Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/02/2019

Nous pouvons lutter individuellement contre le réchauffement climatique...

La lutte contre le réchauffement climatique ne doit pas être la seule initiative des gouvernements et des entreprises, mais également des particuliers. De simples petits gestes quotidiens des 6,8 milliards d’habitants de la planète peuvent permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables des changements climatiques.
En consommant de l'énergie (voiture, chauffage, appareils ménagers...) et par nos achats quotidiens, nous provoquons directement ou indirectement des émissions de gaz à effet de serre.

Changer ses habitudes de transport


Pour les petits trajets quotidien, il est préférable d’utiliser des modes de transport non motorisés (marche, vélo, roller…) ou les transports en commun (bus, train, tramway,…).
En France, les transports sont à l’origine d’un tiers de la consommation totale d’énergie. Ils sont aussi responsables d’une part importante de la pollution de l’air. La consommation de carburant engendre par exemple 35 % des émissions de CO2.
Les véhicules particuliers sont responsables de 14% des émissions nationales. Alors que les émissions françaises ont diminué de 0,8% les émissions dues aux véhicules particuliers ont augmenté de 17% entre 1990 et 2004.

Pour les trajets nationaux, il est préférable d’utiliser le train plutôt que l’avion. En effet, ce dernier est beaucoup plus émetteur de gaz à effet de serre que le train.
Le transport aérien a un double impact sur le climat, non seulement à cause de la consommation de kérosène mais également des traînées de condensation qui augmentent la formation de nuage et contribuent au réchauffement de la surface de la planète.

Pour l’achat de votre voiture, préférez une voiture émettant peu de gaz à effet de serre. Par conséquent, il est préférable d’éviter les voitures à grosses cylindrées ou l’utilisation de voiture de type 4x4 en ville.
Les émissions de Gaz à Effet de Serre et de CO2 augmentent en fait dans le secteur automobile pour une double raison: un effet de masse et un effet de parc. L’effet de masse est lié à l’augmentation continue du parc automobile français (nombre total de voitures en circulation). La seconde raison de l’augmentation des émissions de CO2 liées au transport tient dans l’effet de parc. Car en fait, malgré les bonnes intentions et les discours officiels, les constructeurs automobiles construisent des voitures toujours plus puissantes, plus lourdes, plus grosses et qui émettent toujours plus de CO2. Que l’on pense ici aux 4×4 dont le développement semble ne connaître plus de limites. Les immatriculations de ces tout-terrain ont progressé de 22% en France en 2007 et ce malgré leur image anti-écologique et l’apparition de taxes spécifiques.

La climatisation automobile émet des gaz frigorigènes néfastes pour le climat. Il est recommandé d’éviter au maximum son utilisation.
D'après l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), les climatiseurs fonctionnent avec des fluides frigorigènes à base d'hydrofluorocarbones (HFC) dont le pouvoir de réchauffement est 2 000 fois plus élevé que celui du CO2, le plus connu des gaz à effet de serre responsables du changement climatique. La climatisation peut avoir des effets désastreux pour l'atmosphère en accélérant le réchauffement climatique.

Achetez des produits plus respectueux


Pour vos produits alimentaires, le choix doit être fait parmi des produits locaux.  Les fruits et légumes doivent être de saison, achetés à la période où ils arrivent à maturité et non cultivés sous serre.
Pour limiter les émissions lors de nos achats, choisissons les produits qui voyagent le moins, ceux qui demandent moins d’énergie pour être fabriqué ou pour pousser (les légumes et les fruits de saison, par exemple), ceux qui comportent moins d’emballage, ceux qui se recyclent le mieux. Plus le produit est importé de loin, plus les émissions de CO2 sont importantes. En effet, le transport de marchandises nécessite la combustion de fioul et de kérosène.

Isolation et chauffage du domicile


Une meilleure isolation des murs et des plafonds ainsi qu’un choix adapté de fenêtres, permettra une réduire les émissions de gaz à effet de serre et votre consommation d’électricité en réduisant les déperditions thermiques.
La production d’énergie est fortement émettrice de gaz à effet de serre, responsable du réchauffement climatique : une bonne isolation contribue à lutter contre le réchauffement climatique. De plus, une bonne isolation thermique permettra de baisser substantiellement la facture d’électricité ou de chauffage, et offre un meilleur confort : pas de "murs froids", condensation d’eau, humidité...

En plus de l’isolation thermique, vous pouvez agir pour l’environnement et votre portefeuille en évitant de surchauffer votre logement. La réduction de la température d’un seul degré permettra de faire de réelles économies.
Bien gérer le chauffage, c’est aussi surveiller la température dans la maison. Nos pièces sont souvent surchauffées : il est plus sain de vivre dans une maison chauffée à 19 °C qu’à 21 °C.

Il est préférable d’utiliser des modes de chauffage écologique en remplacement des modes traditionnels. Un large choix de chauffage respectueux de l’environnement est disponible comme le chauffe-eau solaire, la géothermie ou encore le chauffage au bois.
Le chauffage est le premier poste de consommation dans l'habitat. Il représente en moyenne plus de 2/3 des consommations d'énergie domestiques. Cependant, il peut avoir un impact très variable sur les émissions de gaz à effet de serre. En France, le chauffage électrique a un impact moindre car il utilise essentiellement l'énergie nucléaire faiblement émettrice. En revanche, le chauffage au gaz et encore plus le chauffage au fioul ont un réel impact car ils sont directement émetteurs de gaz à effet de serre.

Réduire sa consommation électrique


Lors de l’achat de produits électroménagers, veillez à choisir des produits consommant peu d’énergie (Classe A par exemple).

Pour votre éclairage domestique, il est préférable d’acheter des ampoules basse consommation qui consomment cinq fois moins d’énergie et qui durent huit fois plus longtemps.
Il faut cinq fois plus d'énergie pour fabriquer des ampoules économiques que pour la production d'ampoules à incandescence. Au total cependant, le bilan écologique est meilleur pour les ampoules économiques, au vu de leur durée de vie et de leur faible consommation énergétique. Il faut impérativement recycler les lampes à basse consommation. Elles contiennent en effet des poudres toxiques.

La multiplication des appareils en veille (télévision, lecteur dvd, chaine hifi,…) augmentent considérablement la consommation électrique du logement. Il est donc préférable d’éteindre complètement les appareils plutôt que de les laisser en veille.
La veille de votre téléviseur peut représenter jusqu’à 70 % de la consommation électrique totale de l’appareil.

Trier ses déchets


Le tri des déchets ménagers permet de limiter la quantité d’ordures mises en décharges, de favoriser le recyclage (verre, papiers, cartons,…) et éventuellement de fabriquer son propre compost à partir des épluchures.
L’incinération avec valorisation énergétique émet quatre fois moins de gaz à effet de serre que la mise en décharge. Le recyclage contribue aussi à cette diminution. Valorisons nos déchets organiques en les compostant : ils remplaceront les engrais chimiques dans le jardin.

Réduire sa consommation d’eau


La consommation d’eau peut être réduite au quotidien en fermant les robinets entre deux utilisations, en réutilisant l’eau utilisée pour laver les fruits et légumes pour arroser votre jardin, en entretenant régulièrement vos robinetteries pour éviter les fuites, en prenant des douches plutôt que des bains ou encore en utilisant un chasse d’eau économique.
L’épuration de l’eau nécessite l’utilisation d’énergie, et est donc responsable indirectement de production de gaz à effet de serre.

D'après www.conservation-nature.fr

09/02/2019

Du cuir de poissons en Aquitaine!

Mme

Marielle Philip a lancé Femer, une start-up spécialisée dans le cuir de poisson. Une idée éco-responsable qui pourrait bien remplacer les peaux traditionnellement utilisées.

 

Travailler dans le poisson, jamais Marielle Philip ne l’avait imaginé. Aujourd’hui, à 28 ans, elle est pourtant cofondatrice de Femer, une peausserie de peau marine implantée dans le bassin d’Arcachon.  Depuis son atelier à La Teste-de-Buch (Gironde), la jeune femme remet au goût du jour une tradition ancestrale lapone : le tannage de peaux de poissons. « Lors d’un voyage en Laponie, ma mère a assisté à un défilé de mode. Les produits présentés étaient très beaux. C’était du cuir de poisson. Là-bas, elle y a découvert le processus de tannage de ce type de peau ». À son retour, sa mère, Monique Philip, raconte à sa fille cette découverte.

Bar, sole, mulet, roussette, saumon : les poubelles des poissonniers regorgent de trésors pour Marielle Philip, jeune femme de 26 ans, fondatrice d'une jeune entreprise spécialisée dans le tannage éco-responsable des peaux de poissons. 

Chaque matin, elle passe à la criée d'Arcachon où des poissonniers lui ont déposé des filets destinés à être jetés. Il lui arrive aussi de récupérer les peaux de saumon du restaurant de sushi où elle vient parfois en cliente. 

 

Marielle Philip, 28 ans, confectionne du cuir de poissons. Pour en savoir plus, contacter: www.femer.fr ou www.franceinter.fr
Lyliane

07/02/2019

Recycler le plastique, c'est possible!

Le journal Télérama sous la signature de Mme Sophie Berthier nous présente un revêtement de sol multicolore, résistant et personnalisable composé à partir de déchets plastiques récupérés sur terre et dans les mers. Une société française le fabrique. il est aussi résistant que le bois, mais visuellement parent du terrazzo, que les décorateurs actuels apprécient beaucoup.

Pour se renseigner ou le commander, joindre le site: www.sasminimum.com.

01/02/2019

La reine italienne des biomatériaux...

Dans le Journal La Croix du 4/1/2019, un article de Mme Le Nir, nous apprend qu'à la tête d'une entreprise spécialisée dans les matériaux de construction, une économiste nommée Daniéla Ducato vient d'être couronnée "femme la plus innovante d'Italie". Le magazine Fortune, en effet, vient de reconnaître Mme Ducato parmi les 20 entrepreneuses les plus innovantes et influentes de la planète. En 2006, cette femme décidée a créé avec son mari une entreprise qu'elle résumait en ces termes:" zéro pétrole, zéro accaparement des terres et zéro poison".

L'entreprise Edizero, qui élabore des matériaux de haute technologie industrielle réalisés uniquement avec des résidus végétaux, animaux ou minéraux, est située à Guspini, au cœur du Medio Campidano, en Sardaigne, la province la plus pauvre d'Italie. Cette région, dont Mme Ducato est originaire, est "un choix pour prouver qu'en cherchant l'excellence cette région peut évoluer." Edizero emploie plus de 100 salariés et une trentaine de microsociétés sardes, expertes en agronomie, ingénierie ou architecture travaillent pour l'entreprise qui a déjà réalisé 120 biomatériaux dégradables.

La première matière première réhabilitée a été la laine de brebis. Les déchets étaient autrefois brûlés à de très hautes températures, ultrapolluantes. Mme Ducato a eu l'idée de les récupérer, car c'est de la pure laine vierge. Elle les a transformés en isolant thermique pour les toitures et les murs et en éponges géantes pour absorber le pétrole déversé en mer. De fil en aiguille, Edizero a récupéré les peaux de tomates issues de leur transformation industrielle, les résidus de moût du grenache noir, les excédents de liège, de chanvre et de chardon, pour les recycler en matériaux sains de construction et d'intérieur.

L'objectif de l'entreprise est désormais "d'élargir les réseaux de collaboration, capables de transformer des valeurs environnementales et sociales en valeurs économiques avec un processus industriel 100% vert". Mme Ducato, championne de l'innovation, a été élevée à la dignité de Chevalier de la République par le Chef de l'Etat, Mr Sergio Mattarella. Pour en savoir plus au sujet de cette entreprise, contacter par Internet le site: www.edizero.com.

Lyliane

26/01/2019

Installer un poulailler dans son jardin pour réduire ses déchets organiques...

Mr et Mme Serge Moulinier, installés à St Mandrier (83) ont depuis quelques semaines, écrit Mme Amandine Roussel dans le magazine "Nous", installé deux poules pondeuses au fond de leur jardin. Encouragés par le Sittomat, syndicat qui s'occupe du traitement des déchets des Métropoles de Toulon, de la Ste Baume, de la Vallée du Gapeau et de celle du Golfe de St Tropez, ils ont répondu à l'incitation d'acheter deux poules (30 euros les deux) et de récupérer un poulailler d'une valeur de 150 euros offert par le syndicat.

Une poule est capable de manger jusqu'à 150 kg de déchets organiques et pond jusqu'à 220 œufs par an. C'est pourquoi, après les composts, l'objectif du Sittomat est d'encourager, grâce à un livret et à des conseils, l'achat de poules pondeuses. Au quotidien, la seule contrainte est de les nourrir tous les jours et de les enfermer le soir pour éviter renards et autres carnassiers. En échange, la famille récupère des œufs frais à déguster. Les enfants généralement sont ravis de la présence des animaux et leur donnent des noms amicaux. Chez les Moulinier, ce sont Fleur, la poule rousse et Cocotte la noire.

A ce jour, l'initiative lancée par le syndicat du traitement des déchets du Var a déjà convaincu 2000 foyers participants en quelques mois seulement. Des visites sont organisées chez eux pour vérifier les soins apportés aux animaux. Les déchets pour nourrir les poules sont variés: restes de légumes, épluchures, pain… Réduire les déchets est une démarche éco-responsable. Aussi, pourquoi ne pas inciter d'autres départements à reproduire cette initiative?

 Pour tout renseignement,  s'adresser au Sittomat sur le site: www.sittomat.com.

Lyliane

25/01/2019

Les fourmis coupe-feuilles pourraient produire du protoxyde d'azote et modifier leur environnement.

Les forêts tropicales sont une des sources naturelles principales de protoxyde d’azote... Et un petit insecte pourrait jouer un grand rôle dans sa production.
Les fourmis coupe-feuilles sont endémiques des forêts d’Amérique tropicale. Pour se nourrir, elles fonctionnent en symbiose avec un champignon. Elles collectent ainsi des morceaux de feuilles qu’elles mâchent, ce qui va servir de substrat pour la culture de ce champignon, qu’elles cultivent dans leur fourmilière. C'est lui qui va par la suite leur servir de nourriture. Mais pour le cultiver, les fourmis produisent un nombre incroyable de déchets : non seulement les feuilles, mais aussi des bactéries, des champignons morts... ou même des fourmis mortes.

Des piles de déchets qui produisent des gaz à effet de serre 
Ces déchets s’entassent dans les alentours de la fourmilière, jusqu’à former des tunnels de plusieurs dizaines de centimètres de haut. Des chercheurs américains ont surveillé ces piles de déchets et ont surveillé leurs rejets gazeux.
Ils ont découvert que les monticules étaient les conditions parfaites pour la production de protoxyde d’azote. Ils peuvent même émettre jusqu’à deux fois plus de gaz à effet de serre que les autres endroits de la forêt.

Des taux de protoxyde d'azote multipliés par 20 
Mais pour le protoxyde d’azote, les niveaux généralement observés sont ici multipliés par 1.000, tandis que pour le méthane, ce nombre n’atteint que 20. 
"Les fourmis coupent les feuilles des arbres, les emmènent sous la terre et cultivent des champignons, leur source principale de nourriture. Ils disposent ensuite de leurs déchets exactement comme nous le faisons" explique Cory Cleveland, qui a mené les études.

Le même principe que dans les décharges humaines 
"C’est comme une décharge, où les micro organismes vont ensuite décomposer ces déchets, générant du dioxyde de carbone, du méthane et du protoxyde de carbone, comme il peut arriver avec les déchets humains" continue le chercheur.
Fiona Soper, une autre chercheuse étant intervenue sur l’étude ajoute que les rejets de gaz à effet de serre sont particulièrement importants, créant des conditions rarement vues dans des écosystèmes naturels. 

Les animaux peuvent influer sur leur environnement 
D’ordinaire, les fourmis ne sont pas capables d’intervenir sur le changement climatique. Mais ici, on peut voir que, tout comme les humains, elles peuvent affecter leur environnement.
Il reste néanmoins compliqué de quantifier l’impact des fourmis sur le climat, notamment car on n’a aucune idée précise de combien de fourmis coupe-feuille vivent sur la planète. Mais cette étude aura au moins permis de résoudre une énigme : pourquoi, dans certains coins de la forêt équatoriale, les niveaux de méthane et de protoxyde d’azote peuvent varier autant.

Kevin Domas - Gentside - samedi 12 janvier 2019

22/01/2019

Une association pour protéger la nature et sauver l'être humain...

Dans le journal La Croix du 10/12/2018, Mr Bernard Gorse présente Mme Marie Toussaint, titulaire d'un master de droit international de l'environnement et âgée de 31 ans, qui a crée l'Association "Notre affaire à tous". Cette jeune femme depuis 2017 présente, en effet, un plaidoyer pour "intégrer un droit de la nature dans notre système juridique". L'Association, dont elle est Présidente, soutient notamment une action de particuliers contre l'Union Européenne, afin de forcer les décideurs à conformer leurs politiques aux engagements pris à la COP 21.

"Notre affaire à tous" a par exemple interpellé le groupe Total, 19ème émetteur mondial de gaz à effet de serre. Mme Toussaint dit entre autre chose que " toutes les démarches des associations écologiques à travers le monde ont pour but de promouvoir à l'échelle de la planète un  droit de la nature et une démocratie écologique". Pour elle, cette cause rejoint celle de la défense des droits de l'homme.

Cette jeune femme engagée milite notamment pour que les peuples autochtones et les pays pauvres ne soient pas les plus exposés au dérèglement climatique. L'Association "Notre affaire à tous" demande de ce fait la reconnaissance juridique du "crime d'écocide". Enfin, Mme Toussaint a fait savoir que pour les élections européennes, elle sera en 4ème place sur la liste des Verts (EELV).

Pour en savoir davantage et connaître mieux cette association, consulter par exemple le site Internet: 

https://notreaffaireatous.org/
 

Lyliane

03/01/2019

Offrir sans se ruiner grâce à une bourse aux jouets...

"Pendant longtemps, acheter des cadeaux d'occasion était tabou", écrit Mme Kathleen Junion dans le magazine "Nous". "Mais aujourd'hui, les parents n'hésitent plus à franchir le pas dans des brocantes ou à acheter en seconde main sur le net". Depuis 36 ans, l'Association des habitants du Parc de Sophia Antipolis (AHPSA) organise des bourses aux jouets 3 fois par an dans les Alpes-Maritimes. Il y a de tout: jouets, livres, vêtements...

Ces journées sont encadrées par des bénévoles de l'association, une vingtaine en tout. Celle-ci est ouverte à tous, que l'on habite Valbonne (06) ou pas. Le coût de l'adhésion est modique: 30 euros par année et par famille. L'association organise aussi des cours de langues, de yoga, des ateliers pour enfants ou ados.

Certains clients attitrés des bourses aux jouets attendent ces occasions avec impatience, car ils veulent lutter contre le gâchis ou par rejet de la société de consommation. D'autres viennent pour faire plaisir à leurs proches à moindre coût ou pour effectuer du troc. Les personnes interrogées sont pour la plupart contre le Black Friday et les Cyber Monday, qui poussent les consommateurs et les consommatrices à acheter.

Beaucoup sont des habitués des vide-greniers, des repair-cafés et prônent la récup. Car, de plus en plus, les gens aiment fabriquer eux-même des objets avec des matériaux de récupération. L'avantage de la démarche est que c'est bon pour la planète! On peut aussi acheter en seconde main sur internet sur des sites dédiés. Un groupe Facebook baptisé "Vente de jouets à moins de 10 euros-Var" compte déjà environ 1 100 membres!  

Pour en savoir plus sur le fonctionnement de l'association de Sophia-Antipolis, contacter: www.ahpsa.com.

Lyliane

31/12/2018

Quelles résolutions personnelles prendre pour 2019?

Je n'ai pas la prétention de dire à chacune et chacun quelle résolution ils ou elles pourraient prendre. Il m'apparaît toutefois que certaines tendances pourraient tout de même être inversées par rapport à 2018. Notamment celle de vouloir par la violence "faire la révolution extérieure", alors que nous savons bien que tout changement durable et profond provient avant tout d'un changement intérieur. La révolution de 1789 et mai 1968 ont connu notamment des débordements humains fâcheux et leurs conséquences n'ont pas toutes été bénéfiques. Couper la tête du roi, monter des barricades étaient des méthodes radicales d'un autre âge. La France a de nos jours cependant toujours un pouvoir centralisé. Voyons plutôt comment passer dans nos villes et villages, nos associations et nos quartiers d'une gestion hiérarchique à une gestion collective, nous impliquant toutes et tous. 

Certes, certaines crises peuvent finir par faire évoluer les consciences: maladie, accident, deuil, séparation... Mais, si elles ne s'appuient en nous sur aucun changement profond de regard, si elles ne déclenchent que rejet et colère au dehors, tout reprendra son cours une fois la crise passée. Aussi, personnellement, je ne m'associerai à aucune justification de gestes, aussi utiles ou mûris soient-ils, s'ils viennent du dehors. Je chercherai plutôt en moi comment modifier ma perception des problèmes  posés que nous qualifions généralement de questions de société: comment  arriver à faire baisser les gaz à effet de serre, compenser les dérèglements du climat, gérer l'arrivée de migrants politiques ou économiques sur notre sol, équilibrer les pouvoirs politiques et économiques du pays...

J'aimerai par exemple qu'en 2019, l'on considère les élus, de quelque bord qu'ils soient, non comme des cibles à abattre, mais comme des personnes de bonne volonté qui recherchent le bien commun. Et pourquoi ne pas proposer nos services au lieu de les critiquer? Je ne vois personne faisant obstacle à mon propre développement. Je ne suis pas concernée par le qualificatif du "tous pourris" qui jette du négatif sur la fonction dans son ensemble. Autre chose: pourquoi ne pas considérer tous les migrants comme des exilés arrachés à leur patrie plutôt que comme des profiteurs? Sachons que la pollution de l'air, de l'eau et des sols demandera plus qu'un vote contre le glyphosate au Parlement… Commençons peut-être par réduire nos déplacements, nos voyages lointains, par changer notre façon de bouger (bicyclette, covoiturage…) au lieu d'exiger que rien ne change dans le prix des carburants, dans des mesures de bon sens prises pour alléger le système… 

Beaucoup d'entre nous depuis plusieurs années ont pris "la décision-révolution intérieure" à bras le corps et ont changé notamment leur façon de se nourrir. Ils ou elles boycottent les GAFAM, les Mac Do, les Drive… Ils ou elles échangent, réparent au lieu d'être manipulés par la publicité du Black Friday. Ils ou elles ont choisi comme moteur de recherche français Qwant, qui garantit la sécurité de leurs données personnelles, au lieu de Google… D'autres participent à un jardin partagé ou à une Amap… Cela se fait en silence au sein des familles et implique grands et petits. De même, notre système scolaire est loin d'être parfait, mais qui s'investit pour faire évoluer l'enseignement français? Je ne suis pas pour les "Y a qu'à", ni les "faut qu'on" véhiculés souvent dans les "cafés du commerce", sans jugement toutefois pour ce type de local… Je suis plutôt pour une participation active de chacun par exemple dans les conseils municipaux comme dans les conseils d'école...

La nouvelle société que nous appelons de nos vœux se fera-t-elle dans le désordre et dans le rejet de tout ce qui existait avant? En ce dernier jour de l'année, ouvrons en grand nos yeux et nos oreilles et retroussons nos manches! Il n'y a pas d'un côté des méchants coupables et de l'autre de pauvres victimes, mais une " société du vivre ensemble" à construire. Alors, quel changement concret suis je capable de faire pour 2019? Baisser le chauffage de ma maison pour favoriser la transition énergétique, manger bio pour faire vivre de nouveaux agriculteurs, acheter français au lieu de céder à la tentation de gadgets chinois, investir dans un composteur, marcher davantage à pied pour aller chercher le pain, prendre mon voisin sur le chemin du travail et m'ouvrir à davantage de bienveillance et de convivialité?...

N'avons-nous pas en effet le choix de notre propre changement intérieur?

Lyliane

23/12/2018

Comment passer de la parole aux actes selon la Fondation pour la nature et l'homme?

La Fondation pour la nature et l'homme, crée par Mr Nicolas Hulot, nous propose 7 mesures concrètes à mettre en œuvre d'urgence pour sauver le climat. Je les reprends ci-dessous:

1- libérer les énergies renouvelables en planifiant dès aujourd'hui la fermeture d'au moins 15 réacteurs nucléaires d'ici 2028.

2- utiliser les recettes de la taxe carbone pour dépolluer nos vies.

3- massifier les engagements de durabilité dans la restauration collective par un financement de 330 millions d'euros pour les écoles et les hôpitaux.

4- transformer la Constitution française pour que le climat, la biodiversité et le principe de non régression soient insérés à l'article 1.

5- inscrire dans la loi mobilité la fin de la vente des voitures diesel et essence en 2030  pour réduire drastiquement l'impact environnemental de nos déplacements.

6- refuser de ratifier le CETA pour s'orienter vers une mondialisation climato-compatible.

7- inscrire la fin du glyphosate dans une loi en septembre 2019.

Pour en savoir davantage, consulter sur Internet: http://ecoacteur.fondation-nature-homme.org/

Lyliane

Un Noël plus vert...

Maxisciences vous propose de troquer son traditionnel costume rouge pour un habit beaucoup plus vert grâce à quelques idées éco-responsables
Entre les tonnes de papier d’emballage non recyclées aux cadeaux venus de l’autre bout de la planète, en passant par la surconsommation électrique et le gaspillage alimentaire, la période de Noël représente le pire moment de l’année au niveau écologique. Mais loin de nous l’idée de vouloir vous gâcher les fêtes en nous prenant pour le Grinch ! On préfère plutôt vous donner quelques astuces et idées pour célébrer les fêtes de fin d’année sans abîmer la planète.


Mon beau sapin… Artificiel ou naturel ?
Contrairement à ce que certains, pourtant bien intentionnés, pourraient penser l’arbre artificiel n’est pas davantage éco-responsable que sa version naturelle même s’il est généralement réutilisé plusieurs années de suite. Sa fabrication est à base de matières non recyclables (notamment le plastique) et il est en écrasante majorité produit à l’étranger. Par conséquent, de par son mode de production et son transport, le sapin artificiel est une source de pollution et participe à l’émission de gaz à effets de serre. Selon l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), il faudrait garder au moins 20 ans son « Roi des forêts » en plastique pour compenser l’impact de sa fabrication… Alors qu’il est changé, en moyenne, tous les 3 ans en France. 

Selon Conservation Nature, les émissions de dioxyde de carbone liées au sapin naturel seraient de l’ordre de 3,1 kg contre 48,3 kg pour la version artificielle. On opte donc pour un véritable sapin qui via la photosynthèse produit de l’oxygène à partir du dioxyde de carbone. Il faut savoir qu’un hectare de plantation de ce conifère peut ainsi éliminer jusqu’à 26.000 kg de polluant d’air par an. Sans oublier qu’ils sont biodégradables ! C’est pourquoi il est indispensable de les déposer, après les fêtes, dans les lieux indiqués à cet effet par sa commune. 


Des emballages cadeaux écolo
D’après Greenpeace, la production d’1 kg de papier cadeau équivaut à l’émission de 3,5 kg de CO² et nécessite 1,3 kg de charbon. Sans oublier le film en plastique qui entoure généralement les rouleaux de papier d’emballage, les paillettes qui les rend plus festifs ou les fils d’aluminium utilisés pour leur brillance… Autant de matériaux qui ne sont pas recyclables.
 Et en cette période de l’année et à travers le monde, ce sont plusieurs millions de tonnes de papier cadeau qui se retrouvent à la poubelle une fois les présents ouverts C’est dire, si un « joli paquet » fait beaucoup moins joli sur le minois de la planète, une fois qu’il a été jeté. On choisit donc de présenter ses cadeaux de manière plus « green friendly ».
- En achetant du papier certifié PEFC, ce qui signifie que sa fabrication et son impression participent à la gestion durable des forêts
- En réutilisant les parties non froissées des précédents emballages (on les conserve à plat le reste de l’année)
- En apprenant l’art du Furoshiki. Une méthode d’emballage japonaise et écologique qui consiste à utiliser et réutiliser des chutes de tissus. 
- En les glissant dans un sac de shopping réutilisable. On fait ainsi d’une pierre deux coups en offrant un cadeau… dans un cadeau !
- En privilégiant les boîtes en carton, en métal qu’on pourra réutiliser une année sur l’autre
- En emballant ses cadeaux dans des jolis torchons ou serviettes en tissus bio. Encore une fois, on réussit le coup des deux présents en un !


Des cadeaux qui respectent la planète
En 2013 et selon une étude TNS Sofres, les Français auraient dépensé 584 millions d'euros pour des cadeaux non désirés. Alors halte au gâchis et pensons cette année à offrir de manière éco-responsable. On connaît déjà les objets aux labels garantissant une « green friendly attitude » et c’est très bien de les privilégier aux objets « gros producteurs de déchets » ou/et Made in L’Autre Bout du Monde. Mais on peut encore aller plus loin, en optant pour :
- Des cadeaux immatériels comme des places de cinéma, de concert, théâtre, un abonnement à une plateforme de streaming, une carte pour la piscine municipale…
- Des services sous formes de bons (mais on respecte ses engagements) valables pour une soirée de babysitting, garde de chien/chat/perruche pendant une absence, arrosage de plantes pendant les vacances, des cours d’anglais, une initiation à la guitare…
- Des objets vintage ou recyclés : on les chine dans les braderies, les dépôts-ventes, les vides-greniers, chez Emmaüs, les bourses aux jouets d’occasion
- Du « fait maison » : dans des bocaux en verre recyclé on glisse des graines bio pour se concocter une soupe, des ingrédients pour faire des cookies, des petites devinettes ou mantras à lire chaque jour de l’année…
- Des cadeaux généreux : on fait des dons au nom de ses proches. On choisit une cause qui leur est chère et on fait un virement de leur part à une association. Sur le site Good Gifts et selon son budget on choisit de participer financièrement au nettoyage des océans, à la recherche d’un vaccin contre Alzheimer, à l’envoi de jouets pour des enfants qui se trouvent dans des camps pour réfugiés… On peut aussi leur offrir la compensation de leur empreinte carbone.
Alors, Petit Papa Noël, cette année, quand tu descendras du ciel, avec des cadeaux écolos par milliers, n’oublie pas mon petit soulier…
Écrit par M.M  (Gentside)

21/12/2018

Les paniers Davoine pour faire entrer le bio et le local dans les foyers du Var (83)

Dans le magazine "Nous", Mme Karine Michel nous présente le concept des paniers bio livrés en points relais, mis en place par Mr Cédric Davoine et sa femme, en 2009 sur la région de Toulon. Mr Davoine a découvert en 2003 l'entrepreneuriat écologique et solidaire alors qu'il faisait son stage d'Ecole de commerce au Guatemala dans une plantation de noix de macadamia. Peu après son  retour, il a eu le désir de monter une entreprise faisant travailler des agriculteurs locaux (une trentaine) et une dizaine de travailleurs porteurs d'un handicap psychique de l'ESAT pour fournir des paniers bio commandés par des consommateurs sur son site internet.

Les paniers Davoine sont nés ainsi sur l'aire toulonnaise. A ce jour, entre 800 et 900 paniers sont conditionnés chaque semaine dans les locaux de l'ESAT Cat vert à La Farlède. Trois tailles de paniers sont proposées pour un prix allant de 18 à 33 euros. Une épicerie bio complète l'offre. On compte aujourd'hui 90 points relais et 9 tournées de livraison dans le Var et l'Est des Alpes-Maritimes. Un partenariat a été mis en place il y a 5 ans avec l'équipe d'action territoriale de Toulon des Petits Frères des pauvres. Là sont offerts des paniers solidaires classiques de 3 kg à un tarif sans marge. Ils bénéficient à 20 à 25 personnes environ qui ne paient que 2 euros leur panier, la fondation AG2R prenant en charge les 4 euros de différence. 100% des cartons de livraison sont recyclés.

Pour en savoir davantage sur cette entreprise, consulter sur Internet: www.lespaniersdavoine.com ou téléphoner au 04 94 38 74 04. 

Lyliane

17/12/2018

Récupération de vêtements usagés pour en faire des matériaux de construction...

Des chercheurs australiens ont développé un procédé qui permet de transformer des vêtements usagés en matériaux de construction. Une technique de recyclage novatrice qui pourrait contribuer à réduire le gaspillage et la pollution générés par le textile.

La mode, un phénomène éphémère par essence. Aussitôt portés, les vêtements subissent, non pas l’usure du temps, mais celui du "fast-fashion"… En l’espace de quelques mois, les habits se transforment aux yeux de certains en loques bonnes à jeter. Rien qu'aux États-Unis, ce sont ainsi 10 millions de tonnes de vêtements qui terminent chaque années au fond des décharges. Un incroyable gaspillage qui libère en outre des gaz à effet de serre, ainsi que de nombreux polluants. Face à ce constat, des chercheurs australiens détiennent peut-être la solution : transformer ces masses colossales de vêtements usagés en matériaux de construction. Une idée novatrice présentée au fil d’une publication parue il y a peu dans le Journal of Cleaner Production.

Un non-sens environnemental
"Non seulement [le gaspillage de textile] est mauvais pour l’environnement, mais cela empêche également de saisir l’opportunité de transformer de précieuses fibres textiles en un nouveau produit", déplore l’une des scientifiques à l’origine du projet, Veena Sahajwalla, de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie.
La chercheuse et son équipe ont donc entrepris de récupérer dans des bennes de tri une série de vêtements hétéroclites. Après les avoir débarrassés, à la main, de leurs accessoires - boutons, fermetures, et autres boucles de ceintures -, les scientifiques australiens ont finement broyé leur récolte de coton, de nylon et de polyester, grâce à une déchiqueteuse spécialement adaptée à ce type de matière.Une fois cette matière première obtenue, les chercheurs y ont ajouté un liant, puis l’ont compressée et chauffée pendant trois quarts d’heure à près de 185°C, et ce afin de former des panneaux denses et résistants. Une gageure alors que la nature des textiles mélangés s’avère extrêmement variable. "Il est possible que l’on doive ajouter au mélange un peu plus de l’un des composants, afin d’ajuster les propriétés [du produit fini]", concède Veena Sahajwalla.

Toujours est-il que le résultat de l’expérimentation s’est révélé pour le moins concluant. Soumis à une série de tests de qualité, les panneaux produits ont démontré une résistance mécanique à l’eau et au feu absolument remarquables. De quoi en faire un matériau de construction idéal pour les sols, ou encore les murs des bâtiments.
Des matériaux qualitatifs à tous points de vue
Leur aspect, lui-aussi, s’avère particulièrement flatteur : ressemblant tantôt à du bois, tantôt à de la pierre, ou même à de la céramique, en fonction de la composition du mélange textile de départ. Si le procédé est pour l'instant, limité à une installation expérimentale établie dans les sous-sol de l’Université australienne, les chercheurs ne comptent pas en rester là.


Veena Sahajwalla et ses collègues travaillent d'ors et déjà à concevoir une petite usine afin de voir si leur invention peut être transposée à plus grande échelle. De quoi lancer prochainement sa commercialisation, comme ils l’espèrent. Une première dans le monde pour un matériau de construction solide. Toutefois, cette équipe n'est pas la première à vouloir trouver une seconde vie aux vêtements usagés. 
D'autres initiatives sont actuellement développées dans le but de transformer cette même matière en isolant thermique et acoustique. Une voie empruntée notamment en France par la Scop Le Relais, issue du mouvement Emmaüs. La preuve que, finalement, le "fast-fashion" n’a peut-être pas que des mauvais côtés !

Benoît Crépin - Gentside - vendredi 14 décembre 2018

10/12/2018

Trois ans après le film "Demain", Cyril Dion et Laure Noualhat font un état des lieux...

Mr Cyril Dion et Mme Laure Noualhat, journaliste, dressent le portrait de citoyens aspirant à construire de beaux lendemains. Ils font dans "Après Demain", un film qui sera programmé mardi 11/12 à 23H15 sur France 2, une sorte de bilan depuis la parution du film "Demain" en 2015. Ce film, rappelle Mme Weronika Zarachowicz dans le journal Télérama, avait eu une très large audience car il proposait des histoires de personnes anonymes réinventant l'agriculture, l'énergie, l'urbanisme, les transports, l'économie partout dans le monde. Ce film était en effet très inspirant, car il donnait une foule d'exemples susceptibles d'être reproduits ailleurs.

Si les auteurs du film Après Demain constatent que "l'effondrement a déjà commencé" et que le réchauffement climatique est en route, "ils souhaitent continuer à donner envie à chacun-e de construire un récit différent, une nouvelle fiction collective, pour améliorer la résilience de nos sociétés". Tout d'abord, ils ont crée une multitude de petits récits montrant un changement culturel de fond. Il y a par exemple celles et ceux qui se passent d'énergie fossile, celles et ceux qui écrivent une nouvelle histoire comme à Paris avec le Plan Climat, celles et ceux qui créent des monnaies locales sans passer par les banques comme à Montreuil (93) chez Les Nouveaux Robinson et leur monnaie "la pêche".

Des perspectives nous sont données qui sont à la fois différentes de celles de l'extrême droite et de celles de régimes autoritaires du type de la Chine ou la Russie.  Mr Dion "refuse en effet de laisser les grands récits aux religions ou aux dictatures!" Avec Mme Noualhat, ils veulent gagner une bataille culturelle, portant en germe des changements systémiques, politiques et économiques. Selon eux, nous serions en train de vivre une période comparable à celle de la Révolution française: inégalités croissantes, destruction des éco-systèmes… Il faudrait "rompre avec le capitalisme, tel qu'il existe aujourd'hui."

Peu à peu, un nouvel imaginaire et les changements culturels proposés par le film "Demain" ont pénétré jusqu'au monde des entreprises. L'exemple le plus significatif est celui de Mr Lionel Faber, pdg de Danone, qui voudrait obtenir pour sa firme un label certifiant ses engagements sociétaux et environnementaux. Tous les 2 ans, Danone devrait être audité sur sa gouvernance pour montrer qu'elle n'est pas du "greenwashing". Mieux encore, pour changer ses processus industriels, la firme multinationale accepterait de se faire conseiller par Pocheco, une petite PME du Nord de la France en vue de peut-être pouvoir réduire ses emballages...

Pour changer d'échelle, affirment Mr C. Dion et Mme L. Noualhat, "les gens doivent se mobiliser et faire pression par des stratégies révolutionnaires pacifiques en créant de l'articulation entre les différents acteurs de la société". Il faudrait comme à Avessac en Loire-Atlantique pour le parc éolien " embarquer citoyens, banques, entreprises, collectivités et élus nationaux (grâce à des amendements…). Cela implique des communautés soudées, capables de coopérer sur leurs territoires, afin de créer une alchimie. Ainsi, nous serions capables d'amortir les chocs à venir et d'améliorer la résilience de nos sociétés. Les choses changent quand il y a suffisamment de personnes qui se racontent une nouvelle histoire et engagent une lutte non violente dans la rue, que ce soit pour de la justice sociale, leurs droits civiques ou le droit des femmes".

Aussi, après avoir peut-être regardé à la télévision le magazine "Au cœur des éléments" sur le thème des tempêtes à l'occasion de la COP 24, veillons mardi 11/12 et regardons tous à 23H15 sur France 2 la suite du film "Demain"! En 70 minutes, nous verrons ce qui a changé ou pas. Faisons voir ce nouveau film autour de nous après l'avoir enregistré! Quand ce sera possible, faisons venir et projetons le film "Après Demain" dans nos associations et nos quartiers pour être capables de faire le point sur les alternatives en cours et pour nous inciter à aller plus loin!

Lyliane

06/12/2018

A Néoules (83) les sols agricoles passent "le test du slip"!

Dans le magazine "Nous", j'ai découvert un article de Mme Amandine Roussel qui nous fait part de l'initiative, au printemps dernier, de la chambre d'agriculture du département du Var via le réseau Delphy Fermes: planter des slips dans le sol pour mesurer l'activité biologique des sols. Dans une trentaine d'exploitations pilotes, en effet, réparties en 3 groupes : maraîchage, viticulture, arboriculture (oléiculture surtout), 210 slips ont été enfouis à 20 cm de profondeur pendant 2 mois et demi. "Une telle expérience", explique Mme Emilie Buron, une des 3 animatrices Delphy Fermes, "a déjà été menée ailleurs en France, mais aussi au Canada. Et çà coûte moins cher que des tests en laboratoire".

Au bout de 6 semaines de vie "underground", les sous-vêtements ne ressortent pas en bon état! Quatre éléments sont cependant observés: la dégradation visuelle, qui montre que plus le slip est dégradé, plus l'activité biologique est bonne. Puis, le poids, la perte de masse sont analysés de même que la couleur et l'odeur. En bref, si ça sent la forêt, c'est jugé bon. Mais si on sent la putréfaction, l'activité du sol est considérée comme plus faible. Delphy Fermes s'est donné pour but d'accompagner les agriculteurs vers des pratiques plus vertueuses. On s'oriente de ce fait de plus en plus vers des apports de compost et de fumier, des couvertures végétales du sol et on travaille la terre le moins possible. 

Depuis ces tests, on a même décidé de laisser l'herbe pousser autour des vignes et en maraîchage, on privilégie l'engrais vert, destiné à améliorer et protéger le sol. D'ici trois ans, les test du slip seront renouvelés pour constater la qualité des sols suite à toutes les actions et non-actions entreprises. Les motivations de Delphy fermes sont à la fois écologiques, géographiques et économiques. Réduire l'utilisation de produits phytosanitaires dès 2010 a été, en effet, le but de la chambre d'agriculture du Var. Mme Buron l'affirme et je ressens la même chose:" Tout part du sol! Les organismes de la terre entraînent la circulation de l'air et de l'eau. Cela permet à la plante de mieux se développer tant en terme de quantité que de qualité".

Pour approfondir les bases ayant conduit à cette initiative, les conclusions retirées ou faire part éventuellement de son expérience, il est possible de contacter sur Internet: www.chambre-agriculture83.fr. On peut également essayer de joindre Delphy Fermes et ses trois animatrices: Mmes Emilie Buron, Fanny Vernier et Clémence Boutfol.

Lyliane

29/11/2018

Des batteries lithium qui carburent plus vert...

Mr Frédéric Brenon s'est intéressé, dans le journal 20 Minutes du 23/11/2018, aux travaux de chercheurs nantais, qui ont travaillé à la mise au point de matériaux issus de la biomasse. "Naturellement abondants, faciles à recycler (ils peuvent être détruits par combustion), ces substituts n'étaient jusqu'à présent pas aussi performants que le procédé LI-ion du moment", écrit-il. Mais des chercheurs du CNRS  basés dans les Universités de Nantes et de Picardie viennent de trouver la formule pour obtenir des résultats comparables. Comment? En ajoutant du magnésium!

Ils ont, en effet, remplacé 50% du lithium par du magnésium, nous explique depuis Nantes Mr Philippe Poizot. Cela leur a permis d'élaborer une batterie organique affichant une tension de 2,5 volts. A leurs yeux, c'est un record! Ils ne s'attendaient pas à un tel bénéfice. De plus, le magnésium est un élément abondant dans la nature et donc il sera peu cher. En outre, il est non-toxique. Cette découverte a été publiée fin octobre 2018 dans Nature Communications. Elle ouvre des perspectives encourageantes pour les batteries, mais aussi pour la recherche fondamentale. Ils ont reçu un accueil chaleureux lors de congrès internationaux et des industriels commencent à s'y intéresser...

Jusque là, nous n'avions à disposition que des batteries lithium-ion et ces accumulateurs étaient critiqués pour leur bilan environnemental. Le nickel et le cobalt nécessaires au fonctionnement de nos appareils électroniques sont en effet des métaux rares, non recyclables et dont l'extraction cache parfois des conditions sociales déplorables, comme le travail des enfants. Cette découverte vient donc à point nommé et il faut espérer que scientifiques et industriels vont s'y intéresser de près.

Pour approfondir le sujet, consulter par exemple le site internet: www.20minutes.fr

 Lyliane

27/11/2018

Atelier créatif avec les Résilientes et l'Association Emmaus...

Selon Mr Xavier de Jarcy dans le journal Télérama, la jeune designer Eugénie de Larivière, formée à l'école d'Eindhoven, a fondé en 2017 "Les Résilientes" avec l'Association Emmaüs Alternatives. Elle sait par expérience que créer, inventer, fabriquer fait du bien au moral. Aussi, a-t-elle ouvert des ateliers créatifs avec des salariés en réinsertion et des bénévoles.

Les matériaux sont piochés dans un stock d'objets récupérés, mais non réutilisables en l'état, comme des pulls en cachemire, des pelotes de laine, des cintres en métal… Tout cela devient un coussin, des corbeilles, la structure d'un abat - jour"... Chaque pièce est produite à la main. elle est donc unique!

Nous voici donc dans l'énergie circulaire! Cela procure des fonds à l'association et réjouit les bénévoles. Il faut compter environ 45 euros pour un objet transformé. Pour plus d'informations, s'adresser à: www.lesresilientes.com ou www.label-emmaus.com.

Lyliane

24/11/2018

Soutenons le Green Friday et le Giving Tuesday en lieu et place du Black Friday...

En 2017, à l'occasion du Black Friday, le géant Amazon avait reçu deux millions de commandes d'articles en une seule journée. Cette année, malgré la baisse du pouvoir d'achat, les perspectives sont ébouriffantes, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance. On prévoit, en effet, quelques 1,3 milliards d'euros en ligne sur 4 jours! L'an passé, "le réseau national d'entreprises de réemploi Envie, spécialisé dans la réparation et la vente d'occasion d'appareils électroniques, avait lancé une grande manifestation pour responsabiliser le consommateur et lui proposer d'autres choix que la frénésie consommatrice", écrit Mr Fabrice Pouliquen dans le journal 20 minutes du vendredi 23/11/2018.

La contre-attaque est reconduite cette année , explique Mme Olivia Stauffer, porte-parole d'Envie. Si l'an passé le Green Friday s'était résumé à des ateliers de réparation et de "Do it yourself" proposés dans une cinquantaine de points de vente du réseau Envie, cette année le concept est globalement le même: présenter d'autres solutions que l'achat d'un objet neuf. Mais autres membres ont rejoint le groupe fondateur: Emmaüs, Le Refer, Altermundi et DreamAct. Ils veulent tous alerter sur nos modes d'achat et de consommation actuels, qui seront insoutenables pour la planète d'ici peu.

Il faut, en effet, faire savoir qu'il y a d'autres alternatives aujourd'hui à l'achat de biens d'équipements neufs. C'est par exemple de réparer plutôt que de jeter, d'encourager l'achat d'occasion et le local, d'entretenir ses équipements pour allonger leur durée de vie. Une grande partie des équipements électroniques jetés par les particuliers sont, par exemple, parfaitement réparables et peuvent repartir pour 5 ou 10 ans. Des Repair Cafés se sont crées un peu partout et sont accessibles à peu de frais.

Enfin, aujourd'hui, sur Internet, est née une consigne à l'initiative de l'association Reporters sans Frontières: préférer le  Giving Tuesday le mardi 27/11/2018 au Black Friday en faisant un don à ce mouvement pour les raisons énoncées ci-dessous:

Informer et dénoncer les violences faites aux journalistes à travers des campagnes de sensibilisation, des manifestations, des rapports d'enquêtes, des publications quotidiennes et surtout le classement mondial de la liberté de la presse.

Intervenir en urgence auprès des journalistes menacés grâce au paiement de frais d'avoacat et médicaux, l'exfiltration et la mise en sécurité de journalistes et également la négociation avec les autorités pour obtenir des libérations.

Protéger les journalistes sur le terrain en prêtant des gilets pare-balles sur le front, en organisant des formations cybersécurité pour contrer la censure et aussi en offrant des assurances pour couvrir les journalistes indépendants en zone à risques.


Plus que 4 jours pour participer et soutenir nos actions à l'occasion du #GivingTuesday. On compte sur vous !

 

FAIRE UN DON MAINTENANT 

Pour plus d'informations, joindre: https://rsf.org/fr/contact ou www.emmaus-fondation.org ou www.envie.org.

Lyliane

 

Le reconditionné, avons-nous tout à y gagner?

Mme Anne Guitteny, journaliste à 20 Minutes, s'intéresse de près à l'achat de produits high tech reconditionnés. En effet, ce type d'achat lui semble économique et responsable. Smartphones, tablettes ou électroménager, après avoir eu une première vie, sont en effet envoyés dans un centre de recyclage, remis à neuf et vendus par des professionnels certifiés pour une seconde vie. Les prix sont nettement plus accessibles et cela séduit particulièrement les acheteurs. Entre juillet 2017 et juillet 2018, la plate-forme EBay a connu une hausse de 50% des offres de produits reconditionnés.

Aspirateurs, pièces détachées automobiles et surtout smartphones emportent les suffrages. Les conditions de garantie vont de 6 mois à 1 an en moyenne. De plus, écologiquement parlant, le reconditionnement évite une production de matériaux chers et rares et des tonnes de déchets. Aussi, la baisse de l'empreinte carbone avec le reconditionné est un atout sérieux mis en avant par rapport au neuf. C'est également une façon de lutter contre l'obsolescence programmée des appareils électroniques.

Pour en savoir davantage sur les avantages du reconditionné, solution économique et durable pour notre avenir, consulter par exemple les sites suivants: www.francetvinfo.fr ou https://www.sciencesetavenir.fr/.../les-smartphones-reconditionnes-un-marche-florissant_

Lyliane

22/11/2018

Pour rompre avec une gouvernance pyramidale...

Dans notre pays, beaucoup d'entreprises et même d'associations travaillent encore dans une gouvernance pyramidale, à l'image de la politique centralisée de la France. Et néanmoins, ça et là, depuis 10 ans au moins, un fonctionnement collégial commence à apparaître. C'était pourtant prévu dans la loi de 1901 concernant les associations, mais jusque là cette disposition légale était assez peu connue. Dans l'ensemble, les expériences de ce type qui sont en place fonctionnent bien, parce que les personnes n'ont plus le sentiment de déléguer pour plusieurs années à l'un-e ou à l'autre élu une part personnelle de responsabilité. Cela se nomme, je crois,  la "démocratie collégiale participative" ou la sociocratie.

Je peux témoigner que, dans plusieurs associations dont je fais partie, ce type collégial de partage des décisions permet que les participants-es se sentent davantage impliqué-e-s. Le siège social est choisi par le groupe en fonction de la commodité ou de la disponibilité et non plus forcément chez le Président. Seul le nom du chargé des finances doit être déclaré en préfecture et à la banque pour garantir la responsabilité de la gestion comptable. Les autres membres associés font partie du Conseil d'Administration à part égale.

Aussi, j'ai été particulièrement intéressée d'apprendre, à travers un article de Mme Lisa Giachino daté de juillet 2014 et donc déjà un peu ancien, publié dans un Hors-Série de la revue "L'âge de faire", que la commune de Saillans dans la Drôme avait formé une liste collégiale aux dernières élections municipales de mars 1914. Les habitants de cette commune, en effet, avaient entièrement repensé le fonctionnement de leur mairie et s'étaient appuyés sur les méthodes d'animation de l'éducation populaire.

Un collectif avait en quelque sorte préparé un organigramme avec des responsabilités réparties équitablement entre des binômes d'élus. Si bien, finalement, que sur 1000 votants, 200 étaient inscrits dans au moins une commission participative. Désormais le processus de décisions est transparent et les habitants s'y sentent prendre part, alors qu'avant les projets étaient ficelés par quelques décideurs. Il y eut, certes, l'obligation légale d'élire un maire et un premier adjoint, mais cela s'est fait en fonction de la disponibilité de chacun. Est ce pour autant la pagaille ou l'anarchie? Il me semble bien que non!

Dans cette région, qui avait tendance à se désertifier, des enquêtes citoyennes ont eu lieu pour décider de l'implantation de futurs commerces comme de l'éclairage public. Sept grands domaines de compétences ont été définis. Chacun fait l'objet une à deux fois par an d'une commission thématique ouverte à tous les habitants. Les "guerres de chapelles" n'ont plus de raisons d'être, puisqu'il n'y a plus d'étiquette politique à la mairie. Toutes les sensibilités, en effet, ont voix au chapitre. Des G.A.P (groupes d'action projet) travaillent sur des sujets précis autour d'un élu. Un conseil des sages constitué de personnes non élues veille à ce que la gestion reste participative. Anciens villageois et néo-ruraux installés depuis peu se retrouvent donc au coude à coude dans des conseils municipaux publics et ils peuvent dialoguer.

Pourquoi d'autres villes ou villages ne prendraient-ils pas modèle sur ce qui se passe à Saillans? Les prochaines élections législatives et municipales pourraient être l'occasion de dépoussiérer nos institutions et d'impliquer davantage les français. Et arriver un jour à créer une France plus fédérale, où les habitants des régions auraient davantage de responsabilités, pourrait même être envisagé comme un rêve d'avenir...   

Pour tout renseignement sur la démocratie collégiale participative et sur le fonctionnement municipal de Saillans, s'adresser via Internet à www.citego.org et à :www.mairiedesaillans26.fr/gouvernance-collegiale-et-participative/

20/11/2018

Chrononutrition...

La chrononutrition est l'art de se nourrir en harmonie avec les biorythmes fondamentaux de l'organisme. Il s'agit en fait de "consommer les aliments au meilleur moment de la journée, en synchronisant les besoins nutritionnels avec l'horloge biologique interne de chacun", écrit Mme Corinne Allioux-Goldfarbe, naturopathe et iridologue, dans un long article de la revue Biocontact de novembre 2018.

Les protéines animales ou végétales sont recommandées le matin au petit déjeuner, le midi est mieux pour manger des protéines animales et le soir éventuellement du poisson. Les glucides sont les féculents ou sucres lents à prendre à midi (riz, pâtes, pommes de terre…) ou en collation sous forme de fruit éventuellement. Quant aux lipides, acides gras ou fruits oléagineux, ils sont recommandés au petit déjeuner (beurre, fromage, fruits oléagineux) et avant 14 heures en général.

Les erreurs alimentaires les plus fréquentes sont un petit déjeuner essentiellement sucré, un déjeuner trop léger et un repas du soir tardif et copieux. Privilégier de toute façon les aliments de saison et non transformés. Eviter le grignotage et en cas de surpoids un soir par semaine faire une monodiète de compote de pommes non sucrée. Ne sauter aucun repas pour éviter les carences et les fringales et veiller à ce que le plaisir de manger soit conservé.

Pour en savoir davantage ou consulter Mme C. Aillioux, aller sur Internet et le site :www.corinnegoldfarbe.fr ou téléphoner au 06 65 70 94 89. Lire éventuellement l'ouvrage de Mme Aillioux: "Trouver son rythme grâce à la naturopathie".

Lyliane

18/11/2018

Un site "zéro gâchis alimentaire" avec Graapz...

Mme Kathleen Junion, journaliste à Nice-Matin et écrivant un article dans la revue "Nous", attire notre attention sur le site de vente en ligne de panier fraîcheur nommé Graapz crée par Mr Alexandre Durand. Le concept du "déchétarisme" trouvé par le jeune biologiste à Montréal (Canada) lui a donné l'idée de mettre sur pied à partir de la fin 2015 le même genre de projet dans notre pays. Il a donc consulté la législation et notamment la loi Darot de février 2016 concernant les invendus des grandes surfaces . Il s'est cependant étonné que chez nous rien n'existe pour les plus petites surfaces en ville. Il a donc décidé de mettre en relation petits commerçants et consommateurs et fondé sa société Graapz en juillet 2017 à Paris.

C'est relativement simple: il suffit de s'inscrire sur le site Graapz et le client est géolocalisé. Il trouve alors un commerçant proche de chez lui désireux d'écouler ses invendus (moches, défraîchis ou légèrement abîmés). Il choisit sa formule: mensuelle ou ponctuelle et il paye en ligne. Soit le client opte pour un panier de 3 KG de fruits et légumes pour 6 euros, soit il prend un abonnement au mois à 20 euros avec un panier par semaine. Ensuite, il n'a plus qu'à passer récupérer son cageot dans son quartier.

Cette société contacte des gérants de magasins un peu partout en France. Elle a déjà 70 partenaires et elle vend actuellement quelques 1500 paniers par mois. La croissance a été rapide, signe que le site répond à un besoin. Le team formé par Mr Durand  et Melle F. Durillon est investi dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Ils considèrent, en effet, qu'ils ont déjà sauvé 21 tonnes de fruits et légumes de la poubelle et fait économiser 28 tonnes de rejets de CO2. dans l'atmosphère

Cette entreprise anti-gaspi cherche à s'étendre dans toutes les régions françaises. Pour la contacter, joindre par Internet: www.graapz.com.

Lyliane

16/11/2018

Fabriquer et piloter son lombricomposteur...

Contrairement à ce que croit le grand public, nous explique un journaliste de "L'âge de faire", un lombricomposteur bien fabriqué et bien géré n'émet pas d'odeur et n'attire pas les moucherons. Il est donc tout à fait possible de l'installer sur une terrasse ou un balcon. Un lombricomposteur comporte généralement 3 niveaux. Le compartiment le plus bas (bac de récupération) est destiné à recueillir le "lombrithé", un engrais liquide superpuissant. Les autres bacs (en plastique le plus souvent)  accueilleront vos déchets ménagers coupés fin, qui se transformeront peu à peu en compost. Quand le premier bac est rempli, on lui superpose un deuxième bac. Le fond des bacs étant percé de larges trous, les vers pourront remonter vers le bac supérieur et l'air circuler. Il y a un couvercle sur le bac supérieur que l'on peut percer de minuscules trous pour l'air.

Il existe des modèles que l'on peut trouver sur le guide du Sydom du Jura, disponible sur www.letri.com (tél: 06 13 42 01 25). Généralement les trous (5 mm) espacés de 2 cm maximum, doivent être faits à la perçeuse ou avec une mèche à bois. Le bac de récupération ne doit pas être perçé. En principe, un vers mange tous les jours la moitié de son poids. Aussi 500g de vers Elsenia devraient suffire. Leur mettre une sorte de litière avec des bouts de cartons, du papier humidifié et de la terre sur les déchets. La température idéale est de 15 à 30 ° C. Peu à peu les vers s'habitueront et circuleront. Il faut savoir qu'ils sont végétariens et ont horreur du gras. Mais, du marc de café, des coquilles d'œufs broyées, des cendres de bois conviennent bien.

Alors pas d'appréhension: c'est une façon utile de faire digérer nos déchets et de se procurer un excellent compost. Pour plus d'informations, s'adresser par exemple à :

www.lombricomposteureco.fr/

Lyliane

14/11/2018

Mieux s'alimenter aujourd'hui...

Lors des assises de la Transition écologique et citoyenne, Mme Véronique Mondain, médecin au CHU de l'Archet à Nice (06) a tenu une causerie suivie de questions du public, dans laquelle elle est revenue avec conviction sur l'habitude de consommer des aliments ultra transformés que l'on trouve en grandes surfaces. Pour la plupart, ils sont produits hors sol et se révèlent nocifs pour notre santé, car ils sont trop gras, trop sucrés et trop salés. Beaucoup de ces produits servis dans les fastfood sont causes de maladies et ils font grossir de façon anormale. Sans compter que la publicité et les lobbies trompent les gens sur leur qualité nutritive (sucres cachés…). L'OMS et l'ANSES commencent à s'en inquiéter. 

S'il est vrai que l'alimentation est un facteur familial et culturel, il faut reconnaître qu'après la dernière guerre, on s'est mis à consommer beaucoup de viande (83 kg par personne). Quand on réalise que pour une calorie animale, il faut 10 calories végétales et que l'on favorise alors la déforestation et l'assèchement des nappes phréatiques, on s'aperçoit qu'il y a un problème de cohérence collective. De plus, "30% de la nourriture produite est gaspillée et on ne voit pas qu'on dévalise les pays du sud". Sans même parler de la solidarité du vivant avec les animaux, il faut savoir qu'un végétarien aurait 50% d'impact en moins sur son environnement.

Manger peut être considéré comme "un acte politique". Mme Mondain affirme qu'on économiserait quantité d'achats compulsifs  en n'allant plus dans les supermarchés. Une initiative en Provence-Alpes-Côte d'Azur est née du constat que pour favoriser la santé, il convient d'impliquer la population. Cette initiative qui se veut un geste simple pour la santé comme pour la planète, se nomme "Jeudi Vert". "C'est un projet collectif et pédagogique d'alimentation saine, écologique et éthique pour une transition alimentaire". 

Il s'agit chaque jeudi de proposer une alimentation exclusivement végétarienne, à titre individuel et sur tous les points de restauration collective de la région (hôpitaux, cliniques, cantines, restos U, maisons de retraite… ). Les restaurateurs peuvent s'y associer en mettant légumes, légumineuses, oléagineux, fruits et épices sur leur carte. La démarche a déjà été mise en œuvre dans plusieurs grandes villes du monde que ce soit en France ou en Belgique, au Royaume-Uni, en Europe du nord, aux Etats-Unis, en Asie...

La dynamique est lancée: soyons-en les acteurs! Consulter pour davantage d'informations la page Facebook du projet sur: www.facebook.com/projetjeudivert ou

https://www.etude-nutrinet-sante.fr

Lyliane

12/11/2018

On peut agir à notre niveau en faveur du climat...

Mme Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe d'experts intergouvernementaux sur l'évolution du climat (GIEC), a été interviewée, lors de sa Conférence aux Assises de la Transition Eclogique et Citoyenne à Nice mercredi 31/10, par Mme Célia Malleck, journaliste à Nice-Matin. La chercheuse au laboratoire des Sciences et du Climat nous alerte sur les conséquences d'une hausse des températures supérieure à 1,5°C d'ici quelques années. Les effets du changement climatique sont déjà sensibles partout dans le monde: vagues de chaleurs, pluies torrentielles, réchauffement des océans, submersions côtières, dégradation des récifs coralliens...

Les risques qui découleront de tous ces effets toucheront en priorité les populations les plus vulnérables et les pays qui ne se seront pas préparés. Elle s'appuie sur un rapport préparé par 90 chercheurs du monde entier réunissant plus de 6000 publications scientifiques. En faisant des conférences sur le sujet, Mme Delmotte nous propose de partager leur préoccupation, d'éviter de construire en zone inondable et de limiter le rejet des gaz à effet de serre pour construire un futur souhaitable à notre planète.

A l'échelle individuelle, elle insiste sur les gestes que les français peuvent faire en matière de chauffage, de transports et d'alimentation. Des technologies peuvent nous y aider. Il s'agit de mixer choix individuels et choix de société. Isolons nos logements, achetons des véhicules électriques, pratiquons le covoiturage, privilégions les circuits courts, chauffons nous par le solaire ou l'éolien et tout cela aura des incidences sur la qualité de l'air, de l'eau et des sols.

Nous devrons pour cela changer nos habitudes et faire pression sur nos élus pour que les choses évoluent: veiller à garder nos terres agricoles, protéger la biodiversité, faire aménager nos espaces de vie autrement, limiter nos déchets, surtout les plastiques, manger différemment, nous appuyer sur des associations et des ONG qui sont déjà engagées pour limiter la hausse des température. Les leviers d'action ne manquent pas: habitat, transport, alimentation, énergie, culture, économie, solidarité ...

En bref, c'est toute notre société qui mériterait d'être rebâtie autrement… Pendant qu'il en est encore temps, engageons nous donc dans la transition énergétique et citoyenne et enseignons les bons gestes à nos enfants et petits-enfants. Il n'est en effet plus temps d'être "eurosceptique"! Soyons lucides et conscients des enjeux!

Lyliane

08/11/2018

Et si on arrêtait de boire à la paille en plastique?

Une initiative parmi d'autres pour dire stop à ces petits objets plastiques que sont les pailles, qu'il est pratiquement impossible de recycler, est mise en avant par Mme Aurore Harrouis, journaliste à Nice-Matin. Il y aurait chaque jour 1 milliard de pailles qui seraient jetées dans la nature selon l'e rapport international Coastal Cleanup  qui recense des données à ce sujet dans 112 pays. Il existe en outre des alternatives aux pailles en plastique: des pailles en bambou ou en inox.

Pour se convaincre du danger que représentent ces pailles en plastique, il suffit de regarder la vidéo sur You Tube qui a montré dès 2015 une tortue de mer près du Costa Rica, obligée de se faire extraire une paille coincée dans une de ses narines. Cet objet apparemment innocent est pourtant "un fléau dans la lutte contre les déchets" si l'on en croit Mme Sarah Burdairon, qui fait partie d'une association engagée dans l'interdiction des pailles en plastique à Nice. Car 450 ans après, on retrouve encore ces pailles dans nos océans!

Des grandes enseignes au Royaume-Uni et même en France (Franprix, Mc Donald's ou Hilton) ont commencé à s'en préoccuper. A Monaco, depuis juin 2018, l'Hôtel Métropole a acheté des modèles en amidon de maïs. Comment sensibiliser un maximum de  professionnels et d'établissements servant des boissons dans notre pays? Nous pourrions par exemple inciter les cafetiers à investir dans des pailles en inox qui se lavent à 90° et sont réutilisables. Les particuliers pourraient faire de même. Commander alors ces pailles durables sur le site Internet: www.gaspajoe.fr.

Le collectif "Bas les pailles" a lancé une pétition déjà signée par 175 000 personnes. Pour ajouter sa signature, contacter le site suivant:

 
 
 
 
 
https://www.change.org/p/interdisons-les-pailles-en-plastique-en-france-baslespailles
 
 
Lyliane
 
 

05/11/2018

Les bénéfices du bio...

Selon une étude menée par des chercheurs français et publiée dans le "Jama Internal Medecine", consommer des produits issus de l’agriculture biologique réduirait de 25% les risques de développer un cancer. Cette découverte doit être confirmée par d’autres travaux de recherches. Explications:

Alors qu’à l’occasion du SIAL 2018, un sondage Nielsen révèle que 16% des Français consomment des produits « bio-locaux », une étude tend à montrer que manger bio permettrait de réduire significativement les risques de cancer.

Décryptage. l’agriculture biologique réduirait de 25% les risques de développer un cancer. Cette découverte doit être confirmée par d’autres travaux de recherches.

Explications: Moins de risques de développer un cancer du sein Menée sur un échantillon de plus de 68.946 adultes (dont 78% de femmes) qui ont été suivis de 2009 à 2016, l’étude a été publiée lundi dernier dans la revue Jama Internal Medicine.

Les chercheurs français ont voulu répondre à la question suivante : quel est le lien entre un régime basé sur des aliments issus de l’agriculture biologique (c'est-à-dire moins probable de contenir des résidus de pesticides) et le risque de cancer ? Les chercheurs français ont voulu répondre à la question suivante : quel est le lien entre un régime basé sur des aliments issus de l’agriculture biologique (c'est-à-dire moins probable de contenir des résidus de pesticides) et le risque de cancer ?

Les analyses des résultats ont montré que les participants qui étaient les plus gros consommateurs d’aliments bio (plus de 50% de leur alimentation) présentaient un risque de cancer 25% moins élevé que ceux qui en mangeaient moins. Un risque moindre (34%) a également été remarqué pour les cancers du sein chez les femmes ménopausées et de 76% pour les lymphomes.

Des résultats qui restent à être confirmés :
Des experts de l’Inserm avaient déjà souligné le lien entre l’exposition aux pesticideset certaines maladies humaines, notamment le cancer de la prostate et d’autres cancers hémétopoïétiques. Mais c’est "la première fois que l’on met en évidence et à partir d’une enquête prospective un lien entre alimentation bio et risque de cancer", a précisé dans une interview, accordée au Monde Philip Landrigan, un épidémiologiste du Boston College qui n’a pas participé aux recherches.

Selon Emmanuelle Kesse-Guyot, chercheuse (Institut national de la recherche agronomique, INRA) dans l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Inserm, INRA, université Paris-XIII) et coauteure de l’étude qui vient d’être publiée : « pour expliquer ces résultats, l’hypothèse de la présence de résidus de pesticides synthétiques bien plus fréquente et à des doses plus élevées dans les aliments issus de l’agriculture conventionnelle comparés aux aliments bio est la plus probable ».
D’autres enquêtes doivent être menées « pour préciser le lien de cause à effet ».

Selon Marina Marcout - Gentside - mardi 23 octobre 2018

02/11/2018

Propositions au Président français des associations qui oeuvrent en faveur du climat..

Transports : Taxer davantage les pollueurs, dire adieu à la voiture thermique


Pourquoi c’est important. C’est LA première source d’émissions de gaz à effet de serre en France. Les transports représentent 29% des émissions, selon le suivi opéré par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). Pire, ce taux s’aggrave. Avec 94% des émissions du secteur, le mauvais élève est le transport routier.


Ce qu’Emmanuel Macron peut faire. Priorité numéro 1, pour les associations consultées : réduire drastiquement l’usage de la voiture. A l'été 2017, Hulot avait annoncé "la fin de la vente" des véhicules essence et diesel d’ici 2040. Mais pour Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, "il faut aller beaucoup plus Pourquoi c’est important. C’est LA première source d’émissions de gaz à effet de serre en France. Les transports représentent 29% des émissions, selon le suivi opéré par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). Pire, ce taux s’aggrave. Avec 94% des émissions du secteur, le mauvais élève est le transport routier.


Pour Lorelei Limousin, en charge des questions de transports au Réseau Action Climat, Emmanuel Macron pourrait agir dès maintenant, avec la loi d’orientation sur les mobilités (LOM), qui doit être présentée en Conseil des ministres d’ici la fin d’année. "Il faut mettre fin aux avantages fiscaux dont bénéficient les transports les plus polluants, à savoir le transport routier et aérien", explique-t-elle. Le transport routier, par exemple, est en partie exonéré des taxes sur les carburants. L’argent récolté servirait ensuite à favoriser les transports propres.S doit indiquer un objectif de réduction de la consommation de viande", martèle Cyrielle Denhartigh, en charge des questions d’agriculture au Réseau Action Climat.

Agriculture et Alimentation: moins de viande et zéro pesticides

Pourquoi c’est important. L’autre grand secteur pourvoyeur de CO2, méthane et autre azote, c’est l’agriculture, et surtout l’élevage. Le secteur représente 20% des émissions françaises.


Ce qu’Emmanuel Macron peut faire. La prochaine échéance arrive dès janvier, avec la publication du nouveau Programme national nutrition santé (PNNS). Derrière cet acronyme se cachent les recommandations en matière de nutrition (les "cinq fruits et légumes par jour", c’est lui). "Le nouveau PNNS doit indiquer un objectif de réduction de la consommation de viande", martèle Cyrielle Denhartigh, en charge des questions d’agriculture au Réseau Action Climat.


Autre attente : "rendre obligatoire l’adoption de repas végétariens dans toutes les cantines" (la loi Agriculture et Alimentation prévoit seulement des expérimentations) et favoriser une alimentation "plus biologique, locale, de saison et moins transformée", énumère-t-elle.


Cyrielle Denhartigh pointe aussi les engrais à base d’azote, un gaz à effet de serre très puissant. Chez Greenpeace, Jean-François Julliard ajoute un autre cheval de bataille : la déforestation. Lorsque les Français consomment des aliments à base d’huile de palme, par exemple, ils contribuent en effet à la déforestation à l’autre bout du globe, génératrice de CO2. Il milite pour davantage de normes, mais surtout "un non définitif au projet de mine d’or dit la Montagne d’or en Guyane" et "le retrait à Total de l’autorisation de raffiner de l’huile de palme à La Mède" (Bouches-du-Rhône).


Habitat : en finir avec les passoires énergétiques:


Pourquoi c’est important. Avec 19% des émissions de gaz à effet de serre, les bâtiments échouent à la troisième place du podium des pollueurs en France. La faute aux passoires énergétiques, ces logements mal isolés qui gaspillent trop d’énergie. Elles seraient 7 à 8 millions.


Ce qu’Emmanuel Macron peut faire. Plusieurs mesures ont été prises ces dernières années pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments neufs. Mais un gros travail reste à faire sur le bâti existant. Les pistes à suivre, selon le Réseau Action Climat : rénover les bâtiments et interdire de louer des passoires énergétiques. Durant sa campagne, le candidat Macron s’était d’ailleurs engagé à rénover la moitié des logements-passoires dès 2022 et de les interdire à la location en 2025. Avec 19% des émissions de gaz à effet de serre, les bâtiments échouent à la troisième place du podium des pollueurs en France. La faute aux passoires énergétiques, ces logements mal isolés qui gaspillent trop d’énergie. Elles seraient 7 à 8 millions.

 

Industrie et énergie : arrêter de financer les projets polluants
Pourquoi c’est important. Industrie et production d’énergie représentent respectivement 18 et 11% des émissions de gaz à effet de serre en France.


Ce qu’Emmanuel Macron peut faire. Côté industrie, Anne Bringault, du Réseau Action Climat, défend une "taxation des gaz réfrigérants". Côté énergie, elle demande "la fermeture des dernières centrales à charbon". Mais pour avoir un réel impact en matière d’énergie, la France doit cesser d’investir dans les énergies fossiles. C’est ce que pense l’ONG 350.org, qui milite pour verdir les investissements publics.
"Il faut arrêter de financer le problème pour financer la solution", résume Clémence Dubois, responsable des campagnes France. Pour l’ONG Oxfam aussi, l’argent est le nerf de la guerre. "Actuellement, la France consacre 50% des recettes de la taxe sur les transactions financières à la solidarité et au climat, relève Emilie Both, chargé des questions climat. Nous demandons que ce taux soit de 100%."

Selon Aude Le Gentil - leJDD - Reuters- mercredi 17 octobre 2018

25/10/2018

Manger, un acte politique...

Mme Virginie Félix dans Télérama a interviewé Mme Alice Waters, figure de proue contre la malbouffe aux Etats-Unis et du mouvement Farm to table (de la ferme à l'assiette). Cette dernière veut aujourd'hui "semer à travers le monde les graines d'une révolution délicieuse dans les écoles".

Selon Wikipédia, Mme Alice Waters est une restauratrice américaine née le à Chatham Borough, dans le New Jersey. Fondatrice de "Chez Panisse", célèbre restaurant de Berkeley, en Californie, elle est également connue pour son engagement militant en faveur d'une alimentation et biologique et locale. Elle a été accueillie au sein du National Women's Hall of Fame en 2017.

Mme Waters voudrait, en effet, que tous nous arrêtions de nous nourrir sans réfléchir, sans savoir d'où viennent les produits mis dans notre assiette. La nourriture industrielle que l'on absorbe prône des modes de pensée tels la voracité, l'uniformité, la vitesse au détriment de la qualité. Aussi, s'en nourrir revient à absorber ces types de valeurs qui ne sont pas sans conséquence pour notre environnement.

Par contre, lorsque nous achetons des produits sains à de vrais agriculteurs qui travaillent la terre, nous apportons notre soutien à un ensemble de valeurs, bonnes pour l'environnement comme pour l'être humain. Chacun a le choix d'aller au marché, d'acheter local, de respecter les saisons et ce faisant, il renoue son lien avec la nature. C'est un choix que nous pouvons faire dans notre pays où la nourriture n'est pas rare et où nous mangeons 3 fois par jour.

Mme Waters rappelle que "presque la moitié du changement climatique est due à notre alimentation actuelle". Pour elle, la nourriture est une question centrale et elle ne comprend pas "les écologistes qui ne se soucient pas de ce qu'ils mangent". Aussi, depuis 25 ans, elle a entamé une action dans les écoles nommée "The Edible Shoolyard Project" dans lequel elle a travaillé avec Mme Michelle Obama, lorsqu'elle était à la Maison Blanche...

Aujourd'hui, elle se bat pour l'éducation alimentaire et aussi pour que tous les élèves de Californie aient accès à des repas bio et gratuits, de l'école primaire au lycée. Ses buts: enseigner aux plus jeunes, dans le potager comme à la cantine, l'importance de la nutrition, la conscience de l'environnement, le sens de la communauté. Il s'agit de faire circuler des valeurs essentielles et de semer les graines du changement.

Pour aller un peu plus loin avec ces notions, lire "L'Art de la cuisine simple" dans Acte Sud/Keribus éditions et la version intégrale de l'interview de Mme Waters sur Télérama.fr.

Lyliane

 

04/10/2018

Au Lycée Agricole de St Maximin (83), c'est de la terre à l'assiette!

Le Lycée agricole de St Maximin qui existe depuis 1953 et dépend du Ministère de l'Agriculture, compte aujourd'hui 500 élèves de la 4ème de collège aux terminales, dont 200 en internat. Il a à la fois des missions pédagogiques et agricoles. Son directeur, Mr Christian Brayer, a crée il y a deux ans une légumerie accessible aux élèves comme aux agriculteurs locaux. Il pense, en effet, "que la restauration hors domicile est un marché en devenir"(pour fournir les cantines scolaires notamment).

L'établissement a même installé un "espace test" au lycée agricole, afin de donner l'opportunité à des jeunes intéressés par le métier d'agriculteur, de maraîcher de se tester. Le matériel agricole comme la terre leur sont prêté et pour un à trois ans, ils peuvent expérimenter le métier. N'oublions pas que le département du Var a toujours eu une vocation agricole très importante...

Mme Karine Michel, journaliste à Nice-Matin, est allée sur place les interviewer pour le supplément "Nous".  A la légumerie, installée depuis 2017 dans l'enceinte de l'établissement sur 300m2, un bâtiment quasi autonome sur le plan énergétique grâce à des panneaux photovoltaïques, la transformation des légumes est possible. Il y a en effet toutes les machines nécessaires et des règles d'hygiène strictes à respecter.

Les maraîchers dans un rayon de 20 à 30 km (15 environ jusqu'ici) peuvent venir transformer leurs surplus en confitures ou conserves. Bien entendu, ils sont enregistrés auprès de la M.S.A (mutualité sociale agricole), pour parer à toute difficulté éventuelle. Il est possible de réserver auprès du lycée agricole la structure de la légumerie par internet du lundi matin au dimanche soir, moyennant paiement au prorata du temps d'utilisation.

Les élèves du lycée agricole, encadrés par des adultes agriculteurs eux mêmes ou enseignants, apprennent également à transformer et à conditionner des produits qui seront utilisés à la cantine du lycée. En effet, 100% des légumes et fruits produits sur les 15 ha d'exploitation du lycée (bio pour la plupart) sont transformés à la légumerie et utilisés par la cantine scolaire. On veille sur place à ce qu'il y ait le moins possible de gaspillage.

Mr Brayer se sent être "comme un Directeur d'établissement sur un territoire, qu'il a pour mission d'animer". Il travaille, en effet, avec les collectivités locales "sur la mise en place d'un véritable campus des métiers de l'agriculture, de l'alimentation, de la biodiversité et des nouveaux services à la personne en milieu rural entre Brignoles et St Maximin".

Depuis un moment, il réfléchit avec d'autres intervenants locaux à un projet de P.A.T ou projet alimentaire territorial s'appuyant notamment sur les circuits courts. A la rentrée 2019, "il devrait disposer de l'ouverture d'une filière d'enseignement supérieur avec un BTS technicien conseil ventes de produits alimentaires en circuits courts".

Pour en savoir davantage sur cet établissement, consulter sur internet le site: www.lycee-provence-verte.fr ou téléphoner au lycée agricole (Chemin du Prugnon à St Maximin: 04 94 86 52 93.

Lyliane