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20/08/2019

Les ânes de Provence comme compagnons de randonnée...

Pendant longtemps, l'âne a eu la réputation d'être un animal têtu et ombrageux. Pourtant "ce sont des quadrupèdes super-intelligents, dociles et facilement habitués aux enfants" nous dit Mr Laurent Carrera, qui a aménagé autour d'eux une ferme dans le Var. Mme Nathalie Brun dans le journal Nous, est, en effet, allée l'interviewer au domaine de l'Estagnol à Bormes-les-Mimosas (83), où sa fille prénommée Maélia a expérimenté les ânes dès son enfance comme animaux de compagnie.

Aujourd'hui, Maélia et son père  en possèdent 9, plus une dizaine en gardiennage pour le débroussaillage. Basés à La Londe, station touristique du bord de mer, ils proposent hors vacances des tours aux enfants ou organisent des randonnées à dos d'ânes dans le Massif des Maures quand celui-ci est ouvert au public (3 euros le tour par personne). La plupart des animaux ont été récupérés et vivent là paisiblement jusqu'à leur mort.

Mr Laurent Carrera et sa fille, depuis 5 ans, rassemblent ces ânes l'été, à peu de distance du fort de Brégançon, dans une mini-ferme ouverte au public dans le parc de l'Estagnol. Outre les ânes, il y a des chevaux, des chèvres, des oies, des canards de Barbarie, des poules... Des promenades en calèches, des journées pour mariages et  anniversaires sur place peuvent aussi être organisées à des prix raisonnables. Pour tout renseignement, consulter la page Facebook: les Anes de Maélia, téléphoner au 06 21 34 08 22  ou envoyer un mail à : lesanesdemaelia@gmail.com.

Lyliane

18/08/2019

Nous les arbres... à la Fondation Cartier.

 

Nous les arbres... L’intention est tout entière dans le titre de l'exposition proposée à la Fondation Cartier à Paris, jusqu'au 10 novembre. Un titre qui serait comme une prise de parole du monde végétal. Un renversement de perspective, la mise au ban de l’arrogance de l’homme, Homo sapiens autant qu’ Homo industrialis.
L’exposition ose l’ambition d’inviter "à réinventer notre regard sur ces géants énigmatiques et nous apprendre à considérer les arbres enfin comme de grands personnages vivants de notre monde commun".
Pulsations

Avant l’entrée même, un petit chat sculpté d’Agnès Varda au sommet d’un tronc coupé a le regard dirigé vers trois arbres, "auscultés" par des capteurs. Des écrans vidéo façon endoscopie en présentent les "pulsations".
La circulation automobile du boulevard Raspail, le stress induit comme la pollution, auraient ainsi leur traduction par des cercles concentriques qui évoluent comme la "sensibilité" des arbres. Une installation signée d’un "poète des datas" (données informatiques), le Néerlandais Thijs Biersteker, et d’un scientifique italien, Stefano Mancuso, fondateur du Laboratoire international de neurobiologie végétale à Florence (Italie).
Reportage : Christian Tortel / Albane Lussien / Rael Moine / Nicolas Grener / Sébastien Patient / France Ô

Intelligence végétale

Selon ce biologiste, "les arbres sont intelligents dans la mesure où ils sont capables de résoudre des problèmes. Ils sont en mesure d’opposer une résistance efficace à des prédations catastrophiques et répétées, sans pour autant perdre leurs fonctionnalités. Ils développent des 'capacités sensibles et mémorielles, des aptitudes à la communication et un talent symbiotique, sans oublier leur influence sur le climat global'", annoncent les commissaires de cette exposition inédite, Bruce Albert, Hervé Chandès et Isabelle Gaudefroy.
Cette installation donne le ton à une exposition où sont réunis artistes, scientifiques, architectes, chamans d’Amazonie ou philosophes. Elle entend présenter ensemble de nouvelles connaissances scientifiques et des savoirs indigènes d’Amazonie. Dans un ensemble convergent.
Les leçons des Indiens

Parmi les révélations récentes, l’un des mystères de la météo amazonienne : pourquoi les pluies débutent deux mois avant que le système de vents ne puisse apporter l’eau de la mer sur la forêt ? Une équipe américaine a apporté la réponse : ce sont les arbres qui font pleuvoir et la forêt amazonienne déclenche sa propre pluie…
L’ethnologue Bruce Albert, qui avait déjà travaillé avec la Fondation Cartier pour l’exposition Yanomami, l’esprit de la forêt (2003) défend l’idée, comme il l’explique dans le reportage filmé en regard de cet article que "l’arbre de la pluie" de Joseca, artiste Yanomami, montre que "les arbres sucent les nuages" et font pleuvoir, une phénomène remarqué dans la cosmogonie ancienne de ces indiens du Nord de l’Amazonie.
Passer sa vie à dessiner les arbres

La flânerie proposée au cœur de la forêt d’arbres-signes de cette exposition nous emmène en voyage en Amérique latine, en Europe, aux Etats-Unis, en Iran, ou encore auprès des communautés indigènes comme les Nivaklé et Guaraní du Gran Chaco, au Paraguay, ainsi que chez les Indiens Yanomami.
C’est une façon de tirer des leçons de vie (arboricole) avec Francis Hallé qui a passé la sienne à dessiner les arbres, à rêver avec les architectes Cesare Leonardi et Franca Stagi de parcs à l’échelle des arbres (la Fondation réédite leur ouvrage introuvable depuis vingt ans : L’architecture des arbres), à imaginer avec le mathématicien Misha Gromov des réseaux d’arbres inventés, de se laisser porter par les légendes indiennes évoquées dans le film de Fred Casco et Fernando Allen, au joli titre de "Comme un poisson sur la colline", ou d’écouter les témoignages, enregistrés par Claudine Nougaret et Raymond Depardon, d’amoureux d’arbres dans le sud de la France.
Alors que le best-seller de Peter Wohlleben, La Vie secrète des arbres (Les Arènes), publié en 2017 "a permis à des millions de personnes à travers le monde de regarder les forêts comme un modèle politique de cohabitation", l’exposition Nous les arbres nous parle de ces "vénérables souverains, maîtres du temps et de l’espace terrestres", du point de vue des arbres. C'est aussi un "point de vie", selon la formule du philosophe Emanuele Coccia.
L’exposition nous fait entrevoir les mille façons d’habiter poétiquement le monde, d’accéder à une connaissance globale où la hiérarchie du trio végétal-animal-humain est mise en question…
"Nous les Arbres", du 12 juillet au 10 novembre 2019 à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris. 

15/08/2019

INNOVER dans les transports avec PADAM

À l’ère de la mobilité partagée, la jeune entrepris veut révolutionner le métier d’opérateur de bus grâce à l’intelligence artificielle. Sa plateforme logicielle permet de déployer et d’optimiser des services de transport public à la demande, centrés utilisateurs.

Organiser la mobilité au quotidien en réduisant le plus possible la part modale de la voiture individuelle, c’est le prochain défi des collectivités territoriales à l’heure de la refonte générale des politiques de transports. Une équation pas toujours simple à résoudre lorsqu’il s’agit de zones rurales ou périurbaines, peu ou moyennement denses, où la création de lignes de bus à horaires et itinéraires fixes sont difficiles à rentabiliser faute d’une fréquentation suffisante.

C’est à cette difficulté, en particulier dans les zones blanches à fort besoin en transport en commun, que s’attaque Padam. L’entreprise propose aux opérateurs et aux autorités de transport un outil d’exploitation de bus à la demande (TAD) connecté.

Dans un service de TAD connecté, les itinéraires et les points d’arrêts sont fixés en fonction des réservations effectuées par les usagers via une application. Muni de ces informations, le système Padam calcule le meilleur itinéraire possible afin de permettre au chauffeur d’ajuster ses trajets, à l’avance ou en temps réel pour les réservations de dernière minute.

Le service est gagnant-gagnant. Le voyageur bénéficie d’un niveau de desserte nettement amélioré et d’une bonne qualité d’information. Il peut, par exemple, suivre le trajet du bus et se faire notifier sur son mobile l’heure de passage à son arrêt. De son côté, l’opérateur s’assure une meilleure rentabilité économique grâce à l’optimisation de ses flottes de véhicules.

Le digital au service de la mobilité

Padam a été fondée à Paris en 2014 par trois jeunes ingénieurs de l’école polytechnique de Paris et des Ponts & Chaussées, convaincus que le digital pouvait aider à développer des services de mobilité au plus près des besoins des usagers. Leur technologie, commercialisée sous forme d’abonnement (Software as a Service) ou de vente de licences, permet aux opérateurs de créer de nouveaux services de minibus, d’élargir une amplitude horaire, ou de rabattre les voyageurs excentrés vers les lignes principales du réseau.

L’entreprise bénéficie de deux partenaire financiers de poids – la société d’ingénierie Setec et Siemens Mobility – et se taille déjà un beau succès, avec le déploiement de services TAD à Lille, Chelles, Meaux, Orléans, Amiens, mais aussi en Italie, au Royaume-Uni ou plus récemment en Espagne. Elle vient surtout de passer un cap majeur avec la signature, en 2019, d’un super contrat de 2,8 millions d’euros pour gérer le transport à la demande dans toute l’Ile-de-France. En cible : une centaine de navettes déployées sur la grande couronne parisienne, avec une charge potentielle de 700 000 voyageurs par an.

https://youtu.be/x5l05cDqJXE

Dédramatiser le risque d’échec

Au vu de cette belle trajectoire, évoquer la question du risque d’échec ou de mise en difficulté peut sembler incongru. Pour autant, Grégoire Bonnat, CEO de Padam, à qui nous avons posé la question, ne balaye pas d’un revers de main, car il sait le risque bien réel, a fortiori dans les premières années d’une startup. Mais il juge nécessaire de le dédramatiser : « Il ne faut pas que la peur de l’échec soit un frein à la prise de décision. Du reste, c’est quand on y est confronté que l’on cherche à s’améliorer et à innover. C’est évidemment plus facile quand on est bien entouré, avec des associés solides. Par ailleurs, la création d’entreprise est très valorisée sur un parcours professionnel. Les profils qui ont osé entreprendre sont recherchés. Cela aide à rebondir ».

Mais pour l’heure, Padam a plutôt de bons problèmes à gérer puisque l’entreprise compte signer près de 25 contrats d’ici fin 2019.

 

Découvrir le "postural ball"...

Mme Karine Michel, dans le journal Nous, expose les bienfaits de ces gros ballons souples et ergonomiques que certains professeurs de sport utilisent depuis 2012 et qu'ils nomment: postural ou swiss ball. Ce concept de santé a été créé par Mme Nadine Garcia et il s'adresse en particulier "à toutes les personnes stressées et qui ont des problèmes de dos. Cela consiste pendant une heure, après un échauffement, en une alternance de postures statiques à tenir environ 20 secondes avec des étirements passifs et un peu de relaxation". Comme le ballon rend l'exercice instable, on sollicite sa ceinture abdominale et ses muscles profonds. C'est en fait un travail de gainage et de recherche d'équilibre.

Les élèves pour la plupart apprécient le côté ludique de la discipline et se sentent "redevenir des enfants" grâce au ballon qui a un côté rassurant. En effet, chaque changement de position se fait en gardant le contact avec le ballon. Le professeur d'éducation physique interviewé a monté son association nommée Sport's dance il y a 9 ans. Elle donne aussi des cours de zumba et peut prendre en charge des personnes handicapées. Elle s'appelle Mme Sandrine Lurçon et enseigne dans le Var à La Valette et au Cannet des Maures (83). Les tarifs pratiqués sont d'environ 10 euros le cours et 200 euros pour l'année. Pour tout renseignement, s'adresser au 06 75 87 16 07.

14/08/2019

Comment sauver les oiseaux européens?

En trente ans, 421 millions d’oiseaux ont disparu du ciel européen. La faute aux pesticides, qui tuent tous les insectes et affament nos passereaux, mais aussi au… braconnage, à la chasse au lacet étrangleur et à la colle ! Notre reporter a enquêté auprès des paysans, des scientifiques et des lanceurs d’alerte. Le constat est accablant : quasiment rien n’est fait pour enrayer cette hécatombe.

Eric Hansen est un baroudeur, et tout en lui reflète son passé. Visage buriné, regard franc qui impose un mélange de respect et de sympathie. Délégué interrégional de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), il a parcouru la Guyane durant dix ans. Là-bas, Eric a traqué les voyous atteints de collectionnite aiguë, prêts à dépenser des milliers d’euros pour mettre en cage des oiseaux couleur arc-en-ciel ou à enfermer des caïmans dans leur piscine. Il a démantelé un trafic de grenouilles dendrobates, convoitées par les laboratoires pharmaceutiques européens pour la puissante toxine qu’elles sécrètent : les batraciens passaient la douane dissimulés dans des étuis de pellicule photo. Mais parmi ses faits d’armes, cet inspecteur de l’environnement se souviendra longtemps de cette saisie réalisée dans le sud de la France, où il œuvre désormais. Le 12 janvier dernier, chez un habitant de La Crau (Var), Eric Hansen et ses agents découvrent près de 2 000 pièges destinés à capturer des oiseaux. « Du braconnage industriel, je n’avais jamais vu ça ! raconte-t-il. Nous avons également trouvé 75 dépouilles – des rouges-gorges, pour la plupart – plumées et désossées dans le congélateur, et 12 tarins des aulnes détenus dans une cage. Autrefois, en Provence, il était d’usage de manger en brochette grives, fauvettes à tête noire, rouges-gorges… Depuis 1976, tous les passereaux [terme générique qui définit ces espèces] sont protégés. Mais les traditions ont la vie dure. » Trois mois plus tard, ce sont 46 pièges et 112 passereaux vivants, destinés au marché noir, que ses collègues saisissent chez des particuliers, près de Lille cette fois. Des verdiers, des linottes mélodieuses, des pinsons, des sizerins… mais aussi des chardonnerets, petits bijoux de nos forêts. « Culturellement, le chardonneret est très apprécié par les personnes originaires du Maghreb pour son chant mélodieux hors du commun et ses couleurs chatoyantes, explique Eric. Et il continue de séduire dans le nord de la France. » Les mineurs en emportaient toujours un au fond de la mine : en cas d’émanations mortelles, l’oiseau ne chantait plus. Il est désormais la cible d’un commerce international très lucratif. Piégé dans la nature, il doit participer à des concours de beauté et de chant durant lesquels il ingurgite des graines de cannabis pour se « chauffer la voix ». Triste ironie : ramené au gramme, le prix de cet oiseau, qui peut atteindre les 2 000 euros, est aujourd’hui plus élevé que celui du shit. D’autant qu’il devient rare.

Deuxième pays consommateur de pesticides en Europe derrière l’Espagne, la France lançait en 2008 le plan Ecophyto, avec pour objectif de réduire de 50 % l’usage des poisons sur dix ans. Raté : entre 2009 et 2017, l’utilisation des pesticides a augmenté de 12,4 %. On se tâte sur le glyphosate, on propose des dérogations pour les néonicotinoïdes. Et alors que la loi alimentation prévoyait d’interdire en 2022 la production et les exportations des pesticides jugés dangereux, le Sénat a détricoté cette avancée en la reportant de trois ans.
Du côté des agriculteurs pourtant, la réflexion est engagée. « Les produits, moins j’en utilise, mieux je me porte, assure Hervé Lapie, agriculteur dans la Marne et responsable environnement chargé du dossier biodiversité à la FNSEA, le principal syndicat agricole. Nos pratiques ont sans doute eu des conséquences sur la disparition des oiseaux, des insectes… Mais on ne peut pas accuser les agriculteurs de tous les maux ! Nous voulons évoluer pour accompagner la transition écologique, à condition d’avoir un revenu garanti. Je préside l’association Symbiose, pour des paysages de biodiversité, créée avec des chasseurs et des apiculteurs. L’idée est de développer des ressources mellifères, de remettre des haies, de laisser les bords de chemin intacts pour favoriser le retour de la petite faune. Nous menons aussi des expérimentations avec l’Inra sur les auxiliaires de cultures. On est encore neufs dans ce domaine, ça demande un gros volet de formation. On n’a pas appris tout ça à l’école… »

Anne-Cécile Beaudoin - Paris Match - mercredi 7 août 2019

Un dispositif anti-noyade en piscine...

Alimenté grâce à des panneaux solaires et relié à un dispositif d’alarme, l’engin prend le rôle d’un sauveteur en émettant un bruit très sonore alertant les personnes à proximité de la piscine en cas de personne immobile sous l’eau et donc potentiellement noyée. Une notification sur smartphone est également envoyée à chaque fois qu’une personne entre dans la piscine. Très facile à utiliser et à installer, le Coral Manta 3000, produit phare de la start-up Coral Detection Systems a conquis la société anglaise SPSC (spécialistes de la sécurité des piscines) qui en a acheté 250 000 exemplaires pour 500 millions de dollars, soit 1778 euros par machine. Eyal Golan, fondateur et PDG de Coral Dectection Systems affime : “Ce système offre une tranquillité d’esprit qu’aucun autre dispositif de sécurité de piscine ne peut fournir.” Lancé en 2018, le Coral Manta 3000 est le premier appareil automatisé de sa génération conçu spécifiquement pour surveiller l’activité sous-marine de votre piscine. ...

Cet article a été initialement publié par ©siliconwadi.fr.

siliconwadi.fr/22446/piscines-une-technologie-anti-noyade...

16 July 2019 Ariel Barr...

12/08/2019

Le biomimétisme ou l'imitation du vivant comme support de création...

Dans le journal Télérama, un dossier passionnant concernant le biomimétisme a attiré mon attention. Si les scientifiques s'intéressent à l'ours, qui hiberne 5 à 7 mois sans dommage pour sa santé ou à l'éléphant tout comme à la mouette argentée, c'est la plupart du temps pour rendre plus résistants les êtres humains et pour améliorer leurs performances techniques ou économiques. Il faut toutefois reconnaître, relève l'auteur de l'article, que "lorsqu'ils essayent de copier quelques-unes des 10 millions d'espèces vivantes, animales ou végétales sur la planète, les chercheurs de tous bords sont émerveillés par le formidable laboratoire naturel qui évolue depuis près de 4 milliards d'années autour de nous". En effet, depuis l'apparition de la vie sur terre, la nature ne cesse d'adapter, de modifier, de rendre plus performantes ou plus résistantes la plupart des espèces vivantes.

Là où je trouve l'article particulièrement porteur d'un message pertinent, c'est à travers la définition du biomimétisme donnée en 1997 par la biologiste américaine Mme Janine Benyus: "c'est une approche humble où la gratitude l'emporte sur l'avidité; une forme de sagesse économique, scientifique  et technologique". De même j'apprécie le témoignage de Mr Gilles Boeuf, qui est à la tête du Conseil scientifique de l'Agence Française pour la biodiversité. Ce biologiste dit notamment:" réapprenons à regarder la nature, car tout ce qui s'y passe est prodigieux. Plutôt que de tout casser et de tout exploiter, inspirons-nous de ses règles fondamentales: le vivant recourt à très peu d'énergie et ne gaspille pas. Il ne maximise pas, il optimise et lorsqu'il innove, en choisissant des substances qu'il sait dégrader, il le fait pour tous et non pour les plus puissants". D'après Mr Boeuf, ce serait cela la véritable écologie!

Ainsi que le rappelle l'article de Télérama, le savant Mr Albert Einstein l'avait déjà affirmé: " Tout ce que vous pouvez imaginer, la nature l'a déjà créé". Et Mr Léonard de Vinci observant le vol des oiseaux n'avait-il pas dit bien auparavant?: "Scrute la nature, c'est là qu'est ton futur!"  Aussi bien en océanographie que dans les domaines médicaux et technologiques, des découvertes s'effectuent un peu partout dans le monde (Japon, Allemagne, Suisse...), en observant les espèces vivantes et nous pouvons nous en réjouir. En France, à Senlis dans l'Oise, le CEEBIOS, qui a vu le jour en 2015, est le Centre Européen d'Excellence en Biomimétisme. Là, des scientifiques travaillent en inter-displinarité et centralisent les travaux des équipes de chercheurs français et européens.

Toutefois, si cette reconnexion à la nature est nécessaire, ne réduisons pas pour autant le vivant à sa simple utilité pratique, plaide l'océanographe Mr François Sarano: "Partons à la rencontre des espèces pour retrouver le rapport originel au monde, car l'école de la nature est une école de la relation à l'autre, une école de paix".  Pour ouvrir nos esprits, lisons par exemple l'ouvrage de Mr Gauthier Chapelle "Le vivant comme modèle" paru chez Albin Michel ou celui de Mr Jean-Philippe Camborde "Il y a du génie dans la nature" publié aux éditions Quae. Enfin, notons dans nos agendas le" Biomim'expo", 4ème édition du grand RV du biomimétisme le 11/9/2019 à l'Hôtel de Ville (4ème arrondissement à Paris) et le 22/10/2019 à la Cité des Sciences et de l'Industrie (Paris 19ème).

Lyliane

 

La salade Santa Barbara...

C'est l'été, il fait chaud, on passe du temps dehors et on rechigne à regagner les fourneaux pour préparer le repas du midi ou celui du soir. Cathleen Clarity a la solution pour ce genre de moments : avec la salade Santa Barbara, comme le nom de la série emblématique des années 1980, la cheffe propose une recette de saison, riche sans être roborative.
"C'est une salade à base de produits frais qui vient de cette région de Californie, la Central Valley, où poussent des produits d'exception", vante-t-elle dans la matinale d'Europe 1, mercredi. "En Californie, on aime les crudités et on mange beaucoup de salades, comme des repas complets."
Étape 1 : réunir les ingrédients
Puisqu'on ne va évidemment pas mettre des VHS de Santa Barbara dans la salade du même nom, on va utiliser des ingrédients divers. "Cette salade mélange des avocats, des dattes, des tomates, des betteraves, de l'oignon rouge et surtout des amandes. Il y a énormément d'amandiers dans ce coin de la Californie", poursuit Cathleen Clarity. Et côté préparation ? "On va tout découper en petits morceaux, de la même taille."
Pour les dattes, il faut prendre des dattes Medjool, "des grosses dattes très charnues, avec des petits noyaux". Coupez les betteraves rouges en cubes et les tomates cerises en deux. On rajoute de la laitue romaine et de la roquette et les oignons rouges. Attention : il faut torréfier les amandes, "pour exalter le goût, ça change du simple au quintuple", assure Cathleen Clarity.
Etape 2 : faire une vinaigrette un peu spéciale
Pour la vinaigrette, laissez le vinaigre balsamique au placard. "On va faire une vinaigrette à base de jus d'orange pressée, d'oignon rouge, de pavot, d'huile d'olive, on émulsionne et on met ça sur la salade", détaille Cathleen Clarity. Rebranchez le magnétoscope, et le tour est joué.

Europe1 .fr - Europe 1 - mercredi 17 juillet 2019

11/08/2019

Rapport annuel de Bio Consom'acteurs...

Madame, Monsieur,

Nous avons le plaisir de vous présenter le rapport annuel de Bio Consom'acteurs, validé lors de l'Assemblée Générale qui a eu lieu le 12 juillet dernier. 
 
 
Ce rapport met en avant le dynamisme de Bio Consom'acteurs au cours de l'année 2018.
Les enjeux liés à alimentation qui respecte les cycles naturels et les écosystèmes se sont confirmés et les consommateurs montrent un regain d'intérêt pour une bio, locale et équitable.

L'équipe a su montrer la pertinence de son action pour accompagner les questionnements des citoyen.ne.s.
En 2018, nous avons participé à près de 50 événements et touché plus de 2 500 personnes.

Notre action a aussi porté sur la mobilisation citoyenne avec 8 appels ou tribunes co-signées avec les organisations partenaires, actrices d'une transition écologique ambitieuse. 
 
Vous découvrirez également dans ce rapport le projet "Nos Cantines engagées pour le climat"(p.15), la diffusion de notre outil pédagogique Ludobio ainsi que l'ensemble de nos actions de sensibilisation auprès du grand public.
 
 
Nous tenons à remercier nos partenaires sans qui cela ne serait pas possible.
Merci également à nos bénévoles, donateurs et adhérents ! Votre soutien est essentiel et confirme chaque jour l'importance de notre action !
Merci !
 
Julie POTIER, 
Directrice générale de Bio Consom'acteurs
 
 
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Bio consom'acteurs
10, rue Beaumarchais
93100 Montreuil
contact@bioconsomacteurs.org
 
 
 
© 2019 Bio Consom'acteurs
 

Recycler les bouteilles plastiques contre des tickets de métro...

Trois machines permettant d'obtenir des tickets de métro en recyclant des bouteilles plastiques ont été installées pour un an dans le métro de Rome.
Une initiative verte en Italie. La mairie de Rome a installé il y a deux semaines des machines permettant d'échanger les bouteilles plastiques vides contre des tickets de métro. Trois stations, une sur chaque ligne, se prêtent à la phase de test, prévue pour durer un an, explique l'agence ANSA.
Chaque bouteille recyclée à l'aide des machines rapporte un crédit équivalent à 5 centimes. Il faut donc en ramener 30 pour obtenir un ticket de métro d'une valeur d'1,50 euro.
Les points gagnés grâce au recyclage des machines sont collectés sur une application, détaille l'agence ANSA. La maire de Rome, Virginia Raggi, s'est félicitée que sa ville soit "la première grande capitale européenne à introduire un tel système", ajoute l'agence.
Des machines similaires à Istanbul
Le ministre de l'Environnement Sergio Costa y est aussi allé de son commentaire. S'il a écrit le 23 juillet sur Facebook que "l'idéal serait d'utiliser moins de plastiques à usage unique et plus de bouteilles réutilisables", il a aussi relayé le lancement de l'expérimentation à Rome, photo des machines à l'appui.
Des machines similaires avaient déjà été installées à Istanbul, en Turquie, fin 2018. Elles permettaient, elles aussi, de voyager en recyclant des bouteilles.

lexpress.fr - L'Express - mardi 6 août 2019

10/08/2019

Le profil des auto-entrepreneurs en France...

Dix ans après l'entrée en vigueur du statut d'auto-entrepreneur, la démographie d'entreprises a explosé en France. Les chiffres mensuel de l'Insee sur les créations d'entreprises illustrent ce dynamisme entrepreneurial. Pour autant, il existe peu de données récentes sur le profil de ces personnes qui se lancent dans l'aventure. Pour tenter de combler ce vide, l'Acoss, caisse nationale du réseau des Ursaff vient de livrer des statistiques très riches permettant de brosser le portrait de ces entrepreneurs.
À la fin de l'année 2018, la France comptait 1,36 million de micro-entrepreneurs. Ils représentent dorénavant 42% des travailleurs indépendants contre seulement 26% en 2011. L'assouplissement des règles du régime des entrepreneurs a donc suscité de l'engouement. Derrière ce succès, la décision d'adopter ce régime peut aussi révéler des situations de précarité profonde très présentes dans certains pans de l'économie de plateforme par exemple. La persistance de zone grise entre salariat et entrepreneuriat accroît les difficultés pour les pouvoirs publics de réguler des secteurs entiers.

Un statut très masculin: Ce sont surtout les hommes qui sont entrés en majorité dans le dispositif. Ainsi, 61% des immatriculations de micro-entreprises ont été réalisées par des hommes contre 39% par des femmes. En revanche, ces dernières sont économiquement plus actives que les hommes (80% contre 71%).
Le régime de la micro-entreprise est a plus de succès chez les jeunes. La proportion des moins de 30 ans (19%) est plus forte que les plus de 60 ans (12%). L'Acoss précise néanmoins que la part d'entrepreneurs économiquement actifs augmente avec l'âge.
11.298 euros de chiffre d'affaires moyen
Au total, les micro-entreprises ont réalisé 12,4 milliards d'euros de chiffres d'affaires en 2018. Le montant moyen s'établit à 11.300 euros environ. Il existe néanmoins de fortes disparités selon les secteurs. Ainsi, le chiffre d'affaires réalisé par les micro-entrepreneurs dans le domaine des transports s'élève seulement à 5.856 euros par an. Viennent ensuite le commerce de détail (7.253 euros), les arts et spectacles (7.342 euros), les Autres activités personnelles (8.149 euros). À l'opposé, les activités juridiques apparaissent comme les plus lucratives avec 20.478 euros.
Elles sont suivies du BTP (17.769 euros) ou des activités immobilières. Si la plupart des secteurs ont vu leur chiffre d'affaires augmenter entre 2011 et 2017, le transport et le secteur du conseil pour les affaires ont vu recettes reculer. Par régions, ce sont les entrepreneurs Franciliens qui ont vu leur chiffre d'affaires progresser le plus rapidement entre 2017 et 2018 (+13,1%). Ils sont suivis de ceux implantés en Auvergne-Rhône-Alpes (10,8%) et en Provence Alpes-Côte-d'Azur (10,7%). Au total, près de 20% des micro-entreprises n'ont pas de chiffre d'affaires.
La réforme du doublement des seuils a eu un impact sur les résultats déclarés et le nombre de d'immatriculations. "En 2018, près de 54.000 auto-entrepreneurs ont pu profiter pleinement du doublement des seuils en déclarant un chiffre d'affaires supérieur aux anciens seuils" expliquent les auteurs de l'étude. Depuis le premier janvier 2018, les plafonds de chiffre d'affaires ont été portés à 170.000 euros pour les activités d'achat/vente et 70.000 euros pour les activités de prestation et de service.
Un tiers des des auto-entrepreneurs cumule avec un autre emploi
L'autre chiffre surprenant est que un tiers des auto-entrepreneurs cumule avec un job de salarié dans le secteur privé. Parmi les micro-entrepreneurs, 65,4% sont en contrat à durée indéterminée (CDI) et 34,5% sont en CDD. Parmi les actifs en CDI, 45,6% sont à temps plein et 19,8% sont à temps partiel. "Seul 22,4 % des autoentrepreneurs sont employés dans le même secteur que leur auto-entreprise" précise l'Acoss.

Grégoire Normand - La Tribune - mercredi 17 juillet 2019

Pour une "justice verte": l'OMPE propose de créer une "caisse verte".

Selon Mme Agnès Farrugia dans le journal Nous, Mr Gil Emmanuel a crée en 2013  à Villeneuve-Loubet (06) une ONG pour rétablir l'équilibre entre l'homme et la Nature nommé OMPE (organisme mondial pour la protection de l'environnement). En 2015, un inventeur français habitué du Concours Lépine  Mr Raoul Parienti, a rejoint l'OMPE  et il est devenu le coordinateur d'experts scientifiques de l'association. Mr Gil Emmanuel quant à lui fourmille d'idées "pour sauver la planète" comme la dernière en date: la caisse verte. Il s'agirait notamment de pointer du doigt et de taxer les projets du Ministère qui émettent des gaz à effet de serre. Grâce à un programme informatique appelé MAGMA (Management of Green Money Application), on pourrait rendre le budget de l'Ecologie enfin transparent pour le contribuable et taxer les pollueurs. 

Il s'est entouré d'une équipe de 17 personnes (ingénieurs et de scientifiques ) et l'OMPE compte à ce jour 150 adhérents et 13500 membres sur les réseaux sociaux. Mr Gil Emmanuel s'était même proposé pour remplacer Mr Nicolas Hulot en 2018 mais sa candidature n'avait pas été retenue. Au Festival de Cannes la même année, l'OMPE avait recueilli 350 signatures de stars (chanteurs, acteurs...) en soutien aux actions menées. Celles-ci vont de la récupération des plastiques dans les océans à la création de 200 parcs animaliers dans le monde. Mais jusqu'ici les institutionnels ne soutiennent pas vraiment l'OMPE, alors que, selon Mr Emmanuel, on pourrait créer des milliers d'emplois verts et faire quelque chose pour la planète pour que nos enfants notamment y respirent mieux.

L'ONG ne bénéficie d'aucune subvention et aimerait être enfin écoutée par les politiques locaux comme nationaux. Pour mener à bien son programme Magma, l'OMPE aurait besoin de 50 000 euros. Mr Gil Emmanuel espère un élan comme celui né pour sauver Notre Dame de Paris. Un tel élan international se nommerait alors "Notre Dame La Planète" et montrerait que les citoyens du monde se réveillent...

Dons, mécénat, adhésions peuvent se prendre à : contact@ompe.org ou au 04 92 02 33 55. L'adhésion annuelle est de 50 euros et donne droit à une déduction fiscale.

Lyliane

08/08/2019

Le Littoral français est-il en danger avec le dérèglement climatique?

Un rapport publié par le think tank La Fabrique écologique le 15 juillet fait le point sur les effets du dérèglement climatique sur le littoral français et lance des pistes pour s’y adapter.
Tous les jours, retrouvez le fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Aujourd’hui, quatre questions pour décrypter des enjeux environnementaux.
Le littoral français bientôt sous l'eau ? Selon le ministère de la Transition écologique, 1,4 million de résidents, 850 000 emplois, 165 000 bâtiments et 864 communes sont menacés aujourd'hui par la submersion marine, tandis qu’un quart des côtes métropolitaines est affecté par l’érosion. Sous l’effet, notamment, de l’élévation du niveau de la mer, ces chiffres devraient encore gonfler dans les décennies à venir, explique un rapport de la Fabrique écologique. L’augmentation de la température, l’acidification et la désoxygénation des océans altèrent quant à elles les habitats de certaines espèces marines. L'auteure de cette étude, Jill Madelenat, revient sur ces risques et les difficultés d'adaption dans les territoires concernés.
Comment le changement climatique impacte-t-il les littoraux français ?
On observe, au niveau global, une augmentation d’environ 1°C de la température de surface moyenne des océans. Les données au niveau local sont incomplètes, mais selon le groupement régional d’experts sur le climat Acclimaterra en 2018, la température de surface devrait augmenter de 2,2°C à 3,5°C d'ici 2100 en Nouvelle-Aquitaine. L’élévation du niveau de la mer s'accélère : elle est désormais de 3,2 millimètres par an en moyenne (pour la période 1994-2014), alors que pendant les trois derniers millénaires, le rythme d’élévation se situait autour de 0,5 millimètres par an. Ces phénomènes s’accompagnent d’une acidification et d’une désoxygénation des océans, causée à la fois par le changement climatique et la surcharge de nutriments provenant d'engrais agricoles, faisant proliférer les algues.
On sait que dans les années à venir, le changement climatique va renforcer le risque de submersion, mais il est encore un peu tôt pour affirmer qu’un événement isolé comme la tempête Xynthia est dû à la modification du climat. Il faudrait en observer plusieurs sur une courte période pour en être certain. Pour l’instant, les risques de submersion sont surtout liés à des épisodes exceptionnels, plutôt qu’à l’élévation générale du niveau de la mer. Concernant l’érosion, l’impact du changement climatique est encore moins évident. Jusqu’à aujourd’hui, c’est la raréfaction des sédiments qui en est le premier facteur explicatif (l’érosion naturelle des plages est normalement compensée par l’apport de sédiments charriés par les cours d’eau, or les barrages limitent leur arrivée sur les littoraux).
En Europe, la France fait partie des pays les plus menacés par la submersion marine avec la Belgique, les Pays-Bas et le    Royaume-Uni. La diversité des situations (risque d’érosion et de submersion, présence de côtes sableuses et de côtes rocheuses, d’un océan et d’une mer fermée…) fait sa spécificité. 

A quoi peut-on s’attendre en 2050 ?
En Europe, 10 000 personnes sont concernées chaque année par la submersion marine. En 2050, ce chiffre devrait monter à 55 000. Les départements les plus exposés à ce risque sont la Charente-Maritime, la Vendée et le Nord. 
Concernant l’élévation du niveau de la mer – due à la dilatation de l’océan causée par l’augmentation de sa température moyenne, mais aussi à la fonte des glaciers continentaux et des calottes du Groenland et de l’Antarctique –, le GIEC l’estimait en 2014 à moins d’un mètre à l’horizon 2100, mais depuis le début de l’année, toute une série de publications scientifiques ont montré que le phénomène s'accentuait beaucoup plus vite que prévu. En mai, l’Académie nationale des sciences aux Etats-Unis (PNAS) a réactualisé ces chiffres et agrandi la fourchette (entre 62 et 238 centimètres d’ici la fin du siècle). C’est l’un des messages clés de ce rapport : les politiques publiques en France se basent sur le scénario médian du GIEC (+60 centimètres d’ici 2100), ainsi l’enjeu de l’élévation du niveau de la mer est largement sous-évalué.

Quelles sont les principales pistes d'adaptation mises en place sur le littoral à l'heure actuelle ?
Les ouvrages de protection, comme les digues, constituent l'une des mesures principales, mais il existe aujourd'hui un consensus assez large, porté par les scientifiques et certains politiques, sur le fait qu’ils ne constituent pas une solution pérenne, notamment parce que s’ils limitent l'érosion localement, ils l'accentuent sur les plages voisines. Certaines régions ont fait le choix de ne plus participer à leur financement. Même l’Etat a affirmé en 2012 que le trait de côte était mobile et n’avait pas vocation à être fixé. Sans compter que ces aménagements ont un coût élevé. Mais dans certains cas, comme à Lacanau, ils sont indispensables, le temps de trouver des alternatives et de sensibiliser les habitants.

Sophie Kloetzli - Liberation - mercredi 31 juillet 2019

07/08/2019

Initiatives humanitaires avec Terre d'Azur...

Mme Hélène Fernandez, infirmière à la retraite, nous est présentée dans le journal Nous à travers son engagement humanitaire. Elle joue, en effet, un rôle de bénévole essentiel dans l'association Terre d'Azur basée à Mouans-Sartoux (06). Depuis la France, elle gère le matériel à trouver et à acheminer vers des dispensaires africains. Elle a déja précédemment effectué des missions humanitaires au Népal et en Inde. A  chaque fois, tous les volontaires paient leur billet d'avion et profitent de leurs congés ou de leurs RTT pour partir au loin.

Sur place, cette ex-cadre du C.H.U. de Nice a pour habitude de former des infirmières, des mamans et des futures cadres de dispensaires, afin de transmettre des techniques, des conseils et des gestes d'hygiène simples. Via Internet un suivi reste assuré avec le  ou la responsable du dispensaire. En France, Mme Fernandez s'investit dans différentes actions pour trouver des fonds: lotos, tri de vêtements, de médicaments, vide-greniers... Son cadeau est le sourire des enfants au cours de ses missions et l'accueil des personnels qu'elle soutient.

N'hésitons pas à aider ce type d'initiatives généreuses! On peut par exemple soutenir l'Association en versant une cotisation annuelle de 35 euros  Pour tout autre contact avec Terre d'Azur, contacter sur Internet: www.terre-dazur.org.

Lyliane

06/08/2019

L'écologie pour les 8-12 ans sur Radio Bambou...

Sur la chaîne de radio reporterre.net/Radio Bambou, Mme Mathilde Bouquerel, journaliste âgée de 28 ans,  réalise des reportages en plein air dans des parcs ou des jardins, là où le calme relatif permet des enregistrements. Radio Bambou est, en effet, le nom du podcast dédié aux enfants de 8 à 12 ans, diffusé par le site d'information écologique Reporterre. Depuis l'été 2017, Mme Bouquerel propose et réalise de bout en bout ce format sensibilisant les jeunes à l'écologie, qui est symbolisé par un petit panda roux prénommé Bambou. Mme Elise Raque et son photographe P.E. Rastoin sont allés rencontrer cette jeune femme dans le Parc de la Villette pour le Journal Télérama.

A travers de sympathiques histoires, la reproduction des fleurs par la pollinisation ou le danger des particules fines sont expliqués de façon ludique. Les sujets lourds comme le changement climatique ou les risques de la fonte des glaces par exemple sont allégés à travers des histoires ou des reportages d'information traités sous un angle accessible à des enfants. Depuis cette initiative, qui pourrait vite essaimer dans des salles de classe, Mme Bouquerel propose en complément un kit pédagogique en ligne. L'article souligne que l'éducation environnementale par radio est un bon moyen de transmission. L'enjeu climatique traité de la sorte avec des jeunes ne serait-il pas un bon moyen de toucher parents et enfants, de montrer des pistes viables pour l'avenir?

Lyliane

05/08/2019

Peut-on se se prendre en charge et se reconstruire après une maladie grave?

Selon le livre et l’expérience personnelle de Mr Alain Moenaert, la réponse est oui. Les personnes qui ont guéri de manière exceptionnelle ont toutes, à peu de choses près, suivi 12 étapes :

  1. Accepter le diagnostic. 

  2. Refuser le pronostic. Ne jamais se croire condamné. 

  3. Essayer de voir la maladie d’un autre point de vue. Ne pas la prendre comme une catastrophe, mais comme un signe du corps qu’il faut changer sa vie et ses habitudes

  4. Prendre sa responsabilité dans la création du problème : accepter que l’on a fait des choses qui ne convenaient pas à son corps. 

  5. Devenir « la personne la plus importante » : prendre du temps pour soi, apprendre à s’aimer. 

  6. Se construire une détermination, une force de persévérance. 

  7. Comprendre le message transmis par notre corps, ce que Moenaert appelle, « la fonction du symptôme ». 

  8. Nettoyer le passé de nos traumatismes. 

  9. Se donner un présent continuellement satisfaisant. 

  10. Construire un futur sans tension. 

  11. Développer une pratique spirituelle. 

  12. Vivre sa vie ! C’est la synthèse de tout ce qui précède. 

J’espère que l’histoire d’Alain Moenaert vous aura inspiré. 

À très vite,

Emmanuel Duquoc








S

03/08/2019

Appli pour trouver un job d'été...

Dans le journal Nous, Mr Philippe Dupuy nous fait connaître un site mettant en relation chercheurs ou chercheuses d'emplois et employeurs potentiels pour l'été. Il s'agit de l'appli  française, Side, qui fonctionne " comme un  tender de l'intérim". On s'y inscrit "en moins de 2 minutes sur un smarphone". Il y a une seule condition: être majeur -e (18 ans). On remplit une fiche d'identification et on indique ses disponibilités, ainsi que la durée, la zone de localisation et le type de travail recherché. Les propositions s'affichent avec tous les détails et les références exigées. Chacun peut alors faire son choix.

L'appli se charge de la mise en relation, puis de la facturation et du paiement des missions. La plateforme malheureusement ne couvre pas toutes les zones. Par exemple, dans le Sud, elle se cantonne à Marseille pour le moment. Il y aurait déjà près de 100 000 utilisateurs en France. Alors, bon vent à Side et bons jobs d'été à chacune et chacun! Pour les contacter, c'est simple: consulter sur Internet:

https://www.side.co/fr

Lyliane

Ne louez plus: échangez votre maison!

Mme Kathleen Junion dans le journal Nous, fait référence à une pratique qui tend à se développer de nos jours: l'échange de logement. On s'inscrit par exemple sur "HomeExchange", on paye 130 euros par an  et on peut être hébergé partout dans le monde. Au départ, raconte Mr Gilbert Piccioli, qui pratique l'échange de maison depuis 8 ans, "on n'aime pas trop l'idée que quelqu'un vienne habiter chez soi". Puis, après des expériences réussies, à Paris, en Savoie, en Suède,... il a changé d'avis. Il estime en effet que c'est une formule simple, qui incite à faire confiance.

La maison que vous habitez est visitée et son niveau de confort estimé par l'organisme (climatisation, nombre de couchages, placards disponibles, véhicule à disposition éventuellement...). En cas de dégradation ou de casse dans la maison prêtée, on doit bien entendu remplacer le ou les objets. Mais c'est finalement assez rare, car les personnes ont à coeur d'entretenir le bien mis à disposition. Quant aux destinations proposées, elles permettent de choisir des lieux de rêve comme Bali, l'Australie, l'Indonésie...

Pour tout renseignement, s'adresser par exemple à www.homeexchange.com.

Lyliane

02/08/2019

Résumé d'une partie de l'interview de Melle Greta Thunberg avant son discours devant le Parlement français...

Avant de s’exprimer à l’Assemblée le 23 juillet, la lycéenne suédoise explique à «Libération» son choix de lancer une grève de l’école pour le climat et défend la nécessité d’agir rapidement.

Vous avez choisi de venir parler devant l’Assemblée nationale le 23 juillet. Est-ce parce que vous estimez que les élus français n’agissent pas à la hauteur des enjeux ?
Aucun pays ne fait assez, si on veut rester sous la limite des 1,5°C. J’ai reçu de nombreuses invitations pour m’exprimer devant de nombreux Parlements. J’ai dû décliner pour beaucoup. Cette fois, cela semblait être un bon timing pour la France.

Beaucoup de militants dénoncent l’inutilité des conférences internationales, comme les COP. Vous prévoyez de vous rendre au sommet spécial pour l’Action climatique de l’ONU en septembre, à New York. Pensez-vous que des décisions fortes peuvent en émerger ?
Si je suis toute seule à faire pression, bien sûr que je n’arriverai à rien. Mais si nous sommes nombreux, nous pourrons faire avancer les choses. Beaucoup de gens me disent que la COP 25, organisée au Chili en décembre, n’a pas d’intérêt, car c’est une année intermédiaire dans le processus onusien, qu’il faut se concentrer sur la COP 26 en 2020 [organisée au Royaume-Uni, ndlr]. Mais aucune année n’est une année intermédiaire. C’est maintenant que tout doit se passer. Nous devons saisir toutes les opportunités.

Vos discours sont souvent angoissants. Pensez-vous que la peur est un moteur de l’action ?
Ça l’a été au moins pour moi. Et ça pourrait l’être pour beaucoup d’autres personnes. Il faut informer la population sur ce qui se passe vraiment. Quand ils réaliseront l’ampleur du problème, ils agiront. Quand ils sauront ce qui peut être évité, et comment l’éviter, ils feront ce qui est nécessaire pour cela. Du moins, c’est ce que j’espère.
Lorsque vous dites «ce qui se passe vraiment», que voulez-vous dire ?
Que nous sommes face à une crise existentielle qui n’a jamais été traitée comme telle. Les politiques et les personnes au pouvoir l’ont ignorée pendant des décennies. La population, en général, ne connaît même pas la réalité des bouleversements qui affectent notre planète, notre environnement dont dépend notre civilisation. Ils ne connaissent pas même les données de base. Ce qui est effrayant.

Vous pensez que si les gens commencent à avoir peur, ils agiront, continueront à s’informer ?
Je ne sais pas. Peut-être. Mais on doit au moins essayer de faire connaître la vérité. On ne peut pas continuer à raconter seulement les histoires joyeuses et pleines d’espoir. Les médias, plus particulièrement, doivent commencer à couvrir ­réellement le sujet, à relayer les résultats des nombreux rapports scientifiques et leurs conclusions alarmantes. Tous ces chiffres que beaucoup de gens trouvent ennuyeux mais dont notre survie ­dépend.

A l’école, trouvez-vous qu’on vous enseigne assez le sujet ?
On apprend les bases : le mécanisme de l’effet de serre provoqué par les gaz comme le dioxyde de carbone. Ce qui éventuellement fait augmenter les températures moyennes, exacerbe les événements météorologiques extrêmes, fait fondre la calotte glaciaire, etc. Mais on ne nous enseigne pas cela d’un point de vue historique ou géologique. En fait, quasiment tout ce que je sais sur le sujet, je l’ai appris en passant des milliers d’heures à chercher des informations sur ­Internet, dans des livres.

Vous avez traversé une dépression à l’âge de 11 ans, à cause de cette prise de conscience sur la crise environnementale…
Oui.

Depuis que vous avez commencé votre grève de l’école, en août 2018, n’avez-vous pas envie parfois de tout abandonner et de profiter de votre vie d’adolescente tant que cela est encore possible ?
Non. Je n’ai jamais vraiment eu de vie normale d’adolescente. Avant que je me lance dans cette mobilisation, j’étais une intello. Je passais beaucoup de temps seule, assise à lire. Je n’ai jamais eu d’amis proches avec qui passer du temps. Je ne pense donc pas que je sacrifie beaucoup en me consacrant à la cause environnementale. En même temps, j’aimerais avoir plus de temps, surtout pour aller à l’école. Parfois, c’est épuisant d’écouter des politiques donner des discours sur l’enjeu climatique. Ils profèrent de purs mensonges. Cela me désespère parfois. Je me dis que plus rien n’a de sens. Mais ces moments ne durent pas longtemps. Parce que je n’en ai simplement pas le temps (rires). J’ai décidé de m’impliquer dans ce mouvement et je ferai tout mon possible pour qu’il réussisse.

Vous avez annoncé prendre une année sabbatique pour vous consacrer à la grève pour le ­climat. Pourquoi ?
Ce ne fut pas une décision facile. J’adore l’école et j’aime apprendre. Je m’étais inscrite à des cours pour l’an prochain, mais vers la fin du semestre, je me suis dit : si je dois mener à bien cette mobilisation, je dois le faire maintenant. Je dis tout le temps que nous devons agir dès aujourd’hui et qu’il n’existe aucune excuse valable pour ne pas le faire. Décaler mes études d’une année n’est pas grave. Beaucoup d’étudiants le font, alors pourquoi pas moi ? D’après de nombreuses estimations scientifiques, l’année 2020 est notre dernière chance d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre, si on veut garder une chance de respecter l’accord de Paris sur le climat, et de limiter la hausse des températures en dessous de 2°C, ou 1,5°C.

Est-ce que vous voyez cette décision comme un sacrifice ?
On pourrait le voir comme ça, mais j’avais le choix de ne pas le faire. Bien sûr, je préférerais continuer à étudier en même temps.
Nous avons récemment reçu à Libération un message d’une jeune fille de 13 ans qui se dit anxieuse pour son futur et souffre, car elle réalise que toutes ses actions quotidiennes participent à aggraver les crises environnementales.

Que lui répondriez-vous ?
Elle n’est pas la seule à ressentir cela. C’était un sentiment très fort que je portais avant de débuter ma grève. Le simple fait d’exister nous fait participer au système et alimente cette crise. Je me sentais si désespérée. J’ai alors eu l’idée de cette grève de l’école. J’ai voulu essayer, car c’était nouveau. Et c’est devenu énorme. Il y a tellement de choses à faire. Si tu veux guérir ta tristesse et ton angoisse, agis. C’est le seul remède possible.

Pensez-vous que les petits gestes comptent ?
Bien sûr. Tout compte. Certains disent que ces efforts n’ont pas d’importance, à l’échelle mondiale. Mais arrêter de prendre l’avion ou de manger de la viande permet, d’abord, de réduire sa propre empreinte carbone. Cela envoie, en plus, un signal à notre entourage. Des études montrent qu’arrêter de prendre l’avion touche nos proches, car cela les pousse à réfléchir à leurs propres actions. Si vous ne voulez pas le faire pour vous, faites-le pour eux. Nous avons besoin d’un changement de système. Mais cela n’est possible que si les individus changent aussi.Vous définissez-vous comme ­anticapitaliste ?
Je fais très attention à ne pas utiliser ce type de mots. J’essaye de rapporter seulement ce que dit la science. Avoir une opinion sur la question du capitalisme nécessite de prendre en considération autre chose que le climat. Je veux éviter cela.

Vous pensez tout de même qu’il faut changer notre système ­politique et économique…
Oui. Aucun mouvement politique, aucune idéologie, tels qu’ils existent actuellement, ne convient, comme le montre la situation planétaire actuelle. Nous avons besoin de quelque chose de nouveau.

Avez-vous lu ou entendu parler d’un système qui pourrait fonctionner, selon vous ?
J’ai entendu tellement de choses. Parfois, j’ai l’impression que les gens inventent. Ils présentent des idées qui ont l’air tellement parfaites qu’il me semble impossible qu’elles existent. Sinon quelqu’un les aurait mises en place.
Êtes-vous affectée par le fait d’être ciblée par des campagnes de dénigrement de l’extrême droite ?
Bien sûr que cela m’atteint. Mais, malheureusement, c’est ce qu’on doit supporter quand on soutient une cause : recevoir de la haine, des menaces, être la cible de mensonges. Certaines personnes ne supportent pas de voir des individus s’opposer à leur vision du monde. Elles essayent alors de les écarter. C’est très triste. Mais on peut aussi voir ça positivement. Le fait que ces personnes se sentent menacées est la preuve que notre mouvement fonctionne, que notre message passe.

Comment voyez-vous votre ­futur dans trente ans ? La partie la plus effrayante est qu’on ne sait pas ce qui va passer. Tout est possible. J’aime me reposer sur des routines, sur des emplois du temps. Je ne peux plus. Notre avenir est totalement inconnu. J’ai le sentiment de ne pas avoir le contrôle dessus.

Vous sentez-vous en colère contre la génération de vos parents ?
Je suis en colère contre certaines personnes qui ont échoué à prendre leurs responsabilités. Avant que je ne les convainque de la réalité de cette urgence, mes parents étaient comme les autres. Ils prenaient souvent l’avion, émettaient beaucoup de CO. Moi aussi. J’étais petite, je ne connaissais pas les conséquences de ces actions. Eux non plus. Ce qui les a le plus choqués lors de leur prise de conscience n’est pas que cette crise puisse se poursuivre ou que les politiques soient au courant mais n’agissent pas, mais leur ignorance. Ils savaient que la planète se réchauffait. Mais ils ne connaissaient pas la réalité de l’urgence de la situation, ses conséquences et ce qui était nécessaire pour l’empêcher. Je ne peux pas blâmer les gens qui n’agissent pas, en général. Ils ne sont pas méchants ou mauvais. Ils ne sont juste pas au courant.

Libération-Lundi 15/7/2019

01/08/2019

Consigne du verre en France: quelles perspectives?

C’est un soutien de poids pour Brune Poirson et son projet de relance de la consigne, pierre angulaire du texte sur l’économie circulaire. Dans une tribune, les organisations représentatives des fabricants et distributeurs de boissons s’engagent à favoriser la mise en oeuvre de la consigne aux fins de recyclage des bouteilles plastiques et canettes. Dans une lettre ouverte à Edouard Philippe, publiée par le JDD le 23 juin dernier, les industriels du recyclage, par la voix de la Federec (Fédération des entreprises du recyclage), disaient à l’inverse tout le mal qu’ils pensaient de cette mesure risquant selon eux de "casser" notre système de tri citoyen. Voici la tribune des organisations représentatives des fabricants et distributeurs de boissons :
"La consigne pour le recyclage des emballages de boissons est nécessaire à une économie vraiment circulaire"
"Le 19 juin dernier, Brune Poirson, secrétaire d’Etat à la Transition écologique et solidaire, annonçait une concertation nationale pour étudier la mise en place d’une consigne pour recyclage des emballages boisson. Ce moment attendu d’échanges vient de commencer. 

Affirmons-le : c’est une vraie opportunité de construire un nouveau projet d’économie circulaire afin de répondre à l’urgence environnementale, et plus précisément d’améliorer collectivement les performances de recyclage de tous les emballages et papiers en France.
Le constat est aujourd’hui connu : le dispositif actuel ne permet pas de faire progresser assez vite le tri et le recyclage de nos déchets ménagers. Il ne permet pas d’atteindre, dans les délais impartis, les objectifs nationaux et européens de 90% de collecte pour recyclage des bouteilles en plastique et de 30% d’intégration de matière recyclée. Or, pour les consommateurs, il y a urgence. Et il est de notre responsabilité d’entreprises de trouver des solutions.
"Seuls les pays ayant adopté un système de consigne pour recyclage atteignent l’objectif européen de 90% de collecte"
Ce constat nous a poussés, producteurs et distributeurs de boissons, aux côtés de Citeo*, à rechercher des solutions efficaces répondant à cette ambition. Pendant plusieurs mois, nous avons analysé la performance des différents systèmes européens et modélisé différents scénarios.
Ce travail nous a permis de mettre en évidence que seuls les pays ayant adopté un système de consigne pour recyclage atteignent, voire dépassent, l’objectif de 90% de collecte. En Finlande, 91% des bouteilles en plastique PET (polytéréphtalate d'éthylène) consignées sont retournées ; 90% au Danemark et 97% en Allemagne. Cette réalité oblige à étudier sérieusement cette solution pour la France.
C’est pourquoi nous avons appelé à la mise en place d’une concertation la plus large possible, sur l’éventualité de la consigne elle-même, mais surtout sur le saut de performance du dispositif de collecte et de recyclage dans son ensemble.
La consigne pour recyclage soulève de multiples questions qu’il nous faut aborder avec une vision plus complète de la progression du recyclage. Il faudra bien sûr veiller à ce que la consigne permette une approche financière équilibrée pour les collectivités locales, acteurs clés du dispositif de collecte et de recyclage, et nous devrons trouver ensemble les moyens de rendre ce dispositif à la fois plus efficace et moins coûteux. L’extension des directives de tri devrait-elle être abandonnée? Certainement pas. Elle devra couvrir l’ensemble du territoire, avec ou sans consigne, car c’est une condition essentielle de la progression du recyclage global des emballages.
Les Français refuseront-ils ce changement? Conscients des enjeux, ils semblent prêts à s’adapter : ils sont 91%** à soutenir l’idée de la consigne, sachant que cette nouvelle approche pourrait les amener à modifier sensiblement leur mode de consommationCette nouvelle approche peut permettre le saut de performance qu’attend la société tout entière"
La mise en place de la consigne pour recyclage s’inscrirait en outre dans un contexte plus large d’évolutions du modèle de collecte sélective et de tri actuel, notamment avec la généralisation de la collecte des biodéchets d’ici 2025. Nous avons de ce fait une opportunité rare pour faire converger le modèle français avec les standards européens, notamment via l’harmonisation nationale des couleurs des bacs ou la généralisation d’un tri séparé du papier-carton qui permettrait d’améliorer fortement la qualité des matières recyclées.
Nous savons que cette nouvelle approche peut permettre le saut de performance qu’attend la société tout entière. Celui-ci ne sera possible que si tous les acteurs – collectivités, fabricants et distributeurs, opérateurs du recyclage, associations et citoyens – engagent des discussions, sur des données quantifiées, fiables et partagées, afin de trouver réponse aux interrogations communes.
Nous, représentants des entreprises, sommes décidés à agir en ce sens. C’est notre conviction et c’est notre engagement. Pour les promoteurs de l’économie circulaire et pour tous les acteurs engagés dans la transition écologique, les mois à venir seront décisifs."* Entreprise chargée, par agrément d’État, de piloter et de développer le recyclage des emballages mis sur le marché en France dans le cadre de la responsabilité élargie du producteur.
** Etude Kantar Worldpanel auprès de 6.000 consommateurs pour le GT entreprises emballages boisson et Citeo (4 avril 2019).
Liste des signataires :
Enguerrand de Gouttes, président de Boissons énergisantes France (BEF)
Vincent Delozière, président de Boissons rafraîchissantes de France (BRF)
Denis Cans, président de la Maison des eaux minérales naturelles (MEMN)
Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD)
Jean-Jacques Mespoulet, président de la Fédération nationale des boissons (FNB)
Hugues Pouzin, directeur général de la Confédération nationale du commerce de gros et international (CGI)
Jacques Tréherne, président du Syndicat des eaux de sources (SES)
Yves Legros, président du Syndicat national du lait de consommation (Syndilait)
Emmanuel Vasseneix, président de l’Union nationale interprofessionnelle des jus de fruit (UNIJUS)
Jean Hornain, directeur général de Citeo 

Redaction JDD - leJDD - dimanche 7 juillet 2019

31/07/2019

Nourriture pour bébés selon l'OMS...

La nourriture industrielle pour bébé contient souvent trop de sucres et son étiquetage prête à confusion, prévient l'OMS, qui recommande que les nourrissons soient exclusivement nourris au lait maternel pendant les six premiers mois de leur vie.
Attention à la nourriture industrielle pour bébé: elle contient souvent trop de sucres et son étiquetage prête à confusion, prévient lundi 15 juillet, l'OMS qui propose de renouveler ses critères pour améliorer l'alimentation des tout-petits. "Dans environ la moitié des produits examinés (...), plus de 30% des calories provenaient des sucres totaux et environ un tiers des produits contenaient du sucre ajouté ou d'autres édulcorants", note la branche européenne de l'Organisation mondiale de la Santé, après avoir étudié près de 8.000 produits dans plus de 500 magasins entre Vienne (Autriche), Sofia (Bulgarie), Haïfa (Israël) et Budapest (Hongrie) de novembre 2017 à janvier 2018.

Une alimentation trop sucrée qui augmente le risque de surpoids 
Un apport élevé en sucre peut augmenter le risque de surpoids et de caries dentaires et une exposition précoce aux produits sucrés peut créer une préférence nocive pour les aliments sucrés pour le reste de sa vie, prévient l'OMS. "Une bonne nutrition durant la période néonatale et la petite enfance reste essentielle afin d'assurer une croissance et un développement optimaux de l'enfant, et de meilleurs résultats sanitaires plus tard dans la vie", rappelle la directrice régionale de l'OMS pour l'Europe, Zsuzsanna Jakab, citée dans un communiqué. En 2018, l'institution avait mis en garde contre la progression de l'obésité et du surpoids chez les Européens qui risquait d'inverser la tendance à la hausse de leur espérance de vie.

Environ un tiers des produits examinés contenaient du sucre
Consommer des boissons sucrées, y compris des jus de fruits, peut entraîner une tendance à délaisser les aliments plus riches en nutriments. Environ un tiers des produits examinés contenaient du sucre, du jus de fruits concentré ou d'autres édulcorants dans leur composition, ingrédients qui ne devraient pas être ajoutés aux aliments destinés aux tout-petits. Entre 18% et 57% d'entre eux contenaient plus de 30% calories provenant de sucres, déplore l'OMS. La branche Europe de l'institution, qui s'étend de l'Atlantique au Pacifique, comprend 53 pays aussi hétéroclites que la Russie et Andorre, l'Allemagne et le Tadjikistan.

Le lait maternel comme seule nourriture pour les nourrissons
L'étude a également montré que des aliments considérés comme inappropriés au regard des recommandations de l'Organisation sont commercialisés pour les tout-petits. Entre 28% et 60% des aliments étaient étiquetés comme convenant aux nourrissons de moins de six mois or, "l'OMS recommande que les nourrissons soient exclusivement nourris au lait maternel pendant les six premiers mois de leur vie et, par conséquent, aucun aliment ne devrait être commercialisé comme convenant aux enfants de moins de six mois", souligne le rapport.
L'OMS réactualise ses recommandations
Pour encourager ses membres à adopter de nouvelles lignes directrices, l'OMS réactualise ses recommandations. Elle voudrait mettre fin à la promotion des substituts du lait maternel et recommande que l'alimentation des enfants entre six mois et deux ans se base sur des aliments riches en nutriments, préparés à la maison. Tous les sucres ajoutés et les édulcorants devraient également être bannis de la nourriture pour bébé. Les étiquetages des boissons sucrées, notamment les jus de fruits et le lait concentré, et des confiseries devraient mentionner que ces produits ne conviennent pas aux enfants de moins de trois ans.
Challenges.fr - Challenges - lundi 15 juillet 2019

30/07/2019

La Côte d'Ivoire reboise ses forêts...

La Côte d’Ivoire vient d’adopter un nouveau code forestier, un arsenal destiné à reboiser un pays qui a perdu plus des trois-quarts de ses forêts. Ce nouveau code associe les planteurs et les industriels à cet objectif. Les sanctions sont également renforcées.

16 millions d’hectares en 1960 contre 3,4 millions en 2018. En moins de 60 ans, la Côte d’Ivoire a perdu 80% de ses forêts. Les responsables sont connus : il s’agit de l’exploitation forestière, de l’agriculture extensive, des feux de brousse mal maîtrisés et de l’incapacité des autorités à protéger les forêts ivoiriennes.

L’objectif désormais est d’inverser cette tendance mais le gouvernement fait le choix d’associer les opérateurs économiques à cette politique de reforestation.
Le nouveau code fait donc la part belle à l’agroforesterie qui permet aux producteurs de cacao, par exemple, de bénéficier de la richesse des sols forestiers tout en préservant la forêt. Des concessions seront accordées aux industriels ou encore aux petits planteurs pour pratiquer des cultures pérennes qui se traduisent par 24 ans pour le Cacao et 40 ans pour l’hévéa. A charge à l’exploitant d’entretenir aussi la forêt, en reboisant.

Aujourd’hui, selon les statistiques officielles, un quart de la production de cacao, soit 500 000 tonnes, viendrait des forêts classées, des parcs ou des réserves.
Si certaines forêts seront ainsi partiellement ouvertes à l’activité, d’autres seront fermées à toute présence humaine. D’ailleurs, la loi durcit aussi les sanctions contre les occupations illégales des zones réservées. Les peines maximales sont portées de un à cinq ans de prison et de 100 000 à 50 millions de francs CFA d’amendes.

RFI - RFI - dimanche 21 juillet 2019

29/07/2019

Attention: l'outarde canepetière ne sait plus où nicher!

Parmi les espèces en danger d'extinction, écrit Mme Elise Racque dans le journal Télérama, l'outarde canepetière a quasiment disparu de la Beauce, puis du Centre-Ouest de notre pays. Urbanisation, pollution, agriculture intensive ont, en effet, chassé ces beaux oiseaux cousins des Tétras, hauts sur pattes, au dos moucheté et au cou paré de plumes noires et blanches. Actuellement, les ornithologues ont retrouvé sa trace dans la Crau, où l'espèce s'est installée depuis quelques années (2 200 adultes ont été recensés). Malheureusement, des projets de construction encouragés par quelques décideurs sont susceptibles de les chasser à nouveau. Protégée de la chasse depuis 1973, l'outarde reste donc néanmoins en sursis.

Dans le parc animalier Zoodyssée, crée en 2015 à Villiers-en-bois près de Niort, des incubateurs tentent de sauver des oeufs d'outardes des fauchages mécaniques et de sauvegarder les futurs petits oiseaux. Pour augmenter les chances de survie de l'espèce, Mr Vincent Bretagnolle, jeune biologiste du CNRS, encourage les agriculteurs à passer un contrat avec l'Etat: contre 400 euros par ha et par an, ils s'engagent à remiser leurs intrants chimiques et à ne pas faucher pendant la période de nidification (tout le mois de juin en principe). Il a déjà convaincu 150 agriculteurs sur 450, mais ce n'est pas suffisant pour éviter l'extinction...

Faire cohabiter espèces sauvages et activités humaines ne paraît pas simple. Des associations fort heureusement comme Agir pour la Crau cherchent à protéger leur habitat actuel. Elles pointent notamment la vulnérabilité des outardes face à l'urbanisation galopante et à l'artificialisation des sols. Soutenons leurs efforts et faisons connaître autour de nous cet enjeu, dont les médias ne semblent pas prendre toute la mesure. Semaine après semaine, Télérama attirera cependant notre attention sur les espèces en danger près de chez nous...

Pour en savoir davantage, consulter par exemple le site: https://www.zoodyssee.fr/

Lyliane

Une exposition dans la Loire à propos de la soie...

A la Maison des lacets et des tresses à La Terrasse-sur-Dorlay, dans la Loire, des artistes contemporains se sont emparés de la soie pour la tresser et la lacer.

Du 06 juillet au 29 septembre 2019, la délicatesse et la légèreté de la soie se sont posées sur le moulin. Ce produit d'exception s'est prêté aux mains expertes d'artistes textiles contemporains. Des créations originales sont nées de cette rencontre, elles sont présentées au milieu des métiers à tisser centenaires.

Soie, tissage et histoire

Les artistes se sont emparés de morceaux de soie fabriqués à Pelussin, à quelques kilomètres de la Maison, puis les ont transformés, modelés. Un résultat aussi fin que léger révélé à travers des broderies ou encore de la dentelle. De ce tissu épuré sont nées des créations uniques.


Chaque année, la Maison des lacets et des tresses propose une découverte textile. La thématique respecte un lien plus ou moins étroit avec le territoire où elle est implantée, cette année elle est un parfait reflet de l'histoire industrielle locale.

"L'expression de Soie" une exposition à découvrir à la Maison des tresses et lacets - La Terrasse-sur-Dorlay (Loire), jusqu'au 29 septembre 2019.

France Info-jeudi 18/7/2019

28/07/2019

Infections urinaires traitées naturellement...

Dans Version Fémina, Mme Anne Rousseau nous explique comment soigner des infections urinaires en association ou pas avec des antibiotiques. La canneberge américaine tout d'abord, se révèle être une baie efficace en prévention des cystites. Ses composants en effet ( les proanthocyanidines A) empêchent la fixation des bactéries Escherichia coli aux parois de la vessie. Le traitement sous forme de gélules, sachets ou solution buvable (minimum 36 mg par jour) doit s'étaler sur plusieurs semaines par mois, même pour une femme enceinte. Il est recommandé de la prendre avec des probiotiques ou de la propolis, parfois même à de la bruyère.

Les huiles essentielles de sarriette des montagnes, cannelle, thym à thymol par exemple sont exploitées depuis longtemps pour soulager les infections urinaires. Elles ont une action puissante antiseptique, mais faire attention aux éventuelles contre-indications (convulsions, brulures d'estomac). Deux gouttes en cures d'une semaine trois à quatre fois par jour une fois par mois peuvent agir efficacement. Des infusions de bruyère ou de busserole en complément pourraient compléter la cure.

Les probiotiques vivants (de la marque Restaure) ou en gelules enfin sont capables de rééquilibrer la flore intestinale en faveur des bonnes bactéries ainsi que de limiter le développement des germes pathogènes. Pour une action plus rapide, administrer les probiotiques par voie orale en cures de 4 à 8 semaines. Naturellement, il est recommandé de boire beaucoup et de se faire suivre régulièrement par un urologue ou son médecin traitant, surtout s'il y a des gouttes de sang dans les urines, de la fièvre ou des douleurs lombaires. Le praticien pourra prescrire une culture des germes en cause (CBU) pour connaître leur nature exacte et donc mieux cibler les soins.

Lyliane

27/07/2019

Vertus de l'oignon...

 

Cuisiner un oignon en conservant ses vertus anticancer

Le problème est que la plupart des gens épluchent trop l’oignon. Or c’est dans les couches extérieures de l’oignon que se trouvent ses antioxydants. 

Idéalement, il ne faut retirer que la couche extérieure très fine. Eplucher plus, c’est jeter à la poubelle 75 % de son anthocyanidine et 20 % de sa quercétine [5]. 

Vous vous en doutez : faire frire un oignon à haute température va détruire ses composés anticancer. Heureusement, vous n’êtes pas obligé de manger un oignon cru pour en profiter : si vous cuisez l’oignon à basse température (sous les 100°C), la quercétine ne se dégradera pas. 

L’oignon est souvent considéré comme un légume d’accompagnement, comme l’ail ou le piment… Je trouve ça dommage car il peut parfaitement se suffire à lui-même à l’instar du poireau. 

Pour vous donner de l’inspiration, j’ai rassemblé quelques recettes où l’oignon tient le premier rôle :

  • La soupe à l’oignon 

  • Tarte à l’oignon (ex : pissaladière) 

  • Oignons farcis (comme une tomate) 

  • Fondue d’oignons rouges à l’huile d’olive et au miel 

  • Riz à l’oignon blanc 

Malins comme vous êtes, vous avez sûrement pleins de trucs à partager sur les oignons. Venez les partager ici

Bien à vous, 

Eric Müller 


26/07/2019

Des jouets en bois à fabriquer en famille...

Selon Mme Amandine Roussel dans le journal Nous, une quadragénaire, mère de 4 enfants, Mme Elisabeth Dussert-Vidalet, a crée en mai 2018 l'entreprise toulonnaise "Manufacture en famille". Elle a lancé l'idée de fournir aux enfants des kits, afin de pouvoir fabriquer des jouets en bois. Cette femme, ingénieure de formation, a voulu, en effet, que les enfants puissent "faire avec leurs mains", au lieu de se faire acheter des jouets en plastique fabriqués en Chine. Cela développe la motricité et permet aux parents de s'impliquer le cas échéant. De ce fait, la complicité intergénérationnelle est assurée!

Le bois, en outre, est un matériau écologique (du contreplaqué finition bouleau), relativement solide et qui est beau un fois poli et peint. Elle se fournit localement. Les outils nécessaires au montage sont fournis avec le kit. Elle vise pour le moment la tranche d'âge 3-10 ans, mais elle envisage une gamme pour des ados. Jusque là, elle a imaginé une vingtaine de jouets et d'objets : pistolets, bateau à voile ou vapeur,  voitures à élastiques, toupies, épées et même des lampes portatives... Les prix sont raisonnables (entre 10 et 65 euros environ).

Pour commander, s'adresser au site: www.manufactureenfamille.com.

S. Salgado, le photographe qui veut sauver le monde grâce aux arbres...

Lélia et Sebastião Salgado ressuscitent la forêt.

Après des années à parcourir le monde en tant que reporter photographe, vous rentrez au Brésil en 1998 avec votre femme, Lélia, pour vous occuper de la ferme de vos parents. Jusqu’alors, vous n’étiez pas spécialement écolo ?
Pas spécialement, non. Toutefois, j’étais proche de la terre, comme quelqu’un qui a grandi dans une ferme. Des reportages difficiles – le génocide du Rwanda, l’ex-Yougoslavie… – m’avaient vidé. A la mort de mon père, j’ai dû m’occuper de cette terre, et cela tombait bien. J’en avais besoin. Mais ce fut le choc ! Elle avait disparu, peut-être en restait-il 1 % ! Les pluies tropicales avaient labouré la région, bouché les fleuves, et l’érosion creusé des rigoles où l’on aurait pu mettre un camion entier. Alors, ma femme Lélia a eu cette idée : “Sebastião, la seule chose qui puisse pousser ici, ce sont les arbres.” L’idée a fait son chemin. Un ami, ingénieur des forêts, nous a donné son verdict : pour que le projet ait un sens, il fallait planter 2 millions et demi d’arbres ! J’ai utilisé mon nom de photographe pour trouver des fonds. Car cela nécessitait des millions de dollars.

Pourquoi, à vos débuts, avez-vous perdu 60 % des arbres ?
Planter un arbre, c’est comme élever un enfant. Un petit arbre sorti de sa pépinière n’a aucune défense. Il faut lui donner à manger, le protéger jusqu’à ce qu’il soit adulte. Si l’on espère qu’il poussera seul, ça ne marche pas. Il faut, par exemple, le protéger des grosses fourmis qui étoufferaient sa croissance. En une nuit, elles peuvent tuer mille arbres ! Quand j’entends ces appels à “donner 1 euro pour planter un arbre”, ça me révulse car c’est un mensonge. Un arbre, ça ne coûte pas 1 euro. Demandez à un paysan en France ! C’est au moins sept à huit fois plus.

On a parfois le sentiment que plus les chiffres deviennent alarmants, plus les climatosceptiques gagnent du terrain…
Aux Etats-Unis, au Brésil ou dans le Royaume-Uni du Brexit, les basculements politiques ne se sont pas faits en fonction d’une quelconque réflexion écologique mais d’une absence de réflexion tout court. On a vendu un projet politique avec notre unité de temps à nous, êtres humains. Oui, la planète est en train de se réchauffer, mais, c’est sûr, cela ne se fera pas en cinquante ans.

Qu’est-ce que nous ne comprenons pas, nous, les urbains ?
Nous sommes devenus des aliens. S’il survenait une énorme panne d’électricité à Paris, si l’approvisionnement venait à manquer, la moitié de la capitale mourrait. On ne sait plus planter ni récolter. On ne peut plus regarder le monde à travers le seul prisme de l’être humain... si décevant ! En travaillant la terre, j’ai vu toutes les autres espèces. Si on colle son visage contre un arbre, on voit tous ces êtres vivants qui y habitent, passent, tournent, vivent et meurent. C’est pourquoi je me suis lancé dans le projet Genesis. J’avais compris que notre espèce est aussi importante, mais pas plus, que toutes celles qui habitent la Terre et qui disparaissent chaque année par millions. La nôtre aussi va sûrement disparaître. Durant ce projet photographique, il m’est arrivé de me poser au sommet d’une montagne pendant huit heures et de regarder les changements survenir sur ma planète, le sable passer et repasser sur le granite et polir la pierre. Bien sûr, nous n’allons pas retourner vivre dans des cavernes, mais il faut qu’on retourne, au moins spirituellement, à la terre.

Comment voulez-vous convaincre des millions de Chinois ou d’Indiens de ne pas accéder aux biens de consommation auxquels nous avons eu droit ?
C’est vrai. Nous vivons peut-être la chronique d’une mort annoncée. Moi, j’ai fait ce que j’ai pu. Nous avons planté 2 millions et demi d’arbres et nous espérons en planter 100 à 150 millions dans les trente-cinq à quarante prochaines années. Mais même si l’on replante de notre côté, on en enlève plus ailleurs. Quand on survole Sumatra, c’est terrible… Des plantations d’huile de palme, base de la nourriture occidentale, à perte de vue. Tout le reste a disparu. Pourtant, c’est très simple : l’oxygène est recraché par les arbres grâce à la photosynthèse. Il suffirait de deux à trois minutes à ne plus pouvoir respirer et, pour nous, tout serait fini. La terre, elle, serait toujours là. Aujourd’hui, je suis optimiste pour la planète car elle résoudra tous ses problèmes. Je suis davantage inquiet pour les humains.

Interview - Paris Match - mercredi 3 juillet 2019

25/07/2019

Le MIT Solve et Sciences Po s'engagent pour la planète...

EXCLUSIF - Sciences Po s’allie au prestigieux MIT pour accompagner les entrepreneurs qui veulent avoir un impact sur l’environnement ou la société. Une première promotion de trente entrepreneurs partira à New York en septembre.

Romain Renard, vient de prendre un billet d’avion pour New York. Le créateur de Meditect fera partie de la toute première promotion européenne du MIT Solve, un programme d’entrepreneuriat ciblant les porteurs de projet "à impact", lancé pour la première fois en Europe par Sciences Po et le prestigieux Massachusetts Institute of Technologies (MIT). Le fraîchement diplômé de Sciences Po, promotion 2019, avait lancé son entreprise au printemps 2018. Associé à un étudiant en médecine, il a inventé une technologie qui permet de certifier l’authenticité d’un médicament et ainsi de lutter contre les faux médicaments, un fléau qui touche spécialement l’Afrique. "Notre participation au MIT Solve va nous donner accès à un réseau international, se réjouit l’entrepreneur. J’y vois aussi une reconnaissance de l’enjeu de santé publique que représentent les faux médicaments dans le monde."

Lancé aux Etats-Unis en 2015, le programme MIT Solve aide les entrepreneurs à développer des solutions durables en réponse à de grandes problématiques sociales et sociétales –dans la mouvance "for good", ou "à impact", nouveaux noms de l’économie sociale et solidaire. L’Université a choisi Sciences Po comme premier partenaire en Europe continentale, pour ouvrir ce programme à des entrepreneurs européens.
L’alliance avec Sciences Po ne doit rien au hasard. D’abord, elle récompense la discrète mais solide d’expérience de l’école en matière d’entrepreneuriat. Chaque année, 900 étudiants viennent prendre des cours du Centre pour l’entrepreneuriat. "On y enseigne des compétences pratiques assez génériques, mais aussi une ouverture à des opportunités qui émergent comme l’astroentrepreneuriat", explique Maxime Marzin, le directeur du Centre pour l’entrepreneuriat de Sciences Po. L’école a également ouvert une chaire de recherche pour l’entrepreneuriat des femmes, animée par l’économiste Anne Boring. Last but not least, Sciences Po a lancé il y a dix ans un incubateur ayant accompagné plus de cent start-up, valorisées, selon les calculs de l’école, un demi-milliard d’euros. Parmi elles, le comparateur de factures Selectra ou Pricematch, le leader du yield management hôtelier, revendu à Booking.

Première promotion dès août
En portant son choix sur Sciences Po, le MIT a également reconnu le savoir-faire en sciences sociales de l’école. Sans nécessairement revendiquer l’appellation "à impact" ou "tech for good", certains projets incubés par Sciences Po avaient d’ailleurs déjà une forte orientation sociétale. C’est bien sûr le cas de Meditect mais aussi de Zephyr Solar, un ballon photovoltaïque permettant d’apporter une alimentation en énergie lors d’interventions humanitaires, de Crushon, une marketplace de vêtements de seconde main écoresponsable, de Fempo, un fabricant de culottes menstruelles lavables françaises ou encore de My Coral Garden, qui restaure les barrières de corail.
En cours d’élaboration, le contenu pédagogique représente un nouveau défi pour l’école. "Depuis très longtemps, nous savons former des entrepreneurs au 'for profit'. Créer une entreprise à la fois 'for profit' et 'for the common good' nécessite de développer des approches inédites", explique Maxime Marzin.
Les étudiants de Sciences Po ont déposé leurs dossiers de candidature en juillet. Une trentaine d’entre eux ont été sélectionnés pour ce programme qui débutera en août. En septembre, l’ensemble des "Solvers" se réunira à New York pour une semaine d’ateliers intensifs. Ensuite, ils suivront des cours en ligne ou en présentiel et seront accompagnés par des mentors. En mai 2020, le programme se clôturera par une présentation des projets au MIT, devant un jury prestigieux. Des personnalités internationales comme le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le violoniste Yo-Yo Ma étaient venues s’exprimer devant les précédentes promotions de "Solvers". "Un des fondateurs de Google devrait figurer dans le jury", se réjouit déjà Romain Renard. 

Delphine Dechaux - Challenges - jeudi 11 juillet 2019

24/07/2019

Festival d'Avignon côté off...

Dans un contexte économique de plus en plus tendu, les jeunes compagnies de théâtre s'adaptent : mutualisation, formes simples et humilité.

Avignon côté face, c'est 1 592 spectacles dans le off, des centaines de petites compagnies fragiles qui jouent souvent leur peau en faisant le festival. "La contrainte économique, on grandit là-dedans" dit Thomas Cabel, l'un des cinq comédiens du collectif Mind the gap qui joue Tonnerre dans un ciel sans nuage, leur première création au théâtre "Le train bleu", l'un des meilleurs lieux du off cette année.
Du burlesque au mélancolique

Le collectif naît en 2013, quand Thomas, Julia de Reyke, Anthony Lozano et Coline Pilet sortent du Conservatoire d’Art Dramatique d’Orléans. En 2016, Solenn Louër, comédienne également, rejoint l’équipe. Si le terme de collectif, apparu il y a une dizaine d'années, est un peu galvaudé, il trouve tout son sens avec Mind the gap. Sur scène d'abord : la pièce qui va du burlesque au mélancolique raconte la vie en commun de la compagnie, la difficulté à vivre et décider ensemble, mais surtout le bonheur palpable de partager une expérience. La structure n'est pas figée : en 2017, Julia de Reyke met en scène Le mariage de Gombrowicz, acte a priori solitaire, mais partagé au plateau avec les autres comédiens du collectif : "On ne s'interdit pas de mener un projet et de le proposer aux autres" explique-t-elle.

Depuis le début du festival la pièce marche bien, les programmateurs viennent, c'est Léa Serror qui les accueille.Son activité est une tendance forte du moment : le bureau de production. Les compagnies ont compris qu'elles devaient, dans un premier temps du moins, se concentrer seulement sur l'artistique. L'administration, la diffusion, la communication sont déléguées à des structures légères qui mutualisent cette partie essentielle à la création. "On devient de vrais couteaux suisses, dit Léa Serror, car effectivement il y'a de moins en moins de moyens". Spécialisée dans l'émergence, elle intervient aussi pour conseiller les compagnies, faire en sorte que les artistes se connaissent et sortent de leur isolement. Cette génération fait preuve de résilience, nécessité fait loi. Coûts de production limités, multiplication des "seuls en scène", ce théâtre contemporain joyeux et qualitatif bouscule les habitudes et touche de nouveaux publics. La relève est là, c'est rassurant.
"Tonnerre dans un ciel sans nuage" Collectif Mind the gap au théâtre le train bleu, Avignon off jusqu'au 28 juillet.

Franceinfo - Franceinfo - jeudi 11 juillet 2019