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Giving Tuesday Après Black Friday et Cyber Monday arrive maintenant en Europe aussi Giving Tuesday. Le jour par excellence pour faire un don à une bonne cause. Par exemple au Repair Café International. Saviez-vous qu’avec un don de seulement 5 euros nous pouvons éviter 10 kilos de déchet ? Êtes-vous prêt pour le Giving Tuesday 2019, le mardi 3 décembre ?
Dans la revue Biocontact du mois de novembre 2019 consacré à l'écohabitat, un article de Mme Fabienne Pasquier, responsable de communication au CNCP-Feuillette (Centre national de la construction en paille) fait le point sur ce matériau, utilisé depuis des millénaires et qui apporte aujourd'hui des avantages certains dans la construction. Tout d'abord, c'est un matériau biosourcé, dont l'impact sur l'environnement est très faible durant l'ensemble de son cycle de vie, comme en témoigne sa fiche de déclaration environnementale et sanitaire (FDES). Ce matériau accessible à tous, disponible en abondance, écrit Mme Pasquier, valorise l'agriculture sans concurrencer les usages alimentaires des terres et il permet le développement de circuits courts.
C'est l'ingénieur, Mr Emile Feuillette qui réalisa en 1920 la maison qui porte son nom à Montargis (Loiret). Cette bâtisse bientôt centenaire montre que la paille est un matériau durable, car elle est toujours aussi performante, alors qu'elle fut construite en ossature bois et isolation en paille. Le CNPF s'en est porté acquéreur en 2013. Depuis, les architectes sont nombreux en France, au Canada et aux Etats-Unis à utiliser la paille pour l'isolation des édifices publics: écoles, gymnases, magasins et logements sociaux. C'est en effet un matériau sain et dont la résistance thermique est supérieure à 7m2 Kelvin par Watt pour une épaisseur de 37 cm.
La construction en paille est actuellement en plein essor, notamment grâce aux systèmes de construction de type préfabriqus et à la règlementation thermique 2020. On estime à 5 000 le nombre de bâtiments en paille dans le réseau français. Pour aller plus loin, on peut consulter les sites: www.constructionpaille.fr ou www.cncp-feuillette.fr. La lecture de l'ouvrage de Mr Luc Floissac aux éditions Terre Vivante "La construction en paille" est également recommandée.
Dans le journal Télérama, Mme Sophie Berthier nous présente sous ce titre humoristique une innovation nommée EBike Lite et mise au point par une start-up grenobloise. Le kit électrique présente comme particularité de s'adapter à tous les types de vélo (vintage, standard, hollandais, VTT...). Il se compose de trois modules (batterie, moteur et afficheur) et pour faire cesser le processus ou l'enclencher, il suffit en effet d'écarter le moteur du pneu sans outils spéciaux.
Le bloc moteur étanche pèse 950 grammes et il se fixe avec une seule vis. Il existe 3 kits différents d'assistance électrique. On peut tabler sur une autonomie de 50 à 75 kilomètres pour une vitesse maximale de 25 à32 km/h. Le moteur embrayé par ailleurs, permet de recharger la batterie en descente et d'économiser les freins. Le prix est toutefois un peu élevé: de 899 à 1299 euros. L'avantage est que ce système est transportable sur une autre bicyclette.
Pour en savoir davantage, consulter le site: https://gboost.bike/fr/
Le Télésommet Santé & Conscience c’est d’abord 11 magnifiques films du réalisateur Jean-Yves Bilien, qui accompagneront chaque nouvelle journée de l’événement. Des films destinés à nourrir nos coeurs et nos consciences, pour notre bien-être physique, psychologique, émotionnel et spirituel !
Voici les 11 films qui seront présentés cette année:
1. Les chemins de la guérison. La force de l’auto-guérison Avec la participation de : Willy Barral, Dr Janine Fontaine, Pr Bernard Grad, Dr Thilo Hinterberger, Dr Thierry Janssen, Dr Leonard Laskow, Dr Guy Londechamp, Dr Yves Réquéna, Dr Rupert Sheldrake, Dr Stéphan Schmidt, Anne Ancelin Schützenberger, Marc Vella et le Pr Harald Walach
2. Médecine du Sens avec le Dr Olivier Soulier
3. Fréquence électromagnétique de l’ADN Vers une révolution de la médecine avec le Professeur Luc Montagnier
4. Cancer Business Mortel. Liberté de soigner et libre choix thérapeutique avec la docteure Nicole Delépine
5. Phénomènes de Psychogénèse, L’homme qui agit sur la matière avec Jean-Pierre Girard
6. De la psychologie à la spiritualité, Le Chemin du retour à l’essentiel avec le Dr Thierry Janssen
7. Les guérisseurs, la foi la science Les guérisseurs d’hier seront-ils les médecins de demain ? Avec la participation de : Docteur Martine Gardénal, Docteur Bernard Grad, Docteur Alain Perreve-Genet, Docteur Danielle Tavernier, Jean-luc Bartoli, Pierre Bévelot, René Blanc, Jean-Jacques Boucharlat, Emmanuel Marcos, Dr Thierry Janssen.
8. Les guérisseurs de l’impossible Avec la participation de Zahia et Nelson Teixeira da Cunha, Divaldo Pereira Franco, Teresa Ramarajara, Alex Orbito, George et Michael Chapman et William Nonog.
9. Guérison extraordinaire, Guérir d’une maladie incurable avec Willy Barral
10. La route de la conscience. Un voyage passionnant dans les rouages du temps avec Philippe Guillemant
11. La guérison par l’amour avec le Dr Leonard Laskow
• 11 grandes entrevues présentées jours après jour (dont le Dr Thierry Janssen, Philippe Guillemant, Jeanne Ayache, Marc-André Sellosse, Rollin McCraty, Amit Goswami et plusieurs autres!)
• 11 conférences et ateliers en direct ou préenregistrés qui ouvriront la voie à l’expérimentation et qui permettront d’apporter des solutions pratiques et de poser des actions concrètes.
Le Télésommet Santé & Conscience, c’est un moment de rencontres et d’activités exceptionnelles qui constitueront au final une magnifique boîte à outils remplie de précieux repères et d’enseignements nouveaux !
Dans la Lettre de l'association Solidarité Laïque, un dossier fait le bilan sur la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE), qui avait été adoptée à l'unanimité par les Nations Unies le 20/11/1989 et ratifiée par le France en 1990. La Convention et ses 54 articles ont une vocation universelle: c'est le traité le plus ratifié au monde, à l'exception des Etats-Unis. Des protocoles additionnels ont enrichi cette Convention (traite des enfants, saisine de la justice, conflits armés...)
C'est quoi qu'il en soit le premier traité international reconnaissant l'enfant comme un sujet de droits. Quatre principes défendent l'intérêt supérieur de l'enfant, son droit à la participation, sa non-discrimination, sa survie et son développement. 30 ans ont passé. Des avancées ont en lieu: recul de la mortalité infantile, accès à l'école... Les engagements de cette Convention devraient cependant être davantage promus et défendus. Il faut reconnaître, en effet, que certains enfants voient encore leurs droits bafoués en France comme dans le monde...
L'article insiste également sur le fait que la jeunesse représente la moitié de la population dans les pays en voie de développement. Il est également question de la saisine du Comité des Droits de l'enfant par Melle Greta Thunberg et 15 autres enfants sur "l'inaction climatique" de 5 pays dont la France. La conclusion du dossier me paraît essentielle:" Ne faudrait-il pas écouter et croire en cette jeunesse capable de construire un monde plus inclusif et respectueux des enfants qui seront les adultes de demain?"
Dans le journal gratuit Ecolomag, j'ai relevé une idée cadeau originale et durable: offrir une maisonnette BeeHome. Selon l'article, offrir une BeeHome, c'est offrir l'opportunité de découvrir les abeilles sauvages, des insectes inoffensifs et passionnants. C'est également un cadeau de Noël qui fera du bien à la planète, car ce sont des pollinisatrices de nos arbres et de nos fleurs.
En accueillant une BeeHome, on reçoit, outre des conseils avisés, une population de cocons d'abeilles sauvages pour se lancer à leur découverte. Les maisonnettes peuvent être très simplement installées dans un jardin ou sur un balcon, en ville ou à la campagne. Le prix de ces BeeHome commence à partir de 69 euros. Les maisonnettes peuvent être commandées sur le site: https://beehome.net.
En Charente-Maritime, l'Office public de l'habitat départemental (OPH), qui gère 4 500 logements sur 83 communes rurales a réussi à stimuler la solidarité entre voisins, écrit Mme Agnès Marroncle dans le Journal La Croix. En effet,Mr Philippe Drujon, directeur d'Habitat 17 raconte comment il a adhéré au mouvement "voisins solidaires" lancé en France par Mr Anastase Périfan, initiateur de la fête des voisins. Localement, dans la région de La Rochelle, il a choisi de cibler une action "Seniors solidaires" dans la mesure où les locataires pour la plupart sont vieillissants.
En réalité, Habitat 17 joue les intermédiaires, grâce à des gardiennes et gardiens formés par le bailleur social, entre des seniors isolés, qui hésitent à ouvrir leurs portes, et d'autres retraités le plus souvent mais moins âgés, prêts à donner un coup de main aux aînés de leur immeuble. Certains conduisent les personnes âgées chez leur médecin, d'autres bricolent pour elles ou font leurs courses. Car, dans de nombreux bourgs ruraux presque tous les services publics et les commerces ont fermé. Le journal à lire ou à commenter, un bonjour et quelques mots en passant, histoire de rompre l'isolement, procurent de petites joies et mettent en oeuvre une belle solidarité intergénérationnelle.
Un exemple à suivre partout et notamment dans les régions rurales françaises!
L'Université Côte d'Azur a lancé un Master pour former les futurs ingénieurs d'une agriculture plus propre, écrivent Mme Mathilde Frénois et Mr Fabien Binacchi dans le Journal Nice-Matin. Le cursus, prévu sur 2 ans et dispensé en anglais, est centré sur toutes les voies possibles pour faire pousser des plantes sans produit phytosanitaire. Ils sont 10 étudiants de l'Inra à Sophia-Antipolis ou dans les labos de Valrose à Nice et ils viennent des 4 coins du monde et aimeraient exporter les techniques dans leur pays.
Ce Master Boost, dont c'est la première promo, s'intéresse aux champignons et aux bactéries pour combattre les ravageurs. Le CNRS et l'INRA sont chez nous particulièrement en pointe concernant l'agriculture durable et le contrôle biologique. Ces jeunes chercheurs algériens, brésiliens, colombiens, italiens, africains sont animés de convictions profondes. Mr Erwan Paitel est le directeur de ce programme révolutionnaire.
Pour tous les engins de déplacement personnel motorisés, dont les trottinettes électriques, un décret de règlementation intégré au Code de la Route a été publié le 25/10/ 2019 avec entrée en vigueur immédiate (sauf pour les aspects techniques qui s'appliqueront au 1/7/2020). Un journaliste du quotidien Nice-Matin les reprend pour nous en informer. La cohabitation avait été jusqu'ici compliquées et légiférer était devenu indispensable après de nombreux accidents avec des piétons.
Ainsi, gyropodes, monoroues, hoverboards et trottinettes électriques, souvent en libre service, doivent désormais "aller vers une utilisation plus responsable". La loi prévoit notamment que ces engins ne doivent pas dépasser 25 km/h, sous peine d'amendes pouvant se monter à 1500 euros. Désormais les voyages à deux avec enfants sont interdits et le conducteur doit être âgé d'au moins 12 ans. Il est aussi interdit de téléphoner ou de porter des écouteurs en conduisant.
Par ailleurs, finis les slaloms sur les trottoirs! En effet, les conducteurs de véhicules motorisés doivent circuler sur les bandes ou pistes cyclables sous peine de 135 euros d'amende. Sur les routes, en l'absence de pistes cyclables, la vitesse autorisée ne devra pas dépasser 50Km/h. Par contre, rollers, skates et trottinettes classiques peuvent emprunter les trottoirs, sauf si les maires en décidaient autrement et encadraient l'usage de ces véhicules motorisés.
Ces engins devront être équipés de feux de position avant et arrière, d'un système de freinage et d'un avertisseur sonore. Le port d'un gilet de visibilité ou rétro-réfléchissant et d'un casque de jour comme de nuit est obligatoire, notamment hors agglomération. Certains maires ayant déjà édicté des règles plus strictes (20 km/h pour Paris et interdiction du stationnement sur les trottoirs), ces dispositions pourront toutefois être maintenues.
Les députés ont adopté un amendement de Mr François Pupponi (Libertés et Territoires), qui a notamment rappelé le drame de la rue d'Aubagne à Marseille qui a fait huit morts il y a un an.
Un ajout inattendu à la loi "engagement et proximité". Les députés ont prévu jeudi 7 novembre d'autoriser les maires à interdire la location d'un logement insalubre, dans le cadre de l'examen en commission de ce projet de loi, qu'ils ont achevé dans la soirée. Les députés ont adopté un amendement de François Pupponi (Libertés et Territoires), qui a notamment rappelé le drame de la rue d'Aubagne à Marseille qui a fait huit morts il y a un an. Il vise à créer un pouvoir de police du maire lui permettant d'"interdire sans délai la location d'un logement manifestement insalubre, indigne, ou dangereux". >> "On n'est plus maîtres de notre quotidien" : un an après le drame de la rue d'Aubagne, retour à Marseille avec les sinistrés Cet amendement a été adopté contre l'avis du rapporteur Bruno Questel (LREM) qui a estimé que cela ne relevait pas du champ du projet de loi. Contrôle renforcé sur Airbnb
Le ministre chargé des Collectivités territoriales Sébastien Lecornu a renvoyé pour sa part à une ordonnance liée à la loi Elan sur le logement sur laquelle le gouvernement lance une consultation, tout en ajoutant que s'il sortait de son rôle de ministre "trente secondes", la disposition lui paraissait "frappée au coin du bon sens". Parmi les autres changements apportés au texte qui entend notamment faciliter la vie des maires, les députés ont aussi élargi le champ des informations que les plateformes de type Airbnb devront transmettre aux communes. Elles devront ainsi transmettre le nom du loueur et dire si le bien loué constitue ou non sa résidence principale. Le texte sera examiné dans l'hémicycle à compter du 18 novembre.
Selon Franceinfo - Franceinfo - jeudi 7 novembre 2019
Pour savoir si vous êtes éligible à une cure thermale conventionnée, il faut en parler avec votre médecin, seul apte à vous prescrire une cure thermale si c’est une solution efficace pour votre pathologie.
Une cure thermale conventionnée doit en effet être obligatoirement prescrite par un médecin (votre médecin traitant ou un spécialiste, Rhumatologue par exemple) et être d’une durée de 18 jours de soins, dispensés 6 jours sur 7 (pas de soins le dimanche) pour bénéficier d’une prise en charge de l’Assurance Maladie.
Votre médecin traitant (ou votre spécialiste) doit vous prescrire la cure en remplissant le formulaire officiel (télécharger un spécimen de formulaire de prise en charge) au plus tard au cours du trimestre qui précède la date souhaitée pour votre cure. Il prescrit votre cure en fonction de votre état de santé. Il indique sur la prise en charge de l’Assurance Maladie la ou les orientations thérapeutiques et la station thermale recommandée pour votre pathologie. Pour le traitement de 2 affections simultanées, il précise la double orientation et la station adaptée. ➜ Le retour de votre prise en charge doit vous parvenir dans un délai de 1 mois : vérifiez-la !
Votre médecin peut vous prescrire une cure thermale conventionnée si vous souffrez d’une des pathologies suivantes :
// Rhumatologie //
Arthrose – Rhumatismes dégénératifs et inflammatoires – Troubles musculo-squelettiques – Ostéoporose – Lombalgie – Sciatique – Tendinites – Polyarthrite rhumatoïde – Spondylarthrite ankylosante – Séquelles de traumatismes ou d’interventions chirurgicales – Inflammation chronique des tendons – Syndrome fibromyalgique – Raideurs articulaires – Suites de fracture
Découvrez les stations thermales prenant en charge la Rhumatologie (RH) en cliquant ici
L'Assemblée Nationale vient d'autoriser le 25/10/2019 l'expérimentation du cannabis thérapeutique en France. Cela pourrait se concrétiser au cours du premier semestre 2020. Elle concernera des personnes souffrant de maladies graves (épilepsie, douleurs neuropathiques, effets secondaires de chimiothérapies, de soins palliatifs ou de scléroses en plaques) pour lesquelles "les dérivés du cannabis peuvent constituer un apport thérapeutique supplémentaire" selon compte-rendu d'un journaliste de Nice-Matin.
Cette expérimentation sera menée dans plusieurs centres hospitaliers en France. Une prescription initiale sera effectuée par un médecin spécialiste, neurologue ou médecin de la douleur. Les patients devront se fournir en pharmacie hospitalière, puis renouveler leur traitement en pharmacie de ville. Ces dérivés du cannabis prendront la forme de tisane, d'huile ou de fleurs séchées. Il n'y aura donc pas de joints en pharmacie pour le moment!
Il faut savoir quee cannabis médical représente déjà un marché mondial de plus de 10 milliards d'euros. 17 pays de l'Union Européenne ont déjà autorisé des traitements à base de cannabis médical. Les producteurs canadiens figurent parmi les leaders du secteur. En Europe, c'est aux Pays-Bas que sont apparus les premiers producteurs légaux de cannabis en 2003. Chez nous, un groupe agricole coopératif français a déposé une demande pour se positionner sur le marché. Jusqu'ici, la France n'autorisait pas la production de cannabis... A suivre donc!
Après 41 années de voyage et presque dix-huit milliards de kilomètres parcourus, la célèbre sonde Voyager 2 a quitté la bulle protectrice du Soleil pour entrer dans l'espace interstellaire, livrant de précieuses observations sur la frontière entre ces deux mondes. "La frontière est très nette, Voyager 2 l'a traversée en moins d'une journée", explique à l'AFP John Richardson, l'un des coauteurs des cinq études consacrées lundi aux données fournies par la sonde américaine. Voyager 1 et sa jumelle Voyager 2 ont été lancées en 1977 de Cap Canaveral, en Floride. Depuis, les deux sondes baladent dans l'espace un message de paix, un enregistrement du chant des baleines, le "Johnny B. Goode" de Chuck Berry, du Jean-Sébastien Bach... Le tout au nom de l'humanité et à destination d'extraterrestres. Si les sondes venaient à en croiser, ces derniers pourraient également y découvrir des formules mathématiques ou les images d'une femme qui allaite, d'un repas chinois ou de l'intérieur d'une usine ... Avec également des indications pour trouver notre planète. Ce que les sondes ont découvert Mais en attendant ces hypothétiques rencontres, Voyager 1 et 2 fournissent de précieuses informations aux Terriens. Les deux bolides sont en effet les deux constructions humaines à s'être le plus éloignées de la Terre. Les vents de particules soufflant de la couronne solaire à plus de 500 kilomètres par seconde créent une sorte de bulle protectrice (appelée l'héliosphère) autour du système solaire, en repoussant les rayons cosmiques provenant du cosmos. Or le 5 novembre 2018, sept ans après Voyager 1, Voyager 2 est passée de l'autre coté de ce bouclier, traversant l'héliopause, la limite au-delà de laquelle le vent solaire n'a plus d'effet, et laisse place à l'espace interstellaire, plus dense et plus froid. La sonde a pu pour la première fois mesurer la température, la densité et la vitesse des vents solaires et interstellaires, ainsi que caractériser les champs magnétiques ou les rayons cosmiques, une aubaine tant la nature de cette frontière reste un mystère. "Nous ne savions pas que la sonde pourrait fonctionner assez longtemps pour atteindre le bord de la bulle, en sortir et pénétrer dans l'espace interstellaire", se réjouit Ed Stone, coauteur des travaux publiés dans la revue Nature Astronomy. Si certaines observations confirment ce que Voyager 1 avait observé ou ce que les chercheurs avaient théorisé, d'autres bousculent nos connaissances. Le fait, par exemple, que la direction du champ magnétique reste stable. "Une énigme majeure" pour John Richardson du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Une découverte qui va, sans aucun doute, mettre à l'épreuve les théoriciens, s'amuse Leonard Burlaga du NASA Goddard Space Flight Center. Le milieu interstellaire, proche de la frontière, s'est également révélé beaucoup plus chaud que ce que les modèles prévoyaient.
Selon La Rédaction avec AFP - Paris Match - mardi 5 novembre 2019
Transformons le "Black Friday" en "Green Friday": pour une consommation responsable , toute l'année...
Chaque année le Black Friday bat des records. Le black Friday, cette année le 29 novembre, tradition commerciale des Etats-Unis, est le symbole de l’hyperconsommation. En avons-nous réellement besoin ? La moitié des ventes sont spontanées et ne remplissent pas un vrai besoin. Les citoyens ne consomment plus utile mais assouvissent un besoin compulsif assimilable à une forme d’addiction. Cela implique des surproductions de biens manufacturés à fortes utilisations de ressources largement non renouvelables (métaux rares) et polluantes (émissions de gaz à effet de serre). Par ailleurs, cette course aux prix bas et autres réductions drastiques est une incitation au moins disant social. Nous souhaitons en profiter pour encourager à adopter de nouvelles habitudes de consommation, sensibiliser aux enjeux sociaux et environnementaux de la consommation de masse. Dans “pouvoir d’achat”, il y a “pouvoir”: l’acte d’achat est un choix fort et chacun peut choisir d’encourager des modes de productions éthiques et respectueux de l’humain et de la planète, et ceci toute l'année. Pour nous associer au mouvement du "Green Friday" , en plus de toujours vous proposer des produits équitables et bio, nous vous proposerons: Du samedi 23 au vendredi 29 novembre, réduction de 15% sur tout nos produits en vrac (sucre mascobado et dulcita, café Pérou et équilibré, quinoa, fusili, riz, sésame, chia)
L’ancienne mannequin et comédienne Estelle Lefébure publie ce mois-ci Vivre au rythme de son cœur (éditions Flammarion), un ouvrage qui s’appuie sur son expérience personnelle et l’expertise de plusieurs professionnels de santé. Depuis 2015, elle a déjà publié plusieurs livres dans lesquels elle livre ses conseils bien-être et beauté, dans la série Orahe, la méthode Estelle Lefébure ("Ma méthode anti-âge", "Le bien-être pour les enfants"…). "Il faut prendre soin de son cœur de façon spirituelle" "Il faut réapprendre à s’aimer soi-même, les gens s’oublient", considère Estelle Lefébure. Dans son livre, elle raconte qu’au moment du décès de sa mère en 2011 dans un accident de voiture, elle a réappris à penser à elle et à s’écouter. "Il y a un vrai travail qu’on peut faire soi-même et il n’y a pas besoin d‘attendre ce genre d’événement pour comprendre que la vie est précieuse", poursuit-elle. Dans son ouvrage, l’ex-top model donne des conseils diététiques comme philosophiques. "J’ai pris conscience il y a longtemps déjà de l’existence de mon cœur spirituel", écrit-elle. "En acceptant les signes du temps qui passe, les peines, les accidents de la vie, j’allège mon cœur." Elle recommande notamment le yoga pour "prendre soin de son cœur de façon spirituelle". "Il est important de prendre du temps pour se connaître, c’est ça la clef", complète-elle.
D'après Romane Lizée - Europe 1 - mardi 29 octobre 2019
La courge appartient à la famille des cucurbitacées. Il est possible de manger de la courge toute l'année car elle se conserve bien, mais la meilleure saison s'étale d'octobre à janvier. Pour la choisir, elle doit être lourde et ferme. Préférer celles qui ont encore leur tige. Selon un article publié dans le journal "Nous", ce serait Christophe Collomb vers 1492 qui aurait découvert la courge lors de ses rencontres avec les Indiens d'Amérique Centrale (Cuba, Mexique, Guatémala...). Ceux-ci s'en servaient tantôt de calebasse ou d'instrument de musique, tantôt la consommaient.
Il en existe de nombreuses variétés depuis le potimarron, la citrouille et le potiron, jusqu'à la courge butternut, la christophine et le pâtisson. La courge est riche en fibres, en vitamine A et en bétacarotène. Elle contient également une bonne quantité d'antioxydants, comme la lutéine et la zéaxanthine, qui jouent un rôle protecteur pour la santé des yeux (dégénérescence de la rétine). Certains disent même qu'elle diminuerait le risque de cancer( estomac, sein, poumon, côlon-rectum...) en s'appuyant sur une étude réalisée en 2010.
Bref, nature cuite à l'étouffée ou farcie de quinoa et fromage de chèvre, en soupes ou en gratin, la courge est un légume de saison agréable au goùt, diététique et protecteur de notre santé. Ne nous en privons pas. Le potimarron peut même se consommer cuit avec la peau. Faisons goûter à nos enfants et petits-enfants ce légume coloré aux formes arrondies qu'ils connaissent surtout grâce à la fête d'Halloween...
Dans une lettre ouverte à Jean-Michel Blanquer, le collectif #EcolePourTous rappelle que 100 000 enfants n'ont pas pu effectuer leur rentrée cette année. Tribune. Monsieur le Ministre, Hier, comme chaque année, des millions d’enfants et de jeunes ont fait leur rentrée scolaire. Vous avez vu leurs visages : leurs rires quand ils retrouvaient leurs amis, et surtout la confiance en l’avenir que leur inspirait le regard bienveillant des enseignants. Mais hier, nous étions encore 100 000 enfants et jeunes dont ni vous ni personne n’a vu les visages à l’entrée des écoles de France. Nous étions encore cette année les 100 000 oubliés de la rentrée des classes. Vous connaissez certains d’entre nous, vous avez certainement vu nos visages dans la lettre parlée que nous vous avons adressée en novembre dernier. Nous, enfants vivant en bidonvilles, squats ou hôtels sociaux, nous, jeunes mineurs isolés étrangers, nous, enfants du «Voyage», vous alertions sur le fait que dans le pays de Victor Hugo et de Jules Ferry, la porte de l’école reste fermée devant nous. Nous avons créé le Collectif #EcolePourTous pour alerter la République sur les obstacles que nous rencontrons dans l’accès à l’école en France : les demandes illégales et interminables de justificatifs pour l’inscription en mairie, les expulsions d’habitat à répétition, la contestation arbitraire de notre minorité, la fin de la prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance qui brise nos rêves à 18 ans ou encore le racisme des adultes et des enfants dans et autour de l’école… En mars dernier nous avons rencontré des membres de votre cabinet pour leur présenter six mesures qui contribueraient largement à réparer le chemin brisé de notre accès à l’école : simplifier les démarches d’inscription, reconnaître et systématiser le métier de médiateur scolaire, instaurer la «trêve scolaire» pour qu’aucun enfant ou jeune scolarisé ne soit expulsé de son habitat de septembre à juillet, rendre obligatoire le contrat jeune majeur pour les bénéficiaires de l’Aide sociale à l’enfance, accorder la présomption de minorité aux mineurs non accompagnés qui demandent la protection de l’enfance, et enfin adapter les plans de lutte contre le racisme à nos réalités. Depuis, grâce à votre appui et au soutien de plusieurs députés, nous avons franchi une première étape : notre première demande (la simplification des démarches d’inscription) a été adoptée dans la loi «pour une école de la confiance» et la création d’une mission d’information est à l’étude à l’Assemblée nationale. Mais si nous voulons que cette rentrée scolaire soit la dernière qui se fasse sans nous, et qu’aucun, aucune jeune fille ou garçon de France ne soit exclu de la promesse républicaine à la rentrée prochaine, il est urgent que vous avanciez dès maintenant avec nous sur nos cinq autres propositions.
Aujourd’hui, nous alertons et remettons également nos recommandations dans les mains de Mme Geneviève Avenard, la Défenseure des enfants. Mais en vertu de l’autorité qui est la vôtre, Monsieur le Ministre, l’accomplissement de la promesse d’un accès inconditionnel à l’école de la République pour tous les enfants dépend de votre décision.
Selon Le collectif #EcolePourTous - Liberation - mardi 3 septembre 2019
Dans un cahier spécial d'Alternatives Economiques, publié à l'occasion du mois de l'Economie Sociale et Solidaire (ESS) et rassemblé par Mr Philippe Frémeaux, nous apprenons que sont organisées à Dijon les 29 et 30 /11/2019 les Journées de l'Economie Autrement (JEA). La quatrième édition de cet évènement traitera de "tous les enjeux du quotidien mettant en valeur les initiatives portées par les organisations de l'ESS, du développement des territoires ruraux à la lutte contre le gaspillage en passant par la création d'emplois, l'accès aux soins ou les conditions à réunir pour réduire les inégalités". L'enjeu est surtout de développer sans attendre une économie soutenable et socialement juste.
Par exemple à Poitiers (86) en 2015 a été lancé un programme de logements en résidence intergénérationnelle dans le quartier des Trois cités, une barre de 200 logements refaite à neuf et adaptée pour des personnes à mobilité réduite. En s'appuyant sur le bailleur social Ekidom et géré par un groupe d'habitants élus chaque année, cet habitat intergénérationnel en quartier prioritaire propose différentes activités: musique, bricolage, cours d'anglais, théâtre... En parallèle, un centre socio-culturel financé par la fondation AG2R La Mondiale et la municipalité font avec ce groupe d'habitants un travail de médiation (squatteurs dans les cages d'escaliers...). Des réunions régulières sont organisées avec les habitants et le bailleur social.
Ailleurs, comme à Bagnères-de-Bigorre(65), l'Association Haut-Adour générations vise à favoriser les liens intergénérationnels pour permettre aux 60 ans et plus de bien vivre (activités tournées vers la santé, le bien-être, l'informatique...). Dans le Jura, à Arinthod (39) l'idée a germé de créer une recyclerie sur la communauté de commune de Petite Montagne(7000 habitants). La recyclerie créera des emplois et valorisera 200 tonnes de déchets (mobilier, vêtements, électroménager...). A Nancy, le covoiturage a été choisi pour favoriser une transition écologique plus complète. La Coopérative Mobicoop a été crée en 2011 et a fusionné avec le prestataire de services Covivo, qui aide les collectivités locales à développer des mobilités durables. La mobilité solidaire (sorte de taxis gratuits) viendra bientôt s'ajouter aux services rendus à 400 000 utilisateurs.
Plus spectaculaire peut-être, un dispositif Territoire zéro chômeur de longue durée a été lancé suite à une loi d'expérimentation votée en 2016. Il concerne aujourd'hui 10 territoires de 5000 à 10 000 habitants (Mauléon, Thiers, Tourcoing, Colombelles; Jouques , Villeurbanne, Paris 13 ème...), ce qui a permis l'embauche en CDI de 850 chômeurs de longue durée dans douze entreprises auxquels s'ajoute 350 emplois crées par le comité local du dispositif. La stratégie nationale de lutte contre la pauvreté présentée en 2018 prévoit l'extension du dispositif par une deuxième loi. Le principe est "l'activation des dépenses passives": une subvention équivalente à 18 000 euros par an et par personne est versée par le Ministère du Travail à un fonds présidé par Mr Louis Gallois, Président de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Bref, que ce soit par la création de maisons de santé, un accompagnement dans les démarches administratives, la formation en langage des signes ou la création de coopératives, nous pouvons voir que le principal moteur des comportements d'une grande partie de la société française est l'ouverture sur les autres, le respect de la planète et l'ancrage dans les territoires. C'est réjouissant et cela contredit totalement le discours néolibéral qui semble vouloir nous persuader que le seul intérêt économique est digne d'intérêt dans notre pays.
Depuis 2014, les habitants de la région de Copenhague doivent appeler le numéro d’urgence 1813 au lieu de se rendre directement à l’hôpital en cas de maladie ou de blessure. Dans le reste du pays, ce sont les médecins généralistes qui s’organisent pour orienter les patients jour et nuit. Un modèle qui a désengorgé les services d’urgences et inspire le gouvernement français enlisé dans la crise des hôpitaux. Mais qui reste perfectible et sous pression. "Mon rêve, c’est de supprimer les salles d’attente." À l’hôpital Amager, un bâtiment de briques jaunes niché dans un quartier résidentiel au sud de Copenhague, le Dr Jens Henning Rasmussen, chef de service des urgences, fait le tour des deux étages qu’il gère. "Nous accueillons 50.000 patients par an, et dans 90% des cas, il s’agit de blessures bénignes comme des coupures, des chevilles cassées ou des traumatismes de l’œil." Il règne, en cette fin d’après-midi d’octobre, un calme étonnant. Pas de brancards dans les couloirs et des salles d’attente quasi vides. Sur les tableaux d’arrivées des patients, les temps de prise en charge affichés ne dépassent pas les 15 minutes… Bien loin du quotidien des urgences en France, où la grève entamée en mars s’éternise et touche désormais 269 services. Alors que le budget 2020 de la Sécu doit être voté en première lecture à l'Assemblée ce mardi, les collectifs Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences organisent d'ailleurs une manifestation devant le ministère des Finances, en amont de la grande mobilisation nationale du secteur hospitalier prévue le 14 novembre. Enlisée dans cette crise, la ministre de la Santé Agnès Buzyn s'intéresse fortement à ce qui se passe au Danemark, ce pays scandinave de 5,7 millions d'habitants souvent érigé en modèle sur les questions sociales.
En effet, le service des urgences de l'hôpital Amager reçoit 50.000 patients par an (crédit : @Amager Hospital) Aujourd’hui, les Danois ne sont plus censés se rendre à l’hôpital de leur propre initiative. Confronté au même manque de moyens et à des urgences hospitalières saturées, comment le Danemark a-t-il géré la crise ? En 2007, le gouvernement a entrepris un toilettage inédit des strates administratives du pays. En conséquence, la carte hospitalière a été chamboulée. L’Etat, qui consacre 10,4% de son PIB à la santé (contre 11,1% pour la France), a dépensé près de 6 milliards d’euros sur dix ans dans son plan de transformation des hôpitaux, dont le nombre a été taillé de 40 établissements de proximité à 21 structures plus grosses et spécialisées. Les régions, responsables des soins de premier recours et des urgences, ont dû trouver des solutions pour compenser la fermeture d’hôpitaux. "L’idée n’était pas tant de baisser la fréquentation des urgences mais surtout de soigner les patients au bon endroit, au bon moment et avec un traitement adéquat", résume Helene Bilsted Probst, directrice de l’Organisation du système de soins à l’Autorité de santé danoise.
Aller aux urgences... sur rendez-vous. En première ligne, les médecins généralistes sont devenus les pivots du système de santé danois. Dans quatre des cinq régions du pays, dans le cadre d’un contrat avec les autorités locales, ils se sont coordonnés pour assurer la continuité des soins. Et les patients doivent impérativement passer par un médecin avant de se rendre aux urgences. "En dehors des heures d’ouverture des cabinets, les généralistes se relaient pour répondre à un numéro d’assistance médicale et, si besoin, recevoir en consultations ou rendre visite aux patients. Ils n’envoient vers l’hôpital que les urgences les plus graves", explique Jonatan Schloss, président de l’Organisation des médecins généralistes. À Copenhague, faute d’accord avec les syndicats de médecins, la région a investi 6,48 millions d’euros pour mettre en place un autre système : le numéro 1813. Depuis 2014, si leur médecin n’est pas disponible, les habitants de la région capitale (1,8 million) doivent composer le 1813 en cas de blessure ou maladie. Ce dispositif cohabite avec le 112, qui reste le numéro à composer en cas d’urgence vitale, sur un site unique à Ballerup, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Copenhague. "Nous recevons 80.000 appels au 1813 par mois, soit près de 3.000 par jour", se félicite Freddy Lippert, PDG des Services médicaux d’urgence de la région. En 2018, 30% des appelants ont été orientés vers les urgences. Alors, le 1813 connaît en temps réel l’affluence dans les 11 hôpitaux de la région et fixe, selon l’urgence, des rendez-vous adaptés aux patients. "Cela leur permet d’attendre chez eux, plutôt que de venir s’entasser dans les salles d’attente des urgences", souligne Freddy Lippert. Sur le plateau géant où une cinquantaine de soignants se relaient pour répondre aux appels, cette fin de matinée automnale est plutôt ordinaire. Entre minuit et 11 heures, 497 dossiers ont été traités, avec un temps de réponse maximum de 3 minutes trente.Les débuts du 1813 n’ont pas été si faciles. Le service n’étant pas géré par les généralistes, ce sont principalement des infirmières qui répondent aux appels. Des médecins sont certes présents en soutien, mais le système a longtemps été considéré comme un dispositif de "seconde zone". Des cas de méningites mal diagnostiquées au téléphone, ayant entraîné le décès de patients, ont encore récemment mis de l’huile sur le feu. "Nous suivons un protocole très strict de consultation téléphonique, en nous appuyant sur des questionnaires précis pour aider au diagnostic et nous prenons en charge 70% des appels du début à la fin", défend Britta, l’une des responsables des infirmières. Malgré ces polémiques, le 1813 est entré dans le quotidien des Copenhagois. Le cap du million d’appels sur l’année sera franchi en 2019, pour 130.000 appels au 112. Et si la première année, les visites aux urgences ont modestement diminué de 10%, la baisse serait de l’ordre de 20 à 25% sur cinq ans.
Curiosité internationale A l’hôpital Amager, les urgentistes - qui, en ce jour calme, ont l’air d’attendre le chaland sentent la différence. "Avant, les gens attendaient jusque dans le couloir, et ils pouvaient être agressifs, se souvient Kirsten, médecin. Certains patients sont quand même envoyés ici pour rien. C’est la limite des consultations au téléphone." Reste que pour Frederika, les conditions de travail se sont améliorées : "Nous avons plus de temps pour nous occuper des réelles urgences, ce qui réduit le stress." Dans la salle d’attente, les -rares- patients aussi apprécient. "Ma fille de 11 ans est tombée dans la cour de l’école. Comme nous pensons que sa main est fracturée, nous avons directement appelé le 1813 qui nous a envoyés ici dans un délai rapide", témoigne ce père plutôt serein. Même soulagement pour ce chef trentenaire qui s’est entaillé le doigt avec son couteau de cuisine. "Mon patron a immédiatement appelé l’assistance médicale pour qu’on me donne un rendez-vous aux urgences." Arrivé avec un torchon comme pansement provisoire, il est venu à pied de son restaurant situé dans le quartier et a été pris en charge en quelques minutes. "Les portes des urgences ne sont pas closes pour autant, mais la procédure est systématiquement rappelée à ceux qui ne respectent pas le parcours mis en place", souligne le Dr Jens Henning Rasmussen. Difficile en effet d’ignorer la règle du jeu : Amager affiche clairement sur sa porte d’entrée la marche à suivre et renvoie vers le 1813 ou le 112. Un téléphone est à la disposition des patients à l’extérieur. Touristes ou résidents récalcitrants, entre 10 et 20% des patients des urgences d’Amager se présentent encore sans avoir été orientés par leur médecin ou par le 1813. Gare à ceux tentés de tricher : "Sauf urgence vitale, ils devront attendre que toutes les personnes qui avaient pris rendez-vous via le 1813 avant leur arrivée soient passées."S’il suscite la curiosité internationale, de l’Allemagne à Israël, en passant par la France où Agnès Buzyn veut mettre en place un numéro unique d’accès aux soins "avant l’été 2020", le modèle danois reste fragile. Sur les trente prochaines années, la population âgée de plus de 75 ans va presque doubler au Danemark. En parallèle, le nombre de patients atteints de maladies chroniques explose. De quoi mettre ce système bien rôdé sous pression. "Il faudra aussi prendre en compte la pénurie de médecins, qui s’aggrave dans notre pays, relève Sidsel Vinge, chef de projet à l’institut d’études Vive, qui a publié un rapport sur le 1813. D’ici cinq à dix ans, des décisions politiques devront être prises. Deux pistes sont sur la table : accélérer l’intégration entre la médecine de ville et les urgences hospitalières, d’une part, et attribuer davantage de tâches aux infirmiers pour compenser le manque de médecins, de l’autre." Le chantier lancé il y a douze ans est loin d’être achevé. Selon Isabelle de Foucaud - Challenges - mardi 29 octobre 2019
C’est d’ailleurs tout l’objet du speed-meeting organisé ce jour. Une dizaine de femmes, professionnelles de la musique, prêtes à accueillir une trentaine d’autres sur le point de lancer leur activité. Parmi elles, Tina, bookeuse à son compte depuis peu et lassée «de toujours bosser pour des hommes», ou Caroline, future entrepreneuse «écœurée» du comportement de certains qui doutaient de ses compétences en tant que femme. Aux manettes de la rencontre, la Fédération nationale des labels indépendants (Felin), dans le cadre du MaMA Festival (la convention annuelle des professionnels de l’industrie musicale). La Felin accompagne les petits labels indépendants, les représente dans les discussions de la filière et lance aussi des projets avec les distributeurs, disquaires et salles de spectacle. Sa création résulte d’une tribune publiée en 2009 dans Libération, un appel à sauver le secteur indépendant «au bord de l’asphyxie». Aujourd’hui, selon une étude publiée par la Felin en 2019, le moral des labels s’améliore. Pour autant, tout n’est pas rose. Rude concurrence «Ce sont des métiers où il existe peu voire pas de formation», explique Céline Lepage, chargée de mission à la Felin. Au départ, «il s’agit d’une personne, parfois en reconversion, qui monte une association, produit un album souvent sans payer les artistes, s’occupe du pressage des disques, de la communication et advienne que pourra». Les chiffres montrent qu’il est presque impossible de rentabiliser un projet uniquement grâce aux ventes : «Plus de 90 % des petits producteurs indépendants sont déficitaires», confirme Céline Lepage. Pour survivre, ils doivent percevoir des droits de production et solliciter des subventions, «un travail administratif considérable», selon elle. Dans un milieu affecté par la chute des ventes de disques et la transition numérique en cours, la rémunération de 70 % des dirigeant(e)s de ces labels n’excède pas le smic. 40 % ne se versent pas de salaire du tout. Les projets sont financièrement fragiles, les compétences nécessaires pour monter un label se multiplient et le marché est soumis à rude concurrence. Dans ce contexte, les femmes sont aussi désavantagées qu’ailleurs : elles sont à l’origine de moins de deux labels sur dix. Pour la Felin, peu identifiée sur ces questions d’égalité, ce chiffre est un déclic. Elle lance alors, il y a plus d’un an, le premier programme de mentorat féminin Mewem (Mentoring Program for Women Entrepreneurs in Music Industry), sur un modèle éprouvé en Allemagne. Avec l’objectif de faire face à trois obstacles auxquels se confrontent les femmes : le difficile accès aux financements, la mise en place d’un réseau professionnel solide et le manque de modèles féminins de réussite. La structure reçoit une centaine de candidatures. Parmi elles, douze sont sélectionnées pour être associées à douze mentores. Gagner en légitimité.
Une fois cette promotion constituée, entre février et mai 2019, la Felin encourage les mentores et mentorées à organiser des tête-à-tête au moins une fois par mois. «On n’est pas des coachs», précise Aurélie Thuot, directrice chez Adone Productions et mentore pour la première édition de Mewem. «C’est plutôt un partage de compétences non hiérarchique, qui n’est pas le savoir et le non-savoir», complète Marie-José Sallaber, mentore et chargée de mission pour le Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles (Irma). Le plus souvent, il s’agit d’un dialogue, de mise en réseau, d’un regard extérieur sur leur projet. Alice Caron, productrice audiovisuelle assure avoir fait gagner un temps précieux à sa mentorée : «Elle avait un projet de musique à l’image et devait recevoir ses clients dans un studio. Avec une connaissance de terrain, je lui ai suggéré de chercher un studio existant, de ne pas faire des plans sur la comète en allant acheter 200 000 euros de matériel», raconte-t-elle. Le gros du travail consiste à les faire gagner en légitimité : «Souvent, les mentorées n’avaient besoin que de la validation d’une "paire"», insiste Aurélie Thuot. Chaque mois, des workshops sont aussi proposés, sur le marché du numérique, la négociation de contrats, en comptabilité, développement personnel et empowerment. C’est dans ce cadre-là que la question du mentorat non mixte s’est posée. «Certaines jeunes femmes se sont demandé si elles n’avanceraient pas plus vite avec un mentor masculin, raconte Marie-José Sallaber. Je leur ai répondu qu’il y avait des choses qu’elles avaient dites aujourd’hui qu’elles n’auraient jamais évoqué devant un homme.» Des rencontres ont marqué les esprits comme «l’elevator pitch» ou «argumentaire éclair» dispensé par Florence Sandis, auteure de Brisez le plafond de verre. Sororité Aujourd’hui, la présence des femmes dans l’industrie musicale est un sujet majeur. Alors la sororité s’organise, comme en témoigne un autre rendez-vous lors du MaMA Festival, sur «Les femmes dans la musique : l’union fait-elle la force ?» «Il y a deux ou trois ans, on n’aurait pas organisé une telle conférence», constate Rag, du collectif lesbien et féministe Barbieturix. Preuve que les choses avancent (un peu). Pour cette artiste, l’indépendance est la clé : «Nous, on ne nous a pas donné la chance de se lancer, alors on l’a prise nous-même.» Yaël Chiara, à la tête de Shesaid.so France, un réseau de femmes qui travaillent dans la culture, le confirme : «On a toutes le syndrome de l’imposteur. Mais lorsqu’on partage nos doutes avec d’autres, on se rend compte qu’on est au bon endroit.» Pour beaucoup, la prise de conscience du sexisme persistant dans la musique, mis au jour dans une enquête de Télérama au printemps, n’a pas vraiment été suivie d’effet. Pour autant, des professionnelles continuent de taper du poing sur la table, comme Stéphanie Fichard du collectif Femmes engagées des métiers de la musique (Femm) : «Il faut constituer une meute et continuer de faire réagir le monde qui nous entoure.»sprits comme «l’elevator pitch» ou «argumentaire éclair» dispensé par Florence Sandis, auteure de Brisez le plafond de verre. «On a vu des métamorphoses impressionnantes», se souvient Céline Lepage. Cet épisode a aussi marqué Céline Garcia, directrice chez DO Editions et mentorée : «J’ai gagné en assurance, c’est certain. Aujourd’hui, on continue de se voir avec ma mentore. Elle m’a permis de constituer un véritable réseau, alors que j’étais très isolée quand j’ai lancé mon activité.» A l’inverse, des sessions ont parfois dérangé. C’est le cas d’un atelier sur la place de la femme dans le secteur. «Beaucoup de mentores ont adopté une posture masculine dans leur carrière. Les mentorées, elles, ne se retrouvaient pas toujours dans cette vision. C’est générationnel», analyse Céline Lepage, de la Felin. Selon Marjorie Lafon - Liberation - samedi 26 octobre 2019
Il existe à côté des soins traditionnels en médecine occidentale, une autre approche plus holistique qui s'intéresse autant au corps physique qu'à l'émotionnel et aux mémoires cellulaires, bref à tout ce qui a pu être engrammé éventuellement dans l'être humain. On les appelle soins énergétiques, soins quantiques ou même soins de bio-résonance. Le postulat de départ est de ce fait fort différent. En effet, d'une part le thérapeute est une sorte d'antenne au travers de laquelle l'information du message de guérison passe directement, à distance ou même grâce à l'utilisation d'un appareil de biofeedback quantique et d'autre part il s'appuie sur les ressources du patient et sa capacité à mobiliser lui-même ses énergies.
Pour comprendre comment ces soins sont susceptibles d'agir sur une personne, il faut revenir à des notions de physique et à l'organisme humain, qui est constitué de particules de lumière appelées photons, qui dégagent un champ vibratoire. Depuis les découvertes d'Einstein, des biophysiciens comme l'allemand Fritz Albert Popp ont démontré en 1970 que les cellules humaines émettaient des "biophotons", organisés en champs énergétiques. Les russes ont cependant été les premiers à travailler sur la physique ultra-corpusculaire ou quantique, puisqu'un prix Nobel de physique a été attribué en 1964 à Mrs N. Bassov et A. Prokhorov.
De nos jours, cette thérapie est largement pratiquée en Allemagne, en Russie, en Italie, en Espagne et au Canada. En France, le Dr Luc Bodin, comme le Dr Jean-Louis Garillon, vice - président de l'Institut de médecine quantique de Moscou et spécialiste français l'enseignent et l'utilisent. Dans le sud de la France, à Eguilles (13), Mme Sylvie Dumur pratique la thérapie quantique depuis 30 ans. Et à Nice (06), Mr Xavier Janvrin vient de s'installer avec cette spécialité. Mais il ne manque pas de contradicteurs à ce propos dans notre pays, car comme l'a écrit le Dr Garillon dans le n° 72 de la revue Alternatives Santé:" la médecine quantique rend visible l'invisible!"
Comment prouver, en effet, ce que peuvent faire l'énergie de résonance, l'intention et le souffle mis au service de la guérison, afin de requalifier des vibrations en déséquilibre, libérer des mémoires cellulaires familiales ou ancestrales, éveiller à davantage de conscience et parfois amener jusqu'au pardon et à la guérison? Seul le patient, partie prenante du soin, est à même d'établir des liens avec un éventuel déconditionnement, de ressentir un nettoyage profond grâce à des plans de lumière transmutant son mal-être et le reconnectant à "sa conscience supérieure".
Pour avoir vécu personnellement et pendant plusieurs mois à différentes reprises ce type de manifestations sur tous les plans de mon être, je peux témoigner de la qualité de la personne vers qui je me suis tournée (Mme Sylvie Dumur) avec un ressenti positif et une confiance éclairée. L'énergie quantique agit, en effet, selon mon vécu personnel, aussi bien sur le plan physique que sur les plans éthériques, mentaux et spirituels, pour peu qu'on s'ouvre aux vibrations sans y faire obstacle avec son "petit moi".
Est-ce que la thérapie quantique deviendra la thérapie du futur? Nul ne le sait encore. Pour approfondir le sujet, en plus d'ouvrages spécialisés, comme ceux de Mr Greg Braden, il est possible de lire les ouvrages du Docteur Luc Bodin comme son "Manuel de soins énergétiques" ou celui de Mr Raphaël Cannenpasse: "Biologie, médecine et physique quantique". Enfin, un film récent de Mme Fabienne Berthaud, sorti le 30/10/2019, intitulé "Un monde plus grand" de Mme Corine Sombrun, cofondatrice du TranceScience Research Institute retrace ses premiers pas chez les Tsatsaan de Mongolie qui pratiquent le chamanisme et entrent dans des états de conscience modifiés...
Le Récif de l’Amazone n’a pas fini de nous émerveiller !
Dans le cadre de la mission française de notre expédition de l’Arctique à l’Antarctique, notre équipe Océans était de retour sur cette zone marine exceptionnelle, au large de la Guyane, pour une exploration hors du commun : les toutes premières plongées profondes dans ce récif.
C’est à 100 mètres de profondeur que les plongeurs qualifiés qui nous accompagnaient ont réalisé des images et collecté des échantillons. Une entreprise très technique en raison des divers facteurs à gérer : grande profondeur, puissants courants, très faible visibilité.
Pendant que les plongées se poursuivaient, nos équipes scientifiques commençaient leurs analyses dans le laboratoire aménagé à bord de l’Esperanza. Nous travaillions aussi activement sur la cartographie du récif. Nous récoltions peu à peu les preuves du caractère unique de cet endroit : c’est un petit bout de trésor qui nous était dévoilé chaque jour !
Cela, c’est à vous que nous le devons et je vous en remercie chaleureusement. Ces découvertes sont capitales et nous rappellent à quel point nos océans sont précieux et doivent être protégés.
Malheureusement, ces écosystèmes sont menacés, notamment par des projets pétroliers, et risquent de se transformer en désert sans vie si nous ne faisons rien. Je sais que, comme moi, vous ne pouvez pas vous y résoudre. Notre travail de plaidoyer pour la création de réserves marines qui couvriraient 30% des océans d’ici 2030 doit se poursuivre. Nous devons peser sur les négociations internationales qui s’achèveront en 2020, et nous ne pourrons le faire qu’avec vous.
Ensemble, poursuivons la mobilisation pour sauver les océans et leur inestimable biodiversité ! Merci pour votre engagement à nos côtés.
Pour Jeff Hancock, psychologue à la tête du Social Media Lab de l'Université de Stanford, des études scientifiques contradictoires et décontextualisées ont favorisé une telle méfiance. On peut en effet facilement trouver en ligne d'un côté un rapport démontrant un lien entre l'anxiété chez les jeunes et leur utilisation de Facebook, de l'autre une étude pointant certains bienfaits des réseaux sociaux. Panique. L'inquiétude l'emporte souvent et les nouvelles technologies deviennent la cause de tous les maux. Pour démêler le vrai du faux, Jeff Hancock s'est lancé dans la plus grande analyse réalisée à ce jour sur les effets des médias sociaux et le bien-être psychologique de ses usager·es. L'étude, enrichie de multiples articles émanant d'autres scientifiques, porte sur plus de 275.000 personnes. Le résultat est sans équivoque: les ados connecté·es se portent bien. Réseau social peut rimer avec bien-être. Selon les recherches du psychologue, les effets des réseaux sociaux agissent comme «une rue à double sens». Quand on surfe sur ces plateformes, on y gagne comme on y perd. De façon minime toutefois. Pour les aspects négatifs, Hancock et son équipe ont constaté qu'une grande utilisation des réseaux sociaux pouvait conduire peu ou prou à une dépression et à de l'anxiété. Cependant, leur utilisation active peut aussi créer un sentiment de bien-être. Elle favoriserait également les échanges et le développement relationnel de l'individu. La quantité et la durée d'utilisation n'est pas non plus un problème majeur selon les travaux d'Amy Orben et Andrew K.Przybylski, deux universitaires d'Oxford. Grâce à une méthode de calcul, ils ont mesuré le pourcentage de variabilité du bien-être en fonction de l'utilisation des réseaux sociaux. L'utilisation de la technique numérique n'est associée qu'à 0,4% de variation du bien-être des adolescent·es. Un résultat minime comparé aux 2,7% de variation néfaste du bien-être d'un·e jeune fumant de la marijuana. Plus récemment, le psychologue Hancock et Angela Lee, une étudiante de Stanford, ont découvert, grâce à une enquête de trois ans sur 700 personnes, d'autres bienfaits liés à une présence sur la toile: «Plus vous contrôlez vos réseaux sociaux, plus vous bénéficiez d'un soutien social, et moins vous signalez de dépression, de stress, d'anxiété et ce sans rapport avec le temps que vous y passez», déclare Lee. Si ces études montrent que l'utilisation intensive des réseaux sociaux peut conduire à des effets potentiellement néfastes, force est de constater qu'elles sont beaucoup plus nuancées que de nombreux discours alarmistes. D'autant que selon l'enquête, ces répercussions semblent principalement dépendre de l'internaute, de son âge et de son état de santé mentale.
Selon Robin Tutenges - Slate - mercredi 23 octobre 2019
Un test biologique dépistant plus précocement la maladie d’Alzheimer, mis au point par Romain Verpillot* et son équipe, arrive sur le marché… Paris Match. Que représente aujourd’hui la maladie d’Alzheimer (MA) en chiffres ? Dr Romain Verpillot. Environ 50 millions de malades dans le monde, 900 000 en France avec 200 000 nouveaux cas par an. Il s’agit le plus souvent de formes dites sporadiques, multifactorielles, qui touchent 2 à 4 % des plus de 65 ans et 15 % des plus de 80 ans, les femmes un peu plus que les hommes (60 % vs 40 %). Les formes purement héréditaires qui apparaissent avant 50-55 ans sont rares (1 à 2 % des cas). Aujourd’hui aucun traitement curateur n’existe pour cette maladie. Pourquoi dans ces conditions un diagnostic précoce importe-t-il ? Pour plusieurs raisons : 1. Au stade des signes cliniques, la MA est déjà très avancée et incontrôlable, d’où les échecs thérapeutiques constatés jusqu’ici. 2. De nombreuses approches en cours de développement, médicamenteuses et autres, restent susceptibles de pouvoir stopper ou guérir la maladie si elles sont utilisées avant ce stade 3. Plus on agit tôt, meilleure est la prise en charge. Elle bénéficie autant au patient qu’à la famille. Elle permet d’identifier un centre médical de suivi et d’utiliser les armes préventives connues. 4. On sait, par exemple, que l’exercice physique régulier et l’entraînement cognitif (stimulation par la musique, les choses de l’art, les exercices de mémorisation) peuvent retarder l’évolution de plusieurs années ! "Notre test permet de distinguer la maladie et d'en préciser la sévérité" Quel est l’objectif de votre test, et son principe ? La durée d’évolution silencieuse de la maladie est de vingt à trente ans, suivie d’une période prodromique où des troubles avant-coureurs très discrets apparaissent, cinq à dix ans avant que ne se manifestent les signes typiques de cette démence, dominés par les déficits de la mémoire. Notre test est capable de déceler la maladie dans la phase Un test biologique dépistant plus précocement la maladie d’Alzheimer, mis au point par Romain Verpillot* et son équipe, arrive sur le marché… Paris Match. Que représente aujourd’hui la maladie d’Alzheimer (MA) en chiffres ? Dr Romain Verpillot. Environ 50 millions de malades dans le monde, 900 000 en France avec 200 000 nouveaux cas par an. Il s’agit le plus souvent de formes dites sporadiques, multifactorielles, qui touchent 2 à 4 % des plus de 65 ans et 15 % des plus de 80 ans, les femmes un peu plus que les hommes (60 % vs 40 %). Les formes purement héréditaires qui apparaissent avant 50-55 ans sont rares (1 à 2 % des cas). Aujourd’hui aucun traitement curateur n’existe pour cette maladie. Pourquoi dans ces conditions un diagnostic précoce importe-t-il ? Pour plusieurs raisons : 1. Au stade des signes cliniques, la MA est déjà très avancée et incontrôlable, d’où les échecs thérapeutiques constatés jusqu’ici. 2. De nombreuses approches en cours de développement, médicamenteuses et autres, restent susceptibles de pouvoir stopper ou guérir la maladie si elles sont utilisées avant ce stade 3. Plus on agit tôt, meilleure est la prise en charge. Elle bénéficie autant au patient qu’à la famille. Elle permet d’identifier un centre médical de suivi et d’utiliser les armes préventives connues. 4. On sait, par exemple, que l’exercice physique régulier et l’entraînement cognitif (stimulation par la musique, les choses de l’art, les exercices de mémorisation) peuvent retarder l’évolution de plusieurs années ! "Notre test permet de distinguer la maladie et d'en préciser la sévérité" Quel est l’objectif de votre test, et son principe ? La durée d’évolution silencieuse de la maladie est de vingt à trente ans, suivie d’une période prodromique où des troubles avant-coureurs très discrets apparaissent, cinq à dix ans avant que ne se manifestent les signes typiques de cette démence, dominés par les déficits de la mémoire. Notre test est capable de déceler la maladie dans la phase sur les catécholamines est une signature unique visible bien plus tôt. D’autres tests seront peut-être mis au point. Pour l’heure, le nôtre sera, dès la fin de l’année 2019, le premier au monde à être commercialisé. A qui NoraTest s’adressera-t-il ? En priorité aux patients de 55 ans ou plus en proie à des troubles de la mémoire. Le dosage des catécholamines pourra, à partir d’une simple prise de sang, être fait dans n’importe quel laboratoire, qui lui-même utilisera, via Internet, notre logiciel (nécessaire à l’interprétation des résultats) avant de les transmettre, après quelques jours, au patient et au médecin traitant. * Docteur en chimie analytique, président et cofondateur d’Alzohis, Paris.
Selon Mr le Dr Philippe Gorny - Paris Match - lundi 28 octobre 2019
Le Nord de la France, notamment les territoires bordant la Manche et la Mer du Nord, ont été autrefois une terre d'élection pour le lin et les filatures, rappelle Mr Hervé Nathan dans le journal Alternatives Economiques. Cependant, si de nos jours les surfaces agricoles encore cultivées dans notre pays ( en 2017 on en comptait environ 98 000 hectares), 90% du lin cultivé filent en Chine pour y être transformé en fil, puis en tissu. Les paysans du Nord, du Pas de Calais et de Normandie sont certes ravis de trouver un débouché à leur production. Mais des industriels français cherchent à se réapproprier le lin actuellement, afin de recréer une filière française de filature et de tissage.
Mr Pierre Schmitt, Président de Velcorex et du groupe textile Philéa, a l'ambition de maîtriser le fil de lin et de reprendre toute la filière dans la région de Mulhouse, qui fut un bastion de l'industrie textile française au 19 ème siècle. Il considère, en effet, que la région a tous les atouts pour rebâtir cette filière. Seuls manquent les nécessaires investissements, l'Etat ne paraissant pas trop investi jusque là. Aussi, en février 2020, au Salon du Textile, Mr Emmanuel Lang compte présenter son tissu de lin 100% français. Il vise notamment la vente de jeans en lin filé à sec, donc moins polluant, sous la marque "Matières françaises" en boutique et sur Internet. Il sait, en effet, qu'il s'en vend 63 millions de paires par an en France.
Alors que lin et chanvre ne représentent aujourd'hui que 0,1% du textile mondial, certains industriels ne se découragent pas. Ces deux plantes ont un fort potentiel et pourraient un jour concurrencer le coton. De leur côté, le collectif LinPossible, qui regroupe l'association LC Bio (lin et chanvre bio), la coopérative de teillage Terre de Lin, Tissage de France, Splice et 1083 (jean français) cherchent à redémarrer une filature à Armentières dans le Nord de la France. L'avenir de notre filière textile sera-t-elle bientôt florissante grâce au lin et au chanvre? Dix millions d'euros restent à trouver pour travailler les 200 tonnes de chanvre espérés... La Coopérative de chanvre VirgoCoop a donc lancé récemment une souscription, laquelle donne accès à un crédit d'impôt de 18%. Qui parmi les citoyens français et les investisseurs pourrait donner un coup de pouce à ces 2 fibres françaises en plein développement? L'appel est lancé!
Le député écologiste François-Michel Lambert déposera jeudi une proposition de loi pour faire interdire les filtres de cigarettes qui ne sont pas compostables. Il dénonce la pollution provoquée par les mégots, dont "une grande partie termine dans l'eau".
Le député écologiste François-Michel Lambert déposera jeudi une proposition de loi pour interdire les filtres de cigarettes qui ne sont pas compostables, soit 97% des cigarettes sur le marché, rapporte le JDD dimanche. Chaque année, 30 milliards de mégots sont jetés sur la voie publique en France, s'alarme auprès de BFMTV l'élu Union des Démocrates et des Écologistes des Bouches-du-Rhône:
Près de 4000 substances chimiques Ce dernier déposera donc un texte visant à "interdire la commercialisation de toute cigarette utilisant un filtre non compostable à partir du 1er janvier 2022." Le député assure que les filtres compostables sont déjà disponibles chez les fabricants depuis plusieurs années mais "les industriels ne sont pas pressés de rajouter un coût à leur produit."
À l'heure actuelle, les mégots peuvent contenir près de 4000 substances chimiques. Il s'agit donc aussi bien d'un enjeu environnemental que d'un enjeu sanitaire.
Le pollueur-payeur? Du "greenwashing" Depuis 2018, le gouvernement tente de faire appliquer le principe du pollueur-payeur, en faisant participer aux cigarettiers à la collecte et aux recyclages des mégots. Une mesure insuffisante pour François-Michel Lambert qui dénonce, dans les colonnes du JDD, le "greenwashing" des industriels."Ça équivaut à donner un permis de polluer. Les fabricants vont verser une écotaxe, mais elle sera reportée sur le prix du paquet. Ce sera du greenwashing et au final la société continuera de financer les dégâts écologistes", estime-t-il.
Selon Esther Paolini avec AFP - BFMTV - lundi 21 octobre 2019
A deux pas d’une école primaire en proche banlieue parisienne, une maman vient de déposer ses enfants sous le préau. Elle marche vers le métro, la tête littéralement plongée dans son livre au point de manquer de heurter un lampadaire. Ce best-seller qui capte tant son attention se vend au rayon pédagogie des librairies : « les Lois naturelles de l’enfant » (Ed. Les Arènes), plaidoyer pour une « révolution de l’éducation » qui raconte une expérience menée auprès d’enfants d’une école de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), est un phénomène d’édition. Il s’est écoulé depuis trois ans à 220 000 exemplaires. L’ouvrage, traduit en treize langues, a fait de son autrice, Céline Alvarez, une icône des classes. En cette rentrée, elle est aussi devenue une marque : sous le label « les lectures naturelles », la pédagogue au regard doux et au discours percutant vient de sortir une collection à destination des enfants : trois contes à lire tout seul dès 5 ans (4,90 €) et un coffret de lettres magnétiques en bois (24,90 €). Son deuxième essai, « Une année pour tout changer », récit de la mise en œuvre de sa démarche pédagogique auprès de 750 enseignants en Belgique, a été réimprimé quatre fois depuis sa sortie le 4 septembre. Succès, encore. Et pour cause. Qui ne voudrait pas d’enfants « libres, sereins, motivés à l’école et à la maison », la promesse du bandeau de couverture ? « Tous les éditeurs sont des commerçants » A ceux qui dénoncent une récupération mercantile de l’angoisse éducative des familles, l’éditeur de Céline Alvarez, Laurent Beccaria, répond par un haussement d’épaules. « Tous les éditeurs sont des commerçants. Mais il n’y a pas de fabrication du phénomène », affirme le patron des Arènes, pas encore remis de son premier rendez-vous avec la pédagogue : « En trente ans de métier, je n’ai jamais rencontré un auteur qui avait un projet aussi puissant. J’ai eu un vrai coup de foudre éditorial et politique. » « Céline », comme l’appellent ses fans, est entrée par effraction dans le monde scolaire. C’est en chercheuse autodidacte, après des études de linguistique, qu’elle a peaufiné sa démarche pendant presque dix ans, « obsédée » qu’elle était par l’échec scolaire. A l’époque, elle vivait chichement, des cours particuliers qu’elle donnait. Puis elle a passé le concours de professeur des écoles comme on entre en guérilla intellectuelle. Sa démonstration faite (tous les enfants peuvent apprendre facilement), elle a plaqué le système et consacre aujourd’hui son temps à diffuser ses idées. Son site, qui fourmille de vidéos pratiques, fédère une vraie communauté de convaincus. Combien lui ont rapporté les 220 000 exemplaires de son premier livre ? « Probablement autour de 400 000 € », cafte un éditeur en sortant sa calculette. L’intéressée reste discrète sur le sujet, martèle être dans une démarche citoyenne. Elle n’est payée pour aucune conférence et son année passée dans les classes en Belgique, sur invitation du ministère de l’Education belge, fut bénévole. Son credo : prouver que la réussite scolaire est à la portée de tous, à condition de respecter une série de principes intangibles dans le développement des enfants. Ces lois, « tout le monde peut se les approprier », relève le chercheur, spécialiste des apprentissages, François Taddeï. « Céline répond à un manque, juge-t-il. Les enseignants ont le souhait de partager des techniques qui marchent et le besoin de participer à la recherche. Les parents aussi. » « On est dans la pensée magique » La clé du phénomène est là : Céline Alvarez propose à chacun de devenir le spécialiste de la réussite scolaire de ses enfants. Et c’est tout le problème pour Laurence de Cock, docteure en sciences de l’éducation et adversaire déclarée de la star des librairies. « Pour moi, tout cela participe à un vrai brouillage des fonctions, on est dans la pensée magique, plaide-t-elle. Enseigner est un métier et doit le rester. » Céline Alvarez a-t-elle des enfants, vont-ils à l’école ? A quoi ressemble le quotidien de cette femme que tant d’autres ont érigé en modèle ? L’intéressée, sans se départir de son naturel affable et jovial, préfère garder sous cloche sa vie privée, et sur son image, un contrôle à 100 %. De personnel, on ne saura que cela : elle a 36 ans.
Selon Christel Brigaudeau - Le Parisien - dimanche 20 octobre 2019
Dans les couloirs de métro ou sur la route des vacances, on avance souvent au ralenti. Mais grâce à leur intelligence collective et à leur capacité d’adaptation, les Des chercheurs du Centre de recherche sur la cognition animale (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) et de l’université d’Arizona (États-Unis) ont mené 170 expériences filmées pour observer le flux des fourmis entre leur nid et une source de nourriture. Ils ont joué sur la largeur de la route et le nombre d’insectes (de 400 à 25 600) pour faire varier la densité.
Jusqu'à 18 fourmis au centimètre carré
Les chercheurs ont bien tenté de rajouter toujours plus de fourmis sur la route, mais les petites bêtes ont été plus malignes. “Les fourmis, voyant que la route est pleine, rebroussent chemin ou attendent patiemment que la densité diminue pour s’engager. C’est pour ça qu’on n’est pas arrivé à 100 % de densité”, observe Audrey Dussutour, chercheuse au CNRS qui a co-dirigé l’étude.
“Jusqu’à présent, on n’avait jamais fait une étude sur une si grande masse de fourmis, avec jusqu’à 40 % de la surface d’une route recouverte, détaille-t-elle, chez les piétons, ce serait la catastrophe.” Les humains, comme la plupart des autres organismes vivants, sont contraints de ralentir lorsqu’ils deviennent trop nombreux sur la même trajectoire. “À plus de trois personnes au mètre carré on n’avance pas”, explique Audrey Dussutour.
Mais les fourmis elles, ne ralentissent pas, elles accélèrent jusqu’à atteindre la capacité maximale de la route. Passé un seuil critique de densité, leur vitesse se stabilise, et ce, même “jusqu’à 18 fourmis (de 2 à 3 millimètres) au centimètre carré”. Résultat, même lorsqu’elles sont très nombreuses sur une route, “les fourmis parviennent à récolter la même quantité de nourriture, avec la même rapidité”.
L'art d'éviter les collisions
Si les fourmis sont si habiles, pourquoi ne continuent-elles pas d'accélérer ? Parce que la fourmi est stratège ! Quand il devient trop difficile de se croiser sans se rentrer dedans, “elle préfère éviter les collisions, coûteuses en temps, plutôt que de continuer d’accélérer”. En effet, “à chaque collision, elles perdent un quart de secondes”, décrit la chercheuse.
Et tout en adaptant sa vitesse, la fourmi se cache parfois derrière ses congénères “pour que celle de devant prenne le choc”. Pas très sympa, mais efficace. De fait, “le nombre de collisions entre fourmis n’augmente pas alors que leur densité et leur vitesse augmente”. On imagine le résultat sur un groupe d’êtres humains, piétons ou automobilistes.
Une nouvelle preuve de“l’efficacité de l’intelligence collective et distribuée” pour Audrey
Dussutour. “Aucune fourmi n’a la solution, ce sont les interactions entre fourmis qui font émerger la solution”, et ce, sans règles prédéfinies :
L’anarchie fonctionne bien chez les fourmis !
Cette flexibilité, c’est ce qui explique en partie la dextérité de la gestion routière des fourmis. Sur la route des vacances, l’encombrement des quatre voies vers les plages du sud piège souvent les automobilistes dans des bouchons interminables, tandis que les voies inverses sont quasiment vides. Alors qu'on trépigne dans notre habitacle, “chez les fourmis, on aurait réquisitionné les voies en sens inverse”, compare la chercheuse. autrement dit, une fourmi ne s’arrêterait à un feu rouge que s’il y a vraiment un piéton, l'automobiliste, lui, doit respecter le code de la route, et l'organisation spatiale qui lui est imposée.
Les fourmis plus anarchiques... mais plus efficaces que les piétons
Aux yeux de Mehdi Moussaid, chercheur à l’institut Max Planck de Berlin et auteur de Fouloscopie, Ce que la foule dit de nous, le comportement des foules de piétons, plus souple que le trafic routier, n’est cependant pas si différent de celui des fourmis. Exemple : sur un trottoir,
Dans les couloirs de métro ou sur la route des vacances, on avance souvent au ralenti. Mais grâce à leur intelligence collective et à leur capacité d’adaptation, les colonies de fourmis ne connaissent pas ce genre de problème. C'est ce qu'on découvre dans une étude publiée mardi dans la revue scientifique eLife.
Des chercheurs du Centre de recherche sur la cognition animale (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) et de l’université d’Arizona (États-Unis) ont mené 170 expériences filmées pour observer le flux des fourmis entre leur nid et une source de nourriture. Ils ont joué sur la largeur de la route et le nombre d’insectes (de 400 à 25 600) pour faire varier la densité.
Jusqu'à 18 fourmis au centimètre carré
Les chercheurs ont bien tenté de rajouter toujours plus de fourmis sur la route, mais les petites bêtes ont été plus malignes. “Les fourmis, voyant que la route est pleine, rebroussent chemin ou attendent patiemment que la densité diminue pour s’engager. C’est pour ça qu’on n’est pas arrivé à 100 % de densité”, observe Audrey Dussutour, chercheuse au CNRS qui a co-dirigé l’étude.
“Jusqu’à présent, on n’avait jamais fait une étude sur une si grande masse de fourmis, avec jusqu’à 40 % de la surface d’une route recouverte, détaille-t-elle, chez les piétons, ce serait la catastrophe.” Les humains, comme la plupart des autres organismes vivants, sont contraints de ralentir lorsqu’ils deviennent trop nombreux sur la même trajectoire. “À plus de trois personnes au mètre carré on n’avance pas”, explique Audrey Dussutour.
Mais les fourmis elles, ne ralentissent pas, elles accélèrent jusqu’à atteindre la capacité maximale de la route. Passé un seuil critique de densité, leur vitesse se stabilise, et ce, même “jusqu’à 18 fourmis (de 2 à 3 millimètres) au centimètre carré”. Résultat, même lorsqu’elles sont très nombreuses sur une route, “les fourmis parviennent à récolter la même quantité de nourriture, avec la même rapidité”.
L'art d'éviter les collisions
Si les fourmis sont si habiles, pourquoi ne continuent-elles pas d'accélérer ? Parce que la fourmi est stratège ! Quand il devient trop difficile de se croiser sans se rentrer dedans, “elle préfère éviter les collisions, coûteuses en temps, plutôt que de continuer d’accélérer”. En effet, “à chaque collision, elles perdent un quart de secondes”, décrit la chercheuse.
Et tout en adaptant sa vitesse, la fourmi se cache parfois derrière ses congénères “pour que celle de devant prenne le choc”. Pas très sympa, mais efficace. De fait, “le nombre de collisions entre fourmis n’augmente pas alors que leur densité et leur vitesse augmente”. On imagine le résultat sur un groupe d’êtres humains, piétons ou automobilistes.
Une nouvelle preuve de“l’efficacité de l’intelligence collective et distribuée” pour Audrey Dussutour. “Aucune fourmi n’a la solution, ce sont les interactions entre fourmis qui font émerger la solution”, et ce, sans règles prédéfinies :
L’anarchie fonctionne bien chez les fourmis !
Cette flexibilité, c’est ce qui explique en partie la dextérité de la gestion routière des fourmis. Sur la route des vacances, l’encombrement des quatre voies vers les plages du sud piège souvent les automobilistes dans des bouchons interminables, tandis que les voies inverses sont quasiment vides. Alors qu'on trépigne dans notre habitacle, “chez les fourmis, on aurait réquisitionné les voies en sens inverse”, compare la chercheuse. autrement dit, une fourmi ne s’arrêterait à un feu rouge que s’il y a vraiment un piéton, l'automobiliste, lui, doit respecter le code de la route, et l'organisation spatiale qui lui est imposée.
Les fourmis plus anarchiques... mais plus efficaces que les piétons
Aux yeux de Mehdi Moussaid, chercheur à l’institut Max Planck de Berlin et auteur de Fouloscopie, Ce que la foule dit de nous, le comportement des foules de piétons, plus souple que le trafic routier, n’est cependant pas si différent de celui des fourmis. Exemple : sur un trottoir, sans qu’il n’y aie de règle formelle, “les piétons allant dans le même sens vont naturellement occuper le côté droit”.
Mais l'étude démontre au contraire que c'est en éliminant encore davantage ces mêmes règles implicites que les fourmis parviennent fluidifier le trafic. "Si l’espace d’à côté est libre, elles y vont", de sorte que, au lieu de créer des longues lignes qui pourraient être embouteillées, elles vont faire des micro-lignes", indique Audrey Dussutour.
Néanmoins, “le partage d’une information implicite”peut créer des bouchons qu’on n'observe pas chez les fourmis. “Imaginons une situation d’évacuation d’urgence dans un bâtiment avec plusieurs issues de secours, raconte le chercheur, on va naturellement vers une issue congestionnée plutôt que celle qui est libre, estimant que, si personne ne s’y engage, c’est peut-être parce qu’elle est condamnée ou dangereuse.”
Enfin, contrairement aux automobilistes et aux piétons, se déplaçant avec des objectifs individuels, les fourmis partagent un but commun : la récolte de nourriture. Aussi, tant que récolte globale est stable, elles se fichent d’attendre avant de s’engager sur la route. Difficile d’imaginer le même comportement lorsqu’on se met en route vers le bureau le matin.
Des services se développent petit à petit pour contrer les effets néfastes du «take away». Boîtes en plastique pour les salades, emballage autour des sandwichs, gobelets jetables pour le thé ou le café… Autant de déchets qui finissent à la poubelle. La restauration à emporter est mauvaise pour la planète. S’il n’existe aucun chiffre de l’Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), on sait seulement que le secteur de l’emballage représentait 45% de la demande de plastique en 2017, selon PlasticsEurope. Pour y remédier, des organismes proposent aux restaurateurs des systèmes de boîtes réutilisables et consignées. Un réseau déjà bien rodé en Suisse Nos voisins suisses ont déjà bien avancé sur la question : depuis 2016, reCIRCLE met à disposition des restaurants un service de boîtes réutilisables qu’ils peuvent proposer à leurs clients. Cela fait suite à l’adoption, en 2005 à Berne d’une loi qui interdit le jetable lors d’événements sur la voie publique. «C’est une très bonne initiative, mais il faut des solutions pour la mettre en œuvre», explique à Libération Jeannette Morath, directrice générale de reCIRCLE. Le principe est simple : dans plus de 1 000 restaurants partenaires en Suisse, les clients peuvent demander à être servis dans une boîte en plastique réutilisable. Ils payent alors 10 francs suisses (environ 9 euros) supplémentaires, qu’ils pourront récupérer une fois la boîte rapportée dans un restaurant partenaire. Le prix de la consigne est volontairement élevé pour inciter les clients à ne pas garder les boîtes : «On déteste produire pour les placards. Notre but, c’est que nos boîtes circulent un maximum, pas que les gens commencent une collection personnelle», poursuit la directrice. Un système qui s’installe progressivement en France Des initiatives comme reCIRCLE ont récemment vu le jour dans l’Hexagone. Reconcil, à Paris, et En boîte le plat, à Toulouse, pour ne citer qu’eux. Lancés en 2018, ils disposent aujourd’hui de respectivement douze et huit restaurants et commerces partenaires qu’on peut découvrir sur leurs sites. Le fonctionnement est le même d’une ville à l’autre : moyennant quelques euros (deux à Paris, cinq à Toulouse), les clients peuvent se faire servir leur repas dans une boîte réutilisable qu’ils rapporteront plus tard pour qu’elle soit lavée et remise dans le circuit. Un principe d’économie circulaire qui permet de limiter considérablement les déchets de la vente à emporter : d’après Sofiane Hassaïne-Teston, fondateur de Reconcil, «avec 50 grammes de déchets évités par boîte et environ 15 000 boîtes servies depuis le lancement, notre service a permis d’éviter environ 750 kilos de déchets». Les contenants, fabriqués en polypropylène, sont 100% recyclables. Chaque boîte est utilisable entre 30 et 50 fois avant d’être envoyée au recyclage pour en fabriquer d’autres. Chez En boîte le plat, pas de plastique : les concepteurs ont, eux, fait le choix du verre, lui aussi recyclable. Pour les restaurateurs, ce service de location n’est pas plus pénalisant financièrement que l’utilisation d’autres contenants : avec Reconcil, «ils payent sensiblement la même chose que pour du jetable. Le coût dépend de la quantité de boîtes qu’ils vont prendre, et on propose aussi un abonnement. C’est l’économie de la fonctionnalité : on vend un service plutôt qu’un produit».
D'après Manon Minaca - Liberation - samedi 19 octobre 2019
Les insectes pollinisateurs seraient-ils une solution plus rentable que les produits phytosanitaires pour les cultures de colza ? C’est ce que suggère une étude publiée début octobre par deux agro-écologues français du CNRS et de l’Inra. Tous les jours, retrouvez le fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Aujourd’hui, une interview pour décrypter les enjeux environnementaux. En s’appuyant sur les insectes pollinisateurs, à savoir les abeilles, en lieu et place des intrants chimiques (pesticides et fertilisants azotés), les cultivateurs de colza ont tout à gagner. Que ce soit en matière de rendement agricole comme de revenus. C’est en tout cas ce que conclut un article publié début octobre dans une revue britannique, Proceedings of the Royal Society, par deux chercheurs français du Centre d’études biologiques de Chizé. Pour cette étude, menée de 2013 à 2016 dans une plaine des Deux-Sèvres, les agro-écologues Vincent Bretagnolle, directeur de recherche au CNRS, et Sabrina Gaba, directrice de recherche pour l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), ont en effet minutieusement observé les pratiques d’une centaine d’exploitants sur 294 parcelles dédiées à la culture du colza. Pourquoi comparer les effets de la pollinisation par les abeilles et l’usage des produits phytosanitaires sur la culture du colza ? Notre démarche interroge d’abord l’agroécologie et sa faisabilité. Celle-ci repose sur le postulat que l’agriculture peut se fonder sur la nature et que la biodiversité peut se substituer à l’agrochimie tout en maintenant des rendements similaires. Or pour les agriculteurs, c’est d’abord la viabilité de ce modèle qui se pose. Donc il était nécessaire de quantifier économiquement les solutions agro-écologiques. On sait par ailleurs qu’un certain nombre de cultures, comme le colza ou le tournesol, dépendent en partie de la pollinisation par les abeilles (les domestiques comme les sauvages) et pas seulement de la pollinisation par le vent ou l’autopollinisation (de la fleur elle-même). D’ailleurs, notre étude montre que sur notre zone d’observation, la pollinisation a été réalisée en moyenne pour moitié par les espèces domestiques et pour l’autre par les espèces sauvages. Les abeilles sont donc une alternative à l’utilisation des intrants chimiques mais il était nécessaire de comparer ces deux solutions en matière de rendements et de revenus car elles sont très antagonistes, l’une étant néfaste pour l’autre. A ce jour, aucune étude n’avait d’ailleurs montré les effets de ces solutions sur les revenus des cultivateurs. Avez-vous été surpris par vos résultats ? Cela fait des années qu’on travaille sur le rôle joué par la biodiversité en agroécologie, donc nos résultats ne nous ont pas vraiment surpris. Ils indiquent qu’un agriculteur a deux options pour maximiser son rendement en colza : soit il utilise l’agrochimie, soit il s’appuie sur les abeilles. En revanche, une seule de ces deux solutions est intéressante du point de vue du revenu : celle fondée sur les insectes pollinisateurs car les abeilles sont gratuites, contrairement aux intrants chimiques. La magnitude de ces résultats nous a cependant étonnés. Ainsi, un agriculteur qui s’appuie sur les abeilles gagne 100 à 200 euros de plus par hectare de colza qu’en utilisant des produits phytosanitaires. Ce sont des sommes considérables qui montrent que cette alternative est réaliste d’un point de vue économique même si elle n’est pas facile à mettre en œuvre. Comment avez-vous procédé ? Nos observations ont été menées en conditions réelles dans plusieurs centaines de parcelles agricoles appartenant à des agriculteurs. C’est important de le souligner : il ne s’agissait pas de parcelles expérimentales. Pendant quatre ans, nous y avons mesuré l’abondance des pollinisateurs, leur rôle dans la pollinisation et les rendements des cultures. Pour cela, nous avons utilisé deux méthodes pour compter et identifier les abeilles : d’abord, celle dite des pièges passifs qui consiste en des bols colorés qui les attirent ; ensuite, en les capturant à l’aide d’un petit filet qui recouvre un champ. Notre zone d’observation dans les Deux-Sèvres est une zone privilégiée par rapport au reste de la France : malgré le déclin constaté des abeilles depuis vingt-cinq ans, on y dénombre 300 espèces sauvages sur les 900 que compte la France. C’est considérable, mais il fallait aussi montrer que cette abondance parcelle par parcelle dépend de facteurs locaux (l’usage moindre d’insecticides et d’herbicides notamment) et de facteurs paysagers car les abeilles, qu’elles soient sauvages ou domestiques, ont besoin de fleurs, de sites pour se reproduire et d’éléments naturels comme les haies, les prairies, les bandes enherbées ou les arbres isolés. En parallèle, nous avons également mené des interviews avec les agriculteurs pour connaître leurs pratiques et calculer leurs revenus, soit la marge dégagée par le rendement après soustraction des coûts comme l’achat de pesticides, des fertilisants azotés ou du gazoil. Comment passer de la théorie à la pratique ? C’est tout le paradoxe de nos travaux : on démontre que c’est réaliste à tous points de vue, et pourtant les agriculteurs, y compris dans notre zone d’observation des Deux-Sèvres, y compris ceux qui ont participé à notre expérimentation, ne s’engagent pas dans une transition agro-écologique. Les verrous ne sont pas qu’économiques : quand bien même on prouve leur rentabilité, les solutions fondées sur la nature paraissent plus risquées. C’est lié à des freins psychologiques, une aversion au risque mais aussi à l’emprise des filières agro-industrielles. Il y a un pas à franchir de la part des agriculteurs. Une fois que c’est fait, ils en sont très heureux mais il faut aussi chercher à comprendre les réserves qui s’expriment et ces mécanismes d’aversion pour mieux les contourner. A ce titre, les pouvoirs publics, comme le ministère de l’Agriculture, pourraient avoir un rôle à jouer en sécurisant les filières agro-écologiques. Les conseils agricoles non plus ne croient pas beaucoup à ces alternatives à l’agro-chimie. Ce serait donc intéressant que les agriculteurs et les pouvoirs publics s’associent pour accompagner cette transition. Et les citoyens, qui sont des consommateurs, ont aussi leur mot à dire pour faire pression sur le modèle agro-industriel.
Selon Florian Bardou - Liberation - mardi 22 octobre 2019