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23/03/2019

Loi sur les mobilités au Sénat...

 

Bonjour Lyliane,

Le projet de loi sur les mobilités est en ce moment en discussion au Sénat. C’est le moment de faire savoir aux sénatrices et sénateurs que nous souhaitons des mesures ambitieuses pour protéger notre climat et endiguer la pollution de l’air.
 
J’écris à mon élu.e
Afin de contenir une augmentation maximale des températures à 1,5°C et de préserver la santé de la population, il faut, entre autres, réduire le trafic routier.

Il est le premier secteur émetteur d’oxydes d’azote en France.L’exposition à une pollution chronique au dioxyde d’azote (NO2) peut être responsable de maladies respiratoires et de morts prématurées. Cela touche en premier les personnes vulnérables, enfants et personnes âgées. Les transports sont aussi la première source d’émissions de gaz à effet de serre : un désastre pour le climat. Or, il y a urgence !

Aujourd’hui, les sénatrices et les sénateurs ont la possibilité de faire du projet de loi sur les mobilités un texte solide en y ajoutant des mesures à la hauteur des enjeux climatiques et sanitaires. Envoyez-leur un message :
 
J’écris à mon élu.e
Notre mobilisation est nécessaire pour dire aux responsables politiques que leur stratégie des petits pas ne suffit pas. Nous comptons sur vous !

Merci pour votre aide,
Maud,
pour l’équipe Petite Reine de Greenpeace

 

A propos des lanceurs d'alerte...

7 MARS 2019 — 

Bonjour à tous,

Parce-que la vigilance citoyenne est irremplaçable et que la dénonciation d'un scandale financier, sanitaire, etc., est un acte qui engage bien au-delà de la seule dénonciation, deux structures de confiance accueillent les lanceurs d'alerte :

Nous vous invitons à soutenir et relayer ces initiatives.

Valérie, pour Un Climat de Changement

 

Grâce à vous cette pétition a une chance d'être victorieuse. Nous avons juste besoin de 7 116 signatures en plus pour atteindre le prochain objectif - Pouvez-vous aider ?Aidez cette pétition à prendre de l'ampleur

Mathieu HESTIN
France
 

22/03/2019

Qu'est ce que l'autisme?

 

Face à un enfant atteint d'autisme, certains ne savent pas comment réagir. Pour les aider et lever le voile sur ce sujet tabou, des parents ont listé ce que tout le monde devrait savoir sur cet trouble du développement.


Outre-Atlantique, le Canada comme les Etats-Unis ont lancé, comme chaque année depuis les années 1970, un mois de sensibilisation à l’autisme en avril. Le lundi 2 avril 2018, c'était la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme en France. L’occasion d’informer la population sur ce trouble du développement qui affecte les fonctions cérébrales.
Qui mieux que des parents d’enfants atteints d'autisme peuvent nous parler de ce sujet ? Interrogés par le Huffington Post, ils ont pu enfin exprimer leurs sentiments vis à vis de ceux qui connaissent mal le trouble du spectre autistique. Voici sept phrases qui ont retenu notre attention.


Nos enfants ont des sentiments
Pour Victoria Rusay, mère d’une petite fille, "mon enfant peut entendre et comprendre la manièreaitez. Le fait qu’elle ne parle pas ne veut pas dire qu’elle est inférieure. Elle est humaine avec des sentiments et des émotions comme vous et moi”


Un enfant a de l'autisme mais n'est pas l'autisme
Une autre mère, Jennie Carlsten, s’exprime elle aussi : "chaque personne est différente. S'il vous plaît, ne pas sous-estimer mon enfant à cause de quelque chose que vous avez entendu ou lu"


Nul besoin de pitié
“Quand j'explique à des inconnus que mon fils est atteint d’autisme, on me regarde comme si c'était un fardeau, l’air de dire que ça doit être difficile. Il est très intelligent. Et il y a des jours où tout est un défi pour lui, mais nous l’affrontons. L'autisme ne le rend pas incapable, c'est le monde environnant qui est incapable de le comprendre ", se confie Holly Nykole Luciano.


Ils ont besoin de patience et de compréhension
"Mon enfant est très intelligent. Il peut comprendre les choses, mais parfois ça lui prend un peu plus de temps”, explique ce père de famille, Bob Chappell. Elle  est la plus empathique que je connaisse. Si les gens lui laissaient plus de temps, elle communiquerait d'une manière qui vous étonnerait. Elle est incroyablement intelligente, drôle et aimante“ s’enthousiasme Lyndsay Jeanne Gentry.


Nous ne cherchons pas un remède
Pour Sophie Vera, professionnelle de santé et mère, chercher un remède ne fait pas partie des préoccupations d’un parent d’enfant atteint d’autisme. “Les huiles essentielles, les alignements de chakra et les danses de pleine lune ne vont pas guérir mes enfants. Si un enfant était guéri, il ne serait pas autiste.”


Nos enfants sont intelligents
"Être atteint d'autisme ne veut pas dire être idiot. Chaque fois que nous disons à quelqu'un de nouveau et sans éducation sur le sujet que notre fils est autiste, la réponse typique qui s’en suit est ‘mais il semble si intelligent !’. Mais il est intelligent ! Beaucoup, voire la plupart des enfants atteints d'autisme possède un QI ou au-dessus de la moyenne. Cependant, ils ne choisissent pas toujours de partager ce qu'ils savent ou peuvent faire avec vous”, explique longuement Casey Chapman.


Il y a beaucoup de travail invisible
Ce parent ajoute : "Juste parce qu’une action semble se passer facilement ne signifie pas que c'était facile pour eux. Il y a des heures et des heures de coaching invisible et de la pratique dans les coulisses que vous ne voyez pas qui a fait paraître quelque chose facile”
Pour son fils, “être un petit garçon souriant est un travail difficile pour lui. C'est pourquoi je suis épuisée", confesse Céline Marguerite Quentin, mère de famille.

Valentine POIGNON - Femme Actuelle - dimanche 24 février 2019

21/03/2019

Droit des femmes, droit d'asile...

Dans le Journal "La Strada" de mars 2019, Mme Morgane Tymen s'emploie à l'occasion de la journée internationale du 8 mars consacrée traditionnellement aux droits des femmes dans le monde, de faire un bilan sur la situation des femmes lors des migrations. Six organisations (ADN,la Cimade, Habitat et Citoyenneté, LDH, le Graf, le Planning familial...) qui accueillent des demandeuses d'asile à Nice se sont unies l'an passé pour lancer une campagne contre la volonté de durcissement de la législation française: la Loi Asile et Immigration.

La question du mariage forcé est notamment cruciale au Burkina Faso, en Guinée, au Maroc, en Tunisie... Des jeunes filles, en effet, subissent des pressions sociales et familiales et, pour échapper à des unions arrangées contre leur gré, elles sont contraintes de fuir et d'émigrer avec tous les risques que cela comporte (viols, tortures...). Puis, lorsqu'elles demandent l'asile dans notre pays, leur demande d'hébergement n'est pas nécessairement prise en compte. Elles réclament davantage d'accompagnement, un accueil bienveillant, une écoute positive et sans jugement à l'OFPRA et partout où elles sont amenées à respecter des procédures longues et difficiles.

Pour en savoir davantage, joindre les sites des associations citées plus haut.

Lyliane

19/03/2019

En finir avec l'intox et les fake news...demande AVAAZ!

Signez la pétition


Battue, ensanglantée et terrifiée: la photo virale de cette femme est devenue le symbole des violences policières en France. Problème: elle a été prise à Madrid! Il existe une solution toute simple à ces détournements et mensonges: convaincre Facebook de montrer des rectificatifs à *toutes* les personnes touchées par des intox. L'équipe d'Avaaz est en pleine discussion avec de hauts responsables de Facebook: ajoutez votre nom maintenant et rendons cet appel gigantesque avant la rencontre!

SIGNEZ ICI

18/03/2019

Les GAFA vont-ils être taxés dans notre pays?

La taxe sur les géants du numérique, dite « taxe GAFA », sera présentée mercredi 6 mars 2019 devant l'Assemblée nationale française.
La taxe sur les géants du numérique concernera Google, Amazon, Facebook et Apple, c'est-à-dire les GAFA, mais également toutes les entreprises dont les activités numériques génèrent plus de 750 millions d'euros, et qui ont un chiffre d'affaires en France supérieur à 25 millions d'euros.Au total, c'est donc une trentaine d'entreprises internationales qui seront taxées à hauteur de 3% sur leur chiffre d'affaires numérique déclaré en France. Cette initiative fait de l'Hexagone un pionnier.


Harmoniser les politiques fiscales
L'Union européenne, face notamment aux réticences de pays comme l'Allemagne, peine à se doter d'une telle loi. Bruno Le Maire rappelle que six pays européens sont cependant prêts à mettre en place un dispositif similaire ou y réfléchissent.
L'idée, c'est à terme de trouver un accord permettant d'harmoniser les politiques fiscales de tous les pays riches rassemblés au sein de l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE).
Mais ce projet, quoi que volontariste, relève aussi beaucoup de l'affichage, de « l'enfumage », dit même l'association Attac, qui milite de longue date pour l'instauration d'une telle taxe. Les entreprises concernées seront en effet taxées sur la base du chiffre d'affaires qu'elles déclarentOr, leurs pratiques d'évasion ou d'optimisation fiscale sont connues. Les deux filiales d’Apple en France déclareraient ainsi, selon Attac, un chiffre d’affaires inférieur à 800 millions d’euros, contre un chiffre réel estimé à au moins 4 milliards.

« Le problème, explique Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac, sur le site de l'association, c’est que les GAFA déclarent leurs revenus dans des pays où elles échappent à l’impôt, comme l’Irlande ou les Pays-Bas ». « Taxer leurs revenus en France est donc une fausse solution au problème », conclut-il.


La partie émergée de l'iceberg
Depuis plusieurs années, Attac mène des actions pour dénoncer l’impunité fiscale dont jouissent des multinationales comme Apple. « Les multinationales doivent payer leur juste part d’impôts dans les pays où elles exercent leurs activités. Or on a vraiment l’impression qu’une fois encore, en ce qui concerne la question fiscale, le gouvernement brasse de l’air » commente Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac.
L'association plaide donc pour une taxe qui concernerait l’entreprise dans son ensemble, et non ce que certaines filiales peuvent déclarer isolément. Les quelque 500 millions d'euros que le gouvernement français compte récupérer avec sa nouvelle taxe GAFA apparaissent dès lors bien dérisoires...

RFI - RFI - dimanche 3 mars 2019

17/03/2019

Après le salon de l'Agriculture, du fumier pour chauffer les girafes de Thoiry!

Pour la première fois, une partie des déchets organiques du Salon de l’agriculture va être transformée en biogaz pour chauffer la maison des girafes du zoo pendant un an.
Les girafes mâles du zoo de Thoiry pourront bientôt remercier leurs camarades bovins, porcins et autres du Salon de l’Agriculture. Les déjections des animaux de la porte de Versaillles serviront en effet à chauffer les enclos des girafes pendant un an. « 250 t de déchets organiques vont être acheminées au parc zoologique afin d’être transformées en biogaz », précise Valérie Le Roy, la directrice du Salon.
Concrètement, le fumier des bovins, ovins, porcins et caprins est récolté matin et soir par les agents de nettoyage. Stocké à l’arrière du pavillon 1, il est ensuite chargé dans des conteneurs pour rejoindre l’unité de méthanisation du zoo de Thoiry. Deux cargaisons ont déjà été acheminées.


Depuis son inauguration en septembre, l’unité de méthanisation du zoo chauffe plusieurs enclos et communes alentour.Zoo de Thoiry.
Ouverte depuis septembre, l’unité de méthanisation recycle déjà ses déchets organiques et ceux d’une quarantaine de partenaires. « Grâce à ça, nous pouvons chauffer l’enclos des éléphants, le château de Thoiry et 9 communes alentour », se félicite Colomba de La Panouse, directrice déléguée du zoo et fondatrice de la société Thoiry bioénergie.
« Quand on pense énergies renouvelables, on pense éoliennes, panneaux solaires, mais le biogaz est aussi important »


La méthanisation, soit la fermentation des déchets organiques, permet d’obtenir ce gaz biodégradable. Pour ce faire, les résidus sont mis en contact avec un concentré de bactéries et de micro-organismes qui vont dégrader la matière. Après un processus de 21 jours sous 55°, le biogaz se forme. Il est ensuite purifié pour obtenir la même qualité que le gaz naturel et devient ce qu’on appelle du biométhane. Il peut alors être injecté dans le réseau pour être utilisé sous forme de chaleur, d’électricité ou de carburant. Ce processus produit également du digestat, une matière solide utilisée comme engrais.


Parc des expositions à Paris. Sur les 680 t de matières organiques, 250 sont envoyées à Thoiry. GRTgaz
C’est GRTGaz qui a eu l’idée de mettre en relation le zoo et le Salon autour de cette problématique des déjections. « Quand on pense énergies renouvelables, on pense éoliennes, panneaux solaires, mais le biogaz est aussi important, déroule Christophe Feuillet, directeur de la communication de l’entreprise. L’Etat s’est fixé pour objectif que 10 % du gaz utilisé en 2030 soit renouvelable. Nous devons multiplier les projets avec les agriculteurs ! »
Avant ce partenariat, tous les résidus organiques du Salon de l’Agriculture étaient livrés à des agriculteurs qui le réutilisaient en fumier. Cette année les déchets se répartissent donc entre le zoo de Thoiry et les champs qui en recevront 430 t. « Tout comme la provenance des viandes, les consommateurs veulent savoir où vont les déchets produits par les bêtes, appuie la directrice du Salon. Il faut développer cette économie circulaire.

Clara Gilles - Le Parisien - samedi 2 mars 2019

Plastiques, que faire pour mieux les recycler et arriver à les réduire?

L'Association Agir pour l'environnement lance une campagne jusqu'au 31 /12/2019, en interpellant Mr le ministre de la transition écologique et solidaire, afin d'interdire les plastiques à usage unique et d'informer au sujet de la production polluante et dangereuse des matières plastiques et du gaspillage d'une ressource non renouvelable. Depuis les années 50, en effet, l'industrie chimique mondiale a produit 8,3 milliards de tonnes de plastique. Or, seuls 9% de ces plastiques ont fait l'objet d'un recyclage, 12% ont été incinérés et 79% ont terminé en décharge ou ont contaminé l'environnement.Il nous faut réagir vite, sinon ce seront 12 milliards de tonnes supplémentaires qui connaîtront le même sort d'ici 2050...

Il faut savoir que 582 molécules sont autorisées comme additifs ou auxiliaires de production de polymères. Outre cela, une multitude d'autres polymères (fibres textiles synthétiques, caoutchouc synthétique, sacs, bouteilles, emballages, filets de pêche...) produisent les 2/3 des rejets directs de débris de micro-plastiques dans nos océans. On estime en effet à 8 millions de tonnes les plastiques finissant à la mer. C'est notamment ce fameux septième continent au coeur de l'Océan Pacifique. Plastique contre plancton, c'est une véritable "bombe à retardement"!

Trop de substances dangereuses sont encore présentes dans nos produits de consommation pour autoriser leur recyclage en toute sécurité pour la santé ou l'environnement. Des lobbies essayent pourtant de faire croire aux pouvoirs publics  que cette contamination est mineure. Or il n'en n'est rien! L'Association Agir pour l'environnement demande à travers cette campagne:

- d'interdire les plastiques à usage unique (bouteilles, cotons-tige,verres et assiettes jetables...), les suremballages, les films plastiques...

- de déclarer la composition complète des plastiques et de leurs additifs, pour mettre en place un système de traçabilité.

- de faire adopter par la commande publique d'ici fin 2020 un plan de sortie  des plastiques à usage unique, l'amorce d'une ample"déplastification des lieux publics" comme maternités, hôpitaux...

Bref, il s'agit de montrer que la sécurité sanitaire et environnementale vis à vis des plastiques est pour le moment une faillite complète dans notre pays. Ce constat devrait enfin mettre en mouvement les agences chargées de veiller à notre santé comme par exemple l'ANSES, l'Agence de l'eau et l'Ademe. A nous de peser sur la législation et de demander que les choix politiques et économiques du pays soient réorientés pour minimiser la menace qui nous vise tout comme nos descendants.

Pour en savoir davantage, joindre sur Internet: www.agirpourlenvironnement.fr

Lyliane

 

16/03/2019

Financer la transition énergétique...

 De Stockholm à Paris en passant par Bruxelles, les jeunes manifestent pour demander une accélération de la lutte contre le réchauffement climatique. Ils ont raison....

Pour Edmond Alphandéry, ancien ministre de l'Économie et ancien président d'EDF, la question du prix du carbone est primordiale: elle peut modifier fondamentalement le fonctionnement du système économique. Si les émissions de gaz à effet de serre ont un coût élevé et s'il devient plus rentable de se tourner vers les énergies décarbonées, les entreprises le feront. Même les entreprises pétrolières!L'argument est juste: dans un monde gouverné par la recherche du profit, il est clair que les entreprises sauront réagir au signal prix donné par le coût du carbone. Mais on sait très bien qu'une telle politique va heurter nombre d'intérêts et que les résistances sont nombreuses. En dépit de l'organisation à travers le monde de plusieurs marchés de droits d'émission, qui donnent un prix (le plus souvent très faible) au carbone, malgré les tentatives d'instaurer des taxes carbone, la question est encore loin d'être réglée. Et, allant au rebours de l'argument avancé par Edmond Alphandéry, tant que les entreprises auront intérêt à avoir recours aux énergies fossiles, elles le feront, quelles que puissent être les conséquences sur le climat. Les crises à répétition montrent sans aucun doute possible que la cupidité du monde financier peut nous mener au bord du gouffre, et même un peu plus loin...
 
La finance, une technique qui peut être utile
 
Mais il fautse garder des généralisations abusives. Tous les financiers ne sont pas sans scrupules et, surtout, leur vision n'est pas toujours aussi court-termiste qu'on peut le croire. Si on leur démontre que leur activité, aujourd'hui prospère, peut être menacée demain par le réchauffement climatique et que le sud de Manhattan, là où sont installées quelques-unes des firmes les plus rentables de Wall Street, risque demain d'être sous les eaux, ils peuvent être amenés à réfléchir à la façon de mener leurs affaires.
 
«Mon véritable adversaire [...] c'est le monde de la finance», proclamait François Hollande en janvier 2012, lors de sa campagne pour l'élection présidentielle. Cette petite phrase lui a été ensuite beaucoup reprochée, parce qu'à l'évidence il ne pouvait ignorer le monde de la finance; il avait d'ailleurs pris comme secrétaire général adjoint à l'Élysée un associé-gérant de la banque d'affaires Rothschild & Cie, un certain Emmanuel Macron. Au-delà des jugements d'ordre politique ou moral que l'on peut porter sur elle, la finance est une technique, que l'on peut utiliser à des fins utiles, et un pouvoir, qu'un État peut réguler (s'il est assez fort et s'il agit intelligemment). Contrairement à une idée encore trop répandue, la finance et la lutte contre le changement climatique peuvent ne pas être incompatibles.
 
Des investissements socialement responsables
 
Depuis longtemps déjà, aux États-Unis notamment, des mouvements religieux se sont montrés soucieux de donner une dimension éthique à leurs placements, par exemple en refusant d'investir dans des sociétés d'armement. Plus récemment, cette tendance s'est laïcisée et généralisée, avec le développement des investissements ISR, investissements socialement responsables. Sous l'égide des Nations unies, six principes pour l'investissement responsable (PRI, Principles for Responsible Investment) ont été définis par et pour des investisseurs institutionnels. Ceux-ci s'engagent ainsi à effectuer leurs placements en prenant en compte des critères classés en trois catégories: environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). En Europe et aux États-Unis, beaucoup d'investisseurs ont rallié ce mouvement et les choses se font sérieusement, avec des agences de notation qui étudient les placements proposés sur ces bases extra-financières.
 
Les États peuvent encourager cette tendance. C'est le cas de la France, qui, par un décret de janvier 2016, a prévu la création d'un label ISR pour certifier la conformité d'un produit ou d'un service d'investissement à ces principes. Les textes officiels prévoient la procédure de certification, de surveillance et éventuellement de retrait du label. Mais le respect des critères ESG n'implique pas forcément un engagement très net en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sur ce point précis, d'autres dispositions sont prévues.
 moins bien les critères ESG. Et enfin est appliqué un troisième filtre pour évincer les entreprises faisant l'objet de controverses sévères sur l'un de ces sujets ESG. Restent alors environ 700 entreprises auxquelles sont appliquées les analyses financières classiques et entre 60 et 90 d'entre elles sont mises en portefeuille. Les sociétés pétrolières sont-elles a priori exclues de ce processus de sélection? Non, car, souligne Arnaud Faller, directeur général délégué de CPR AM, «elles font partie de la solution».
 
Pousser toutes les entreprises à progresser
 
C'est une réponse qui pourrait désorienter plus d'un écologiste, mais qui plairait à Pierre Filippi, président de Fideas Capital, société de gestion indépendante qui pratique déjà l'investissement «Smart for Climate» dans le cadre de fonds dédiés (non ouverts au public). L'idée est simple: si l'on veut être efficace, il faut pousser l'ensemble des entreprises à progresser, il ne faut donc exclure aucun secteur, mais choisir dans chacun d'entre eux celles qui prennent le mieux en compte l'impératif climatique. Si cette pratique fait école et si les entreprises négligentes se voient mises à l'écart des portefeuilles par les gérants, elles seront incitées à progresser elles aussi.
 La sélection se fait avec le concours de Trucost, filiale du groupe américain S&P Global spécialisée dans l'information et l'analyse environnementales. Dans un premier temps, l'entreprise est jugée sur ses émissions de carbone, selon les règles en vigueur au niveau international dans le cadre du Greenhouse Gas Protocol: émissions directes de l'entreprise, émissions de ses fournisseurs d'énergie, émissions de ses autres fournisseurs. Ce point compte pour 20% de sa note. Ensuite l'entreprise est comparée à ses concurrentes, car il s'agit dans chaque métier de sélectionner les meilleures: le résultat compte pour 40% de la note. Enfin, pour les 40% restants, une évaluation des efforts fournis par l'entreprise dans les trois ou cinq dernières années est menée, car le but du jeu est bien d'inciter les entreprises à continuer de progresser.
 
Selon les simulations effectuées par Fideas Capital, un portefeuille géré selon ces critères peut avoir des performances tout à fait en ligne avec celles de l'indice STOXX Europe 600, qui constitue sa référence. Ce point est essentiel, car il peut seul permettre d'attirer les investisseurs. Si le choix d'une gestion soucieuse du climat doit se faire auprix d'une moindre rentabilité ou d'un risque spécifique, il y aura peu de volontaires et cela reviendrait à se priver d'un outil intéressant: un investissement de 90.000 euros effectué selon cette méthode aurait une empreinte carbone inférieure de 5,5 tonnes d'équivalent CO2 à celle d'un investissement classique; autrement dit, par son choix, l'investisseur refuserait l'émission de 5,5 tonnes d'émission de gaz à effet de serre. Ce n'est pas à dédaigner: selon les statistiques publiées par Eurostat, le niveau d'émission par habitant se situerait en France autour de 7,1 tonnes.

 
Pour le grand public
 
Si ce type de gestion se généralise et devient plus accessible au grand public, chacun et chacune pourra par son épargne faire pression sur les entreprises pour qu'elles réduisent leur empreinte carbone. Il est à souhaiter qu'on aille très vite dans cette direction, car la situation est peut-être plus grave encore qu'on ne le pensait jusqu'à présent. Selon The Economist, ExxonMobil s'apprêterait à augmenter sa production de pétrole et de gaz de 25% en 2025 par rapport à 2017. Et les autres grandes compagnies suivraient un chemin parallèle.

Gérard Horny - Slate - vendredi 1 mars 2019

PÉTITION - L'état doit payer ses dettes aux agriculteurs bio !

 

 
 
 
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A L'AIDE : L'état
 
 
// PETITION - Trois de retard dans le versement des aides aux paysans bio... ça suffit ! Interpellons massivement le ministre de l'Agriculture !
 
 
Malgré ses engagements, l’Etat n’a toujours pas versé la totalité des aides promises depuis 2016, mettant ainsi en difficulté des milliers d’agriculteurs bio. Certains agriculteurs ont jusque 30 000 euros de retard de paiement leur causant un grave préjudice financier.
 
Depuis plusieurs années, nous constatons que les politiques publiques négligent voire entravent le développement de l’agriculture biologique.
 
 
Alors même que toutes les études agronomiques et écologiques plébiscitent l’agriculture bio en tant que solution d’avenir face aux crises du climat et de la biodiversité, alors que les consommateurs et de plus en plus d’agriculteurs souhaitent se tourner vers la bio, jamais le soutien des pouvoirs publics n’aura été aussi faible.
Agir pour l'environnement

15/03/2019

Tester une entreprise à but d'emploi...

Le Journal Télérama sous la plume de Mr Etienne Labrunie signale à tous l'émission Zone Interdite  programmée à 21H le dimanche 17 / 3 sur M6 au cours de laquelle un documentaire "Objectif zéro chômeur" filmé par Mme Marie-Monique Robin sera diffusé. Ce film propose de mettre en lumière une expérience sociale et sociétale de grande ampleur, les Territoires zéro chômeur de longue durée ou TZCLD.

Lancée avec le soutien d'ATD Quart Monde, notamment grâce à Mr Patrick Valentin, initiateur du projet, cette expérimentation s'étend sur dix territoires pilotes. L'idée est de "créer des entreprises  à but d'emploi" chargées d'embaucher en CDI et au Smic tous les chômeurs de longue durée volontaires et présents sur place depuis plus de 6 mois. Les structures, financées en grande partie par l'argent que coûte chaque chômeur en prestations sociales, se chargent ensuite de déterminer comment le nouveau salarié peut être utile à la collectivité.

La première expérience a débuté à Mauléon (Deux-Sèvres) en janvier 2017, là où Mme Robin a pu filmer comment 70 personnes travaillent dans 10 secteurs d'activité. Là, en effet, toutes les personnes qui se sont présentées ont été recrutées, créant des emplois qui participent activement à la transition écologique. Ce film est destiné à permettre une prise de conscience et à accélérer le temps administratif. 130 députés soutiennent, en effet, actuellement un projet de loi qui permettrait la généralisation des TZCLD. Ils poussent l'initiative portée par Mr Laurent Grandguillaume qui voudrait voir voté cette loi avant la fin de l'année 2019.

La plupart de ces expérimentations ont lieu dans des territoires ruraux, mais d'autres expériences sont en cours à Paris (13ème arrondissement) et à Villeurbanne.  Il faut savoir que depuis 40 ans, le chômage longue durée n'a cessé de progresser, passant de 15% à 45% des demandeurs d'emploi. Au lieu de percevoir des allocations de survie, les chômeurs veulent avant tout un emploi et devenir autonomes. C'est pourquoi, la proposition de réaffecter les budgets publics (Assedic,RSA, CMU...) pour financer des entreprises à but d'emploi mettrait fin à l'assistanat...

Il est donc recommandé de voir ce documentaire militant et humaniste, riche d'enseignements. Soutenons le projet d'élargir l'expérimentation à au moins 50 territoires et celui de faire voter une loi permettant la généralisation de ces TZCLD!

Lyliane

14/03/2019

Le 16 Mars: marche pour le climat!

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Samedi 16 mars, rejoignez les marches pour le climat

 
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sam. 9 mars 23:12 (il y a 6 heures)
 
 
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À moi
 
 
 
 
 
 
 
Samedi 16 mars, plus de 130 marches pour le climat sont organisées en France. Des dizaines de milliers de personnes y prendront part. Et vous ?
 
A L'AIDE : L'état
 
 
// Face à l'urgence climatique, nous participerons à la MARCHE DU SIECLE pour le climat
 
 
Chères amies, chers amis,
 
Alors que la France est en passe de rater son rendez-vous avec l'Histoire en augmentant l'an passé ses émissions de gaz à effet de serre de 3,2%, l'heure est venue de nous rappeler au bon souvenir du Président de la République.
 
Samedi 16 mars prochain aura lieu la "marche du siècle", manifestation qui devrait rassembler plusieurs dizaines de milliers de citoyens. Plus de 130 rassemblements sont d'ores et déjà prévus et nous espérons que ce temps fort de la mobilisation changera la donne en montrant aux responsables politiques que les mots seuls sont insuffisants pour lutter contre le dérèglement climatique.
 
Malgré les engagements internationaux de la France, malgré les alertes répétées des scientifiques, malgré la détermination des citoyens, les projets inutiles et climaticides sont très loin d'avoir été remisés dans les cartons.
 
L'heure est donc à la mobilisation pour le climat. Samedi 16 mars, nous avons rendez-vous avec l'Histoire ! Et nous serons des dizaines de milliers à participer à la marche du siècle pour le climat.
 
 
 
 

 

 
 

Agir pour l'Environnement <contact@agirpourlenvironnement.org>

// Soutenez Agir pour l’Environnement et recevez le livre "Le climat pour tous" illustré par Red!
 
Plus nous sommes nombreux, plus nous avons d'impact.
Plus nous avons de soutiens, plus nous pouvons multiplier nos actions pour une planète vivable.

Dégrèvement de la taxe d'habitation pour les étudiants, ce qu'il faut savoir...

Vous êtes étudiant, louez votre propre logement mais restez rattaché au foyer fiscal de vos parents ? Si vous voulez profiter d’une baisse de votre taxe d’habitation cette année, il va falloir réaliser quelques démarches auprès du fisc. Car dans votre cas, la réforme décidée par l’exécutif, visant à supprimer progressivement cet impôt pour 80% des ménages, ne sera pas appliquée de manière automatique, contrairement au reste de la population. C’est ce que l’on apprend dans une réponse de Bercy à une question d’un sénateur, repérée par les éditions Francis Lefebvre.


“De très nombreux étudiants ou apprentis, bien que rattachés fiscalement au ménage parental, sont amenés à louer des logements afin de poursuivre leurs études. (...) La très grande majorité d’entre eux n’ont que peu ou pas de ressources financières propres. Toutefois, il semblerait que la grande majorité d’entre eux continue de payer leur taxe d’habitation, alors même que leurs parents en sont exonérés, sous prétexte qu’il ne pourrait y avoir qu’une exonération de taxe d’habitation par foyer fiscal, que leur logement serait considéré comme une résidence secondaire, réponse ainsi faite par les services fiscaux à de nombreuses familles”, s’était ainsi inquiété Jean-Marie Morisset (Les Républicains),

En réponse, le ministère de l’Action et des Comptes publics indique que le logement de ces étudiants est bien considéré comme leur résidence principale et peut donc bénéficier des différents dispositifs d’abattements et d’exonérations relatifs à la taxe d’habitation. En particulier, donc, la mesure visant à supprimer progressivement cet impôt pour 80% des ménages. Pour rappel, celle-ci intervient en trois temps : une ristourne de 30% en 2018, de 65% en 2019 puis de 100% en 2020. Ce, pour les ménages dont le revenu ne dépasse pas un certain seuil (pour savoir si vous êtes éligible, il suffit d’utiliser ce simulateur).

Ce “dégrèvement d’office” est normalement automatique, dès que les conditions de
revenus sont remplies. Mais pas pour ces étudiants : “en pratique, leur imposition est établie sans prendre en compte le revenu fiscal de référence de leurs parents en l’absence de rapprochement automatique possible entre ces deux éléments. Il en résulte que le dégrèvement leur sera accordé sur présentation de l’avis d’imposition à l’impôt sur le revenu de leurs parents”, explique Bercy. Cette réclamation peut être effectuée via son espace personnel sur impots.gouv, par mail ou par courrier auprès de son centre des finances publiques, indique une fiche pratique du fisc.
Notez que ce sont les revenus de l’ensemble du foyer qui serviront à évaluer l’éligibilité à cette ristourne : les étudiants dont les parents ont des revenus confortables risquent donc de continuer de payer une taxe d’habitation plein pot, tant qu’ils restent rattachés au foyer fiscal. Par ailleurs, rappelons que la taxe d’habitation n’est pas due si vous n’étiez pas dans le logement au 1er janvier ou si vous occupez un logement dont vous n’avez pas l’usage total, comme une chambre en résidence universitaire ou située dans la maison d’un particulier.


Reste une question : si une personne concernée réalise la démarche maintenant, peut-elle bénéficier rétroactivement de la ristourne de 30% accordée l’an dernier ? Interrogée, la Direction générale des finances publiques ne nous a pas répondu...

Thomas LE BARS - Capital - jeudi 28 février 2019

13/03/2019

Les "sans voix" du Samu Social de Paris prennent la parole...

« Ce que ça deviendra on verra, mais si on ne prend pas la parole quand on nous la donne, c’est pas la peine ».
Sur le pont du Petit Bain, la péniche culturelle et solidaire amarrée en contrebas de la Grande Bibliothèque (XIIIe), Jean-Philippe, Thierry, Marcel, Marvine, Moïna et plusieurs dizaines d’autres « sans voix », près de 70 hommes et femmes en grande précarité, hébergés et accompagnés par le Samu social de Paris, ont montré ce mercredi que « la démocratie participative, c’est ça : c’est prouver qu’il y a aussi parmi nous des gens qui ont des idées ».
A trois semaines de la clôture du Grand Débat national, l’initiative du Samu social parisien est venue combler une faille en donnant la parole à ceux auxquels on demande rarement leur avis. Les « transparents », ainsi qu’estime une maman, sans papier et logée à l’hôtel depuis « trop de mois ».
« Il est important que votre parole soit entendue » leur a rappelé Christine Laconde, la directrice générale du Samu social de Paris, en ouvrant cette rencontre dont les enjeux ont mobilisé au-delà des prévisions, notamment parmi les mères de familles hébergées dans les hôtels de Paris et de banlieue.
Logement, rupture brutale de ressources, reconnaissance des acquis scolaires et des compétences des étrangers, délais et complexité des procédures administratives, accès au travail, difficulté de participer à la transition écologique lorsque se nourrir est déjà compliqué, nécessité d’actualiser les critères de l’aide sociale aux situations présentes, plutôt que « un ou deux ans avant, quand on avait peut-être un travail, un toit… »... Doléances ou propositions, toutes seront apportées très officiellement le 11 mars à la commission du Grand Débat, par six femmes représentatives des 40 000 personnes prises en charge par le Samu social de Paris.


« Plus de réquisitions de logements vacants »
Chef d’orchestre de ce défi, Jean-François Kryzaniak sait de quoi il parle. « Les problématiques des personnes précaires, je les connais bien, j’ai 19 ans de rue », sourit cet ancien sans-abri devenu consultant en politique sociale, qui met en œuvre depuis 2 ans les initiatives de « démocratie participative » du Samu social 75 au sein des centres d’hébergement. « Moi ce qui m’a sauvé et m’a motivé pour sortir de la rue, c’est quand on m’a demandé mon avis pour l’élaboration du plan pauvreté, en 2012. Je me suis aperçu que ma parole était en entendue, et surtout j’ai retrouvé quelque chose de cette parole dans le résultat… C’est motivant. »
Et cela donne des ailes pour mobiliser les « sans voix » et faire en sorte que « leurs propositions ne restent pas lettre morte ». Beaucoup d’entre eux placent le thème des ressources et du logement en tête des doléances. « Sans logement, pas de d’accès au travail, pas de papiers, pas de santé… il faut un logement pour avoir un travail, et un travail pour avoir un logement, c’est le chat qui se mord la queue », répète une femme.


« Interdire le plastique »
Tous auraient pu exprimer la même chose, et demandent « la permission de travailler le temps des procédures », et « plus de réquisitions de logements vacants ».
Pour autant, même confrontés aux besoins primaires de se nourrir, se loger, travailler, les « sans voix » se sentent concernés par l’écologie. « Si on ne fait rien pour la planète, c’est cuit », estime ainsi Jean-Philippe, 54 ans, hébergé dans un centre parisien. « C’est pour les enfants qu’il faut faire des efforts, qu’on arrête de polluer sinon on perdra tout et ce sont eux qui vont trinquer. Il est encore temps, je propose qu’on interdise le plastique », lance-t-il. Et maintenant ? « Je veux croire que tout ce qu’on a dit servira à quelque chose », sourit Jean-Philippe.
« Tout ce qui a été dit aujourd’hui sera transmis et ne restera pas dans un tiroir, nous avons besoin de la parole de tous les citoyens », est venue rassurer, en personne, la secrétaire d’Etat chargée de l’exclusion, Christelle Dubos, à l’heure de la restitution des ateliers.

Elodie Soulié - Le Parisien - mercredi 27 février 2019

L'assemblée de l'ONU pour l'environnement se réunit au Kenya...

A Nairobi, toute la semaine jusqu'à vendredi, se tient la quatrième Assemblée de l'ONU pour l'environnement, la plus grande instance internationale de décision sur les problématiques écologiques, écrit un journaliste dans Cnews, journal gratuit paru le 11/3/2019. Hôte de ce sommet  de l'ONU , l'Afrique est en première ligne sur les problématiques environnementales. Selon le dernier rapport du GIEC, publié en octobre 2018, une hausse des températures de 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle accroîtrait la sècheresse et la famine sur le continent africain. De plus, la déforestation liée à la culture du cacao renforce le réchauffement en Afrique, en libérant des quantités gigantesques de CO2. Donc, on peut dire que l'état d'urgence est déclaré.

Mr Emmanuel Macron se rendra à la troisième édition du "One Planet Summit" crée en 2017 à son initiative et organisé pour la première fois en Afrique. L'objectif de cette semaine de l'ONU est de faire bouger les Etats, afin qu'ils prennent des mesures fortes pour protéger la planète. Car l'inquiétude est là et chefs d'Etat, ministres, PDG, représentants d'ONG... tous vont devoir trouver des solutions innovantes pour relever les défis posés: déclin des espèces d'insectes, 3,4 milliards de tonnes de déchets d'ici 2050 si rien ne change...

Concrètement, il sera notamment question de mieux protéger la biodiversité, de veiller à la sécurité alimentaire, de résorber les déchets (plastiques...), de juguler le réchauffement climatique. Ce sommet est d'autant plus important qu'il se tient au moment où les citoyens du monde prennent conscience des désastres engendrés dans l'environnement. En effet, des recours contre les Etats pour inaction climatique ont été déposés en France, en Irlande, aux Pays-Bas et des grèves scolaires ont démarré en Belgique, en Australie et en Allemagne. Ce mouvement a été initié par Melle Greta Thunberg, originaire de Suède, qui a lancé à l'âge de 16 ans un appel à une grève mondiale pour le climat.

Lyliane

 

12/03/2019

A propos de la pêche électrique...

Pour Claire Nouvian, présidente de l'ONG Bloom, la décision de l'UE d'interdire la pêche électrique est une grande réussite. Les États membres et les représentants du Parlement européen ont décidé mercredi soir de mettre un terme définitivement à la pratique de la pêche électrique. Jusqu'alors, des exceptions aux règles européennes permettaient principalement à la flotte néerlandaise de la pratiquer. L'interdiction sera effective au 1er juillet 2021, le temps de permettre aux chalutiers de se reconvertir.


La pêche électrique était largement décriée par les ONG de défense de l'environnement, accusée de tuer sans distinction la faune marine et de vider les océans. En figure de proue de la lutte contre cette pratique, l'ONG française Bloom, qui s'est battue pour parvenir à son interdiction. L'Express a demandé à Claire Nouvian, sa présidente, ce que représente cette évolution dans la législation communautaire.
L'Express : Comment accueillez-vous la décision des États membres de l'UE d'interdire la pêche électrique d'ici 2021 ? Claire Nouvian : On l'accueille très positivement, parce que c'est une énorme victoire. Lorsqu'on a commencé le combat contre cette pratique, on avait mis dans nos objectifs d'obtenir la fin des licences illégales de pêche électrique, mais même dans le meilleur des mondes on n'avait jamais pensé qu'on pourrait obtenir l'interdiction. On a quand même réussi l'impossible. Les lobbys néerlandais n'ont pas du tout compris ce qui leur est arrivé.


Après, le problème avec cette date de 2021, c'est que ça arrive tard pour les petits pêcheurs artisans. On a étudié les données des débarquements à la criée de Boulogne-sur-Mer depuis 2009, date à partir de laquelle la pêche électrique est vraiment entrée en concurrence avec eux. On s'est rendu compte que les pêcheurs artisans avaient perdu 75 % de leur volume de pêche, donc 75 % de leur revenu. Ils sont arrivés à un niveau de trésorerie si bas qu'ils ne peuvent continuer.
La victoire sera donc totale si les députés, à l'Assemblée nationale, interdisent au plus vite la pêche électrique dans les eaux territoriales françaises pour que les chalutiers néerlandais n'aient plus le droit de venir jusqu'à nos côtes. D'autre part, il faut un accompagnement financier pour les pêcheurs artisans, sinon on va perdre de nombreux métiers. Il reste donc encore des conditions à remplir pour que ce soit vraiment une victoire claire et nette.


Les Pays-Bas ont mis la pression sur la Commission européenne, en 2006, pour obtenir une exception au règlement qui interdisait les méthodes de pêche destructrices depuis 1998. Une dérogation pour la pêche électrique leur a donc été accordée à cette époque. La raison était que leurs grands chalutiers industriels perdaient de l'argent parce qu'ils ne pêchaient plus suffisamment de poissons.
Il leur fallait donc un artifice technologique pour continuer à pêcher les derniers poissons présents et ils ont obtenu, fin 2006, une exception au règlement sans aucune justification. Or nous avons démontré que cette décision entrait en contradiction avec les recommandations des scientifiques. Mais il y a eu une volonté délibérée de la Commission européenne de donner raison aux intérêts néerlandais, contre l'intérêt général.
La pêche électrique détruit l'environnement et le milieu marin. C'est catastrophique, c'est la mer brûlée. C'est du chalutage de fond, donc ça détruit tout ! Et comme ce type de pêche électrocute, il tue la vie dès ses premiers pas : les larves, les juvéniles, les oeufs, etc. sont décimés. C'est une catastrophe absolue. D'ailleurs, selon nos données, si les pêcheurs industriels continuaient avec cette pratique, ils finiraient eux-mêmes par disparaître, car à terme ils n'arriveraient plus à remplir leurs quotas à cause du manque de poisson.


Comment soutenir une pêche plus durable ?
On est en train de calculer, avec les pêcheurs artisans, l'impact de cette décision sur leur état financier. On va exiger du gouvernement français et de l'Union européenne un plan d'aide pour que ces métiers ne disparaissent pas, parce que les meilleures pratiques de pêche sont menacées de disparition.

On a des pêcheurs en France qui rejettent au maximum 6 % de leurs prises. En face, on a des Néerlandais qui rejettent jusqu'à 70 % du contenu de leurs filets. Et ce sont eux qui avaient gain de cause du point de vue de la loi depuis plus de dix ans. Il faut désormais qu'il y ait un renversement de situation très net et que l'aide publique soit vraiment destinée à préserver les petites entreprises familiales et les savoir-faire. Sinon, ils vont disparaître et on ne reviendra pas en arrière.
C'est un changement de modèle qu'il faut prôner. Si on veut préserver l'emploi, on est obligé de préserver l'environnement et la cohérence de nos choix économiques. Il faut donc s'assurer que nos subventions aident la préservation des meilleures pratiques, des emplois les plus vertueux et des entreprises qui maillent le territoire. Le nerf de la guerre, ce sont les subventions.

L'Express de 21/2/2019

Montagn'habits, un roc de solidarité!

Sous ce titre, Mme Aurore Harrouis dans le magazine "Nous" nous fait découvrir une association, basée à Saint Auban(06), qui collecte des vêtements déposés dans quelques 250 containers présents dans 3 départements limitrophes. Elle emploie entre 20 et 25 personnes et c'est la plus grande structure professionnelle et économique du pays grassois. Après la tournée des containers, les textiles récoltés sont mis en sacs et expédiés vers des plateformes de tri et vendus à des sociétés spécialisées dans le traitement des fripes (à Boulogne sur mer, en Allemagne et dans le pays d'Aix en Provence). Sept camions sont nécessaires pour assurer les tournées.

L' association, crée en 1998 par le Père Jacky Jobert et les élus du haut pays grassois, a surtout décollé en 2003, lors de l'arrivée de Mr Hubert Germain à la présidence de l'association. A l'époque, Montagn'habits récoltait une trentaine de tonnes de vêtements à l'année. Aujourd'hui, l'association en collecte 1650 tonnes. Grâce à des  dons, des aides et des subventions des institutions locales, "Montagn'habits forme et emploie des personnes en CDI ou en chantier d'insertion et ce faisant lutte contre la désertification du territoire".

Recycler le textile sert à limiter le gaspillage. Ainsi, 99,5% des marchandises collectées sont revalorisées à travers différentes filières. Par exemple, 3 vêtements sur 5 sont revendus à des friperies (5% en France et le reste à l'étranger). Les tissus de mauvaise qualité sont transformés en chiffons, d'autres sont broyés, effilochés pour fabriquer de nouveaux produits (isolants, rembourrage pour coussins...). Pour en savoir davantage sur le concept ou même pour créer une friperie solidaire, joindre Mr Hubert Germain ou le site: www.montagnhabits.com.

Lyliane

 

 

 

11/03/2019

Mobil-Home pour les exclus...

Chaque semaine, Frédéric Potet sillonne la France pour relater les petits et grands événements. A Combourg, il a rencontré Xavier Romé, diacre et agriculteur à la retraite, qui construit un mobil-home pour tous les « chiens battus » de l’existence.

Une maison roulante pour sans-domicile-fixe. Un chalet sur pneumatique qu’on déplacerait ici et là en fonction des besoins. Un chez-soi ambulant de 30 m² exclusivement réservé aux nécessiteux, qu’ils soient mendiants, réfugiés, exclus, précaires, mères célibataires et autres « chiens battus » de l’existence, comme les appelle Xavier Romé. D’ici quelques mois, cet ancien agriculteur bien connu des environs de Combourg (Ille-et-Vilaine) en aura terminé avec la construction de ce mobil-home pour pauvres, fruit de son imagination et de son goût pour le bricolage. Adepte du système D, il s’est procuré une charrette à paille, qu’il a ensuite surmontée de parois en bois et d’un toit. « J’ai eu sept enfants ; à chacun, j’ai construit une maison. Celle-ci sera ma huitième », détaille-t-il.


Créateur d’un petit musée de la paysannerie dans son ancienne ferme de Baguer-Morvan, mais aussi diacre, poète rural, syndicaliste agricole, cycliste amateur et gérant d’un magasin de vélos, Xavier Romé, 68 ans, raconte avoir lancé « comme une boutade » cette idée de maison roulante pour sans-abris. C’était il y a quelques années, la crise migratoire battait son plein en Europe ; grand admirateur de l’abbé Pierre, le paysan se désespérait de voir que peu de candidats à l’exil étaient accueillis dans cette partie de la Bretagne. Déçu de n’avoir su convaincre la municipalité de Combourg de transformer en foyer d’hébergement l’ancien hôpital de la ville (où il officiait en tant qu’aumônier), il décide alors de se lancer un défi : construire lui-même un lieu d’accueil, qu’on déménagerait « d’un jardin à l’autre », dit-il.


Une « Biyack » cosy et tout confort
Le concept a été étendu aux démunis au sens large depuis la mort, en janvier 2018, de son ami Didier Biyack, à l’âge de 55 ans, dans l’incendie accidentel d’un logement social, à Meillac. Précaire parmi les précaires, l’homme avait un sérieux problème avec l’alcool. Xavier Romé a décidé de donner son nom à son prototype au loyer sans appel de zéro euro. Sa « Biyack » sera cosy et tout confort avec ses deux mini-chambres, sa mezzanine, son coin cuisine, sa douche intégrée, son lavabo d’angle, ses toilettes sèches, son chauffage au gaz…
Cinq ou six personnes pourront y dormir en même temps. Panneaux solaires et réservoirs d’eau de pluie l’alimenteront au gré de ses déplacements. Son coût ne devrait pas dépasser les 25 000 euros, une grande partie des matériaux ayant été récupérés auprès de recycleurs et de déchetteries des environs. « Sans prétention, ça va être un super petit chalet. Je veux qu’il soit chaleureux », promet Xavier Romé.

« Qu’on ne vienne pas m’emmerder avec trop de paperasse »
Reste à savoir qui y sera hébergé. « On pourrait bien commencer avec une famille arménienne », indique le bienfaiteur. Une association sera créée afin d’encadrer les démarches à venir, notamment vis-à-vis des services sociaux des communes concernées. « Mais qu’on ne vienne pas m’emmerder avec trop de paperasse, prévient Xavier Romé, sinon hop !, on attelle et on va ailleurs. » Il suffira de quelques minutes pour accrocher la roulotte à un tracteur et lui faire prendre la route, sous l’escorte d’une voiture équipée d’un gyrophare.
L’ancien paysan regrette de ne pas avoir assez de temps pour faire avancer les travaux. Son activité de diacre l’occupe beaucoup cet hiver, en raison d’un nombre important d’obsèques à présider. Sa passion pour le vélo le mobilise aussi, en tant qu’organisateur de La Clergéronne, le championnat de France cycliste des personnes consacrées (évêques, prêtres, religieux, religieuses, pasteurs, séminaristes…). Sa 20e édition aura lieu le 30 avril à Lourmais, pour le contre-la-montre individuel, et le 1er mai à Bonnemain, pour la course en ligne.

Frédéric Potet - Le Monde - mercredi 27 février 2019

08/03/2019

L'élevage durable reste à défendre selon Zone Verte...

Selon le magazine Plantes et Santé de Mars 2019 et un article de Mme Jeanne Le Borgne, plusieurs ONG environnementales appellent à soutenir l'élevage durable. Mme Lucile Brochot, vétérinaire spécialisée en phytothérapie qui fait partie depuis 2017 du groupement Zone Verte et qui s'est faite interviewer par la journaliste, explique aux lecteurs l'intérêt des soins naturels pour les animaux. Elle défend une philosophie humaniste de l'agriculture paysanne et biologique. Pour cela, son groupement offre des conseils, du soutien et des alternatives naturelles aux éleveurs. Zone verte organise par exemple des sessions sur l'aromathérapie, la gemmothérapie, les fleurs de Bach...

C'est d'une manière holistique que Zone Verte envisage la santé des animaux. Ils privilégient, en effet, les plantes, les huiles essentielles, les élixirs floraux ou bien l'homéopathie pour soutenir l'organisme et améliorer les défenses immunitaires des bêtes. Beaucoup d'éleveurs souhaitent diminuer leur usage de produits nocifs: antibiotiques, antiparasitaires, herbicides... Ils ont la possibilité notamment de laisser leurs animaux consommer certains végétaux sur place comme orties ou pissenlits.

Il faut savoir que les Cahiers des charges européens et français sur l'agriculture biologique recommandent de privilégier les produits phytothérapiques aux médicaments vétérinaires. Toutefois, la législation vétérinaire poserait problème dans la mesure où certains médicaments nécessitent des prescriptions. Les préparations à base de plantes ne seraient, en effet, souvent prescrites qu'en dernier recours. Quant aux  consommateurs, ils demandent pourtant majoritairement des produits venant d'animaux élevés dans de bonnes conditions.

L'article cite des chiffres: sur les 6 dernières années, en France, l'exposition aux antibiotiques a été réduite de 23,3% pour les bovins, de 43,5% pour les porcs, de 48, 7% pour les volailles et de  44,3% pour les lapins selon l'Agence nationale du médicament vétérinaire (ANSES-ANMV). Toutefois, signale l'article, ne pas oublier que les antibiotiques récents sont plus actifs et nécessitent des quantités plus faibles de matière active. Et l'antibiorésistance pour les bactéries aussi bien chez l'homme que chez l'animal en serait impactée...

Pour davantage d'information, contacter sur Internet: www.giezoneverte.com.

Lyliane

 

Les déchets du centre-ville peuvent être recyclés...

Dans la benne, une montagne de marc de café exhale un parfum aigre-doux, et se prépare à une deuxième vie: en Ile-de-France, le principal déchet des cafés-brasseries sert à faire pousser des pleurotes, champignons qui finissent dans les assiettes des clients de ces mêmes établissements.
Une fois trié, mélangé à du carton et du bois effilochés, ainsi qu'à des filaments de champignons, le marc de café est enfourné dans de longs boudins de plastique. Pendus verticalement dans l'obscurité, les sacs de substrat "incubent" pendant deux semaines.
"Nous reproduisons les conditions d'un sous-sol de sous-bois. La température et l'humidité y sont comparables" explique Arnaud Ulrich, l'un des deux fondateurs de UpCycle-La boite à champignons, basée à Saint-Nom la Bretêche (Yvelines), créée en 2014.
Tapi dans l'obscurité, le mycellium de champignon se multiplie, comme il le ferait sous les racines d'un arbre.Au bout de quinze jours, les sacs devenus tout blancs sont transférés dans une salle de "fructification".
Brusquement, on allume la lumière, on diminue l'humidité. Finies les vacances en forêt. Les sacs sont incisés, les pleurotes vont sortir.
"Les champignons sont +stressés+, ce qui leur donne envie de se reproduire, et de libérer leurs spores, donc de sortir du sac. Ensuite, il n'y a plus qu'à récolter", explique M. Ulrich.
Pour lui, l'agriculture urbaine doit d'abord être liée au recyclage des déchets organiques de la ville, et s'inscrit dans une logique d'économie circulaire. "30% des déchets urbains sont des biodéchets valorisables, et aujourd'hui seulement 5% de cette matière organique est recyclée" dit-il.
"Nous ne faisons que reproduire avec des méthodes modernes ce qui se passait au 19e siècle" ajoute-t-il.
Aujourd'hui, 20 tonnes de marc de café sont récoltées par mois, essentiellement dans les cantines de grosses sociétés de l'ouest parisien, pour produire environ deux tonnes de pleurotes, vendues 15 euros le kilo.
Depuis peu, les cafés parisiens sont appelés à se joindre au mouvement.
"C'est une démarche vertueuse, nous produisons entre 20 et 30 kilos de marc par semaine", explique Romain Vidal, 30 ans, patron de la brasserie Le Sully à Paris, l'un des pionniers de cette démarche de recyclage: "et notre cuisinier inscrit les pleurotes au menu pour les clients de la brasserie".
D'ailleurs, le chef se dit "ravi" de l'expérience: Cultivés de la sorte, les champignons sont denses, goûteux, et rendent "très peu d'eau à la cuisson".
Après chaque expresso, chaque capuccino servi au comptoir ou en salle, les garçons de café vident le marc dans des sacs, récupérés par le livreur à vélo de la marque de café.
A Paris, ville des bistrots et des terrasses, les ressources ne manquent pas. La capitale produit quelque 600.000 tonnes de marc par an, selon une estimation de UpCycle, qui accompagne des projets du même type dans plusieurs villes de France.
Après la récolte des champignons, le café entame même une troisième --et dernière-- vie, et retourne enfin à la terre.


Mélangé aux filaments de champignon et à la cellulose de bois, il est utilisé comme compost, baptisé "champost", par des horticulteurs et maraîchers.
Aujourd'hui, les deux associés se diversifient en installant des machines à produire du compost au pied de grandes tour de la Défense.
Alimentées par des biodéchets de restaurants (épluchures, restes de plats cuisinés, de viandes ou de poissons) ou d'espaces verts (tontes de gazon), les "Rocket", des tubes qui hachent menu, chauffent et malaxent, produisent en un temps record du compost, qu'ils vont utiliser pour produire... des champignons de Paris à partir de septembre.

Isabel MALSANG - AFP - vendredi 22 février 2019

07/03/2019

Qu'est-ce qu'une pomme responsable?

Selon un article de Mr Marc Ouahnon dans le journal gratuit "20 minutes", une production de pommes responsable, c'est tout d'abord une production qui respecte la nature. Pour protéger leurs vergers, les arboriculteurs de la marque Pink Lady par exemple privilégient des méthodes naturelles qui préservent la biodiversité. Ils comptent notamment sur les chauve-souris, les mésanges et les abeilles pour aider à juguler ravageurs et maladies. Les abeilles sauvages et les haies jouent effectivement un grand rôle dans la protection des vergers.

Le terroir est également important. Dans notre pays, les zones privilégiées sont le Val de Loire ainsi que le Sud-Ouest. Les pommes ont besoin, en effet, d'un équilibre minéral des sols. Les arboriculteurs doivent tailler les arbres en hiver et au printemps veiller à l'éclaircissage  et l'effeuillage en attendant la récolte de l'automne. La cueillette se fait à la main et cela intervient lorsque le fruit arrive à maturité. Après un tri rigoureux, si les fruits ont des défauts, ils finissent en compotes, en jus ou en cidre.

La pomme est apparemment le fruit préféré des français. Toutefois, il faut savoir que c'est aussi un des plus traités (vers, carpocapse...). C'est pourquoi, seuls les fruits bio peuvent être consommés avec la peau. On considère qu'en 2018, 1,5 million de tonnes de pommes ont été produites. Pour en savoir davantage, consulter sur internet le site:

https://www.750g.com/ingredients/pomme-i93.htm
Lyliane

 

Nicolas Hulot fait avec la CFDT de nouvelles propositions...

Editorial. Le secrétaire général de la CFDT et l’ancien ministre de la transition écologique ont présenté, le 5 mars, 66 propositions dessinant un nouveau « pacte social et écologique », à rebours des choix du gouvernement.

Dans sa lettre adressée aux Français, le 13 janvier, le président de la République a fixé l’ambition du grand débat national qu’il a engagé : « Nous devons inventer un projet productif, social, éducatif, environnemental et européen nouveau, plus juste et plus efficace. » Il en attend « de nouvelles idées » et « de nouvelles manières d’envisager l’avenir ». Une vingtaine d’acteurs majeurs du monde associatif et syndical viennent de le prendre au mot.
Le « pacte social et écologique », assorti de 66 propositions d’action, qu’ils ont rendu public mardi 5 mars, constitue une réponse collective, charpentée et vigoureuse, à l’invitation présidentielle. Mieux, cette initiative esquisse, pour aujourd’hui et pour demain, un projet de société et un modèle de développement, en clair un projet politique alternatif.
Cette initiative pourra difficilement être écartée d’un revers de la main par le président de la République, quelles que soient ses réticences à admettre que les corps intermédiaires puissent intervenir dans le débat public au-delà de leur domaine d’action spécifique. Elle est en effet portée par trois syndicats (CFDT, CFTC et UNSA), par la Mutualité française et par des associations environnementales, sociales ou d’éducation populaire de premier plan (France Nature Environnement, Fondation Nicolas Hulot, Réseau Action Climat, Secours catholique, Ligue de l’enseignement, ATD Quart Monde, Cimade, Uniopss, France terre d’asile, etc.).
En outre, elle est défendue par deux têtes d’affiche dont la parole est tout sauf négligeable : le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, et l’ancien ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. Le premier avait été sèchement éconduit par le premier ministre, en novembre 2018, quand il lui avait proposé son aide pour répondre au mouvement des « gilets jaunes ». Le second avait démissionné avec fracas, en septembre, qualifiant de « mystification » la politique environnementale du gouvernement.


Mise en garde du chef de l’Etat
Que proposent-ils ? Au-delà des grands mots et des grands sentiments – redonner à chacun le pouvoir de vivre dignement, réconcilier transition écologique et justice sociale, partager le pouvoir entre gouvernants et citoyens –, bon nombre de leurs propositions partager le pouvoir entre gouvernants et citoyens –, bon nombre de leurs propositions vont à rebours de la politique ou de la philosophie du gouvernement.

Ainsi, en matière de fiscalité (taxation des hauts patrimoines, fin des dérogations accordées aux revenus du capital, fin des exonérations de la taxe carbone pour le transport aérien, maritime ou routier de marchandises…). De même en matière de logements (retour sur les coupes opérées sur les aides publiques et sur les ponctions sur les organismes d’HLM, investissement massif dans la rénovation thermique…), de retraites (garantie d’un niveau de pension au moins égal au smic pour une carrière pleine…), de vie des entreprises (plafonnement des rémunérations des dirigeants et adossement de leur part variable à la performance sociale et environnementale…) ou de vie démocratique (multiplication des jurys citoyens pour évaluer projets de loi et politiques publiques…).
Enfin, ils mettent en garde le chef de l’Etat contre la tentation, « l’erreur », insistent-ils, de penser « qu’il est encore possible de décider seul des conclusions » à tirer du grand débat. La réponse appartient à Emmanuel Macron. Mais il lui sera  difficile d’ignorer cette interpellation.

LE MONDE - Le Monde - mardi 5 mars 2019

La location revient en force!

Le  journal Télérama sous la plume de Mme Sophie Berthier s'emploie à valoriser l'évolution sociale qui nous pousse vers la location. En effet, au lieu d'acheter, de dépenser, de s'encombrer, quitte à se lasser et à jeter,de plus en plus de Français se tournent vers la location. Cette évolution est apparemment motivée par la baisse du pouvoir d'achat, mais aussi par la certitude que moins on possède, plus on est libre, écrit la journaliste.

Comme le numérique permet, grâce à des plateformes faciles à utiliser, de tout louer ou presque entre particuliers, sans chèque de caution, ni franchise (le prix de la location inclut l'assurance) pourquoi se priver? Il y a des sites généralistes comme placedelaloc.com ou allovoisins.com, qui privilégient la remise en main propre pour tisser des liens. Par exemple, on se retrouve dans un café, chez soi pour apporter ou récupérer des flûtes à champagne, un appareil à raclette, des outils de jardinage, un instrument de musique.

D'autres comme lougageparis.com ciblent des envies ou besoins plus précis : louer par valises les indispensables pour aller skier ou plonger. Chez www.artoteka.fr, on s'offre l'accrochage temporaire d'une oeuvre d'art chez soi.Alors pourquoi ne pas essayer?

Lyliane

06/03/2019

Des jeunes mobilisés contre le réchauffement de la planète...

Dans le journal gratuit C News du 21/2/2019 un article attire notre attention sur l'engagement des jeunes européens en faveur du climat. Ils n'hésitent pas à organiser notamment des marches et même des grèves de cours, à l'initiative de la jeune suédoise Greta Thunberg, pour dénoncer l'immobilisme des politiques. Les jeunes de la Suède, la France, l'Allemagne, la Belgique, les Pays Bas... se mobilisent et descendent dans la rue. Le mouvement "Fridays for future"(vendredis pour l'avenir) essaime peu à peu. Il s'est fait entendre à la Commission européenne à Bruxelles même pour tenter d'influer sur l'avenir de l'Europe.

Il est surtout question d'exiger des gouvernements qu'ils respectent l'accord de Paris de 2015. En effet, les politiques ne proposent toujours aucune initiative et ne semblent entreprendre aucune action. Pourtant il y a urgence à s'emparer du combat climatique. Le groupe d'experts du GIEC a insisté dans son dernier rapport sur la nécessité d'agir vite pour limiter le réchauffement à 1,5°C sous peine de conséquences dramatiques comme la fonte des glaciers, la montée du niveau des océans, la hausse des températures...

Il faut également savoir que 2 139 personnes jusqu'ici ont signé la pétition "L'affaire du siècle" pour attaquer l'Etat français en justice pour inaction climatique et obtenir enfin des actions du gouvernement. Réjouissons nous que des jeunes donnent l'exemple et tentent de faire bouger les lignes dans des pays où l'économie semble prendre le pas sur l'écologie. Ce mouvement pourrait peu à peu s'étendre à toute la planète...

Lyliane

Pour tenter d'en finir avec les plastiques...

Dans un livre riche en alternatives au plastique, un responsable de Greenpeace aide les citoyens à changer le monde à petite et grande échelle.
Tous les jours, retrouvez le fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Le lundi : une recommandation (livres, conférences, films, podcasts, etc.) de la rédaction.
Avec le retour des beaux jours, elles réapparaissent sur les terrasses. Sans le réflexe de la commande «sans paille, merci», de longs tubes en plastique vont encore être fourrés dans nos boissons jusqu’à leur interdiction début 2020. De nombreux citoyens n’ont pas attendu les lois et pactes passés avec les industriels pour tenter de déplastifier leur vie. Il est urgent de ralentir la pollution des océans causée par la matière «miracle». A commencer par les produits à usage unique qui représentent 70 % des déchets marins. La tâche peut sembler colossale. En finir avec le plastique apaise les angoisses grâce à des conseils avisés pour changer progressivement notre manière de consommer et inciter le reste de la société à en faire autant.


«Ce livre s’adresse à ceux qui veulent agir sans plus attendre, mais qui ne savent pas par où commencer», écrit en préambule l’auteur, Will McCallum, responsable de la campagne océans de Greenpeace Royaume Uni. Avant de dévoiler son plan de guerre contre le plastique, il établit un état des lieux concis et accessible de la situation actuelle. Principaux chiffres et phénomènes pointés par les études scientifiques, récits d’expéditions récentes, Will McCallum nous embarque dans le merveilleux monde de la pollution plastique, étendue jusque dans les endroits les plus isolés, et de ses conséquences sur la chaîne alimentaire, y compris chez l’homme. On attaque les chapitres suivants avec d’autant plus de motivation.


Des petits pas à l’activisme
L’auteur nous accompagne en cuisine, dans la salle de bains, la chambre, l’espace public et au travail pour supprimer ou substituer la matière incriminée. Il prend le temps d’expliquer les subtilités telles que le problème des emballages complexes (exemple : les gobelets en papier sont recouverts d’une fine couche de plastique à l’intérieur, ce qui empêche leur recyclage). Des tableaux vides permettent de noter les alternatives, sites, recettes retenues parmi la myriade de conseils. A chaque étape, le partage sur les réseaux sociaux est encouragé : signaler des hérésies type suremballage au supermarché, partager les astuces… L’auteur en profite (un peu trop, petit bémol) pour promouvoir le hashtag #BreakFreeFomPlastic créé dans le cadre de la campagne de Greenpeace. Enfin, la dernière étape est dédiée à l’activisme plus poussé. Une partie dans laquelle on retrouve des lettres types, des conseils pour se préparer aux rencontres avec des décideurs ou organiser des événements de sensibilisation.

Au fil des chapitres, les nombreuses interviews de responsables d’ONG et d’associations renforcent l’effet stimulant du livre. Les personnes interrogées livrent leurs préoccupations, expliquent leurs actions et donnent des pistes pour approfondir la lutte. L’une d’entre elles note par exemple que les pailles sont très utiles aux personnes handicapées. Il rappelle que la recherche d’alternatives au plastique jetable doit elle aussi être inclusive.
En finir avec le plastique, Will McCallum, éditions Marabout, 201

03/03/2019

Le vrac en folie dans le Var...

Mme Amandine Roussel dans le journal Nous a interviewé Mme Claire Bellini, ancienne infirmière âgée de 50 ans et reconvertie en épicière ambulante de la région d'une vingtaine de villes et villages de la Provence verte. Elle fait, en effet, les marchés de Cotignac, de Bras, de St Maximin, de la Roquebrussanne et de la Farlède, quand elle ne réalise pas des livraisons à domicile deux fois par semaine avec son camion baptisé Lulu. Son entreprise a été nommée "La vrac en folie".

Sa spécificité réside dans le fait qu'elle ne prend que des produits bio, locaux et de saison. Et elle ne propose pratiquement que du vrac. Ses clients viennent en effet avec leurs sacs et bocaux. Dans un rayon de 100km, Mme Bellini rencontre des gens du coin, heureux de la voir arriver avec ses références de qualité. Les producteurs locaux lui proposent leurs produits frais (fromages, légumes, fruits...) ou plus durables (biscuits, herbes séchées, savons, cosmétiques, miel, pâtes...).

Comme quoi il y a la place pour ce genre d'entreprise dans nos régions françaises! Espérons que cette initiative fera tâche d'huile dans le pays! Pour tout contact, joindre sur Facebook @lavracenfolie ou par téléphone: 06 89 68 67 53.

Lyliane

02/03/2019

Elever des poules pondeuses...

Selon un article de Mme Amandine Roussel pour le magazine Nous, depuis 2013, une jeune femme polonaise Mme Monika Carrère et son mari se sont installés sur un terrain agricole près du Pradet (83) et ils y élèvent des poules pondeuses en plein air. Aujourd'hui, ils accueillent 950 poules rousses, réparties en 4 poulaillers de 50 m2 et un parcours de 100 m2. Cela fournit environ 600 oeufs bio estampillés Cot-Côte-d'Azur qui sont vendus sur place à la ferme - 473, Chemin des Clapiers au Pradet - mais aussi dans des magasins bio du coin et des Amap.

Deux fois par an, 250 poules sont remplacées et vendues à des particuliers. Car le bien-être des animaux est important pour cette famille. Ainsi, au pied de la Colle noire au Pradet, dans une oasis d'oliviers et figuiers, on est loin des élevages en batterie! Etant donné la qualité des produits, des collèges se fournissent chez Monika ainsi que certains grands restaurants comme Le Mas du Langoustier à Porquerolles. Il y a donc place dans nos campagnes françaises pour des élevages bio rentables et où il fait bon vivre...

Pour en savoir plus, s'adresser au 06 45 19 36 33.

Lyliane

01/03/2019

Quelles aides financières pour adapter mon logement?

Dans le journal gratuit "Mon pharmacien et moi" de janvier/février 2019, un article liste toutes les aides financières existantes, afin de faciliter le financement des travaux d'aménagement d'un logement.C'est l'Agence Nationale de l'habitat (ANAH)qui octroie ces aides aux propriétaires occupants ayant des revenus modestes. Il peut s'agir par exemple de l'installation d'une douche de plain-pied comme de la réfection de l'électricité. Les locataires qui financent les travaux avec l'accord de leur propriétaire peuvent également y prétendre. L'aide accordée peut aller jusqu'à 50% du montant total des travaux hors taxes. Le logement doit toutefois avoir plus de 15 ans et le versement des aides est subordonné à des conditions de ressources détaillées sur le site anah.fr.

Si l'on est retraité du régime général, l'Assurance retraite peut prendre en charge une partie des coûts des travaux d'amélioration ou d'adaptation du logement, afin de prévenir la perte d'autonomie. Ces travaux doivent être réalisés dans votre résidence principale. Le montant de l'aide dépendra notamment du coût de revient du chantier et des ressources. Certaines Caisses de retraite complémentaires proposent parfois également des aides. La région, le département ou la commune peuvent aussi accorder aides et prêts, voire subventions. Pour le savoir, consulter un point rénovation info service sur le site de l'Agence nationale de l'Habitat - www.anah.fr. ou à l'ADIL.

Certains travaux sont pris parfois en charge dans le cadre de l' APA (allocation personnalisée d'autonomie). Cette aide, qui peut être versée par le Conseil Départemental, s'adresse aux personnes âgées de 60 ans et plus en perte d'autonomie quels que soient leurs revenus. On peut aussi bénéficier d'un crédit d'impôt pour certaines dépenses d'équipement pour l'adaptation du logement au handicap ou à la perte d'autonomie. Que l'on soit propriétaire ou locataire, cela concerne la résidence principale en France. Pour plus d'informations, consulter le site: www.service-public.fr.

Lyliane

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27/02/2019

Test réussi pour l'engin "zéro émission" nommé Antartica

Dans le Journal Nice-Matin du samedi 16/2/2019, un article de Mr Thibaut Parat attire  notre attention sur un véhicule pour le moins atypique mis au point par des ingénieurs de Venturi Automobiles à Monaco. Ce prototype, aux lignes design et monté sur chenilles, doit pouvoir évoluer en milieu hostile et même par des températures extrêmes. Car cet engin présenté le 30/11/2018 au Palais Princier est destiné à relier des stations en Antarctique où des chercheurs travaillent sur des expériences scientifiques et écologiques.  Puis il y a eu des essais à Auron (06) et du côté de Modène en Italie.

Le prince Albert 2, en effet, est à l'origine du projet, lui qui suit de près la protection de l'environnement comme la recherche scientifique en Antarctique. La prochaine étape pour le prototype, dont les essais contribuent à son amélioration technique, sera en mars en Colombie-Britannique (Canada). Là-bas les températures frisent les -35 degrés. Lors de cette expédition, nommée "Back to Telegraph Creek", le Prince Albert 2, Chris Hadfield, un astronaute canadien et Xavier Chevrin, Président de Venturi North America se relaieront aux commandes.

Le but ultime de l'aventure sera l'Antarctique et apportera aux scientifiques sur place une solution pour accéder aux zones d'études en évitant la pollution . Innovation, haute technologie et protection de l'environnement sont en effet associés dans le projet Antarctica. Si vous désirez en savoir davantage, adressez-vous à www.antarctica.fr

Lyliane

26/02/2019

Lutte contrre le gaspillage alimentaire...

Formée à utiliser 100% des produits, une jeune chef de cuisine, Chloé Charles, aide les restaurateurs à réduire leurs déchets.


Elle a appris la cuisine comme ça, lorsqu’elle a débuté à L’Epi Dupin en 2004, un des premiers restaurants bistronomiques de la capitale. «Pour que ce soit rentable, il fallait utiliser 100 % du produit», se souvient Chloé Charles.

Passée ensuite par de prestigieuses cuisines, cette étoile montante de la gastronomie française vient aujourd’hui en aide à 21 restaurateurs des Deux-Sèvres et de la Vienne –du patron de pizzeria au cuisinier d’un Ehpad, en passant par celui d’un restaurant gastronomique– pour leur apprendre à cuisiner autrement.


Cette opération baptisée «Mon resto engagé», financée par les chambres de commerce et d’industrie des deux départements et l’Ademe, et menée avec Sébastien Robin, consultant, est partie d’un constat : chaque année, un restaurant de cent couverts jette 5 tonnes de déchets. Soit entre 10 000 et 12 000 euros qui partent à la poubelle. Ces déchets alimentaires viennent des restes des produits utilisés en cuisine, comme les épluchures des fruits et légumes, des plats préparés mais non servis et des retours d’assiettes, ce que n’ont pas mangé les clients.

«On a débuté par un cours de cuisine collectif pour leur permettre de voir le produit dans son ensemble», décrit Chloé Charles. Ainsi, le vert des poireaux est recyclé en fondue, la carcasse du poulet et les parures des légumes deviennent un bouillon de volaille, les épluchures de pommes de terre se dégustent en chips, la peau et les trognons des pommes sont mixés avec les fruits en compote. Elle invite ses collègues à tester de nouvelles recettes. Son objectif : modifier les réflexes. «On n’a rien inventé, dit-elle. Mais, depuis l’abondance des années 1960-1970, on avait arrêté d’utiliser ce qui est moins bon.»


Des solutions pour vaincre la peur du manque
La chef propose aussi des solutions pour vaincre la peur du manque : «Certains prévoient des quantités astronomiques alors qu’un produit manquant est plutôt un signe de qualité.» Autre astuce : la maîtrise du sous-vide (cuisson dans une poche sous vide pendant une heure trente à 80 degrés), qui permet de conserver pendant trois semaines une purée de carottes, au lieu de trois jours en temps normal.


Pour limiter les retours d’assiettes, elle invite les restaurants qui proposent des buffets à distribuer des assiettes plus petites et suggère aux autres de réduire les portions et de peser les quantités. «Tout le monde peut s’améliorer : en un mois, un restaurant de 70 couverts est passé de 98,6 kilos de déchets alimentaires à 90,6 kilos», insiste Chloé Charles. Il y a peu, elle a aidé la patronne de Markotte, un restaurant de Saint-Ouen (93), à imaginer une carte visant le «triple 0» : zéro stock, zéro reste et zéro déchet. Une démarche qui l’enthousiasme : «La cuisine responsable devient tendance, tant mieux !»

Ce que dit la loi:

Promulguée le 1er novembre 2018, la loi agriculture et alimentation, dite Egalim, étend à la restauration collective et à l’industrie agroalimentaire la possibilité de faire des dons alimentaires et prévoit l’obligation des «doggy bags» dans les restaurants en 2021. Depuis le 1er janvier 2016, les restaurateurs qui produisent au moins 10 tonnes de biodéchets par an (soit environ 200 à 240 couverts par jour) doivent procéder à leur tri et à leur recyclage.

Mariana Grépinet - Paris Match - samedi 9 février 2019