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14/11/2019

Vers une société du bien-vivre...

Dans un cahier spécial d'Alternatives Economiques, publié à l'occasion du mois de l'Economie Sociale et Solidaire (ESS) et rassemblé par Mr Philippe Frémeaux, nous apprenons que sont organisées à Dijon les 29 et 30 /11/2019 les Journées de l'Economie Autrement (JEA). La quatrième édition de cet évènement traitera de "tous les enjeux du quotidien mettant en valeur les initiatives portées par les organisations de l'ESS, du développement des territoires ruraux à la lutte contre le gaspillage en passant par la création d'emplois, l'accès aux soins ou les conditions à réunir pour réduire les inégalités". L'enjeu est surtout de développer sans attendre une économie soutenable et socialement juste.

Par exemple à Poitiers (86) en 2015 a été lancé un programme de logements en résidence intergénérationnelle dans le quartier des Trois cités, une barre de 200 logements refaite à neuf et adaptée pour des personnes à mobilité réduite. En s'appuyant sur le bailleur social Ekidom et géré par un groupe d'habitants élus chaque année, cet habitat intergénérationnel en quartier prioritaire propose différentes activités: musique, bricolage, cours d'anglais, théâtre... En parallèle, un centre socio-culturel financé par la fondation AG2R La Mondiale et la municipalité font avec ce groupe d'habitants un travail de médiation (squatteurs dans les cages d'escaliers...). Des réunions régulières sont organisées avec les habitants et le bailleur social.

Ailleurs, comme à Bagnères-de-Bigorre(65), l'Association Haut-Adour générations vise à favoriser les liens intergénérationnels pour permettre aux 60 ans et plus de bien vivre (activités tournées vers la santé, le bien-être, l'informatique...). Dans le Jura, à Arinthod (39) l'idée a germé de créer une recyclerie sur la communauté de commune de Petite Montagne(7000 habitants). La recyclerie créera des emplois et valorisera 200 tonnes de déchets (mobilier, vêtements, électroménager...). A Nancy, le covoiturage a été choisi pour favoriser une transition écologique plus complète. La Coopérative Mobicoop  a été crée en 2011 et a fusionné avec le prestataire de services Covivo, qui aide les collectivités locales à développer des mobilités durables. La mobilité solidaire (sorte de taxis gratuits) viendra bientôt s'ajouter aux services rendus à 400 000 utilisateurs.

Plus spectaculaire peut-être, un dispositif Territoire zéro chômeur de longue durée a été lancé suite à une loi d'expérimentation votée en 2016. Il concerne aujourd'hui 10 territoires de 5000 à 10 000 habitants (Mauléon, Thiers, Tourcoing, Colombelles; Jouques , Villeurbanne, Paris 13 ème...), ce qui a permis l'embauche en CDI de 850 chômeurs de longue durée dans douze entreprises  auxquels s'ajoute 350 emplois crées par le comité local du dispositif. La stratégie nationale de lutte contre la pauvreté présentée en 2018 prévoit l'extension du dispositif par une deuxième loi. Le principe est "l'activation des dépenses passives": une subvention équivalente à 18 000 euros par an et par personne  est versée par le Ministère du Travail à un fonds présidé par Mr Louis Gallois, Président de la Fédération des acteurs de la solidarité.

Bref, que ce soit par la création de maisons de santé, un accompagnement dans les démarches administratives, la formation en langage des signes ou la création de coopératives, nous pouvons voir que le principal moteur des comportements d'une grande partie de la société française est l'ouverture sur les autres, le respect de la planète et l'ancrage dans les territoires. C'est réjouissant et cela contredit totalement le discours néolibéral qui semble vouloir nous persuader que le seul intérêt économique est digne d'intérêt dans notre pays.

Lyliane

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