajoules) la dépense énergétique nécessaire pour extraire et raffiner chacun d’entre eux. Pour ce faire, France Stratégie s’est servie des données disponibles dans la littérature scientifique. «On calcule d’abord le contenu carbone du mix énergétique d’un pays [c’est-à-dire à partir des différentes sources d’énergies primaires consommées, ndlr] qu’on multiplie par tonne de métaux extraits. Une fois cette pollution CO calculée, on peut valoriser cette externalité négative et la faire payer», dans le cadre d’une éventuelle taxe carbone, explique Julien Bueb, auteur de l’étude. Reste à savoir quel prix appliquer.
Mais avant, il convient de connaître l’origine du produit. Etant donné le peu d’activités d’extraction et de raffinage en Europe, il pourrait être plus judicieux d’établir un ajustement carbone aux frontière (sorte de taxe basée sur un prix élevé donné au CO2), en fonction de la taille et du secteur de l’entreprise, souligne le spécialiste en économie de l’environnement et des matières premières. Pour ce qui est du montant, l’étude soumet deux propositions : une taxe entre 38 et 76 euros la tonne de CO à l’horizon 2020 au niveau mondial, comme le préconise la Commission Stern-Stiglitz ou un coût carbone de l’ordre de 250 euros la tonne d’ici 2030 au niveau national, selon les travaux de la commission Quinet. De quoi inciter les pays extracteurs et raffineurs de métaux à investir dans des techniques moins énergivores afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur. Un tel mécanisme d'ajustement aux frontières fait son chemin au niveau européen et pourrait aboutir mi-2021.

Selon Mme Aurore Coulaud- Libération

02/01/2021

Décarbonation chez Bouygues....

Des chantiers "plus verts" ? Le BTP est aujourd'hui responsable de 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le groupe Bouygues, via ses filiales Bouygues Construction et Colas, a dévoilé un plan de "décarbonation" pour réduire les émissions de CO2 de ses activités. Son directeur général délégué, Olivier Roussat, était l'invité ce mercredi soir du Grand Journal de l'Eco sur BFM Business.
"On doit aller beaucoup plus vite dans la réduction des émissions de CO2, et les Etats ne sont peut-être pas suffisamment volontaristes. Ce sont les entreprises qui doivent d'elles-mêmes concevoir des solutions bas carbone, les vendre à leurs clients, les éduquer, pour qu'on soit capable d'avoir des choses qui sont beaucoup moins consommatrices de carbone", avance Olivier Roussat.
"Nos collaborateurs, et notamment les plus jeunes, ne veulent pas travailler dans une entreprise dont l'empreinte carbone ne réduit pas. Vous avez aussi des investisseurs qui mettent une pression très forte (…). Nous avions pris la décision en début d'année que nous utiliserions l'année 2020 pour bâtir un plan basé sur des solutions très concrètes qui nous permettent de nous engager et d'avoir des choses mesurables", explique le dirigeant.
Cela passera notamment "par les produits que nous utilisons pour fabriquer, très concrètement le béton chez Bouygues Construction ou le bitume chez Colas pour faire les routes", précise Olivier Roussat. 
D'ici 2023, l'empreinte carbone du béton "sera réduite de 40%" en utilisant "des bétons différents, des produits différents" et 50% des bitumes étalés pour faire des routes seront "des bitumes tièdes, c'est-à-dire qu'on a considérablement réduit l'énergie" nécessaire pour pouvoir les étaler.

Selon BFM TV

01/01/2021

Aides au logement...

Mme Laurence Ollivier dans Version Fémina nous expose les différents dispositifs de l'ANIL ou Agence nationale pour l'information sur le logement que ce soit pour acheter ou pour louer un logement.

Pour acheter tout d'abord:

- Le PTZ ou prêt à taux zéro. Il est aidé par l'Etat  et attribué sous certaines conditions (revenus, premier achat....). Il permet de financer jusqu'à 40% du coût d'achat dans le neuf ou l'ancien avec travaux. Se renseigner auprès de sa banque.

- Le Prêt Action Logement. Il est accordé au taux de 1% pour la construction ou l'acquisition dans le neuf ou l'ancien aux salariés d'une entreprise du secteur privé non agricole de 10 salariés et plus. Il représente environ 30% du coût total et oscille entre 7 000 et 25 000 euros selon la zone géographique. Se renseigner sur actionlogement .fr

-Autres. Certaines municipalités (Nantes, Marseille, Paris...) mettent aussi en place des aides pour faciliter l'accession à la propriété. Se renseigner auprès de votre ADIL (coordonnées  sur anil.org /lanil-et-les-adil/votre-adil)

 

Pour louer ensuite:

- APL ou aide personnalisée au logement, ALF (allocation de logement familiale), ALS (Allocation de logement sociale). Elles sont versées par la CAF ou Caisse d'Allocation Familiale pour vous aider à payer votre loyer. Leur montant varie selon vos ressources, le loyer et la localisation de votre logement. L'estimation peut être faite sur caf.fr.

Garantie Visale: C'est une caution gratuite accordée par l'Etat à certains locataires (jeunes, salariés du secteur privé en mobilité professionnelle...) qui couvre jusqu'à 36 impayés de loyers et de charges. Se renseigner sur visale.fr.

Avance Loca-Pass: Ce prêt à 0% plafonné à 1 200 euros et attribué par Action Logement peut aider à financer un dépôt de garantie. Voir les conditions d'éligibilité sur locapass-actionlogement.fr.

Aide Mobili-Jeune: Cette subvention est destinée aux moins de 30 ans. Elle peut aller de 10 à 100 euros par mois pour alléger les charges du loyer. Pour info, voir sur actionlogement.fr.

FSL (fonds de solidarité pour le logement): Dans chaque département, il accompagne les personnes en difficulté. Il peut au cas par cas attribuer prêts et subventions pour régler dettes locatives, factures d'énergie... Se renseigner auprès de votre ADIL et de SOS loyers impayés au numéro vert gratuit: 0805 160075.

Lyliane

 

 

31/12/2020

Favoriser les produits locaux dans les grandes surfaces et les cantines...

Les aliments du terroir seront davantage mis en valeur au sein des grandes surfaces. Grâce à une charte solidaire dont il a annoncé la mise en place lundi sur Europe 1, Julien Denormandie, ​ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, veut promouvoir les produits "frais et locaux". Signée par "toutes les grandes enseignes", elle doit être adoptée dans la journée et être déployée "dès le début d'année". 
Un visuel "très clair" pour repérer les produits locaux
"Nous allons mettre en place un visuel très clair qui s'appellera 'A vos goûts, à vos territoires' qui permettra aux consommateurs de repérer rapidement les produits frais", détaille le ministre. Une "bannière commune" dont l'impression commence "dès maintenant" afin d'être déployée au plus vite dans les supermarchés. L'engagement des grandes surfaces est une marque de "solidarité", assure-t-il, ajoutant que celui-ci ne sera "pas coercitif". 
 
Autre engagement du ministre en faveur des produits locaux : les utiliser davantage au sein de la restauration collective. "Il faut les mettre à fond dans nos cantines", appuie Julien Denormandie. Dans le plan de relance, 50 millions d'euros seront d'ailleurs prévus pour "renforcer les cantines dans la promotion des produits frais". 

Selon Mme Laetitia Drevet - Europe 1 - lundi 9 novembre 2020

30/12/2020

Les fascias, ces "airbags" de notre corps...

Dans Version Fémina, un article de Mme Carole de Landtsheer attire notre attention sur les fascias, ces tissus profonds qui sont " de véritables amortisseurs de nos chocs corporels et psychiques". Ce sont, en effet, de fines membranes élastiques qui compartimentent, enveloppent et relient toutes nos structures: organes, muscles, ligaments, tendons, nerfs, os, vaisseaux sanguins... Ce réseau de tissus conjonctifs formés de collagène absorberait nos stress physiques et psychiques. La journaliste s'appuie sur l'ouvrage de Mr Christian Courraud, fasciathérapeute, intitulé  "Fascias, le nouvel organe-clé de votre santé" paru chez Leduc.s Pratique et aussi sur l'expérience de Mme Nadine Quéré, kinésithérapeute.

La fasciathérapie est une méthode alternative née dans les années 80  et qui découle de l'ostéopathie. Son but est d'entretenir la souplesse des fascias et de leur redonner leur élasticité. En effet, "plus un fascia est raide, plus il a tendance à entretenir l'inflammation, la fibrose et la douleur". Cette spécialité, qui stimule le lâcher-prise, s'est tournée vers l'arthrose, les céphalées, la fatigue inexpliquée, le syndrome de l'intestin irritable, la fibromyalgie et même l'endométriose. On sait d'après de récentes études que les lombalgies se traduisent par un raidissement des fascias. C'est une thérapie douce, pratiquée sur une table de massage en restant habillé, que même les femmes enceintes peuvent faire pratiquer sur elles et leurs bébés. Il y a peu de contre-indications: AVC, traumatisme crânien... Bien entendu, aucune prétention de se substituer à un traitement médical!

Malheureusement, le Ministère de la Santé ne reconnaît pas la fasciathérapie. Seules certaines mutuelles couvrent une partie des frais. Pour une séance de 30 minutes, il faut compter de 40 à 80 euros. Tous les RV débutent par un entretien. Plusieurs séances, espacées d'un mois environ, sont nécessaires notamment pour un lumbago. Pour les migraines ce peut être plus long. L'Association FasciaFrance publie sur son site (www.fasciafrance.fr) un annuaire de ses adhérents, qui sont des professionnels de santé. En tout état de cause, vérifier la formation de votre fasciathérapeute (500 heures de cours au moins) et appréciez son éthique, avant de vous engager dans une séance de soin.

Lyliane

 

 

Voilier Tara en mission scientifique...

"On va prélever de l'invisible". La goélette Tara a mis les voiles samedi depuis Lorient, cap vers l'hémisphère Sud, pour une nouvelle mission scientifique qui doit sonder les mystères des micro-organismes marins, et comprendre le rôle clé qu'ils jouent sur l'écosystème océanique.
Le célèbre voilier conçu par l'explorateur Jean-Louis Étienne s'est élancé en fin d'après-midi, par temps fais et sec, de son port d'attache breton, dont les quais étaient quasiment déserts, Covid oblige.
"C'est très bizarre, d'habitude notre départ est festif, il y a la foule, des animations...", a commenté Romain Troublé, directeur général de la fondation Tara Océan, soulagé que le projet démarre enfin après maints reports liés à la crise sanitaire.
La date finalement arrêtée, samedi, est symbolique, puisque c'est le jour du 5e anniversaire de l'accord de Paris sur le climat. "Elle rappelle que le court terme, avec la crise du Covid, ne doit pas nous faire oublier les enjeux du long terme" du réchauffement climatique, dont l'océan est le "parent pauvre", selon Romain Troublé. Le navire - 36 mètres de long, 10 mètres de large - file droit vers Punta Arenas au sud du Chili, où les premiers scientifiques embarqueront en février. Il doit parcourir au total de près de 38.000 milles (70.000 km) en mer, avec 21 escales, pendant 21 mois.
Objectif: sonder le "microbiome", cette face cachée des océans constituée de millions d'espèces pour la plupart invisibles à l'oeil nu: virus - un simple sceau d'eau de mer en contient dix milliards - , bactéries et organismes unicellulaires ni plantes, ni animaux, comme les protistes ou les archées.
Ils peuvent vivre flottants, attachés aux autres organismes comme le zooplancton, ou à l'intérieur d'autres organismes, à l'instar du microbiote humain, ces milliards de micro-organismes vivant dans notre intestin. 
- "Boule de cristal" - Décrits dès la fin du XIXe siècle par biologiste allemand Ernst Haeckel, et largement répertoriés grâce à la précédente mission "Tara Océans", ces micro-organismes représentent "au moins deux tiers de toute la biomasse des océans", soit quatre fois plus que la biomasse cumulée de tous les insectes sur Terre, explique Chris Bowler, directeur scientifique du consortium Tara Océan. 
Mais de leur fonctionnement, on ignore tout. L'enjeu de "Tara Microbiome" est donc de sonder le "théâtre d'activité" de cette vie microbienne, essentielle à tout l'écosystème océanique, et qui constitue le premier maillon de la chaîne alimentaire.
Comment ce peuple invisible produit-il de l'oxygène ? Comment stocke-t-il le CO2 ? Comment réagit-il au réchauffement climatique, aux pollutions ?
"On va se mettre dans la peau d'un microbe pour comprendre", résume Colomban de Vargas, directeur de recherche au CNRS, co-directeur de la mission "Microbiomes".A bord, l'équipage sondera l'eau de mer jusqu'à 1.000 mètres de profondeur, collectera plusieurs dizaines de milliers d'échantillons, qui seront conservés à des températures de froid extrême dans de l'azote liquide. "On va prélever de l'invisible", ironise Romain Troublé.
Après le Chili, la goélette longera l'Amérique du Sud jusqu'au canal de Panama, transitera par les Antilles françaises, redescendra le long de l'Amazonie, de l'Argentine, puis mettra le cap sur la mer de Weddell, en Antarctique. 
De l'Antarctique, elle remontera en Afrique du Sud, en mars 2022, puis longera le continent africain, avec plusieurs escales, avant de rejoindre Lisbonne en septembre 2022 et de rentrer en France.
Ce trajet assez proche des côtes permettra d'échantillonner des "gradients", des paramètres environnementaux qui changent très rapidement dans un espace réduit du fait de l'interaction entre la Terre et la mer (différences de salinité et de température quand un glacier fond, de niveau pollution quand un fleuve se jette dans le mer, etc.).
"Ces gradients sont un résumé à une petite échelle d'une variation qui va se réaliser à l'échelle planétaire. C'est une boule de cristal", analyse Colomban de Vargas, directeur de recherche au CNRS.
Au total, quinze marins et 80 chercheurs se relaieront à bord, avec 42 institutions scientifiques impliquées dans 13 pays, dont la France, le Chili, le Brésil, l'Italie ou l'Afrique du Sud.
Après Tara Océans, Tara Pacific et Tara Microplastiques notamment, Tara Microbiomes est la 12e mission depuis le lancement, en 2003, de ces expéditions par Etienne Bourgois et Agnès b...

Selon GEO - samedi 12 décembre 2020

29/12/2020

Un moteur propulsé à l'iode pour l'envoi des satellites mis au point en France...

Lorsque nous l'avions rencontrée à l'automne 2019, la fondatrice de ThrustMe, Ane Aanesland, était formelle : elle pouvait diviser par deux le prix d'un propulseur pour nanosatellite, tout en le rendant plus durable et écolo. Sa solution ? Un moteur électrique qui propulse l'engin miniature non pas avec du gaz xénon, rare, cher et compliqué à stocker, mais avec de l'iode, un ergol (le « carburant ») bon marché qui peut se stocker sous forme solide dans le satellite. Son rêve s'est réalisé le 6 novembre 2020, avec la mise en orbite du prototype depuis la base chinoise de Taiyuan.
La pandémie mondiale de Covid-19 leur a mis quelques bâtons dans les réacteurs, mais le nanosatellite s'est bien envolé comme prévu. « Nous avons dû développer, tester et livrer notre moteur pendant la période où les voyages étaient limités », explique la Norvégienne installée en France, sur le site du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Notre portrait Ane Aanesland : des aurores boréales à la physique des plasmas
Une « solution élégante »
Issu de recherches menées au CNRS et à l'École polytechnique, le moteur inventé par ThrustMe est révolutionnaire. La propulsion chimique des satellites, ancien système consistant à embarquer puis à éjecter de la matière à haute pression pour générer un déplacement, a peu à peu laissé place, ces dernières années, à des systèmes hybrides, combinant ergol et électricité. Cette dernière étant fournie par les panneaux solaires, le poids au lancement est fortement réduit.Les quelques nanosatellites actuels dotés d'une propulsion électrique utilisent en majorité un gaz rare, le xénon, transformé en plasma grâce à un champ électrique. Mais cet ergol présente trois inconvénients majeurs : il nécessite un réservoir à haute pression, il est extrêmement cher et le système rejette un flux d'ions qui doivent être neutralisés (au sens électrique) par une cathode, sans laquelle le satellite se charge négativement et attire les ions qu'il expulse. « Cela peut créer de petits éclairs destructeurs pour le satellite », nous expliquait en 2019 Thomas Liénart, chef du service de propulsion spatiale au Centre national d'études spatiales (Cnes). Mais Ane Aanesland et Dmytro Rafalskyi, les deux fondateurs de ThrustMe, ont trouvé une « solution vraiment élégante : en appliquant une différence de potentiel électrique non pas fixe, mais variable entre les deux grilles [d'expulsion du plasma, NDLR], le moteur libère alternativement des ions et des électrons, ce qui neutralise le flux de plasma », poursuit Thomas Liénart.
Un marché prometteur
Pour son système qui combine l'iode avec l'électricité, Ane Aanesland a reçu la médaille de l'innovation du CNRS en 2019. Durable et bon marché, il peut permettre de démocratiser la propulsion pour les petits engins. « L'innovation de ThrustMe tient en deux axes : d'une part, l'utilisation de l'iode solide, plus dense que le xénon et qui ne nécessite pas de réservoir à haute pression, et, d'autre part, la suppression de la cathode, élément fragile et coûteux », résume Thomas Liénart.
Le marché des nanosatellites est en très forte progression, avec les nombreux projets de constellations comme Starlink, de SpaceX, ou OneWeb, qui comportent chacune plusieurs milliers d'engins. Trop petits pour être équipés de moteurs chimiques « à l'ancienne », lourds et chers, leur propulsion n'en est pas moins un enjeu majeur : sans elle, ils sont condamnés à sortir de leur orbite et à se consumer dans l'atmosphère. « Le marché pour la propulsion spatiale est aujourd'hui à 40 % en Chine, suivie par les États-Unis et, en plus faible proportion, l'Europe », explique Ane Aanesland pour justifier le recours au lanceur chinois de SpaceTy. ThrustMe a aussi signé en septembre 2020 un contrat avec l'Agence spatiale européenne (ESA), grâce au soutien de la France et de la Commission européenne, pour le développement de nouveaux systèmes de propulsion.

Selon Le Point

28/12/2020

Campagne "sémetazone" en faveur des pollinisateurs...

 

 
Une action concrète pour la biodiversité.
 
 
Voir la version en ligne
 
 
 
Chères amies, chers amis,
 
Alors que le gouvernement vient de réautoriser les insecticides "tueurs d'abeilles", nous ne devons pas rester sans réagir. Car depuis une trentaine d'années, nous assistons à un véritable écocide ! Près des 3/4 des insectes volants ont disparu, subissant les effets de l'agriculture chimique, de la monoculture, de l'arrachage des haies et de l'artificialisation des terres agricoles.
 
Nous avons le pouvoir d'agir individuellement et collectivement. Nous vous proposons aujourd'hui de soutenir le projet SEME TA ZONE en semant des arbres et arbustes pollinifères adaptés aux abeilles et aux insectes pollinisateurs.
 
En contribuant, vous nous aidez également à financer des actions de mobilisation citoyenne, des actions juridiques, la production de rapports approfondis dans le cadre de la lutte contre les pesticides. Et le lancement à venir d'une vaste campagne pour débitumer et végétaliser un maximum d'établisements scolaires.
 
 
Nous avons sélectionné quatre essences d'arbres et d'arbustes différentes, remarquables pour leurs qualités mellifères, que vous pouvez semer ou offrir.
 
 
 
En soutenant ce projet, vous recevrez des semences d'arbres et d'arbustes adaptées aux insectes pollinisateurs et vous nous donnerez les moyens d'agir.
 
Grâce à votre soutien :
  • nous lancerons une procédure contentieuse devant le Conseil d'Etat visant à empêcher la réautorisation des pesticides néonicotinoïdes.
  • nous mettrons également sous pression l'industrie agro-alimentaire afin qu'elle s'engage à ne pas utiliser de sucre issu de betteraves traitées aux néonicotinoïdes.
  • enfin, grâce à votre appui, nous lancerons dans les tous prochains mois une nouvelle campagne visant à encourager la végétalisation des cours d'écoles, de collèges et de lycées. A chaque fois que nous collectons 150 € supplémentaires dans le cadre de ce financement participatif, nous nous engageons à envoyer un arbre dans une nouvelle école.
 
Face à l'effondrement des écosystèmes, nous ne nous résignons pas à subir les évènements !
 
 
 
"Sème ta Zone"
mode d'emploi
 
 
Etape 1 : Je choisis ma contrepartie sur la page Ulule du projet SEME TA ZONE.

Etape 2 : Si j'ai commandé avant le 5 décembre, je reçois mon pack avant Noël, sinon les contreparties seront envoyées au fil de l'eau jusqu'à la fin de la collecte, le 31 Janvier 2021.

Etape 3 : Je reçois mon pack, je suis les indications de la fiche pratique correspondant à mon essence d'arbre et j'aide mes plantations à grandir, jour après jour !

Que vous ayez ou pas un espace dédié, vous avez la possibilité d’agir :
  • soit en profitant de la période de fête de fin d’année pour offrir un cadeau beau et utile à vos proches ;
  • soit en semant des graines d’arbres et d'arbustes mellifères dans un pot puis en pleine terre.
 
Quels que soient votre situation et le montant de votre contribution, vous nous permettez d’offrir un arbre à une école à chaque fois que nous collectons 150 euros.
Quatre essences d'arbres et d'arbustes mellifères
 
Févier d'Amérique
Arbre à feuillage fin doré, jaunissant à l'automne et fleurissant entre mai et juin en blanc crème. Il fructifie ensuite en gousses étonnantes de 30 cm, couleur acajou.
 
Acacia Mimosa
Arbuste à croissance rapide au feuillage très fin, persistant, et à la floraison parfumée de décembre à mars. Très résistant à la sécheresse il se portera mieux dans la moitié Sud de la France.
 
Arbre de Judée
Petit arbre à port étalé, ses fleurs rose pourpre éclosent à même le bois dès mi-avril. Elles persistent une partie de l'hiver, très appréciées des oiseaux.
 
Arbre aux Abeilles
Arbuste pionnier, à croissance rapide. Ses fleurs, très parfumées donnent un nectar particulièrement riche, très apprécié des abeilles entre juillet et août. 
 
 
★ Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c'est toujours comme cela que ça s'est passé.★
- Margaret Mead (1901 - 1978) - Anthropologue.

Stéphen, Martin, Benjamin, Magali, Mathias, Michèle, Céline, Manon, Aurore, Alejandra, Benoît et toute l'équipe d'Agir pour l'Environnement.

Sapins à adopter et à replanter...

"Je crois que je vais prendre celui-là, il me tend les bras, il est juste devant." Pour Noël, Christiane va accueillir chez elle un curieux invité. Et pas de problème, il est bien autorisé : celui-ci n'est rien d'autre qu'un sapin ! Adopter son arbre de Noël, c'est le concept de la "Pépinière du bord de mer" à Landunvez, dans le Finistère. Depuis trois ans, on n'y achète plus son sapin mais on l'adopte et on le garde chez soi pendant un mois, le temps des fêtes.
"Zéro déchet"
"C'est une autre démarche, zéro déchet", vante au micro d'Europe 1 Corentin Arzur, co-gérant de la pépinière. "Le but est d'adopter son sapin et de le rapporter après les fêtes. On s'en occupe toute l'année, puis ils le récupèrent l'année suivante. En général, les enfants aiment bien leur donner un petit surnom."
>> Retrouvez Europe matin week-end en podcast et en replay ici 
Derrière l'une des serres, plusieurs sapins attendent en terre d'aller passer Noël chez leur propriétaire, en pot. Ils ont tous une étiquette sur le tronc pour les identifier. "Il y a 'Étincelle', 'Merlin le sapin', ici c'est 'Bernard', là-bas c'est 'José'...", liste le co-gérant. Chez Christiane, le nouvel arrivant est visiblement déjà baptisé. "Je crois que ma petite-fille voulait l'appeler 'Sapinou', tout simplement", s'amuse-t-elle.
150 sapins sauvés
Côté prix, il faut débourser de 28 à 37 euros la première fois, selon la taille, puis 12 euros les années suivantes. Hors période de fêtes, on peut aussi venir l'admirer pendant une balade, par exemple. "C'est sympa parce que même l'été, quand ils sont dans le champ, les enfants aiment bien venir le voir à une autre saison que Noël. C'est intéressant parce qu'ils voient comment fonctionne la pousse de l'arbre", s'enthousiasme Corentin Arzur.
En trois ans, la pépinière a ainsi sauvé quelque 150 sapins de la déchetterie.

Selon Mr Charles Guyard, édité par Séverine Mermillod - Europe 1 - samedi 12 décembre 2020

27/12/2020

Phytostabilisation pour d'anciens sites miniers...

Imaginez un terrain à l’abandon, envahi par les mauvaises herbes… quoi de plus banal ? Mais c’est justement cette « banalité » qui est recherchée – et parfois difficile à obtenir – sur les sites d’anciennes mines. Car pour maîtriser les risques liés aux pollutions d’anciennes exploitations, micro-organismes et plantes sont mis à contribution. Ce « travail d’équipe » porte un nom : la phytostabilisation.
Le procédé a d’autant plus d’intérêt qu’il s’agit d’une technique écologique peu onéreuse, et que la France compte plus de 2000 dépôts de mines métalliques à traiter. Pour comprendre la pollution des sites miniers, il faut remonter à leur « genèse », l’activité minière. Afin d’accéder aux métaux intéressants, les mineurs doivent extraire de grandes quantités de roche. Puis, lorsque le filon concentré est atteint, il est nécessaire de broyer le minerai pour n’en retenir que la partie la plus concentrée en métal. Le résidu est généralement rejeté et déposé à proximité du site d’extraction.

En quoi ces résidus représentent-ils une source potentielle de pollution ? C’est qu’ils contiennent des éléments métalliques et d’autres substances toxiques, comme l’arsenic par exemple. Le hic étant que ces résidus, plages ou tas de sable, peuvent disséminer leurs poussières toxiques. Souvent, les minéraux économiquement intéressants correspondent aux sulfures métalliques, riches en soufre et en fer. Exposés à l’atmosphère et aux intempéries, ils sont dissous par des bactéries qui tirent leur énergie de leur oxydation. Cela peut produire des eaux acides polluées, généralement riches en fer et autres métaux. Or, les scientifiques ont découvert que des micro-organismes et des plantes pouvaient contribuer à piéger ces polluants.

Différents mécanismes contribuent à réduire la mobilité de ces polluants : les plantes peuvent retenir les particules de résidu dans leurs racines, modifier ou empêcher la circulation d’eau à travers le résidu, et les métaux sont piégés autour des racines par des processus pouvant associer plantes et micro-organismes.
Une ancienne mine d’argent du Massif central

Dans le cadre du projet scientifique Phytoselect – soutenu par la région Centre-Val-de-Loire et coordonné par l’Institut des sciences de la Terre d’Orléans avec la participation du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) – ce procédé de phytostabilisation a fait l’objet d’une évaluation approfondie.
Un résidu sableux et acide, riche en plomb et arsenic, a été prélevé sur le site de l’ancienne mine d’argent de Pontgibaud, dans le Puy-de-Dôme. Des expériences de laboratoire à petite échelle ont tout d’abord permis de choisir les meilleurs ingrédients qui seront mélangés à ce sol toxique et pauvre en nutriments pour permettre aux plantes de pousser et neutraliser les effets de la pollution.

Puis, plutôt que de passer directement des résultats de laboratoire « en pot » au test sur site, une phase intermédiaire a été réalisée dans un mésocosme métrique, soit une reproduction maîtrisée d’un petit morceau, à peu près d’un m3, du site réel. Ce dernier permet ainsi d’étudier, dans les conditions contrôlées du laboratoire, le comportement des polluants sur un profil de dépôt de résidu, de sa surface à la nappe souterraine. Le mésocosme est équipé de l’éclairage nécessaire pour la croissance des plantes et d’un système d’arrosage contrôlé, ainsi que de systèmes de mesure et de prélèvement d’eau à chaque profondeur.

L’expérimentation en mésocosme fournit de la sorte une image complète de ce qui se passe à l’intérieur du massif de résidus miniers lorsque les plantes se développent à sa surface.
Un an après l’amendement de surface et le semis des plants d’Agrostis, une herbacée dont les graines ont été collectées sur le site d’étude, les racines se sont bien développées et ont efficacement piégé les particules polluantes. Le flux d’eau percolant à travers les résidus a été diminué par rapport à l’état initial, probablement grâce à l’amélioration de la capacité du système à retenir de l’eau interstitielle, mais également en raison de la quantité d’eau absorbée et « transpirée » par les plantes.
Quels rôles jouent les micro-organismes au cours du processus de phytostabilisation ? Si certains contribuent à la dissémination des polluants par oxydation des sulfures présents dans les déchets, d’autres représentent des alliés précieux. Par exemple, des bactéries oxydent l’arsenic, le manganèse ou le fer, ce qui permet de piéger l’arsenic à la surface de particules, formées au cours des réactions d’oxydation. Au niveau des racines, des bactéries et champignons ont une action bénéfique sur la croissance des plantes. Plus profondément dans le massif de résidu, d’autres bactéries, appartenant au groupe des sulfato-réductrices pourraient se développer en absence d’oxygène. Ces micro-organismes, lorsqu’on leur fournit une source d’énergie organique, font précipiter sous forme de sulfures divers métaux ainsi que l’arsenic ou l’antimoine.

Ainsi, des mécanismes microbiens, lorsqu’ils sont judicieusement maîtrisés, permettent de piéger sous forme de phases solides les polluants initialement dissous. Pour cette raison, l’évolution des populations de micro-organismes au cours de la mise en place du procédé de phytostabilisation, à différentes profondeurs, est très attentivement examinée.
En conclusion, les plantes et les micro-organismes peuvent contribuer à piéger les polluants d’origine minière, tels que les métaux et les métalloïdes. L’ingénierie inspirée par la nature peut contribuer de façon non négligeable à la réduction des risques autour des anciennes mines, à travers des procédés nécessairement adaptés aux conditions particulières de chaque site (minéralogie, topologie, hydrologie, biodiversité).
Selon 20 Minutes avec The Conversation - 20 Minutes - mercredi 4 novembre 2020

26/12/2020

Prix Fémina des lycéens 2020...

Ce mercredi 9 décembre 2020, Laurent Petitmangin a reçu le prix Femina des lycéens. L’auteur a appris sa victoire en direct lors d’une émission filmée au lycée Jules-Verne de Mondeville et animée par leurs camarades du lycée Fresnel.
 
Depuis la rentrée de septembre 2020, 520 lycéens de quatorze établissements de Normandie, deux de la région académique de Lille (Nord) et deux autres de la région d’Amiens (Somme), ont lu une sélection de dix ouvrages, avant de désigner le lauréat du 5 prix Femina des lycéens.
La proclamation du lauréat a été diffusée ce mercredi 9 décembre midi, en direct, lors d’une émission de webradio filmée dans les locaux du lycée Jules-Verne de Mondeville, près de Caen, et animée par des élèves de l’établissement voisin, Augustin-Fresnel.
C’est l’écrivain originaire de Metz (Moselle) Laurent Petitmangin qui a eu la faveur du jury.

Son premier roman, Ce qu’il faut de nuit évoque les relations entre un père veuf et ses deux fils, qu’il doit élever seul. « L’auteur a retranscrit avec une émotion qui nous a bouleversés l’amour qui unit le père et ses fils, malgré les épreuves cruelles que la vie leur réserve », résume Thomas, un des lycéens membre du jury.
« Un immense honneur »
Joint par téléphone pendant l’émission, l’écrivain a eu bien du mal à cacher son émotion. « Vous ne pouvez pas imaginer combien cela me fait plaisir », ont été les premiers mots du lauréat. « Je suis impressionné par la confiance que vous me faites, c’est un immense honneur. »
Pour son premier roman, Laurent Petimangin a frappé fort en remportant son troisième prix en quelques semaines (il a reçu en août le prix Stanislas du premier roman puis en septembre le prix Georges-Brassens). Les critiques littéraires sont dithyrambiques : « Roman fulgurant avec une sensibilité et une finesse infinies », « Une plume d’une humilité, d’une douceur et d’une véracité remarquables », « Un premier roman pudique, sensible, terrible aussi, que l’on referme le cœur serré », peut-on lire au gré des sites spécialisés sur Internet. Ce qu’il faut de nuit a devancé dans le cœur du jury lycéen le vainqueur du prix Femina 2020, Serge Joncour, lui aussi en compétition.
Le succès n’a cependant pas tourné la tête de cet époux et père de famille qui continue d’exercer son métier de cadre dans une grande compagnie aérienne, en région parisienne. Avant de rendre l’antenne, Laurent Petitmangin a dédié son prix à sa maman, « qui a suivi mon aventure dans le prix Femina dès le début mais n’est plus là pour connaître le dénouement ».
Ce qu’il faut de nuit, 190 pages, aux éditions La Manufacture de livres, 16,90 €.

Selon Mr Jean-Philippe GAUTIER. - Ouest-France - mercredi 9 décembre 2020

25/12/2020

L'école à l'extérieur: on y vient!

Mme Valérie Josselin signe un article dans Version Fémina à propos d'une pratique pédagogique qui fait de nombreux adeptes dans notre pays: la classe à l'extérieur. En effet, les enseignants français, s'inspirant de ce qui se fait au Danemark, en Suède, en Allemagne, en Belgique, en Suisse et même au Japon, font au moins pour quelques heures de plus en plus la classe au dehors. Pour le moment ce sont des initiatives locales dans le primaire de certaines Académies pionnières comme à Poitiers ou à Dijon depuis 2 ans environ, mais elles sont prometteuses!

Mme Crystèle Ferjou, conseillère pédagogique et co-auteure de l'ouvrage publié chez Robert Laffont "Emmenez les enfants dehors!" s'en réjouit beaucoup. Dès 2010 elle emmenait ses élèves à l'extérieur. Le premier confinement aurait apparemment accéléré les choses. Les enfants quoi qu'il en soit en sont ravis, car ils ont besoin de bouger et de se mouvoir au sein de la nature. Pas besoin d'une forêt pour sortir: une cour avec un coin d'herbe et des arbres, un jardin public peuvent suffire. Et beaucoup de matières et d'activités y sont possibles: depuis l'EPS jusqu'aux sciences de la nature, des maths jusqu'aux arts plastiques. Cela change tout le monde de la passivité devant un tableau ou des écrans!

Les neurosciences l'ont démontré:on apprend avec le corps tout entier. La joie d'apprendre, de plus, facilite l'apprentissage. Les enseignants se sont vite aperçus que les enfants gagnent en créativité, en concentration, en mémorisation et en compréhension. Dehors, on note que la coopération prime sur la compétition et que les élèves dits "en difficulté" ont l'occasion de se remotiver dans des activités où ils excellent. Seuls certains parents restent encore frileux devant ces initiatives. Ils craignent le mauvais temps, le froid, les blessures, les tiques ... alors que les enfants bien couverts "se régalent".

Des réseaux très actifs comme "RPPN (réseau français de la pédagogie par la nature) ou "Profs en transition" (25 000 membres sur Facebook) peuvent fournir conseils et fiches pédagogiques. Espérons que cet usage se répandra et que l'Education Nationale s'engagera à son tour dans ce type d'innovation. Cela montre aussi que souvent c'est la base qui fait bouger les institutions! Si vous avez des témoignages à apporter à ce sujet, faites nous en part... Nous les publierons bien volontiers.

Lyliane

24/12/2020

Des chercheurs à l'Université de Versailles- St Quentin en Yvelines créent un "nanosatellite" pour suivre le climat.

Un peu des Yvelines dans la stratosphère. À l' université de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ), une équipe d'une dizaine de chercheurs du Latmos - le laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales - achève actuellement la construction d'un « nanosatellite » baptisé UVSQ-SAT. Le but du projet : réussir à mesurer avec plus de précision le réchauffement climatique et son évolution.
Contrairement aux milliers de satellites classiques qui encombrent le ciel et qui peuvent mesurer plusieurs mètres, cet engin cubique d'1,6 kg ne dépasse pas les dix centimètres de haut. C'est justement ce petit gabarit qui fait sa force. « Le projet n'a coûté qu'un million d'euros, c'est bien moins que les dizaines et même centaines de millions d'euros qu'il faut normalement pour construire et lancer un satellite », explique Mustapha Meftah, chercheur en astrophysique et responsable du projet.
Depuis quelques années, les nanosatellites connaissent un vrai engouement de la part des scientifiques. Moins chers, ils prennent également beaucoup moins de temps à être développés. « Avant il fallait plus de 10 ans, sans compter les retards, pour qu'un satellite soit conçu et envoyé dans l'espace, indique Philippe Keckhut, vice-président de l'université en charge de l'innovation des partenariats industriels. Un chercheur devait presque attendre la fin de sa carrière pour voir son projet se concrétiser. »
Une année de construction, une autre de tests Après avoir rassemblé les fonds, Les chercheurs de l'université ont pu commencer la construction de leur engin à la fin de l'année 2018. Un an plus tard l'engin est achevé. « C'est l'avantage d'un petit laboratoire comme le nôtre, explique Mustapha Meftah. Il n'y a pas de lourdeurs comme dans une grande entreprise. Chacun de nous a sa spécialité, ça nous a fait gagner du temps. » Depuis le début de l'année, l'UVSQS-SAT enchaîne les essais sans avoir le droit à l'erreur. Pas de prototype, le nanosatellite est unique. Il doit supporter tous les tests de fiabilité avant de s'envoler.
Sur ses faces, des panneaux solaires lui fourniront l'énergie nécessaire à son autonomie. Il n'aura besoin que de 3 watts pour fonctionner, l'équivalent d'une petite ampoule basse consommation.
Un outil capable d'élaborer des prévisions sur 10 ans ?
Mais comment fonctionne précisément ce petit cube, et que peut-on en attendre ? « On veut en fait savoir si l'océan absorbe efficacement la chaleur que nous envoie le soleil, explique Mustapha Meftah. Les résultats pourraient nous permettre de connaître plus précisément le climat pour les dix ans à venir. » L'UVSQ-SAT s'intéressera aussi à la concentration d'ozone et la température dans l'atmosphère. Deux autres indicateurs cruciaux.
Partenaire du projet, la société de microconnectique Carta-Rouxel, basée à Aubergenville, a placé un capteur sur le satellite. Celui-ci servira à développer un vêtement de nouvelle génération pour les spationautes, capable notamment de récolter des informations sur leur santé.
Le lancement prévu en décembre
Programmé pour le 18 décembre, le lancement de l'UVSQ-SAT se fera depuis la base aérienne de Vandenberg en Californie (Etats-Unis). L'équipe a en effet choisi une fusée américaine, la Falcone Nine développée par l'entreprise SpaceX pour accompagner le bijou. En attendant, la salle de contrôle est déjà prête. Installée dans l'un des bureaux du laboratoire, elle permettra à la fois de contrôler la trajectoire du nanosatellite et de recevoir les informations que celui-ci récoltera une fois dans l'espace.
À terme, les chercheurs du Latmos espèrent pouvoir envoyer plusieurs autres nanosatellites du même type en orbite autour de la Terre, et ce dans le but de créer un maillage inédit qui permettrait alors une mesure beaucoup plus précise encore du réchauffement climatique.

Selon Mr Thibaut Chéreau - Le Parisien - mercredi 4 novembre 2020

23/12/2020

Il y a plusieuurs façons d'utiliser l'argile...

Dans Version Fémina, la journaliste Mme Sylvie Boistard est allée interroger Mme Nina Moureaux, naturopathe, au sujet des divers emplois possibles de l'argile. Pour la plupart d'entre nous, nous connaissons la pâte d'argile verte toute prête ou les bandes imprégnées d'argile que l'on achète dans les pharmacies. L'argile est, en effet, connue depuis des temps immémoriaux pour ses vertus thérapeutiques (silice, magnésium, zinc, cuivre, fer, potassium, manganèse...).

Tout d'abord, ses propriétés anti-inflammatoires et sédatives agissent contre la douleur en cas de tendinite (élongation des ligaments). Il est utile alors de confectionner un cataplasme d'argile verte diluée en pâte malléable avec de l'eau minérale sur 1cm d'épaisseur posé directement sur la peau.

En compresse, l'argile est utilisée plusieurs fois par jour pour apaiser les brûlures superficielles et nettoyer les impuretés d'une blessure. On met en général une bande de gaze pour protéger la lésion et on attend le durcissement de l'argile avant de retirer la compresse. De même un bain à l'argile (2 à 3 cuillères à soupe dans un bain tiède) peut être efficace pour calmer les douleurs articulaires.

En usage interne, il convient d'être très prudent si l'on est enceinte, en dessous de 18 ans environ ou si l'on souffre d'un ralentissement intestinal, car l'argile contient du plomb et peut entraver l'action de certains médicaments et de la pilule contraceptive. Pourtant l'argile est réputée calmer les problèmes digestifs (brûlures d'estomac, ballonnements, gaz...). Dans ce cas mettre 1 à 2 cuillères à café d'argile verte dans un verre d'eau et laisser reposer toute la nuit. Le matin, boire l'eau de surface seulement...

Enfin des gargarismes trois fois par jour à l'argile verte diluée dans un peu d'eau calment le feu d'une inflammation de la gorge. En bains de bouche on peut aussi traiter aphtes et gingivites. Sans oublier les masques à l'argile blanche ou rose susceptibles de nettoyer en profondeur les pores de notre peau. Bref, cette terre miraculeuse mérite bien sa place dans notre salle de bains et remplace à peu de frais des spécialités plus agressives pour notre peau.

Lyliane

 

22/12/2020

Slow tourisme en forte hausse...

L'époque est au 'slow tourisme' et à la 'staycation', c'est-à-dire prendre le temps de voyager… à côté de chez soi. La crise sanitaire, qui a lourdement plombé la filière touristique, a donné un coup d'accélérateur à des tendances plus anciennes, qui émergeaient bien avant les frontières fermées, les avions cloués au sol et les hôtels désertés. Au 'flygskam' écologiste, la "honte de prendre l'avion" en suédois, était déjà venu répondre le 'train brag', la "fierté de prendre le train": la limitation des déplacements internationaux ne serait qu'un "révélateur de tendances" selon une étude KPMG.
"Le tourisme mondial avait déjà commencé à montrer des signes d’essoufflement", assurent les auteurs de l'étude, qui citent la faillite de Thomas Cook, les mesures prises localement contre le 'surtourisme' dans les lieux très fréquentés ou encore la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. Et la pandémie, qui est venue porter un "coup d'arrêt" immédiat au tourisme de masse, "pourrait favoriser une forme de relocalisation touristique […] participant à l’évolution des comportements des consommateurs: voyager oui, mais moins loin, moins longtemps et moins cher", estime KPMG.
Plutôt qu'un week-end à Prague ou Budapest, on leur préfère de plus en plus Montpellier ou Bordeaux. "Depuis une dizaine d’années, les grandes villes de région connaissent un rajeunissement indéniable de leur offre d’hébergements touristiques […]. Ce regain d'attractivité, renforcé par la conjoncture actuelle et des transformations de fond, pourraient impacter durablement les modes de consommation touristique, en favorisant la pratique de 'city-break' à l’échelle domestique, jusqu’à aujourd’hui majoritairement monopolisée par des destinations low-cost européennes", avance KPMG.
Cabanes scandinaves
A la ville, mais aussi à la campagne – pour des nuits parfois plus chères, les offres se multiplient. Maison d'hôtes en Sologne, domaine dans les Yvelines, œnotourisme en Champagne: les hébergements jouant la carte de la maison de campagne, souvent dans le créneau du haut-de-gamme voire du luxe, se multiplient aux abords des grandes métropoles françaises. Aisément accessible, promettant de "renouer avec la nature le temps d'un weekend" pour ceux qui ne possèdent pas de résidence secondaire, cette nouvelle offre hôtelière cible la population urbaine en quête d'expériences à la sauce Instagram.
Bivouacs, tiny houses, lodges sur l'eau ou dans les arbres, cabanes scandinaves: le 'glamping' – le camping de luxe et son cortège de spas, piscines et restaurants – a le vent en poupe. "Dans un contexte post-confinement, ces hébergements diffus sur des sites de grande superficie permettent un isolement choisi et de profiter d’une certaine autonomie en pleine nature", sans forcément partir loin, poursuit KPMG. Surfant sur la même vague, la "micro-aventure" se démarque aussi: louer un van aménagé, faire un stage d'autonomie dans la forêt, suivre la Loire à vélo ou traverser le Vexin… en âne. 

Selon BFM Business - samedi 17 octobre 2020

St Gobain et la rénovation énergétique...

Le groupe de matériaux de construction Saint-Gobain a vu son chiffre d'affaires reculer de 6,2%, à 10,12 milliards d'euros, au troisième trimestre de son exercice 2020. En réalité, le recul est principalement dû aux cessions dans le cadre de son programme de transformation. Car, hors effet de périmètre et effets de change, le chiffre d'affaires progresse de 3,2% par rapport à 2019, a indiqué le groupe dans un communiqué. 
Le marché français a d'ailleurs été très performant : "8,7% au total" indique Pierre-André de Chalendar, PDG du groupe sur BFM Business. L'entreprise a ainsi profité de la relance mais devrait aussi bénéficier d'une accélération de la transition écologique dans le bâtiment. "La pandémie va accélérer la transition énergétique puisque l'opinion publique fait le lien entre santé environnement et protection de la planète" explique le patron qui parie donc sur de belles années à venir.
"Le profil de croissance de Saint-Gobain des années qui viennent sera meilleur" estime Pierre-André de Chalendar. "Tout ce qui va dans ce sens-là est positif pour la planète mais aussi positif pour Saint-Gobain dont la rénovation énergétique est le cœur de nos activités." 
Aujourd'hui, près de la moitié du chiffre d'affaires de Saint-Gobain est consacré à la rénovation. 

Selon BFM-TV

21/12/2020

Rouler à vélo en toute sécurité...

La prévention des accidents est essentielle lorsqu'on fait de la bicyclette. Mme Fabienne Colin a sélectionné dans la revue Version Fémina des accessoires malins et efficaces. Tout d'abord, un casque lumineux pour être vu de loin. Par exemple, le Matrix de Lumos doté à l'arrière d'un écran de 77 LED. Sur le front, le casque intègre aussi une bande de 22 LED blanches. Il est connecté à une appli et peut être équipé d'un système de protection contre les chocs. Actuellement, son prix est de 279 euros, mais une nouvelle version moins chère (moins de 100 euros) sera en prévente à partir de janvier 2021 sur bemojoo.com. Le casque connecté BH 51 Néo de Livall comporte un bouton SOS qui alerte un proche en cas de besoin. Il coûte tout de même 170 euros. Des modèles plus abordables existent comme le Torch T2 jaune avec écran avant et arrière (139,95 euros) ou l'Hyban 2.0 d'Abus avec un LED arrière et une visière à l'avant (109,99 euros).

Un rétroviseur est également recommandé pour voir derrière soi. Par exemple le Corky Urbain de The Beam comporte un mini miroir de 3,2 cm de diamètre. Il se pose sur le guidon et s'enlève facilement. De même, la marque Zéfal commercialise le Dooback II (10,99 euros) rabattable et l'Espion Z56 au bout d'une tige pour 19,95 euros. Un embout de guidon Bar'N de Topeak intègre un rétro à déployer, tandis que le rétroviseur Strida est pliable. Un Airbag placé autour du casque Hölvding 3 existe aussi pour amortir les chutes. Un gilet jaune fluo B'Safe d'Helite gonfle tel un gilet de sauvetage en cas de chute, mais il coûte 690 euros. Une sonnette tonique fait également partie d'organes de sécurité: on l'entend à 50 mètres!

On ne saurait trop conseiller de s'équiper de clignotants pour indiquer les mouvements. Le feu arrière Add-One  (24,90 euros) sert aussi de clignotant. Quant aux masques spécifiques, comme le Respro City en néoprene hypoallergénique (45 euros avec filtre), ils peuvent éviter de respirer poussières, particules polluantes et pollens. Il faut néanmoins savoir qu'il existe deux types de filtres:le Sports ou le City avec du charbon actif, qui dure de 4 à 6 mois. Enfin, des foulards lavables avec filtre intégrés HAD Smog Protection (35 euros) et Faceguard à 45 euros environ sont plus abordables. S'adresser à des enseignes spécialisées comme Mobility Urban,  et Ecolocomotion et Altermove.

Lyliane

Engie renonce au gaz de schiste américain...

Le groupe Engie ne se fournira pas en gaz naturel liquéfié (GNL) produit à partir de gaz de schiste américain. L’énergéticien «a décidé de ne pas donner suite aux discussions commerciales avec NextDecade sur ce projet de fourniture de gaz», a-t-il indiqué mardi, confirmant une information des Amis de la Terre. Le projet de contrat d’approvisionnement, qui devait débuter dans cinq ans au plus tôt et portait sur une période de vingt ans, représentait un engagement de près de 7 milliards de dollars (6 milliards d’euros). Le contrat prévoyait l’achat annuel de 2,9 millions de tonnes maximum, d’après les ONG.
Engie était soumis à une très forte pression par les ONG et par l’État (actionnaire à 23,64 %) pour renoncer à ce projet. «Dans le cadre de cet accord, Engie se serait engagé à importer chaque année entre 2025 et 2045 jusqu’à 36 cargos de gaz de schiste liquéfié extrait notamment dans le plus grand bassin de schiste du monde, le Bassin permien, et exporté via un terminal de GNL pas encore sorti de terre au sud du Texas, Rio Grande LNG», détaille Les Amis de la Terre dans un communiqué. Dans une récente interview au Monde, Jean-Pierre Clamadieu s’était attaché à relativiser l’importance de ce projet de contrat géant. «Le conseil s’est posé un certain nombre de questions, dont celle de l’incidence sur l’environnement: la réponse est complexe», avant d’ajouter que ce n’était «pas un sujet de débat majeur avec l’État».

Ce renoncement pourrait tendre les relations entre Paris et Washington. Lundi, un sénateur républicain, Kevin Cramer, a envoyé une lettre en ce sens au président Emmanuel Macron. «L’intervention de l’État pour faire renoncer Engie à ce contrat gazier pourrait avoir des implications néfastes sur le futur des relations commerciales entre la France et les États-Unis», menace cet élu républicain du Dakota du Nord, grand État producteur de gaz de schiste.

Bravo aux courageux décideurs français qui ont pensé à l'environnement avant de s'occuper de leur profit ou de géopolitique!

 

Selon Mr Guillaume Guichard - Le Figaro - mardi 3 novembre 2020

20/12/2020

Conseils d'un éducateur...

À Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), je suis écoutant, de manière anonyme et gratuite, pour ceux qui vivent mal leur solitude. Ils croient qu’ils sont seuls à être seuls. Mon travail, en parlant avec eux, c’est de passer de la solitude à la solidarité. Car dans toute crise, il faut aussi voir les bons côtés. Avec cette crise du Covid-19, on a découvert combien les êtres qu’on aime sont importants, même les gens de notre entourage. Moi, par exemple, je n’ai jamais autant parlé avec ma voisine.

Pourtant, cette crise sanitaire est anxiogène ?
Oui, mais parce qu’on utilise les mauvais mots pour en parler : distanciation sociale au lieu de distanciation physique, gestes barrières au lieu de gestes de protection. À travers ce vocabulaire, on fait passer l’idée que l’autre est dangereux. Le premier effort à faire, c’est de bien nommer les choses.

Il ne faut être ni paillasson ni hérisson. J’ai envie d’être solidaire, je respecte donc les règles sanitaires, mais pas à n’importe quel prix. Il faut garder son esprit critique. Selon moi, certaines règles sont aberrantes. Prenez les attestations de déplacement dérogatoire, la France est l’un des seuls pays à imposer ces autorisations que l’on s’accorde à soi-même. 

Je sens qu’il y a beaucoup de souffrance. Il faut arrêter de stigmatiser certaines classes d’âge, les 60-80 ans en particulier. La plupart des bénévoles et des militants que l’on croise dans des associations comme les Restos du cœur, ce sont des gens de cet âge-là. Ils restent mobilisés, même dans cette période compliquée.

Je retiendrai six mots-clés. Dédramatiser, car ce à quoi l’on résiste persiste. Se responsabiliser, car ce à quoi l’on fait face s’efface. Lâcher prise, car ce qui nous affecte nous infecte. S’exprimer, car ce que l’on réprime s’imprime. S’enraciner, car ce que l’on fuit nous poursuit. Enfin, rayonner, car ce qui émane de nous nous revient à tous les coups.


Christian Lucas est l’auteur du livre "Histoire d’un éducateur, au-delà de l’aventure des Enfants au pays", qui vient de paraître aux éditions Yellow Concept. 17 €, en vente en librairie. Ou bien par souscription (16 €) en s’adressant à Éditions Yellow Concept, 2, route du Mont-Garrot, 35430 Saint-Suliac. Tél. 02 23 15 58 76 ou 02 23 15 09 29.

19/12/2020

Climat et U.E. deux objectifs sur trois pourraient être atteints...

Après une baisse de 4% des émissions de gaz à effet de serre en 2019 et avec l'effet attendu du Covid-19, l'Union européenne devrait atteindre voire dépasser deux de ses trois grands objectifs climatiques fixés pour 2020, selon un rapport européen officiel publié ce lundi.

Définis en 2007 et adoptés en 2009, ces trois objectifs sont connus sous le surnom de "3 fois 20": une baisse des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 20% par rapport à 1990, passer la barre des 20% de renouvelables dans l'énergie consommée, et améliorer l'efficacité énergétique de 20%.
"En 2025, les renouvelables devraient devenir la principale source de production électrique dans le monde", estime l'AIE
Selon le dernier rapport d'étape de l'Agence européenne de l'environnement (EEA), les deux premiers objectifs seront atteints comme prévu pour 2020, tandis que celui de l'efficacité énergétique devrait être manqué.

Les émissions de GES en baisse de 24% depuis 30 ans
En 2019, les émissions dans l'UE (Royaume-Uni exclu) ont diminué de 4%. Soit leur deuxième plus fort recul annuel, derrière 2009 marquée par une forte crise économique, selon l'EEA. Cette baisse porte à -24% la diminution des émissions européennes depuis 1990.
Dans le même temps, selon des données préliminaires de l'agence, la région avait atteint l'an passé une part totale d'énergie consommée à partir de sources renouvelables de 19,4%, proche de la barre des 20%.

L'Europe veut se muscler à toute vitesse dans l'éolien offshore
Or "tout porte à croire que le ralentissement économique en 2020 a fortement réduit la consommation globale d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre, en particulier dans le secteur des transports, où la part de l'énergie consommée à partir de sources renouvelables a probablement augmenté", note l'agence, même si ces effets pourraient n'être que provisoires.
La France en tard en matière de renouvelables

Si l'objectif devrait être atteint globalement pour les renouvelables, selon l'EEA, 14 États membres, dont la France, la Belgique et l'Allemagne, sont encore en retard pour atteindre leur objectif national.Le sous-objectif d'atteindre 10% de renouvelable dans les transports reste lui "fragile", tempère l'agence. En 2018, il n'était que de 8,3%, selon ses dernières données officielles.
Quant au troisième objectif - l'efficacité énergétique, c'est-à-dire la consommation d'énergie rapportée à la richesse produite - l'agence estime que les efforts pour l'atteindre n'ont pas été "suffisants" pour une majorité de pays.

Après 2020, la Commission vise une réduction d'au moins 55% des émissions européennes en 2030 par rapport au niveau de 1990, contre un objectif de 40% actuellement, afin d'atteindre la "neutralité carbone" en 2050.
Comment l'Union européenne veut atteindre la neutralité carbone en 2050
Les résultats annoncés lundi montrent qu'il est "clairement possible d'atteindre des objectifs plus ambitieux", selon l'EEA, même si les objectifs pour 2030 et 2050 exigeront des "efforts soutenus et à long terme".

Selon AFP - La Tribune - lundi 30 novembre 2020

18/12/2020

Sauvé du désespoir par la vie dans un arbre...

Il était au fond du trou, il décida de prendre de la hauteur. Entre six et dix mètres. A moins de 40 ans, Edouard Cortès, marié et père de famille, n’avait plus envie de vivre : « J’avais voulu attacher une corde pour mettre fin à mes jours. » Ecrasé par les dettes, oublié des subventions, acculé à la banqueroute, il venait de liquider sa ferme, de vendre son troupeau de brebis que, pendant sept années, il avait « guidées, soignées, agnelées, biberonnées, protégées », aimées à la folie, mais en pure perte.
Edouard Cortès n’était pourtant pas du genre à abdiquer. Auparavant, cet aventurier avait traversé le Caucase à pied, suivi la route de la soie, escaladé le mont Ararat pour y chercher une trace de l’Arche de Noé, péleriné de Compostelle à Jérusalem, et participé à un raid en 2 CV de Paris à Saigon. Les épreuves ne l’éprouvaient pas. Mais avec le dépôt de bilan, en 2018, de son exploitation agricole, le baroudeur devenu berger eut soudain le sentiment de mourir à lui-même.

Robinson d’altitude, Alceste enforesté
Frappé d’acédie, il eut le réflexe de se tourner vers l’arbre de vie. Seule manière, selon lui, de se relever. Dans une forêt du Périgord noir, il choisit un majestueux chêne centenaire, sous le houppier duquel il construisit une cabane en bois de 6 mètres carrés, augmentée de verrières, « offrant une vue à 360 degrés sur la sylve ». Il y installa un lit pour rêver à la belle étoile et une table pour écrire, se plaça sous un crucifix, stocka des pâtes, des fruits secs, un vade-mecum de Marc Aurèle et la « Divine comédie », de Dante. Il étreignit sa femme et ses enfants, supprima ses comptes et ses 1500 faux amis sur les réseaux sociaux, jeta son téléphone portable et son passé de failli. D’autrefois, il ne garda que son âne, vieux compagnon d’expéditions, qui porterait les jerricans d’eau, puisée à une source lointaine.
Dans « Par la force des arbres » (Equateurs, 18 euros), Edouard Cortès, ce Robinson d’altitude, cet Alceste enforesté, raconte les trois mois qu’il a passés entre terre et ciel, au milieu des branches, au-dessus des cerfs douze-cors, en compagnie des mésanges bleues, des pics épeiches, des geais, des palombes, des loriots et des chouettes. Son manuel de survie tient du précis ornithologique, du traité de la faune sylvestre, de l’herbier et même de l’abrégé de philosophie :
« Ma cabane,
écrit-il, est un avant-poste sur la beauté du monde. »
Si c’est au fruit qu’on connaît l’arbre, c’est à ce livre qu’on reconnaît Edouard Cortès, l’homme qui a brisé ses chaînes au sommet d’un chêne.
Par la force des arbres
, par Edouard Cortès, les Equateurs, 173 p., 18 euros

Selon Jérôme Garcin - L’Obs - lundi 2 novembre 2020

17/12/2020

Sylvain Tesson vole au secours des libraires...

Sur les pentes de Montmartre, blouson de cuir et casquette de Rouletabille, il est arrivé à 15 heures pile, ce lundi, sur son vélo à pignon fixe qui date des années 1950 et dont le cadre a conservé sous un voile de vernis sa rouille d'origine. C'est avec cet engin propre à se faufiler partout que l'écrivain Sylvain Tesson se propose de livrer les ouvrages que les clients commanderont à Marie-Rose Guarnieri, patronne de la librairie des Abbesses dans le 18e arrondissement, via le « click and collect ».
L'écrivain aventurier, récompensé l'année dernière du prix Renaudot pour sa « Panthère des Neiges », a accepté, à la demande de cette figure de la librairie parisienne, de parrainer en compagnie de l'académicien Erik Orsenna un mouvement qui couvre toute la France et réclame la réouverture des librairies. Détournée d'une phrase de Victor Hugo – « La lumière est dans le livre […] laissez-le rayonner! - cette opération porte un titre accents puissamment symboliques : « Rallumez les feux de nos librairies ».
Le principe est simple : ses initiateurs invitent chaque jour des écrivains, des illustrateurs, des dessinateurs, à se présenter à 15 heures dans une librairie de leur choix, et inaugurer une séance de « click and collect » en allumant les lumières de la boutique. Il s'agit de « dire, dans cette période crépusculaire et mélancolique, leur attachement à la vie de l'esprit et la libre circulation des idées », martèle Marie-Rose. Le tout, cela va de soi, « en respectant strictement les règles sanitaires et jusqu'à ce qu'on nous rouvre nos librairies. »
La lecture, « le meilleur ornement contre la folie en réalité »
Tandis qu'un vent de résistance se levait dans la rue, Tesson, debout près de sa bicyclette, enveloppé d'une nuée de micros et de caméras, y est allé de sa harangue. « Les libraires n'étaient jusqu'ici pas vraiment un foyer d'infection putride. Il a fallu le confinement et les attentats pour que l'on s'aperçoive que la lecture, la littérature, la poésie, étaient le meilleur ornement contre la détestation, contre la haine, l'enfermement en soi-même, contre la folie en réalité ! Les librairies, ce sont des endroits qui proposent des grilles de lecture par milliers, il n'y a que les livres qui savent vivre ensemble. J'appelle mes confrères à venir assurer une présence amicale, à tenir une espèce de flamme et éventuellement à prêter main-forte. »


De son côté, Anne Hidalgo venue soutenir cette initiative avec Vincent Montagne, président du Syndicat de l'édition (SNE), a d'abord rappelé que Paris comptait 750 libraires dont 550 indépendants, avant d'appeler à ce qu'elles « rouvrent le plus vite possible », tant dans la capitale qu'en France. « Le gouvernement a fixé un cap : le 12 novembre. Il faut absolument que d'ici là nos libraires puissent rouvrir. » Puis elle a eu ce cri du cœur : « N'achetez pas sur Amazon. Amazon, c'est la mort de nos librairies et de notre vie de quartiers. »

Selon Pierre Vavasseur - Le Parisien - lundi 2 novembre 2020

Des micro-forêts en ville...

En deux jours, aidés par 65 volontaires, ils ont planté 600 arbres sur une parcelle de 200 mètres carrés, coincée entre un immeuble d’habitation et le périphérique, en face du nouveau palais de justice parisien. « Dans vingt ans, cette micro-forêt aura l’allure d’une forêt naturelle centenaire », promet Enrico Fusto, un ingénieur informaticien de 39 ans, cofondateur avec Damien Saraceni de l’association Boomforest. Ils ont découvert un peu par hasard la méthode imaginée par le botaniste japonais Akira Miyawaki dans les années 1970 avant d’aller rencontrer ses équipes fin 2017. « Il s’agit de créer ou de restaurer des forêts en plantant de manière dense des espèces végétales locales représentatives de la forêt spontanée, ce qui leur permet de se développer très vite », décrit Enrico. Sur ce terrain jusqu’alors laissé à l’abandon, il a d’abord fallu nettoyer, puis amender le sol. « On a mis du fumier, du broyat de branches coupées, des écorces et du terreau de feuilles mortes », énumère Damien. Puis ils ont planté des arbres âgés de 2 ou 3 ans et d’à peine 50 centimètres. Une trentaine d’espèces : chêne, orme, charme, érable, etc. Toutes natives d’Ile-de-France. Financée en grande partie par le budget participatif de la ville de Paris, l’association a déjà créé trois micro-forêts dans la capitale.
Partout en France, des projets de ce type sont lancés, dans des métropoles mais aussi en milieu rural. Dans le Tarn, à 15 kilomètres d’Albi, 5 000 arbres ont été plantés dans une clairière dans le cadre du projet Silva. Une initiative lancée par un historien et financée par une cagnotte Leetchi. A Lyon, l’Office national des forêts (ONF), missionné par la municipalité, s’apprête à planter une mini-forêt de 1 000 mètres carrés dans le quartier de La Duchère, avec la société Forestor. « Avec cette méthode, on plante 30 à 40 fois plus d’arbres que sur une plantation classique, accélérant ainsi la mise en place du processus naturel de succession végétale », précise Yves-Marie Gardette, responsable développement de l’ONF Ain-Loire-Rhône. Régulation du climat, effet stockage de carbone, développement de la biodiversité, fertilisation du sol, les atouts sont nombreux. « Ce sont aussi des barrières vertes à la pollution et au bruit », insiste Enrico Fusto. Le biologiste et naturaliste Nicolas de Brabandère, qui a créé Urban Forests, une société qui accompagne particuliers, entreprises ou collectivités dans cette aventure, pointe l’autre avantage de cette technique : l’absence d’entretien, hormis pendant les deux premières années, durant lesquelles il faut arracher les plantes invasives qui peuvent empêcher les arbustes de se développer.

Selon Paris-Match

15/12/2020

Rayons UV contre la Covid 19

"En 4 secondes, on tue le Covid". Armé de sa lampe UV, Victor Vincentz, fondateur de Concept Light, promet d'en finir avec le virus. Au moins pour 96 heures... Cette fameuse lampe, baptisée SterilUV Compact, est un concentré de technologies mais son principe est connu depuis des décennies.
Elle projette des rayons ultraviolets, fatals pour les micro-organismes. Rien à voir avec les cabines de bronzage : les rayons UV (invisibles à l'œil nu) ne sont pas les mêmes.
Les UV sont divisés en trois catégories, en fonction de leur longueur d'onde. Les UV-A et les UV-B ont des longueurs d'ondes comprises entre 280 et 400 nanomètres. Les UV-C sont la catégorie en dessous : entre 100 et 280 nanomètres.
Stériliser les hôpitaux
Ce sont ces derniers qui sont particulièrement intéressant dans le cadre de cette pandémie. Quand ils sont émis par le soleil, ils sont totalement filtrés par la couche d'ozone. Et heureusement, car ce sont les plus nocifs en détruisant en quelques secondes tous les organismes. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils sont utilisés depuis une trentaine d'années dans les laboratoires et certains hôpitaux pour stériliser des pièces ou des accessoires. Originellement, on utilisait des lampes à mercure pour émettre ces rayons. De nombreuses entreprises se sont ainsi spécialisées dans cette technologie, comme la PME corrézienne UV Germi, qui propose par exemple de désinfecter les piscines en faisant passer l'eau à travers ces rayons UV, dans un tube isolé.
Mais l'arrivée des LED a encore accru le nombre d'applications. Concept Light a d'ailleurs décidé de n'utiliser que cette technologie puisque le mercure a vocation à être interdit dans les années à venir. "L'avantage de la LED, c'est aussi de moins consommer et d'avoir moins de déchets à la fin" souligne Victor Vincentz. Enfin, la LED a une durée de vie plus longue, malgré son prix près de deux fois plus élevé que la lampe à mercure (2990 euros à l'achat ou 69/mois par celle de Concept Light).
Pour désinfecter, il suffit de passer cette lampe à 40 centimètre d'un objet, d'une surface. L'adjonction d'UV-A et d'UV-B aux UV-C permet d'améliorer encore l'efficacité et de retarder à 96 heures l'apparition de nouveaux micro-organismes, si évidemment on ne remet pas d'agents infectieux. Et en pleine pandémie, les attentes sont nombreuses :
"Les secteurs de la santé, des transports, des véhicules d'urgences, les cabines d'essayage" énumère Victor Vincentz. "On a aussi des approches de la grande distribution pour le nettoyage des caisses, des ordinateurs".
Plus ambitieux, des systèmes de filtration permettent d'aspirer l'air d'une pièce et de la faire passer à travers des UV pour le rejeter. Valeo a d'ailleurs développé un module pour équiper des autobus.
https://www.youtube.com/embed/eKKw8fMJBHY?rel=0
Des robots-totems peuvent aussi désinfecter en une quinzaine de minutes une pièce d'environ 50m2 A condition que personne n'y soit explosé. Car la raison pour laquelle ces lampes ne seront jamais vendues à des particuliers reste leur dangerosité. "Il faut former les utilisateurs et leur fournir des équipements de protection" insiste Victor Vincentz. Si les UV-A des cabines de bronzage sont controversées, les UV-C sont les plus dangereux et ne doivent être manipulés sans précaution.
Une autre solution pour l'industrie est de fabriquer des outils spécifiques. Du côté de Concept Light, on réfléchit ainsi à des "tunnels" à caddies pour les supermarchés… Mais à l'exception de la lampe portative, tous ces nouveaux outils ne verront pas le jour avant un ou deux ans et auront probablement pour mission d'endiguer les futures épidémies.

Selon BFM-TV

14/12/2020

Un nouveau sous-marin français...

Jaune, long de 4,5 mètres et lourd de 2,7 tonnes, «Ulyx», nouveau sous-marin autonome français capable d'explorer les abysses et de «repousser les frontières de la connaissance» a été dévoilé vendredi par l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer). «On connaît mal le fond de l'océan, les abysses et la biodiversité qui s'y trouve, et comme on la connaît mal, on a du mal à la protéger", a déclaré à l'AFP François Houllier, président-directeur général de l'Ifremer, devant l'engin inauguré dans un des centres de l'institut à La-Seyne-sur-Mer (Var).
Ulyx permettra de cartographier les abysses et de faire des prélèvements jusqu'à 6.000 mètres de profondeur. Ce type de sous-marin autonome de la Flotte océanographique française, appelé AUV («Autonomous Underwater Vehicle», véhicule sous-marin autonome), allait jusqu'ici à 2.700 mètres de profondeur seulement, contrairement aux sous-marins habités ou aux robots téléguidés.

— Ifremer (@Ifremer_fr) October 23, 2020
«Il y a une vraie attente de la communauté scientifique de pouvoir explorer davantage les abysses qui représentent la moitié de notre planète et qui sont encore très peu explorés et très mal connus», souligne Sophie Arnaud-Haond, chercheuse en écologie évolutive à l'Ifremer.
Selon cette scientifique, qui exploitera les données du sous-marin, «avoir un engin aussi réactif qu’Ulyx (...) capable de façon simultanée de voir, d’entendre et de toucher, c’est pour nous une avancée majeure qui va nous permettre de faciliter la recherche de nouveaux écosystèmes voire de nouveaux types d’écosystèmes dans la plaine abyssale» marine.
Ce qu’il peut faire:
D'une autonomie de 48 heures, cet engin a une double fonction. A une dizaine de mètres d'altitude, Ulyx peut cartographier jusqu'à 50 kilomètres carrés de fonds marins en une sortie et donc permettre de repérer les zones d'intérêt, comme des cheminées hydrothermales, lieux de vie où le magma du centre de la Terre rencontre l'eau des profondeurs.
Une fois ces zones repérées, le sous-marin peut décider de se rapprocher pour les photographier grâce à un appareil photo, à des sondeurs et des sonars acoustiques, faisant des images avec une résolution proche de celles de l'œil humain.

— Ifremer (@Ifremer_fr) October 23, 2020
«Le défi technique, c'était de trouver la solution à une équation complexe»: faire rentrer capteurs, sondes, batteries et système de stabilisation dans un engin qui puisse supporter la pression des profondeurs, explique le chef de projet Lorenzo Brignone. Ce projet, lancé en 2016, permet à la France de devenir le quatrième pays à obtenir ce type d'appareil, rejoignant les Etats-Unis, le Japon et le Royaume-Uni. Les premières missions d'Ulyx sont prévues pour 2022, après plusieurs plongées de tests. 

SelonParis-Match

 

13/12/2020

Les bienfaits du magnésium...

Si l'on en croit Mme Anne Rousseau, qui écrit dans Version Fémina, le magnésium serait "un super minéral abondant et indispensable dans notre organisme". En effet, le magnésium active des centaines de réactions enzymatiques et, de ce fait, il est nécessaire à la production d'énergie, à la minéralisation osseuse en synergie avec le calcium et au bon fonctionnement cardiaque, musculaire et nerveux.

Surtout, le magnésium joue un rôle important dans la réponse au stress, car "il favorise le stockage et la libération de sérotonine, un neurotransmetteur propice à la sérénité" explique le Dr Laurence Benedetti, nutritionniste. Cette sérotonine contrebalance l'effet des hormones du stress (adrénaline et cortisol). Or, plus le stress se prolonge et devient chronique, plus la fuite du magnésium dans les urines est importante.

Peu stocké par l'organisme, le magnésium doit être régulièrement apporté par l'alimentation.  En prévention, il est bon d'enrichir ses menus en céréales complètes ou semi-complètes, en légumineuses, fruits de mer, blettes, épinards, amandes et de boire des eaux riches en magnésium comme Hépar, Badoit, Quézac... La dose préconisée par jour est d'environ 6 mg/kg.

Par conséquent, éviter la malbouffe, avec des produits transformés, les excès de sucres, de graisses et d'alcool. La vitamine D de son côté aide à l'assimilation du magnésium et du calcium. Evitez les traitements diurétiques, la pilule et les inhibiteurs de la pompe à protons. Pour les personnes en déficit ou à titre préventif en cures deux fois par an, ne pas hésiter à se supplémenter en comprimés, sachets ou ampoules. Ne pas dépasser toutefois 300 mg par jour! Seule contre-indication: une insuffisance rénale sévère.

Lyliane

11/12/2020

Connaissez-vous l'eau végétale?

Mmes Ingrid Haberfeld et Myriam Loriol font le point dans Version Fémina sur les différentes eaux végétales disponibles dans notre pays. Elles s'appuient sur une diététicienne nutritionniste, Mme Marie-Laure André, pour parler de ces "breuvages désaltérants qui regorgent de bienfaits". Ce sont de véritables trésors de la nature!

Il y a tout d'abord l'eau de coco, qui provient des noix de coco vertes et qui est reminéralisante (calcium pour 14mg /100g en moyenne, potassium(200mg), sodium (20,4 mg) et phosphore (7,9mg), sans compter les enzymes qui améliorent la digestion. On peut l'acheter au litre à un prix raisonnable (4 à 5 euros maxi) sous les marques: Eau de coco ou Vita Coco.

L'eau de bouleau nous est ensuite présentée.  Elle était déjà connue au Moyen-Age pour soigner les calculs rénaux. La sève du bouleau récoltée au printemps a en effet une action nettoyante et drainante. Elle parvient notamment à éliminer les déchets d'aluminium. C'est un allié détox minceur également qui contient des vitamines B et C, des acides aminés aux propriétés tonifiantes. La sève de bouleau s'achète en pharmacie et en magasin diététique par 3 litres pour quelques 38 euros.

L'eau d'érable, provenant de l'entaille du tronc pour en récolter la sève, est réputée capable de régulariser la glycémie. Cela se pratique essentiellement au Canada à la fin de l'hiver. L'eau d'érable renferme des phyto-hormones qui facilitent l'assimilation du sucre par les muscles et activent le relargage de l'insuline par le pancréas. Elle a aussi une action sur la flore intestinale grâce à des prébiotiques. De l'eau d'érable pasteurisée peut s'acheter sous la marque Sibberi.

Enfin, l'eau de pastèque, issue de la pulpe du fruit, devrait faire partie de notre trousse beauté car elle est riche en béta-carotène et a un effet anti-âge. De plus, elle protègerait de la dégénérescence maculaire ou DMLA. En effet, contenant de nombreuses vitamines et minéraux, elle permet même de lutter contre la fatigue. Pour fabriquer soi-même son eau de pastèque, on a besoin d'un blender ou d'un extracteur de jus en saison.

Des cures de ces eaux végétales d'une à deux semaines (500 ml par jour maxi) ne remplacent pas l'eau au quotidien. Elles servent par exemple à préparer des jus, des purées de fruits ou des smoothies.

Lyliane

10/12/2020

Transports lyonnais gratuits pour les plus démunis...

L'ensemble du réseau des transports en commun lyonnais (TCL) sera gratuit dès le 1er janvier 2021 pour l'ensemble des plus démunis, après un vote de l'autorité organisatrice.

Les élus du Sytral ont décidé ce lundi la création d'un "abonnement solidaire gratuit" à destination notamment des bénéficiaires du RSA, de l'allocation adulte handicapé, de l'allocation de solidarité aux personnes âgés. Les demandeurs d'asile ou de titre de séjour sont aussi concernés par la mesure.
Sur présentation de justificatifs, 130.000 personnes pourraient en bénéficier selon le Sytral pour un coût estimé entre 10 millions d'euros et 12 millions d'euros.

L'abonnement solidaire gratuit pour les personnes disposant des plus faibles ressources (bénéficiaires du RSA, de l'allocation adulte handicapé, de l'allocation de solidarité personnes âgées, etc.)
→ Environ 130 000 personnes pourraient bénéficier de la gratuité.

Bruno Bernard, président EELV de la Métropole de Lyon et également à la tête du Sytral, voit dans "le développement des transports en commun le moyen le plus efficace pour réduire les inégalités territoriales et sociales" et défend "l'accession de tous aux transports en commun".

Face à certains élus s'alarmant du coût pour la collectivité de cette nouvelle tarification, M. Bernard relativise en estimant que "la crise sanitaire en 2020 coûte déjà 136 millions d'euros (au Sytral). Le montant de la crise sanitaire 2020, c'est 10 ou 12 ans de gratuité."

Un abonnement "Solidaire Réduit" à 10 € par mois entrera également en vigueur au 1er janvier, pour une offre de tarifs à destination des usagers les plus modestes simplifiée. Il devrait lui bénéficier à 70 000 personnes.
Élu a la rentrée, M. Bernard a par ailleurs annoncé le gel de tous les autres tarifs d'abonnement ainsi que du ticket unitaire, qui restera à 1,90 euros en 2021.

Selon AFP - La Tribune - lundi 23 novembre 2020

08/12/2020

Des nanosatellites pour surveiller mers et océans...

TECHNOLOGIE - L’activité de ces petits satellites placés en orbite permettra de lutter contre la pêche illégale et contre la piraterie
Une PME française a mis ce lundi sur orbite deux nanosatellites capables de détecter la présence de navires non coopérants («dark ships »). L’activité de ces deux engins spatiaux permettra de lutter contre la pêche illégale, la pollution et la piraterie.
Baptisés BRO-2 et BRO-3 (pour « Breizh-Recon-Orbiter »), ces satellites appartiennent à l’entreprise rennaise Unseenlabs. Ils viendront en renfort de BRO-1, mis sur orbite à 550 km de la Terre en août 2019.
November 15, 2020


Repérer des bateaux depuis l’espace
Les trois engins recueilleront la « signature » des bateaux en captant les ondes électromagnétiques (ROEM) émises par les navires à la verticale. La technologie secrète d’Unseenlabs permet de désigner depuis l’espace un bateau avec une précision d’un à cinq kilomètres. Ces données ont vocation à « être intégrées dans un rapport de surveillance maritime », explique Clément Galic, cofondateur de la PME.
Au large du Pérou, BRO-1 a récemment repéré des dizaines de bateaux ayant franchi la limite des zones de pêche. « Comme par hasard tous ces bateaux ont coupé leur AIS (système d’identification automatique ou transpondeur) », explique Clément Galic, qui a créé l’entreprise avec son frère, Jonathan Galic.

Lutte contre le terrorisme et la piraterie
Les deux nouveaux nanosatellites ont été lancés depuis le pas de tir de la société Rocket Lab, sur la péninsule Mahia (Nouvelle-Zélande). D’ici 2024, Unseenlabs prévoit de déployer dans l’espace une « constellation » de 20 à 25 satellites capables de faire 10 à 20 acquisitions par jour, pour « construire de façon très précise la route des bateaux ».
L’activité se concentre aujourd’hui sur la lutte contre la pêche illégale. Unseenlabs compte parmi ses clients des organisations chargées de l’action des États en mer, des ministères de la pêche, des marines nationales. La PME emploie 16 salariés et compte des clients en France et à l’étranger. Elle réalise un chiffre d’affaires annuel de deux à quatre millions d’euros.

Pour Hervé Baudu, professeur à l’École nationale supérieure de la Marine (ENSM) c’est « une très belle performance ». « Ce qui est nouveau c’est l’utilisation de ces techniques sur des besoins civils », explique l’expert. La sécurité maritime est le principal enjeu mais « l’autre aspect est lié au terrorisme, à la piraterie, la pêche, ou un bateau qui serait en difficulté », poursuit Hervé Baudu.

Selon 20 Minutes avec agences - 20 Minutes - lundi 16 novembre 2020

Boom dans les transports internationaux avec OVRSEA...

Simplifier le transport de marchandises à l'international, c'est l'objectif de la start-up Ovrsea.
On permet à tous nos clients d’importer et d’exporter dans plus de 60 pays en 3 clics, résume Arthur Barillas, cofondateur et président d'Ovrsea ce mercredi sur BFM Business. Notre enjeu est d’utiliser la technologie pour simplifier ces démarches et apporter plus de fiabilité sur ce secteur".
Actuellement, les clients qui souhaitent importer ou exporter des marchandises doivent affronter un processus compliqué, avec de nombreuses démarches administratives et de multiples acteurs des secteurs aérien ou maritime, sans oublier la douane. Sur la plateforme d'Ovrsea, les clients pilotent tout en une seule opération. "Ovrsea est responsable depuis le pick-up jusqu’à la livraison de marchandises, on engage la responsabilité de l’entreprise, insiste le dirigeant. On sélectionne les transporteurs avec lesquels on travaille, on calibre les bons transporteurs avec les exigences et demandes du client".
Les vélos Cowboy et Angel font partie de ses clients
Ces services ont attiré de nouveaux clients pendant le confinement.
On a doublé le chiffre d'affaires. Les gens se sont tournés vers les structures agiles au moment où la structure de transports fonctionnait de manière dégradée", pointe du doigt Arthur Barillas.
L'entreprise compte actuellement 500 clients, dont 30% à l’étranger dans un quarantaine de pays. Il s'attend à un nouveau pic de demandes d'ici la fin de l'année, en raison de mesures de reconfinement instaurées dans certains pays mais aussi à cause de la consommation liées aux fêtes de fin d'année.
On va travailler sur beaucoup de produits qui sont très tendance en ce moment comme les vélos électriques, de Cowboy et d’Angel. On s’attend à un gros boom de l’activité", prévient Arthur Barillas
Et la demande pour les équipements de protections, tels que les masques, gants et lunettes ne va pas faiblir. Elle devrait continuer à assurer un fort taux d'activité pour Ovrsea.

Selon BFM Business - mercredi 21 octobre 2020