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05/12/2019

Appel pour des fêtes savoureuses et solidaires...

 

Fêtes de Fin d'Année SOLIDAIRES et SAVOUREUSES

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Artisans du Monde Nice nice@artisansdumonde.org via gmail.mcsv.net 

15:31 (il y a 2 heures)
 
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Décembre 2019

 
 
S’il est si important de rappeler le sens profond des fêtes de fin d’année, c’est qu’elles sont trop souvent prétextes à une course effrénée à la consommation. Que l’on jette un coup d’oeil au dernier rapport d’ActionAid – Peuples Solidaires sur les conditions des ouvrières qui fabriquent les jouets du géant Mattel ; que l’on s’intéresse de plus près à l’impact environnemental, social et fiscal d’Amazon décortiqué par Attac France ; que l’on lise avec attention le rapport « Le coût du respect selon Zara » réalisé par le Collectif Ethique sur l’étiquette, le commerce conventionnel se situe à l’opposé de la bulle de bonheur qu’il prétend vendre…
Et si ensemble, en tant que citoyens et citoyennes, on réconciliait notre bien-être et celui de celles et ceux qui produisent les cadeaux qui se retrouveront au pied de notre sapin ? Si on réunissait plaisir de se retrouver et préservation de l’environnement ?
Avec Artisans du Monde, vous soutenez également vos commerces de proximité, ceux qui font le choix de dynamiser le tissu économique, associatif et citoyen de votre commune, dans le respect des droits humains et de la planète.
Avec Artisans du Monde, célébrez des fêtes éveillées : plutôt que l’abondance et l’éphémère, préférez le sens et la qualité. Depuis plus de 40 ans, la solidarité est au coeur de l’action d’Artisans du Monde. Solidarité humaine, puisque le commerce équitable permet à des milliers de personnes et leurs familles de vivre dignement. Solidarité avec le vivant également, car le commerce équitable valorise une agriculture familiale et paysanne et donne les moyens aux producteurs et productrices d’investir dans la transition écologique
Selon Artisans du Monde

04/12/2019

Le blablacar de la pêche...

Dans le journal Nous, Mme Amandine Roussel nous fait connaître l'initiative de Mr Gilles Fonseca, basé près de Fréjus-Saint-Raphaël, dont le principal loisir est d'aller à la pêche. L'idée lui est venue de lancer une application il y a quelques mois, qu'il a nommée Captain Fisher, afin de mettre en relation des pêcheurs et des amateurs de pêche pour qu'ils puissent partager un bateau. Ce click and boat ou blablacar de la pêche permet l'inscription des deux parties  pour une sortie d'un jour ou la location de son bateau seul, équipé ou non. L'amateur quel que soit son niveau peut ainsi renseigner ses goûts (à la traîne ou à la palangrotte...) pour son choix du jour.

Depuis le mois de septembre 2019, donc, Captain Fisher est disponible en téléchargement gratuit sur Apple ou Android sur toute la France et elle couvre notamment la Bretagne et la côte méditerranéenne. il y a même des possibilités à la Réunion, à Mayotte  et à l'île Maurice. Pour le moment, dit Mr Fonseca, "il y a près de 100 bateaux inscrits et plus de 500 téléchargements". Aujourd'hui, l'application est traduite automatiquement en anglais et un projet existe pour la développer en italien et en espagnol. A noter que l'application s'adresse également aux propriétaires et utilisateurs de kayak ainsi qu'aux amateurs de pêche sous-marine.

Le principe est relativement simple: le propriétaire du bateau définit le montant de la sortie (frais d'essence). Mr Fonseca ponctionne entre 14 et 19% de la somme (selon location ou partage). Mais pour les professionnels du nautisme le pourcentage est abaissé à 10%. Enfin, Mr Fonseca reverse 1 euro par sortie à la SNSM de chaque région. Voila une initiative peu banale privilégiant l'échange, le partage d'expérience et permettant de démocratiser la location de bateau et la pêche en mer. Pour en savoir davantage, se renseigner sur le site: www.captain-fisher.fr.

Lyliane

03/12/2019

Un crédit d'impôt pour acheter d'occasion?

Les patrons de la Camif et LeBonCoin ont peut-être trouvé la solution pour doper le pouvoir d'achat et préserver l'environnement... Dans les colonnes du 'Parisien', Emery Jacquillat et Antoine Jouteau ont en effet suggéré de mettre en place un crédit d'impôt de 15% afin d'inciter les consommateurs à préférer les produits de seconde main au neuf. Ils proposent d'inscrire cet avantage fiscal dans le projet de loi Economie circulaire, qui est actuellement discuté au Parlement.
"Ma conviction est qu'il faut encourager les achats responsables, l'occasion ou les produits écoconstruits (fabriqués à partir de produits recyclés, réparable...) parce que nos ressources sont limitées. Face à l'urgence climatique, on n'a simplement pas le choix", a affirmé le directeur du Boncoin au quotidien.
Qu'il s'agisse d'un vêtement ou d'un produit électroménager, tous les biens de consommation seraient concernés, "à l'exception des voitures", précise 'Le Parisien'. Cette démarche est soutenue notamment par Laetitia Vasseur, cofondatrice de l'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP).
Un coup de pouce aussi pour les réparateurs
Concrètement, pour les particuliers, il suffira de remplir un formulaire, comme pour un don aux associations. Les deux patrons ont également suggéré que les boutiques physiques pourraient inscrire la mention "déductible des impôts" sur les tickets de caisse.
Emery Jacquillat et Antoine Jouteau ont expliqué aux 'Echos' que cette niche vaudrait aussi pour les réparateurs agréés par les éco-organismes, "sous la même forme de crédit d'impôt de 15% de leurs achats d'objets d'occasion, avant réparation, et dans la limite de 3.000 euros par an".
"La proposition a un triple profit. Elle dope le pouvoir d'achat, préserve l'environnement et crée de l'emploi en France en aidant les réparateurs", a affirmé le patron de la Camif au quotidien.
Le marché de la seconde main en hausse
Il faut par ailleurs souligner que le marché de la seconde main n'a cessé d'augmenter depuis ces dernières années. En effet, selon les chiffres de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), 802.000 tonnes de biens ont été vendus au titre du réemploi et de la réutilisation en 2017, soit une hausse de 38% par rapport à 2014.
Mais selon Flore Berlingen de l'association Zero Waste France, interrogée par 'Le Parisien', un frein "culturel" à acheter d'occasion persiste chez certains consommateurs. "C'est un pari particulièrement difficile pour les cadeaux d'anniversaire", a-t-elle précisé.

Selon Boursier.com - Boursier - mardi 12 novembre 2019

02/12/2019

Etes -vous prêts pour le "Giving Tuesday"?

Giving Tuesday
Après Black Friday et Cyber Monday arrive maintenant en Europe aussi Giving Tuesday. Le jour par excellence pour faire un don à une bonne cause. Par exemple au Repair Café International. Saviez-vous qu’avec un don de seulement 5 euros nous pouvons éviter 10 kilos de déchet ? Êtes-vous prêt pour le Giving Tuesday 2019, le mardi 3 décembre ?

Rejoindre le réseau Repair Café
Aimeriez-vous joindre le réseau mondial du Repair Café? Venez alors réparer vos objets au Repair Café, créez un Repair Café ou devenez bénévole!

Pour rester au courant, suivez-nous sur notre page Facebook françaisesuisse ou wallonne et sur notre site web et Instagram.

Sincèrement,
L’équipe de Repair Café International

30/11/2019

Une colocation ou des maisons partagées pour surmonter ses fragilités...

Dans le Journal La Croix du 3/6/2019, un article de leur correspondante régionale sur Strasbourg évoque la possibilité pour des personnes fragilisées par la maladie de fréquenter un groupe d'entraide mutuelle. Le propriétaire des locaux est Familles Solidaires, une société foncière basée en Alsace et qui collecte de l'épargne solidaire depuis plusieurs années. En effet, des citoyens peuvent investir dans des projets d'habitat partagé et accompagné, afin que des personnes ayant des séquelles d'AVC ou de traumatismes crâniens par exemple puissent être locataires ou bénéficier d'un accueil de jour. Ainsi, sans vivre en institution, ces personnes se retrouvent en colocation et restent accompagnées médicalement.

Il faut savoir que les salariés ont la possibilité d'épargner solidaire via leur entreprise dans le cadre de leur Plan d'Epargne Entreprise ou Interentreprise (PEE ou PEI) ou même de leur plan d'épargne pour la retraite collectif/interentreprises (Perco ou Percoi) en plaçant tout ou partie de leur épargne salariale (intéressement, abondement, participation...) sur un fonds commun de placement d'entreprise (FCPE) solidaire. L'épargne salariale bénéficie d'un cadre fiscal avantageux pour les employeurs et les salariés. Pour ces derniers, en effet, les sommes investies et les intérêts générés sont exonérés d'impôt sur le revenu. Pour en savoir plus à ce sujet, consulter www.finansol.org ou adressez vous à votre entreprise.

Par ailleurs, j'ai  découvert que l'association Simon de Cyrène a mis en place des maisons partagées pour des personnes dépendantes dans notre société. C'est ainsi que des groupes de personnes handicapées par l'âge ou des accidents de la vie,  aidées par leurs familles, leurs amis et avec le soutien de professionnels engagés vivent en habitat participatif (studios le plus souvent et salles communes à partager) dans plusieurs villes françaises. Certaines fonctionnent déja (Rungis, Angers, Nantes, Dijon ) et d'autres sont en construction comme à Lille, Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux... Pour aider cette association, qui oeuvre pour combattre l'isolement et partager joies et peines du quotidien dans un esprit fraternel, contacter le site www.simondecyrene.org.

Lyliane

28/11/2019

Relance de l'initiative: Accroche ton vêtement!

Alors que le froid commence à s’installer en France, l’association Force Comm’Une a décidé d’organiser une troisième édition d’"Accroche ton vêtement". Une initiative qui incite les citoyen.ne.s à mettre des vêtements chauds à disposition des plus démuni.e.s.

En 2018, la deuxième édition d’Accroche ton vêtement avait fait grand bruit. L’initiative citoyenne, qui consiste à déposer des vêtements chauds sur le mobilier urbain afin que les personnes dans le besoin puissent se servir librement, avait été très suivie. Samois, La Rochelle, Limoges… Plusieurs villes avaient alors rejoint ce mouvement de solidarité.

— Force Comm'Une (@Force_CommUNE) 12 mars 2019

Forte de cet engouement, l’association Force Comm’Une, aux manettes de ce projet, a décidé de renouveler l’expérience pour la troisième fois. Cette année encore, les Français.es sont appelé.e.s à accrocher doudounes, manteaux, gants et écharpes sur les bancs, les lampadaires et les arbres de leurs villes pour venir en aide aux plus démuni.e.s. Une démarche solidaire qui se déroule sur toute la période hivernale et qui entend aussi faire entrer de l’humanité dans les quotidiens.

Une opération de lancement organisée par Force Comm’Une aura lieu le 24 novembre 2019. Rendez-vous est donné sur la place de Cergy à 16h30. Les bénévoles se tiennent également à disposition de celles et ceux qui voudraient faire vivre le projet ailleurs en France. Espérons que l’engouement soit à nouveau au rendez-vous. 

Selon Tess Annest - Glamour - dimanche 10 novembre 2019

 

27/11/2019

Campagne d'hiver des Restos du coeur...

Ce mardi 26/11/2019 s'ouvre la nouvelle campagne d'hiver des Restos du coeur pour venir en aide aux plus démunis. La moitié de ses bénéficiaires ont moins de 26 ans et 39% sont mineurs. Les Restos du coeur lancent en effet ce mardi leur campagne d'hiver de distribution de repas dont bénéficient un nombre croissant d'étudiants, récemment mobilisés dans les universités contre la précarité. Nés d'une "petite idée" de Coluche il y a près de 35 ans, les Restos ont accueilli 30.000 étudiants en 2018. Au total, 51% des bénéficiaires ont moins de 26 ans et 39% sont mineurs.

"Parents en manque de moyens, ruptures familiales, bourses insuffisantes, on accueille de plus de plus de jeunes et parmi eux, de plus en plus d'étudiants", s'inquiète le président de l'association, Patrice Blanc. "La moitié des jeunes que nous recevons ont des problèmes de logement précaire, notamment car les bourses ne permettent pas de faire face", souligne-t-il. 
20% des jeunes sous le seuil de pauvreté
Ces difficultés ont été récemment mises en lumière par la tentative d'immolation par le feu, le 8 novembre à Lyon, d'un étudiant de 22 ans qui avait perdu sa bourse et voulait dénoncer ses conditions de vie. Ce drame, qui a agi comme un révélateur de la précarité étudiante, a provoqué des mobilisations parfois ponctuées d'incidents sur des campus à Paris, Lyon, Lille et Toulouse. Une nouvelle journée d'action est prévue mardi avec pour principale revendication une "réévaluation urgente" des bourses. Selon l'Observatoire national de la vie étudiante (OVE), 20% des jeunes de 18 à 24 ans vivent sous le seuil de pauvreté.
Les étudiants viennent donc de plus en plus grossir les rangs des quelque 900.000 bénéficiaires des Restos du coeur -dont 30.000 bébés- pour qui fin de mois rime souvent avec "fin du monde": selon l'association, 80% vivent avec moins de 513 euros par mois, soit la moitié du montant du seuil de pauvreté. Et 20% sont sans ressources. "Derrière ces chiffres, ce sont des femmes, des enfants, des familles qui vivent dans des situations de précarité inacceptables", dénonce l'association. 

"Baisse drastique" 
En fonction de leurs ressources, les bénéficiaires des Restos du coeur se voient attribuer des points, qui leur donnent droit à des denrées distribuées sous forme de paniers repas. Fruits, légumes, desserts, les précaires peuvent se rendre dans des centres de distribution une ou deux fois par semaine. En 2018, plus de 130 millions de repas ont été ainsi distribués. Un repas sur quatre est financé par l'aide alimentaire européenne, "aujourd'hui fortement menacée", alerte l'association. 

De 2014 à 2020, le budget global du Fonds européen d'aide aux plus démunis (FEAD) pour la France était de 587 millions, soit un tiers de l'aide alimentaire française. Mais cette aide pourrait être drastiquement réduite lors du prochain vote du budget européen en 2020, conduisant à diviser par "deux voire par quatre le nombre de repas qu'on pourrait distribuer", selon les Restos du coeur.
"Ce fonds est le principal outil de lutte contre la pauvreté en Europe", souligne Patrice Blanc. "Et malheureusement, la pauvreté ne diminue pas en France: il y a de plus en plus de personnes sous le seuil de pauvreté et les inégalités augmentent". Quelque 9,3 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France, selon l'Insee, et près de 5 millions ont recours à l'aide alimentaire.

La moitié des plus de 16 ans qui vont aux Restos du coeur sont à la recherche d'un emploi, 8% ont un emploi, 15% perçoivent une retraite. Une majorité (58%) sont des femmes, avec une surreprésentation des familles monoparentales. 

Selon P.L avec AFP - BFMTV - mardi 26 novembre 2019

22/11/2019

Donner son costard à Toulouse pour aider les demandeurs d'emploi...

18/11/2019

Transformons le black friday en green friday!

Transformons le "Black Friday" en "Green Friday": pour une consommation responsable , toute l'année...
Chaque année le Black Friday bat des recordsLe black Friday, cette année le 29 novembre, tradition commerciale des Etats-Unis, est le symbole de l’hyperconsommation.
En avons-nous réellement besoin ?
La moitié des ventes sont spontanées et ne remplissent pas un vrai besoin.
Les citoyens ne consomment plus utile mais assouvissent un besoin compulsif assimilable à une forme d’addiction. Cela implique des surproductions de biens manufacturés à fortes utilisations de ressources largement non renouvelables (métaux rares) et polluantes (émissions de gaz à effet de serre). Par ailleurs, cette course aux prix bas et autres réductions drastiques est une incitation au moins disant social.
Nous souhaitons en profiter pour encourager à adopter de nouvelles habitudes de consommation, sensibiliser aux enjeux sociaux et environnementaux de la consommation de masse.
Dans “pouvoir d’achat”, il y a “pouvoir”: 
l’acte d’achat est un choix fort et chacun peut choisir d’encourager des modes de productions éthiques et respectueux de l’humain et de la planète, et ceci toute l'année.
Pour nous associer au mouvement du "Green Friday" , en plus de toujours vous proposer des produits équitables et bio, nous vous proposerons:

Du samedi 23 au vendredi 29 novembre, réduction de 15% sur tout nos produits en vrac (sucre mascobado et dulcita, café Pérou et équilibré, quinoa, fusili, riz, sésame, chia)
selon le commerce équitable
 
 
 

 

17/11/2019

La journée mondiale des pauvres...

 

 

En ce 33ème dimanche du temps ordinaire, l’Eglise Catholique célèbre la Journée Mondiale des Pauvres. Cette journée de partage, instaurée par le Pape François il y a maintenant 3 ans, est « la meilleure préparation pour vivre la solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’Univers, qui s’est identifié aux petits et aux pauvres et qui nous jugera sur les œuvres de miséricorde » (cf. Mt 25,31-46).

Notre mission est d’aider les personnes touchées par la pauvreté et l’exclusion. Nos 66 000 bénévoles s’efforcent, chaque jour, de redonner leur dignité à ceux qui avaient perdu espoir. Grâce à vos dons, nous pouvons avancer et faire encore davantage pour eux. Votre générosité nous permet de poursuivre ce combat auprès des plus fragiles.

Cette journée de partage sera également notre journée de quête en paroisse ! À cette occasion, dans de nombreuses paroisses la messe sera préparée en équipe, bénévoles et personnes accueillies et célébrée avec eux. Voici une belle occasion de se rassembler et d'ouvrir nos communautés aux plus fragiles. Comme l’explique si bien notre aumônier général, Père Hervé Perrot, « osons la rencontre », ne banalisons pas cette misère, en cette période de convivialité et de joie. « Nous en sommes capables ! ». 

 
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Fraternellement,

Le Secours Catholique

16/11/2019

Zoom sur les courges...

La courge appartient à la famille des cucurbitacées. Il est possible de manger de la courge toute l'année car elle se conserve bien, mais la meilleure saison s'étale d'octobre à janvier. Pour la choisir, elle doit être lourde et ferme. Préférer celles qui ont encore leur tige. Selon un article publié dans le journal "Nous", ce serait Christophe Collomb vers 1492 qui aurait découvert la courge lors de ses rencontres avec les Indiens d'Amérique Centrale (Cuba, Mexique, Guatémala...). Ceux-ci s'en servaient tantôt de calebasse ou d'instrument de musique, tantôt la consommaient.

Il en existe de nombreuses variétés depuis le potimarron, la citrouille et le potiron, jusqu'à la courge butternut, la christophine et le pâtisson. La courge est riche en fibres, en vitamine A et en bétacarotène. Elle contient également une bonne quantité d'antioxydants, comme la lutéine et la zéaxanthine, qui jouent un rôle protecteur pour la santé des yeux (dégénérescence de la rétine). Certains disent même qu'elle diminuerait le risque de cancer( estomac, sein, poumon, côlon-rectum...) en s'appuyant sur une étude réalisée en 2010.

Bref, nature cuite à l'étouffée ou farcie de quinoa et fromage de chèvre, en soupes ou en gratin, la courge est un légume de saison agréable au goùt, diététique et protecteur de notre santé. Ne nous en privons pas. Le potimarron peut même se consommer cuit avec la peau. Faisons goûter à nos enfants et petits-enfants ce légume coloré aux formes arrondies qu'ils connaissent surtout grâce à la fête d'Halloween...

Lyliane

15/11/2019

Pénuries de médicaments: comprendre et peser sur les enjeux...

Un article publié dans le Journal Alternatives Economiques fait le tour de la question des pénuries de médicaments de plus en plus fréquentes. On considère, en effet, que la mondialisation du marché a provoqué un nombre de pénuries multiplié par 20 en 10 ans. Patients, pharmaciens et médecins commencent à réagir et à demander des explications. Ils déplorent les effets de ces pénuries sur la santé de la population européenne. Selon l'article, les causes de celles-ci seraient multifactorielles et proviendraient principalement de la production du médicament: défaut de production, manque de matières premières, capacité de production insuffisante... Le marché chinois ressent lui aussi ces tensions, car l'augmentation de la demande ne cesse de croître.

Il faut savoir que 80% des principes actifs des médicaments vendus sur nos marchés  proviennent de pays tiers: principalement de Chine et d'Inde. Dans nos pays, trouver des substituts est parfois possible et nous importons déjà certaines molécules, mais des effets secondaires se font jour de temps à autre. Nous avons eu le cas en France avec le Lévothyrox, dont le substitut assez différent par ses composants, a déclenché une sérieuse polémique. De plus, les substituts proposés en lieu et place de ceux prescrits par les spécialistes peuvent sont souvent plus onéreux pour la Sécurité Sociale. Pratiquement, la plupart des pays européens et même les Etats-Unis souffrent de ces pénuries de médicaments.

Des mesures ont été annoncées par le gouvernement français fin septembre 2019: obligation pour les industriels du médicament de constituer des stocks de sécurité et, en cas de pénurie, obligation d'approvisionner à leurs frais le marché français. Des sanctions financières ont été prévues, mais elles sont plafonnées à un million d'euros, ce qui est peu dissuasif. En effet, le chiffre d'affaires de l'industrie pharmaceutique en France est de quelques 55 milliards d'euros. Nous pouvons donc nous demander si ces mesures vont être suffisantes pour endiguer ces pénuries...

L'article insiste sur d'autres mesures qui pourraient, si elles étaient adoptées, valablement compléter le dispositif. Tout d'abord relocaliser la majeure partie de la  production en Europe en multipliant le nombre de sites. Ensuite, attribuer une partie de cette production à des acteurs publics (hôpitaux?) pour certains médicaments. Enfin, tout en pointant les responsabilités des acteurs industriels, qui ont des stratégies de rentabilité plus que des objectifs de service, donner davantage de moyens à l'ANSM. En tant que citoyens et que patients, nous pourrions nous aussi peser sur ces choix qui nous concernent directement ainsi que nos enfants et petits-enfants.

Lyliane

14/11/2019

Vers une société du bien-vivre...

Dans un cahier spécial d'Alternatives Economiques, publié à l'occasion du mois de l'Economie Sociale et Solidaire (ESS) et rassemblé par Mr Philippe Frémeaux, nous apprenons que sont organisées à Dijon les 29 et 30 /11/2019 les Journées de l'Economie Autrement (JEA). La quatrième édition de cet évènement traitera de "tous les enjeux du quotidien mettant en valeur les initiatives portées par les organisations de l'ESS, du développement des territoires ruraux à la lutte contre le gaspillage en passant par la création d'emplois, l'accès aux soins ou les conditions à réunir pour réduire les inégalités". L'enjeu est surtout de développer sans attendre une économie soutenable et socialement juste.

Par exemple à Poitiers (86) en 2015 a été lancé un programme de logements en résidence intergénérationnelle dans le quartier des Trois cités, une barre de 200 logements refaite à neuf et adaptée pour des personnes à mobilité réduite. En s'appuyant sur le bailleur social Ekidom et géré par un groupe d'habitants élus chaque année, cet habitat intergénérationnel en quartier prioritaire propose différentes activités: musique, bricolage, cours d'anglais, théâtre... En parallèle, un centre socio-culturel financé par la fondation AG2R La Mondiale et la municipalité font avec ce groupe d'habitants un travail de médiation (squatteurs dans les cages d'escaliers...). Des réunions régulières sont organisées avec les habitants et le bailleur social.

Ailleurs, comme à Bagnères-de-Bigorre(65), l'Association Haut-Adour générations vise à favoriser les liens intergénérationnels pour permettre aux 60 ans et plus de bien vivre (activités tournées vers la santé, le bien-être, l'informatique...). Dans le Jura, à Arinthod (39) l'idée a germé de créer une recyclerie sur la communauté de commune de Petite Montagne(7000 habitants). La recyclerie créera des emplois et valorisera 200 tonnes de déchets (mobilier, vêtements, électroménager...). A Nancy, le covoiturage a été choisi pour favoriser une transition écologique plus complète. La Coopérative Mobicoop  a été crée en 2011 et a fusionné avec le prestataire de services Covivo, qui aide les collectivités locales à développer des mobilités durables. La mobilité solidaire (sorte de taxis gratuits) viendra bientôt s'ajouter aux services rendus à 400 000 utilisateurs.

Plus spectaculaire peut-être, un dispositif Territoire zéro chômeur de longue durée a été lancé suite à une loi d'expérimentation votée en 2016. Il concerne aujourd'hui 10 territoires de 5000 à 10 000 habitants (Mauléon, Thiers, Tourcoing, Colombelles; Jouques , Villeurbanne, Paris 13 ème...), ce qui a permis l'embauche en CDI de 850 chômeurs de longue durée dans douze entreprises  auxquels s'ajoute 350 emplois crées par le comité local du dispositif. La stratégie nationale de lutte contre la pauvreté présentée en 2018 prévoit l'extension du dispositif par une deuxième loi. Le principe est "l'activation des dépenses passives": une subvention équivalente à 18 000 euros par an et par personne  est versée par le Ministère du Travail à un fonds présidé par Mr Louis Gallois, Président de la Fédération des acteurs de la solidarité.

Bref, que ce soit par la création de maisons de santé, un accompagnement dans les démarches administratives, la formation en langage des signes ou la création de coopératives, nous pouvons voir que le principal moteur des comportements d'une grande partie de la société française est l'ouverture sur les autres, le respect de la planète et l'ancrage dans les territoires. C'est réjouissant et cela contredit totalement le discours néolibéral qui semble vouloir nous persuader que le seul intérêt économique est digne d'intérêt dans notre pays.

Lyliane

03/11/2019

Loi contre les violences faites aux femmes...

Le texte, proposé par un député Les Républicains, a été approuvé à la quasi- unanimité. Adoptée mardi à la quasi-unanimité par l’Assemblée, la proposition de loi LR sur les violences faites aux femmes prévoit la mise en place du bracelet antirapprochement, des ordonnances de protection plus efficaces, et entend aussi donner un nouveau souffle au téléphone « grave danger ». Ce texte intervient en plein Grenelle des violences conjugales, alors que 121 féminicides ont été enregistrés en 2018 selon le ministère de l’Intérieur, et déjà autant cette année d’après les associations.
Le bracelet antirapprochement (BAR), que le gouvernement veut mettre en place début 2020, permet de géolocaliser et maintenir à distance les conjoints et ex-conjoints violents par le déclenchement d’un signal, avec un périmètre d’éloignement fixé par un juge. Ce dispositif a fait ses preuves dans plusieurs pays, notamment en Espagne depuis dix ans, mais n’a jamais été testé sur le terrain en France, malgré plusieurs votes pour des expérimentations. Il faudra néanmoins le consentement du conjoint violent.
Priorité à la victime pour le logement familial
Créée en 2010 et délivrée par le juge aux affaires familiales, l’ordonnance de protection permet de mettre à l’abri une personne victime de violences conjugales et statuer sur les mesures relatives aux enfants et au logement. Jusqu’ici, le JAF saisi devait se prononcer dans « les meilleurs délais » sans limite de temps et la moyenne était passée à quarante-deux jours. La proposition de loi lui fixe un délai maximal de six jours pour trancher et l’incite à statuer sur l’ensemble des prérogatives dont il dispose : logement, modalités d’exercice de l’autorité parentale…
Pour le logement, nouveau principe : la victime pourra, si elle le souhaite, rester dans le domicile du couple et il reviendra au concubin violent de se reloger. Si la victime quitte le logement, le texte prévoit à titre d’expérimentation une aide financière : prise en charge de la caution ou de la garantie locative, avance des premiers mois de loyer… Ce dispositif sera testé trois ans.
Le « téléphone grave danger » délivré plus tôt
Testé dès 2009 en Seine-Saint-Denis et à Strasbourg, le téléphone « grave danger » a été introduit dans la loi en 2014. Muni d’une unique touche permettant d’appeler les secours, cet appareil est octroyé pour six mois renouvelables aux femmes victimes de violences conjugales qui en font la demande. Une fois enclenché, il permet une intervention rapide des forces de l’ordre. En 2018, les téléphones « grave danger » ont permis 420 interventions, contre 282 en 2017.
Mais ils restent trop peu déployés. Les « deux tiers dorment dans des placards » de l’administration, faute de décision pour les attribuer, a insisté Aurélien Pradié. La proposition de loi entend faciliter et élargir l’accès au dispositif que les victimes pourront directement réclamer auprès du procureur de la République. Le téléphone « grave danger » pourra être attribué plus tôt, quand l’auteur des violences est en fuite ou avant même une interdiction judiciaire d’entrer en contact avec la victime.

d'après 20 Minutes - mercredi 16/10/2019.

01/11/2019

Comment endiguer le gaspillage alimentaire sur la planète?

Près de 14% de la production agricole mondiale n'arrive jamais en rayon, d'après un rapport de la FAO.
Le gaspillage alimentaire se produit avant même que les aliments n'arrivent à l'épicerie... Dans un récent rapport, la FAO, agence mondiale pour l'alimentation des Nations Unies, a révélé en effet que pas moins de 363 milliards d'euros de produits agricoles disparaissent entre la ferme et les rayons du supermarché. Cela représente 13,8% de la valeur ajoutée de la production alimentaire mondiale perdus entre le moment de la récolte et la vente au détail effective.
"On a pu constater que ces pertes sont plus importantes au niveau des producteurs, là où ont lieu la récolte et l'abattage", a expliqué à l'AFP Carola Fabi, statisticienne principale au siège de la FAO à Rome. "Par exemple, il y a un énorme problème au niveau du stockage sur les fermes", a-t-elle ajouté.
Une étude datant de 2011 commissionnée par la FAO affirmait qu'un tiers de la nourriture produite n'était pas consommé. Ce décalage avec le chiffre de 14% s'explique par la non prise en compte du gaspillage à partir de la vente au détail, un indicateur sur lequel travaille encore le programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), pour affiner sa méthodologie.
L'Asie concentre les plus grosses pertes
D'après le rapport, les résultats varient considérablement d'une région du monde à l'autre. Les pertes atteignent ainsi 5,8% en Australie-Nouvelle-Zélande et 20,7% en Asie centrale-Asie du Sud.
Carola Fabi a également évoqué les pays subsahariens, où les excédents stockés sur la ferme, avec des méthodes traditionnelles, dans des silos en bois soumis aux intempéries, sont exposés aux micro-organismes, aux insectes, aux rongeurs, "des conditions qui font qu'il y a d'énormes pertes au niveau du stockage".
Parfois, les agriculteurs ne disposent pas de moyens d'accéder à certaines techniques permettant de réduire les pertes. "C'est là où il faut une intervention publique d'aide à l'investissement", a-t-elle affirmé.

Les résultats sont tout aussi variés selon la famille de produits alimentaires. Le phénomène touche en effet en priorité les fruits et légumes (22%) tandis que les denrées moins périssables, telles les légumes secs et les céréales, sont moins concernées (9%).
Des pertes liées au transport
Le rapport indique que de nombreuses pertes ont également lieu durant le transport, du producteur au marché de gros et du marché de gros au marché de détail, principalement pour les denrées très périssables (fruits et légumes).
Les mesures de réduction du gaspillage "ont un coût économique (infrastructures, équipement) ou environnemental, si c'est une plus grande consommation d'énergie pour la réfrigération ou le transport ", a estimé Carola Fabi à l'AFP. Elle a également souligné la nécessité d'une bonne analyse coûts/bénéfices, afin de s'assurer que le "surcoût pour mieux protéger les aliments compense bien la perte".

Boursier.com - Boursier - mardi 15 octobre 2019

29/10/2019

Les 5 conseils très simples d'un chef pour cuisiner écolo...

Capsules recyclables dans les poubelles jaunes, bilan carbone neutre avec 500 000 arbres plantés chaque année dans les fermes de café en Colombie, au Guatemala et en Ethiopie… L’engagement de Nespresso pour minimiser son impact sur la planète ne date pas d’hier. Pour la deuxième année consécutive, l’entreprise s’est associée au Fooding pour organiser son événement Zéro Carbo afin de valoriser ses positions pour l’environnement. A cette occasion, Glamour a rencontré le chef Franck Baranger (des restaurants Pantruche, Caillebotte, Belle Maison et Le Coucou) qui nous livre ses conseils tout simples mais efficaces pour limiter l'impact de notre cuisine sur la planète.

1# Acheter ce dont on a besoin
Et surtout ce que l’on va consommer, sans remplir forcément son frigo.

2# Baisser sa consommation de viande
Sans pour autant tirer un trait sur une belle pièce de viande une à deux fois par semaine.

3# Adopter le zéro déchet
Il faut se dire que l’on ne doit rien mettre à la poubelle. Et surtout acheter la bonne quantité.

4# Essayer de ne pas utiliser un four ou des plaques
Acheter des bons produits pour éviter de les transformer et donc les cuire.

5# Transmettre nos valeurs à nos proches
Et les bons réflexes, sans mettre la barre trop haute. En faisant ses courses régulièrement pour ne pas gaspiller et en se déplaçant à pieds dès que possible.

Glamour - samedi 5 octobre 2019

28/10/2019

Et si les "happy hours" étaient une solution...

Pour limiter le gaspillage, une enseigne finlandaise vend à prix cassé ses denrées rapidement périssables pendant les trois dernières heures d’ouverture de ses 900 magasins. Ce type de promotion pourrait-il faire son arrivée en France? Le Figaro a enquêté.
Chaque année en France, le gaspillage alimentaire, depuis la production jusqu’à la vente, équivaut à 150 kilos de nourriture perdue par personne, selon l’Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). À l’échelle mondiale, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture( FAO) évalue la perte totale à 680 milliards de dollars.
Ces applications sont-elles efficaces contre le gaspillage alimentaire ? - Regarder sur Figaro Live
Parmi les dispositifs existants permettant de réduire les pertes, la chaîne de supermarchés finlandaise S-market a mis en place un «happy hour», sur le modèle des tranches horaires dans les bars pendant lesquelles l’alcool est moins cher. Entre 21 heures et minuit, dans les 900 magasins de l’enseigne, les produits périmés le jour même sont vendus jusqu’à -60%. Interrogé par le New-York-Times, Mika Lyytikainen, vice-président du groupe, explique: «Lorsque nous vendons à -60%, nous ne gagnons pas d’argent, mais nous en perdons moins que si nous le donnions à des associations. D’un autre côté, il est maintenant possible pour tous les Finlandais d’acheter à bas prix», se défend-il.
Au Royaume-Uni, la chaîne de fast-food et de restaurants d’inspiration asiatique Itsu, qui débarquera en France en 2020, pratique une offre comparable. Une demi-heure avant la fermeture, les sushis et autres sashimis sont écoulés à moitié prix. La formule fonctionne si bien qu’il faut jouer des coudes pour être sûr d’avoir son repas. Résultat, à l’heure de la fermeture, les rayons sont vides. Selon un porte-parole du groupe contacté par Le Figaro, ce système aurait permis de réduire le gaspillage de 10% dans les restaurants de la marque.
Et en France?
De telles promotions pourraient-elles éclore en France? Le ministère de la Transition écologique et solidaire, qui présente ce mardi 24 septembre son projet de loi anti-gaspillage et pour une économie circulaire devant le Sénat, déclare au Figaro soutenir ce type d’initiative. Si son texte ne contient rien de relatif à la gestion des denrées rapidement périssables, la législation déjà existante, elle, n’interdit pas ce genre de pratique, bien au contraire: une exception spécifique du Code de Commerce autorise la vente à perte de ces produits.
Alors pourquoi le système de l’«happy hour» n’est-il pas pratiqué en France s’il permet de vider les rayons avec succès en Finlande et au Royaume-Uni? Parce que «nos clients préfèrent qu’on propose cette solution de manière continue tout au long de la journée», explique-t-on chez Carrefour, qui a déjà testé la solution. «En parallèle, nous faisons des dons alimentaires réguliers aux associations et proposons également des paniers Too Good To Go», l’application qui permet aux magasins de vendre des paniers repas à date de consommation rapide, poursuit le groupe. Même son de cloche chez Aldi. Kim Le Tallec, responsable RSE chez le géant de la distribution allemande, affirme vouloir faire profiter des réductions à tous les clients, «même ceux qui viennent le matin», ajoutant: «nous ne voulons pas attendre le soir pour écouler les stocks, ce serait risquer d’en gaspiller, et ce n’est pas l’objectif.»
Quatre articles bradés sur dix ne trouvent pas preneur
Si le «happy hour» n’est pas pratiqué, les rayons «date courte» ont donc en revanche fleuri dans les grandes surfaces tricolores. À tel point qu’aujourd’hui, plus de 80% des grandes surfaces en seraient équipées. Et pourtant, selon les principaux distributeurs, quatre articles bradés sur dix ne trouveraient pas preneur.
Les associations seraient-elles donc l’ultime rempart contre le gaspillage des aliments rapidement périssables? Pour rappel, depuis 2016 et la promulgation de la loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire (loi Garot), les supermarchés se trouvent dans l’obligation de céder leurs invendus encore consommables aux associations au lieu de les jeter. Mais alors qu’on pourrait s’attendre à ce que les prix cassés entraînent une diminution de la quantité de dons aux associations, il n’en est rien. «Nous collectons les produits le matin, donc ceux qui n’ont pas été vendus le soir partent à la poubelle quoi qu’il arrive», explique Jacques Bailet, président du réseau des Banques alimentaires. «Nous ne sommes pas sur les mêmes échelles. La banque alimentaire collecte des produits en grande quantité, alors que les offres de type «happy hour» visent des paniers individuels», ajoute-t-il. «Ce sont des systèmes complémentaires, qui n’ont pas le même objectif. Notre raison d’être, c’est la lutte contre la précarité alimentaire. Là, on parle de lutte contre le gaspillage», conclut-il.
Jean-Claude Guesdon, secrétaire général des Restos du Cœur, confirme que la collecte d’aliments rapidement périssables le soir ne représente pas la majorité de la «ramasse». «Mathématiquement, ce genre d’offre est susceptible de réduire nos collectes, concède-t-il, mais ce n’est pas notre principal problème». Le secrétaire général rappelle que l’essentiel des ressources de son association provient des dons financiers et du Fonds européen d’aide aux plus démunis. «Nous sommes conscients des enjeux liés à la lutte contre le gaspillage alimentaire, et ne pouvons que soutenir ces initiatives citoyennes», conclut-il toutefois.

Jean-Baptiste de la Torre - Le Figaro - mardi 24 septembre 2019

26/10/2019

Qu'est-ce que Slow Food?

Selon une plaquette de présentation de l'Association, Slow Food est "une organisation internationale fondée en 1989 pour contrer les "fast food" et l'accélération trop rapide de la vie". L'association lutte contre la disparition de nos traditions culinaires et le désintérêt croissant pour le goût et l'origine de ce que nous mangeons. Elle nous montre aussi l'impact de nos choix alimentaires sur le monde qui nous entoure.

Les membres de Slow Food sont convaincus que chacun doit avoir accès à une alimentation "bonne, propre et juste". L'Association oeuvre pour protéger la biodiversité dans le monde, préserver les traditions, tisser des liens entre producteurs et consommateurs et faire naître une prise de conscience sur les questions les plus urgentes concernant le système alimentaire actuel.

Les adhérents Slow Food intègrent un convivium local, c'est à dire un groupe qui offre à ses membres l'opportunité de rencontrer des personnes qui pensent pareillement et de découvrir la culture alimentaire du lieu de vie où elles se trouvent. Ils organisent par exemple des dégustations, des visites aux producteurs locaux, la création de jardins scolaires, des projections, des conférences et des cours d'éducation pour le public.

Ce réseau mondial permet aussi de partager des expériences et des idées avec des personnes du monde entier. Slow Food organise des événements liés à l'alimentation dans le monde (Slow Fish, Cheese, Terra Madre...). L'organisation coordonne différentes initiatives pour protéger la biodiversité allimentaire: projet des jardins potagers durables en Afrique depuis 2014, l'Arche du goût qui liste les produits en voie de disparition, les Sentinelles qui travaillent avec les petits producteurs et les Marchés de la Terre qui renforcent les liens entre producteurs et consommateurs...

Pour rejoindre Slow Food ou soutenir ses actions, consultez :www.slowfood.com.

Lyliane

 

24/10/2019

Quel est le rôle d'un paysan dans notre pays?

Le magazine Cultures bio de Biocoop a interviewé quelques paysans dont Mr Benoît Canis, maraîcher bio qui s'est aussi engagé dans la Biocoop de Wavrin ( 59 ). Celui-ci affirme qu'un paysan est " le chef d'orchestre d'un vaste système". Il doit en effet comprendre le fonctionnement d'une plante, la vie d'un sol, de son écosystème et s'y adapter. Sur ses 5 ha par exemple, Mr Canis doit penser à laisser une parcelle non productive pour favoriser les espèces sauvages, les insectes, les oiseaux. Il est important pour lui de faire pousser uniquement des légumes du terroir en respectant les saisons et en restant humain avec le personnel et les animaux. Car à la ferme de ce maraîcher on cherche à favoriser l'insertion professionnelle de personnes en difficulté.

En bio il y a davantage de travail manuel, mais les activités sont plus diversifiées.  Mr Canis privilégie les circuits courts pour avoir de vrais échanges avec les consommateurs et trouver du sens dans ce qu'il entreprend. Au moment où beaucoup d'agriculteurs se plaignent de leur endettement, n'arrivent pas à vivre de leur travail ou à le transmettre, l'agriculture biologique et la coopération entre paysans semblent des solutions d'avenir. Pour aller plus loin sur ce sujet, contacter www.semencespaysannes.org ou www.biocoop.fr.

Lyliane

 

 

23/10/2019

En Grande-Bretagne, des supermarchés cherchent à réduire les emballages plastiques...

Face à des consommateurs de plus en plus soucieux de l'environnement, des supermarchés britanniques rivalisent d’idées pour réduire les emballages plastiques dans leurs rayons. Des initiatives qui remportent l’adhésion de la clientèle. Dans l'un des magasins de la chaîne Waitrose à Oxford (centre de l'Angleterre) 160 sortes de fruits et légumes ont été dépouillés de leur emballage plastique. Un espace de vrac pour féculents, céréales, vin et bière a aussi été installé. "Aujourd'hui, j'ai fait mes premières courses sans plastique !", se réjouit May Stirling, une mère de famille de 49 ans, venue "spécialement" de Ramsbury, à 60 km, pour le grand "déballage" organisé pendant l'été.
Une scène qui tranche avec le tableau habituel des supermarchés britanniques où tout semble sous plastique: bananes, avocats, concombres... A elles seules, les dix principales enseignes mettent chaque année sur le marché 810.000 tonnes d'emballage plastique à usage unique, et distribuent des centaines de millions de sacs, d'après une enquête des ONG Greenpeace et EIA (Environmental Investigation Agency) parue en novembre qui dénonce l'impact de la pollution plastique sur la biodiversité marine.
Les clients prêts à jouer le jeu
Faire ses courses sans plastique, "c'est si libérateur, ça veut dire qu'on peut oeuvrer un peu pour l'environnement", sourit May Stirling, le caddie plein, tout en avouant avoir été un peu dépitée de ne trouver que deux sortes de céréales dans l'espace en vrac.
Nombre de clients sont prêts à jouer le jeu et certains en réclament même davantage: réutilisation des bouteilles de lait, de shampoing... Dans le magasin, plusieurs centaines de notes de suggestions sont affichées sur un mur dédié.
Waitrose, qui avait lancé cet essai pour 11 semaines, a décidé de le prolonger et de l'initier dans trois autres magasins de cette chaîne qui en compte plus de 300. Mais pour être pérenne, la formule doit être "commercialement viable", rappelle un porte-parole de l'enseigne, James Armstrong.
La concurrence s'engage aussi dans la démarche
D'autres géants du secteur se positionnent. Signataires du "UK Plastic Pact", qui les engage à ne recourir qu'à de l'emballage réutilisable, recyclable ou biodégradable d'ici 2025, Tesco et Asda ont récemment annoncé cesser d'utiliser des sacs plastiques pour leurs livraisons d'achats en ligne; Morrisons a promis des zones sans plastique pour fruits et légumes dans 60 magasins en 2019.
Précurseur, l'un des magasins à Londres de la franchise Budgens se targue d'avoir réorganisé sa logistique en dix semaines dès novembre dernier pour éliminer l'emballage plastique de 1.800 de ses 14.000 produits."On a fait ça pour montrer aux autres gros supermarchés que ça n'était pas aussi difficile qu'ils le disent", explique à l'AFP son directeur, Andrew Thornton.
Le plastique ne disparaît toutefois pas totalement. Par exemple, le fromage est encore livré avec. Mais après l'avoir découpé en tranches, les employés utilisent désormais du film cellulose à base de canne à sucre pour le remballer.
Un système à repenser
Pour Mark Miodownik, professeur spécialiste des matériaux à l'université UCL, "il faudrait changer tout le fonctionnement du système". "Les bouteilles d'eau sont une sorte de folie (...), c'est devenu une routine d'en vendre, comme si c'était l'unique moyen de boire de la +vraie+ eau...", illustre l'expert.
Des alternatives existent en fonction des aliments : papier, carton, bocaux en verre... Mais "le plastique présente des bénéfices, comme son imperméabilité à l'air et à la moisissure, qui peuvent prolonger la vie de produits", relève l'Agence des normes alimentaires (FSA).
"On ne peut pas laisser la solution de ce problème au bon vouloir de supermarchés bien intentionnés", fustige Sam Chetan Welsh, conseiller chez Greenpeace, qui appelle "le gouvernement à fixer des limites légales à la quantité de plastique fabriquée et utilisée".
Pour Barry Turner, directeur du Plastics and Flexible Packaging Group, qui représente les fabricants d'emballage plastique, la solution réside dans "l'amélioration des infrastructures de recyclage". Car en réduisant trop l'emballage plastique, les supermarchés pourraient être confrontés à des "conséquences inattendues", comme "le gaspillage alimentaire", assure-t-il.
Pourtant, chez Budgens Belsize Park, pas de gaspillage constaté, selon son directeur qui persévère: le magasin comptait plus de 2.300 produits sans plastique cet été.

Alice Ducrocq avec AFP - BFMTV - samedi 24 août 2019

Inclure nos aînés hospitalisés au sein de nos villes et villages...

Au village des Aubépins, une EHPAD de Maromme (76) près de Rouen, en Seine Maritime, le vivre ensemble est à l'ordre du jour. Par exemple, chaque résident peut personnaliser sa chambre, il en a souvent la clé et il peut assister à des ateliers (couture, jeux, chant...) ou même aller faire des courses au centre ville. Les liens familiaux et intergénérationnels sont également fortement privilégiés. 

En effet, la Fondation Hôpitaux de Paris, Hôpitaux de France apporte davantage de confort et de mieux-être aux personnes âgées hospitalisées, tout en veillant à leur faciliter des liens sociaux et des moments de convivialité. Des chambres d'hôtes notamment ont été crées pour permettre le rapprochement des membres d'une même famille. A Maromme, la subvention de la Fondation a été de 172 000 euros.

Depuis 1997, 231 projets de liens intergénérationnels ont été financés par la Fondation dans notre pays. Pour davantage d'information, joindre: www.fondationhopitaux.fr.

Lyliane

 

22/10/2019

Récup' chic pour lutter contre le gaspillage...

Dans Télérama, j'apprends par un article de Mr Xavier de Jarcy qu'une créatrice parisienne, Mme Thu Nguyen Merer recycle les déchets en accessoires de mode sous la marque E-moi. En effet, vieux journaux, chutes de cuir, boites de jus de fruits, tirettes de canettes de soda deviennent respectivement des sacs, des bijoux multicolores et des porte-monnaie fleur de tournesol à effet cotte de mailles.

Cette créatrice affirme que les idées lui viennent de son enfance au Vietnam, où, pour se vêtir ou se chausser, les gens devaient tout fabriquer à la main à partir de matériaux récupérés. Elle a choisi de faire fabriquer tous les objets qu'elle propose par des associations et des coopératives de femmes du Vietnam, des Philippines ou de Thaïlande.

Pour commander ces objets, dont le prix commence à partir de 25 euros, ou pour se renseigner sur le process innovant, s'adresser au site: www.emoi-france.fr.

Lyliane

Un marché bio aux Paniers de Créteil avec des producteurs locaux...

Des rillettes de volaille, du raisin, une belle salade : Aneta a les cabas bien chargés. De quoi régaler toute la famille. Il faut dire que cette militante du « manger sain » met un point d’honneur à « acheter moins mais bien ». Ce samedi matin, elle a trouvé son bonheur au marché bio des Paniers de Créteil.
Un rendez-vous inédit au service de producteurs locaux. Pour cette première « solidaire », l’association a choisi le très populaire quartier du Palais. Les sept étals ont été pris d’assaut dès l’ouverture à 11h30, dans la salle municipale de l’allée Parmentier.
250 paniers bio livrés chaque semaine
Miel, fromage, pois cassés et même huile de cameline : « L’idée est d’offrir des produits de qualité et surtout un accès aux producteurs dans ce milieu très urbain », résume Catherine de Luca, cofondatrice des Paniers de Créteil.
Engagée pour le circuit court et la consommation durable depuis 2008, la bande de potes d’hier fédère aujourd’hui 120 adhérents. Près de 250 paniers bio sont livrés chaque semaine dans dix dépôts de la ville.
L’association souhaite renouveler l’événement
Face au tribunal samedi, entre les légumes rungissois de Nathalie Ripouteau et des bières brassées à Choisy-le-Roi par Maxime Veber, Sophie Besnard vendait notamment d’incroyables œufs violines. La volaillère de Mandres-les-Roses n’a pas arrêté de la journée. Pas étonnant : « Sa viande est délicieuse, vante Aneta. Mon fils en raffole. » La mère de famille a déboursé 15 € pour un petit poulet fermier. « Je m’y retrouve. C’est même parfois moins cher qu’en grande surface. Tenez, j’ai payé ces pommes 2,75 € le kilo. »
« Un marché bio, ça manquait, se réjouit Florence, le sac plein de fraises et de betteraves jaunes. Surtout dans ce quartier. Il a besoin d’initiatives comme celle-ci pour s’ouvrir un peu. » Catherine de Luca espère pouvoir renouveler l’événement « une fois par trimestre.

Lucile Métout - Le Parisien - samedi 5 octobre 2019

21/10/2019

Redonner vie à nos villages...

Dans la Lettre d'information de l'Association Raoul Follereau, nous découvrons une partie du reportage effectué au sujet d'un petit groupe de jeunes de la Drôme, Valérie, Sylvain et Raphaël, d'horizons professionnels différents, qui ont décidé de "redonner vie aux villes et villages. Pour ce faire, ils ont fondé une société coopérative d'intérêt collectif: Villages Vivants". Cette société rachète autour de Crest des boutiques vides, les rénove, puis les loue à des prix progressifs à des porteurs de projets"

Ainsi, auberges, tabac-presse, restaurants-épicerie en Ardèche et dans le Drôme ont déjà été acquis, réhabilités et revendus. Ce type de projet est soutenu par la Fondation R. Follereau dans le cadre de sa mission de revitalisation des territoires délaissés et notamment dans les petites et moyennes villes. C'est selon les trois jeunes fondateurs de Villages Vivants à Crest "une façon de montrer qu'une transition sociale est possible".

Voici par exemple comment on redonne vie à des quartiers où artisans et commerçants de centre villes avaient déserté! Pour en savoir davantage, joindre le site: www.raoul-follereau.org.

Lyliane

20/10/2019

Des paysans cuisiniers à Tourves (83)

Mme Karine Michel dans le journal Nous présente Eric et Céline, un couple de paysans cuisiniers qui "ont traduit leur éthique  de vie en un concept: la roulotte paysanne". Ils proposent des recettes composées à partir du produit de leurs terres sur le lieu de manifestations citoyennes choisies, des foires, des fêtes et des festivals. Ils préparent par exemple une assiette chaude, une froide, un wrap chaud ou froid, des desserts et des boissons à des prix très raisonnables (entre 5 et 10 euros).

Eric et Céline cultivent leur jardin bio depuis 6 ans sur 2 ha en permaculture et ils ont également l'hiver d'autres activités plus paysannes ou en mode traiteur, car ils adorent transformer leur production: tomates séchées, caviar d'aubergines, pâte à tartiner et même granités pour fraises, melons et herbes aromatiques... Leur projet de vie est "holistique et global avec des écosystèmes autour de plantes maîtresses". Plutôt remorque de forains que food truck, leur cuisine mobile commence à être connue et appréciée dans leur département.

Pour les contacter, joindre sur Facebook: la Roulotte paysanne.

Lyliane

19/10/2019

L'application Yuka change la grande distribution dans l'agroalimentaire...

Lancée il y a à peine deux ans, l'application qui scanne tous les aliments et les cosmétiques a déjà transformé le paysage agroalimentaire. Retour sur une success story à la française. Est-ce que vous faites partie des 12 millions de Français qui scannent tous les produits avant de les acheter ? Comme 95% d’entre eux, les reposez-vous si la note Yuka est « médiocre » ou « mauvaise » ? En tout cas, ces chiffres ont de quoi faire peur aux acteurs de l’agroalimentaire.
Au lieu de subir l’abandon des « consomm’acteurs », certaines marques réagissent. Constatant une forte baisse des ventes depuis un an pour 900 produits « mal-notés » sur Yuka, Intermarché s’est engagé à revoir les recettes de ces produits marque Mousquetaire d’ici dix-huit mois.
Pour cela, Thierry Cotillard, président du groupe, a annoncé, le 16 septembre, le retrait de 142 additifs potentiellement nocifs à cause desquels ces produits identifiés comme « médiocres » (avec une note entre 25 et 50 sur 100) ou « mauvais » (moins de 25 sur 100) sur l’appli. « Yuka nous oblige à nous prendre en main, à être responsables. Il faut se dépêcher à reformuler. […] C’est un chantier colossal », a martelé le chef d’entreprise sur BFM Business.
Pour « le mieux manger et du mieux consommer ». Aux yeux de Julie Chapon, la co-fondatrice de l’appli, qui assure pourtant ne pas avoir été mise au courant de cette annonce, « C’est la preuve que les industriels reconnaissent que Yuka joue un rôle dans l’évolution d’un produit. Notre but ce n’est pas de taper sur les doigts des industriels, mais d’agir en faveur du mieux manger et du mieux consommer ».
Dans son étude d’impact publiée mardi 24 septembre, la jeune pousse française met en avant 26 produits dont la recette a changé. « Ce n’est qu’un échantillon », précise Julie Chapon. Nestlé, Unilever, Björg, Leclerc, Mondelez, Fleury Michon, Monoprix, Auchan, Caudalie… tous ces acteurs garantissent avoir amélioré leurs produits grâce à l’appli. L’immense majorité des utilisateurs (90%) pensent effectivement que Yuka peut pousser les marques à proposer de meilleurs aliments.

Même ceux qui avaient amorcé un virage qualitatif avant l’apparition de Yuka surfent sur la vague. « Yuka a contribué à accélérer nos efforts initiés il y a dix ans pour améliorer la composition de nos produits. Notre objectif : zéro conservateur sur les plats cuisinés à la fin de l’année », peut-on lire sous la plume de Barbara Bidan, directrice de la célèbre marque de jambon Fleury-Michon. Même constat pour Leclerc ou encore la marque bio Björg.
« On a déclenché le changement »
Un discours qui fait toujours un peu tiquer l’équipe derrière Yuka. Mais, « en même temps, ce serait utopique de penser qu’ils disent autre chose », confie la fondatrice. « C’est une manière d’avouer qu’on a déclenché le changement ».
L’important, selon elle, c’est justement de travailler à ces adaptations « avec » la filière agroalimentaire. « Nous ne sommes pas dans une démarche agressive. Nous ne sommes pas des militants du boycott », assène-t-elle. Le message n’est pas « arrêtez d’acheter » mais « sachez ce que vous achetez ». Quand on lui demande si elle est militante, Julie répond par l’affirmative mais se qualifie de « militante de la transparence ».
Les détracteurs ont été nombreux, surtout au début. Mais l’appli n’avait pas encore l’assise populaire actuelle qui la protège désormais et force les grands groupes à changer. En tout cas, si une recette ne doit pas changer, c’est bien celle de Yuka. Le succès l’appli dépasse largement les frontières hexagonales. Lancée dans cinq autres pays au printemps 2019, l’application séduit aussi 1,4 million d'utilisateurs belges, britanniques, espagnols, luxembourgeois et suisses.
À 60% composée du Nutri-score, la grille d’évaluation n’a pas changé et n’a pas vocation à évoluer -si ce n’est quelques mises à jour mineures pour les seuils de nocivité de tel ou tel additif au gré des publications scientifiques. La méthode est la même partout. Après avoir utilisé les bases de données open source de Open Food Facts, Yuka a désormais ses propres bases de données accessibles aux utilisateurs.
L’équilibre économique de cette application gratuite doit encore se stabiliser. Le succès a été fulgurant. Et a frappé l’équipe de plein fouet. « On n’avait pas anticipé un tel succès », se rappelle Julie Chapon. « L’appli n’était pas dimensionnée pour autant de trafic. Il a fallu reconstruire tout ce qu’on avait construit. Pendant six mois, alors que le succès grimpait, l’appli plantait dès qu’il y avait un pic de connexion après un pas médiatique. ». D’où la création d’une version premium de l’appli, avec laquelle il est possible de scanner hors connexion. Pour les utilisateurs devenus addicts.
Malgré son fort impact, Yuka reste « 100% indépendante ». D’ailleurs, Julie Chapon réaffirme dès qu’elle le peut son souhait de rester 100% sans publicité –et surtout parce qu’à titre personnel, elle « déteste ça ! » L’équipe redouble d’imagination pour récolter des fonds : des programmes élaborés par un nutritionniste ou la création d’un calendrier papier des fruits et légumes de saison. Pour la suite, Yuka veut s’exporter à « grande échelle ». D’ici décembre, l’équipe se lance à l’assaut des marchés nord-américains : États-Unis et Canada. Un nouveau défi.

Selon Marion SIMON-RAINAUD - 01 Net - samedi 5 octobre 2019


 

17/10/2019

Déchets alimentaires à transformer en compost...

Une « aberration écologique ». Alexandre Guilluy, cofondateur de la société Les Alchimistes, ne mâche pas ses mots. Les épluchures, coquilles d’œuf, marc de café et autres déchets organiques, exponentiels depuis les années 1960, sont encore trop souvent incinérés ou déposés loin des villes, parfois même à l’étranger. « C’est pourtant plus rationnel de les traiter sur place ! », lance le quadra. C’est justement la solution astucieuse que ce diplômé d’école de commerce (EDHEC) propose avec ses associés, Fabien Kenzo-Sato (Polytechnique) et Cyrielle Callot (HEC).
Chaque matin, depuis 2016, à vélo électrique ou en camion, les entrepreneurs organisent avec leur équipe de 15 salariés la collecte des déchets alimentaires de supermarchés, de restaurants ou encore de cantines scolaires. Ils apportent leur « récolte » du jour sur leurs sites micro-industriels de compostage électromécanique. Là, des sortes de longs tubes digestifs en Inox brassent et oxygènent les déchets mélangés, au préalable, avec du broyat de bois. « Cette technique permet de les transformer en engrais naturel de qualité en cinq à six semaines au lieu d’un an, voire plus », poursuit Alexandre Guilluy.
Collecte à cheval
Adeptes de l’économie circulaire et du retour de la nature en ville, les associés ont mis en place un business model bien ficelé : en amont, ils facturent le service de collecte, et en aval, ils vendent ce compost à des réseaux d’épicerie biologique, à des paysagistes, des fermes urbaines, des collectivités locales et des friches industrielles. En plein des fermes urbaines, des collectivités locales et des friches industrielles. En plein développement, Les Alchimistes sont déjà implantés à Paris, Lille, Toulon, Toulouse et Lyon, et le seront bientôt à Marseille et sur l’île de La Réunion.
Avec presque 500 000 euros de chiffre d’affaires en 2019, les associés enregistrent un résultat net « pas très loin de l’équilibre ». S’ils ont pu déployer leurs ailes, c’est notamment grâce à un prêt de 100 000 euros octroyé par France Active. L’an dernier, ils ont aussi gagné 300 000 euros en tant que Lauréat du Concours d’innovation nationale de l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Et ils bénéficient d’une subvention de 700 000 euros sur les trois prochaines années de l’agence métropolitaine des déchets ménagers, le Syctom. Grâce à cette enveloppe, ils ont démarré la collecte des déchets organiques ménagers de 10 000 habitants de la ville de Stains (Seine-Saint-Denis). A cheval.


Article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec France Active Conférence « Accélérons l’engagement des entrepreneurs de demain », 52 ter, rue des Vinaigriers, 75010 Paris . le 3 octobre à 17 heures

14/10/2019

Quelles sont les alternatives à la viande?

L'association L 214 éthique animaux accompagne le public à une transition alimentaire, en remplaçant notamment la viande, les poissons et les produits laitiers par des options végétales. Les protéines animales sont selon elle facilement remplacées par du tofu ou des protéines de soja texturées. De plus, les légumineuses, les céréales complètes, les fruits secs, la levure alimentaire et certains légumes verts contiennent des quantités de fer comparables à la viande rouge. Et des "similis" tout prêts sont de plus en plus courants dans les supermarchés (nuggets, brochettes, hot-dog, saucisses de soja...) ou dans les magasins diététiques.

L'association L 214 souligne que pour produire du lait, des oeufs, de la viande, les animaux sont traités comme des marchandises, entassés, mutilés, castrés à vif, tués dans des conditions indignes dans la plupart des élevages conventionnels. Les consommateurs ignorent ce qui se passe dans les abattoirs et comment on fait souffrir des animaux, afin qu'ils soient plus productifs. Or, les animaux peuvent éprouver des sentiments et devraient pouvoir vivre sans ces multiples tortures. L'association propose à chacun de s'engager pour un monde meilleur en participant par exemple au veggie-challenge.

Pour en savoir davantage, consultez par exemple le site:www.veggie-challenge.fr ou prendre contact avec l'association www.L214.com.

Lyliane

 

 

 

12/10/2019

Surprenant: des microbes pourraient nous apporter des protéines...

Exit la viande, place aux microbes. Le Français Thomas Jonas, président de "Sustainable Bioproducts" (entreprise spécialisée dans les technologies alimentaires), a découvert comment obtenir des protéines à partir de micro-organismes provenant du volcan de Yellowstone (Montana, Etats-Unis).
Ces microbes permettraient de créer des laitages et de la viande. Une alternative qui arrive à point nommé, puisque la consommation de viande rouge reste en hausse, cette production demande beaucoup d’eau, d’énergie et de terres.

Un projet attirant
Cette découverte a attiré des investisseurs comme Danone, la société de Thomas Jonas espère lancer d’ici un an et demi ses substituts de protéines, dans un premier temps sur le sol américain. D’après le CEO de Sustainable Bioproducts“les microbes se multiplient vite et en toute saison”, cette nouvelle forme d’agriculture est idéale pour sauver la planète et la cause animale.

— The Good Food Institute (@GoodFoodInst) September 5, 2019
Une découverte qui a ses limites
Les sources chaudes du volcan Yellowstone pourraient bien être un vivier de protéines essentielles pour une alimentation saine et équilibrée. Sauf que ces microbes ne seraient pas très compatibles avec l’alimentation totalement vegan. 

Laura Anglionin - Glamour - mercredi 25 septembre 2019

 

07/10/2019

Une colonie de vacances pas comme les autres...

Tous les ans, des enfants de milieux défavorisés venus des quatre coins du monde se retrouvent dans une colonie de vacances du Secours populaire dans les Vosges. Un moment de partage et d'apprentissage de la tolérance.
Lahat et ses copains enchaînent avec virtuosité les pas de danse, sous le regard de Papa, qui les a accompagnés depuis Saint-Louis, au Sénégal, jusqu’à Saint-Etienne-lès-Remiremont, dans les Vosges. Alors que l’un de ses camarades déclame un texte de David Diop, récipiendaire du prix Goncourt, à quelques centaines de mètres, Terry s’arrête tout à coup de danser. Le préado mosellan s’agace d’une erreur de sa troupe – guère impressionnée – avec qui il révise une chorégraphie sur un remix de Barbie Girl pour le spectacle du lendemain. Et se remet aussitôt à la tâche, au rythme des «un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, on tourne» scandés par l’animateur.
Plus loin, Cécile, Jérémy, Olivia, Clara, Savannah, Yuna et les autres font tournoyer des tissus colorés autour d’eux, à peine perturbés par les répétitions de chant de la salle d’à côté. Morgane, Ethan et Cameron cherchent de leur côté sur Internet quels chanteurs de leur plat pays inclure dans leur blind test. Stromae, Angèle et Jacques Brel tiennent la corde.

Réunir des enfants d’ici et d’ailleurs
Ce mardi de juillet, le centre de vacances des Tronches, surplombé par les sapins et la ligne bleue des Vosges, qui marqua il fut un temps la frontière entre la France et l’Allemagne, est semblable à une ruche. Dont les abeilles viendraient de Saint-Martin, d’Haïti, de Guadeloupe, de Moselle, de Belgique, du Liban et du Sénégal. Lakisha, 13 ans, Diana, 11 ans, et Emily, 9 ans, ont pris l’avion pour la première fois depuis Saint-Martin. «C’était très long, et ça faisait mal au cœur», rigolent-elles. C’est le principe des colonies de vacances Copains du monde, organisées par le Secours populaire et leurs partenaires (Eclaireurs de France, Bonheur d’enfants d’Afrique…) : réunir des enfants d’ici et d’ailleurs. Ces colos, «c’était une volonté de Julien [Lauprêtre, le fondateur du Secours populaire et ancien résistant, mort cette année, ndlr], qui avait un attachement immodéré pour les enfants, explique Marie-Françoise Thull, présidente du Secours populaire pour la Moselle. Pour lui, l’avenir de l’humanité passait par les enfants et il serinait : "Moi je veux que les enfants apprennent à s’aimer plutôt qu’à se haïr et à se connaître plutôt qu’à s’éloigner les uns des autres." Il pensait que la paix était à ce prix.»

Depuis cinq ans à Saint-Etienne-lès-Remiremont, et depuis vingt-cinq ans en France, se réunissent ainsi tous les ans pour deux semaines des enfants de 7 à 14 ans, venus de différents horizons mais toujours issus de milieux précaires. «On a vraiment des moments de partage et de bonheur, c’est pas comme à l’école. On doit se familiariser avec les autres, j’aime bien leur façon de penser, il y a moins de rejet qu’ailleurs», juge le Français Mathieu, 12 ans. «J’aime beaucoup car on découvre d’autres pays, dit le Sénégalais Lahat, 14 ans. On a de nouveaux amis et on nous apprend à être solidaires. Ici c’est très beau, à Saint-Louis il n’y a pas de grande forêt comme ça.» Venue d’Haïti comme accompagnatrice bénévole, Lumane Géné confirme en souriant : «Ça a un peu étonné les enfants au début, toutes ces forêts et ces paysages. Chez nous, les gens coupent les arbres, il n’y en a pas autant.»
A chaque fois, l’organisation est périlleuse. L’action du Secours populaire ne repose que sur des dons – la colonie coûte en moyenne 800 à 1 000 euros par tête, et il y en a 67 –, et les tracasseries administratives ne manquent pas. Tous les gamins n’ont pas de papiers d’identité, et obtenir des visas de courtoisie pour les étrangers n’est pas toujours simple, même si un décret pris sous Chirac facilite les choses. Pour le reste, la colonie de vacances a des allures assez ordinaires, avec ses grandes amitiés qui se nouent, ses inévitables chamailleries (le mystère du yaourt renversé sur la tente d’un des petits n’est toujours pas élucidé à ce jour), les grands qui dorment dans les tentes et les plus jeunes dans des dortoirs, les parents qui manquent beaucoup aux uns et «absolument pas !» aux autres, la table mise à tour de rôle, ses temps calmes où l’on joue aux cartes ou aux Kapla, et ses sorties accrobranche et visite de château. «L’accrobranche, au début j’avais peur mais c’était formidable !» s’enthousiasme Lahat, tandis que Yanis et Mathieu sont intarissables sur un jeu en équipes inspiré de l’émission Koh-Lanta. Bamadi Diakate, l’adjoint du directeur, est animateur depuis six ans : «Dans les autres colos, on occupe les enfants avec des activités, mais ici il y a une dimension d’entraide et de solidarité qui n’existe pas vraiment ailleurs. Les enfants ont participé à des collectes de produits d’hygiène et d’argent chez Leclerc, à destination du Sénégal, ils ont un but.» Outre les dons matériels, 800 euros ont été collectés. «Ce qu’ils ont fait, c’est formidable, ils se sont vraiment approprié l’action. Certains enfants voulaient aussi donner leur argent de poche, il fallait les limiter !» s’émeut le directeur Ludovic Nauroy.

Partage de bons points
Cette solidarité se décline aussi lors des activités ordinaires. En visite au château, Yuna n’avait plus d’argent après s’être acheté une dague pour sa collection, alors Mathieu lui a offert une carte postale. Quelques enfants venus sans argent de poche ont pu compter sur leurs nouveaux copains pour leur payer une glace. Et pour la traditionnelle boum, les enfants partageront leurs bons points, appelés des «copains», obtenus au cours du séjour et nécessaires à l’organisation de la fête (à un certain nombre de «copains» correspondent trente minutes de boum, à un autre la possibilité de choisir des boissons, etc.).

Kim Hullot-Guiot - Liberation - mercredi 14 août 2019