23/11/2020
Le tapir et le bousier, deux "sauveurs" inespérés pour la forêt amazonienne...
Dans le dossier médical du journal "La pharmacie secrète de dame nature", un article de Mr Didier Blonay a attiré mon attention. Il concerne, en effet, la découverte que vient de faire le Professeur Lucas Paolucci, chercheur à l'Université fédérale de Viçosa et membre de l'Amazon Environnemental Research Institute. Ce dernier travaille avec son équipe depuis 2016 sur les brûlis des zones dévastées en Amazonie. Or, il a repéré qu'un animal, mammifère ongulé qui pèse entre 150 et 300kg, le tapir, n'est pas pour rien appelé "le jardinier des forêts". Il mange fruits et graines de nombreuses espèces végétales et se soulage en pleine nature, de préférence dans les zones brûlées, des graines à travers ses excréments. Ainsi, ces graines sont dispersées et vont peu à peu servir à reboiser ces secteurs dévastés de manière volontaire ou accidentelle.
Comme le professeur Paolucci l'a publié dans la revue américaine "Biotropica", les tapirs passent beaucoup plus de temps dans ces zones endommagées par les incendies et "ils sont de ce fait des auxiliaires précieux pour réensemencer, régénérer et restaurer les parties de forêt en souffrance". Malheureusement, ce mammifère est mal protégé et au Brésil, il est de plus en plus menacé par la chasse et la déforestation. Un autre animal contribue plus modestement à ce travail de reboisement salvateur. Il s'agit du bousier, une sorte de scarabée coléoptère coprophage. Il se nourrit, en effet, des excréments de mammifères (bouses, crottins...), dont les crottes de tapir, et il enterre celles-ci avec les graines contenues, favorisant ainsi leur germination.
Ainsi, sur place, des solutions de longue haleine mais néanmoins encourageantes sont à l'oeuvre! Espérons que les êtres humains sauront protéger la faune et la flore de leurs régions, car ce sont finalement des alliés de choix pour notre propre survie et celle de nos descendants.
Lyliane
04:13 Publié dans AGRICULTURE ET BIODIVERSITE, ARTICLES ENGAGES, DES SOLUTIONS !, EDUCATION, EVOLUTION PERSONNELLE, GESTION DES DECHETS, HUMANISME/PHILOSOPHIE, LA FORET, LECTURES, MONDE ANIMAL, NATURE ET ENVIRONNEMENT, SOCIETE COLLABORATIVE | Tags : tapir et bousiers viennent en aide au reboisement de l'amazonie | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
22/11/2020
Biomimétisme à la Cité des sciences à Paris et en livre...
Membre du commissariat de l'exposition «bio-inspirée» qui a ouvert ses portes mi-septembre à la Cité des sciences de Paris, Gauthier Chapelle revient sur la notion de «biomimétisme» et ses implications sur nos modes de vie et d'organisation.
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«Une incitation à sortir pour aller à la rencontre des autres espèces mais cette fois-ci en ne les regardant pas juste comme des curiosités ou du décor mais comme des anciens qui ont des choses à nous apprendre.» Voilà ce que Gauthier Chapelle, ingénieur agronome, docteur en biologie et membre du commissariat de l’exposition, voudrait que les gens retirent de leur visite à la Cité des sciences de Paris qui accueille pour trois ans l’exposition «bio-inspirée». Celui dont le livre le Vivant comme modèle : Pour un biomimétisme radical (1), a été une des inspirations de l’événement, revient pour Libé sur la notion de biomimétisme et ses implications pour nos sociétés industrielles.
«Biomimétisme», «bio-inspiration», de quoi s’agit-il ? C’est relativement synonyme. Le terme biomimétisme date des années 50. Au sens large, c’est s’inspirer du vivant pour des applications humaines. Donc, pour donner un exemple un peu provoquant, on peut parfaitement s’inspirer du vivant pour améliorer l’efficacité d’un sous-marin nucléaire.
L’exposition, elle, porte sur un bio-mimétisme qui s’en tient aux applications qui ont un intérêt pour la question de la durabilité et de l’environnement : le vivant maitrise sa propre durabilité depuis 3,8 milliards d’années, allons lui demander comment faire puisque nous sommes confrontés à ce problème. Ce biomimétisme-là, orienté durabilité, a démarré avec la publication d’un livre de Janine Benyus en 1997 (2).
Tout cela, c’est dans notre monde moderne. Mais s’inspirer du vivant, y compris pour la durabilité, les humains l’ont toujours fait : les igloos sont inspirés des tanières des ours polaires. Quand les humains étaient très proches des autres espèces c’était quasiment automatique, pour nous, il s’agit d’un réapprentissage après s’être séparé de la nature.
Concrètement, il y a les igloos, mais encore ?
Il y a le biomimétisme de forme, par exemple une pale d’éolienne qui a la même forme qu’un aileron de baleine à bosse pour être plus efficace. Au niveau des matériaux on va s’inspirer des coquillages pour fabriquer des céramiques sans chauffer à des températures infernales. De la même façon, on doit chauffer le silicium à plusieurs centaines de degrés pour fabriquer des fibres optiques, or il existe des éponges qui font cela à 2 degrés dans les océans, donc des chercheurs regardent comment, pour pouvoir reproduire le procédé en laboratoires puis en application. Et si je prends des exemples organisationnels, la permaculture dont on parle tant maintenant, est inspirée des principes de fonctionnement des écosystèmes : circularité, pas de déchets, entraide entre espèces…
Il y a donc une inspiration du vivant mais les applications qui en sont tirées, elles, ne sont pas nécessairement écologiques ?
Non en effet, le biomimétisme peut vraiment être dévoyé assez facilement. Ce n’est pas parce que vous vous inspirez de la nature pour la forme d’une pale d’éolienne que vous allez forcément avoir quelque chose de plus écologique car vous pourrez employer en même temps des terres rares, du béton et des fibres de carbone. C’est là qu’on peut avoir une critique plus fine et que les «principes du vivant» (circularité, sobriété énergétique, pas de déchets qui soient des poisons…) sont utiles. Pour arriver à quelque chose de durable il ne suffit pas d’en appliquer un, il faut les prendre de façon systémique. Ces principes servent de garde-fous, c’est une espèce de check-list qui permet de voir si on réalise quelque chose de plus durable ou si on fait du greenwashing.
En quoi le biomimétisme peut-il être bénéfique pour la nature ?Il y a une réduction des déchets, de la consommation énergétique, donc moins de retour aux combustibles fossiles, donc un ralentissement des changements climatiques. En même temps, il y a tout un apprentissage culturel qui se fait pour comprendre que l’on est inséré dans un milieu et on a intérêt à fonctionner comme lui fonctionne pour ne pas tout déséquilibrer. Le biomimétisme est aussi un cheval de Troie culturel, car d’autres voies amènent à reconsidérer notre lien au vivant mais celle-là est un boulevard pour les ingénieurs qui ne sont pas les clients les plus faciles sur ces questions.
Le biomimétisme nous remet en humilité. Nous, les humains, faisons de la recherche en durabilité depuis quarante ou cinquante ans, le vivant fait de la recherche et développement en durabilité depuis qu’il est sur Terre. On n’est pas obligés de tout inventer par nous-même regardons un peu ceux qui nous ont précédés ils ont plein
d’idées pour nous.
Le biomimétisme c’est aussi de la coopération entre espèces, cela peut être une inspiration pour l’organisation de nos propres sociétés ?
Absolument. Dans l’Entraide, l’autre loi de la jungle (3), nous montrons que contrairement à ce qu’on a pu nous raconter, depuis le début dans le vivant il y a de l’entraide partout. Et on a des choses à en apprendre. La forêt est par exemple un ensemble d’assistance, c’est les allocations familiales et la sécurité sociale réunies, parce que les grands arbres nourrissent les petits, ils se nourrissent entre eux, ils nourrissent les champignons qui eux-mêmes nourrissent les arbres… C’est de la réciprocité, de la symbiose. Et, cerise sur le gâteau, tout cela se fait sans conseil d’administration ou ministre de la Santé. Peter Wohlleben dit que les arbres sont socialistes, moi je dis qu’ils sont anarchistes : ils pratiquent l’entraide sans pouvoir central et cela fonctionne très bien.
Pour être résilients dans les périodes de perturbation qui nous arrivent, employons du réseau non centralisé, le vivant n’a jamais fait autre chose. C’est une inspiration-clé. On voit bien que les grands systèmes centralisés, les grands Etats les multinationales, ont été incapables de répondre aux défis actuels. On émet 60% de gaz à effet de serre de plus qu’au début du processus de Kyoto.
En réalité, le progrès se mesure à l’aune de notre capacité à être compatible avec le reste du vivant et pas à l’aune du PIB, même si ce n’est pas nécessairement incompatible.
(1) Albin Michel, 2015
(2) Biomimétisme : quand la nature inspire des innovations durables
(3) coécrit avec Pablo Servigne, Les Liens qui libèrent, 2017
05:42 Publié dans AGRICULTURE ET BIODIVERSITE, ARTICLES ENGAGES, EDUCATION, EVOLUTION PERSONNELLE, HABITER AUTREMENT, HUMANISME/PHILOSOPHIE, LA FORET, MEDIAS, NATURE ET ENVIRONNEMENT, QUESTIONNEMENTS, SOCIETE COLLABORATIVE | Tags : biomimétisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
La méthode japonaise Miyawaki, qu'est ce que c'est?
Dans le Jura, dans l’Oise, à Toulouse, aux portes de Paris… Un nombre croissant de projets de micro-forêts voient le jour ces dernières années. Tous se revendiquent de la méthode du biologiste japonais Akira Miyawaki. Mais c’est quoi, au juste ?
« Il y aura du hêtre, du chêne cécile, de l’érable champêtre, du charme, du noisetier… » Pour décrire la forêt qu’il souhaite créer sur un petit bout de terrain de ses grands-parents, près de Champagnole, dans le Jura, Xavier Dommange s’arrête aux cinq essences dominantes pour ne pas se lancer dans une interminable liste. « Il y en a vingt autres encore, prévient-il. Des buissons, des arbustes, des arbres afin de reconstituer les différents étages de la forêt. »
Le tout doit donner un joli concentré de biodiversité. Xavier Dommange prévoit de planter 900 arbres sur 300 m² seulement. « L’équivalent de vingt-quatre places de parking », lance-t-il pour nous aider à se faire une idée.
Le projet s’appelle « Jurassic Forest » et est toujours à la recherche de financements sur le Web. L’idée de Xavier Dommange est de créer la première forêt inspirée de la méthode du botaniste japonais Akira Miyawaki dans le Jura. « Avec l’espoir d'en insipirer d'autres, et moi d’en faire une activité professionnelle », glisse-t-il.
Les préceptes de Miyawaki sont en tout cas à la mode. C’est aussi de ce botaniste que s’inspire l’association Boomforest pour créer ses mini-forêts aux portes de Paris, de même que le « collectif Micro-forêt de Toulouse en transition » au cœur de la Ville rose, l’association Projet Sylva dans le Tarn depuis 2018, ou « Semeurs de forêts » à Juvignies, dans l’Oise…. 20 Minutes vous aide à y voir plus clair.
Qui est donc cet Akira Miyawaki ?Le Japonais cumule 92 printemps, dont près de 70 consacrés à l’étude des graines et de la naturalité des forêts, dont il est devenu un spécialiste mondial. Xavier Dommange s’attarde surtout sur les trois années qu’il a passées en Allemagne, entre 1958 et 1970, en tant que chercheur invité de l’Institut allemand pour la cartographie de la végétation [1958-1960]. « Avec d’autres botanistes, il a travaillé sur le potentiel végétal naturel, indique-t-il. Autrement dit, quelles sont, pour un endroit bien précis, en fonction de son terrain et de son climat, les plantes qui vont naturellement occuper le terrain de façon stable, dans la durée. »
De retour au Japon, Akira Miyawaki poursuit ses recherches. Il dresse ainsi le constat que l’immense majorité des forêts de l’archipel, constituées d’essences introduites à travers les siècles par les forestiers pour produire du bois d’œuvre, ne sont pas les plus résilientes [qui résistent au choc], ni les plus efficaces pour faire face au changement climatique. Au contraire des arbres que les Japonais laissent pousser traditionnellement autour des temples, des tombeaux et des cimetières. Des forêts modestes certes, mais composées d’espèces qui se seraient naturellement développées sur cette parcelle si l’Homme ne l’avait pas urbanisée, et qui forment alors un écosystème stable.
Il développe alors une méthode pour planter et restaurer des forêts plus naturelles, notamment sur les sols dégradés. Les sites industriels, les zones urbaines ou périurbaines… On prête ainsi à Akira Miyawaki la restauration de 1.300 sites au Japon et dans divers pays tropicaux depuis les années 1970.
Que dit la méthode Miyawaki ?
« L’idée générale est de se rapprocher autant que possible de ce que serait la forêt à cet endroit précis, si elle n’avait jamais été touchée par l’Homme », résume Xavier Dommange. D’où ce terme de forêt « native » [à distinguer de « primaire », non créée par l'Homme] qui revient souvent pour qualifier les projets inspirés par le botaniste japonais.
Une fois cela dit, la méthode se décline ensuite en trois grands principes, que résume Boomforest sur son site internet.Une attention particulière au sol, qui doit être suffisamment riche et meuble pour que les jeunes racines s’y implantent bien.Une plantation dense d’arbres, à trois arbres au m² sous nos latitudes, pour favoriser la communication racinaire et limiter la croissance d’herbes adventices et créer une situation de compétition vertueuse pour la lumière.Une sélection d’espèces d’arbres et d’arbustes adaptées au lieu. Ce qui revient à choisir des espèces locales.
David Buffault, vice-président des Semeurs de forêts, et Xavier Dommange en ajoutent ceci:
De nombreux projets de « tiny forest » (mini-forêt), inspirées de Miyawaki, ont vu le jour ces dernières années en zone urbaine. Parfois dans des mouchoirs de poche improbables. Boomforest en a ainsi planté une porte de Montreuil, en mars 2018, sur un talus de 400 m² qui jouxte le périphérique parisien. Puis une autre porte des Lilas, il y a un an.
C’est aussi dans cette logique que s’inscrit le « collectif Micro-forêt de Toulouse en transition », qui a déjà planté 1.200 arbres sur un terrain de 400 m2 en plein cœur de la Ville rose, en mars dernier, et en projette de nouveaux encore.
C’est également l’idée de Xavier Dommange, qui rappelle que sa mini-forêt dans le Jura est à voir comme un démonstrateur. « Je m’appuierai dessus pour convaincre des municipalités d’implanter des mini-forêts Miyawaki en cœur de ville ou à leurs périphéries », prévoit-il.
Avec plusieurs bienfaits à la clé. Ces forêts grandissent déjà jusqu’à dix fois plus vite que les plantations classiques, assure Boomforest. Elles contribuent aussi à rafraîchir les villes – problématique forte en ces temps de canicule répétées –, captent leur part de CO2, apportent de la biodiversité, ajoute Xavier Dommange.
Une méthode déclinable aussi en campagne ?
C’est la conviction de « Projet Sylva » et des « Semeurs de forêts ». La première association a planté 5.000 arbres de trente essences dans deux prairies d’environ 5.000 m² dans le Tarn. Quant aux Semeurs de forêts, ils ont acheté une pâture d’1,4 ha en octobre 2019, sur une partie de laquelle ils projettent de planter plus de 3.000 arbres, « en espérant que la Nature – le vent et les animaux – fera le reste du travail en essaimant les graines », explique David Buffault.
Travailler à cette échelle implique de prendre quelques libertés vis-à-vis de la méthode de Miyawaki. Notamment sur la règle des trois arbres au m², rapidement trop coûteuse. En revanche, pas question de tergiverser sur la nécessité de travailler sur un grand nombre d’essences – 30 pour les deux associations – et toutes indigènes. C’est le cœur même de la démarche des deux associations : rompre avec le manque de diversité des forêts françaises. Si celles-ci ont doublé de surface en deux cents ans pour recouvrir aujourd’hui un tiers de l’Hexagone, Yann Roques, fondateur de Projet Sylva, appelle à ne pas oublier que « 84 % de ces bois n’ont qu’une ou deux essences. L’exemple le plus marquant est la forêt des Landes, qui s’étend sur un million d’hectares, dont 950.000 de pins maritimes. »
« Ce manque de biodiversité végétale ne favorise pas la biodiversité animale, poursuivent Yann Roques et David Buffault. Il favorise aussi la propagation des maladies, qui s’attaquent généralement à une seule espèce et n’ont plus alors qu’à sauter d’un arbre à l’autre. » C’est un autre atout encore de la méthode Miyawaki, qui complique le parcours des ravageurs en faisant cohabiter les essences.
Sarah Katib, chargée de mission Forêt à France Nature environnement, tique un peu tout de même sur la déclinaison de la méthode Miyawaki en milieu rural. « Elle a été conçue et a fait ses preuves pour faire pousser des forêts en quelques années là où il ne peut pas y avoir de regénération naturelle car les sols sont trop dégradés, rappelle-t-elle. Ailleurs, la nature peut faire elle-même le travail et le fera mieux que quiconque », poursuit-elle. Et si à FNE, on est d’accord sur la nécessité d’introduire plus de diversité dans les forêts françaises, « il y a des des techniques largement connues des forestiers et moins coûteuses que celle de Miyawaki pour le faire à grande échelle », reprend Sarah Katib pour qui la méthode du botaniste japonais «n'a rien à faire en forêt».
Ce n’est pas non plus ce que veulent faire Yann Roques ou David Buffault. « L’idée est bien plus de créer par-ci par-là des oasis de biodiversité, résume le premier. Quitte même, un jour, à créer des corridors. »
Selon 20 Minutes
05:19 Publié dans AGRICULTURE ET BIODIVERSITE, ARTICLES ENGAGES, ECONOMIE SOLIDAIRE, EDUCATION, EVOLUTION PERSONNELLE, HABITER AUTREMENT, HUMANISME/PHILOSOPHIE, LA FORET, MEDIAS, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : méthode japonaise pour les forêts, miyawaki | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
21/11/2020
Garder le moral en ces temps troublés...
VOUS TEMOIGNEZ - Les temps sont durs, mais vous avez des ressources insoupçonnées pour garder le sourire
Le rebond de l’épidémie du coronavirus, les nouvelles restrictions annoncées par le gouvernement, la vie sociale qui s’amoindrit, le sale temps, les perspectives économiques tendues pour la France… Des raisons de déprimer, il y en a plein en ce moment. Mais hors de question pour vous de vous laisser aller et de broyer du noir sur votre canapé.
Une séance de yoga quotidienne, une envie d’aider les autres qui vous donne des ailes, des balades de dingue avec votre chien au parc, des séances ciné exaltantes, les tubes de votre adolescence écoutés en boucle, des lectures qui aident à voir plus loin, un projet perso qui vous permet de vous projeter… Chacun de vous à sa solution pour garder le moral. Racontez-nous ce qui vous fait du bien.
Selon 20 minutes
13:53 Publié dans DES SOLUTIONS !, EDUCATION, EVOLUTION PERSONNELLE, HABITER AUTREMENT, HUMANISME/PHILOSOPHIE, MEDIAS, SOINS ALTERNATIFS ET SANTE | Tags : garder le moral | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
20/11/2020
Boiron n'a pas dit son dernier mot!
Nouveaux produits, repositionnement marketing, offensive commerciale… sans jamais abandonner le bras de fer juridique et scientifique. Analyse des antidotes du leader mondial de l’homéopathie pour survivre au déremboursement programmé des petites granules, le 1er janvier prochain.
"Boiron n’a pas dit son dernier mot". Toujours aussi combative, Valérie Lorentz-Poinsot, la directrice générale du leader mondial de l’homéopathie a déroulé ce 30 septembre sa prescription pour survivre au déremboursement programmé des fameuses petites granules, source de tous les combats et polémiques depuis près de deux ans. Actuellement à 15 % (contre 30 % auparavant), le déremboursement total doit entrer en vigueur le 1 janvier 2021 - sauf revirement surprise du Conseil d’Etat, chargé de se prononcer avant la fin de l’année, sur la forme et le fond de l’affaire. Un recours déposé l’an dernier par Boiron et son concurrent Lehning.
Valérie Lorentz-Poinsot, la directrice générale de Boiron
Deux ans de moratoire sur le remboursement à 15 %
Dans le doute – et la dernière ligne droite - le laboratoire dégaine donc d’ultimes armes : la référence à une étude indépendante du cabinet Asterès sur le coût réel de cette thérapeutique pour l’Assurance maladie – un coût nul en 2020 à en croire ces travaux –, doublée d’une expertise validant l’étude EPI 3 menée il y a quelques années par Boiron sur l’efficacité de l’homéopathie. Plus efficace? La directrice générale a surtout repris sa plume pour écrire à Emmanuel Macron, et lui réclamer un moratoire de deux ans sur le taux de remboursement à 15 %, car "le Covid nous a fait perdre six mois et repoussé de trois mois les négociations de notre plan de sauvegarde de l’emploi."
Au printemps, l’entreprise familiale avait annoncé la suppression du quart de ses effectifs tricolores (646 postes sur 2.500 dans l’hexagone et un effectif mondial de 3.500 personnes). "Les 18 mois que nous avons eus, surtout dans les circonstances actuelles, sont insuffisants pour minimiser le plan social et s’adapter à la nouvelle donne, en travaillant notamment avec les mutuelles."
De nouveaux médicaments... et un nouveau discours
Moratoire ou pas, Boiron contre-attaque aussi sur le terrain industriel. Sans surprise, l’artillerie lourde a été réservée à la France – 50 % de son chiffre d’affaires aujourd’hui (62 % en 2018), dont les deux-tiers sont concernés par le déremboursement. Mot d’ordre : compenser le manque à gagner par l’innovation. Nouveaux médicaments (exigeant des AMM), dans le pipeline depuis l’an dernier, l’un pour soigner les coliques du nourrisson (Cocyntal) ; l’autre pour les maux de gorge, Boceal.
Une offensive médicamenteuse que le Français accompagne d’un tout nouveau discours et dispositif marketing, nouvelle identité visuelle, site Internet – et formation des pharmaciens - à l’appui. Désormais, Boiron est un laboratoire qui "soigne sans nuire", ni à l’organisme, ni à la planète. "Une médecine zéro déchet ou effet polluant, y compris au niveau des résidus de médicaments que l’on peut trouver dans les eaux usagés, martèle la directrice générale. C’est ce qui nous rend unique et qui répond aussi aux valeurs écologiques que le consommateur demande."
Innover dans les compléments alimentaires
Ce concept "green", Boiron veut en faire une arme pour conquérir de nouveaux territoires. Fin octobre, il initiera dans six pays européens, dont la France, Osmobiotic, une nouvelle ligne de compléments alimentaires, pour les affections gynécologiques, dermatologiques et en gastroentérologie. Osé, le laboratoire démarre sur le marché ultra-concurrentiel des probiotiques – six milliards d’euros de ventes chaque année dans le monde, dont 230 millions en France - avec trois produits "green", vegan, sans gluten et sans lactose, pour adulte, enfant et bébé.
Une gamme dotée de prix plutôt compétitifs sur ce segment (13,95 euros prix conseillé pour la cure de 12 jours pour adulte) et issue d’un accord de licence avec l’italien Probiotical. En matière d’innovation, d’ailleurs, Boiron ne ferme aucune porte : partenariat, croissance interne… ou externe. L’entreprise, même très affaiblie (un résultat net part du groupe en chute de 148 % à 975.000 euros), disposait fin juin de quelque 200 millions d’euros de trésorerie.
Ainsi armé, le champion français espère progressivement redresser la barre. Et rééquilibrer son portefeuille vers davantage de produits non remboursables, et à plus fortes mages. D’ici trois à quatre ans, Boiron espère même y réaliser 70 % de ses ventes, versus la moitié aujourd’hui. Des spécialités qui l’aideront aussi à pousser ses pions à l’international, maillon indispensable du rebond, vers les Amériques et l’Asie. Des zones que Boiron investissait avec succès jusqu’au Covid. "On est résilients, mais il y a des limites, lâche Valérie Lorentz-Poinsot. Certains projets, comme la construction d’une usine en Inde, dont nous avions déjà trouvé l’implantation, ont été suspendus, en attendant de jours meilleurs." Et un possible revirement présidentiel ? Après les débrayages sur plusieurs sites et alors que les négociations avec les syndicats de Boiron reprennent ces jours-ci, la directrice générale l’a aussi clairement formulé dans sa lettre au président de la République : en cas de moratoire - ou, mieux, si le Conseil d’Etat venait à annuler le choix gouvernemental de dérembourser - Boiron "reverrait le plus possible" la jauge des suppressions d’emplois.
Selon Mr Thuy-Diep Nguyen - Challenges - mercredi 30 septembre 2020
08:37 Publié dans ARTICLES ENGAGES, ECONOMIE SOLIDAIRE, EDUCATION, EVOLUTION PERSONNELLE, HABITER AUTREMENT, HUMANISME/PHILOSOPHIE, MEDIAS, QUESTIONNEMENTS, SOCIETE COLLABORATIVE, SOINS ALTERNATIFS ET SANTE | Tags : riposte des labos homéopathiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
Prix du reporter d'espoir...