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08/11/2020

Droit d'asile: procès pour un enseignant ayant transporté bénévolement des migrantes d'Erythrée...

Pierre-Alain Mannoni était jugé ce mercredi par la cour d’appel de Lyon pour avoir transporté trois jeunes Erythréennes en situation irrégulière. Un troisième procès, après que le Conseil constitutionnel a reconnu le principe de fraternité.
C’est un geste qu’il «ne regrette pas», qu’il «assume» même : «C’est ce qu’il fallait faire, j’ai eu le temps d’y réfléchir en quatre ans», a insisté Pierre-Alain Mannoni, jugé ce mercredi par la cour d’appel de Lyon pour avoir transporté trois jeunes Erythréennes en situation irrégulière, depuis la vallée de La Roya jusqu’au péage de La Turbie (Alpes-Maritimes), où il a été interpellé le 18 octobre 2016. C’est le troisième procès de cet enseignant-chercheur à l’université Nice-Sophia-Antipolis, âgé de 49 ans, qui préfère se présenter comme un citoyen lambda plutôt qu’un activiste aguerri.

Lors des deux premières audiences, ce dont il est accusé était passible d’une peine de cinq ans de prison et 30 000 euros d’amende. Or la loi a changé depuis. Sous son impulsion, et celle de l’agriculteur Cédric Herrou, relaxé en mai par la cour d’appel de Lyon dans une affaire similaire et devenu le porte-drapeau de cette solidarité criminalisée dans l’arrière-pays niçois.
Impératif humanitaire

Mannoni, lui, a d’abord été relaxé à Nice en janvier 2017, avant d’être condamné en appel à Aix-en-Provence, quelques mois plus tard, à deux mois de prison avec sursis. Il s’est pourvu en Cour de cassation, qui a saisi le Conseil constitutionnel sur une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). En censurant partiellement le «délit de solidarité», la décision des «sages» a fait inscrire dans le code de l’entrée et du séjour des étrangers un «principe de fraternité», soit «une aide désintéressée aux migrants, qu’elle soit individuelle ou militante et organisée», qui ne peut faire l’objet de poursuites pénales «lorsque l’acte reproché était, face à un danger actuel ou imminent, nécessaire à la sauvegarde de la vie ou de l’intégrité physique de l’étranger». En somme, qu’il s’agit d’un impératif humanitaire.
C’est bien ce motif que cherche à explorer la cour en décortiquant l’emploi du temps de Pierre-Alain Mannoni dans les jours précédant le 18 octobre et lors de son interpellation nocturne à La Turbie. «A l’époque, raconte-t-il à la barre, l’arrivée des migrants était devenue un sujet central dans cette petite vallée de montagne de La Roya.» Le 18 octobre, il dîne chez des amis, investis dans l’accueil de ces jeunes – hommes et plus rarement 
femmes – majoritairement en provenance d’Afrique subsaharienne. Il finit par accompagner son hôte dans un squat récemment ouvert par des associations.
«Curiosité intellectuelle»

Trois Erythréennes, dont deux mineures, sont blessées. Des militants demandent à Pierre-Alain Mannoni s’il peut aider à les acheminer jusqu’à Marseille pour se faire soigner. «La raison pour laquelle je les ai prises en charge n’était pas d’agir dans le cadre de l’action de ces associations, mais parce que c’était des personnes en détresse, assure-t-il face à la cour. Quand je les ai vues, des bandages aux pieds, aux mains, dans un état de souffrance manifeste, la peur dans les yeux, ça m’a déchiré le cœur.»

L’avocat général, peu convaincu par cet élan spontané, en appelle plusieurs fois à la «sincérité» de Mannoni, raillant sa «curiosité intellectuelle» de se rendre en pleine nuit dans un bâtiment désaffecté. A-t-il tenté de soustraire les jeunes femmes aux autorités, pourquoi ne pas les avoir déposées, alors qu’elles étaient mal en point, à l’hôpital le plus proche de Menton, «pour quelle raison ne pas faire confiance à l’Etat de droit?» interroge le magistrat, qui a requis 5 mois de prison avec sursis à l’encontre de Pierre-Alain Mannoni. La réponse à sa question pourrait tenir en un chiffre : cinq. C’est le nombre de condamnations successives par le tribunal administratif, depuis 2017, du préfet des Alpes-Maritimes pour violation du droit d’asile.

 Selon Mme Maïté Darnault - Liberation - mercredi 23 septembre 2020

07/11/2020

Pourquoi faut-il éviter les produits ultra transformés?

Une étude de grande ampleur menée auprès de plus de 44 000 adultes français a démontré que la consommation fréquente de nourriture ultra-transformée augmentait les risques de mortalité. Des études précédentes avaient déjà fait le lien entre ce type d’aliments et des risques accrus d’obésité ou d’hypertension.
Dans ces aliments transformés de nombreuses fois, les scientifiques incluent les boissons sucrées, les plats préparés et, plus globalement, tous les aliments contenant des additifs en grande quantité.
“Ce sont des produits alimentaires qui contiennent de nombreux ingrédients et qui sont fabriqués avec de nombreux processus industriel. Généralement, ce sont des plats à réchauffer et à manger, pas chers et facilement transportables” détaille à l'AFP Laure Schnabel, une des scientifiques à l’origine de l’étude.

Les produits dans le viseur des chercheurs sont ceux qui appartiennent à la catégorie 4 de la classification NOVA, une échelle informant les consommateurs sur le degré de transformation des aliments. Dans cette catégorie 4 se trouvent ceux qui ont été chauffés à haute température pendant leur confection, qui incluent des additifs ou des émulsifiants, mais aussi ceux dont la composition met en jeu de grandes quantités de sels et de sucres.
Pour arriver à leurs résultats, les scientifiques ont monitoré les habitudes alimentaires de 45.000Français de plus de 45 ans. Les cobayes devaient, une fois tous les six mois, enregistrer en ligne ce qu’ils avaient mangé ou bu pendant une journée.
Au bout de ces sept ans, 600personnes étaient décédées. En épluchant les résultats, les scientifiques se sont aperçus qu’une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultra-transformés était corrélée à une augmentation de 15% de la mortalité.
Des chiffres à prendre avec précaution
“Nous ne devrions pas être alarmistes et dire qu’en mangeant un plat préparé vous avez 15% de chances supplémentaires de mourir. Mais c’est une nouvelle avancée dans notre compréhension des liens entre la santé et la nourriture transformée”, explique Mathilde Touvier.
Les chercheurs tiennent également à souligner que ces chiffres ne veulent pas forcément tout dire, les méthodes de l’étude n’étant pas complètement exactes. En effet, impossible de demander à un panel de manger exclusivement de la nourriture transformée. Ce qui fait de l’étude observationnelle la seule méthode possible.
Quels ingrédients incriminer ?
Il reste néanmoins compliqué de savoir à quels ingrédients exactement imputer cette dangerosité, même si les additifs restent en ligne de mire. “Certains facteurs pourraient être plus dangereux que d’autres, mais il est bien trop complexe de le savoir” explique un chercheur américain, Nurgul Fitzgerald.
Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’en apparence, les plats préparés possèdent de nombreux avantages. Faciles à transporter, peu chers, faciles à trouver et avec des dates de péremption longues, il est difficile de leur trouver un inconvénient... Mais à la longue, ils sont bien plus dangereux qu’il n’en ont l’air.

Selon Mr Thibault Vigneau - Gentside - dimanche 13 septembre 2020

02/11/2020

Quels critères de qualité pour la gelée royale?

Mme Carole de Landtsheer dans Version Fémina s'interroge sur les moyens dont nous disposons, pour choisir une gelée royale de qualité. Le premier critère est la fraîcheur, car une gelée royale fraîche est brute et non transformée entre la récolte et la vente, nous explique Mme Valérie Doussin-Desfarges, Présidente du groupement des producteurs de gelée royale ou GPGR. Dans ce cas, elle est d'un blanc nacré et délivre une saveur acide en bouche. Elle doit être conservée au réfrigérateur entre 2 et 5°pendant 18 mois au maximum. Quant aux gelées royales présentées en gélules ou en ampoules, elles ont subi une lyophilisation. Cela garantit en principe le profil nutritionnel et l'activité antibactérienne du produit frais.

La composition de la gelée royale peut varier en fonction de la race de l'abeille et de son alimentation. Certains apiculteurs cherchent à augmenter la production de gelée royale par des procédés de nourrissement artificiels (sirop de sucre, farine de soja ou levure de bière), ce qui fait augmenter la teneur en saccharose. De plus, des traitements antibiotiques et le recours à des pesticides peuvent impacter la qualité du produit. En France, la production de gelée royale ne dépasse pas les 2,1 tonnes, alors que 175 tonnes sont consommées dans notre pays. Une importation de Chine et d'Europe de l'est a lieu assez massivement. Aussi, la prudence est d'exiger la mention GRF pour être assuré de consommer une gelée royale "made in France", pure, non mélangée à d'autres choses.

La certification bio par Ecocert par exemple garantit l'absence de pesticides et de conservateurs chimiques. Le prix est souvent aussi un bon indice de qualité. Pour analyser plus à fond la question,se reporter par exemple à l'ouvrage de Mr Nicolas Cardinault ( édition Thierry  Souccar) intitulé: "Soignez vous avec les produits de la ruche". Car cet actif de la ruche est un fortifiant naturel, anti-fatigue et immunostimulant à prendre en cure.

Lyliane

01/11/2020

Les Français prêts à soutenir la lutte contre le réchauffement climatique?

L'environnement a beau être la préoccupation principale d'une majorité de Français, ils ne sont pas tous prêts à traduire cette volonté en acte. C'est en tout cas le principal enseignement d'un sondage BVA exclusif pour le Nexans Climate Day, qui se tient ce mardi à l'hippodrome de Longchamps, et qu'Europe 1 a pu consulter. Dans le détail, un Français sur trois se dit prêt à consacrer un peu de son budget pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce "un peu" signifie concrètement 1% à 5% de ce qui reste une fois toutes les factures honorées.

Payer plus cher pour des services ou des produits verts
Les Français ne veulent pas consentir à cet investissement sous la forme d'une taxe, mais en choisissant eux-mêmes des vêtements ou des services plus respectueux de l'environnement. C'est d'ailleurs ce que font déjà Thierry Antoine et son épouse, parents de trois enfants : "Dans notre famille, on a décidé de passer à l'énergie renouvelable", témoigne-t-il au micro d'Europe 1. Et s'il reconnaît que sa facture a augmenté de 10%, il a "l'impression de participer à un monde qui se transforme, un peu moins polluant et plus respectueux de l'environnement".
Mais leur action ne s'arrête pas à l'interrupteur : ils ont aussi sélectionné leur banque, leurs placements financiers et leurs contrats d'assurance en fonction de leur impact sur l'environnement.


COP25 : les Français plus inquiets pour l'environnement que pour le pouvoir d'achat
Les cadres plus enclins à ce sacrifice
Selon le sondage réalisé par BVA, les cadres sont les plus enclins à accepter une baisse de leur revenu disponible pour l'environnement (52%), juste devant les moins de 35 ans (47%). À l'inverse, les plus réticents sont ceux dont les revenus sont les plus fragiles : les employés et les ouvriers. Mais 25% d'entre eux se disent tout de même prêts à passer le cap. 
Un Français sur deux songe à acheter une voiture électrique
Parmi les autres résultats de ce sondage, on découvre qu'un Français sur deux déclare envisager l'acquisition future d'une voiture électrique. Plus généralement, 85% des sondés sont favorables à l'installation de champs de panneaux solaires en France, 78% pour les éoliennes au large des côtes françaises et 66% pour les éoliennes terrestres.

Selon Mme Virginie Salmen, édité par Ugo Pascolo - Europe 1 - mardi 22 septembre 2020

11/10/2020

Les emplois de demain selon Mr G. Pépy...

Vers une recrudescence des projets d'entreprises après la crise? "De plus en plus de jeunes, qui vont avoir des difficultés à trouver un CDI ou une alternance, se disent 'après tout, pourquoi est-ce que je ne me lancerais pas dans ma propre activité'. Ils ont moins d'autocensure que ceux qui ont 'plus de bouteille', et surtout ils se lancent sur des projets qui ont un très fort impact sur le territoire", a assuré Guillaume Pépy, ancien patron de la SNCF, sur le plateau de BFM Business. L'ex-dirigeant a récemment repris les rênes d'Initiative France, un réseau associatif d'aide à la création d'entreprises.
Un projet d'entreprise à Annecy imaginait "une grande agence de voyage, pour créer des voyages très lointain, mais le Covid arrive, et il repositionne son projet sur des voyages de proximité, liés à l'environnement et durables. De la même façon, dans d'autres régions, on voit des épiceries solidaires, des boucles courtes où l'on produit localement et on va distribuer tout autour. Il y a des jobs de l'après-crise qui sont en train de naître, et des entreprises qui sont en train d'émerger pour cela", a poursuivi l'ex-patron du groupe public, invité ce mercredi soir du Grand Journal de l'Eco.
Les emplois "de demain"
"Ce qui est rassurant dans notre pays, ce que quand il y a une bonne idée, un beau projet, très souvent ça va aboutir à la création de nouveaux emplois. On parle sans arrêt des emplois qui disparaissent (…). La plupart des postes de demain sont créés par des petites entreprises qui vont se créer". 

Selon J. B. - BFM Business - mercredi 2 septembre 2020

30/09/2020

Des aides pour le spectacle vivant...

Le spectacle vivant, privé et public, bénéficiera d’une aide de 432 millions d’euros, a annoncé, ce jeudi soir 27 août 2020, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot à l’issue d’une rencontre entre Jean Castex, elle-même et les représentants de ce secteur « dévasté » par le contexte sanitaire.

Les 432 millions d’euros, annoncés ce jeudi 27 août, par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, font partie de l’enveloppe de deux milliards d’euros pour tout le secteur de la culture annoncée par le Premier ministre mercredi.
Lors de la rencontre rue de Valois, Jean Castex a « annoncé 432 millions d’euros dans le plan de relance, plus 100 millions pour la compensation des pertes d’exploitation. Un effort sans précédent que je piloterai pour sauver un secteur dévasté », a tweeté Roselyne Bachelot.
Plan de soutien au spectacle vivant : @JeanCASTEX au @MinistereCC annonce 432 millions d’euros dans le plan de relance, plus 100 millions pour la compensation des pertes d’exploitation. Un effort sans précédent que je piloterai pour sauver un secteur dévasté

« Il s’agit de 200 millions pour le spectacle vivant public, répartis entre grands opérateurs comme l’Opéra de Paris, la Comédie-Française et les organismes en région, et de 220 millions pour le théâtre privé », a détaillé Nicolas Dubourg, président du Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles).
En plus des 432 millions, Jean Castex a annoncé la création « d’un nouveau mécanisme de compensation pour encourager la reprise d’activité des exploitants de salles de spectacles ». « Une provision de 100 millions d’euros permettra d’assurer son financement dès septembre », a-t-il dit.
Les jauges inquiètent toujours
Les représentants du secteur se sont félicités des sommes allouées, même s’ils s’inquiètent toujours du maintien d’une jauge réduite en zone rouge, comme en Ile-de-France.
« On salue le discours fort (de Castex) en direction du secteur », a indiqué Nicolas Dubourg.
« Mais il y a eu une grande insistance de notre part sur la question de la jauge… On est favorable à la généralisation du port de masque, mais en ajoutant la jauge limitée, ça rend l’exercice impossible », a-t-il dit.
« Dire en même temps : « Revenez au théâtre mais la jauge est limitée à 50 % + », ça renvoie quand même un signal que c’est encore dangereux. »
Aucune perspective pour les spectacles debout
Aurélie Hannedouche, du Syndicat des musiques actuelles, a salué l’octroi de « sommes fléchées pour la musique », mais regrette qu’il n’y ait « aucune perspective donnée pour les spectacles debout ».
« Nous sommes plutôt satisfaits », a commenté pour sa part Olivier Darbois, à la tête du Prodiss, le Syndicat national du spectacle musical et de variété, qui rappelle que le chiffre d’affaires a chuté de 84 %, soit 2,3 milliards d’euros de pertes en 2020 dans le spectacle vivant privé.
Il s’inquiète toutefois des incertitudes qui durent. « Un spectacle, une tournée, constituent une production complexe qui exige anticipation, investissements, prises de risques et une logistique conséquente, avec des semaines et des mois de travail avant la diffusion devant un public », a-t-il rappelé.

Selon AFP - Ouest-France - jeudi 27 août 2020

29/09/2020

La SNCF prolonge ses facilités...

Bonne nouvelle pour les clients de la SNCF... Pour inciter les voyageurs à revenir dans ses trains malgré les craintes liées au Covid-19, la compagnie ferroviaire a décidé ce mercredi de prolonger les reports et annulations sans frais pour tous les billets grandes lignes jusqu'au 1er novembre.
"J'informe les clients de Ouigo, TGV inOui et Intercités que nous prolongeons la facilité d'achat des billets longues distances : les frais d'échange et de remboursement sont gratuits jusqu'au 1er novembre. Cela pour accompagner la reprise des activités en France", a annoncé le directeur de Voyages SNCF Alain Krakovitch sur son compte Twitter.
En raison de la crise du Covid-19, l'entreprise ferroviaire avait mis en place, dès le mois de mars, des mesures spécifiques pour les demandes d'échange et de remboursement de certains trajets. Ce dispositif devait initialement s'arrêter le 31 août.
20 millions de voyageurs cet été
Ainsi, la différence tarifaire restera à la charge du voyageur en cas d'échange si le prix du nouveau billet est plus élevé. Après un confinement catastrophique pour la SNCF, la compagnie ferroviaire tente de relancer le trafic ferroviaire. Cet été, elle a indiqué avoir transporté 20 millions de voyageurs, conformément à ses prévisions.
Si la SNCF est parvenue à limiter la casse dans ce contexte de crise sanitaire, c'est grâce à sa politique tarifaire "agressive", qui semble avoir convaincu les passagers d'opter pour le rail. La compagnie avait notamment mis en vente 3 millions de billets de TGV et Intercités à moins de 49 euros et 2 millions de billets TER compris entre 1 et 10 euros.
5 milliards d'euros de pertes
Pour la fin de l'été et la rentrée, des offres promotionnelles ont également été lancées. Jusqu'au 7 septembre prochain, les différentes cartes de réduction avantage de la SNCF (jeune, famille, week-end et senior), seront disponibles à 25 euros au lieu des 49 euros habituels. Les jeunes de 16 à 27 ans pourront bénéficier jusqu'au 6 septembre d'un stock limité d'abonnements TGV Max à 1 euro, contre 79 euros en tarif normal.
Fin juin, le patron de la SNCF Jean-Pierre Farandou avait estimé que la crise du Covid-19 devrait coûter près de 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Si l'on ajoute celle liée aux grèves contre la réforme des retraites, estimée à un milliard d'euros, la perte pour la SNCF atteint quelque 5 milliards d'euros depuis décembre dernier.

Selon Boursier.com - Boursier - mercredi 26 août 2020

28/09/2020

Aide à l'embauche d'handicapés en France...

Le dispositif d'aides gouvernementales à l'embauche, décidé en juillet pour favoriser l'emploi des jeunes de moins de 26 ans, va être étendu aux chômeurs en situation de handicap, "sans limite d'âge", a annoncé mercredi le Premier ministre Jean Castex, dont le gouvernement débloquera 100 millions d'euros à cet effet.
"La relance du pays doit être une relance de toute la communauté nationale, et en particulier nous devons faire l'effort spécifique pour ceux qui pourraient rencontrer des difficultés particulières", a expliqué le Premier ministre, qui s'exprimait à Paris en clôture des premières universités d'été du Conseil national consultatif des personnes handicapées.
 Selon BFM Business

26/09/2020

Une immense serre biologique sur les toits à Montréal...

Une ferme au-dessus de la ville, sur le toit d'un bâtiment situé dans une zone commerciale et industrielle: aubergines et tomates bio prennent de la hauteur à Montréal dans la "plus grande serre sur toit au monde".
Un cadre peu propice a priori à la culture de légumes, mais où une entreprise locale, les Fermes Lufa, vient d'implanter une serre de culture biologique, selon elle sans égale dans le monde. 
Grande comme trois terrains de football, cette serre, officiellement inaugurée mercredi, couvre plus de 15.000 mètres carrés. 
"La mission de l'entreprise, c'est vraiment de cultiver de la nourriture là où les gens vivent, et de façon durable", explique à l'AFP Thibault Sorret, un porte-parole, devant des plants d'aubergines géants.
La nouvelle serre est la quatrième du groupe sur les toits de Montréal. Celle construite en 2011, qui avait coûté plus de 2 millions de dollars canadiens (1,3 million d'euros), était alors la toute première du genre au monde.
Depuis, des concurrents essaiment dans le monde, comme l'américain Gotham Greens, avec huit serres sur toit à New York, Chicago ou Denver, ou le français Nature urbaine, qui en prévoit une à Paris en 2022.
A Montréal, un supermarché offre également depuis 2017 des légumes bio poussant directement sur son toit, totalement verdi pour lutter contre les gaz à effet de serre.
"Réinventer le système alimentaire"
Un Libanais d'origine, Mohamed Hage, et son épouse Lauren Rathmell, une Américaine originaire du Vermont voisin, ont fondé en 2009 les Fermes Lufa, avec l'ambition de "réinventer le système alimentaire".
Chez Lufa, une centaine de légumes sont cultivés toute l'année en hydroponie, en bac sur un substrat de fibre de noix de coco, irrigué par un liquide nutritif: salades, concombres, courgettes, choux chinois, céleris, germes, mais aussi fines herbes.
Dans toute la serre, des bourdons pollinisent les plantes, pendant que des guêpes parasitoïdes ou des coccinelles - des insectes utiles - s'attaquent aux pucerons, évitant le recours aux pesticides.
Les récoltes permettent de remplir 20.000 paniers familiaux par semaine, tous personnalisables et vendus en ligne à un prix de base de 30 dollars (19 euros).
Ce "marché en ligne" regroupe aussi les produits d'à peu près 200 fermes partenaires que Lufa ne produit pas: pain, pâtes, riz...
Au rez-de-chaussée de la nouvelle serre, un immense centre de distribution rassemble près de 2.000 produits offerts aux "Lufavores", les clients, dont des restaurateurs.
L'offre reste toutefois insuffisante pour certains légumes, déplore une cliente, Catherine Bonin. "Des poivrons, je n'en ai jamais", dit cette quinquagénaire, qui "adore" cependant la qualité et la fraîcheur des produits en général.

Pandémie bénéfique
"On est rendu à nourrir presque 2% de Montréal avec nos serres et nos fermes partenaires", affirme le porte-parole de l'entreprise. 
"L'avantage d'être sur un toit, c'est qu'on récupère énormément d'énergie du bas du bâtiment", permettant des économies de chauffage considérables, un atout pendant le rude hiver québécois, souligne Thibault Sorret.
"On arrive aussi à récupérer des espaces qui étaient jusqu'ici complètement inutilisés", ajoute ce Français d'origine.
Entièrement automatisée, la nouvelle serre dispose aussi d'un "système d'eau en circuit fermé", assurant des économies allant "jusqu'à 90%" par rapport à une ferme traditionnelle, d'autant que l'eau de pluie est aussi recueillie.
L'entreprise "a plus que doublé" ses ventes pendant la pandémie de coronavirus, un bond attribuable "à la livraison sans contact à partir d'un site en ligne", dit Thibault Sorret.
"Rentable depuis 2016", Lufa emploie aujourd'hui 500 salariés, environ 200 de plus qu'avant la pandémie, selon lui.
L'entreprise travaille actuellement à l'électrification de sa flotte de camions de livraison et caresse le projet d'exporter son modèle "dans différentes villes dans le monde", à commencer par le Canada et les Etats-Unis, explique le porte-parole.
"Ce qui est un peu fou", rappelle-t-il, c'est qu'aucun des fondateurs "n'avait fait pousser une tomate de sa vie" avant de se lancer en affaires.

Selon BFM-TV-BFM Business - mercredi 26 août 2020

18/09/2020

Bienfaits du pourpier...

 

 

Le pourpier, un légume oublié aux multiples bienfaits

 

Très répandu dans nos jardins, le pourpier passe pourtant inaperçu. Et ça, c’est vraiment dommage tant le pourpier est intéressant, d’un point de vue gustatif comme nutritionnel.

 

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 13 May 2020, à 12 h 55 min
 

Le pourpier potager ou Portulaca Oleacera est une plante herbacée de la famille des Portulacacées originaire d’Asie. Son nom vient du latin pullipedem qui signifie « pied de poulet ». En effet, c’est grâce à la forme particulière de ses jolies feuilles charnues et épaisses qu’on reconnaît le pourpier sauvage, trop souvent pris pour une mauvaise herbe, s’il en est.

Bon et sain, le pourpier de nos jardins

Consommé depuis l’Antiquité, notamment pour ses propriétés médicinales, le pourpier sauvage est très présent dans les jardins ensoleillés des régions méditerranéennes. D’ailleurs, il fait partie des incontournables du fameux régime crétois, tant il possède de vertus.

Nutrition et bienfaits du pourpier

Véritable atout santé, le pourpier devrait être un invité plus souvent dans nos assiettes !

pourpier

Pourpier sauvage – fleur – © Ruth Swan

Considéré comme le végétal ayant la plus forte teneur en omega-3, le pourpier protège efficacement le système cardiovasculaire et régule la tension artérielle. Il est également très riche en protéines donc parfait pour augmenter son apport en protéines végétales.

 

Le pourpier contient également de nombreux autres nutriments essentiels au bon fonctionnement de notre organisme tels que le potassium, le magnésium, le calcium et le fer.

Riche en vitamines du groupe B, vitamine C et bêta carotène, le pourpier a un pouvoir antioxydant très intéressant.

Le pourpier en phytothérapie

Dans la Grèce antique, on utilisait déjà le pourpier pour calmer les inflammations de la peau mais aussi des muqueuses. Le pourpier sera également efficace pour traiter les inflammations de type respiratoire comme les maux de gorge, mais aussi urinaires comme les douloureuses cystites. En outre, le pourpier a des propriétés diurétiques.

À plus forte dose, il peut avoir un effet laxatif et soulager d’une constipation passagère.

 

Les feuilles de pourpier s’utilisent également pour faciliter la coagulation du sang.

En phytothérapie, c’est toute la plante qui est employée : fraîche, en décoction ou séchée puis réduite en poudre à prendre sous forme de gélules. Un bienfait pourpier en gélule bien connu est celui de réguler la glycémie, important notamment pour les personnes qui souffrent de diabète.

Comment déguster le pourpier ?

Très proche de la mâche, le pourpier est parfois appelé salade de santé. Ses feuilles charnues présentent un joli vert, intense, même en hiver. De quoi égayer les assiettes ! Ne vous contentez pas de consommer les feuilles car les tiges ont, elles aussi, beaucoup de goût. Les tiges les plus épaisses peuvent être préparées et appréciées comme des cornichons.

Une saveur acidulée

pourpier

Salade de pourpier – © ArtCookStudio

Délicatement acidulé, le pourpier se déguste tout simplement cru, comme légume ou condiment. Il cuisine un peu comme l’oseille ou les épinards et peut donc entrer dans tout un tas de délicieuses recettes : sauté à la poêle avec de l’oignon et de l’ail, dans une omelette, en soupe, etc.

Pour bien profiter de ses qualités nutritionnelles et pour mieux en apprécier la saveur, préférez un temps de cuisson court.

Pourpier recettes

Pour faire le plein de vitamines, dégustez le pourpier en salade avec une vinaigrette à l’huile de sésame. Pourpier et pommes de terre se marient très bien, surtout si vous ajoutez des câpres et pourquoi pas, des anchois.
Osez le sucré-salé avec une salade de pourpier, fruits et fromage frais. Et pour une salade-repas complète, associez le pourpier avec du quinoa, des petits pois et des radis.

Le pourpier cuit est aussi à découvrir ! Revisitez le fameux borek turc, cette bouchée croustillante à base de feuilles de brick en réalisant une farce avec du pourpier, de la feta, un peu de crème et de bonnes herbes fraîches.
Vous pouvez aussi incorporer facilement le pourpier dans un dahl, le faire sauter dans de l’huile d’olive pour accompagner une viande ou réaliser une farce pour un poisson.

Selon Consoglobe

12/09/2020

Un roman pour redonner espoir aux jeunes...

Pierre-Louis Basse, ex-journaliste d’Europe 1 et ancien conseiller « Grands événements » de François Hollande, publie Rien n’est perdu, jeudi 20 août 2020. Un roman très autobiographique, dans lequel il raconte comment la beauté d’un tableau de Van Gogh remet un jeune garçon en perdition dans le droit chemin.

Dans son nouvel ouvrage, Rien n’est perdu , l’ancien journaliste, et ancien conseiller « Grands événements » de François Hollande, de septembre 2014 à février 2017, Pierre-Louis Basse, qui vit aujourd’hui à Bernay (Eure), raconte l’histoire d’un garçon en perdition, que tout destine à la délinquance, sauvé par la beauté d’une œuvre d’art : Les Roulottes , de Van Gogh. Un roman très fortement inspiré de sa propre vie.

Entretien: Comment est née l’envie d’écrire ce roman ?
C’est un projet très ancien, que j’ai différé. Cette histoire, celle d’un petit garçon, quasiment condamné par la société à devenir délinquant, sauvé par une œuvre d’art, était là. Mais elle avait besoin de temps pour se mettre en place.Pourquoi ?
J’arrive à un moment de ma vie où le métier de journaliste est loin, où j’ai passé mes plus beaux moments. C’est comme un cycle littéraire qui se referme. Il y a eu Guy Môquet : une enfance fusillée, Comme un garçon, et je pense qu’il y aura désormais Rien n’est perdu.

Pourquoi cela sort-il aujourd’hui ?
Le moment était venu de déchirer le voile familial. Ça fait longtemps que cette histoire m’obsède. La vie de journaliste étant derrière moi, j’avais envie de la raconter. Je voulais poser le regard sur cette jeunesse qui a rejoint le terrorisme, et qui m’a profondément marqué quand j’étais à l’Élysée : je n’ai pas été entendu sur certaines choses. Même si le président Hollande était à l’écoute, dans les cabinets, on ne mesure pas le désespoir d’une jeunesse non valorisée. Cela a joué. Il ne s’agit pas d’excuser, mais de comprendre.

Cette jeunesse, elle vous parle ?
J’en faisais partie dans les années 1970. Qu’est-ce qui fait que l’on plonge ou non ? Si le petit garçon ne rencontre pas cette œuvre d’art qui lui permet de se dire que la beauté existe, qu’il n’y a pas que la délinquance et la fugue, pour donner un sens à sa vie ; s’il n’y a pas cette rencontre, que se passe-t-il ? Ce n’est pas seulement le garçon qui regarde l’œuvre d’art, mais aussi l’œuvre d’art qui le regarde.Cette histoire s’articule à la fin des années 1960, début 1970, à Nanterre (Hauts-de-Seine). Le parcours du narrateur démontre que rien n’est jamais perdu, mais surtout, que rien n’est jamais acquis. Tout est toujours fragile. C’est peut-être pour ça que je ne me suis jamais senti riche avec les riches, gagneur avec les gagneurs ou pauvre avec les pauvres. Ma place a toujours été fragile.

Avez-vous souffert durant l’écriture de cet ouvrage ?
Non. Je m’attendais à ce que ce soit pénible, car ça touche au cœur. Au début, j’ai eu peur de tomber dans une forme de dépression. Pas du tout, ce roman m’a permis d’assumer qui je suis.
Devant Les Roulottes, l’émotion est toujours la même ?
C’est la confirmation d’un choc très fort. Il y a tout dans cette toile : la poésie, le désordre, une forme de légèreté. C’est très émouvant. Quand j’ai revu l’œuvre, seul, longuement, c’est comme si je revoyais un ami qui me voulait du bien. Tout était là, comme cinquante ans auparavant.
Jamais vous n’avez retrouvé cette émotion devant d’autres tableaux ?
J’ai été emporté par bien des tableaux, situations, sculptures. Voir une exposition, c’est comme un grand footing : à la fin, nous sommes rincés. Mais Les Roulottes était ma « première fois », et des premières fois, il n’y en a qu’une.

Comment résumer ce tableau, en un mot ?
L’éclair.
Dans notre société où les écrans sont partout, un garçon d’une dizaine d’années peut-il s’émouvoir devant un tableau ?
Je ne sais pas s’il peut y avoir ce choc. En revanche, pensons aux jeunes des quartiers qui s’expriment par le graff, le rap. Ce ne sont pas des tableaux, mais des œuvres d’art tout de même. Je crois que oui, c’est possible.
Y a-t-il assez de culture dans l’éducation aujourd’hui ?
Il n’y a pas assez de contraintes, surtout. La société du spectacle, « l’entertainement », a pénétré les classes, et c’est une catastrophe. Une distraction généralisée, qui nous détourne du réel, l’efface. Le bruit. Ça n’a rien à voir avec la culture ou l’apprentissage du livre.
Par exemple ?
Transformer la culture en un loisir. Le livre est en train de disparaître, remplacé par l’image. Au XIX, siècle, les stars étaient les découvreurs, les aventuriers, puis les écrivains. Aujourd’hui, ce sont les footballeurs ! Le foot n’est plus un désir, il devient un programme distrayant.

Comment expliquer cela ?
Avant de mourir, l’écrivain Philip Roth l’expliquait dans un entretien : la littérature est en danger car le livre est une contrainte libératrice, alors que le téléphone, les nouvelles technologies vont contre la pensée, contre la littérature : écrire c’est prendre du temps pour être seul.
Pour qui avez-vous écrit ce livre ?
C’est une bouteille lancée à la mer, une lettre envoyée à la perdition, à la jeunesse en difficulté, mais aussi au hasard, à la légèreté.
Souhaitez-vous que l’on résume votre ouvrage à un message pour la nouvelle génération ?
Plus je vieillis, moins je crois au collectif. Les belles choses sont impulsées par chacun, il faut devenir ce que l’on est. Chacun a son parcours. S’il n’y avait qu’un message dans ce livre, c’est que chacun peut porter une histoire, quelle qu’elle soit. Moi, ce fut celle-ci.
Reste-t-il des motifs d’espoir pour la jeunesse des quartiers ?
Je suis très pessimiste. Tant qu’un homme politique ne mettra pas des milliards sur la table… Ce qui me rend pessimiste, c’est cette grande distraction. L’image nous engloutit petit à petit.

Quel serait l’un de vos prochains projets ?
Écrire mille pages sur mes mémoires de sport, car le sport tel que je l’ai connu est en train de mourir. Et je m’aperçois que lorsque je discute avec des amis, je raconte toujours une histoire en lien avec le sport. J’ai couvert tant de grands événements, j’aimerais les raconter comme un roman, revenant sur trente ans de sport et de commentaires. Mes errances dans les villes, ma place « à côté », aussi, car je n’étais jamais totalement dans le sport, j’étais dans une ville, une atmosphère. Cet ouvrage serait écrit en hommage à Eugène Saccomano, qui est parti.
Quel plus bel hommage pourrait-on vous faire, pour ce livre ?
Que c’est mon plus beau livre, que j’ai écrit le livre qu’on attendait de moi.
Êtes-vous retourné à Nanterre ?
Plusieurs fois auparavant, mais pas pour l’écriture de ce roman. J’ai surtout écrit en me basant sur des lettres, des documents familiaux. Ça donne de la chair, rend vivant les êtres.

Selon Mr Pierre MACHADO. - Ouest-France - vendredi 21 août 2020

10/09/2020

Mr Pierre Cabon, rescapé du Bataclan, lance un projet pour handicapés...

"Depuis l’attentat du Bataclan, le 13 novembre 2015, mes jambes ne fonctionnent plus. J’ai été touché à la moelle épinière, j’ai passé plus de huit mois au centre de rééducation à l’hôpital des Invalides. J’ai rapidement compris que je ne pourrais jamais remarcher. Dans mon cas, mon cerveau l’a encaissé assez vite. Peut-être parce que je n’ai aucun souvenir de l’attaque. J’ai vécu un black-out. Je considère cela comme une chance. J’en suis ressorti handicapé à vie. Mais en vie. J’ai bien rêvé de voyages avec Myriam. Mais lors de ma convalescence, nous avions éliminé les sites qui m’étaient devenus inaccessibles".

Né en 1990, Pierre Cabon a créé en 2018 avec sa femme, Myriam, l’association Wheeled World. Objectif : donner l’envie de voyager aux personnes à mobilité réduite, à l’aide de conseils pratiques et d’adresses. Soutenus par dix entreprises partenaires qui encouragent l’accessibilité et la mobilité pour tous, ils n’ont qu’un seul message : avec le bon équipement et les bons coéquipiers, aucun voyage n’est impossible… Vous pouvez suivre Pierre et Myriam au quotidien sur www.wheeledworld.org et sur @wheeled_world

Propos recueillis par Gaëlle Legenne - Paris Match - mercredi 19 août 2020

09/09/2020

Des applications pour le quotidien...

Dans la revue Télé-Loisirs, Mme Anne-Sophie Douet a sélectionné des applications à télécharger sur nos smartphones concernant différents domaines. Elles sont toutes gratuites et facilement disponibles soit sur Google Play, soit sur App Store.

Dans le domaine de la santé, l'appli Plume Air Report/Plums Labs analyse la qualité de l'air de l'endroit où l'on se trouve grâce à la géolocalisation. De même QuelCosmetic permet de scanner les code-barres pour savoir à quel risque on s'expose en utilisant les produits vendus, s'ils contiennent des allergènes...

Dans le domaine alimentaire, la journaliste signale Yuka, l'appli qui scanne les code-barres et indique par un code couleur du vert au rouge la présence d'additifs nocifs, l'excès de sel, sucre ou gras. D'autre part, l'appli Too Good To Go nous met en relation avec les commerçants du quartier qui proposent leurs invendus à petit prix. Une bonne manière de lutter contre le gaspillage alimentaire en réduisant son budget courses.

A propos du recyclage, un simple mot décrivant un objet à mettre au rebut dans le moteur de recherche Guide du tri déclenche une réponse sur le bac à utiliser pour l'emballage ou l'objet. Par ailleurs, la plateforme collaborative Smart Cycle indique grâce à une annonce comment offrir une deuxième vie à un objet photographié devenu inutile.

20/08/2020

Une application qui aide les SDF,

Dans le magazine Fémina, le journaliste I. Straub, nous fait savoirqu'il existe depuis 2016 une application nommée Entourage, qui favorise les rencontres avec les sans-abri. En effet, toutes sortes d'évènements de convivialité sont recensé sur une carte interactive. que ce soit de la pétanque, des pique-niques, des soirées. Ainsi, depuis le confinement, le dispositif "Les bonnes ondes" a été mis en place. Il consiste notamment en une bande de 3 ou 4 voisins chargés d'entourer une personne isolée.

Pour en savoir plus sur ce dispositif, consulter sur Internet : www.franceinter.fr ou radio la cloche.fr.

Lyliane

 

17/08/2020

Idées pratiques pour une transition alimentaire...

Dans la revue Happinez N° 50, un article a retenu mon attention concernant la transition alimentaire. Avec bientôt 9 milliards d'habitants, il est grand temps d'agir en utilisant de façon avisée notre carte de crédit. En effet, acheter des tomates en hiver, utiliser des fastfoods au lieu de cuisiner nous font vivre à l'envers et consommer en faisant croître notre empreinte carbone...

A travers des articles, des entretiens, des témoignages...nous puisons des idées pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire, passer au zéro déchet, favoriser le végétal... En effet, un média d'information en continu dédié au développement durable nommé ID, supplément au magazine Idées Pratiques, vient de sortir son numéro 2. C'est un guide complet pour entamer notre transition alimentaire et apprendre à manger local et de saison, sans dépenser plus.

Pour se le procurer, aller sur le site: www.linfodurable.fr/boutique/idées-pratiques-2-lecologie-dans-nos-assiettes.

Lyliane

26/07/2020

Les 10 engagements en faveur d'une solidarité internationale pour l'accès à l'eau potable ...

 

Les 10 engagements d’urgence en faveur de Demandons l’accès à l’eau et à l’assainissement pour tous

1. Sauvons des vies grâce à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement


2. Arrêtons de bafouer le droit humain à l’eau


3. Exigeons des États et des Nations Unies de respecter enfin leurs engagements


4. Mettons enfin les moyens financiers nécessaires à l’atteinte de l’ODD 6


5. Appelons à une meilleure coordination des Objectifs du Développement Durable


6. Appelons les grandes institutions de développement à gagner en rapidité, en souplesse, en partenariat et en impact


7. Préservons l’eau, préservons la paix !


8. Appelons les Nations Unies à mettre en place un comité intergouvernemental de l’eau


9. Appelons la France à augmenter son Aide Publique au Développement, ainsi que la part dédiée à l’aide humanitaire


10. Donnons l’exemple


En signant notre manifeste, vous participerez aussi gratuitement au Tirage au Sort pour gagner une rencontre avec les volontaires de l'association au siège de Solidarités International

7.344 signatures
 
 
 

25/07/2020

Creusons des puits et non des tombes par Solidarités internationale!

 

 
 
 

24/07/2020

Comment déstocker nos médicaments et compléments alimentaires?

Mme Jasmine Saunier dans Version Fémina nous donne de précieux conseils pour vider nos armoires à pharmacie tout en préservant la planète. Elle s'appuie pour cela sur les propos de Mr Thierry Moreau Defarges, Président de l'éco-organisme Cyclamed et de Mr Yves Lévi, Professeur à la Faculté de Pharmacie de Paris-Saclay. Tous deux demandent à ce que les médicaments, périmés ou pas, ne soient pas jetés à la poubelle. En effet, toutes les communes ne disposant pas d'un incinérateur, les produits mis en décharges polluent la terre et les nappes phréatiques. Depuis 2007, toutes les pharmacies savent qu'elles ont l'obligation de récupérer les médicaments non utilisés, mais pas les médicaments vétérinaires, qui eux ont une filière de récupération nommée Cyclavet via les vétérinaires.

La filière de récupération Cyclamed est financée par les industriels du médicament, tout comme c'est le cas pour les industriels qui participent à l'élimination des déchets d'emballages ménagers. Il faut savoir que Cyclamed ne s'occupe que des médicaments. Il ne faut pas en revanche rapporter les produits de parapharmacie ( compléments alimentaires...), qui peuvent rejoindre les ordures ménagères. De même, les boîtes en carton et les notices de médicaments peuvent être jetées dans les poubelles de recyclage. Conserver toutefois les blisters ainsi que les flacons lorsqu'il y a encore des comprimés dedans pour la collecte en pharmacie.

Il faut savoir que, depuis 2009, au niveau de l'Union Européenne, les médicaments ne sont plus envoyés dans des pays en difficulté, car "tout patient doit pouvoir bénéficier d'un médicament neuf et bien conservé". Les médicaments collectés en pharmacies sont récupérés par des grossistes-répartiteurs et transportés vers l'un des 51 incinérateurs partenaires de Cyclamed pour y être brûlés à 850° C. L'énergie est alors récupérée sous forme de vapeur et d'électricité. Résultat: 7 000 logements sont ainsi chauffés toute l'année! En 2018, les pharmacies ont collecté 10 827 tonnes à des fins énergétiques.

Mais attention: un vieux thermomètre au mercure cassé ou pas doit être rapporté à la déchetterie dans l'espace réservé aux produits toxiques, car les vapeurs de mercure sont toxiques! Quant aux aiguilles usagées (diabétiques, soins infirmiers), elles doivent être rapportées dans l'un des points collecte recensés sur www.dastri.fr. Enfin, inutile d'accumuler des boîtes ou de les trier par usage. En effet, mieux vaut rapporter les restes d'un traitement illico en pharmacie, afin d'éviter le stockage inutile des médicaments à la maison, susceptible d'induire des confusions entre les différentes références.

Lyliane 

 

20/07/2020

Ecologie pour le monde d'après...

C’est promis, le monde d’après sera différent, plus soucieux de l’environnement. Si la France excelle dans les grand-messes, à l'instar de la Convention citoyenne pour le climat qui doit remettre ses conclusions dimanche à Emmanuel Macron, elle est en retard dans nombre de domaines. Or, des solutions existent -et marchent- ailleurs. Tous écolos! La crise du covid-19 les a tous contaminés. Partis politiques, syndicats, entreprises… ne jurent plus que par la transition énergétique et les vertus du développement durable. Un monde d’après axé sur "la sobriété carbone","la "résilience", "l’indépendance agricole", pour reprendre les mots d’Emmanuel Macron. Conversions sincères ou effets d’annonce opportunistes? Les partisans de l’écologie espèrent voir le climat au cœur de la relance économique. Mais ils redoutent en même temps le traditionnel discours du business as usual. Un dilemme qu’EDF résume en deux phrases chocs dans une pub publiée dans tous les journaux: "On a tous envie de voir redémarrer les entreprises. Mais on a tous aimé voir baisser les émissions de CO." Impossible d’ignorer les conséquences du coronavirus. Dans les agglomérations, l’air est devenu plus respirable. Le confinement a eu pour effet de généraliser le télétravail. Et, surprise, ça fonctionne. Plus rien ne sera jamais comme avant?

Des initiatives à foison
La conscience écologique n’est pas née avec la crise sanitaire. Les récents incendies en Amazonie et en Australie ont éveillé les esprits. En octobre dernier, Emmanuel Macron initiait la Convention citoyenne pour le climat. Composée de 150 Français tirés au sort, l’instance a planché sur les moyens de lutter contre le réchauffement climatique. Ce dimanche 21 juin, elle remettra sa copie à l’exécutif. Rénovation de 20 millions de logements, développement des transports en commun et du vélo, déploiement de circuits courts pour l’alimentation, frein à la surconsommation… il y aurait une centaine de propositions (lire l'encadré ci-dessous). Emmanuel Macron a laissé entendre qu’il pourrait organiser un référendum sur la question.
Tout cela est bel et bon. Mais il faut aller plus loin. "La crise sanitaire a révélé la triste vérité, les dirigeants ne sont pas préparés au monde d’après, le modèle dominant ne fonctionne plus", note Anne-Catherine Husson, directrice générale de Novethic, entreprise spécialisée dans la finance durable. Ces dernières semaines, les initiatives écolos ont foisonné. Dans son Green Deal, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen promet un "futur vert, numérique et résilient". En mai, Nicolas Hulot lançait son manifeste Le temps est venu. Un mois plus tôt, l’ancien ministre Pascal Canfin, aujourd’hui président de la commission de l’Environnement au Parlement européen, proposait une alliance pour une relance verte. Ce mouvement qui regroupe 79 députés de tous bords, des think tanks, des ONG, a été rejoint par une trentaine de PDG (Ikea, Unilever, Danone, Saint-Gobain, H&M…).De l’incantation aux actes

La pression est montée d’un cran. Les entreprises ne peuvent plus faire l’autruche. Surtout les plus polluantes. En janvier, le PDG de Total Patrick Pouyanné affirmait que la transition écologique allait prendre du temps et qu’il ne verrait pas de son vivant un système énergétique basé sur les renouvelables. Deux mois plus tard, changement de cap. Pour les émissions de CO issues de ses installations, le pétrolier reprend désormais à son compte l’objectif de Bruxelles de parvenir à la neutralité carbone en 2050. Même un dirigeant productiviste comme Geoffroy Roux de Bézieux n’est pas insensible au vent nouveau. Au début du coronavirus, le patron du Medef appelait à un moratoire sur certaines règles environnementales pour mieux relancer la machine. Aujourd’hui, il évoque la nécessité d’aller vers une économie décarbonée et plaide pour "un bouclier écologique aux frontières de l’Europe".

Reste maintenant à passer de la parole aux actes. C’est là où le bât blesse. "Les objectifs écologiques sont régulièrement répétés mais pas mis en œuvre, déplore l’ancien ministre Brice Lalonde. On reste dans l’incantation." A l’occasion du plan de 7 milliards d’euros pour sauver Air France, Bruno Le Maire enjoignait à la compagnie aérienne de devenir la plus respectueuse de l’environnement de la planète sans préciser les pistes pour y arriver. Les entreprises peinent à se réinventer. "Dans l’automobile, on marche sur la tête, dit Anne-Catherine Husson. Alors qu’il y a 400.000 voitures invendues dans les concessions, le plan de relance de Renault se concentre sur la production de nouveaux modèles et n’évoque à aucun moment la mobilité, la durabilité, le car sharing."

Des signes positifs
Après la crise financière de 2008, les émissions de CO étaient reparties à la hausse. "L’environnement, ça commence à bien faire", avait dit Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, Donald Trump et le Brésilien Jair Bolsonaro mis à part, aucun dirigeant ne pourrait prononcer une telle phrase. Entre 2015 et 2018, les rejets de CO ont diminué de 1,1% par an alors qu’il faudrait qu’ils baissent de 1,9% pour être dans la trajectoire de l’Accord de Paris. Le tableau est sombre, mais quelques signes positifs émergent. Bruxelles travaille sur un projet appelé taxonomie afin de flécher les investissements verts et éviter le greenwashing. H&M vient de nommer à sa direction générale son ancienne responsable du développement durable. H&M est une des marques emblématiques de la Suède, pays en pointe en matière écologique. Mais la Suède n’est pas seule. La planète est mal en point. La voie est étroite, mais on peut encore la sauver.

Top départ pour les propositions citoyennes
Dimanche 21 juin, les 150 Français tirés au sort dans le cadre de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) rendront leurs conclusions à l’exécutif. Près d’une centaine de propositions devraient être présentées autour de cinq axes relatifs à la lutte contre le réchauffement climatique: produire et travailler, se loger, se nourrir, se déplacer, consommer.
Parmi les pistes privilégiées par le rapport, figure le logement avec l’éternel casse-tête des 5 millions de passoires thermiques. La CCC propose de rendre obligatoire d’ici à 2040 la rénovation énergétique des bâtiments afin de diviser par deux les émissions de CO. Sur les transports, le bonus pour les automobiles hybrides et électriques devrait être accru de 25%. Les acheteurs de véhicules propres pourraient bénéficier de prêts à taux zéro. Concernant les modèles les plus polluants, la CCC propose de renforcer très fortement le malus en prenant en compte un nouveau critère, le poids du véhicule. Elle suggère aussi de recourir massivement au transport ferroviaire via une réduction de la TVA sur les billets de train, qui pourrait passer de 10% à 5,5%.

La CCC mise également sur les deux-roues. Elle envisage de quadrupler le montant du fonds vélo à 200 millions d’euros par an, ce qui permettrait de financer des pistes cyclables. Reste la sobriété énergétique. La CCC évoque des pistes qui ne plairont pas aux productivistes: freiner la surconsommation, prohiber les panneaux publicitaires dans les espaces publics extérieurs, assortir les messages publicitaires d’une mention "En avez-vous vraiment besoin?" ou bien "La surconsommation nuit à la planète", etc. Une fois le rapport remis, ce sera à Emmanuel Macron de jouer. Le président, qui s’est rendu à deux reprises aux travaux de la Convention, s’est engagé à reprendre sans filtre ses propositions sous forme de référendum, de projet de loi ou de règlement.

Selon Mme Ghislaine Ottenheimer et Mr Nicolas Stiel - Challenges - samedi 20 juin 2020

15/07/2020

Une branche dépendance à la Sécurité Sociale...

FRANCE-SECURITE-SOCIALE-DEPENDANCE:Les députés instaurent une branche "dépendance" de la Sécurité sociale. PARIS (Reuters) - Les députés français ont approuvé lundi soir l'instauration d'une cinquième branche de la Sécurité sociale dédiée au grand âge, visant à prendre en charge les personnes en situation de dépendance.

Mesure phare des projets de loi organique et ordinaire relatifs à la dette sociale et à l'autonomie, elle vient en complément des quatre branches existantes de la "Sécu" que sont la maladie, les accidents du travail, la retraite et la famille.
La perte d'autonomie touche 10% à 15% de la population, a expliqué devant les députés le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui a évoqué une création "historique".
"Tous ces sujets-là sont majeurs, ils sont devant nous", a-t-il dit la semaine dernière lors des questions d'actualité au gouvernement.

L'opposition a dénoncé pour sa part le flou qui entoure le financement de cette nouvelle branche, alors qu'un rapport signé Dominique Libault, président du Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFPS), a avancé le chiffre de neuf milliards d'euros par an à l'horizon 2030.
Cette nouvelle branche sera complétée par un projet de loi sur l'autonomie qui devrait être présenté en conseil des ministres avant la fin de l'année.
La prévision de déficit de la Sécurité sociale, malmenée par la crise liée à l'épidémie de coronavirus, s'est encore dégradée pour se creuser à 52,2 milliards d'euros, a déclaré début juin le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.

Dans un contexte très dégradé pour les finances publiques, le président Emmanuel Macron a déclaré dimanche que la relance économique post-pandémie se ferait sans hausse d'impôt.

Selon Reuters - mardi 16 juin 2020

13/07/2020

Modification des habitudes alimentaires des français pendant le confinement...

Grignotage et canapé ou petits plats diététiques : tous les Français n'ont pas vécu le confinement de la même façon, montre une étude qui souligne l'influence du niveau de revenus, de la présence d'enfants dans le foyer et des conditions de travail.
Au total, la restriction des déplacements, la fermeture des écoles et de nombreuses entreprises et parfois aussi l'anxiété liée à la crise sanitaire a modifié l'alimentation et le niveau d'activité physique de plus de la moitié des participants (57,2%), selon cette étude de l'Equipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren), mise en ligne le 5 juin mais pas encore publiée.
35% ont pris du poids
Chez un gros tiers des personnes interrogées (37,4%), "le confinement a suscité (...) des comportements nutritionnels peu favorables à la santé qui, si maintenus sur le long terme pourraient accroître le risque de pathologies chroniques", concluent ces hercheurs, d'après les réponses de 37 000 participants à la vaste étude de santé publique Nutrinet.
 Alcool, tabac, drogue... Le confinement, une fabrique à addictions
Dans le détail, 35% ont pris du poids (1,8 kg en moyenne entre mars et mai), 53% ont diminué leur activité physique, 23% ont augmenté leur apport énergétique et 21% ont augmenté leur grignotage. Ce groupe a aussi eu tendance à consommer plus de sucreries, de biscuits et d'alcool et moins de produits frais, fruits et poisson en particulier.
Les participants présentant ce profil étaient plus souvent âgés de moins de 50 ans, des femmes, avec de plus faibles revenus, avec des enfants présents à la maison, en télétravail pendant le confinement, observent les chercheurs. "Ces modifications semblent liées à la perte d'opportunités liée au confinement" : fermeture des salles de sport, des restaurants et lieux de travail, et "accès limité aux lieux d'approvisionnement alimentaire habituels", analysent les auteurs.
Pour d'autres, l'occasion d'améliorer leur alimentation
Pour un participant à l'étude sur cinq (19,8%) en revanche, "le confinement a créé l'opportunité (...) d'améliorer leurs comportements nutritionnels". 23% ont ainsi perdu du poids (2 kg en moyenne), 19% ont augmenté leur activité physique et 40% ont passé davantage de temps à cuisiner "maison".
Ce profil se retrouve davantage chez des personnes en chômage partiel ou télétravail, avec des revenus plus élevés, sans enfants à la maison, et chez les personnes en surpoids ou obèses ou avec une alimentation de moindre qualité nutritionnelle avant le confinement.
Les auteurs y voient "une adaptation favorable à la situation entreprise par des individus ayant davantage les moyens et/ou les opportunités, et avec plus de marge de progrès au niveau nutritionnel ou encore des individus préoccupés par leur santé et leurs risques face à la Covid-19".
Enfin, un troisième groupe (42% des participants) n'a pas changé de comportement alimentaire, le plus souvent des personnes plus âgées, ayant continué à travailler en dehors de leur domicile ou déjà sans emploi avant le confinement.

Selon lexpress.fr - L'Express - vendredi 12 juin 2020

11/07/2020

La décroissance va-t-elle devenir enfin audible?

Instauré le 17 mars, le confinement a mis sous cloche l'économie française, provoquant dans le pays une décroissance subie, avec ses bons et ses mauvais côtés. De quoi permettre aux adversaires de la croissance infinie de devenir audibles.
Ils étaient jusqu'ici considérés comme des marginaux. Aux yeux des politiques, ils étaient au mieux des idéalistes aux idées utopiques, au pire des illuminés ignorants du fonctionnement de l'économie. Mais à la lumière des conséquences du confinement imposé depuis le 17 mars pour lutter contre la pandémie de Covid-19, les théoriciens de la décroissance deviennent audibles et leurs idées s'immiscent petit à petit dans le débat.
Dans une tribune publiée mardi 28 avril dans Libération et intitulée "Confinement : en demi-résonance avec notre décroissance", un collectif d'intellectuels dresse notamment la liste des conséquences sur nos vies de la situation actuelle subie.
"Moins de production, moins de consommation, et par conséquent moins d'extractions, moins de déchets, moins de pollutions, moins de déplacements, moins de bruit (…). Nous entendons parler relocalisation, circuits courts, ralentissement, renoncement. Nous participons ou assistons à des manifestations de solidarité, de créativité, nous contemplons l'éveil du printemps", écrivent ces tenants de la décroissance.
Pour autant, ceux-ci relèvent également que l'arrêt net de l'économie a également eu un impact négatif sur de nombreux citoyens, en particulier les plus pauvres et les plus précaires. "La décroissance que nous vivons actuellement est en réalité non souhaitable et non souhaitée car on subit quelque chose d'extrêmement violent", explique l'un des signataires, Vincent Liegey, porte-parole du Parti pour la décroissance, contacté par France 24. "Or, nous alertons depuis deux décennies déjà : nous avons le choix pour l'avenir entre une décroissance choisie ou une récession subie. Nous vivons en ce moment un aperçu de ce qui nous attend en pire si nous n'abandonnons pas la religion de la croissance infinie."

Selon RFI - vendredi 5 juin 2020

09/07/2020

Stop au travail des enfants...

Dans le bulletin SEL information, un article de Mme Claire Balverde a retenu mon attention. Il rappelait qu'aujourd'hui encore 152 millions d'enfants sont victimes du travail forcé. Selon l'Organisation Internationale du Travail (OIT), "seul le travail qui nuit au développement physique et mental des enfants et qui les prive de leur dignité, de leur potentiel et de leur enfance est considéré comme du travail des enfants". En 2016, cette situation affectait 88 millions de garçons et 64 millions de filles entre 5 et 17 ans dans le monde, dont 73 millions étaient victimes des pires formes de travail (esclavage, prostitution, tri des déchets, utilisation dans les conflits armés, travail dans les mines...) selon le Bureau International du Travail en 2017.

La pandémie du Covid-19 illustre les liens entre économie et travail des enfants, comme l'a montré l'UNICEF en raison de la perte des revenus familiaux et de la fermeture des établissements scolaires. Dans les pays à faible revenu national, ce travail est proportionnellement plus important du fait de l'exclusion sociale des familles pauvres. L'ONU a pourtant adopté en novembre 1989 la Convention internationale des droits de l'enfant et en 2015, les objectifs de développement durable ont renouvelé cet engagement. Si tous les adultes recevaient une rémunération équitable et satisfaisante, il est clair que leurs enfants pourraient suivre une scolarité et être protégés socialement. Investissons-nous dans des politiques d'éducation et de protection sociale partout dans lez monde pour faire cesser le fléau du travail des enfants.

Lyliane

07/07/2020

Manger en conscience...ou le pouvoir de l'évocation.

Quel meilleur moment que le week-end pour prendre son temps, en rompant avec les repas sur le pouce de la semaine ? Invitée d'Europe 1 samedi, l'experte en gastronomie et ancienne journaliste culinaire Caroline Mignot présente une autre façon de déguster vos plats en prêtant attention à l'aspect sensoriel de la cuisine : le fait de manger en conscience. "C'est à la fois le regard sur ce qui se présente dans mon assiette, je scrute tout. Ensuite je sens. Les parfums se dégagent. Puis je commence à déguster. Là, il y a la 'mâche', le côté sirupeux, velouté, rugueux... Il y a une palette infinie et c'est ça qui me passionne avec les textures", décrit-elle.
"Cette volonté de prendre le temps"
>> Retrouvez toutes les émissions de Laurent Mariotte en replay et en podcast ici
"Je mange en conscience. Je l'ai appris avec les années à travers mon métier de journaliste et cette volonté de prendre le temps et d'être vraiment à ce que je fais", poursuit Caroline Mignot. Car pour cette amatrice d'odeurs et de textures, la cuisine et la gourmandise sont bien plus qu'une simple manière de s'alimenter. "C'est un outil de générosité et ça soulève beaucoup de sensations. Il y a le pouvoir de l'évocation derrière la gourmandise. Ça parle à tous, et moi c'est mon outil de communication préféré."
Le pouvoir des aliments
Ce "pouvoir" des aliments "d'évoquer plein de choses", Caroline Mignot appelle ça "les correspondances". Elle en donne un exemple, avec la senteur d'une grappe de tomates italiennes : "J'adore cette odeur de tiges de tomates. Les feuilles et les tiges ont une odeur très caractéristique. Un jour, j'avais porté un parfum que j'associais à cette odeur, alors que je sais que l'ingrédient est plutôt la baie de cassis, mais moi je l'associe à cette odeur de tiges de tomates."
 - Nos idées de recettes simples pour recevoir dix convives (maximum)
Sur son compte Instagram, la spécialiste de la cuisine s'amuse à parler de ces textures, comme elle l'a fait sur Europe 1 avec le fromage Comté : "Un Comté peu être ferme et souvent, ce que les gens recherchent dans un comté et ce qui s'accentue avec l'affinage, c'est le côté petits cristaux, ce truc qui croustille, tout fin, un peu fleur de sel et qui croustille sous la dent."

Selon Mr Jonathan Grelier - Europe 1 - samedi 6 juin 2020

28/06/2020

Qu'est-ce que l'audio-description et comment la programmer?

Dans Télé-Loisirs, Mr Hugo de Saint-Phalle écrit un article présentant le procédé d'audio-description, qui permet aux personnes aveugles ou malvoyantes de suivre un programme, grâce à une voix décrivant ce qui se passe à l'écran et donnant des détails sur le cadre, les décors, le paysage. Comme le rappelle le Conseil supérieur de l'audiovisuel, la loi française fait obligation aux chaînes de télévision publiques et aux chaînes privées dont l'audience nationale dépasse 2,5% de l'audience totale des services de TV "de prévoir des proportions de programmes accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes, en particulier aux heures de grande écoute".

Hélas, en pratique, l'offre en audio-description reste faible. Et l'activation de celle-ci s'apparente à un vrai casse-tête. Pourtant, il est important de savoir paramétrer ce procédé sur les box et les décodeurs. Selon vos opérateurs Internet ou Canal Plus, les manipulations à effectuer ne sont pas les mêmes. Il y a heureusement des espaces d'assistance prévus. Les voici: pour Free (Freebox Revolution): https://free.fr/assistance. Pour SFR (Box très haut débit ou THD 4K): https://assistance.sfr.fr/television/ install. Pour Orange (Livebox Play): https://assistance.orange.fr/tv-decodeur/tous-les-decodeurs/installer-et-utiliser/parametrer-la-tv-d-orange/accessibilite.

Pour Bouygues (Box Miami ou 4K):https://www.assistance.bouyguestelecom.fr/tv-bbox et pour Canal Plus:https://assistance.canalplus.com/questions/1651807-audio-description. Le plus souvent, il faut agir pour les réglages depuis un programme en cours. Pour Canal Plus, on peut activer l'option à partir d'un décodeur Satellite HD Wifi et d'un Cube TNT. Sur Canal +, SFR, Orange et Bouygues, il est possible de cliquer pour obtenir une activation permanente. Pour Free, ce n'est pas possible. Ne pas hésiter à avoir recours à ce procédé, ni à réclamer davantage d'offres en auto-description!

Lyliane

27/06/2020

Relance culturelle: oui mais pas à n'importe quel prix écologique!

A chaque moment décisif de la vie politique de notre pays, des voix s’élèvent pour défendre la culture. Le moment présent ne déroge pas à la règle. Au contraire : inédit et considérable dans sa forme comme dans sa portée, il donne lieu à une avalanche de plaidoyers et d’appels à un plan de relance ou une nouvelle donne – le fameux New Deal des années 30. L’ampleur de la réaction s’explique aisément : fondée pour une large part sur la sortie, le rassemblement et la mobilité, notre vie culturelle a été stoppée net par la crise sanitaire, entraînant la mise à l’arrêt de tout le secteur professionnel qui, de la création à la diffusion en passant par l’interprétation et la médiation, donne forme à cette vie.
S’il faut évidemment soutenir et relancer un secteur essentiel – et veiller à n’omettre aucune catégorie – reste à nous accorder sur le sens et l’ambition de la relance. Dans ce moment de suspension, qui nous donne une occasion unique de questionner nos modèles et nos formes de vie, nous aurions tort de ne pas inclure la culture dans la réflexion.
La culture fait en effet partie du régime même de la production, de la distribution et de la consommation qui doit aujourd’hui être réinterrogé. Le problème avec son industrialisation n’est pas seulement la standardisation de l’imaginaire (Adorno et Horkheimer) et le laminage de la subjectivité (Guattari), c’est aussi celui que pose désormais l’industrie en général.
Pollution de la vidéo en ligne
Comme les autres secteurs industriels, la culture a connu ces dernières décennies, sous l’effet conjugué de la révolution numérique, de la mondialisation et de l’accroissement exponentiel des échelles et des volumes, de grandes mutations qui accentuent considérablement son impact environnemental. Avec la multiplication des foires, des festivals, des biennales internationales et l’essor du tourisme afférent, avec l’explosion du streaming, du jeu vidéo et des superproductions de tous ordres, le secteur culturel est devenu un acteur non négligeable de la dégradation de notre environnement. Ainsi la vidéo en ligne polluerait-elle autant qu’un pays comme l’Espagne, tandis que l’empreinte carbone du jeu vidéo ne cesse de s’intensifier en raison non seulement du nombre croissant de joueurs, mais aussi des évolutions technologiques, qui conduisent à tout augmenter, de la taille de l’écran à la complexité graphique du jeu en passant par la définition de l’image.
A l’échelle de la planète, du fait de son faible poids démographique et de la spécificité de son histoire culturelle, la France ne joue certes qu’un rôle secondaire dans cette dégradation. Il reste que celui-ci n’est pas négligeable en termes de valeur absolue. Pour le seul secteur de l’audiovisuel, qui rassemble près de 200 000 salariés, on évaluait par exemple en 2010 le bilan carbone à plus d’un million de tonnes de CO, soit l’équivalent de 410 000 allers-retours Paris-New York (1). Parce qu’elle a par ailleurs toujours été aux avant-postes en matière de politique culturelle, la France se doit sur un tel sujet d’être exemplaire. Si l’exemplarité passe aujourd’hui par une politique de relance, ce n’est qu’à la condition d’assortir celle-ci d’un volet écologique.
Le monde a en effet changé depuis le New Deal. Face à l’urgence climatique et environnementale, la seule logique de la relance ne suffit plus : c’est au moins un tournant, si ce n’est une rupture, que le temps présent appelle. Où en êtes-vous avec la transition écologique ? Quelle est votre empreinte environnementale ? Avez-vous conscience de celle-ci ? Comment imagineriez-vous la réduire ? Une telle démarche aurait-elle un coût ? Pouvez-vous en estimer le montant ? Entrerait-elle en contradiction avec d’autres valeurs ? Telles sont quelques-unes des questions que, dans le sillage du questionnaire élaboré par Bruno Latour, le moment actuel donne l’occasion unique d’adresser au monde de la culture, à travers un plan de relance qui soit aussi un plan d’infléchissement et non de reconduction à l’identique.

De la «culture de la terre»
Un tel questionnement est d’autant plus fondé qu’il s’articule étroitement à l’origine même de la notion de «culture». Issue du latin cultura, qui vient lui-même de «colère», «habiter, cultiver, pratiquer, soigner, entretenir», la culture est au sens propre et premier agricultura, «culture de la terre». C’est en vertu d’une analogie qu’elle va devenir, avec Cicéron, cultura animi, «culture de l’esprit» : «Un champ, si fertile soit-il, écrit-il dans les Tusculanes, ne peut être productif sans culture – sine cultura –, c’est la même chose pour l’âme sans enseignement – sine doctrina.» Nous sommes loin d’avoir tiré toutes les leçons de cette histoire vieille de deux mille ans, qui nous rappelle que la notion de culture a été inventée dans une relation étroite à la nature, et sur une base lexicale qui implique les notions d’habitabilité, d’entretien et de soin. Le moment est venu de le faire : de mesurer que la culture n’est pas seulement un secteur mais qu’elle est aussi une pratique et une expérience qui modèlent notre milieu de vie – de se souvenir que la culture est originairement une écologie.(1) Etude menée par le collectif Ecoprod.

Selon Mr Emmanuel Tibloux - Liberation - mercredi 13 mai 2020

26/06/2020

Réduire le gaspillage alimentaire...

Les médias ont beaucoup parlé de gaspillage alimentaire, depuis que le gouvernement français a lancé un vaste programme de lutte contre le gaspillage alimentaire, fin 2012, avec pour objectif de le réduire de moitié d'ici 2025. Le gaspillage alimentaire n'est pas que de la responsabilité des consommateurs mais il intervient tout au long d'une chaine qui va du producteur au consommateur, en passant par les industries qui transforment, qui emballent, qui distribuent, les restaurants, les cantines, etc.
 
Quelques chiffres :
Le gaspillage alimentaire représente 150 kg par personne et par an, sur toute cette chaine, qui va de la production à la consommation. 
Nous jetons de 20 à 30 kg de nourriture par an et par personne, dont 7 kg sont encore emballés, le reste étant des restes de repas, des fruits et des légumes abimés, etc. Cela représente 400 euros par an pour une famille de 4 personnes. 
 
Comment réduire nos déchets à la maison ? Avant de faire mes courses:
J'inspecte le contenu de mes placards et surtout, je regarde ce que j'ai au frais et dans ma corbeille de fruits. Je fais une liste en fonction du nombre de repas que j'ai à préparer. Si je sais que je vais sortir le soir ou que l'un des membres de la famille ne prendra pas ses repas sur place, j'achète moins. En bref : le secret est de ne pas trop acheter car c'est ce qui représente la plus grosse source de gâchis. Quand je fais mes courses
Je raisonne en fonction du nombre de repas que j'ai à faire (cf. ma liste) et du nombre de personnes à table et je n'ai pas les yeux plus gros que le ventre.
Je résiste à la tentation. Si certaines promotions sont tentantes, demandez-vous toujours si vous allez avoir le temps de tout cuisiner avant la date de péremption. C'est le piège, par exemple, avec les fruits et les légumes, la viande, le fromage, etc. On pense faire des affaires et au final, on jette.
Je privilégie les achats en vrac car c'est moins cher, il y a moins d'emballage et donc moins de déchets.
J'évite d'acheter machinalement certains produits, surtout si je sais que je les ai gâchés par le passé. 
J'achète les contenants en fonction de mon utilisation (lait, crème, etc.). Si par exemple ma quiche chouchou réclame 20 cl de crème, j'arrête d'acheter les bouteilles de 25 cl et je me contente de celles de 20 cl.
 
A la maison: Je conserve de manière optimum mes produits frais (je ne mets pas un reste d'aliment au frais sans le couvrir) et je mets les produits à utiliser rapidement sur le devant de mon réfrigérateur. Si je suis une tête de linotte, je rajoute éventuellement une liste sur mon frigo avec les aliments à utiliser en priorité.
Si je ne suis pas à la maison, je pense à laisser des consignes aux autres sur ce qu'il faut utiliser en priorité.
Si je ne planifie pas mes repas, je fais le point avant chaque repas, afin d'utiliser les produits frais qui arrivent bientôt à leur date de péremption.
Je surveille ma corbeille de fruits pour éviter qu'un fruit abimé gâte les autres fruits.
Quand je pars en vacances, j'emporte les restes dans une glacière ou je donne les produits à mes voisins.
 
De temps en temps: Je fais le point sur mes stocks pour vérifier les dates de péremption, car même les produits secs se périment.
Je fais une pause courses et je cuisine avec mes stocks.
 
Et vous, quelles sont vos astuces pour réduire vos déchets ?

Selon Mme Pascale Weeks - 750 grammes - dimanche 31 mai 2020

21/06/2020

Solidarité avec les sans papiers...

Malgré l'interdiction de la préfecture de police, les organisateurs de la manifestation ont maintenu leur appel à défiler dans la capitale, ce samedi 30/5/2020 comme dans plusieurs villes de France, dénonçant les effets de la crise sanitaire pour les migrants.
«Il faut régulariser les sans-papiers», crie François-Michel Lambert, député (Libertés et Territoires, ex-groupe LREM) des Bouches-du-Rhône. Ce samedi aux environs de 13 h 30, sur la place de la Madeleine à Paris, la «Marche des solidarités» débute à peine et des centaines de personnes sont déjà réunies. Malgré l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes en vigueur sous l’état d’urgence sanitaire, les 195 organisations – associations, syndicats, collectifs de sans-papiers – à l’origine de cette initiative ont maintenu leur appel, moyennant des consignes de port du masque et de maintien de la distanciation physique le long du parcours. Pour les migrants, «la crise sanitaire actuelle est en train de devenir une véritable bombe sanitaire», dénoncent-elles dans un communiqué commun, qui appelle notamment à régulariser tous les sans-papiers, à leur ouvrir le droit au chômage partiel, et à fermer les centres de rétention administrative (CRA). Masques sur le nez, les manifestants s’agglutinent pour écouter le discours du député Lambert. Chabane leur demande de «respecter les distances de sécurité». C’est la première fois que cet Algérien de 37 ans, arrivé en France il y a deux ans, se rend à une manifestation de ce genre. Avant le confinement, il vivait de petits boulots payés en liquide. Mais ces temps-ci, il n’a plus de revenus. C’est ce qui l’a décidé à venir défiler : «On veut juste vivre comme tout le monde, et qu’on nous respecte», revendique-t-il.

«On est bloqués»
Chabane n’est pas le seul sans-papiers à participer pour la première fois à une manifestation. Le cortège – dont une partie s’élançait aussi du quartier de l’Opéra, où les forces de l’ordre ont tenté d’empêcher le départ en usant de gaz lacrymogène – se déplace rapidement mais calmement vers la place de la République, et ne cesse de grossir. Selon la préfecture de police de Paris, la marche a rassemblé 5 500 personnes. «Je n’ai jamais vu autant de monde à une manifestation de soutien aux sans-papiers», compte Alhousseyni, un Sénégalais habitué, lui, de ce genre de rassemblement. «Sans chômage partiel, on est bloqués. On ne peut pas travailler», soupire celui qui, avant la crise sanitaire, nettoyait des vitres contre quelques euros.
Place de la République, les tracts d’Adoulayé partent comme des petits pains. Le jeune homme de 26 ans, venu du Mali, fait partie du collectif Baras, qui rassemble des sans-papiers de Bagnolet et Montreuil, en Seine-Saint-Denis, et est récemment devenu une association. «Ça me fait plaisir de voir du monde, glisse-t-il. Ça fait sept ans que je fais des démarches pour avoir des papiers. La préfecture m’a fait faire des va-et-vient pendant des années, pour finir par me dire que je ne les obtiendrais pas…» Il dénonce une situation critique depuis le début de la crise sanitaire : «La majorité des membres de notre association n’ont pas encore repris le travail.»

Première sommation: Pendant qu’il parle, la place de la République se remplit. Une cinquantaine de manifestants sont montés sur la statue et les forces de l’ordre ne tardent pas à donner leur première sommation. Un peu à l’écart, Sami, masque chirurgical sur le visage, résume les raisons qui ont poussé son association, AFD International, à organiser cette manifestation. «La Marche des solidarités existe depuis trois ans, elle rassemble beaucoup d’associations et de collectifs autour des questions de droits des migrants, de droit au logement, de lutte contre les violences policières», détaille-t-il. Cette année, les conséquences de la crise sanitaire ont poussé davantage de gens à battre le pavé. «Il y a beaucoup de nationalités différentes et beaucoup de familles», souligne Sami. Alors qu’il explique que la manifestation a été interdite par la préfecture de police deux jours plus tôt, il est interrompu par des tirs de gaz lacrymogène, suivis d’une charge de gendarmes mobiles. Les manifestants quittent la place rapidement. A 17 heures, les skateurs ont réinvesti l’esplanade. Un peu plus loin, boulevard Magenta, les forces de l’ordre interpellent les derniers manifestants. En fin de journée, la préfecture de police a fait état de 92 interpellations. Les organisateurs, eux, appellent à un nouveau défilé le 20 juin.

Selon Mme Philippine Kauffmann - Liberation - dimanche 31 mai 2020

18/06/2020

Cuisiner sans gaspiller...

Pesto de fanes de radis, bouillons d'épluchures… La popote "écoresponsable" se révèle utile, pendant le confinement et après. Il n'y a pas de revanche tardive. Voyez ces épluchures qui relèvent la tête, ces carcasses qui bombent le torse, ces tiges qui n'ont plus honte d'elles-mêmes… Les bien nommées parures alimentaires envisagent enfin leur avenir ailleurs qu'au fond d'une poubelle. Si elle existe depuis des dizaines d'années, la cuisine anti-gaspi prend tout son sens aujourd'hui, elle qui a ­toujours su comment cuisiner toutes les parties d'un même ­aliment, même celles qu'on envoyait d'office au vide-­ordures : ­trognons, ­pelures, croûtes, côtes, feuilles, noyaux, écorces, arêtes et os…
À l'aune de l'épreuve sanitaire que nous traversons et malgré les injonctions consuméristes, la ­popote "écoresponsable" n'a jamais semblé aussi nécessaire. Ce bon sens culinaire est à la fois essentiel à nos assiettes, à notre porte­feuille et à notre ­planète puisqu'il permet de ne pas ­gâcher la nourriture à l'heure où les chiffres de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) donnent la nausée : on jette en France 10 millions de tonnes de nourriture par an, soit 29 kilos par personne. Autant revoir notre copie par le menu. Et très vite.
L'art et la manière de donner plus de goût
"La cuisine écoresponsable, c'est déjà choisir la bonne quantité de nourriture pour éviter les restes puis, s'il y en a quand même, ­savoir les accommoder, explique Chloé Charles, cheffe indépendante qui excelle dans l'exercice. Il ne faut pas non plus acheter trop de nourriture pour éviter d'avoir des aliments périmés au frigo." En réalisant deux ou trois repas à partir d'un plat initial, on fait des économies sans pour autant mégoter sur la qualité et le goût. De quoi pousser à regarder d'un nouvel œil sa botte de radis : ses fanes peuvent devenir à la fois une soupe, un pesto, un coulis, un beurre-pommade aromatisé ou encore un condiment pour accompagner un poisson…

Le 'zéro déchet', c'est une sorte de jeu : on n'a rien à perdre à essayer!"
Les a priori ont pourtant la vie dure : beaucoup voient ces recettes "de peu" comme une cuisine au rabais, qui consisterait à reconvertir des aliments ­périmés ou mauvais au goût. "Les gens ­pensent qu'ils vont grignoter des os ou ont peur de ne pas savoir comment faire, poursuit la cheffe. Mais le 'zéro déchet', c'est une sorte de jeu : on n'a rien à perdre à essayer! Achetons des aliments de qualité, sourcés et de saison, pour les utiliser à 100% : agir ainsi, c'est respecter la hiérarchie de leur production et rendre hommage à l'être humain qui les a produits." Rayon légumes, cédons aussi aux charmes des "moches", ces ­légumes "non calibrés", que les grandes ­surfaces ou les ­restaurants huppés recalent souvent sous ­prétexte qu'ils sont tordus.
Oublier l'apparence pour se concentrer sur le goût d'une parure ouvre la porte à ­d'innombrables ­recettes malignes : réaliser des chips de pluches multicolores, un coulis de fraises avec les parties vertes du fruit, une mayonnaise aromatisée au vert d'un poireau… "C'est devenu à la mode mais ça renvoie simplement à la cuisine de nos grands-mères, estime Pierre Augé, de La Maison de Petit Pierre, à Béziers.
Il ne s'agit pas seulement de trouver une seconde vie à un ­ingrédient mais seulement de ne pas l'ignorer. Au restaurant, le moindre pain ­restant devient une chapelure." Le chef ne manque pas d'astuces : réaliser un granité en congelant l'eau des poires au sirop, monter l'eau des pois chiches en neige pour remplacer les blancs d'œufs dans une mousse au chocolat ou récupérer les restes de l'agneau pascal pour en faire un ragoût façon parmentier, en le faisant confire avec des olives vertes, des tomates, de l'oignon… Une philosophie des fourneaux qui plaît
Chez Chloé Charles, l'exercice est incontournable et l'imagination, sans limites. "C'est une cuisine de valeur ajoutée, insiste-t?elle. Elle donne deux fois plus de goût aux plats." Des épluchures de ­légumes? Elle en fait un bouillon qui servira à un pot-au-feu mais aussi à la cuisson des pâtes ou du riz. Le vert des poireaux? Il sert à humidifier naturellement les cuissons au four, inséré par exemple dans le coffre d'un ­poulet, pour que les blancs restent bien tendres. Des brioches ratées? Coupées en cubes, grillées au four, infusées dans du lait puis mixées, elles se transforment en une délicieuse soupe, façon crème anglaise…
Bouillons, fonds, fumets… Ces sacrées parures ont donné naissance aux sauces et aux jus, qui ont eux-mêmes créé tout le caractère, le goût et la renommée de la gastronomie française. Historiquement, ce sont aussi les ménagères qui adoptèrent ce réflexe bien avant les chefs, en période de pénurie, de guerre ou de crise économique. C'est ainsi que le pain perdu et les croûtons sont nés de la récupération du pain rassis, les bouillons de celle des os de volailles… Sans parler des traditionnels ­pot-au-feu ou hachis parmentier, inventés pour recycler la viande.
"On se pose la question pour chaque aliment. On jette très peu."
En Italie, une des recettes de la cucina povera consiste à remplacer le parmesan par des miettes de pain sautées à l'huile d'olive avec de l'ail. Un troc à la fois malin et délicieux.
Aujourd'hui, cette philosophie des fourneaux a pris un tour plus écologique qui séduit le grand ­public : en témoigne le succès des livres de recettes zéro déchet ou de "batch cooking", cette vieille technique consistant à préparer le dimanche de quoi manger pour toute la semaine. Les chefs aussi commencent à adopter le concept : on notera entre autres l'excellent livre du chef du Plaza Athénée, Romain Meder, Naturellement libre (Ducasse ­Édition), ou celui de Sonia ­Ezgulian, Antigaspi (Flammarion), où l'on trouvera les meilleures idées possible pour se lancer.
Dans les restaurants aussi, l'idée fait son chemin. Florent Piard en a même fait le 
fondement de ses deux adresses parisiennes:Les Résistants et L'Avant-Poste. On n'y travaille qu'avec des produits de petits producteurs éthiques et sourcés, et c'est la carte, ultra-flexible, qui s'adapte aux denrées disponibles. "On se pose la question pour chaque aliment, explique-t-il. On jette très peu. Nos restaurants existent grâce à cette vision des choses, qui peut se décliner chez les particuliers. C'est économique, ludique, écolo et très bon!" La cuisine "de peu" fait finalement beaucoup.
La recette de Chloé Charles : dips de chou-fleur aux épices. Ingrédients : 1 beau chou-fleur avec ses feuilles, 1 oignon, des épices au choix (curry ou moutarde, poivre, piment d'Espelette…), 1 ou 2 gousses d'ail, huile d'olive. Récupérer toutes les côtes avec les feuilles et le cœur du chou-fleur. Émincer le plus petit possible. Faire de même avec les oignons et râper l'ail. Mélanger ces deux préparations ensemble, avec les épices. - Mettre une bonne quantité d'huile d'olive dans une casserole. Y verser le mélange et laisser cuire tout doucement à couvert pendant 45min en mélangeant régulièrement. Mixer légèrement. Assaisonner cette purée avec du jus de citron ou un trait de vinaigre. Déguster comme condiment avec une viande ou le chou-fleur grillé ou à l’apéritif avec des légumes crus à tremper (radis, etc.).

Selon Mme Charlotte Langrand - leJDD - mardi 21 avril 2020

 

 

16/06/2020

Médicaments et aliments: les mauvaises combinaisons...

Mme Isabelle Blin dans Version Fémina fait le point sur ce que nous mangeons et buvons, car cela pourrait augmenter ou diminuer les bénéfices de certains traitements. Par exemple, si vous faites une cure de fer pour vous requinquer après une anémie, sachez que "certains tanins présents dans le thé (noir ou vert) renferment de l'acide phytique, une molécule végétale qui, en présence de fer, forme un complexe ne pouvant pas être assimilé correctement. Ainsi, le thé peut aggraver une carence en fer, voire annihiler les effets des médicaments contenant des sels de fer.

Ne pas oublier que les céréales complètes, les légumineuses et les noix contiennent également de l'acide phytique. Le mieux, conseillent les nutritionnistes, est de ne pas prendre de fer au petit-déjeuner, si vous buvez du thé ou du café. L'idéal serait d'avaler les comprimés de fer entre les repas (deux heures avant ou après). Pour faciliter l'absorption du fer alimentaire, privilégiez par contre les fruits riches en vitamine C (agrumes, kiwis...).

Si vous suivez un traitement antibiotique, attention  aux laitages et au café! Les antibiotiques perturbent souvent l'équilibre de la flore intestinale et on croit bien faire en prenant un yaourt pour bénéficier d'un apport en probiotiques.Toutefois, éviter de consommer des produits laitiers plus de 3h avant ou après la prise des antibiotiques et se contenter, par précaution (en raison des cyclines ou des fluoroquinolones éventuels) d'une ou deux tasses de café par jour. Evitez l'alcool de toute manière.

Si l'on suit un traitement hormonal de la ménopause, faire attention au soja sous toutes ses formes. De même, avec la lévothyroxine, les protéines de soja (miso, tofu, lait et protéines de soja) sont contre-indiquées. Si vous prenez des statines ou de la levure de riz rouge, évitez les pamplemousses (fruits ou jus), car cela augmenterait la concentration sanguine de certaines molécules.

De même, attention au calcium, si l'on vous a prescrit des bisphosphonates en cas d'ostéoporose post ménopausique. En effet, le minéral contenu dans les laitages, certaines eaux minérales comme Hépar, Courmayeur et Contrex et le médicament forment un complexe insoluble, trop volumineux pour traverser la muqueuse intestinale. De ce fait, une moindre quantité du principe actif passerait dans le sang. Le mieux serait de prendre son traitement à jeun au moins une demi-heure avant le petit-déjeuner avec de l'eau du robinet.

Enfin, les personnes étant sous anticoagulants de la famille des antivitamines K devraient bannir de leur alimentation choux, brocolis, asperges, épinards,  foie, huile de colza et de soja, qui auraient tendance à favoriser les thromboses en diminuant l'effet du traitement. Les jus des baies de canneberge (cranberry), de l'ananas et du pamplemousse ont un effet fluidifiant du sang, d'où risque d'hémorragies.

Pour en savoir davantage, lire l'ouvrage de Mme Dominique Le Gueur, pharmacienne, auteure d"Interactions médicamenteuses" (Dauphin).

Lyliane