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25/07/2019

Le MIT Solve et Sciences Po s'engagent pour la planète...

EXCLUSIF - Sciences Po s’allie au prestigieux MIT pour accompagner les entrepreneurs qui veulent avoir un impact sur l’environnement ou la société. Une première promotion de trente entrepreneurs partira à New York en septembre.

Romain Renard, vient de prendre un billet d’avion pour New York. Le créateur de Meditect fera partie de la toute première promotion européenne du MIT Solve, un programme d’entrepreneuriat ciblant les porteurs de projet "à impact", lancé pour la première fois en Europe par Sciences Po et le prestigieux Massachusetts Institute of Technologies (MIT). Le fraîchement diplômé de Sciences Po, promotion 2019, avait lancé son entreprise au printemps 2018. Associé à un étudiant en médecine, il a inventé une technologie qui permet de certifier l’authenticité d’un médicament et ainsi de lutter contre les faux médicaments, un fléau qui touche spécialement l’Afrique. "Notre participation au MIT Solve va nous donner accès à un réseau international, se réjouit l’entrepreneur. J’y vois aussi une reconnaissance de l’enjeu de santé publique que représentent les faux médicaments dans le monde."

Lancé aux Etats-Unis en 2015, le programme MIT Solve aide les entrepreneurs à développer des solutions durables en réponse à de grandes problématiques sociales et sociétales –dans la mouvance "for good", ou "à impact", nouveaux noms de l’économie sociale et solidaire. L’Université a choisi Sciences Po comme premier partenaire en Europe continentale, pour ouvrir ce programme à des entrepreneurs européens.
L’alliance avec Sciences Po ne doit rien au hasard. D’abord, elle récompense la discrète mais solide d’expérience de l’école en matière d’entrepreneuriat. Chaque année, 900 étudiants viennent prendre des cours du Centre pour l’entrepreneuriat. "On y enseigne des compétences pratiques assez génériques, mais aussi une ouverture à des opportunités qui émergent comme l’astroentrepreneuriat", explique Maxime Marzin, le directeur du Centre pour l’entrepreneuriat de Sciences Po. L’école a également ouvert une chaire de recherche pour l’entrepreneuriat des femmes, animée par l’économiste Anne Boring. Last but not least, Sciences Po a lancé il y a dix ans un incubateur ayant accompagné plus de cent start-up, valorisées, selon les calculs de l’école, un demi-milliard d’euros. Parmi elles, le comparateur de factures Selectra ou Pricematch, le leader du yield management hôtelier, revendu à Booking.

Première promotion dès août
En portant son choix sur Sciences Po, le MIT a également reconnu le savoir-faire en sciences sociales de l’école. Sans nécessairement revendiquer l’appellation "à impact" ou "tech for good", certains projets incubés par Sciences Po avaient d’ailleurs déjà une forte orientation sociétale. C’est bien sûr le cas de Meditect mais aussi de Zephyr Solar, un ballon photovoltaïque permettant d’apporter une alimentation en énergie lors d’interventions humanitaires, de Crushon, une marketplace de vêtements de seconde main écoresponsable, de Fempo, un fabricant de culottes menstruelles lavables françaises ou encore de My Coral Garden, qui restaure les barrières de corail.
En cours d’élaboration, le contenu pédagogique représente un nouveau défi pour l’école. "Depuis très longtemps, nous savons former des entrepreneurs au 'for profit'. Créer une entreprise à la fois 'for profit' et 'for the common good' nécessite de développer des approches inédites", explique Maxime Marzin.
Les étudiants de Sciences Po ont déposé leurs dossiers de candidature en juillet. Une trentaine d’entre eux ont été sélectionnés pour ce programme qui débutera en août. En septembre, l’ensemble des "Solvers" se réunira à New York pour une semaine d’ateliers intensifs. Ensuite, ils suivront des cours en ligne ou en présentiel et seront accompagnés par des mentors. En mai 2020, le programme se clôturera par une présentation des projets au MIT, devant un jury prestigieux. Des personnalités internationales comme le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le violoniste Yo-Yo Ma étaient venues s’exprimer devant les précédentes promotions de "Solvers". "Un des fondateurs de Google devrait figurer dans le jury", se réjouit déjà Romain Renard. 

Delphine Dechaux - Challenges - jeudi 11 juillet 2019

24/07/2019

L'électricité renouvelable devient compétitive...

Je lis dans la revue "Sans transition Provence" un court article nous apprenant que le coût de l'électricité issue du solaire et de l'éolien a encore baissé de 13% en 2018, en moyenne mondiale pondérée. Il pourrait même être moins cher, dès 2020, que l'électricité issue des énergies fossiles, et ce sans subvention, selon l'IRENA (l'Agence Internationale de l'Energie Renouvelable).

Cet article rappelle qu'en 2017, l'électricité issue des énergies renouvelables représentait 18% de la production française, contre 71% pour le nucléaire et 11% pour les énergies fossiles. Nous pouvons donc nous attendre à ce que la tendance se renverse peu à peu. Faisons le savoir aux personnes sceptiques qui ne voient pas que la transition est déja en route. Pour plus d'infos, www.irena.org.

23/07/2019

Le prix Liberté décerné en France à la jeune suédoise Melle Greta Thunberg...

La jeune militante suédoise de 16 ans va recevoir, aujourd'hui, à Caen, le prix Liberté 2019, lancé par la Région Normandie. Un prix qui lui a été décerné debut juin en son absence par des jeunes du monde entier agés de 15 et 25 ans.

Greta Thunberg "a réussi à lancer un mouvement qui va bien au-delà d'elle", a estimé, sur franceinfo, dimanche 21 juillet, Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, alors que l'adolescente de Stockholm doit recevoir le prix Liberté de la région Normandie à Caen.
La jeune suédoise de 16 ans mène depuis août 2018 une grève de l'école tous les vendredis pour dénoncer l'inaction de son gouvernement en matière de lutte contre le dérèglement climatique. Pour le directeur de Greenpeace France, "Il faut que ça se poursuive, qu'elle arrive à convaincre [les dirigeants politiques] de passer à l'action réelle".
franceinfo : Êtes-vous fier que la France reçoive Greta Thunberg et reconnaisse ainsi l'importance de son action ?
C'est important qu'elle puisse venir en France. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois. Elle était venue cet hiver, rapidement, pour participer à une marche avec les jeunes qui s'engagent pour le climat. C'est important qu'elle soit là, qu'elle parcoure le monde. Étant donné qu'elle a décidé de ne plus prendre l'avion, ses déplacements sont pour l'instant limités à l'Europe mais c'est important qu'elle porte cette parole parce qu'à chaque fois elle a une force de conviction qui touche des gens, jeunes ou plus âgés. À chaque fois, ses passages laissent des traces. C'est une très bonne chose.
Est-ce une bénédiction pour les écologistes de voir ainsi débarquer une figure mondialement connue, jeune, charismatique et facilement identifiable pour personnaliser le combat pour la planète ?
Ça aide mais ce qui est essentiel c'est qu'elle a réussi à lancer un mouvement qui va maintenant bien au-delà d'elle. Ce mouvement a fait tâche d'huile dans beaucoup de pays à travers la planète, ça dépasse largement le cadre de l'Europe. Le jour où elle a décidé de se mettre en grève devant le parlement [suédois], je crois qu'elle n'imaginait pas ce qu'elle allait lancer et créer. Rapidement, ça a pris en Austalie, dans différents pays européens et ensuite en France. Elle a réussi à lancer quelque chose que personne n'avait osé imaginer jusque-là. Cette mobilisation des jeunes est pour moi déterminante. Elle a déjà fait basculer beaucoup de mentalités de dirigeants politiques qui se sont dit qu'il y a un sujet avec le dérèglement climatique. Il faut que ça se poursuive, qu'elle arrive à les convaincre de passer à l'action réelle pour faire tout ce qu'on peut et ce qu'on doit contre le dérèglement climatique.
Greta Thunberg, comme d'autres femmes engagées très présentes dans les médias, est la cible de campagnes de dénigrement, voire d'injures sexistes. Comment réagissez-vous à ces attaques ?
Ça nous met en colère car on a le sentiment qu'elle paie le prix d'une certaine notoriété, d'annonces et de discours courageux sur un certain nombre de sujets. Greta paye aussi le prix de sa jeunesse : on voit certaines déclarations qui s'en prennent à elle parce que c'est une jeune adolescente. J'ai entendu certains responsables politiques qui disaient de manière très dénigrante qu'elle ferait mieux de retourner sur les bancs de l'école, de s'occuper des choses de son âge et de laisser les gens sérieux s'occuper de la marche du monde. Ces gens-là n'ont pas compris comment fonctionne le monde aujourd'hui. Greta a une longueur d'avance sur eux. Elle a un discours d'une perspicacité, d'une lucidité sur l'état dans lequel sont les écosystèmes qui sont assez frappantes. On doit l'écouter. Qu'on soit d'accord avec elle ou pas, on peut en débattre et c'est intéressant. Mais il faut l'écouter.

Franceinfo - Franceinfo - dimanche 21 juillet 2019

Appel de Mr Nicolas Hulot à propos du vote du CETA...

À la veille du vote solennel du CETA, le traité de libre-échange entre l'UE et le Canada, à l'Assemblée nationale, Nicolas Hulot met la pression sur les députés. "Ayez le courage de dire non", lance le président d'honneur de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme, dans une tribune publiée lundi 22 juillet en exclusivité sur le site de franceinfo.
"Demain, chacun de vous aura plus de pouvoir que tous les ministres de l’Ecologie réunis", lance l'ancien ministre de la Transition écologique et solidaire. Car il reconnaît que, lors des négociations sur le CETA, le gouvernement a "échoué à apporter les garanties nécessaires sur le véto climatique, les farines animales, les nouveaux OGM, la sauvegarde du principe de précaution à l’européenne".
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Lettre ouverte aux députés
Demain chacun de vous aura plus de pouvoir que tous les ministres de l’écologie réunis. Demain chacun de vous sera libre de voter contre la ratification du CETA et exiger ainsi la réouverture des négociations. Demain la voix forte d’un pouvoir législatif unanime pourra éclairer utilement un exécutif qui agit comme si ratifier le CETA allait de soi.

Ayons collectivement l’honnêteté de dire que la réalité de cet accord est beaucoup plus complexe.

Nicolas Hulot pour France Info

 

Le Canada ne fait lui pas mystère de ses intentions. S’il utilise déjà à son avantage les mécanismes peu transparents associés au CETA, il n’a pas hésité non plus à s’allier au Brésil et aux États-Unis pour demander le 04 juillet devant l’OMC des comptes à l’Union Européenne sur son application du principe de précaution quant aux perturbateurs endocriniens et autres substances cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR). Ce n’est pas nouveau. Déjà en 2016, le Canada avait fait pression avec succès sur la Commission Européenne pour affaiblir sa proposition de définition des pesticides perturbateurs endocriniens. Car ce qui se joue est immense. Dans la continuité des actes précédents, l’Union Européenne doit aujourd’hui faire évoluer sa doctrine de tolérance à l’importation pour aller vers une logique de tolérance zéro résidu pour les substances les plus dangereuses. Et c’est là tout l’enjeu car le marché européen est structurant pour de nombreux pays exportateurs.


Quand nous interdisons des substances dangereuses en France et a fortiori en Europe pour protéger la santé de nos populations nous portons plus largement atteinte aux intérêts de BASF, Bayer-Monsanto, Syngenta, Dow Chemicals etc qui, pour pouvoir vendre leurs pesticides, doivent garantir aux agriculteurs exportateurs brésiliens, américains ou canadiens que leurs produits pourront pénétrer le marché intérieur européen. Toujours prompts à défiler dans les ministères pour expliquer combien ils investissent, créent de l’emploi et pourraient le faire partout ailleurs, ce sont ces firmes qui font pression pour que l’Europe abandonne son approche unique au monde, qui considère que les substances les plus toxiques doivent être interdites sans autres considérations que leur danger intrinsèque.

Quand tous les lobbys essayent déjà d’enfoncer la porte, pourquoi leur donner un bélier avec le CETA ? Demain, ces firmes qui ont toutes des filiales au Canada pourront menacer de recourir directement à l’arbitrage. Mais alors pourquoi et pour qui ratifier le CETA ? Pourquoi maintenant ? Pas pour notre santé, pas pour nos agriculteurs ni pour le climat, on l’aura compris.
Parce que les Canadiens sont nos amis ? S’ils le sont vraiment, pourquoi ne pas renégocier politiquement cet accord avec eux pour en supprimer les risques dispensables. Ces accords de nouvelle génération sont loin du commerce comme facteur de concorde entre les peuples. Parce que quelques centièmes de points de croissance sont en jeu ? Parce que le commerce c’est important et qu’il faut être bon élève en Europe ? En réalité, au-delà des éléments de langage, qui sait vraiment pourquoi il faut ratifier absolument et maintenant le CETA ?
Demain, comme le voudrait tant de Français, ayez le courage de dire non. Faisons enfin preuve de cohérence.

Nicolas Hulot

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 Olivier Faure, premier secrétaire du PS : "Ces accords de libre-échange sont ‘climaticides’. Le CETA va à l’encontre de ce que nous voulons faire sur le plan social, démocratique et environnemental"

 

 

21/07/2019

Sauver les oeuvres d'art en danger...

Dans Télérama, Mme Sophie Rahal nous fait savoir qu'il existe, depuis 2017, l'Alliance pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH), qui oeuvre pour la protection et la réhabilitation du patrimoine culturel menacé ou détruit. Quatorze initiatives ont  déjà été soutenues pour un montant de 6,3 millions de dollars, principalement en Irak, Syrie, Libye et Afghanistan.

En fait, l'ALIPH lance 2 appels à projets par an. Elle peut être saisie tout au long de l'année en cas d'urgence par un musée ou une ONG. Un comité scientifique de 7 membres examine la demande de financement et déterminent le travail à mener. Ces experts sont pour la plupart des directeurs de musée. Ensuite, le Conseil de fondation basé à Genève et composé de donateurs privés, de représentants des Etats financeurs et du numéro 2 de l'Unesco décide des cas à soutenir.

On répare, certes, les dégâts matériels, mais l'objectif est aussi de chercher à reconstruire la paix. L'Irak est une priorité (6 projets sont en cours), notamment à Mossoul où beaucoup de collections et bâtiments ont été endommagés entre 2014 et 2017. La France est un pourvoyeur important de l'ALIPH (50%), de même que le Koweit, le Luxembourg, le Maroc et la Chine ainsi que des donateurs privés suisses et américains. Une initiative utile, me semble-t-il, pour préserver le patrimoine mondial...

 

20/07/2019

Le tourisme responsable fait des adeptes...

Les voyageurs se montrent de plus en plus soucieux de l'impact qu'auront leurs vacances sur l'environnement et l’économie locale, selon une étude de Booking.com.

Le tourisme responsable pèse de plus en plus dans le choix de destination pour les vacances. Entre respect de l'environnement et du contexte local, 73% des voyageurs interrogés auraient l'intention de séjourner au moins une fois dans un hébergement éco-responsable cette année, selon une étude du site en ligne Booking.com.
Camping à la ferme, éco-gites, logement chez l'habitant ... L'authenticité est de plus en plus recherchée par les vacanciers, jusque dans les activités, comme celles qu'a prévu Iriana, avec son mari et sa petite fille lors de son séjour le mois prochain dans le Lot-et-Garonne. "Ce qui nous plait, c’est de pouvoir aller en forêt ou dans les champs, et de faire de la cueillette pour manger", explique à Europe 1 cette mère de famille. "On n’a pas besoin d’aller en permanence dans les commerces, on peut aussi profiter de ce que nous offre la nature."

Favoriser l'économie locale:

La tendance est en effet aux activités qui ont un faible impact environnemental et qui peuvent doper le commerce local, comme l'explique à Europe 1 Caroline Mignon, directrice de l'ATES, l'association pour le tourisme équitable et solidaire. "Il y a un gros renouveau de la randonnée, avec des applications qui permettent d’avoir des circuits adaptés aux personnes âgées, ou pour les familles avec enfants", relève-t-elle. "Les gens se dirigent vers des activités qui permettent la rencontre avec un artisan ou un producteur local."

Et face à cette offre croissante en matière de tourisme responsable, l'information fait parfois défaut : sept voyageurs sur 10 déplorent ainsi ne pas connaitre de labels spécifiques, toujours selon Booking.com. Pour pallier ce manque, l'ATES va lancer en septembre un label qui va appliquer les principes du commerce équitable au tourisme et à l'accueil en France.

Anne-Laure Jumet et Zoé Pacaut, édité par Romain David - Europe 1 - mercredi 10 juillet 2019

Festival dans la Roya pour parler d'humanité et d'exil...

Un festival perdu au milieu des montagnes, à la frontière franco-italienne, pour parler d’hospitalité, d’exil et de migrations. Voici le concept de « Passeurs d’humanité » qui a lieu du 18 au 21 juillet dans la vallée de la Roya, par laquelle de nombreux migrants passent, au péril de leur vie, pour rejoindre la France. Grâce à des spectacles et des débats, cet évènement entend transmettre des valeurs d’accueil et de fraternité.

Décor atypique pour un festival : face à la scène, la montagne et le fleuve tranquille de la Roya et les spectacles se déroulent dans une vieille bâtisse du village.
Liliane habite en région parisienne. Toute l’année, elle aide les migrants. Alors pendant le festival, elle recharge ses batteries. « On s'aperçoit qu'on n'est pas tout seul, explique-t-elle. Il y a une espèce d'amour, de lien qui se tisse, qui nous renforce aussi nous. Et de voir que les jeunes et moins jeunes personnes exilées se joignent à nous. On voulait montrer aussi qu'on pouvait s'unir, entre humains solidaires ».
 
Entre deux conférences, Liliane et les autres bénévoles s’activent. Chaque jour, le festival s’installe dans un nouveau village. En invitant des philosophes et des artistes, Jacques Perreux, l’organisateur, espère apaiser sa belle vallée. Tous les habitants ne sont pas favorables à l’accueil des migrants.
« On n'a pas envie de diaboliser les gens qui ont peur, explique-t-il. On n'a pas envie non plus que les gens qui aident soient diabolisés. On a envie que le dialogue se réinstaure. C'est le but profond de ce festival parce que le monde, sa richesse, c'est sa diversité ». Les festivaliers sont là pour réfléchir mais pour danser aussi. L’afropop a résonné jusqu’en Italie.

RFI - RFI - vendredi 19 juillet 2019

18/07/2019

La SNCF s'engage en faveur de la réduction des effets de serre...

La compagnie ferroviaire s'est engagée ce mardi à neutraliser ses émissions de gaz à effet de serre et de particules fines d'ici 2035. Elle prévoit également d'atteindre un objectif "zéro déchet" la même année. Pour ce faire, le groupe veut multiplier les essais de nouveaux matériels, moins gourmands en énergie, moins polluants et même recyclables.

La SNCF en effet s'engage à neutraliser ses émissions de gaz à effet de serre et de particules fines et à atteindre un objectif "zéro déchet" d'ici 2035, a-t-elle annoncé lors d'une conférence de presse ce mardi. 

De nouveaux matériels
Pour réduire ses émissions, le groupe SNCF va multiplier les essais de nouveaux matériels, moins gourmands en énergie, moins polluants et même recyclables. 
Le "TGV du futur" ou comme la SNCF l'appelle le "TGV 2020" (prononcé "vingt-vingt") devrait être 20% moins cher à l'achat et à exploiter, et consommer 20% d'énergie en 
moins. Ces nouveaux TGV seront "à 99% recyclables", promet Sophie Chambon. Dès l'année prochaine, la SNCF affirme qu'elle va mettre à l'essai des trains hybrides qui permettront une réduction de 20% de la consommation d'énergie et des émissions polluantes, notamment aux abords des villes.
Enfin, l'entreprise avait déjà annoncé son ambition de sortir du diesel d'ici 2035. L'entreprise ferroviaire s'appuierait sur les trains hydrogènes, qui n'émettent que de la vapeur d'eau. Pour l'instant, plusieurs régions se sont positionnées et une quinzaine de rames pourraient être commandées dès cette année, selon un communiqué de la SNCF.

Recyclage
Pour atteindre son objectif "zéro déchet", le groupe veut "accentuer les dispositifs de recyclage des matériaux", explique la directrice du développement durable qui poursuit: "Nous recyclons déjà 3 millions de tonnes de matériaux démantelés, soit l'équivalent de 300 tours Eiffel". 
Au-delà du recyclage du matériel, la SNCF expérimente des nouvelles solutions de traitement des déchets en gare: "A Saint-Lazare, les déchets sont traités sur place", détaille Sophie Chambon. Elle admet toutefois que "sur le recyclage des déchets plastiques, la SNCF a encore beaucoup de travail, avec les déchets des voyageurs, mais aussi avec les déchets plastiques des commerçants en gare qui représentent de gros volumes". 
La SNCF réfléchit à plusieurs moyens de réduire ces déchets: "des expérimentations devraient commencer dans certaines gares d'ici l'année prochaine", dit Sophie Chambon.

Paul Louis avec AFP - BFMTV - jeudi 4 juillet 2019

15/07/2019

L"Autriche interdit le glyphosate...

Le Parlement autrichien a approuvé mardi une interdiction totale du glyphosate sur le territoire national, faisant de l’Autriche le premier pays de l’Union européenne à bannir l’herbicide controversé au nom du «principe de précaution».Une majorité de députés a voté en faveur de l’amendement proposé par le parti social-démocrate SPÖ, en vertu duquel «la mise sur le marché» de produits à base de glyphosate est «interdite au nom du principe de précaution». Le texte a notamment reçu le soutien du parti d’extrême droite FPÖ.
Cette mesure d’interdiction totale fait débat depuis plusieurs semaines en Autriche, ses opposants faisant valoir qu’elle n’est pas conforme avec la règlementation européenne puisque la licence d’utilisation du glyphosate dans l’UE, renouvelée en 2017 par l’exécutif européen, court jusqu’au 15 décembre 2022.
L’interdiction de l’herbicide controversé s’est invitée presque par effraction sur l’agenda du Parlement autrichien à la faveur de la chute, au mois de mai, du gouvernement dirigé par le chancelier conservateur Sebastian Kurz.
Majorité de circonstance
Profitant de l’absence de coalition constituée au Parlement jusqu’aux législatives anticipées de septembre, les partis social-démocrate SPÖ, d’extrême droite FPÖ, écologiste Jetzt et les libéraux Neos ont réuni mardi une majorité de circonstance et approuvé cette interdiction alors que les députés siègent pour la dernière semaine de cette mandature écourtée.
Le parti conservateur ÖVP, favori pour revenir au pouvoir après les législatives, a voté contre une interdiction totale pénalisant à ses yeux les agriculteurs. La formation de Sebastian Kurz proposait que l’usage de glyphosate soit formellement interdit pour les particuliers, à proximité des écoles et sur les terrains de sport.Depuis la chute de la coalition droite-extrême droite, dans la foulée du scandale de «l’Ibizagate» ayant frappé le FPÖ, l’Autriche est dirigée par un gouvernement d’experts.
Grisés par cette liberté législative temporaire, les parlementaires autrichiens ont d’ailleurs approuvé mardi d’autres mesures de protection de l’environnement : les sac plastiques seront bannis sur l’ensemble du territoire au plus tard en 2021 et l’interdiction de privatiser les ressources en eau va être inscrite dans la Constitution. «La propriété publique de l’approvisionnement en eau potable est dans l’intérêt du bien-être et de la santé de la population», va spécifier la loi fondamentale.
Le Bauernbund, syndicat agricole issu du parti conservateur, a dit s’attendre à ce que la mesure proscrivant le glyphosate soit recalée par les instances européennes, comme l’avait été une décision dans le même sens prise par l’Etat régional de Carinthie en 2018.
Affirmant que le glyphosate n’est pas utilisé sur plus de 1% des surfaces agricoles en Autriche, le syndicat a taxé les députés de faire du «populisme sur le dos des agriculteurs».
Vote «historique»
En Autriche, l’agriculture biologique représente 24% de la surface agricole, la part la plus élevée des pays de l’UE.L’organisation de défense de l’environnement Greenpeace a salué un vote «historique» et appelé l’exécutif européen à le respecter.

Classé «cancérigène probable» depuis 2015 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le glyphosate est utilisé sous diverses marques, depuis que le brevet détenu par le groupe américain Monsanto est tombé dans le domaine public en 2000. La plus célèbre reste le Roundup fabriqué par Monsanto, qui appartient désormais au géant allemand de la chimie Bayer.
Monsanto a été condamné deux fois aux Etats-Unis, en août 2018 et en mars 2019, par des jurys populaires à San Francisco qui ont considéré que le désherbant au glyphosate Roundup était responsable des cancers de deux personnes, et que Monsanto n’avait pas pris les mesures nécessaires pour avertir des risques potentiels.
Dans plusieurs pays européens, l’utilisation glyphosate est objet de restriction locale ou partielle.
Après deux ans de débats particulièrement houleux, fin 2017, les Etats membres de l’Union européenne (UE) ont renouvelé pour 5 ans la licence du glyphosate. La Commission européenne, organe exécutif de l’Union, met en avant le feu vert de ses agences scientifiques, l’Efsa (sécurité des aliments) et l’Echa (produits chimiques), qui n’ont pas classé la substance comme cancérigène. Mais l’indépendance de l’Efsa a été mise en doute par des révélations de journaux selon lesquels son rapport comporterait des passages copiés/collés d’un document déposé en 2012 par Monsanto.

Libération-Mercredi3 juillet 2019

13/07/2019

Nicolas Hulot appelle à une union sacrée pour gagner "la guerre du climat"...

 

ENVIRONNEMENT - « On est au bord de l’abîme », prévient l'ancien ministre
L’ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a appelé à l’unité par-delà les clivages politiques afin d’affronter la « guerre » contre le dérèglement climatique, dans un entretien à Dimanche Ouest-France.
« Il est urgent d’affronter la réalité climatique, écologique plutôt que de toujours lui tourner le dos. Nous devons absolument nous rassembler, au-delà de toutes nos barrières politiques, religieuses pour changer nos modes de vie. En temps de guerre, on est capable de s’unir sur l’essentiel. Et nous sommes en guerre ! », estime Nicolas Hulot dans le journal.
« Ce modèle économique est obsolète. On est au bord de l’abîme », poursuit l’ancien ministre. « Quand Notre-Dame brûle, les flammes sont visibles, que l’on soit croyant ou pas, on est tout prêt à prendre un seau pour aller aider les pompiers. La planète se consume, mais on continue à cultiver nos différences, à s’appuyer sur des idéologies creuses ». « Il faut arrêter de dire aux gens qu’on a une grippe alors qu’il s’agit bien d’une tumeur », insiste-t-il.
« Faire rentrer l’écologie dans la modernité »
Nicolas Hulot, qui a démissionné du gouvernement en septembre 2018, se dit « prêt » à apporter son « soutien à un gouvernement qui fera la démonstration qu’il veut véritablement faire rentrer l’écologie dans la modernité ». « Je ne serai pas avec lui politiquement, mais je serai derrière en appui pour faire en sorte que les citoyens adhèrent. C’est beaucoup plus important que de reprendre une posture partisane », explique-t-il.
S’il affirme qu’il ne sera pas candidat aux municipales, Nicolas Hulot appelle cependant « les maires de tous bords » à « faire un effort » pour « cesser de consommer des terres agricoles à tous crins avec des projets immobiliers, des projets de grandes surfaces, des projets d’une autre époque au moment où il faut revitaliser les cœurs des villes ».

En guerre contre le Ceta.

Parallèlement à cet entretien, Nicolas Hulot part en guerre contre le Ceta, l’accord de libre échange entre l’Union européenne et le Canada, dans une tribune publiée par le Journal du dimanche. « Disons non au Ceta actuel pour rouvrir la négociation », plaide-t-il, en rappelant que « la ratification du Ceta par la France sera discutée puis votée à l’Assemblée à partir du 9 juillet ». « Ratifier le Ceta (…) est un choix entre deux mondes, entre deux avenirs », selon lui.
« L’un favoriserait le moins-disant environnemental, sanitaire et social et pénaliserait encore un peu plus les agriculteurs en les exposant à toujours plus de concurrence internationale déloyale », développe-t-il. « L’autre permettrait de se laisser le temps de construire des relations commerciales équilibrées, qui n’oublient ni l’ambition environnementale, ni la protection sociale, ni la dignité humaine ».
« Dans quelques mois, le futur Premier ministre du Canada pourrait être Andrew Scheer, un conservateur qui a voté contre la ratification de l’accord de Paris » sur le climat, fait valoir l’ancien ministre. « Que fera-t-on alors du Ceta, si le Canada décidait de ne pas tenir ses engagements climatiques ou de suivre Donald Trump en quittant à son tour l’accord de Paris ? », s’interroge-t-il.

20 Minutes avec AFP - 20 Minutes - dimanche 30 juin 2019

 

11/07/2019

Une maison après l'exil...

Dans le journal La Croix du 14 JUIN 2019, Mme Florence Pagneux nous fait part de l'initiative de la ville de Rezé (Loire-Atlantique)qui a décidé de "mettre à l'abri20 jeunes migrants  pour une longue durée, dans le cadre d'un partenariat inédit avec des associations et des bénévoles". En effet, dans 3 maisons inoccupées depuis avril 2019 20 jeunes exilés âgés de 15 à 20 ans (16 hommes et 4 femmes), originaire d'Afrique (Guinée, Mali, Cameroun et Côte d'Ivoire) qui vivaient en squat ou à l'hôtel, ont été pris en charge en s'appuyant sur 2 associations locales.

Une expérimentation de ce genre avait déjà été lancée en 2017 avec des familles Roms. Cet hébergement se double d'un accompagnement professionnel et social. La plupart des jeunes exilés sont scolarisés dans le public, car ils sont motivés pour vite apprendre un métier. Tout le Conseil Municipal et la population de Rezé se sentent solidaires de ces jeunes. Des dons affluent pour les soutenir matériellement et moralement.

Bravo et merci pour ces initiatives généreuses qui donnent l'exemple à d'autres municipalités plus frileuses dans leur engagement. Espérons qu'elles feront tache d'huile!

Lyliane

 

10/07/2019

Une expédition pour protéger les océans...

Le journal de Greenpeace La Bannière nous signale qu'en avril 2018, leur bateau l'Esperanza est parti pour un long voyage d'un an du Pôle Nord au Pôle Sud. Sa mission sera d'explorer les océans et de dénoncer les menaces qui les guettent. En perspective: un traité international sur la haute mer, afin de protéger30% des océans d'ici à 2030. Selon la communauté scientifique, c'est essentiel pour garantir leur bonne santé à long terme.

L'Esperanza avec à son bord une équipe de scientifiques sillonne les mers et rapportera des données pour soutenir la création de réserves marines et sauvegarder ainsi la haute mer. L'expédition a commencé dans l'arctique, où ours polaires et baleines sont affectés par le dérèglement climatique. Elle se continuera par l'Atlantique Nord, puis le récif de l'Amazone, l'Atlantique Sud-Ouest et le voyage devrait se terminer dans l'Antarctique.

Merci à Greenpeace de chercher à protéger nos océans,notamment dans les zones qui échappent aux juridictions nationales, qui attirent des convoitises irresponsables! Les océans sont pourtant "notre principal allié, en tant que puits de carbone pour faire redescendre le thermomètre planétaire".

Pour suivre l'expédition, consulter : www.greenpeace.org/protecttheoceans.

Lyliane

06/07/2019

La Normandie veut préparer le bannissement du glyphosate...

Un plan expérimental, lancé par la région française en mai, vise à accompagner des agriculteurs dans la transition vers l'interdiction du pesticide controversé, annoncée par le gouvernement pour d'ici trois ans.

La Normandie veut préparer ses agriculteurs à un bannissement du glyphosate. Ce principe actif utilisé dans de nombreux pesticides, dont le célèbre Roundup de Monsanto-Bayer, a été classé comme «cancérogène probable» pour les humains en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ). Fin 2017, l’Union européenne a prolongé son autorisation jusqu’au 31 décembre 2022. Mais, sous la pression de l’opinion publique, le gouvernement français a annoncé vouloir l’interdire d’ici deux ans, avant de rétropédaler.
Pour prendre les devants, la région normande et la chambre d’agriculture de Normandie ont lancé, en mai, un appel à candidatures aux agriculteurs intéressés par un accompagnement hors du glyphosate. Sur deux ans, 475 000 euros seront mobilisés pour aider 50 exploitations.
Les agriculteurs sélectionnés recevront une bourse de 80 euros par hectare, dans la limite de 8 000 euros. Ils profiteront aussi des conseils d’un expert «d’une structure habilitée par la région Normandie» pour réaliser un audit général sur les possibilités de transition de l’exploitation.
Partage d’expérience
En contrepartie, les heureux élus devront s’engager à «réduire» leur utilisation du glyphosate dès septembre 2019, l’arrêter totalement à partir de septembre 2020, sans y substituer un autre herbicide de synthèse. L’initiative dépasse le seul glyphosate. La région exige que les agriculteurs emploient globalement moins d’herbicides, diversifient «l’assolement avec un minimum de quatre cultures différentes» dès l’automne 2020 et ne détruisent pas de prairies permanentes. Ils devront aussi «partager et valoriser leur expérience avec d’autres agriculteurs par la mise en place de démonstrations, de visites et/ou de témoignages pendant une période minimale de trois ans».
Le recours massif aux pesticides, qui a permis une augmentation importante de la production agricole depuis un demi-siècle, est actuellement remis en question car certains de ces produits chimiques sont dangereux pour la santé humaine comme pour la biodiversité et la santé des sols. Les agriculteurs sont les premiers touchés.
«Les impacts d’une contamination accidentelle massive sur les utilisateurs professionnels sont connus : cela passe de l’irritation cutanée à l’atteinte du système nerveux central, mais on ne cerne pas encore bien les effets d’une contamination chronique, décrit l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) sur son site. On a établi en 2009 un lien entre la durée d’exposition aux pesticides et la survenue de la maladie de Parkinson. Une étude est en cours sur le risque de cancer chez les agriculteurs.»
La région normande précise que le glyphosate ne «représente environ [que] 4,5 % de la quantité de substances actives commercialisées en Normandie et se classe au sixième rang des produits les plus vendus avec près de 79 tonnes de substance active. A titre de comparaison, en France, il s’en vend chaque année environ 9 000 tonnes et 700 000 tonnes dans le monde». L’appel à candidatures sera clôturé le 1 juillet.

Aude Massiot - Liberation - mardi 25 juin 2019

Michelin conçoit un pneu sans air et increvable...

Dans le journal La Croix du 6/6/2019, Mme Marie Dancer nous informe qu'un prototype de pneu sans air, dévoilé le 4/6 par la firme, pourrait être commercialisé en 2024. A l'occasion du Sommet des nouvelles mobilités Movin'On de Montréal, ce prototype nommé Uptis  a été présenté comme un "pneu révolutionnaire". Ultras flexibles face aux chocs, ces pneus, bardés de rayons, s'useront en effet moins rapidement, car ils ne seront pas soumis au sous gonflage.

Aujourd'hui, 200 millions de pneus étant mis au rebut chaque année, le bénéfice sera avant tout environnemental. Mais le prix de ce pneu n'a pas encore été dévoilé et on ne sait si le fabricant comme le consommateur s'y retrouveront. Des tests en conditions réelles ont besoin d'avoir lieu avant toute commercialisation. La recherche et l'innovation sont quoi qu'il en soit mis à l'honneur chez Michelin, ce qui ne peut que nous réjouir!

Lyliane

04/07/2019

Bientôt des bus à hydrogène...

Six bus fabriqués en France dotés d'une propulsion 100% hydrogène vont être mis en service cet été dans les environs de Béthune.
La première ligne de bus 100% hydrogène en France est sur le point d’être mise en service dans le Pas-de-Calais. Les bus circuleront entre Auchel et Bruay-la-Buissière, dans les environs de Béthune, à l’aide d’une technologie entièrement française, de la production d'hydrogène jusqu'au matériel roulant. Une présentation à eu lieu vendredi au siège du syndicat des transports Artois-Gohelle à Houdain, dans le Pas-de-Calais.
À peine plus bruyant qu’une voiture électrique, cet autobus se recharge à une station de production d’hydrogène autonome, une technologie sans émission de gaz à effet de serre. "On remplit des cuves d’hydrogène dans le bus et ensuite, à l’aide d’une pile à combustible, l’hydrogène se transforme en électricité qui alimente une pile électrique pour faire avancer le bus", détaille auprès d’Europe 1 Sophie Masure, ingénieure en charge du projet sur le réseau. "C’est une solution complètement verte parce que le bus ne rejette que de l’eau. Zéro émission, zéro bruit aussi, pour les riverains c’est important."

Jusqu'à 350 kilomètres d'autonomie
Les premiers usagers pourront emprunter ces bus zéro émission dans le courant de l'été, après une dernière phase de tests. Six bus rouleront sur une ligne de 14 kilomètres, avec une autonomie accrue. "On a une flexibilité d’utilisation par rapport au bus électrique qui est beaucoup plus grande. On a un rechargement très rapide et une autonomie plus grande de ces bus, plus de 300 à 350 kilomètres, ce que l'on ne peut pas faire avec des bus à batteries", fait valoir Jean-Christophe Hoguet, le responsable développement du constructeur Safra.
Pour la collectivité l’investissement est important, mais les élus y voient d’abord une solution d’avenir. "Je n’espère plus qu’une chose : que l’exemple soit suivi par d’autres", glisse Laurent Duporge, président du Syndicat mixte des Transports Artois-Gohelle. "Pau va le faire prochainement, Auxerre aussi semble-t-il. Nous aurons été précurseurs d’un mouvement qui va se généraliser."

Lionel Gougelot, édité par Romain David - Europe 1 - samedi 22 juin 2019

Construire en habitat modulaire...

L'habitat modulaire, écrit Mme Elodie Hervé dans le journal gratuit 20 Minutes, permet de construire au fur et à mesure de ses besoins. Avec l'explosion du prix des loyers et le manque de foncier disponible, ce type d'habitat se diversifie, entre construction à la demande et développement d'espaces partagés. En effet, le bloc unique préfabriqué a été remplacé par un ensemble de petits morceaux avec lesquels on peut composer sa maison. L'habitat modulaire permet de réduire les coûts et d'améliorer la qualité de vie.

Mr Benjamin Delaux, le cofondateur de Habs, propose aux futurs propriétaires avec sa start-uo de définir leur logement idéal: exposition, nombre de pièces, budget. Certains veulent commencer par un studio en T2, puis y adjoindre une terrasse ou d'autres pièces. D'autres souhaitent des maisons modulables mitoyennes de deux appartements. Bref, même l'habitat ancien est susceptible de se moduler et on peut tout customiser. le grand plus est la possibilité de faire évoluer le bien en fonction de ses besoins et de ses moyens.

Ikéa s'est d'ailleurs positionné sur ce marché. Avec la start-up Ori living, le géant suédois entend proposer en 2020 du mobilier robotisé se transformant en armoire, bureau, lit ou séparateur de pièces en quelques minutes. Ce type d'habitat se veut néanmoins durable grâce aux matériaux utilisés.

Pour en savoir davantage sur l'habitat modulaire, joindre par exemple sur Internet les sites: https://easy-modulaire.com/ et https://www.stmb-construction-chalets-bois.com/pages/habitats-modulaire.htm

Lyliane

03/07/2019

Un grand prix a été attribué lors de la 10 ème édition des Bonnes Nouvelles des Territoires...

Dans le Journal La Croix du 14/6/2019, un court article fait référence au Prix des Bonnes Nouvelles attribué par la Fondation MMA des entrepreneurs du futur. Parmi les 202 dossiers déposés, 12 initiatives locales ont été primées pour leur caractère innovant, reproductible et performant. Parmi celles-ci, le grand prix 2019 entreprise sociale et solidaire est revenu à la Fédération Simon de Cyrène, qui a pour objet de soutenir la création de nouveaux lieux de vie pour les personnes qui survivent à un accident grave, avec un handicap acquis.

L'innovation sociale des maisons partagées Simon de Cyrène, où vivent ensemble des personnes valides et des personnes devenues handicapées, est une réponse au défi majeur de la place des personnes dépendantes dans la société. Ce modèle d'habitat participatif et inclusif est à mi-chemin entre l'institution et l'habitat social diffus. Aujourd'hui, un modèle fédéral robuste a permis l'ouverture de maisons dans 5 villes et une première expérimentation aux autres champs de la dépendance.

Pour en savoir davantage sur les lauréats, joindre sur Internet: www.fondation-entrepreneurs.mma/grand-prix-des-bonnes-nouvelles-des-territoires/presentation.htm

Lyliane

 

 

 

 

02/07/2019

L'Europe et les entrepreneurs...

Dans le journal gratuit 20 Minutes du 21/6/2019, Mr Guillaume Roty, chef du service de presse de la Commission Européenne en France répond aux questions de Mr B. Roux au sujet de l'Europe et des entrepreneurs. Selon lui, "accompagner les entrepreneurs dans leurs projets, c'est la philosophie qui anime la Commission Européenne depuis de nombreuses années". En effet, au niveau européen, il y a la volonté de rendre la création d'entreprise plus facile et plus juste, grâce à un cadre juridique et social exigeant. L'Union Européenne actuellement est le plus grand marché commun au monde. La cible des entrepreneurs est les 500 millions de consommateurs potentiels, ce qui représente en tout 22% de la richesse mondiale.

Un "standard européen" avec des procédures simplifiées, doit pouvoir permettre à chaque citoyen de créer rapidement son entreprise à moindre coût et dans n'importe quel pays de l'Union. Pour aider un entrepreneur à financer ses projets, il y a par exemple le programme "Horizon 2020", qui propose des subventions attractives aux PME innovantes. Le soutien financier de l'Union aux entreprises passe aussi par des fonds structurels, par le "programme COSME" dédié aux PME ou encore le Fonds Européen pour les investissements stratégiques. Enfin, le "programme Erasmus" pour jeunes entrepreneurs permet aux porteurs de projets de se former auprès de confrères plus expérimentés. 6300 participants en ont déjà bénéficié. Le Réseau Entreprise Europe qui regroupe plus de 400 experts apporte aux PME un service d'information, de conseil en droit européen et d'accompagnement.

Dans la région PACA , par exemple, une start-up créée en 2016 à Aix en Provence nommée OMBREA permet, grâce à l'intelligence artificielle et à une ombrière intelligente, de pallier les effets du changement climatique sur les cultures agricoles. L'été 2017 cette entreprise a bénéficié d'un prêt de 25 000 euros garanti par l'UE. La société compte aujourd'hui 15 salariés et devrait pouvoir se lancer à l'export dès 2020. Jusque là, 1 million de PME ont déjà été aidées financièrement par l'Union Européenne grâce au plan d'investissement pour l'Europe. Bref, un véritable soutien aux projets innovants ou à impact jugé positif est effectif pour artisans, commerçants ou PME dans l'U.E. C'est un atout de taille face à la concurrence à valoriser!

Lyliane

30/06/2019

Le biokérosène et le transport aérien...

Le ministère des Transports envisage d'imposer aux compagnies aériennes d'incorporer une part de biocarburant dans le kérosène fossile pour les vols au départ de la France. De quoi donner un coup de pouce à une filière de production de biocarburant aéronautique?

La réduction de l'empreinte carbone de l'aviation commerciale passera aussi par l'utilisation d'une part croissante de biocarburants. La ministre des Transports étudie une mesure rendant obligatoire un pourcentage (qui reste à déterminer) de ce carburant issu de la biomasse et directement incorporable dans le kérosène fossile des avions.
Dans un entretien avec la presse durant le salon aéronautique du Bourget, Élisabeth Borne a déclaré: "Nous allons faire comme nous avons fait dans les transports terrestres avec une obligation d'incorporation", rapporte La Tribune.
Cette obligation pourrait aller au-delà des objectifs actuels qui mise sur un taux d'incorporation de biocarburant dans l'aviation de 2% en France en 2025 et 5% en 2030. "Ce n'est pas suffisant. Le secteur est prêt pour avoir une part plus importante" a insisté la ministre. 
Un prix encore très élevé pour le "biokérosène"
En rehaussant cette obligation, le but affiché par le gouvernement consiste aussi à stimuler la demande pour le "biokérosène" qui reste balbutiante tout en aidant à structurer une filière de production pérenne en France.
En effet, si le bio-carburant peut "réduire de 50 à 90 % les émissions de gaz à effet de serre" des avions par rapport au kérosène actuel, selon l'institut IFP Energies nouvelles (IFPEN), pour l'heure son bilan carbone total reste discutable, sa production entrant en conflit avec les cultures alimentaires. En plus, son prix demeure très élevé, ce qui freine son usage par les compagnies.
Fin 2017, cinq industriels français (Air France, Airbus, Safran, Suez et Total) avaient signé avec l'État un Engagement pour la croissance verte (ECV) afin de créer une filière de biocarburants aéronautiques à partir de déchets récupérés.

Frédéric Bergé - BFMTV - vendredi 21 juin 2019

27/06/2019

Comment transformer les plastiques en vitrimères?

Le chercheur Renaud Nicolaÿ présente une nouvelle catégorie de matériaux qui pourrait un jour détrôner le plastique. Les vitrimères intéressent autant l’industrie (aéronautique, canalisations, emballages…) que la recherche mondiale. C’est un peu comme transformer le plomb en or. Grâce à un peu de chimie, le plastique actuel peut être transformé en vitrimères, plus facilement recyclables et aux propriétés plus larges. Etape 1 : transformer les différentes familles de plastiques en un unique matériau, les vitrimères. Etape 2 : recycler ces vitrimères à l’infini.
Dans certains domaines, il est compliqué de totalement se passer de plastique. Cette nouvelle classe de matériaux est souvent présentée comme une alternative qui peut mieux s’inscrire dans l’économie circulaire. Renaud Nicolaÿ est professeur à l’Ecole supérieure de physique et de chimie (ESPCI) de Paris et chef de projet au sein du laboratoire qui a inventé les vitrimères, en 2011. Il explique où en est la recherche.

Comment situer les vitrimères par rapport aux autres matériaux ?
Ils sont à l’interface des deux grandes familles de plastique. D’un côté, les thermoplastiques, que l’on appelle couramment «plastiques» (polystyrène, polyéthylène). Lorsqu’on chauffe ces matériaux, ils fondent, deviennent liquides, visqueux. C’est comme ça qu’on leur redonne une forme quand on les recycle. De l’autre côté, il y a les thermodurcissables. Chauffés, on leur donne une forme et ils la gardent pour toujours, comme les pneumatiques. Les vitrimères, eux, ont la propriété de s’écouler à haute température comme les «plastiques» mais ils ont la même structure que les thermodurcissables. Ils ont des résistances chimiques, des propriétés mécaniques bien supérieures aux plastiques.

Est-ce que tout le plastique actuel pourrait être substitué par les vitrimères ?
C’est ce sur quoi nous travaillons en ce moment. L’idée est de prendre les plastiques déjà existants pour faire ces nouveaux matériaux, qui sont aussi plus faciles à recycler. Nous avons mis au point en laboratoire une façon d’ajouter de petites molécules qui transforment le plastique en vitrimère à l’étape de la mise en forme, quand la matière est fondue et injectée dans un moule. Si ça marche bien on pourra probablement réduire la quantité de plastique produite annuellement : 350 millions de tonnes actuellement. Cependant nous sommes encore au stade de la recherche. Nous avons des collaborations qui, on l’espère, devraient commencer bientôt avec des industriels pour l’emballage ou l’agroalimentaire. Il faut aussi s’assurer qu’il n’y ait pas de problèmes de relargage ou de diffusion de molécules.

En quoi transformer les plastiques en vitrimères est-il plus intéressant pour le recyclage ?
Nous travaillons sur le cas des bouteilles plastique par exemple. D’un côté, le recyclage du plastique dégrade un peu les molécules : on les coupe, et leurs propriétés sont altérées. C’est pourquoi on ne peut pas faire une nouvelle bouteille en plastique avec uniquement du plastique recyclé. Avec les vitrimères le processus ne change pas les propriétés. En laboratoire, ils sont recyclables autant de fois que l’on a testé. En ce moment nous essayons de voir comment ça se retranscrit avec de plus gros volumes et dans les mêmes conditions que dans la vie de tous les jours.
Ces matériaux permettent de régler une autre difficulté : les différents types de plastique n’aiment pas se mélanger pour faire un seul matériau recyclé. Une fois qu’on les a mis dans un moule ils ont tendance à se séparer. C’est pourquoi on doit faire du tri sélectif pour recycler chaque famille à part. Or nous avons montré que les vitrimères permettent de créer une très forte adhésion entre des matériaux d’habitude incompatibles. A un peu plus long terme il faudrait voir s’il est possible de prendre des mélanges de plastiques et de les recycler tout en les transformant en vitrimères, sans avoir à les trier avant. A un peu plus long terme il faudrait voir s’il est possible de prendre des mélanges de plastiques et de les recycler tout en les transformant en vitrimères, sans avoir à les trier avant.

Est-ce que vous avez étudié le temps que les vitrimères mettent à se dégrader dans la nature, dans le cas où ils s’y retrouveraient ?
C’est une des difficultés. Faire des vitrimères organiques complètement biosourcés [à partir de végétaux par exemple, ndlr], et donc biodégradables, est aussi possible. Mais il faut prendre en compte l’impact global sur l’environnement et les différentes ressources utilisées pour produire le matériau : est-ce qu’on a utilisé beaucoup d’eau, des engrais, les coûts énergétiques de production et de transformation de la matière première et du matériau résultant…?

Margaux Lacroux - Liberation - mercredi 12 juin 2019

 

23/06/2019

Qu'est-ce que le bail mobilité?

La loi Elan (Evolution du logement,de l'aménagement et du numérique), votée en 2018, a crée "le bail mobilité", qui est entré en vigueur en début d'année. Il permet de louer un bien meublé pour une durée de 1 à 10 mois à des locataires en situation de mobilité (études, stages, mutations, missions...). Le conseil qui pourrait être donné serait de choisir un bien à louer meublé de type F2 à proximité d'écoles secondaires et d'universités, afin de pouvoir engendrer de la colocation.

Il est possible de signer un bail civil avec une entreprise qui veut loger des salariés. Se conformer toutefois à la liste légale des équipements à fournir. Généralement la location meublée permet de booster la rentabilité. Dans le cas de ce type de bail, il n'est pas possible de demander de dépôt de garantie, mais le loueur peut bénéficier de la caution gratuite Visale proposée par l'Etat. De plus, le bail mobilité ne peut excéder 10 mois, mais il peut être renouvelé une fois.

La revue Challenge passe en revue tous les styles de location meublées depuis les baux classiques pendant l'année jusqu'aux locations touristiques durant l'été. pour s'y reporter, consulter sur Internet: www.challenge.fr.

Lyliane

Taxation du transport aérien: réflexion en cours.

Emmanuel Macron avait déclaré en mai vouloir avancer « sur la taxation commune du kérosène en Europe », tout en plaidant pour « une vraie négociation internationale » sur ce sujet.

A l’occasion du conseil des ministres des Transports de l’Union européenne à Luxembourg, la France va appeler « à une taxation du transport aérien à l’échelle européenne », a annoncé le ministère des Transports,  qui a ajouté que plusieurs pistes étaient à l’étude.
La France appellera « à l’ouverture d’une réflexion au niveau européen pour une taxation du transport aérien, afin de renforcer la contribution de ce secteur à la transition écologique », a expliqué une source du ministère des Transports.

Taxe sur le kérosène ou charges sur les billets d’avion
« Différentes pistes de tarification sont envisageables pour renforcer le principe pollueur-payeur, et la France considère qu’elles doivent être étudiées sans a priori afin de déterminer le meilleur dispositif », selon la même source. Ces pistes, « taxe sur le kérosène, charges sur les billets et sur les vols, ou encore renforcement de l’ETS » (le marché du carbone européen) doivent « aussi tenir compte de la situation au niveau mondial, notamment les travaux menés par l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), afin d’éviter les distorsions de concurrence et d’avoir un effet positif sur le climat à l’échelle de la planète », ajoute le ministère.
« Face à l’urgence de l’enjeu climatique, la France considère qu’il faut aller plus loin et plus vite », précise-t-il. Le ministère salue par ailleurs « l’engagement de l’aviation civile européenne sur la voie de la décarbonation » au travers du système européen de quotas (EU ETS) et grâce à la mise en œuvre prochaine du dispositif Corsia (le mécanisme mondial de compensation des émissions de CO2) prévu par l’OACI. « Le gouvernement est aux côtés des professionnels du secteur pour accompagner cet effort, notamment à travers ses programmes de recherche », précise-t-il.
Le secteur sous pression face aux appels au boycott de l’avion L’appel de la France intervient au moment où le Parlement français examine le projet de loi d’orientation des mobilités qui vise notamment à inscrire l’objectif d’une neutralité carbone des transports terrestres d’ici 2050. Il inscrit également la contribution du transport aérien au financement de modes de transports alternatifs propres, à travers l’affectation du surplus de la taxe de solidarité sur le transport aérien, dite taxe Chirac, à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF).

20 Minutes avec AFP - 20 Minutes - jeudi 6 juin 2019

22/06/2019

Succès de la mobilisation pour la Guyane!

SUCCÈS - Montagne d'or « ne se fera pas » annonce le gouvernement

Chers signataires de la pétition contre la mine industrielle en Guyane,
Chers amis de la forêt tropicale,

Pressé par le parlement et les médias de préciser la position du gouvernement sur Montagne d'or en Guyane, François de Rugy a affirmé que le projet « ne se fera pas ». Finis le « en l’état actuel » et les autres formulations floues d’avant les élections européennes. Sauvons la forêt salue cette grande victoire fruit de trois ans de mobilisation citoyenne.

Emmanuel Macron avait déjà revu, avec le temps, sa position publique sur la mine industrielle de Montagne d’or, passant d’une volonté de « tout faire pour qu’un projet de cette envergure puisse voir le jour » (août 2015), à un « projet qui peut être bon pour la Guyane » (octobre 2017), pour finir par un projet « pas compatible avec une ambition écologique » en l'état actuel début mai 2019. 

L’annonce du Conseil de défense écologique le jeudi 23 mai 2019 a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En reprenant quasi textuellement les mots du président, à savoir que « le projet actuel “Montagne d’or” est incompatible avec les exigences de protection environnementale », l’annonce a fait l’unanimité contre elle pour son manque de clarté.

Associations, politiques, parlementaires et journalistes ont pressé le gouvernement, et en premier lieu le ministère de la Transition écologique et solidaire, de clarifier une bonne fois pour toutes la situation. Le ministre François de Rugy et les secrétaires d’état Emmanuelle Wargon et Brune Poirson ont finalement répondu de concert que Montagne d’or « ne se fera pas ». 

Le projet n’est certes pas définitivement enterré. La réforme du code minier prévue pour décembre 2019 pourrait contenir son lot de (mauvaises) surprises. La visite en Guyane du ministre de Rugy à partir du 13 juin prochain est dans ce sens très attendue.

Mais nous n’allons pas bouder cette importante victoire dans la bataille de l’opinion. Car elle est essentielle et encourageante.

Sauvons la forêt remercie les plus de 410.000 signataires de la pétition du Collectif Or de question contre la mine d’or industrielle en Guyane. Nous tenons aussi à féliciter les différents individus et groupes qui, de près ou de loin, ont contribué à matérialiser cette grande mobilisation internationale pour la préservation de la forêt amazonienne et de sa biodiversité.

Or de Question continue le combat en réclamant le rejet du renouvellement de la concession de la Cie Montagne d’or, le gel des 360.000 ha de permis de recherche (PER) accordés à ce jour par l’Etat, l’arrêt de l’utilisation du cyanure dans l’industrie minière, et enfin la structuration véritable des 25 filières d’emplois endogènes et durables dans le cadre du respect des accords de Guyane.

Nous restons vigilants et mobilisés. Nous ne voulons pas de mine industrielle en Amazonie : ni de Montagne d'or… ni des autres !


SUCCÈS  

Meilleures salutations,

Sylvain Harmat
Sauvons la forêt

 

 

 

21/06/2019

Don du sang: les besoins augmentent et les réserves sont au plus bas...

L’établissement français du sang a lancé un appel pour augmenter le nombre de dons, alors que les besoins sont de 10 000 poches de globules rouges par jour.
La mobilisation est lancée. L’établissement français du sang (EFS) a appelé mardi soir à donner son sang, alors que les réserves sont au plus bas depuis 2011. On compte actuellement 86 000 pochettes de globules rouges en stock, ce qui correspond à une grosse semaine de réserves, car les besoins quotidiens sont d’environ 10 000 pochettes.
« Notre stock de confort est autour de 110 000, donc ça se joue à pas grand-chose. Mais on est dans un système à flux tendu, car les plaquettes de sang collecté sont périmées au bout de sept jours », nous précise le Dr François Charpentier, porte-parole de l’EFS et ancien directeur des collectes de l’établissement.
Voici les principales raisons pour lesquelles les réserves sont au plus bas depuis huit ans.
Les besoins de sang en hausse 
Contrairement à ce que ce constat pourrait laisser penser, le nombre de dons n’a pas tellement baissé depuis 2014, et il a même parfois augmenté d’une année à l’autre. On est passé au total (sang, plasma et plaquettes confondus) de 2 845 624 dons il y a cinq ans, à 2 984 023 en 2017 - les derniers chiffres « consolidés » de l’EFS. Entre 2016 et 2017, le nombre de donateurs est en très légère hausse, à 1 613 084 participants.
Sauf que « la médecine moderne et les progrès thérapeutiques font qu’on a plus besoin de sang pour soigner certaines maladies », indique François Charpentier. De nouveaux besoins que ne suffit pas à couvrir la hausse du nombre de dons.
Avril/mai, une période compliquée
Comme chaque année, le début du printemps est une période sensible pour les dons de sang. La faute aux cinq jours fériés qui jalonnent les mois d’avril, mai, et juin (Pâques, Ascension, 1er et 8 mai, et Pentecôte), et lors desquels les centres de collecte sont fermés. « Chaque année ça nous met en grandes difficultés, un jour en moins c’est en moyenne 10 000 poches de globules rouges en moins qui sont collectées », indique l’EFS.

— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) May 29, 2019
Particularité cette année : comme le 1er et le 8 mai ont été des jeudis (en plus du jeudi de l’Ascension), de nombreux Français ont fait le pont et étaient donc moins disponibles pour donner leur sang le vendredi.
Pyramide des âges
Autre raison pour expliquer ce niveau très bas des réserves : le profil des donateurs. Parmi les 1 613 084 personnes ayant participé en 2017, environ un quart sont âgées de moins de 25 ans, et un quart de plus de 55 ans.
Les plus âgés sont souvent les plus réguliers, mais ils atteignent progressivement la limite d’âge de 70 ans, après laquelle on ne peut plus donner. À l’inverse, les plus jeunes qui rentrent dans la pyramide des âges sont certes nombreux, plus ils ont un profil de donateur plus occasionnel. Si chaque donneur participe en moyenne à 1,85 dons, ce taux chute à 1,5 chez les moins de 25 ans et il monte à 2,2 chez les plus de 65 ans.
« Le comportement des générations évolue, on se pose la question de comment s’adresser aux plus jeunes et attirer leur attention sur la durée », indique François Charpentier, mettant par exemple en avant l’application mobile qui sortira le 14 juin prochain.

Un effet attentats ?
Si les réserves en 2015 ou 2016 ont en moyenne été plus élevées, cela peut aussi s’expliquer par la période des attentats. De nombreux Français ont donné leur sang dans ces périodes très particulières, au point que l’EFS craignait que de nombreuses poches soient périmées et inutilisables. « Il y a eu un afflux impressionnant après le 13 novembre. Mais en regardant 6 mois ou 12 mois plus tard, ces donneurs ne sont pas revenus. On n’a pas réussi à assez bien à les accrocher », reconnaît le médecin.
Après les attentats de Paris en novembre 2015, notamment, les dons avaient afflué (photo d’illustration). LP/Arnaud Journois
Et de conclure : « Il y a toujours une peur de donner son sang que beaucoup de gens ont surmonté à l’époque, il faut qu’on arrive à lever ces freins. Car en donnant son sang, on sauve des vies. »

Nicolas Berrod (@NicolasBerrod) - Le Parisien - mercredi 5 juin 2019

 

20/06/2019

A propos du bio selon la revue 60 Millions de consommateurs...

Le magazine, édité par l'Institut national de la consommation, pointe du doigt certaines failles du label bio, qui n'empêche pas l'utilisation de certains pesticides ou de l'huile de palme. Il souligne également l'incohérence environnementale des fruits hors-saison et l'utilisation d'emballage plastique.
Le magazine 60 Millions de consommateurs a consacré son hors-série de juillet-août au "meilleur du bio" et a procédé à un banc d'essai de 130 produits. Il déplore qu'un produit arborant le label AB coûte bien plus qu'un produit conventionnel et dénonce "l'argument marketing de poids" qu'est devenu le précieux sésame.
 
"A l'heure où les scandales alimentaires s'enchaînent, le logo fait figure de Graal. Pourtant il est loin d'être sans failles", souligne la rédactrice adjointe du magazine, Christelle Pangrazzi, citant plusieurs dérives, comme l'exploitation de travailleurs immigrés dans les champs ou l'utilisation de l'huile de palme, autorisée malgré le faitque sa culture participe à la déforestation. Or, ajoute-t-elle, "en optant pour le bio, le consommateur devrait avoir la garantie d'acheter responsable d'un point de vue aussi bien nutritionnel qu'écologique ou éthique".

La grande distribution représente la moitié du marché bio
Selon les chiffres révélés mardi par l'Agence Bio, le bio représente désormais 5% des achats alimentaires des Français, avec près de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires. L'Agence Bio note également le renforcement du poids de la grande distribution, qui commercialise désormais la moitié des produits bio, alors que jusqu'à l'an passé, les commerces spécialisés menaient la danse. La vente directe conserve 12% de parts de marché en 2018 (+12,8%). Etant donné le poids du secteur côté consommateur, "l'heure n'est plus aux montagnes de promesses, si bio soient-elles", conclut Mme Pangrazzi.
 
Parmi les 130 produits testés par le magazine, quelques uns sont emblématiques: le lait, les céréales du petit déjeuner, la pâte à tartiner, les pommes, mais aussi le vin, la viande ou le poisson.
 
Le magazine, édité par l'Institut national de la consommation (INC), pointe plusieurs points à améliorer: l'utilisation des engrais et pesticides, l'exploitation intensive, l'impact carbone négatif des fruits hors-saison, le fait que certains fruits et légumes bio soient vendus sous plastique...
 
Il rappelle également que "manger exclusivement bio est une utopie, pour des raisons économiques, mais aussi parce que toutes les denrées ne sont pas disponibles". 

C.C. avec AFP - BFMTV - mercredi 5 juin 2019

17/06/2019

Les images par satellites nous ont fait découvrir des richesses naturelles insoupçonnées...

Selon le journal d'information du WWF, la découverte d'une forêt vierge grâce à des images par satellite a été possible dans le cratère d'un volcan éteint en Afrique de l'Est. Un biologiste britannique a décidé d'explorer cette zone cachée jusqu'ici et il a eu la bonne surprise de découvrir une forêt pluviale encore vierge. Les 28 scientifiques (géologues, botanistes, spécialistes des animaux) venus se joindre à cette expédition ont trouvé sur place une faune et une flore uniques au monde. Papillons, rongeurs, grenouilles, reptiles, crabes et plantes à fleurs inconnus ont attiré leur attention. Des tests génétiques sont en cours pour déterminer si ce sont de nouvelles espèces.

En outre, en développant une nouvelle méthode de photo-interprétation, un groupe de chercheurs en écologie forestière de l'ONU a mis au jour l'existence de 467 millions d'hectares de forêts arides non référencées jusque là. Constituées de baobabs ou d'acacias, perdant leurs feuilles en saison sèche, ces forêts échappaient aux radars des satellites. C'est pourtant une ressource écologique précieuse de la surface de l'Amazonie!

Ainsi, en étudiant de plus près des écosystèmes inconnus, l'être humain va être en mesure de mieux les protéger. Pour en savoir plus sur le WWF, joindre:www.wwf.fr.

Lyliane

16/06/2019

Qu'est ce que le minimalisme?

Dans ce 25e et dernier épisode, le minimaliste Pierre Roubin, qui a fait le pari de vivre avec 43 objets, tire les conclusions de son expérience.

Pierre Roubin (selfie)
Pierre Roubin devant la Tour Manhattan à La Défense (Hauts-de-Seine), automne 2018 (selfie).

Lettrine, Le temps passe, et, comme je l’ai écrit dans l’épisode précédent, les gestes et les habitudes s’ancrent durablement. Ce que j’ai pu remarquer depuis le début de mon projet, c’est que l’attitude des gens autour de moi a changé. Lorsque j’ai commencé, je dois bien reconnaître que je suis passé un peu pour un farfelu. Mais maintenant les choses sont très différentes.

Les gens autour de moi sont réellement intrigués. Tous mes collègues voient bien que j’arrive à m’habiller, à travailler, à faire du sport, et le tout avec beaucoup de joie et d’allégresse, sans aucune gène. Dans ma famille c’est pareil. Évidemment je n’impose à personne à la maison de faire comme moi, mais je remarque qu’il y a eu déjà quelques conséquences. Ma femme a commencé à revendre beaucoup de vêtements dont elle se servait en réalité très peu. Nous sommes devenus de vrais fashion sellers sur les réseaux sociaux. En quelques semaines, à nous deux, nous avons dû récupérer à peu près 500 €, qui dormaient littéralement dans nos placards.

JE ME SENS UN MEILLEUR CITOYEN

Beaucoup de gens m’ont interpellé sur Facebook, et ont réagi à mes posts. Je peux dire que globalement 70 % des réactions se résument à l’exclamation suivante : « Oh mais moi je n’arriverai jamais, je pourrais jamais descendre à 43 objets [voir la liste des 43 objets en fin d’article] ! » Ce qui est en réalité une excellente nouvelle, pourquoi ? Parce qu’elle signifie que toutes ces personnes pensent que ça peut être une voie possible pour elles aussi. Soit elles veulent faire comme moi, et cela signifierait que j’aurais un pouvoir immense de rayonnement sur les autres. C’est une qualité que je ne m’accorde pas du tout. Soit elles créditent la démarche d’une valeur morale importante, et donc souhaitent aussi s’y projeter.

Je ne suis pas assez compétent pour savoir s’il y a une quelconque valeur morale derrière tout cela. Je reste convaincu que c’est bien mais je n’ai aucune légitimité pour l’imposer aux autres. En revanche, ce que je sais, c’est que cette démarche qui consiste à penser et réduire le nombre d’objets que j’utilise, est extrêmement plaisante, et source de joie. Je me sens un meilleur citoyen dans mon environnement, je pense à des choses auxquelles je n’ai jamais pensé, j’ai trouvé des informations que je n’avais jamais imaginées. Sur la qualité des matériaux, sur les modes de fabrication, sur les distances parfois hallucinante que parcourent certains de nos objets, et notamment des vêtements.

IL S’AGIT D’UNE GUERRE TOTALE

J’ai le bonheur de me sentir mieux tous les jours. Je sens le froid sur mes joues, et quand je mets mon bonnet je sens mon corps qui se réchauffe, alors je sais que j’ai fait quelque chose de bien pour moi. Quand je passe devant une vitrine et que je sens l’envie d’achat qui me titille, et quand je résiste à cette envie, alors je sais que je fais quelque chose de bien pour moi, et peut-être aussi pour quelqu’un d’autre, peut-être même pour tous les autres.

Si à l’avenir nous sommes amenés à devenir nombreux dans cette voie-là, alors il nous faut absolument nous armer pour une grande bataille. Je parle évidemment d’une pacifique bataille, mais je sais aussi qu’il s’agit d’une guerre totale. C’est celle de la survie dans un univers où nos ressources sont finies. C’est celle d’une joie sans bornes dans un univers où tout apparaît comme limité.

ENGAGEONS-NOUS !

Nos armes pour cette grande bataille sont d’une puissance redoutable, et redoutée. C’est notre puissance de consommation, c’est la main sur notre portefeuille. Si plusieurs d’entre nous décidons de ne plus acheter, si nous exigeons des produits de qualité, durables et réparables, si nous boycottons des produits mal conçus et non respectueux des femmes et des hommes qui les ont produits, et de l’environnement dans lesquels ils viennent s’inscrire ; alors notre pouvoir est considérable, et nous ferons plier les plus grands, et ceux qui se croient aujourd’hui puissants. Engageons-nous dans la démarche, faisons-la connaître, devenons visibles. De farfelus, nous deviendrons des activistes, puis d’activistes nous deviendrons communauté, et de communauté nous deviendrons majorité.

Mes 43 objets : la liste
• Voir tous les épisodes de Mes 43 objets
Selon Mr Pierre Roubin sur Internet

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15/06/2019

Kerterres de drôles de petites maisons en terre...

La kerterre, vous connaissez ? Cet habitat alternatif se construit avec des matériaux naturels, écologiques et très bons marchés. Présentations.

Dossier Thématique Cet article vous est proposé par la Rédaction POSITIVR dans le cadre de notre dossier thématique « Tiny House : petite maison, grande liberté ». - Découvrir le dossier

Une petite maison originale, écolo et confortable à construire soi-même pour trois fois rien, ça vous dirait ? Si c’est le cas, regardez bien la vidéo qui va suivre et vous ne serez pas déçu. Vous y découvrirez les kerterres, de fascinantes demeures bretonnes exclusivement fabriquées à partir de chaux, de chanvre et de sable !

Pour tenir debout, une Kerterre n’a besoin de presque rien. Surtout pas de charpente en bois, ni de structure métallique. Pas même de pierre ou de béton… En fait, ces drôles d’igloos en terre sont davantage sculptés que construits. Ainsi, de ses propres mains, on peut leur donner la forme que l’on veut !

Source : Kerterre
Source : Kerterre

Mais attention : ces considérations pratiques, économiques et esthétiques ne sont pas les seuls avantages de la kerterre. Ce type d’habitat alternatif permet aussi une chose essentielle : vivre confortablement… en harmonie avec la nature.

 
Source : Kerterre

 

14/06/2019

Un produit phytosanitaire dangereux interdit en France ...

INFO BFMTV-RMC La mesure devrait être officielle dans la journée. L’Anses, l’agence nationale de sécurité sanitaire, va ordonner le retrait d’un fongicide très utilisé par les agriculteurs céréaliers, l’époxiconazole, cancérogène suspecté et présumé toxique pour la reproduction humaine.C’est une décision qui était très attendue par les associations de consommateurs, et redoutée par les industriels qui produisent la substance, comme BASF. L’époxiconazole, un produit phytosanitaire au nom un peu barbare, beaucoup moins connu du grand public que le glyphosate mais très utilisé en France, va être interdit, à la demande de l’Anses, qui doit publier un avis officiel dans la journée, selon les informations de BFMTV-RMC.
L’époxiconazole est un produit fongicide qui détruit les champignons parasitaires. Il s’agit d’un traitement qui se fait au printemps, en général une fois par an. En France, chaque année, 200 tonnes de substance active sont commercialisées dans 76 produits. "Cela peut paraître peu mais en réalité la moitié des surfaces céréalières en France sont traitées à l’époxiconazole. C’est très important", précise le docteur Caroline Semaille, directrice générale déléguée aux produits réglementés à l’Anses. L’époxiconazole est aussi utilisé dans le cadre la culture de la betterave (70% des surfaces concernées)
Un perturbateur endocrinien avéré et cancérogène probable
En janvier 2017 déjà, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) listait une douzaine de pesticides reconnus "préoccupants" et restant à ce jour autorisés au niveau européen, notamment l’époxiconazole, classé cancérogène probable et présumé toxique pour la reproduction. C’est aussi un perturbateur endocrinien. "Nous avons étudié toutes les données et notre conclusion c’est que l’époxiconazole est un perturbateur endocrinien avéré, et présente un danger préoccupant pour l’homme et pour l’environnement", précise Caroline Semaille.
L’Europe avait acté en 2018 une définition des perturbateurs endocriniens, avec des critères validés et publiés en juin dernier. "Tant que l’Europe n’avait pas adopté son guide des critères de ce qu’est un perturbateur endocrinien, nous ne pouvions pas faire grand-chose. On avait déjà notifié aux ministères nos préoccupations par rapport à cette substance mais on n’avait pas le levier réglementaire. Ce guide va changer beaucoup de choses », précise le docteur Semaille.
"Les agriculteurs vont devoir faire autrement"
Au niveau européen, une réévaluation de l’époxiconazole est aussi en cours. Une décision est attendue en avril 2020. "La France ne pouvait plus attendre. Il y a des usages très importants, des populations sensibles comme les enfants et les femmes enceintes qui sont concernées, et on est un pays très agricole", explique Caroline Semaille, qui précise : "C’est le sens de l’histoire. Les agriculteurs vont devoir travailler autrement. Tout le monde est conscient qu’il faut raisonner l’utilisation des produits. C’est du bon sens".
Le retrait de l’époxiconazole ne se fera pas du jour au lendemain. "On ne peut pas laisser les agriculteurs sans solution du jour au lendemain, même s’il existe d’autres fongicides de la même famille". Tous les industriels ayant été notifiés début mai, ils auront un délai de 12 mois pour retirer définitivement les produits à base d’époxiconazole du marché.

Marie Dupin pour BFMTV - BFMTV - mardi 28 mai 2019

Alancienne, une start-up écolo qui a le vent en poupe...

Cueillis à moins de 100 km de Paris, livrés 24 heures après votre commande en ligne, les fruits, légumes, viandes et fromages d’Alancienne ont le vent en poupe dans la capitale.Haricots répondant au doux nom de « lingots blancs », lentilles dites « béluga » car noires comme le caviar, quinoa, oignons rouges d’Orgeval, potirons olive, bottes de navets humides de la rosée du matin… Paul Charlent, l’un des cofondateurs d’Alancienne, est intarissable sur les produits venus des fermes d’Ile-de-France stockés dans son entrepôt. Il aime parler d’eux, il aime les cuisiner, aussi, après le travail, en testant de nouvelles recettes. Commandés sur Internet la veille au soir, cueillis le matin même, puis stockés ici, à Clichy (92), tous ces produits frais repartiront vers 16 heures à scooter électrique pour être livrés à Paris et sa banlieue ouest.
C’est à Berkeley, aux Etats-Unis, que les quatre fondateurs de la start-up Alancienne, âgés de 25 à 30 ans, se sont rencontrés. Paul, Augustin, Alexis et Livio ont en commun un brillant cursus (école de commerce, d’ingénieur, etc.), le goût des bons aliments et le désir de consommer autrement. La création de leur petite entreprise date de fin 2016. « On a commencé dans le garage de mes parents… », sourit Paul, allusion aux débuts du créateur d’Apple, Steve Jobs. Après le garage vinrent un premier local, puis un deuxième, plus grand. Et aujourd’hui, les quatre compères cherchent un nouvel entrepôt, deux fois plus grand.
Rien n’est stocké, aucun produit n’est perdu
Derrière les valeurs très écolos portées par Alancienne, le challenge est aussi technologique : « une fois que nous avons toutes les commandes, un logiciel calcule la tournée la plus rapide pour passer chez les agriculteurs ». Chacun leur tour, les quatre amis font « la tournée », qui dure 5h30 environ. Puis retour sur Clichy et opération scooters dans Paris, donc. Et ça roule. L’an dernier, le chiffre d’affaires a doublé, il atteint désormais 60 000 euros par semaine. « La formule est rentable, notamment car nous n’avons pas de pertes liées aux produits perdus : nous ne stockons rien ».
Dans cette formule originale, tout le monde est gagnant. Les producteurs ? Ils ne cueillent que ce qui a été commandé, et sont rémunérés à un prix supérieur à ce qu’ils touchent ailleurs - « pour le lait, nous les payons 1 euros le litre contre 0,34 centimes en ce moment pour Lactalis », précise l’un des boss. Les agriculteurs n’ont par ailleurs aucun souci logistique puisqu’ils ne s’occupent pas du transport. Mais attention, ils ont été dûment sélectionnés : tous produisent sans intrants chimiques, et résident à moins de 100 ou 150 kilomètres de Paris, surtout dans les Yvelines et le Val-d’Oise.
Les 3 000 clients actuels, eux, sont assurés d’avoir des produits de qualité. Ils redécouvrent des saveurs anciennes. La livraison se fait entre 16 heures et 22 heures par créneau de deux heures - pratique pour les urbains actifs. Quant aux prix, « ce sont ceux du bio en supermarché », s’engage Paul Charlent, qui cite la baguette à 2 euros ou un poulet fermier bio, 22 euros. Le panier moyen est de 50 euros, ce qui n’est pas rien.
Après Paris et la banlieue, les associés envisagent d’investir quelques villes de province. Dans cette aventure prometteuse, ils ne consentent qu’un seul regret : le retard des politiques sur la société. « Glyphosate ou pas ? Pendant qu’ils en débattent, nous avons décidé de nous en passer ».

Odile Plichon (@oplichon) - Le Parisien - jeudi 30 mai 2019