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03/09/2020

Intérêt de l'urine humaine en agriculture...

L’urine contient des nutriments utiles aux plantes et pourrait réduire l’usage d’engrais chimiques. Reportage auprès d’agriculteurs et de chercheurs qui testent cet « engrais du futur ».
Et si l’urine des Européens remplaçait les engrais industriels d’origine minérale ? Connue depuis des siècles, mais abandonnée en Europe pendant la révolution industrielle, l’urine humaine est à nouveau considérée comme une alternative crédible aux engrais chimiques dans l’agriculture.

Outre la création d’engrais, recycler les urines permettrait aussi de limiter la pollution des eaux. Reste à construire les outils pour les récolter massivement, ce à quoi s’emploient déjà des entrepreneurs et inventeurs français. « Le Monde » est parti à leur rencontre.

Sources : Le système alimentation/excrétion des territoires urbains : régimes et transitions socioécologiques (Thèse de doctorat de Fabien Esculier)

Optimisation des cycles carbone, azote, phosphore en ville (Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains).uelle quantité d’urine utiliser pour fertiliser vos cultures de légumes ? (Laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains)

Caractérisation des pratiques et des impacts de la gestion des matières de Toilettes Sèches Mobiles (Etude coordonnée par Toilettes du monde)

Etudes sur les risques et les règles d’utilisation des toilettes à séparation (OMS - en anglais)

Utilisation sans risque des eaux usées, des excreta et des eaux ménagères (OMS)

Protocole Toopi à Bordeaux

Entreprise Ecosec selon Le Monde

28/08/2020

Viticulture et environnement...

Dans cet article, nous allons vous présenter les stratégies d'atténuation en viticulture et en oenologie que nous avons observées sur le terrain. Mais, avant d'attaquer le vif du sujet, un petit rappel s'impose ! L'atténuation doit bien être différenciée de l'adaptation. Derrière le terme « atténuation » se cachent les stratégies qui ont pour objectif d'améliorer l'efficience environnementale d'une structure afin de limiter son empreinte carbone et de contribuer le moins possible à l'aggravation des changements climatiques. L'adaptation, quant à elle, vise à modifier ses pratiques agricoles pour rendre son système de production plus résilient face aux dérèglements climatiques sans obligatoirement réduire son impact environnemental.

Selon une étude de l'Ademe, 46 % des émissions de CO associées à la production d'une bouteille de vin sont liées à la fabrication et au transport de la bouteille en verre. Face à ce constat, l'association Écoscience Provence a souhaité remettre en place le système de consigne de bouteille au sein de la filière vinicole provençale. Augmenter la durée de vie d'une bouteille en verre et réduire les transports associés à sa production et à sa livraison permettraient d'avoir un impact considérable sur l'empreinte carbone du secteur vinicole. La Consigne de Provence, structure créée par Écoscience, joue le rôle d'intermédiaire entre les domaines viticoles pratiquant la consigne et les laveries de bouteilles. Cet organisme se charge de transporter les bouteilles, de tester l'efficacité des lavages et de les ramener ensuite chez les vignerons.
Selon Bastien Vigneron, chef de projet à Écoscience, la consigne permettrait de réutiliser 10 fois une même bouteille en verre. Cela implique une légère adaptation pour le vigneron. Les étiquettes doivent être collées avec une colle spécifique qui se détache facilement au lavage, et l'usage de bouteilles épaisses est recommandé pour qu'elles supportent les chocs lors du transport et du lavage. Enfin, le vigneron doit également expliquer sa démarche aux consommateurs, la consigne peut ainsi permettre de développer une relation de fidélité et de confiance entre les vignerons et les consommateurs.
Matériaux biosourcés, l'isolation naturelle des caves: Robert Eden, vigneron propriétaire du domaine Château Maris dans le Minervois (Languedoc-Roussillon) .
La conception des caves est également une stratégie d'atténuation que nous avons pu observer chez différents vignerons au cours de notre périple. Choisir l'emplacement, l'exposition, les matériaux de construction et d'isolation ou encore la structure des caves participe à l'amélioration de l'efficience environnementale de sa production en réduisant notamment les consommations énergétiques. Robert Eden, vigneron propriétaire du domaine Château Maris dans le Minervois (Languedoc-Roussillon) a construit son chai en briques de chanvre (valorisation de la paille de chanvre qui est normalement considérée comme un déchet), empilées sur une structure en bois, le tout recouvert de chaux.
En plus d'être biosourcée, la brique de chanvre a l'avantage de réguler naturellement la température de la cave. Cela lui permet d'avoir peu de variations de température dans son chai sans avoir à utiliser de climatisation. Selon lui, cela n'a pas uniquement un intérêt environnemental et économique, c'est aussi bon pour ses contenants en bois. Il explique : « C'est important pour nous d'avoir une bonne qualité de l'air naturellement pour faire nos vinifications et nos élevages. [?] Le bois va sécher et va absorber plus de vin si la qualité de l'air est modifiée par une climatisation. Il s'agit donc de rétablir un équilibre naturel entre le bois, le vin et l'air du chai. »
Le coût énergétique le plus bas du marché: Nous avons aussi rencontré Stéphane Saurel, vigneron propriétaire du domaine Les Terrasses d'Éole dans l'appellation Ventoux. Il recherche et développe constamment des innovations pour améliorer l'efficience environnementale de son domaine. Son objectif est clair : « avoir un vin avec le coût énergétique le plus bas du marché ». Il a décidé d'enterrer son chai pour ne pas climatiser le bâtiment et pour bénéficier de la gravité afin de ne plus utiliser de pompe à vendange pour l'encuvage. Ensuite, il a fait un forage à 100 mètres de profondeur pour bénéficier de la géothermie (à cette profondeur, la température est constante : 15 °C) et il a installé un récupérateur de chaleur afin d'utiliser l'énergie thermique produite lors de la fermentation pendant les vinifications. Il récupère donc des frigories grâce à la géothermie pour refroidir ses blancs et des calories grâce à la vinothermie pour maintenir les rouges à température. « Avec ces installations, j'ai réduit les consommations énergétiques de ma cave de 30 % ». L'objectif est donc atteint. Et ce n'est pas tout ! Il a créé un outil qui lui permet d'avoir trois fonctions en un seul passage de tracteur. En effet, il peut écimer, passer l'intercep et travailler le sol de l'inter-rang (charrue ou herse rotative ou tondeuse) en même temps. L'intérêt d'un tel outil ? Utiliser trois fois moins de carburant et tripler l'efficacité de son temps de travail sur le tracteur.

Bruno Maillard, directeur général des Grands Vignobles du littoral, propriétés du groupe Vranken Pommery, mise sur la réduction des traitements phytosanitaires pour atténuer l'impact environnemental de sa production. Nous l'avons rencontré au Château la Gordonne, où ils ont planté des variétés résistantes aux maladies dans le but de réduire considérablement les passages en tracteur pour traiter et les volumes de produits phytosanitaires. Ils ont également rénové l'isolation de leur chai pour réduire leurs consommations énergétiques. Enfin, ils ont optimisé la logistique de leurs exportations aux États-Unis en utilisant le vrac. Le vin arrive aux États-Unis en vrac et il est ensuite mis en bouteille et conditionné dans une de leurs filiales sur place. Ils ont ainsi divisé par deux l'empreinte carbone de leurs échanges commerciaux par voie maritime avec les États-Unis. « Ce sont de petites solutions individuelles, chacun dans son domaine, qui permettront d'éviter des changements climatiques et des cataclysmes qui ont des conséquences dramatiques sur la filière », affirme Bruno Maillard.
Il est possible d'agir à toutes les étapes de la production: L'objectif principal est d'ssayer d'assurer la pérennité des vignobles pour les générations futures. ©
L'atténuation prend donc différentes formes en fonction des systèmes de production, des types de structure et de la philosophie des vignerons. La diversité des stratégies rencontrées nous montre qu'il est possible d'agir, à différentes échelles et au cours des différentes étapes de la production vitivinicole ; le but étant toujours de retarder l'aggravation des changements climatiques. Certes, il est clair qu'il faudrait que la mobilisation soit générale et que l'ensemble de la filière adopte ce genre de pratiques pour obtenir de réels effets systémiques. Cependant, la démarche individuelle prend son sens sur le long terme, l'objectif principal est avant tout d'essayer d'assurer la pérennité des vignobles pour les générations futures.
Dans cette logique, un mode de viticulture a particulièrement retenu notre attention pour son intérêt sur le long terme : la viti-foresterie. En dehors des intérêts agronomiques que nous aborderons dans un prochain article, associer la culture arboricole à la viticulture est une stratégie d'atténuation à part entière où les arbres vont fixer du carbone et ainsi contribuer à la réduction de l'empreinte carbone du domaine. Nous clôturons cet article avec une photo de parcelle du domaine Gauby à Calce (Pyrénées-Orientales) où les arbres côtoient les vignes depuis plus de vingt ans. « L'arbre, c'est la vie » affirme Gérard Gauby, convaincu que la viti-foresterie est une stratégie d'atténuation et d'adaptation durable pour assurer la pérennité des vignobles face aux changements climatiques.

Selon Par Le Point Vin - Le Point - mardi 11 août 2020

18/08/2020

Les nouveaux codes du vintage...

Selon Mmes Alexandra de Beaufort-Ratio et Valérie Boucomont, dans la revue Version Fémina, la fripe, c'est devenu chic! Pour toute une génération d'accros au rétro, la recherche de la pièce unique devient une vraie quête et consommer autrement une évidence. En effet, de nombreux e-shops de pièces uniques vintage mais aussi de modèles d'anciennes collections ont vu le jour. Des sites de vente directe entre particuliers comme Vinted ou le dépôt-vente de luxe Vestiaire Collective  ont du succès.

De petits nouveaux comme Imparfaite, qui a été fondée par une ancienne chef de produit de luxe affichent une réelle volonté de préserver l'environnement, s'engageant à réutilliser les chutes de tissu pour créer de nouveaux modèles. De son côté, le site Capharnaum-shop.com  sélectionne des articles essentiellement "made in France". Idem pour look-vintage.com  ou sur vintage-paris.com, spécialisé dans les accessoires de luxe.

Il y a aussi " La Frange à l'envers", un dépôt-vente physique aux allures de concept-store qui distribue à des prix variables des modèles pointus disponibles sur leur site. On trouve également chez Esther Archives une boutique en ligne qui vend et loue sur internet des modèles de créateurs chinés à travers toute l'Europe. Des stylistes parisiennes comme Jennifer Marciano ont lancé des trouvailles de seconde main sur leur compte Instagram.

Un mannequin comme Zoé Léger met en scène des looks autour de pièces vintage sur son Insta ZLV. Enfin, Fripouille Vintage et Petite Chineuse proposent des "perles rares". Des offres de "vide-dressing" sont même proposées par Petit Bateau, J.M. Weston, Ba&csh et Bocage Innove qui consacrent le l'espace à la seconde main. Des chaussures restaurées en usine en France sont en effet proposées sur une plate-forme de vide-dressing en ligne.

Bref, toutes les marques commencent à s'intéresser à la seconde main et c'est en ce moment le grand boom des "instachineuses"!

Lyliane

11/08/2020

L'Opératrion "Sentinelles de la nature" se déploie en Ile-de-France...

L'opération Sentinelles de la ­nature se déploie en Ile-de-France. Ce projet participatif permet à chacun de devenir acteur de la préservation de son cadre de vie avec une application et une interface numérique* ; de déclarer, en quelques clics, une atteinte à l'environnement : dépôt sauvage de déchets ; déversement de produits toxiques ; pollution lumineuse… "Vous pouvez aussi faire connaître des initiatives positives telles que le nettoyage d'une forêt, précise Thibaud Saint-­Aubin, coordinateur du lien fédéral à France nature environnement (FNE). L'idée, c'est que les citoyens puissent s'approprier les enjeux environnementaux de leur territoire."

Les déchets sauvages sont les plus visibles
Lancé en 2015 par plusieurs associations en Rhône-Alpes et porté au niveau national par la FNE, le dispositif a été étendu à l'Ile-de-France en 2018, mais "il faut du temps pour créer un réseau et le mobiliser", explique Maxime Colin, juriste environnement à la FNE. L'une des atteintes les plus visibles - et le plus souvent rapportées - reste le dépôt sauvage de déchets, particulièrement problématique en Ile-de-France (244.000 à 305.000 tonnes par an) mais aussi plus facile à identifier pour un public non averti.

"Pour former les volontaires à la veille environnementale, la FNE Ile-de-France propose depuis février des ateliers Sentinelles de la nature sur des thèmes précis tels que la pollution lumineuse ou le déploiement de la 5G. "On a besoin d'une vigilance citoyenne plus vive", insiste Maxime Colin. "Nous devons améliorer la prévention, souligne l'association Val de Seine vert. Avoir des relais citoyens est essentiel."

Pour en savoir plus, joindre :www.sentinellesdelanature.fr.

Selon Mme Christel de Taddeo - leJDD - samedi 4 juillet 2.

10/08/2020

Surexploitation des forêts européennes...

Quand l'Europe semble vouloir se mettre au vert, certains chiffres ont de quoi laisser dubitatif. Comme celui révélé dans la revue Nature à partir d'une étude, relayée par Le Figaro : en Europe, la superficie des forêts exploitées a augmenté de 49 % entre 2016 et 2018, en comparaison de la période 2011-2015.
Sur les 26 pays de l'Union européenne (en incluant le Royaume-Uni, mais pas Malte ni Chypre), la Suède et la Finlande représentent la moitié de l'augmentation des zones récoltées, précisent les chercheurs du Centre commun de recherche de l'Union européenne (JRC), qui ont participé à l'étude. Dans le même temps, grâce à des données satellitaires, les auteurs des travaux ont constaté que la taille moyenne des parcelles exploitées a augmenté de 34 % sur l'ensemble du Vieux continent. 
Lire aussi Ikea utilise-t-il du bois abattu illégalement ?
Une hausse partie pour durer ?
"L'application en Europe de la directive sur la bioéconomie, en particulier l'utilisation du bois comme énergie renouvelable, pourrait en particulier expliquer cette demande", analyse, pour Le Figaro, Thuy Le Toan, chercheuse émérite au Centre d'études spatiales de la biosphère de Toulouse. Elle ajoute : "Cette directive a d'ailleurs été fortement critiquée par la communauté scientifique pour son impact potentiellement négatif sur la forêt à l'échelle globale". "On peut s'attendre à ce que cette hausse continue", poursuit la chercheuse, puisque l'objectif européen en matière d'énergies renouvelables est de 32 % en 2030. Les chiffres mentionnés plus haut sont toutefois à nuancer avec un autre. Car si les zones exploitées augmentent en Europe, les forêts européennes, elles, sont toujours plus étendues : entre 1990 et 2015, leur taille a augmenté de 90 000 kilomètres carrés, grâce à la replantation des arbres coupés.

 Les chiffres mentionnés plus haut sont toutefois à nuancer avec un autre. Car si les zones exploitées augmentent en Europe, les forêts européennes, elles, sont toujours plus étendues : entre 1990 et 2015, leur taille a augmenté de 90 000 kilomètres carrés, grâce à la replantation des arbres coupés.

Selon Lepoint.fr-Le Point -3/7/2020

09/08/2020

Onze grandes firmes internationales s'unissent pour la transition énergétique dans les transports...

À l'occasion des Rencontres économiques d'Aix qui réunissent de nombreux acteurs économiques du monde entier, 11 groupes internationaux annoncent s'unir au sein d'une Coalition internationale qui a vocation à s'élargir à l'avenir : AWS, Groupe Carrefour, Groupe CMA CGM, Cluster Maritime Français, Crédit Agricole Corporate and Investment Bank, Engie, Faurecia, Michelin, Schneider Electric, Total et Wärtsilä.
Des ambitions communes pour la transition énergétique du transport et de la logistique L'objectif de la Coalition est d'accélérer le développement des énergies et des technologies qui permettent de relever les défis d'une mobilité durable au sein de l'industrie du transport et de la logistique, par la réduction des émissions, la lutte contre le réchauffement climatique, et la protection de la biodiversité.
Les 11 entreprises déjà mobilisées mettent en commun leurs expertises autour de trois ambitions pour réaliser des progrès technologiques et obtenir des résultats mesurables dès 2030 : - Avoir un portefeuille plus étendu de sources d'énergies propres ;
- Réduire la consommation d'énergie par kilomètre équivalent transporté ;
- Éliminer une partie importante des émissions associées au transport et à la logistique.
9 projets concrets issus de 9 groupes de travail déjà mis en place Depuis plusieurs mois, la Coalition a mis en place 9 groupes de travail qui ont réunis plusieurs dizaines de personnes, afin de construire 9 projets concrets qui contribueront à définir les énergies de demain :
- Développer les solutions d'approvisionnement en hydrogène vert pour les transports ;
- Développer les biocarburants pour les différents modes de transport ;
- Elargir les usages du biogaz et des gaz de synthèse dans les transports ;
- Remplacer les combustibles fossiles par de l'énergie verte sur l'ensemble de la chaîne logistique ;
- Lancer des projets pilotes de véhicules zéro émission d'ici à la fin de 2021 ;
- Créer la solution digitale permettant d'identifier l'itinéraire porte-à-porte aux plus faibles impacts environnementaux ;
- Optimiser la gestion opérationnelle et le chargement pour accroître l'efficacité énergétique de chaque tonne transportée
- Rendre les plateformes multimodales plus écologiques pour les applications logistiques
- Consolider les méthodes de mesure de l'impact des projets de transition énergétique dans les transports et la logistique.
La Coalition a été lancée à la fin de l'année 2019 à l'occasion des Assises de l'Economie de la Mer et a reçu le soutien du Président de la République Emmanuel Macron.
Les premiers travaux de la Coalition seront présentés officiellement en janvier 2021 à l'occasion du Congrès Mondial de la Nature.

Selon Boursier.com - Boursier - vendredi 3 juillet 2020

04/08/2020

La nature mérite mieux qu'un répit...

La crise du Coronavirus a bouleversé nos habitudes de consommation, de travail et de déplacement, écrit un journaliste de Greenpeace. Cette crise agit comme un révélateur des dysfonctionnements d'un modèle qui creuse les inégalités et détruit l'environnement. Pendant cette crise sanitaire,notre quotidien, nos habitudes et nos relations ont été chamboulées. Nous sommes nombreux et nombreuses à avoir savouré la tranquillité et le temps retrouvé pour cuisiner, bricoler, réfléchir, à avoir apprécié ce répit offert à la nature: moins de pollution, pas d'avion dans le ciel, des animaux sauvages reprenant leurs espaces...Bref, nous avons compris à quel point le monde d'avant était destructeur pour le vivant.

 Un puissant désir de changement s'exprime, car nous aspirons à une vie heureuse et respectueuse de la nature. Le temps de l'hyper semble révolu: hypermobilité, hypermondialisation, hypermarché... La santé, le bien-être et la protection de l'environnement doivent être au coeur de toutes les priorités. Les pollueurs quoi qu'il en soit se sont vite déconfinés: Amazon  a cherché à poursuivre son activité... Le Medef, le CCFA (lobby de l'auto) et l'IATA (lobby de l'aviation) ont sollicité très vite le report des normes environnementales contraires à leurs intérêts. Air France a obtenu une aide publique de 7 milliards d'euros sans aucune contrepartie écologique. Au sommet de l'Etat la croissance semble plus importante que l'écologie.

Pourtant la crise sanitaire a prouvé que les pays industrialisés peuvent modifier leur machine économique pour sauver des vies. Une volonté politique pourrait donc organiser la décroissance des activités polluantes, en poussant le "consommez moins", en mettant fin à la société de consommation. En Suisse, le patronat a bien compris  le danger ... Sous la pression citoyenne, le monde d'après devrait se montrer différent, du monde d'avant. Désir de ralentir, plus de solidarité, de sobriété, de protection des écosystèmes devraient s'installer peu à peu... Et si nous choisissions de donner enfin l'impulsions du changement?

Lyliane

 

03/08/2020

Convention citoyenne pour le climat: des avancées...

Emmanuel Macron a annoncé, lundi devant les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat, retenir 146 de leurs 149 propositions, dont la plupart feront l'objet d'un "projet de loi spécifique" multi-mesures en septembre. Il a aussi annoncé 15 milliards supplémentaires pour la conversion écologique. Le débat sur la limite des 110 km/h sur l'autoroute est, lui, "reporté".
Emmanuel Macron et Édouard Philippe ont reçu ensemble lundi les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat dans les jardins de l'Élysée. Six d'entre eux ont présenté les conclusions de leurs travaux au chef de l'État, avant qu'il n'apporte ses réponses. Le président de la République a ainsi annoncé qu'il comptait transmettre au gouvernement ou au Parlement, ou encore soumettre à référendum "la totalité des propositions" de la Convention citoyenne pour le climat, "à l'exception de trois d'entre elles", soit 146 sur 149. Certaines seront décidées dès la fin juillet, d'autres intégrées au plan de relance mais la plupart feront l'objet d'un "projet de loi spécifique" multi-mesures en septembre, a-t-il précisé.
15 milliards supplémentaires pour la conversion écologique
"L'État prendra toute sa part : 15 milliards d'euros supplémentaires sur deux ans seront injectés pour la conversion écologique de notre économie", a également déclaré Emmanuel Macron, promettant la mise en place d'un "fonds de transformation écologique de notre économie dans le plan de relance" pour notamment "investir dans les transports propres, rénover nos bâtiments" et "inventer les industries de demain".
Le président a aussi approuvé le principe d'un moratoire sur les nouvelles zones commerciales dans la périphérie des villes ainsi que celui de mesures d'aides pour la rénovation des bâtiments. "Arrêter la bétonisation, c'est un projet pour rendre notre pays plus humain, au fond plus beau" et pour retrouver des commerces de centre-ville et mettre fin à un étalement des logements, a-t-il insisté, "c'est un modèle dont nos concitoyens veulent sortir".
Création d'un groupe de suivi pour inscrire le terme "écocide" dans le droit français
La Convention citoyenne pour le climat propose également l'introduction du crime d'"écocide" dans le droit français, afin de sanctionner une atteinte grave à l'environnement. Estimant qu'il fallait "faire en sorte d'inscrire ce terme dans le droit international pour que les dirigeants" puissent rendre "compte", il s'est engagé à porter "ce combat au nom de la France dans des instances multilatérales". Un groupe de suivi sera créé pour réfléchir à la façon de l'inscrire en droit français. 
Selon la proposition de la Convention, "constitue un crime d'écocide, toute action ayant causé un dommage écologique grave en participant au dépassement manifeste et non négligeable des limites planétaires, commise en connaissance des conséquences qui allaient en résulter et qui ne pouvaient être ignorées. Afin que la sanction possible soit dissuasive, la peine encourue doit être, dans le cas d'une violation par une entreprise, outre une peine d'emprisonnement et une amende pour les dirigeants d'entreprise ou les personnes directement responsables, une amende en pourcentage significatif du chiffre d'affaires de cette entreprise et doit inclure l'obligation de réparation". 
Macron en désaccord avec une taxe de 4% sur les dividendes
Emmanuel Macron s'est en revanche opposé à trois mesures sur les 149 proposées par les membres de la Convention. Le président de la République a ainsi décidé de "reporter le débat" sur la limitation à 110 km/h sur autoroutes pour éviter qu'elle ne "s'abîme dans une polémique" et connaisse le "même sort" que la mesure des 80 km/h.
"La transition écologique ne doit pas se faire au détriment des communes, des régions les plus enclavées", a plaidé le chef de l'État. "Pour que ça marche, il ne faut pas stigmatiser les gens, il ne faut pas les diviser, il faut réussir à les embarquer tous ensemble. Si on fait ça, nos concitoyens qui sont dans les territoires les plus enclavés qui parfois mettent tous les jours 45 minutes ou une heure en utilisant les grands axes pour aller travailler, dont la vie s'organise par ses transports, ils vont dire : OK, leur projet c'est un projet urbain, il n'y a pas de place pour moi".
Parmi les autres mesures proposées par la Convention et écartées par Emmanuel Macron : la taxe de 4% sur les dividendes, qui risquerait selon le chef de l'État de "décourager l'investissement". Il s'est également opposé à la proposition de la Convention de réécrire le préambule de la Constitution en plaçant l'environnement au-dessus des autres valeurs fondamentales de la République. "Telle que proposée, la rédaction menace de placer la protection de l'environnement au-dessus des libertés publiques, au-dessus même de nos règles démocratiques", a-t-il commenté.
Concernant une autre mesure proposée par la Convention, un moratoire sur l'accord commercial UE-Canada (Ceta), le président a déclaré : "Je vous réponds, continuons à évaluer".
Macron favorable aux référendums dès 2021
Emmanuel Macron s'est tout de même dit "prêt" à soumettre à des référendums dès 2021 certaines propositions de la Convention citoyenne pour le climat, d'une part pour modifier la Constitution, d'autre part pour des mesures spécifiques. "La réécriture de l’article 1er de notre Constitution (...) pour introduire les notions de biodiversité, d’environnement, de lutte contre le réchauffement climatique (...), je suis favorable à cette proposition", a-t-il dit, en se disant aussi ouvert à un référendum "sur un ou plusieurs textes de loi" reprenant d'autres propositions de la Convention.
"Les symboles comptent : la République sociale, la République des territoires sont désormais inscrites dans notre Constitution. Il est légitime de réfléchir à inscrire l'écologie à son tour", a-t-il dit. Dès lors le chef de l'Etat est favorable à engager à l'Assemblée nationale et au Sénat un débat en vue d'une réforme constitutionnelle qu'il souhaite "voir aboutir d'ici 2021". "Je suis prêt à recourir au référendum si celui-ci était alors constitutionnellement possible après le vote des Chambres", a-t-il insisté.
Bientôt d'autres conventions citoyennes ?
Le chef de l'Etat souhaite enfin la création de nouvelles conventions citoyennes, "sur d'autres sujets" que le climat, et a annoncé la prochaine transformation du Conseil économique social et environnemental (Cese) en "chambre des conventions citoyennes". "Vous avez montré qu'il était possible sur un sujet difficile, inflammable même, de créer du consensus" a-t-il loué, ajoutant qu'une réforme du Cese, assemblée composée de représentants sociaux, "sera présentée au prochain Conseil des ministres, qui en fera la Chambre des conventions citoyennes".

Selon Mme Céline Bregand avec AFP - Europe 1 - lundi 29 juin 2020

24/07/2020

Comment déstocker nos médicaments et compléments alimentaires?

Mme Jasmine Saunier dans Version Fémina nous donne de précieux conseils pour vider nos armoires à pharmacie tout en préservant la planète. Elle s'appuie pour cela sur les propos de Mr Thierry Moreau Defarges, Président de l'éco-organisme Cyclamed et de Mr Yves Lévi, Professeur à la Faculté de Pharmacie de Paris-Saclay. Tous deux demandent à ce que les médicaments, périmés ou pas, ne soient pas jetés à la poubelle. En effet, toutes les communes ne disposant pas d'un incinérateur, les produits mis en décharges polluent la terre et les nappes phréatiques. Depuis 2007, toutes les pharmacies savent qu'elles ont l'obligation de récupérer les médicaments non utilisés, mais pas les médicaments vétérinaires, qui eux ont une filière de récupération nommée Cyclavet via les vétérinaires.

La filière de récupération Cyclamed est financée par les industriels du médicament, tout comme c'est le cas pour les industriels qui participent à l'élimination des déchets d'emballages ménagers. Il faut savoir que Cyclamed ne s'occupe que des médicaments. Il ne faut pas en revanche rapporter les produits de parapharmacie ( compléments alimentaires...), qui peuvent rejoindre les ordures ménagères. De même, les boîtes en carton et les notices de médicaments peuvent être jetées dans les poubelles de recyclage. Conserver toutefois les blisters ainsi que les flacons lorsqu'il y a encore des comprimés dedans pour la collecte en pharmacie.

Il faut savoir que, depuis 2009, au niveau de l'Union Européenne, les médicaments ne sont plus envoyés dans des pays en difficulté, car "tout patient doit pouvoir bénéficier d'un médicament neuf et bien conservé". Les médicaments collectés en pharmacies sont récupérés par des grossistes-répartiteurs et transportés vers l'un des 51 incinérateurs partenaires de Cyclamed pour y être brûlés à 850° C. L'énergie est alors récupérée sous forme de vapeur et d'électricité. Résultat: 7 000 logements sont ainsi chauffés toute l'année! En 2018, les pharmacies ont collecté 10 827 tonnes à des fins énergétiques.

Mais attention: un vieux thermomètre au mercure cassé ou pas doit être rapporté à la déchetterie dans l'espace réservé aux produits toxiques, car les vapeurs de mercure sont toxiques! Quant aux aiguilles usagées (diabétiques, soins infirmiers), elles doivent être rapportées dans l'un des points collecte recensés sur www.dastri.fr. Enfin, inutile d'accumuler des boîtes ou de les trier par usage. En effet, mieux vaut rapporter les restes d'un traitement illico en pharmacie, afin d'éviter le stockage inutile des médicaments à la maison, susceptible d'induire des confusions entre les différentes références.

Lyliane 

 

17/07/2020

La politique peut-elle décider la décroissance après le confinement?

Instauré le 17 mars, le confinement a mis sous cloche l'économie française, provoquant dans le pays une décroissance subie, avec ses bons et ses mauvais côtés. De quoi permettre aux adversaires de la croissance infinie de devenir audibles.
Ils étaient jusqu'ici considérés comme des marginaux. Aux yeux des politiques, ils étaient au mieux des idéalistes aux idées utopiques, au pire des illuminés ignorants du fonctionnement de l'économie. Mais à la lumière des conséquences du confinement imposé depuis le 17 mars pour lutter contre la pandémie de Covid-19, les théoriciens de la décroissance deviennent audibles et leurs idées s'immiscent petit à petit dans le débat.
Dans une tribune publiée mardi 28 avril dans Libération et intitulée "Confinement : en demi-résonance avec notre décroissance", un collectif d'intellectuels dresse notamment la liste des conséquences sur nos vies de la situation actuelle subie.
"Moins de production, moins de consommation, et par conséquent moins d'extractions, moins de déchets, moins de pollutions, moins de déplacements, moins de bruit (…). Nous entendons parler relocalisation, circuits courts, ralentissement, renoncement. Nous participons ou assistons à des manifestations de solidarité, de créativité, nous contemplons l'éveil du printemps", écrivent ces tenants de la décroissance.
Pour autant, ceux-ci relèvent également que l'arrêt net de l'économie a également eu un impact négatif sur de nombreux citoyens, en particulier les plus pauvres et les plus précaires. "La décroissance que nous vivons actuellement est en réalité non souhaitable et non souhaitée car on subit quelque chose d'extrêmement violent", explique l'un des signataires, Vincent Liegey, porte-parole du Parti pour la décroissance, contacté par France 24. "Or, nous alertons depuis deux décennies déjà : nous avons le choix pour l'avenir entre une décroissance choisie ou une récession subie. Nous vivons en ce moment un aperçu de ce qui nous attend en pire si nous n'abandonnons pas la religion de la croissance infinie."La politique peut reprendre la main sur l'économie"
Pour les théoriciens de la décroissance, la poursuite effrénée de la croissance conduit à la destruction de la planète, l'accroissement des inégalités, des dérives démocratiques et le délitement des liens sociaux, la perte de sens.
Ils ne prônent pas une décroissance du PIB en tant que tel, mais veulent repenser nos sociétés et nos modes de vie. Pour cela, ils proposent notamment de mettre fin à la surconsommation et à l'utilisation des énergies fossiles, de miser sur la relocalisation économique et sur l'économie circulaire, de mettre en place une dotation inconditionnelle d'autonomie ou encore un revenu maximum.
De nombreuses propositions qui se retrouvent aujourd'hui dans le débat public et même, pour certaines, jusque dans les discours du président de la République. Emmanuel Macron a ainsi évoqué la nécessité de relocaliser en France la production des produits de santé comme les médicaments ou les masques.
"Alors qu'on nous expliquait qu'il était impossible de transformer notre économie ou de ralentir des secteurs toxiques et polluants, un simple virus nous a montré que la politique peut reprendre la main sur l'économie, souligne Vincent Liegey. Nous allons désormais assister à un rapport de force entre ceux qui voudront continuer comme avant et ceux qui veulent imaginer un modèle économique indépendant de la croissance."
La partie promet toutefois d'être relevée tant le gouvernement et l'immense majorité de la classe politique, à droite comme à gauche, ne jure que par la croissance pour améliorer la vie des citoyens. Car même les tenants de la transition écologique proposent une "croissance verte" pour remplacer la croissance existante.
La décroissance de plus en plus soutenue par les Français
Or, celle-ci repose sur le concept de "découplage", qui suppose de faire croître continuellement le PIB tout en réduisant de manière généralisée l'empreinte écologique liée aux activités économiques. "Mais toutes les études nous montrent que c'est
impossible. Le seul moment où on a des progrès pour l'environnement, c'est quand l'économie ralentit", affirme Vincent Liegey.
Des propos également tenus par l'ancienne ministre de l'Écologie et actuelle députée des Deux-Sèvres Delphine Batho, en novembre 2019, lors de l'examen de la loi antigaspillage en commission à l'Assemblée nationale. "Le découplage, ça n'existe pas. La croissance du PIB est fondée sur la consommation d'énergie et sur la consommation de matière. Et on explose les limites planétaires."
Si la présidente du parti Génération Écologie est esseulée parmi la classe politique, les études d'opinion montrent en revanche que la décroissance gagne du terrain au sein de la population.
Un sondage Odoxa, publié dans Challenges le 3 octobre 2019, montre en effet que 54 % des Français pensent que le moyen le plus efficace pour résoudre les problèmes écologiques et climatiques actuels et futurs est de "changer fondamentalement notre mode de vie, nos déplacements et réduire drastiquement notre consommation". À l'inverse, ils ne sont que 45 % à estimer qu'il faut "investir massivement pour développer des technologies plus propres et plus respectueuses de l'environnement".
"Une transformation silencieuse de la société opère depuis quelques années avec un soutien grandissant pour les idées de la décroissance, observe Vincent Liegey. L'enjeu désormais est de transformer le choc que nous vivons en projet politique."

Selon Mr Romain BRUNET - France 24 - mercredi 29 avril 2020

 

 

08/07/2020

Un ouvrage à lire pour préparer la construction du monde de demain...

 

Renaissance écologique ; 24 chantiers pour construire le monde de demain (Préface Rob Hopkins)

Julien DossierJohan Ertrand D'HyAmbrogio Lorenzetti

e book à 15,99 euros chez Actes Sud
 

À propos

À quoi ressemble un monde qui a réussi à rester sous 1,5ºC, et comment pourrions-nous y parvenir ? Julien Dossier propose de relever un tel défi en adaptant l'Allégorie des Effets du Bon Gouvernement, une fresque peinte par Ambroggio Lorenzetti à Sienne en 1338. La version contemporaine qu'il a conçue se décompose en 24 chantiers, et donne les clés de la Renaissance Écologique.

A commander, lire et méditer!

Lyliane

07/07/2020

Manger en conscience...ou le pouvoir de l'évocation.

Quel meilleur moment que le week-end pour prendre son temps, en rompant avec les repas sur le pouce de la semaine ? Invitée d'Europe 1 samedi, l'experte en gastronomie et ancienne journaliste culinaire Caroline Mignot présente une autre façon de déguster vos plats en prêtant attention à l'aspect sensoriel de la cuisine : le fait de manger en conscience. "C'est à la fois le regard sur ce qui se présente dans mon assiette, je scrute tout. Ensuite je sens. Les parfums se dégagent. Puis je commence à déguster. Là, il y a la 'mâche', le côté sirupeux, velouté, rugueux... Il y a une palette infinie et c'est ça qui me passionne avec les textures", décrit-elle.
"Cette volonté de prendre le temps"
>> Retrouvez toutes les émissions de Laurent Mariotte en replay et en podcast ici
"Je mange en conscience. Je l'ai appris avec les années à travers mon métier de journaliste et cette volonté de prendre le temps et d'être vraiment à ce que je fais", poursuit Caroline Mignot. Car pour cette amatrice d'odeurs et de textures, la cuisine et la gourmandise sont bien plus qu'une simple manière de s'alimenter. "C'est un outil de générosité et ça soulève beaucoup de sensations. Il y a le pouvoir de l'évocation derrière la gourmandise. Ça parle à tous, et moi c'est mon outil de communication préféré."
Le pouvoir des aliments
Ce "pouvoir" des aliments "d'évoquer plein de choses", Caroline Mignot appelle ça "les correspondances". Elle en donne un exemple, avec la senteur d'une grappe de tomates italiennes : "J'adore cette odeur de tiges de tomates. Les feuilles et les tiges ont une odeur très caractéristique. Un jour, j'avais porté un parfum que j'associais à cette odeur, alors que je sais que l'ingrédient est plutôt la baie de cassis, mais moi je l'associe à cette odeur de tiges de tomates."
 - Nos idées de recettes simples pour recevoir dix convives (maximum)
Sur son compte Instagram, la spécialiste de la cuisine s'amuse à parler de ces textures, comme elle l'a fait sur Europe 1 avec le fromage Comté : "Un Comté peu être ferme et souvent, ce que les gens recherchent dans un comté et ce qui s'accentue avec l'affinage, c'est le côté petits cristaux, ce truc qui croustille, tout fin, un peu fleur de sel et qui croustille sous la dent."

Selon Mr Jonathan Grelier - Europe 1 - samedi 6 juin 2020

Les 5 R de la consommation responsable selon Maïf Mag...

1- Réduire ses achats  en allant à l'essentiel (sobriété)

2- Réparer les objets poour allonger leur durée de vie (lutte contre l'obsolescence   programmée)

3- Réemployer, donner plutôt que jeter ou conserver (s'alléger et faire circuler livres, vêtements...)

4- Réutiliser, transformer les objets (customisation, créativité...)

5- Recycler quand il n'y a pas d'autre solution (tissus, chaussures, papier, verre...)

 

Des exemples concrets: 36 000 balles de tennis utilisées au tournoi de tennis de Wimbledon sont transformées chaque année en abris pour campagnols, l'utilisation de sa poche à eau ou de sa gourde personnelle au Marathon de Paris ferait économiser 435 000 bouteilles d'eau en plastique distribuées...sans oublier le covoiturage pour se rendre à des manifestations sportives, des ressourceries et des repair-cafés à créer ça et là...

Lyliane

05/07/2020

Changeons les règles du jeu dans l'économie de notre pays!

L'ONG Greenpeace dans un document percutant envoyé à ses donateurs en ce début juin 2020 nous suggère "d'exiger une relance plus juste et plus verte, afin qu'elle ne bénéficie pas pour l'essentiel aux entreprises polluantes et à leurs activités climaticides". En effet, les réponses à apporter à la crise sanitaire et économique ne doivent pas aggraver la crise climatique et notre vulnérabilité. De même, l'argent public ne doit pas servir à enrichir les actionnaires privés, ni les grands dirigeants  d'entreprise, mais à préserver l'emploi et à protéger les salarié-es. C'est pourquoi Greenpeace propose que chaque aide publique soit conditionnée par la mise en place d'un plan contraignant de respect de l'Accord de Paris.

Le plan de relance à prévoir devrait être l'occasion de questionner notre modèle économique et d'engager nos industries et notre société vers davantage de sobriété. Greenpeace propose par exemple d'interdire la publicité pour les industries polluantes et supprimer les niches fiscales dont profitent jusqu'ici les industries fossiles. L'obsession de la croissance n'est plus de mise car elle se fait au détriment de la planète et de ses habitants. Nous devrions par contre bâtir ensemble un monde reposant sur des énergies propres, dans un système décentralisé et démocratique.

Il faut savoir notamment que des banques comme la BNP, le Crédit Agricole et la Société Générale contribuent largement à ralentir la transition énergétique via leurs investissements dans des hydrocarbures fossiles. Nos hommes politiques sont malheureusement soumis à la pression des lobbies, qui défendent les intérêts des pollueurs auprès des pouvoirs publics. en soutenant des ONG comme Greenpeace, le WWF ou d'autres, nous soutenons leur rôle de contre-pouvoir poussant le gouvernement à agir pour lutter activement contre le réchauffement climatique et à respecter les engagements pris dans le cadre de l'Accord de Paris. Pour en savoir davantage, consulter le site Internet: www.greenpeace.org.

Lyliane

 

 

26/06/2020

Réduire le gaspillage alimentaire...

Les médias ont beaucoup parlé de gaspillage alimentaire, depuis que le gouvernement français a lancé un vaste programme de lutte contre le gaspillage alimentaire, fin 2012, avec pour objectif de le réduire de moitié d'ici 2025. Le gaspillage alimentaire n'est pas que de la responsabilité des consommateurs mais il intervient tout au long d'une chaine qui va du producteur au consommateur, en passant par les industries qui transforment, qui emballent, qui distribuent, les restaurants, les cantines, etc.
 
Quelques chiffres :
Le gaspillage alimentaire représente 150 kg par personne et par an, sur toute cette chaine, qui va de la production à la consommation. 
Nous jetons de 20 à 30 kg de nourriture par an et par personne, dont 7 kg sont encore emballés, le reste étant des restes de repas, des fruits et des légumes abimés, etc. Cela représente 400 euros par an pour une famille de 4 personnes. 
 
Comment réduire nos déchets à la maison ? Avant de faire mes courses:
J'inspecte le contenu de mes placards et surtout, je regarde ce que j'ai au frais et dans ma corbeille de fruits. Je fais une liste en fonction du nombre de repas que j'ai à préparer. Si je sais que je vais sortir le soir ou que l'un des membres de la famille ne prendra pas ses repas sur place, j'achète moins. En bref : le secret est de ne pas trop acheter car c'est ce qui représente la plus grosse source de gâchis. Quand je fais mes courses
Je raisonne en fonction du nombre de repas que j'ai à faire (cf. ma liste) et du nombre de personnes à table et je n'ai pas les yeux plus gros que le ventre.
Je résiste à la tentation. Si certaines promotions sont tentantes, demandez-vous toujours si vous allez avoir le temps de tout cuisiner avant la date de péremption. C'est le piège, par exemple, avec les fruits et les légumes, la viande, le fromage, etc. On pense faire des affaires et au final, on jette.
Je privilégie les achats en vrac car c'est moins cher, il y a moins d'emballage et donc moins de déchets.
J'évite d'acheter machinalement certains produits, surtout si je sais que je les ai gâchés par le passé. 
J'achète les contenants en fonction de mon utilisation (lait, crème, etc.). Si par exemple ma quiche chouchou réclame 20 cl de crème, j'arrête d'acheter les bouteilles de 25 cl et je me contente de celles de 20 cl.
 
A la maison: Je conserve de manière optimum mes produits frais (je ne mets pas un reste d'aliment au frais sans le couvrir) et je mets les produits à utiliser rapidement sur le devant de mon réfrigérateur. Si je suis une tête de linotte, je rajoute éventuellement une liste sur mon frigo avec les aliments à utiliser en priorité.
Si je ne suis pas à la maison, je pense à laisser des consignes aux autres sur ce qu'il faut utiliser en priorité.
Si je ne planifie pas mes repas, je fais le point avant chaque repas, afin d'utiliser les produits frais qui arrivent bientôt à leur date de péremption.
Je surveille ma corbeille de fruits pour éviter qu'un fruit abimé gâte les autres fruits.
Quand je pars en vacances, j'emporte les restes dans une glacière ou je donne les produits à mes voisins.
 
De temps en temps: Je fais le point sur mes stocks pour vérifier les dates de péremption, car même les produits secs se périment.
Je fais une pause courses et je cuisine avec mes stocks.
 
Et vous, quelles sont vos astuces pour réduire vos déchets ?

Selon Mme Pascale Weeks - 750 grammes - dimanche 31 mai 2020

18/06/2020

Cuisiner sans gaspiller...

Pesto de fanes de radis, bouillons d'épluchures… La popote "écoresponsable" se révèle utile, pendant le confinement et après. Il n'y a pas de revanche tardive. Voyez ces épluchures qui relèvent la tête, ces carcasses qui bombent le torse, ces tiges qui n'ont plus honte d'elles-mêmes… Les bien nommées parures alimentaires envisagent enfin leur avenir ailleurs qu'au fond d'une poubelle. Si elle existe depuis des dizaines d'années, la cuisine anti-gaspi prend tout son sens aujourd'hui, elle qui a ­toujours su comment cuisiner toutes les parties d'un même ­aliment, même celles qu'on envoyait d'office au vide-­ordures : ­trognons, ­pelures, croûtes, côtes, feuilles, noyaux, écorces, arêtes et os…
À l'aune de l'épreuve sanitaire que nous traversons et malgré les injonctions consuméristes, la ­popote "écoresponsable" n'a jamais semblé aussi nécessaire. Ce bon sens culinaire est à la fois essentiel à nos assiettes, à notre porte­feuille et à notre ­planète puisqu'il permet de ne pas ­gâcher la nourriture à l'heure où les chiffres de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) donnent la nausée : on jette en France 10 millions de tonnes de nourriture par an, soit 29 kilos par personne. Autant revoir notre copie par le menu. Et très vite.
L'art et la manière de donner plus de goût
"La cuisine écoresponsable, c'est déjà choisir la bonne quantité de nourriture pour éviter les restes puis, s'il y en a quand même, ­savoir les accommoder, explique Chloé Charles, cheffe indépendante qui excelle dans l'exercice. Il ne faut pas non plus acheter trop de nourriture pour éviter d'avoir des aliments périmés au frigo." En réalisant deux ou trois repas à partir d'un plat initial, on fait des économies sans pour autant mégoter sur la qualité et le goût. De quoi pousser à regarder d'un nouvel œil sa botte de radis : ses fanes peuvent devenir à la fois une soupe, un pesto, un coulis, un beurre-pommade aromatisé ou encore un condiment pour accompagner un poisson…

Le 'zéro déchet', c'est une sorte de jeu : on n'a rien à perdre à essayer!"
Les a priori ont pourtant la vie dure : beaucoup voient ces recettes "de peu" comme une cuisine au rabais, qui consisterait à reconvertir des aliments ­périmés ou mauvais au goût. "Les gens ­pensent qu'ils vont grignoter des os ou ont peur de ne pas savoir comment faire, poursuit la cheffe. Mais le 'zéro déchet', c'est une sorte de jeu : on n'a rien à perdre à essayer! Achetons des aliments de qualité, sourcés et de saison, pour les utiliser à 100% : agir ainsi, c'est respecter la hiérarchie de leur production et rendre hommage à l'être humain qui les a produits." Rayon légumes, cédons aussi aux charmes des "moches", ces ­légumes "non calibrés", que les grandes ­surfaces ou les ­restaurants huppés recalent souvent sous ­prétexte qu'ils sont tordus.
Oublier l'apparence pour se concentrer sur le goût d'une parure ouvre la porte à ­d'innombrables ­recettes malignes : réaliser des chips de pluches multicolores, un coulis de fraises avec les parties vertes du fruit, une mayonnaise aromatisée au vert d'un poireau… "C'est devenu à la mode mais ça renvoie simplement à la cuisine de nos grands-mères, estime Pierre Augé, de La Maison de Petit Pierre, à Béziers.
Il ne s'agit pas seulement de trouver une seconde vie à un ­ingrédient mais seulement de ne pas l'ignorer. Au restaurant, le moindre pain ­restant devient une chapelure." Le chef ne manque pas d'astuces : réaliser un granité en congelant l'eau des poires au sirop, monter l'eau des pois chiches en neige pour remplacer les blancs d'œufs dans une mousse au chocolat ou récupérer les restes de l'agneau pascal pour en faire un ragoût façon parmentier, en le faisant confire avec des olives vertes, des tomates, de l'oignon… Une philosophie des fourneaux qui plaît
Chez Chloé Charles, l'exercice est incontournable et l'imagination, sans limites. "C'est une cuisine de valeur ajoutée, insiste-t?elle. Elle donne deux fois plus de goût aux plats." Des épluchures de ­légumes? Elle en fait un bouillon qui servira à un pot-au-feu mais aussi à la cuisson des pâtes ou du riz. Le vert des poireaux? Il sert à humidifier naturellement les cuissons au four, inséré par exemple dans le coffre d'un ­poulet, pour que les blancs restent bien tendres. Des brioches ratées? Coupées en cubes, grillées au four, infusées dans du lait puis mixées, elles se transforment en une délicieuse soupe, façon crème anglaise…
Bouillons, fonds, fumets… Ces sacrées parures ont donné naissance aux sauces et aux jus, qui ont eux-mêmes créé tout le caractère, le goût et la renommée de la gastronomie française. Historiquement, ce sont aussi les ménagères qui adoptèrent ce réflexe bien avant les chefs, en période de pénurie, de guerre ou de crise économique. C'est ainsi que le pain perdu et les croûtons sont nés de la récupération du pain rassis, les bouillons de celle des os de volailles… Sans parler des traditionnels ­pot-au-feu ou hachis parmentier, inventés pour recycler la viande.
"On se pose la question pour chaque aliment. On jette très peu."
En Italie, une des recettes de la cucina povera consiste à remplacer le parmesan par des miettes de pain sautées à l'huile d'olive avec de l'ail. Un troc à la fois malin et délicieux.
Aujourd'hui, cette philosophie des fourneaux a pris un tour plus écologique qui séduit le grand ­public : en témoigne le succès des livres de recettes zéro déchet ou de "batch cooking", cette vieille technique consistant à préparer le dimanche de quoi manger pour toute la semaine. Les chefs aussi commencent à adopter le concept : on notera entre autres l'excellent livre du chef du Plaza Athénée, Romain Meder, Naturellement libre (Ducasse ­Édition), ou celui de Sonia ­Ezgulian, Antigaspi (Flammarion), où l'on trouvera les meilleures idées possible pour se lancer.
Dans les restaurants aussi, l'idée fait son chemin. Florent Piard en a même fait le 
fondement de ses deux adresses parisiennes:Les Résistants et L'Avant-Poste. On n'y travaille qu'avec des produits de petits producteurs éthiques et sourcés, et c'est la carte, ultra-flexible, qui s'adapte aux denrées disponibles. "On se pose la question pour chaque aliment, explique-t-il. On jette très peu. Nos restaurants existent grâce à cette vision des choses, qui peut se décliner chez les particuliers. C'est économique, ludique, écolo et très bon!" La cuisine "de peu" fait finalement beaucoup.
La recette de Chloé Charles : dips de chou-fleur aux épices. Ingrédients : 1 beau chou-fleur avec ses feuilles, 1 oignon, des épices au choix (curry ou moutarde, poivre, piment d'Espelette…), 1 ou 2 gousses d'ail, huile d'olive. Récupérer toutes les côtes avec les feuilles et le cœur du chou-fleur. Émincer le plus petit possible. Faire de même avec les oignons et râper l'ail. Mélanger ces deux préparations ensemble, avec les épices. - Mettre une bonne quantité d'huile d'olive dans une casserole. Y verser le mélange et laisser cuire tout doucement à couvert pendant 45min en mélangeant régulièrement. Mixer légèrement. Assaisonner cette purée avec du jus de citron ou un trait de vinaigre. Déguster comme condiment avec une viande ou le chou-fleur grillé ou à l’apéritif avec des légumes crus à tremper (radis, etc.).

Selon Mme Charlotte Langrand - leJDD - mardi 21 avril 2020

 

 

17/06/2020

Petit électroménager, ne le changez pas, réparez-le!

Selon Mme Anne-Sophie Douet dans le journal hebdomadaire Télé-Loisirs, quand nos petits appareils cessent de fonctionner, nous sommes tentés de les remplacer. Or, il existe des solutions pour leur redonner vie à moindre coût. En effet, cafetières, fer à repasser, sèche-cheveux par exemple, lorsqu'ils nous lâchent, ne doivent pas nécessairement être mis au rebut. Il y a diverses solutions pour leur faire retrouver une seconde vie, presque sans frais.

Plusieurs sites Web se sont spécialisés dans les conseils pratiques concernant la réparation de l'électroménager.  Par exemple www.Spareka.fr propose un outil de diagnostic gratuit élaboré par des experts qui, à partir d'une série de questions et de tests à réaliser sur l'appareil, identifie l'origine de la panne. Il ne reste ensuite qu'à se référer à l'un des 740 tutoriels en vidéo pour procéder soi-même à la réparation. L'avantage supplémentaire est la vente en ligne des pièces détachées de toutes marques.

Sinon, www.Tout-electromenager.fr et commentreparer.com reposent sur une communauté de bricoleurs passionnés, qui animent un forum d'entraide, libre d'accès, pour venir à bout des pannes. Enfin, www.sosav.fr, spécialisé dans l'électronique (smartphones, tablettes, consoles...) propose des guides de réparation par modèles, qui décortiquent, images à l'appui, les étapes de la remise en état. Et comme les pièces détachées sont en vente en ligne, la réparation se fait sans bouger de son canapé.

Pour les pièces détachées, www.reparerpascher.fr propose des occasions jusqu'à 70% moins cher que du neu. Le réseau d'entreprises sociales Envie propose, lui aussi, un service de réparation au prix fixe de 39 euros au sein de ses 50 magasins. Ce sont pour la plupart des pièces détachées d'occasion, pour des économie et une réparation écologique. Bien entendu, leboncoin.fr peut vous dépanner pour remplacer une pièce cassée de vos appareils ménagers.

Dans le cadre de l'économie participative, de nombreux réseaux de "jobbing" (patites annonces d'emploi ponctuelles) se développent sur Internet, comme par exemple www.jemepropose.com, kiwiiz.fr ou frizbiz.com. Des artisans bricoleurs proposent là leurs services, moyennant un tarif sur devis ou à l'heure. Il existe également des ateliers d'auto-réparation, où l'on trouve outils, matériel et bénévoles experts dans des "repair cafés" dans toute la France. Pour cela, joindre: www.repaircafe.org.

Bref, redonner vie à des appareils de la vie courante, devrait être dorénavant un souci premier de tous les consommateurs. La société de consommation dans laquelle notre pays s'est malheureusement fourvoyé mérite d'être dénoncée et combattue à notre niveau, car elle favorise déchets et gaspillage. De plus, afin de lutter contre l'obsolescence programmée, qui vise à réduire la durée de vie des appareils et des produits électroniques, il faut savoir qu'il est possible de porter plainte contre les industriels responsables depuis la Loi de transition énergétique de 2015, qui en a fait un délit.

Lyliane

13/06/2020

La transition énergétique passe par la biomasse...

Dans le magazine mensuel Plantes et Santé, Mme Claire Lecoeuvre a écrit un article très complet concernant des solutions à échelle humaine pour changer de modèle énergétique. Selon elle, "la biomasse, ensemble de la matière organique d'origine végétale ou animale, pourrait être une des solutions pour faire évoluer notre consommation d'énergie vers un système plus respectueux de l'environnement et des êtres humains".

En effet, soyons réalistes: l'enjeu énergétique est omniprésent dans le monde d'aujourd'hui. Nous savons qu'une plus grande maîtrise des émissions de gaz à effet de serre passe par les énergies renouvelables. Or, la biomasse, qui semble avoir un bel avenir, est issue, en majorité du bois. Les forêts en France sont réparties entre 10 millions de propriétaires, qui ont souvent du mal à exploiter et à gérer durablement leurs hectares malgré les aides mises en place depuis 2009 par le gouvernement. La filière bois demande un plan de gestion adapté.*

Aussi, une technologie qui produit en même temps de l'énergie thermique et de l'électricité à partir d'un même combustible semble préférable. On nomme ce procédé la cogénération". Il a été surtout pour le moment mis en oeuvre par des industriels et des collectivités. Enfin, l'utilisation des déchets générés par notre mode de vie et par les fermes est à l'étude notamment par l'ADEME (biogaz, méthanisation...). Toutefois, malgré la recherche de solutions à taille humaine, la question des rendements et celle de la taille des installations reste posée dans notre pays...

A nous citoyens de peser sur les décisions politiques à prendre pour que le pétrole soit cependant peu à peu remplacé par la méthanisation de résidus agricoles et des alternatives durables, en commençant par du compost ménager partout où c'est possible pour chacun de nous!

Lyliane

30/05/2020

Une décroissance bénéfique pour la planète?

Instauré le 17 mars, le confinement a mis sous cloche l'économie française, provoquant dans le pays une décroissance subie, avec ses bons et ses mauvais côtés. De quoi permettre aux adversaires de la croissance infinie de devenir audibles.
Ils étaient jusqu'ici considérés comme des marginaux. Aux yeux des politiques, ils étaient au mieux des idéalistes aux idées utopiques, au pire des illuminés ignorants du fonctionnement de l'économie. Mais à la lumière des conséquences du confinement imposé depuis le 17 mars pour lutter contre la pandémie de Covid-19, les théoriciens de la décroissance deviennent audibles et leurs idées s'immiscent petit à petit dans le débat.
Dans une tribune publiée mardi 28 avril dans Libération et intitulée "Confinement : en demi-résonance avec notre décroissance", un collectif d'intellectuels dresse notamment la liste des conséquences sur nos vies de la situation actuelle subie.
"Moins de production, moins de consommation, et par conséquent moins d'extractions, moins de déchets, moins de pollutions, moins de déplacements, moins de bruit (…). Nous entendons parler relocalisation, circuits courts, ralentissement, renoncement. Nous participons ou assistons à des manifestations de solidarité, de créativité, nous contemplons l'éveil du printemps", écrivent ces tenants de la décroissance.
Pour autant, ceux-ci relèvent également que l'arrêt net de l'économie a également eu un impact négatif sur de nombreux citoyens, en particulier les plus pauvres et les plus précaires. "La décroissance que nous vivons actuellement est en réalité non souhaitable et non souhaitée car on subit quelque chose d'extrêmement violent", explique l'un des signataires, Vincent Liegey, porte-parole du Parti pour la décroissance, contacté par France 24. "Or, nous alertons depuis deux décennies déjà : nous avons le choix pour l'avenir entre une décroissance choisie ou une récession subie. Nous vivons en ce moment un aperçu de ce qui nous attend en pire si nous n'abandonnons pas la religion de la croissance infinie."
"La politique peut reprendre la main sur l'économie"
Pour les théoriciens de la décroissance, la poursuite effrénée de la croissance conduit à la destruction de la planète, l'accroissement des inégalités, des dérives démocratiques et le délitement des liens sociaux, la perte de sens.
Ils ne prônent pas une décroissance du PIB en tant que tel, mais veulent repenser nos sociétés et nos modes de vie. Pour cela, ils proposent notamment de mettre fin à la surconsommation et à l'utilisation des énergies fossiles, de miser sur la relocalisation économique et sur l'économie circulaire, de mettre en place une dotation inconditionnelle d'autonomie ou encore un revenu maximum.
De nombreuses propositions qui se retrouvent aujourd'hui dans le débat public et même, pour certaines, jusque dans les discours du président de la République. Emmanuel Macron a ainsi évoqué la nécessité de relocaliser en France la production des produits de santé comme les médicaments ou les masques.
"Alors qu'on nous expliquait qu'il était impossible de transformer notre économie ou de ralentir des secteurs toxiques et polluants, un simple virus nous a montré que la politique peut reprendre la main sur l'économie, souligne Vincent Liegey. Nous allons désormais assister à un rapport de force entre ceux qui voudront continuer comme avant et ceux qui veulent imaginer un modèle économique indépendant de la croissance.
La partie promet toutefois d'être relevée tant le gouvernement et l'immense majorité de la classe politique, à droite comme à gauche, ne jure que par la croissance pour  améliorer la vie des citoyens. Car même les tenants de la transition écologique proposent une "croissance verte" pour remplacer la croissance existante.
La décroissance de plus en plus soutenue par les Français
Or, celle-ci repose sur le concept de "découplage", qui suppose de faire croître continuellement le PIB tout en réduisant de manière généralisée l'empreinte écologique liée aux activités économiques. "Mais toutes les études nous montrent que c'est impossible. Le seul moment où on a des progrès pour l'environnement, c'est quand l'économie ralentit", affirme Vincent Liegey.
Des propos également tenus par l'ancienne ministre de l'Écologie et actuelle députée des Deux-Sèvres Delphine Batho, en novembre 2019, lors de l'examen de la loi antigaspillage en commission à l'Assemblée nationale. "Le découplage, ça n'existe pas. La croissance du PIB est fondée sur la consommation d'énergie et sur la consommation de matière. Et on explose les limites planétaires."
Si la présidente du parti Génération Écologie est esseulée parmi la classe politique, les études d'opinion montrent en revanche que la décroissance gagne du terrain au sein de la population.
Un sondage Odoxa, publié dans Challenges le 3 octobre 2019, montre en effet que 54 % des Français pensent que le moyen le plus efficace pour résoudre les problèmes écologiques et climatiques actuels et futurs est de "changer fondamentalement notre mode de vie, nos déplacements et réduire drastiquement notre consommation". À l'inverse, ils ne sont que 45 % à estimer qu'il faut "investir massivement pour développer des technologies plus propres et plus respectueuses de l'environnement".
"Une transformation silencieuse de la société opère depuis quelques années avec un soutien grandissant pour les idées de la décroissance, observe Vincent Liegey. L'enjeu désormais est de transformer le choc que nous vivons en projet politique."

Selon Mr Romain BRUNET - France 24 - mercredi 29 avril 2020

28/05/2020

La seconde main est privilégiée en France pour l'habillement et les accessoires...

Alors que le déconfinement approche, une étude réalisée par Opinionway pour Fastmag, une entreprise spécialisée dans les logiciels de caisse et de gestion commerciale, dévoile les dépenses des Français après le confinement dans le secteur de l'habillement (vêtements, chaussures et accessoires). Si la façon de consommer ne sera plus la même, un boom du marché de la seconde main est attendu.
D'après une étude d'Opinionway réalisée pour Fastmag, du 22 au 24 avril 2020, sur un échantillon de 1016 personnes, âgée de 18 ans et plus, les habitudes de consommation des Français concernant le secteur de l'habillement seront différentes. Alors que le budget mensuel moyen prévu pour l'habillement s'élevait à 86€ (vêtements, chaussures et accessoires) avant le confinement, il sera désormais de 62€. 
Si 21% des sondés déclarent avoir développé une envie accrue d'acheter, en raison d'une frustration liée à la fermeture des boutiques pendant le confinement, 42% des Français comptent dépenser moins ayant pris conscience que certains achats n'étaient pas utiles. Pour les plus dépensiers, 61 % de leurs achats serviront à remplacer certains produits.
Pourtant cible principale du Covid-19, il semblerait que les Français les plus âgés, dont le revenu n'est le plus souvent plus lié à l'état du marché du travail, prévoient une baisse moindre de leur budget d'habillement (83€ avant le confinement contre 74€ après).
Dans le même temps, le portail d'études Kantar, qui s'est penché sur la façon dont les Français consommaient en ligne, révèle que la mode, considérée comme non essentielle, est reléguée en arrière-plan. Sur les 4 900 consommateurs français interrogés pendant la troisième semaine du confinement, 90% ont répondu n'avoir fait aucun achat textile depuis la mi-mars. Pour les 10% restants, ce sont principalement des achats pour la catégorie enfants, dont les besoins sont plus grands. Comme l'explique Hélène Janicaud, directrice de l'unité Fashion de Kantar, on se dirigerait vers une explosion du marché de la seconde main. "Il va y avoir un appel d'air une fois que la vie aura repris son court avec un stock de vêtements qui va rejoindre le circuit de la seconde main. Vinted, l'acteur en ligne numéro 1 en France, a suspendu son activité pour l'instant mais va probablement connaître une reprise certaine. L'organisme de collecte Le Relais, qui ne prend provisoirement plus les dons, va probablement connaître un afflux également dans quelques semaines", détaille-t-elle au magazine spécialisé dans la mode, Fashion Network. "La distanciation et les mesures d'hygiène vont être très attendues par les Français, des préoccupations très nouvelles pour les consommateurs comme la désinfection, le nombre limité d'acheteurs en magasins, vont être à prendre en compte...", prévient Hélène Janicaud.

Selon Mr Anthony De Pasquale - Glamour - lundi 4 mai 2020

24/05/2020

La consigne fait son retour en force...

Le 30/1/2020, le Sénat a adopté le projet de loi "antigaspillage" pour une économie circulaire, écrit Mme Camille Brun dans Télé-Loisirs, une loi attendue pour tenter de juguler sur notre territoire national l'avalanche de déchets. Ce texte, en effet, propose notamment de redévelopper d'ici 2023 la consigne sur les emballages. Pour les anciens, le principe est connu, car il y a plus de 30 ans le système était répandu pour les bouteilles en verre notamment. Mais pour les jeunes générations, qui ont vu le plastique à usage unique s'imposer, il va falloir l'expliquer. En fait,  en magasin, quand on achète un produit, on paye un supplément pour son emballage.  Cette somme nous est restituée, lorsqu'on rapporte cet emballage.

Le projet de loi prévoit de faire disparaître le plastique jetable d'ici 2040 avec un système mixte dans les années à venir. L'achat de marchandises en vrac, fondé dès 2014 par l'entreprise Jean Bouteille, permet par exemple de distribuer des liquides alimentaires et ménagers (vinaigre, huile,  bière, jus de fruits...) et  propose des flacons et bouteilles consignées en France comme en Belgique. Par ailleurs, lancée en 2019 en partenariat avec Carrefour et d'autres marques,la plateforme Loop (cf www.maboutiqueloop.fr) permet d'effectuer ses courses en ligne, avec tous les contenants consignés et facturés quelques euros. La plateforme les récupére, nettoie, stérilise et recharge en produits.

En Alsace, la consigne par contre n'a jamais cessé d'exister, comme c'est le cas en Allemagne.  En outre, depuis avril 2019, les eaux minérales Carola et Lisbeth, ainsi que la brasserie Meteor se sont réunies avec l'association Zéro déchet Strasbourg pour lancer "Alsace consigne",une initiative visant à développer le réemploi des bouteilles dans la région. L'impact environnemental est d'autant plus positif que cette initiative se pratique à l'échelle locale ou régionale, diminuant ainsi le transport entre le point de collecte des bouteilles et leur lieu de lavage et de remplissage. Espérons que chaque agglomération aura à coeur de se mettre au diapason et de donner une valeur d'échange aux contenants en soutenant leur réemploi...

Lyliane

11/05/2020

Un monde sans déchet selon une créatrice de start-up rwandaise...

La fondatrice d’une start-up qui aide à recycler les objets électroniques a été distinguée par le prix Margaret récompensant la créativité de femmes actives dans le digital.
Pour ne rien manquer de l’actualité africaine, inscrivez-vous à la newsletter du « Monde Afrique » depuis ce lien. Chaque samedi à 6 heures, retrouvez une semaine d’actualité et de débats traitée par la rédaction du « Monde Afrique ». « Tout a commencé par un accident », explique Jacqueline Mukarukundo, à l’autre bout du fil. En 2011, alors qu’elle participe à une campagne de recyclage dans la ville de Musanze, au nord du Rwanda, l’un de ses meilleurs amis échappe de justesse à un glissement de terrain dans une décharge. Pour Jacqueline et ses camarades, c’est le déclic. « A ce moment-là, nous avons voulu nous engager encore davantage dans la gestion des déchets » explique-t-elle.
En 2018, elle fonde avec Ghislain Irakoze la start-up Wastezon, qui utilise la technologie mobile pour mettre en relation les foyers et les entreprises disposant de déchets électroniques avec les acteurs locaux de l’industrie du recyclage. Mardi 21 avril, la jeune femme a été couronnée par le prix Margaret 2020, qui récompense les « femmes digitales » de l’année – et au jury duquel le Monde Afrique a participé –, dans la catégorie « entrepreneuse Afrique ». L’ambition du prix français créé en 2013 est aussi de mettre à l’honneur celles « qui innovent pour un monde meilleur ».
Le domaine dans lequel œuvre Jacqueline Mukarukundo est encore balbutiant sur le continent. Sur les quelque 130 000 tonnes de déchets électroniques produits chaque année en Afrique de l’Est, seulement 20 % sont effectivement recyclés. Et l’un des principaux défis pour les entreprises de recyclage reste de trouver et de récupérer les appareils électroniques usagés.
« Notre application permet aux familles et aux entreprises de réduire leur empreinte carbone en les aidant à mieux trier leurs déchets et à les vendre, au lieu de les jeter ou de les brûler. Elle fait également gagner du temps et de l’argent aux acteurs du recyclage », détaille Jacqueline. Il suffit aux particuliers de publier une photo des ordinateurs ou des téléphones portables dont ils veulent se débarrasser sur l’application, pour que les entreprises de recyclage intéressées puissent les choisir et les acheter. A ce jour, la start-up a ainsi fait transiter plus de 400 tonnes de déchets électroniques, vendus par environ 150 foyers et entreprises. Wastezon prend 10 % sur chaque transaction.
« Le pouvoir de la technologie »
Reste que dans un pays ou à peine un quart de la population a accès à Internet, selon la Banque mondiale, et où la pénétration des smartphones est faible, le chemin semble encore long. « Le plus grand défi, c’est la transformation des mentalités et le financement, analyse Jacqueline, qui est actuellement directrice générale du marketing de la start-up. La majorité des Rwandais est encore dans une économie linéaire, et non circulaire. Mais beaucoup d’entre eux réparent déjà leur matériel électronique au lieu de le jeter, souligne-t-elle. Nous avons surtout besoin de plus de soutien dans le secteur de la gestion des déchets, qui suscite encore peu d’intérêt de la part des investisseurs en capital-risque. »
L’équipe envisage également d’utiliser le réseau cellulaire afin de permettre aux foyers qui ne disposent pas de smartphones de bénéficier des services de Wastezon, et veut étendre ses activités aux déchets organiques, qui représentent 90 % des détritus au Rwanda. « Je rêve d’un monde sans déchets, et je crois dans le pouvoir de la technologie pour y parvenir », n’hésite pas à lancer cette jeune Rwandaise, qui se présente comme une « leader » désireuse de « changer les choses et de trouver des solutions aux problèmes de sa communauté ».
Coronavirus : « Aucun pays africain ne sera épargné par la crise économique »
A seulement 22 ans, Jacqueline Mukarukundo partage ses journées entre ses études de commerce international à l’Africa Leadership University de Kigali, et son travail pour Wastezon. Elle est également à l’origine du projet Healplus, un jeu en ligne sur la santé et la gestion des situations d’urgence destiné aux lycéens. De son propre aveu, un parcours qui reste assez exceptionnel dans la région. « Il y a encore tant de freins à l’entrée des femmes d’Afrique centrale dans le secteur digital. Pourtant, les opportunités sont illimitées », lâche-t-elle.
Pour aider d’autres jeunes Rwandaises sur cette voie, Jacqueline Mukurakundo rêve d’avoir à terme son propre fonds d’investissement spécialisé dans les start-up fondées par des femmes : « Beaucoup de gens qui pensent encore qu’une femme ne peut réussir dans le secteur de la technologie et du digital sans un homme derrière elle ! »

Selon Mme Laure Broulard - Le Monde - mardi 21 avril 2020

06/05/2020

Les imprimantes 3D aident à la lutte contre le Covid-19...

Pour faire face à la pandémie de coronavirus, les soignants travaillent beaucoup. Médecins, infirmiers, aides-soignants… ils doivent s’occuper d’un nombre de malades beaucoup plus important que d’habitude. Et pour ne pas tomber malades à leur tour, ils doivent se protéger. Mais les équipements manquent…

Maladie qui touche un très grand nombre de personnes en même temps, sur tout un continent voire dans le monde entier.
Alors partout en France, ainsi que dans d’autres pays, des gens leur fabriquent des protections. Comment ? Grâce à leurs imprimantes 3D, ces machines que l’on peut avoir chez soi et qui permettent de fabriquer des objets.

Entre 30 minutes et 1h30
Au sud de Rennes, Erwan Vappreau, enseignant en CM1 et CM2, utilise ses trois imprimantes 3D pour fabriquer des visières, «qui permettent, en plus du masque et des lunettes, de protéger tout le visage des postillons, dit-il. La visière, c’est comme un serre-tête qui vient se mettre devant le front. Par dessus, on met un film plastique», qui descend jusque sous le menton. Une vraie barrière face au virus.

Pour utiliser une imprimante 3D, il faut avoir le plan de l’objet que l’on veut fabriquer. Il existe beaucoup de plans de visière sur Internet, que tout le monde peut utiliser. Une imprimante classique a besoin d’encre pour fonctionner, une imprimante 3D a, elle, besoin de plastique. «Il sort fondu, il est déposé sur une surface plate et il durcit immédiatement. C’est déposé couche après couche et ça monte en épaisseur», explique Erwan Vappreau. Selon la taille des machines, il faut compter entre 30 minutes et 1h30 pour fabriquer un serre-tête de visière. Il suffit ensuite de fixer une feuille de plastique transparent dessus, et le tour est joué, la protection est prête.
Des masques de vacances transformés
En France, ils sont nombreux à fabriquer des visières pour les soignants, notamment dans des fablabs, des lieux dédiés à l’innovation technologique. Bien sûr, ils font ça gratuitement. L’idée est tellement bonne que des hôpitaux parisiens ont décidé d’installer des imprimantes dans leurs locaux, afin de fabriquer des visières mais aussi d’autres objets médicaux.

Création de nouvelles choses.
Les imprimantes 3D peuvent même faire encore mieux. Par exemple : fabriquer des respirateurs, ces machines qui aident les malades du Covid-19 à respirer. Des prototypes sont actuellement testés dans certains hôpitaux.
Premiers exemplaires construits avant la fabrication dans les usines, pour vérifier que tout fonctionne bien.
En Italie, un médecin a eu l’idée d’utiliser des masques permettant de voir et de respirer sous l’eau pour aider les malades. Comment ? En les reliant à des respirateurs, grâce à des adaptateurs spéciaux créés sur des imprimantes 3D. Depuis, ce système a été adopté dans d’autres pays, dont la France.

Decathlon, l’entreprise qui vend normalement les masques pour aller sous l’eau, a décidé de les réserver aux soignants et d’arrêter pour l’instant d’en vendre aux vacanciers qui souhaitent observer les poissons.

Liberation - vendredi 3 avril 2020

04/05/2020

Lutter contre l'obsolescence des objets de la maison...

Du smartphone au lave-linge, la lutte contre l’obsolescence commence chez soi. Pour ceux qui sont cloués à la maison, c’est le moment ou jamais de bichonner ses objets.
Quand la longévité des produits baisse, les déchets augmentent et le gaspillage de matières premières et d’énergie s’aggrave. Bref, l’obsolescence coûte cher au porte-monnaie et à la planète. Et si les marques sont les premières responsables, les consommateurs ne sont pas complètement démunis face au phénomène du tout-jetable. Créée en 2015 à la suite de l’instauration du délit d’obsolescence programmée en France, l’association HOP (Halte à l’obsolescence programmée) s’efforce de promouvoir la durabilité et la réparabilité des produits à travers des enquêtes, des campagnes de sensibilisation et des actions en justice (contre Apple et Epson, notamment). En décembre, elle a lancé le site produitsdurables.fr, sur lequel on trouvera les marques les plus fiables et des astuces pour faire durer nos objets du quotidien. Elle a récemment publié une liste de conseils «spécial confinement» pour mettre notre temps libre à profit et (enfin) adopter les bons gestes.
Booster l’électronique: Pages qui se figent, applications ralenties… Après quelques années d’utilisation, les smartphones finissent par montrer des signes de fatigue. Pour fonctionner de manière optimale, précise HOP, il faut qu’au moins 10% de son espace de stockage soit libre. Si ce n’est pas le cas, désinstaller les applis inutilisées et transférer les fichiers superflus sur un disque dur externe (plutôt que sur le cloud, plus polluant) devrait lui donner une seconde jeunesse. A noter que de nombreuses applications gourmandes, comme Facebook et Facebook Messenger, sont disponibles en version «light» (Swipe pour Android, Friendly pour iOS). Pour soulager un peu sa batterie (et les yeux), on ne saurait trop conseiller d’activer le «mode sombre» si ce n’est pas déjà fait. Et si vraiment le téléphone est bon à jeter, pourquoi ne pas opter pour une marque plus durable, comme Fairphone, dont les appareils modulables sont facilement réparables ?
Même marche à suivre du côté de l’informatique, en s’aidant éventuellement de logiciels de nettoyage (CCleaner, Adwcleaner, Glary Utilities, CleanMyMac…) Pour les plus geek, on en profite pour passer sur un système d’exploitation plus durable. Sur Windows et MacOS, les mises à jour fréquentes finissent par ralentir la machine. Or, comme l’explique GreenIT.fr, un système d’exploitation Linux (Ubuntu) peut aisément doubler la durée de vie de son appareil. Quand on sait que, selon HOP, la longévité des ordinateurs est passée de onze ans en 1985 à quatre ans en 2015… Enfin, un dépoussiérage régulier – valable pour l’ordinateur comme pour la télévision – est le meilleur moyen d’éviter la surchauffe, cause de pannes prématurées.
Chasse au calcaire: A force d’enchaîner les tisanes, votre bouilloire s’est encrassée et des petits dépôts ont fait leur apparition à la surface du liquide. Au-delà de l’aspect esthétique, l’accumulation de tartre rend son fonctionnement plus énergivore. Pour régler le problème, on fait bouillir un verre de vinaigre blanc, à compléter avec de l’eau (le goût acide s’en ira après quelques utilisations à l’eau pure). Idem pour la cafetière, qu’il faut détartrer régulièrement – avec des produits naturels de préférence, comme de l’acide citrique –, au risque de nuire au goût du breuvage et abîmer la machine. De la même façon, une cure de vinaigre fera le plus grand bien à votre lave-linge. Comme le pointe une étude réalisée par HOP et la start-up Murfy, selon laquelle la durée de vie moyenne des machines à laver est passée de dix à sept ans entre 2010 et 2018, 60% des pannes auraient pu être évitées si celles-ci avaient été régulièrement entretenues. Alors n’attendons plus pour lui offrir un toilettage digne de ce nom. Pour cela, il suffit de lancer un cycle à vide à 90° avec 50 cl de vinaigre blanc à verser directement dans le tambour ; sans oublier de vider le filtre et de nettoyer le bac à détergent. Idem pour le lave-vaisselle, dans lequel on place une tasse ou un bol de vinaigre avant de lancer la machine à vide pour éliminer traces de graisse, dépôts de calcaire et odeurs désagréables.
Rafraîchir sa garde-robe: A l’heure de la fast-fashion, la mode se démode plus vite que l’éclair, si bien que l’obsolescence programmée y est avant tout… psychologique. Profitons de la fermeture des boutiques (tout en résistant à l’appel du commerce en ligne !) pour adopter les préceptes de la «slow fashion», qui commence par prendre soin de sa propre garde-robe. Fils de pull tirés, boutons échappés, poche déchirée, taches tenaces… C’est le moment de se munir d’une aiguille et de ressusciter les vêtements abîmés qui traînent dans un coin du placard depuis une éternité.
Pour les collants – cas notoire d’obsolescence puisque les trois-quarts du temps, ils ne dépassent pas six utilisations –, appliquer une goutte de vernis transparent sur les premiers accrocs les empêchera de filer complètement. Les paires abîmées pourront quant à elles être transformées en éponge tawashi (Internet regorge de tutos) ou en accessoires pour cheveux, sacs, bijoux, chiffons… Certains les utilisent même pour faire briller les chaussures en cuir.
Et pour raviver votre linge blanc, la recette est simple : il suffit de deux cuillerées à soupe de percarbonate (produit 100% naturel, à ne pas confondre avec le bicarbonate) dans une bassine d’eau chaude, à faire tremper une demi-heure avant de le mettre en machine. A ce propos, rappelons qu’un lavage trop fréquent use la fibre et finit par déformer les vêtements. Pour les faire durer, on privilégie aussi les lessives à base d’ingrédients naturels , moins agressives que les détergents chimiques.

Selon Mme Sophie Kloetzli - Liberation - samedi 18 avril 2020

02/05/2020

Faire des tapis à partir de robes usagées...

American Vintage s'appuie sur la coopérative de tissu d'Aïn Leuh, au Maroc, pour offrir une seconde vie à ses stocks dormants. Quand des robes se transforment en tapis... dans une démarche de RSE. Aïn Leuh. Moyen-Atlas. Fès est à deux heures de route. En cette fin de matinée de fin janvier, la bourgade marocaine semble bien vide. Malgré la lumière crue. Les cerises, reines de la région, ne sont pas encore de saison. Seuls quelques habitués sont installés au café du coin. Des enfants s'échappent furtivement dans la rue... Tout semble très calme. Derrière la bâtisse, très sobre, de la coopérative des tisseuses de tapis du village, aussi. Si l'heure est au répit - ou plutôt à la préparation du déjeuner - les dernières semaines ne riment pas avec oisiveté. Lhasmia, Khadija et leurs amies - ou cousines, nièces, collègues avec qui elles ont lié des relations bien plus fortes que celles du labeur - sont actives. Parmi les quinze tisseuses, dix sont mobilisées sur la dernière commande d'American Vintage. Au programme : 60 tapis boucherouites confectionnés à partir de 2450 robes. Livraison prévue : le 26 mars.
Une idée d'upcycling
Né dans les années 1960 - historiquement pour isoler les habitations berbères du froid - le tapis "boucherouite" est composé de morceaux de tissus usés noués les uns aux autres. Comme leurs "homologues" d'Azrou, les tisseuses d'Aïn Leuh auraient pu refuser le projet... Car "dans l'esprit des gens, un tapis fait avec des chutes de tissu est un tapis qui n'a pas de valeur", nous confie Abdel-Ilah Neghrassi -appelez-le Abdou), marchand de tapis d'Azrou, ville réputée pour son savoir-faire traditionnel en la matière. Pourtant, la technique s'est offert une place de choix en Occident. Au sol ou accroché au mur, telle une oeuvre d'art, le tapis boucherouite fait la joie des designers, chineurs... et autres collectionneurs. D'où l'idée, bienvenue, d'American Vintage : transformer une partie de son stock dormant ou défectueux en collection déco.
"L'histoire de la collection avec les chutes de tissus a commencé il y a un an. Notre partenaire de longue date, Lizybiz, fabricant de tissu qui ne fait que des imprimés et travaille des pièces en chaîne et trame, nous a partagé le projet", raconte Jenny Lazzarelli, directrice artistique et responsable de l'image de la marque marseillaise. Derrière ce projet, une femme, Lou Leygnac, designer textile de Lizybiz. "Lou aime farfouiller partout. Via une amie interposée, elle est entrée en contact avec Abdou et l'idée a commencé ainsi. Elle nous a mis en contact avec toute cette filière. Cette démarche d'upcycling nous a complètement parlé. Travailler un produit comme le tapis, c'est l'ADN lifestyle et éthique que l'on souhaite développer", poursuit Jenny Lazzarelli.
Un savoir-faire traditionnel
Derrière le concept, les tisseuses d'Ain Leuh, elles, ont dû trouver la technique. En djellaba "pilou pilou" - pour contrer le froid - deux par deux, elles "déchirent" et nouent à la main avec rigueur, dextérité et rapidité, chaque morceau de tissu sur le métier à tisser... conformément aux dessins de Lou Leignac. "Elles travaillent des bandelettes de 1 cm de large environ. C'est minutieux. C'est un autre savoir-faire. Ces femmes m'ont encouragé à continuer de travailler sur ce projet parce qu'elles étaient motivées et n'ont jamais dit non", se félicite Abdou.
A la clé ? Des tapis à la fois design et traditionnels. Le tout, dans cinq dessins et trois formats différents : 50 x 80 cm ; 75 x130 cm ; et 100 x190 cm. "Ce qui donne un autre charme, c'est que tout est fait à la main", poursuit Abdou. "Pour faire vivre la filière et offrir du travail à ces femmes, un prix a été fixé ensemble pour leur permettre une marge supplémentaire raisonnable", assure Jenny Lazzarelli. Toujours d'un esprit RSE, conforme au positionnement de la marque. Les trois formats sont aujourd'hui disponibles en ligne... avant une vente et un expo exceptionnelle, sans doute courant septembre, compte tenu de cette période de confinement imprévue. Un beau projet en phase avec le positionnement d'American Vintage.

Selon Mme Stéphanie Gendron - L'Express - vendredi 27 mars 2020

24/04/2020

Cuisiner sans gaspiller ...

Pesto de fanes de radis, bouillons d'épluchures… La popote "écoresponsable" se révèle utile, pendant le confinement et après. l n'y a pas de revanche tardive. Voyez ces épluchures qui relèvent la tête, ces carcasses qui bombent le torse, ces tiges qui n'ont plus honte d'elles-mêmes… Les bien nommées parures alimentaires envisagent enfin leur avenir ailleurs qu'au fond d'une poubelle. Si elle existe depuis des dizaines d'années, la cuisine antigaspi prend tout son sens aujourd'hui, elle qui a ­toujours su comment cuisiner toutes les parties d'un même ­aliment, même celles qu'on envoyait d'office au vide-­ordures : ­trognons, ­pelures, croûtes, côtes, feuilles, noyaux, écorces, arêtes et os…
À l'aune de l'épreuve sanitaire que nous traversons et malgré les injonctions consuméristes, la ­popote "écoresponsable" n'a jamais semblé aussi nécessaire. Ce bon sens culinaire est à la fois essentiel à nos assiettes, à notre porte­feuille et à notre ­planète puisqu'il permet de ne pas ­gâcher la nourriture à l'heure où les chiffres de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) donnent la nausée : on jette en France 10 millions de tonnes de nourriture par an, soit 29 kilos par personne. Autant revoir notre copie par le menu. Et très vite.
L'art et la manière de donner plus de goût
"La cuisine écoresponsable, c'est déjà choisir la bonne quantité de nourriture pour éviter les restes puis, s'il y en a quand même, ­savoir les accommoder, explique Chloé Charles, cheffe indépendante qui excelle dans l'exercice. Il ne faut pas non plus acheter trop de nourriture pour éviter d'avoir des aliments périmés au frigo." En réalisant deux ou trois repas à partir d'un plat initial, on fait des économies sans pour autant mégoter sur la qualité et le goût. De quoi pousser à regarder d'un nouvel œil sa botte de radis : ses fanes peuvent devenir à la fois une soupe, un pesto, un coulis, un beurre-pommade aromatisé ou encore un condiment pour accompagner un poisson…
"Le 'zéro déchet', c'est une sorte de jeu : on n'a rien à perdre à essayer!"
Les a priori ont pourtant la vie dure : beaucoup voient ces recettes "de peu" comme une cuisine au rabais, qui consisterait à reconvertir des aliments ­périmés ou mauvais au goût. "Les gens ­pensent qu'ils vont grignoter des os ou ont peur de ne pas savoir comment faire, poursuit la cheffe. Mais le 'zéro déchet', c'est une sorte de jeu : on n'a rien à perdre à essayer! Achetons des aliments de qualité, sourcés et de saison, pour les utiliser à 100% : agir ainsi, c'est respecter la hiérarchie de leur production et rendre hommage à l'être humain qui les a produits." Rayon légumes, cédons aussi aux charmes des "moches", ces ­légumes "non calibrés", que les grandes ­surfaces ou les ­restaurants huppés recalent souvent sous ­prétexte qu'ils sont tordus.
Oublier l'apparence pour se concentrer sur le goût d'une parure ouvre la porte à ­d'innombrables ­recettes malignes : réaliser des chips de pluches multicolores, un coulis de fraises avec les parties vertes du fruit, une mayonnaise aromatisée au vert d'un poireau… "C'est devenu à la mode mais ça renvoie simplement à la cuisine de nos grands-mères, estime Pierre Augé, de La Maison de Petit Pierre, à Béziers.
Il ne s'agit pas seulement de trouver une seconde vie à un ­ingrédient mais seulement de ne pas l'ignorer. Au restaurant, le moindre pain ­restant devient une chapelure." Le chef ne manque pas d'astuces : réaliser un granité en congelant l'eau des poires au sirop, monter l'eau des pois chiches en neige pour remplacer les blancs d'œufs dans une mousse au chocolat ou récupérer les restes de l'agneau pascal pour en faire un ragoût façon parmentier, en le faisant confire avec des olives vertes, des tomates, de l'oignon…
Une philosophie des fourneaux qui plaît
Chez Chloé Charles, l'exercice est incontournable et l'imagination, sans limites. "C'est une cuisine de valeur ajoutée, insiste-t?elle. Elle donne deux fois plus de goût aux plats." Des épluchures de ­légumes? Elle en fait un bouillon qui servira à un pot-au-feu mais aussi à la cuisson des pâtes ou du riz. Le vert des poireaux? Il sert à humidifier naturellement les cuissons au four, inséré par exemple dans le coffre d'un ­poulet, pour que les blancs restent bien tendres. Des brioches ratées? Coupées en cubes, grillées au four, infusées dans du lait puis mixées, elles se transforment en une délicieuse soupe, façon crème anglaise…
Bouillons, fonds, fumets… Ces sacrées parures ont donné naissance aux sauces et aux jus, qui ont eux-mêmes créé tout le caractère, le goût et la renommée de la gastronomie française. Historiquement, ce sont aussi les ménagères qui adoptèrent ce réflexe bien avant les chefs, en période de pénurie, de guerre ou de crise économique. C'est ainsi que le pain perdu et les croûtons sont nés de la récupération du pain rassis, les bouillons de celle des os de volailles… Sans parler des traditionnels ­pot-au-feu ou hachis parmentier, inventés pour recycler la viande.
"On se pose la question pour chaque aliment. On jette très peu."
En Italie, une des recettes de la cucina povera consiste à remplacer le parmesan par des miettes de pain sautées à l'huile d'olive avec de l'ail. Un troc à la fois malin et délicieux.
Aujourd'hui, cette philosophie des fourneaux a pris un tour plus écologique qui séduit le grand ­public : en témoigne le succès des livres de recettes zéro déchet ou de "batch cooking", cette vieille technique consistant à préparer le dimanche de quoi manger pour toute la semaine. Les chefs aussi commencent à adopter le concept : on notera entre autres l'excellent livre du chef du Plaza Athénée, Romain Meder, Naturellement libre (Ducasse ­Édition), ou celui de Sonia ­Ezgulian, Antigaspi (Flammarion), où l'on trouvera les meilleures idées possible pour se lancer.
Dans les restaurants aussi, l'idée fait son chemin. Florent Piard en a même fait le fondement de ses deux adresses parisiennes, Les Résistants et L'Avant-Poste. On n'y
travaille qu'avec des produits de petits producteurs éthiques et sourcés, et c'est la carte, ultra-flexible, qui s'adapte aux denrées disponibles. "On se pose la question pour chaque aliment, explique-t-il. On jette très peu. Nos restaurants existent grâce à cette vision des choses, qui peut se décliner chez les particuliers. C'est économique, ludique, écolo et très bon!" La cuisine "de peu" fait finalement beaucoup.
Selon Mme Charlotte Langrand - leJDD - mardi 21 avril 2020

 

 

 

 

 

 

 

 

14/04/2020

Des professeurs de technologie créent des masques à visière à Paris...

Dans le pavillon de Stéphane Galtayries, l'imprimante 3D tourne désormais à plein régime. Ce professeur de technologie, domicilié à Epône (Yvelines) et enseignant au lycée privé Jules-Richard du XIXe arrondissement parisien, lance sa machine personnelle dès le matin et « imprime » toute la journée des visières en plastique.
Remis gracieusement aux soignants
Au même moment, Lucien Delmer, Alexandre Quenouille et Pablo Ferrari, les trois autres profs de techno de l'établissement parisien, font eux aussi tourner des imprimantes 3D à leurs domiciles respectifs… pour sortir toujours plus de visières. Ces équipements de protection contre la propagation du covid19 – encore appelés « boucliers faciaux » — sont ensuite remis gracieusement aux soignants ou aux professionnels obligés d'être en contact avec le public.
« Cette production, c'est le résultat d'une initiative que mes professeurs techniques ont spontanément lancée dès le début du confinement », s'enthousiasme René Vuylstecke, directeur du lycée Jules-Richard, ravi que le matériel de cet établissement sous contrat de 250 élèves puisse continuer à servir. Et pour créer des équipements essentiels dans la lutte contre la pandémie. « Ces visières, semblables à des masques de soudure mais translucides, permettent notamment de limiter les gestes réflexes de se toucher le visage », insiste le directeur.
Des ateliers à domicile
Pas question cependant d'utiliser les 30 imprimantes 3D et les machines de découpe laser dans les locaux du lycée… totalement fermé au public depuis le 13 mars. « Les profs ont tous pris quelques machines dans le coffre et ont transféré leur atelier à domicile », rappelle le directeur du lycée. « Ils ont déjà produit une centaine de visières… tout en continuant à assurer leurs cours à distance. Avec les vacances scolaires, leur production va s'intensifier », pronostique le chef d'établissement.
« On ne lâche pas nos élèves pour autant », rectifie Stéphane Galtayries qui enseigne en
classe de BTS… et qui a prévu d'assurer un cours en ligne ce jeudi et vendredi pour les étudiants privés de travaux pratiques, peut-être jusqu'à la fin de l'année. « Mais pendant les cours, l'imprimante 3D continuera à tourner », assure l'enseignant en insistant sur le caractère un peu artisanal de la chaîne de production qu'il a mise place avec ses collègues.
Une fabrication artisanale
« J'ai une imprimante 3D personnelle. Mes collègues utilisent celles du lycée. Mais pour la matière première (serre-tête, élastiques et rouleaux de plastique) on se débrouille. Moi, je l'ai achetée sur Amazon et je me suis fait livrer à domicile », sourit le « maker » (imprimeur 3D) en précisant que le circuit de distribution des visières confectionnées est, lui, moins artisanal.
Le prof de techno en a remis quelques-uns à sa voisine, infirmière dans une clinique des Yvelines. D'autres sont récupérés par un professeur de sa connaissance qui travaille à l'hôpital de Mantes. D'autres enfin sont « collectés » par le réseau 3D4care (traduisez « la 3D pour le soin »), un consortium mêlant des étudiants, des médecins, des techniciens, des ingénieurs, des chercheurs, des universités de Paris et Sorbonne-Paris Nord auquel le lycée technique Jules-Richard s'est associé.
Cet organisme, dont le site web ( 3d4care.com ) propose des plans de fabrication et des consignes sanitaires pour créer ces produits à usage médical, s'est fixé pour but de fédérer les « makers » qui souhaitent contribuer à la lutte contre la pandémie. Cette mise en réseau permet ainsi de compenser la modestie des productions individuelles.
« Avec une imprimante 3D, il faut 2 à 3 heures pour sortir une visière », rappelle le prof de techno « maker ». « Sur une chaîne de production industrielle de plasturgie, il faut… 2 à 3 secondes ! », ajoute-t-il aussitôt. Les professeurs de technologie du lycée Jules-Richard ne sont pas les seuls à s’engager dans la lutte contre la propagation de la pandémie. Certains de leurs collègues de l’école nationale de chimie physique et biologie de Paris– lycée Pierre-Gilles-de-Gennes (XIIIe) vont retrouver le chemin des salles de classes pour fabriquer... des litres de solution hydroalcoolique.
La production sera assurée par des professeurs attachés de laboratoire et des techniciens volontaires du lycée public. Le produit désinfectant (au moins 500 litres pour commencer) sera remis à la Pitié-Salpêtrière ainsi qu’aux agents municipaux du XIIIe arrondissement. La région Île-de-France, responsable des lycées, finance l’opération.

Selon Mr Benoit Hasse - Le Parisien - mardi 7 avril 2020

 

10/04/2020

Valoriser les "petits métiers"...

Le secrétaire général de FO demande un geste pour les professions "qu'on ne voyait jamais auparavant" et qui sont devenues indispensables.
La France est entrée mercredi dans sa 16ème journée de confinement à cause de l'épidémie de coronavirus. Pourtant, près de 19 millions de personnes doivent se rendre chaque jour au travail, qu'il s'agisse des soignants, des caissières, des livreurs, des routiers, des postiers, des éboueurs, des agents de nettoyage...
"Le gouvernement tient parfois des discours contradictoires. Par exemple, au titre de la continuité économique, y compris dans des secteurs essentiels, il a pris des ordonnances - contre l'avis des syndicats et d'ailleurs y compris les organisations patronales au plan national - qui permettent d'allonger le temps de travail jusqu'à 60 heures par semaine. C'est l'inverse qu'il faut faire puisque dans ces secteurs indispensables, il faut plutôt ménager les salariés, et ne pas ajouter au risque épidémique un risque sur la santé au travail", a estimé Yves Veyrier, le secrétaire général de Force ouvrière, mercredi sur RFI.
Valoriser des métiers "qu'on ne voyait pas"
Il s'est montré prudent sur la prime défiscalisée que les entreprises peuvent verser aux salariés. "Ceux qui pourront la percevoir s'en satisferont évidemment. Mais nous avions mis en garde pour que ce ne soit pas une prime versée contre un risque, en cas d'insuffisance de protection", a jugé Yves Veyrier. "Ensuite on va se heurter à une difficulté, c'est que tout le monde ne va pas toucher cette prime ou au même niveau (...), selon la santé financière des entreprises donc c'est un peu compliqué", à ses yeux.
Il a au
ssi voulu défendre les milliers de femmes de ménages, caissiers, ou livreurs (entre autres) qui se rendent au travail. "Ce qui nous paraît important c'est que toutes les professions qu'on ne voyait jamais auparavant (...), tous ces petits métiers, on s'aperçoit qu'ils sont indispensables à la population et au sortir de cette crise, il faudra un grand plan de revalorisation, y compris sur le plan de la rémunération car on s'aperçoit tout à coup que ces métiers-là sont des métiers extrêmement importants", a jugé le patron de FO.

Selon Boursier.com - Boursier - mercredi 1 avril 2020

 

02/04/2020

Comment réduire sa consommation pendant le confinement selon Greenpeace...

 

Il est primordial de rester chez nous, mais aussi de continuer à lutter pour la planète. Nous vous donnons quelques conseils pour rester (ou devenir !) aussi écolo que possible pendant cette période de confinement difficile. Bien entendu, ces conseils sont aussi valables hors temps de crise. Ensemble, essayons de mettre à profit cette période pour prendre de bonnes habitudes et cultiver la bienveillance à l’égard de la planète et de ses habitants.

1. Alimentation

2. Consommation

  • J’économise le chauffage, principal poste de dépense énergétique à la maison. Je pense à l’éteindre dans les pièces vides, je baisse la température (19 °C dans les pièces à vivre, 16 °C pour dormir) et j’enfile un pull si besoin.
  • Je limite ma consommation d’électricité grâce à ces conseils très simples, et je me décide à changer de fournisseur d’énergie pour choisir une électricité verte.
  • Je profite de mon temps libre pour dégivrer mon congélateur, car la formation de givre entraîne une surconsommation électrique et use plus rapidement les appareils.
  • Je retouche mes vêtements troués, je fais le tri dans les vêtements qui traînent dans les placards pour les donner à des associations caritatives à la fin de la crise.

3. Numérique

  • Je vide ma boîte mail. Le stockage de tous ces mails inutiles fait tourner les data centers à plein régime ! C’est le moment ou jamais de faire le tri.
  • J’éteins ma box et autres appareils lorsque je ne m’en sers pas, plutôt que de les laisser en veille.
  • Je limite ma pollution numérique quand je regarde des vidéos, je privilégie le Wifi à la 4G, et le filaire au Wifi, et je suis ces conseils.
  • Je pars à la recherche de mes vieux appareils électroniques dans mes

    En savoir plus sur la pollution numérique.

    Bien entendu, nous vous invitons aussi à prendre soin de vous et de vos proches, et à être solidaires du personnel des hôpitaux, des services alimentaires, et de toutes celles et ceux qui sont en première ligne. La solidarité est une force et les semaines qui vont suivre peuvent être aussi l’occasion de repenser à ce qui est important dans notre rapport à la consommation et aux comportements quotidiens. Nous vous rappelons aussi que, si ces actions individuelles sont essentielles, elles ne suffiront pas à elles seules à enrayer la crise climatique qui continue de sévir, et qu’un changement systémique est indispensable.

  • Greenpeace (www.greenpeace.fr)

01/04/2020

Comment réduire la consommation d'eau?

La chimie industrielle doit se réinventer pour utiliser moins d'eau, produire moins de déchets et sortir de la dépendance aux dérivés du pétrole. Pour résoudre ces problèmes, le chercheur Stéphane Sarrade propose d'utiliser le CO2 sous la forme d'un fluide supercritique.
Tous les jours, retrouvez le Fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Chaque vendredi, une question écologique par le prisme de la recherche.
L’industrie chimique doit se réinventer. Il faut réduire la consommation d’eau, apprendre à se passer des dérivés du pétrole, limiter la production de déchets… Stéphane Sarrade, chercheur au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), a une solution pour se passer de solvant, que ce soit de l’eau ou un autre produit. «Il existe toute une branche de la chimie qui essaie d’économiser la quantité de produits utilisée dans le but de rendre la chimie plus verte», explique-t-il.
Son truc, c’est d’utiliser du CO mais sous une forme particulière. En effet, il ne l’utilise ni sous forme de gaz, ni sous forme liquide, ni sous forme solide. Sous quelle forme alors ? Celle d’un fluide supercritique. Au-delà d’une certaine pression et une certaine température (le point critique), les corps purs ne sont ni solide, ni gazeux, ils sont sous forme de fluide supercritique (au-delà du point critique).
«Un fluide supercritique présente alors la densité d’un liquide et la faible viscosité d’un gaz. Sous cette forme, le CO devient un puissant outil d’extraction», détaille Stéphane Sarrade. Dans cet état-là, le dioxyde de carbone peut servir de solvant en lieu et place de l’eau ou l’hexane. En le mélangeant à du café dans une sorte de cocotte-minute, Stéphane Sarrade obtient du café décaféiné et de la caféine pure, sans autre déchet. Autre succès à mettre à son actif, la création d’un bouchon de liège sans goût de bouchon.
Il n’est pas le seul à s’intéresser à ce dispositif puisque Nike et Adidas utilisent ce type de procédé pour teindre leurs tee-shirts sans eau depuis plusieurs années déjà.
D’autres composés peuvent être utilisés dans l’état supercritique et ainsi ouvrir la voie à des processus chimiques industriels gaspillant moins d’énergie ou moins de ressources.

Selon Mr Olivier Monod - Liberation - vendredi 13 mars 2020