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01/10/2019

Un défilé à vélo contre l'automobile en Allemagne...

Entre 15.000 et 25.000 manifestants, selon la police et les organisateurs, ont réclamé en début d'après-midi une "révolution des transports", point culminant de la contestation d'une ampleur inédite.

Des milliers d'opposants aux voitures et à la pollution qu'elles engendrent ont défilé samedi à vélo à Francfort à l'occasion du salon international l'automobile, signe que même en Allemagne l'automobile n'est plus une vache sacrée.
Entre 15.000 et 25.000 manifestants, selon la police et les organisateurs, ont réclamé en début d'après-midi une "révolution des transports", point culminant de la contestation d'une ampleur inédite. La plupart d'entre eux ont rallié le parc des expositions à vélo depuis plusieurs villes de la région, empruntant deux tronçons d'autoroutes fermés aux voitures pour l'occasion.
"Génération climat"
"Le salon de l'automobile représente le siècle passé", explique Christoph Bautz, directeur du groupe Campact, qui a co-organisé la manifestation. Il poursuit:


La "génération climat" prend pour cible une branche fragilisée depuis l'éclatement en 2015 du scandale des moteurs diesel truqués chez Volkswagen, et le salon de Francfort cristallise les critiques adressées à ce secteur au moment où l'urgence climatique s'invite dans le débat public.

Mobilisation écologiste
Cette combinaison d'actions légales et illégales caractérise le mouvement de défense du climat qui progresse depuis des mois en Europe, et prend désormais pour cible une industrie longtemps intouchable par son importance pour l'économie allemande.
Dès l'ouverture à la presse mardi, Greenpeace a lancé la contestation: une vingtaine de militants vêtus de vestes vertes ont gonflé à l'arrière d'un 4X4 un ballon noir géant avec l'inscription "CO2".

Pour la visite de la chancelière Angela Merkel, le groupe a également manifesté jeudi sur les stands de Volkswagen et de BMW: des manifestants y sont montés sur des SUV et ont déroulé des pancartes montrant des voitures avec l'inscription "Tueuses du climat".
Ces véhicules massifs font encore plus débat en Allemagne depuis qu'un SUV monté sur un trottoir à grande vitesse a tué quatre passants dont un jeune enfant la semaine passée à Berlin. Des voix s'élèvent désormais pour réclamer leur interdiction dans les centre-villes.

Jules Pecnard avec AFP - BFMTV - samedi 14 septembre 2019

 

 

29/09/2019

Une piste cyclable pour produire de l'énergie?

Au bord du canal de l’Ourcq, des dalles photovoltaïques éclairent la piste cyclable qui passe, non loin de là, sous un pont. L’expérimentation rappelle la route solaire inaugurée en grande pompe en Normandie en décembre 2016. Or, elle a mal vieilli

Une piste cyclable pour favoriser la mobilité douce… et pourquoi pas aussi pour produire de l’énergie ? C’est en tout cas l’idée creusée à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Le long du canal de l’Ourcq, la première piste cycliste solaire a été mise en service en janvier dernier et a été inaugurée ce lundi par le département de Seine-Saint-Denis.
Le tronçon n’est pas bien grand. Les dalles photovoltaïques sont alignées sur 27 mètres de long et couvrent une surface totale de 56 mètres carrés. Pas de quoi couvrir toute la largeur du chemin de halage, si bien que bon nombre de cyclistes passent à côté des dalles, sans sembler les remarquer.
Éclairer sous un pont… et pourquoi pas plus ?
Il n’empêche, cette piste solaire cyclable s’acquitte de sa tâche. En sortie de piste, un panneau affiche en instantanée les performances des dalles photovoltaïques. Dont celui de la production d’énergie cumulée depuis sa mise en service, en janvier dernier. Soit 2.996 kilowatts/heure, l’équivalent de 440 jours de consommation d’électricité (hors chauffage) d’un foyer.

Cette énergie permet d’éclairer en journée la portion de piste cyclable qui passe sous le pont à quelques mètres de là. « C’était une demande régulière que nous remontaient les cyclistes, raconte Stéphane Troussel, le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Cette partie était très sombre et créait des contrastes importants au point d’éblouir les cyclistes. » Voilà pour la mission prioritaire des dalles photovoltaïques. « Le surplus d’énergie alimente également une batterie qui permet d’éclairer sous ce même pont la nuit, poursuit Etienne Gaudin, directeur de Wattway, filiale de l’entreprise Colas (groupe Bouygues) qui développe cette technologie. Quand cette batterie est pleine et qu’il y a encore du surplus – ce qui est souvent arrivé cet été –, il est vendu à Enedis et réinjecté dans le réseau Enedis. »
Dans la lignée de la route solaire en Normandie
Qu’on ne se trompe pas pour autant : cette piste cycliste solaire, qui a nécessité un investissement de 118.000 euros, coûte plus cher qu’elle ne rapporte au département. « L’enjeu n’est pas là, glisse Stéphane Troussel. Dans un territoire très urbanisé comme le nôtre, il y a des solutions plus simples pour éclairer un pont. Mais c’était le terrain idéal pour une telle démonstration et l’occasion de montrer notre attachement au développement des énergies renouvelables. »...

La priorité donnée à de plus petits projets
Il n’empêche, Wattway évoque désormais ces routes solaires « comme des projets à mener sur le long terme » et privilégie en attendant des réalisations à plus petites échelles. « Nous avons aujourd’hui 45 expérimentations en cours dans le monde », précise Etienne Gaudin. Elles sont de deux types. « Les premières visent à permettre à des bâtiments [école, mairie, supermarché] d’être à énergie positive [qui produit plus d’énergie qu’il en consomme], reprend le directeur de Wattway. Nos dalles photovoltaïques sont par exemple installées sur les allées piétonnes aux abords des bâtiments et complètent très souvent des premières installations de panneaux photovoltaïques sur les toits. »
La deuxième configuration est celle, donc, de la piste cyclable solaire de Bobigny. « Sur ces installations, l’objectif est d’alimenter en énergie des équipements à proximité, reprend Etienne Gaudin. Cela peut être de l’éclairage public à Bobigny, mais aussi une caméra de surveillance du trafic au milieu d’un rond-point à Montpellier, ou des bornes de recharges pour véhicules électriques… »
Ces dalles photovoltaïques ne sont pas toujours la solution la plus pertinente. Elles ont notamment un rendement moindre que les panneaux photovoltaïques installés sur les toits ou en façade des bâtiments, que l’on peut incliner de façon optimale pour capter les rayons du soleil. « En revanche, lorsque le point de raccordement au réseau est éloigné de l’équipement que l’on veut éclairer ou lorsque le risque que les panneaux photovoltaïques soient vandalisés, notre solution a sa carte à jouer », estime Etienne Gaudin.

Marc Jedliczka n’est pas convaincu. Le vice-président du Réseau pour la transition énergétique (Cler) a du mal à voir dans ces dalles photovoltaïques installées au sol autre chose que « des gadgets » pour lesquels « on jette de l’argent public par les fenêtres ». « Un panneau photovoltaïque produit quand il est au soleil, lance-t-il. Si des voitures et des vélos passent dessus et génèrent de l’ombre, ça marche nettement moins. »
Surtout, pour lui la priorité est bien plus « de permettre le développement des solutions éprouvées, plus simples et aux rendements meilleurs ». Marc Jedliczka évoque notamment les installations de panneaux photovoltaïques sur les toits et façades des bâtiments. « En France, il y a d’un côté les petits projets, ceux des particuliers qui équipent leur maison, et de l’autre les grands parcs au sol que développent les énergéticiens, résume-t-il. Entre les deux, au niveau des écoles, des mairies, des immeubles de bureaux, des ombrières de parking, il y a encore trop peu de projets menés, notamment parce qu’il n’y a de tarifs d’achats [un prix d’achat garanti] que pour les projets inférieurs à 100 kWc [kilowatt crête, la puissance de votre installation photovoltaïque]. C’est trop bas. Nous demandons qu’ils soient étendus jusqu’à 500 kWc. »

Fabrice Pouliquen - 20 Minutes - mardi 17 septembre 2019

L'Allemagne entend bannir à partir de l'an prochain la vente de sacs plastiques jetables...

L'Allemagne entend bannir à partir de l'an prochain la vente de sacs plastiques jetables aux caisses des magasins."La grande majorité des Allemands veut cette interdiction", a assuré la sociale-démocrate Svenja Schulze lors d'un point presse. "Je suis sûre que ces sacs plastiques jetables ne manqueront bientôt plus à grand monde", a-t-elle déclaré.
Selon le texte, qui doit encore être approuvé au sein du gouvernement, les sacs en plastique, y compris ceux "à base de matières biologiques et biodégradables", ne seront plus autorisés à compter de 2020. Actuellement, ils restent disponibles à la caisse et sont payants. Les commerçants disposeront d'une période de transition de six mois pour écluser les stocks restants.
Chaque Allemand a utilisé en moyenne 24 sacs plastiques par an
Selon le journal populaire Bild, qui avait révélé le projet, les éventuels récalcitrants pourraient se voir sanctionnés d'une amende allant jusqu'à 100.000 euros, montant que le ministère n'a toutefois pas confirmé. Le montant de la sanction n'est pas déterminé dans le texte.
Les sacs proposés gratuitement au rayon fruits et légumes échapperont à cette interdiction. De même que les modèles en plastique robustes et réutilisables.
L'an dernier, en moyenne, chaque Allemand a utilisé 24 sacs plastiques, selon les chiffres du ministère de l'Environnement. C'est déjà mieux que l'objectif de l'UE qui vise à limiter ce chiffre à 40 sacs par an d'ici 2025.
En 2016, gouvernement et industrie du commerce s'étaient mis d'accord pour réduire la consommation de ces sacs en les rendant payants. Certains distributeurs les ont même déjà complètement bannis comme le géant Kaufhof. La chaîne REWE essaie de son côté d'encourager ses clients à se servir de filets réutilisables mis en vente par ses soins pour transporter leurs fruits et légumes, au lieu des sacs en plastique fins et gratuits. Car l'utilisation de ces derniers a nettement augmenté depuis que les autres sacs plastiques sont payants à la caisse, à 37 sacs par personne par an, selon le ministère de l'Environnement.

La rédaction - BFMTV - dimanche 8 septembre 2019

27/09/2019

L'autre, c'est nous!

Dans le journal "Nous", Mme Nathalie Brun a réalisé un reportage concernant l'Association toulonnaise "L'autre, c'est nous", crée en 2016, afin de promouvoir la solidarité sous toutes ses formes en direction des populations migrantes. Cette Association, qui est en lien avec le Collectif Migrants 83 et en partenariat avec la Caisse Centrale d'activités sociales des gaziers et des électriciens, qui abrite le Centre d'hébergement d'urgence accueillant chaque soir une quinzaine de migrants( guinéens, ivoiriens...), a rouvert ses portes le 2/9/2019 pour toute la saison d'hiver.

Après le démantèlement de la "Jungle de Calais", des bénévoles de Toulon et d'Hyères en effet ont cherché des solutions d'accueil pour des jeunes et des moins jeunes tout en organisant des cours de français, de football, de danse. La Présidente de l'association Mme Agnès Besset explique même que ces "migrants sont une richesse" et elle tente avec d'autres engagés à ses côtés de motiver de nouveaux bénévoles. L'Association envoie même régulièrement des alertes à L'OFII pour des personnes susceptibles d'être expulsées  ou qui sont maltraitées, car beaucoup vivent dans des conditions indignes dans la rue.

Pour contacter l'Association "l'autre c'est nous", consulter la page Facebook de l'Association ou le siège social à Toulon (68, Avenue Agostini). Le Collectif Migrants 83 regroupe localement les associations d'aide aux migrants comme la Cimade, Welcome...

Lyliane

26/09/2019

Fabriquer des tissus grâce à des bactéries...

Dans le magazine Biba, j'ai lu un bref article de Mme Karine Hendriks au sujet d'une femme de 30 ans, prénommée Sabrina, qui était styliste et qui a décidé tout-à-coup de s'orienter autrement, vers une mode "plus propre". Elle s'est intéressée aux travaux de Mme Suzanne Lee, pionnière de la bioculture, et notamment à une recette permettant de fabriquer des matières à partir de levures et de bactéries. Les ingrédients de base sont simples: du sucre, du thé Kombucha, du vinaigre, de l'eau et des colonies de bactéries, les Scoby (symbiotic colony of bacteria and yest ).

Avec ces matériaux on obtient de la cellulose bactérienne, une matière qui donne un effet cuir et qui peut être utilisée pour fabriquer des vêtements, de la petite maroquinerie ou de la papeterie. Puis, Sabrina a rencontré le mouvement maker. En 2015, elle a participé au Tour de France de Ticket for Change, une association qui promeut l'emploi social et solidaire. Tout cela l'a incitée à fonder avec des associés le projet Open BioFabrics, dans lequel des gens sont poussés à fabriquer leur propre tissu.

La "culture maker" est une communauté de partage et de décloisonnement entre les disciplines, qui permet de développer la création et la vente de produits finis. L'association améliore notamment la recette de base, met des prototypes à disposition et organise des "workshops" pour partager les techniques. Une créativité interactive  et collaborative peut ainsi connaître un véritable essor. Pour tout renseignement, s'adresser à www.facebook.com/openbiofabrics

Lyliane

25/09/2019

Lettre ouverte au Président de la République française au sujet de l'immigration...

"Lundi dernier, le Président disait vouloir «regarder en face» l'immigration. Pour l'artiste Chloé Peytermann, la regarder en face, c'est comprendre qu'il n'y a qu'une seule solution, l'accueil.
Tribune. Oui, Monsieur Macron, c’est ce que nous faisons tous les jours, chaque jour, parfois la nuit, nous les solidaires, dans les associations, collectifs, lieux d’accueil, chez nous, accueillant des personnes dans nos maisons, agissant dans la rue, lors des maraudes, payant des habits, des brosses à dents, des cartes SIM, des forfaits téléphones, des billets de train, de bus, utilisant nos comptes Blablacar, faisant des trajets en voiture, des rendez-vous à la préfecture, la CAF, le CCAS, l’hôpital, écrivant des courriers à la CPAM, signant des attestations d’hébergement, photocopiant des passeports, et toutes les pages s’il vous plaît, pour obtenir une AME, suivant par Whatsapp, Facebook, le parcours de tel jeune, si esseulé, dans telle ville, cherchant pour lui des relais, un lieu où dormir, ou seulement ce que l’on trouve : un endroit où se laver, un petit-déjeuner, une soupe solidaire, un lieu où trouver des antidouleurs pour la dent, le genou, le dos, qui le fait tant souffrir. Chercher des infos, des assos, des conseils juridiques, expliquer,
réexpliquer, faire traduire, laisser son portable allumé la nuit, au cas où A., M., Y., ait un gros souci ; donner des cours de français, s’informer, se former, lire des papiers, des bouquins, des études, voir des documentaires, faire des émissions radio, des films, organiser des soirées, des débats, des tables rondes, des projections, des récoltes de dons. Se remettre en cause, souvent.


Regarder l’immigration en face, oui, nous le faisons aux frontières de la France, au Pays basque, dans la Roya, à Briançon, à Calais, dans toutes les villes du pays, et même dans nos villages, prêtant des apparts, payant des loyers, intégrant des personnes sans-papiers dans nos clubs de sport, bataillant pour une famille contre les OQTF absurdes alors que les parents ont une promesse d’emploi et que les enfants vont à l’école ici, depuis des années.

Regarder l’immigration en face c’est sourire, écouter, essayer de comprendre, jouer aux cartes, être là, c’est voir combien l’ennui est un gouffre quand on n’a pas d’endroit où vivre, et surtout aucun droit de travailler, c’est voir combien une journée peut être longue, et combien on est prêt à tout pour jouer au foot, au Uno, couper des légumes, n’importe quoi pour arrêter de penser, c’est sentir comme une nuit est longue, quand chaque fois, l’insomnie est là.

Regarder l’immigration en face c’est accueillir cette personne dans le bureau du refuge, parler un petit moment avec elle, et vite sentir combien elle va mal, et que quand on lui demande où elle a mal elle vous répond «dans tout le corps». Ces personnes disent ça pour nous dire combien elles souffrent dans leur chair, mais surtout dans leur âme, et certaines que l’on croise sont si blessées, si abîmées, que l’on se sent totalement démuni, car les relais sont tout à fait absents, nous n’avons aucune aide pour les prendre en charge psychologiquement, réellement, sur le long terme. Elles sont livrées à elles-mêmes, au sens le plus strict. C’est révoltant et parfois effrayantRegarder l’immigration en face c’est rire, danser, jouer avec ces personnes venues de loin, bricoler avec des bouts de papier, des gestes, des applis pour se faire comprendre, c’est apprendre des mots de haoussa, wolof, poular, arabe, écouter leur musique, parler, cheminer un moment ensemble, avant un autre train, un autre bus, une autre ville. Rester en lien parfois, se donner des nouvelles, s’envoyer des photos, être un ancrage, si petit soit-il. C’est créer des amitiés aussi.

Pleurer parfois, parce que l’on se sent si empêché, si écrasé par la situation d’impuissance dans laquelle vos politiques nous placent ! Regarder l’immigration en face ? Ce serait avant tout comprendre que le règlement Dublin (1) doit être abrogé d’urgence car il est absurde, inégalitaire, inefficace et si cher ! Votre renvoi Dublin, Paris-Milan à 12 000 euros, pour des personnes qui deux semaines plus tard sont à nouveau sur le territoire français… C’est ça votre politique migratoire ? A part renforcer les droites extrêmes en Italie, en Grèce – pays sur lesquels tout le monde se défausse – à quoi sert cet accord Dublin ? Prenons ces 12 000 euros pour accueillir, soigner, enseigner le Français, former, faire accéder à la culture, au sport puis à l’emploi !nous. Elle ne le pourra pas. Il nous faut nous organiser ! Monsieur Macron c’est le mauvais accueil qui fait monter les extrêmes, ce sont les camps informels, les conditions de vie insalubres, les files d’attente devant les administrations. C’est ce refus d’accueil là, le vôtre, qui humilie quotidiennement les exilés, et qui crée la peur, le rejet chez certains Français, faisant voir autrui comme «un autre», un étranger. Le bon accueil, lui, comme il se pratique dans plein d’endroits de ce pays pour une personne ou plusieurs, avec intelligence, créativité, organisation, humanité, ne soulève pas de haine, ne fait pas de bruit, et pourtant il est là, preuve de tant de possibles.

Monsieur Macron, oui, voyez les choses en face, vous et vos partenaires européens, changez de cap. Rencontrez les experts, les ONG, les associations, les personnes qui tous les jours vivent cette réalité qu’est la migration ! Il n’y a pas d’autre solution qu’accueillir. Et nous, nous sommes prêts".
  Chloé Peytermann - Liberation - vendredi 20 septembre 2019


(1) Le règlement Dublin III stipule que le pays responsable de la demande d’asile d’un migrant est le premier Etat membre où sont conservées ses empreintes digitales. Concrètement, cela signifie qu’une personne migrante qui aurait déposé une demande d’asile en Italie et poursuivi sa route vers la France est renvoyée vers l’Italie en cas d’interpellation.

24/09/2019

Proposition de loi au Sénat contre les gaspillages alimentaires et autres en France...

Interdiction de détruire les invendus, meilleure information pour les consommateurs, système de consigne… Le projet de loi de lutte contre le gaspillage qui arrive mi-septembre au Sénat brasse un grand nombre de sujets.
C'est un des temps forts de la rentrée politique. Le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire –figure de proue écologique portée par le gouvernement– arrive au Sénat. Le texte est examiné en commission ce mardi 17 septembre et sera discuté dans l'hémicycle à partir du 24 septembre. Améliorer l'information des consommateurs, s'attaquer au gaspillage non-alimentaire, optimiser la collecte et la seconde vie des déchets… Le projet brasse un grand nombre de mesures parfois extrêmement concrètes. Focus sur quelques mesures-clés du projet de loi.
Les invendus ne seront plus détruits
Une "première mondiale". C'est ainsi que le Premier ministre Edouard Philippe avait qualifié en juin cette mesure phare pour lutter contre le gaspillage non-alimentaire. Lors d'une visite de Cdiscount aux côtés de Brune Poirson qui porte le projet, il avait souligné cette volonté de s'attaquer aux invendus. "Les producteurs, importateurs et distributeurs de produits non alimentaires neufs sont tenus de réemployer, de réutiliser ou de recycler leurs invendus" est-il ainsi indiqué dans l'article 5 du projet de loi. Exit donc des produits qui seraient mis en décharge ou incinérés. Une mesure qui touche autant les livres ou les vêtements que les produits d'hygiène ou électroniques. Seuls les produits dont la réutilisation ou le recyclage présentent un risque pour la santé ou la sécurité bénéficieront d'une exception.
La question des invendus s'était retrouvée sur le devant de la scène en début d'année lorsqu'un reportage de Capital avait pointé la destruction d'invendus par Amazon en France, ce qui avait obligé l'entreprise à se défendre sur Twitter. Il faut dire qu'en France, la destruction de produits non-alimentaires non vendus se chiffre à 630 millions d'euros.
La consigne fait son retour
La consigne, c'est rendre au consommateur une caution lorsque celui-ci rapporte le produit consigné –une bouteille vide par exemple– dans le dispositif de collecte prévu. Un système que l'on trouve notamment en Allemagne. Mais en France, la consigne a disparu dans les années 1980. Elle devrait donc faire son retour via ce projet de loi pour aider à répondre aux ambitions présidentielles: 100% de plastique recyclé d'ici à 2025. "Il peut être fait obligation aux producteurs ou à leur éco-organisme de mettre en œuvre sur le territoire des dispositifs de consigne pour réemploi, réutilisation ou recyclage des produits consommés ou utilisés par les ménages" est-il noté à l'article 8 du projet de loi.
Les modalités de mise en œuvre restent cependant à définir. Selon un pré-rapport commandé par le gouvernement et remis mi-septembre, le montant de la caution, qui n'est pas encore fixé, devra être d'au moins 10 centimes (15 centimes est jugé "bien ajusté") et les points de collecte suffisamment nombreux pour que le dispositif porte ses fruits.
La réparation des produits est favorisée
Le projet de loi prévoit la mise en place d'un "indice de réparabilité" qui permettrait in fine au consommateur de savoir si le produit qu'il achète est facilement réparable, difficilement ou pas du tout. Un élément de plus pour choisir un appareil électrique ou électronique.Une autre mesure portée dans le projet de loi doit renforcer encore l'information à la disposition du consommateur: celui-ci saura quelles sont les pièces détachées disponibles et celles indisponibles pour les appareils électriques, électroniques et les éléments d'ameublement. Des mesures qui devraient améliorer la durée de vie des produits d'autant que les repair cafés où des bénévoles aident à réparer des objets se sont essaimés en France.
Le tri est simplifié
Le projet de loi entend simplifier les informations sur le tri présentes sur les emballages. Le "logo Triman" devra être visible sur les produits et leur emballage et devra être accompagné de consignes précises. Car attention, le logo ne signifie pas que le produit doit terminer dans la poubelle recyclage mais doit être trié. Charge à la consigne inscrite de préciser si ce produit doit être jeté dans la poubelle de recyclage, doit être repris en magasin pour les appareils électriques ou électroniques ou doit être collecté dans des bornes particulières comme c'est le cas pour les piles par exemple.
L'autre mesure de simplification du tri vise à harmoniser la couleur des poubelles sur l'ensemble du territoire. A l'avenir, elles pourraient donc être jaunes pour les plastiques ou métaux, bleues pour le papier-carton s'il est trié à part, vertes pour le verre, marron pour les épluchures et grises pour le reste des ordures ménagères.
La gestion des déchets sera améliorée Pour améliorer la fin de vie des produits jetés, le projet de loi compte étendre la liste des produits soumis à la Responsabilité élargie du producteur (REP). Cette réglementation prévoit que les producteurs soutiennent financièrement un éco-organisme chargé de gérer la fin de vie des produits de la filière. Si de nombreux produits sont déjà concernés comme les piles, les médicaments, les textiles ou encore les papiers, le projet de loi en ajoute un grand nombre parmi lesquels les jouets, les articles de sport, ceux de jardinage ou encore les cigarettes.
Le secteur du bâtiment est mis à contribution
Le secteur du BTP, c’est 227 millions de tonnes de déchets produits chaque année, dont 42,2 millions issus du secteur du bâtiment. Le projet de loi du gouvernement s’attaque à la question en renforçant l’obligation de réaliser un "un diagnostic relatif à la gestion des produits, matériaux et déchets" en amont des travaux, une obligation qui pourrait être assortie de sanctions financières en cas de non-respect.
Les "produits ou matériaux de construction du secteur du bâtiment destinés aux ménages ou aux professionnels" seront également soumis à la Responsabilité élargie du producteur (voir plus haut), ce qui devrait aboutir à une filière de collecte et de valorisation de ces déchets. Après le décès du maire de Signes cet été voulant empêcher un dépôt illégal de déchets, Brune Poirson avait par ailleurs réuni début septembre les organisations professionnelles de la filière du bâtiment ainsi que des associations d’élus pour discuter de mesures visant également à mieux gérer les déchets du bâtiment et lutter contre les décharges sauvages.

Valérie Xandry - Challenges - lundi 16 septembre 2019

23/09/2019

La saperie française...

Mme Aurore Harrouis dans le journal Nous met en lumière Mme Léonore Azzopardi et Mr Julien Olagnier, deux Grassois (06) qui sont en passe de lancer en octobre 2019 un site Internet qui référencera les quelques 300 marques répertoriées concernant les vêtements"made in France". Ils ont eu l'idée de créer cette plateforme simple et complète nommée la saperie française, sur laquelle ils listent tout depuis les lunettes coquillage jusqu'aux jeans et aux chaussettes.

Pour ce faire, nos "super-héros" ont lancé une campagne de financement participatif sur Ulule qui a très bien marché: en 45 jours, ils ont récolté 11 695 euros! Ils ne vendent rien, bien qu'ils ne manquent pas de ressources, mais ils ont fait le choix de la transparence et de l'information via des showrooms et des comptes premium. Pour les contacter, joindre le site: www.saperie francaise.fr  ou bien Instagram ou la page Facebook.

Lyliane

22/09/2019

Engagement de 7 pays d'Amérique du Sud en faveur de l'Amazonie...

La Colombie, le Pérou, l'Equateur, la Bolivie, le Brésil, le Surinam et le Guyana ont clos leur Sommet présidentiel pour l'Amazonie, organisé à Leticia (sud), en s'engageant à des "mesures concrètes" pour une région essentielle à l'équilibre climatique de la planète.

Sept des neuf pays qui se partagent l'Amazonie ont défini vendredi en Colombie des mesures de protection de la plus grande forêt tropicale du monde dévastée par des incendies.

La Colombie, le Pérou, l'Equateur, la Bolivie, le Brésil, le Surinam et le Guyana ont clos leur Sommet présidentiel pour l'Amazonie, organisé à Leticia (sud), en s'engageant à des "mesures concrètes" pour une région essentielle à l'équilibre climatique de la planète. Seuls manquaient le Venezuela, qui n'avait pas été invité, et la France dont le territoire d'outre-mer de Guyane compte aussi une vaste superficie amazonienne.
A l'ouverture du sommet, son homologue brésilien Jair Bolsonaro, dont le gouvernement a été sévèrement mis en cause par la communauté internationale pour sa gestion des graves incendies de ces dernières semaines, a pour sa part appelé les pays à défendre leur souveraineté sur l'Amazonie, la jugeant "non négociable".


Lutte coordonnée contre la déforestation 
Le Pacte signé vendredi inclut la demande de Jair Bolsonaro, représenté à Leticia par son ministre des Affaires étrangères Ernesto Araujo, de réaffirmer "les droits souverains des pays de la région amazonienne sur leurs territoires et leurs ressources naturelles". Il est nécessaire de "grouper les actions concrètes parce que la seule bonne volonté ne suffit plus. Nous demandons des actions pour le bien de l'Amazonie et de l'humanité", a pour sa part affirmé le président péruvien.


Le texte prévoit des actions conjointes pour la protection de la forêt et la prévention, ainsi que la coordination des pays pour lutter contre les causes de déforestation, telles que l'exploitation minière, le trafic de drogue et l'extension illégale de la frontière agricole. Et il recommande la création d'un réseau amazonien de coopération pour faire face aux catastrophes naturelles, ainsi que pour mobiliser des ressources publiques comme privées afin de mettre en oeuvre les mesures qu'il édicte.
Etaient également présents à Leticia les chefs d'Etat équatorien Lenin Moreno, bolivien Evo Morales, ainsi que le vice-président du Surinam, Ashwin Adhin. Le Guyana était représenté par son ministre des Ressources naturelles, Raphael Trotman. Evo Morales, dont le pays est aussi affecté par des incendies avec 1,7 million d'hectares brûlés depuis mai, a assuré que "la terre mère est en danger de mort" à cause du changement climatique, les atteintes aux sources d'eau et la consommation "excessive". Ce président socialiste a par ailleurs dénoncé le fait que le chef d'Etat vénézuélien, Nicolas Maduro, n'ait pas été invité à cause de "différences idéologiques".

Le sommet de Leticia pour l'Amazonie a coïncidé avec l'appel lancé vendredi depuis Paris par la directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay pour "renforcer les outils" visant à protéger des biens communs de l'humanité.

"Les outils existent, la Convention du patrimoine mondial ou bien le réseau des zones de biosphère de l'Unesco sont des exemples et permettent de concilier le respect de la souveraineté et la gestion coopérative de biens communs", a-t-elle déclaré, estimant que "la notion de biens communs (...) s'illustre dans des lieux comme l'Amazonie". 

C.Bo. avec AFP - BFMTV - samedi 7 septembre 2019

 

21/09/2019

Promesse de sortie du charbon dans certains Länder d'Allemagne...

Mercredi 28 août, le cabinet du Bundestag s'est mis d'accord sur une « loi de renforcement structurel », 214 jours exactement après les propositions de la commission « charbon ». Plus de 40 milliards d'euros, dont 26 milliards destinés à l'infrastructure, seront alloués à la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, au Brandebourg, à la Saxe et à la Saxe-Anhalt jusqu'en 2038, date à laquelle l'Allemagne a prévu de fermer sa dernière centrale à charbon. La loi doit encore être adoptée par le Bundestag et le Bundesrat, pour qu'elle puisse entrer en application à partir de cette année. Cet apport financier arrive à point nommé pour la Saxe et le Brandebourg, où se tiendront des élections ce dimanche 1 septembre 2019. Selon un sondage Infratest, l'AfD pourrait gagner 24 % des suffrages en Saxe et 22 % au Brandebourg.

La loi prévoit d'implanter des institutions gouvernementales dans les Länder concernés 
par le changement structurel et d'améliorer les connexions par voie de chemins de fer, autoroutes et routes fédérales. Les entreprises privées devraient également en profiter : 5.000 nouveaux emplois devraient être créés dans les anciens bassins houillers. En outre, des instituts de recherches devront étudier la comptabilité de ces zones charbonnières pour accueillir l'énergie du futur, notamment des installations Power-to-X.

La loi sur la sortie totale du charbon manque encore à l'appel

Ce projet de loi n'est toutefois qu'une promesse, car la loi d'accompagnement (Begleitgesetz) sur la sortie totale du charbon manque toujours à l'appel. Les sommes d'argent prévues dans la nouvelle loi resteront bloquées jusqu'à ce que chacune des centrales passe les tests de sécurité et soit par la suite fermée. Jusqu'à présent, le budget fédéral prévoyait 500 millions d'euros par an jusque 2021 pour les régions charbonnières.

L'État négocie à présent avec les exploitants de centrales sur les conditions de fermeture. Le compromis de sortie de charbon stipule que les sociétés énergétiques ont droit à des compensations financières pour chaque gigawatt provenant de centrales à charbon ayant fermé prématurément. Trois sites devraient mettre clé sous la porte d'ici à 2022 dans la région du Rhin, engendrant ainsi 3,6 milliards d'euros de compensation pour le groupe RWE.

Aux yeux des Verts, tant que les fermetures ne sont pas conclues, il ne faut pas tenir d'engagements financiers auprès des Länder : « si l'argent est accordé avant l'entrée en application du plan de sortie, le Bundestag perdra un moyen de pression important », a déclaré la présidente du parti Annalena Baerbock au Tagezeitung.

D'autres priorités

Les Länder se réjouissent de la perspective d'empocher des milliards. La loi de renforcement du changement structurel est la première pierre angulaire posée par le gouvernement fédéral allemand pour que le changement structurel soit couronné de succès », a annoncé Armin Laschet, le Premier ministre de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Peter Altmaier salue également la coopération efficace entre les Länder. « Ils avaient proposé des listes avec des centaines de projets régionaux, qui devraient ecevoir des soutiens financiers jusque 2018, mais leur financement n'est pas fixe », a-t-il précisé.

À l'heure actuelle, personne ne peut prévoir ce que nous pourrons financer avec les fonds à disposition en 2034 et 2035 », a ajouté le ministre de l'Économie. Les priorités ne seront peut-être plus les mêmes. Ce flou autour de l'avenir des financements nourrit les inquiétudes de nombreux ministres, qui souhaitent un accord garantissant le montant des investissements, plutôt que de devoir renégocier les taux avant chaque nouveau budget fédéral. Le projet adopté aujourd'hui ne prévoit toutefois pas un tel accord.

Les écologistes craignent une multiplication de constructions de routes. Les premières réactions à l'égard du projet de loi sont positives. Les représentants de l'industrie et des associations d'entreprises la saluent. De leur côté, les organisations de défense de l'environnement émettent un bémol : elles craignent une multiplication de constructions de routes, pour un bilan environnemental discutable. Les Verts accueillent aussi cette loi avec enthousiasme, car ils défendent une fermeture des centrales le plus rapidement possible. Ils avaient d'ailleurs déjà établi leur propre projet de loi pour une sortie du charbon en mai 2019.

De leur côté, les libéraux déplorent le manque d'ambition de cette loi. Le parti réclame la mise en place de zones économiques particulières dans les anciennes régions charbonnières. La cheffe des chrétiens-démocrates, Annegret Kramp-Karrenbauer, abonde également de ce sens. À quelques jours des élections dans le Saxe et le Brandebourg, son parti se réjouit de la légère reprise économique . La loi, qui a été présentée juste à temps au Bundestag et Bundesrat, pourrait leur permettre de grappiller quelques voix.

Florence Schulz, Euractiv - La Tribune - vendredi 6 septembre 2019
 
 

20/09/2019

Rompre l'isolement de nos aînés...

Un bref article écrit dans le petit journal C'news nous fait savoir que, pour permettre aux plus âgés de pouvoir vivre encore des sensations agréables en plein air, la Société St Vincent de Paul des Alpes Maritimes (06) a lancé une opération" balade en cyclo-pousse". Les bénévoles de l'association (étudiants ou autres) ont, en effet, présenté officiellement le 10/9/2019 un cyclo-pousse flambant neuf à propulsion musculaire rebaptisé "Cyclo-sourire". Deux fois par semaine, les bénévoles iront chercher les résidents d'un établissement géré par les Petites Soeurs des Pauvres ainsi que d'autres personnes âgées isolées pour les emmener en balade sur la Promenade des Anglais à Nice.

Ces sorties gratuites d'une heure environ à la force du mollet permettront à tous de s'aérer, d'échanger et de rompre l'isolement. Le premier adjoint au Maire de la Ville assistait au lancement de l'opération. Il s'est déclaré ravi de cette initiative permettant  de mettre en relation jeunes et moins jeunes. Ce fut aussi l'occasion de lancer un appel pour attirer de nouveaux bénévoles au sein de la Société St Vincent de Paul. Ainsi, résidents en EHPAD comme personnes isolées sont susceptibles d'être baladées un jour au soleil de la Côte-d'Azur.

Je trouve cette initiative s'inscrivant bien dans un volet intergénérationnel et solidaire. Pourquoi les municipalités françaises n'essayeraient-elles pas de faire de même en y enrôlant des jeunes? Pour tout renseignement, s'adresser à l'association St Vincent de Paul de son département.

Lyliane

19/09/2019

Des toits d'abribus végétalisés à Utrecht...

Une journaliste de Télérama a relevé l'initiative intéressante de la ville néerlandaise d'Utrecht qui vient à la rescousse des abeilles en végétalisant 316 toits d'abribus. Plantes et fleurs sont sélectionnées en fonction des goûts des abeilles.

Non seulement cette tentative novatrice cherche à endiguer le déclin des précieuses pollinisatrices, mais cet écosystème permet également de capter la poussière fine. De ce fait la qualité de l'air tend à s'améliorer et les abribus deviennent des îlots de fraîcheur.

Quand allons-nous faire de même, au lieu de donner carte blanche aux publicistes? Espérons que cet exemple en entrainera d'autres!

Lyliane

Une jeune créatrice contre une mode jetable...

Après l'industrie pétrolière, la mode est le secteur le plus polluant avec 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre généré chaque année. Une pollution pour un usage éphémère : rien qu’en Europe, pas moins de 4 millions de tonnes de vêtements, parfois neufs, sont purement et simplement jetés tous les ans. D’où le phénomène de l’« upcycling », ou surcyclage, ou refaire du neuf avec du vieux, et avec du style. Rencontre avec une jeune créatrice de mode qui, en 2016, a créée Super Marché, et qui propose des modèles uniques créés à partir de fripes.

Laurent Berthault - RFI - jeudi 5 septembre 2019

 

Voilà qui est réconfortant et peut donner des idées à des personnes sachant coudre et transformer des vêtements! Exemple à suivre pour chacun et chacune d'entre nous!

Lyliane

18/09/2019

Pierre sèche, profession murailler.

Mme Nathalie Brun dans le journal "Nous" explique les grandes lignes de cette profession de murailler. Inscrite au Patrimoine immatériel de l'Unesco en 2018, la technique de la pierre sèche est présente sur tous les continents depuis des millénaires. Il s'agit de construire sans liant, armé d'une massette, de ciseaux et d'un maillet. "C'est un peu comme un jeu de construction avec des vertus écolo, car on respecte la biodiversité", constate Mr Stéphane Hubert qui a suivi une formation d'agent technique de sites patrimoniaux au Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) de Carmejane  à Forcalquier.

Mr Hubert est auto-entrepreneur et travaille avec passion sur des chantiers avec d'autres muraillers. Des propriétaires privés font appel à lui pour des restanques, des cabanes, des calades, des murailles, des voutes et même pour restaurer des chapelles. Ce métier fait partie depuis 2011 du répertoire des métiers d'art. Il resterait encore à ce jour quelques 225 muraillers en France. Donc, ne pas hésiter à se lancer si cette    spécialité vous intéresse. Le côté esthétique et durable des murs en pierres sèches peut en effet motiver d'autres personnes en recherche de reconversion professionnelle. Pour tout renseignement sur ce noble métier, contacter le site www.pierreseche-var.com.           

17/09/2019

Cantine: une application pour limiter le gaspillage...

Meal Canteen, développée par une start-up stéphanoise, permet de réserver à l'avance ses plats dans la restauration collective, et donc d'éviter de produire des surplus qui seront ensuite jetés.

Aujourd’hui, une initiative positive pour la planète.
La fierté d’avoir confectionné ce bon plat avec les restes de la veille gonfle facilement la poitrine. Se dire, qu’une fois de plus, on évite que des aliments encore comestibles viennent alourdir notre poubelle, et pourrissent dans une décharge ou brûlent dans un incinérateur.
De plus en plus répandu, ce réflexe semble moins automatique avec ses collègues, au-dessus du formica de la table de la cantine d’entreprise, quand un bout de pain, de fromage ou un reste de riz est balancé négligemment dans la boîte à ordures collective.
Depuis Saint-Etienne, Denis Olivier a créé un outil pour éviter ce gâchis, qui plus est considérable. D’après l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), «si on prend en compte les mets qui n’ont pas été consommés par les convives, ceux produits en trop grande quantité par l’équipe de cuisine ou écartés lors de la phase de production, le gaspillage alimentaire se situe le plus souvent entre 150 et 200 g par personne.» Pour un restaurant servant 500 personnes en moyenne 200 jours sur une année, le gaspillage représente entre 15 et 20 tonnes par an, soit en termes de budget, entre 30 000 et 40 000 euros par an de produits jetés.
Déjà populaire en France
Appelée Meal Canteen, l’application accessible sur mobile, tablette et ordinateur, permet de réserver entre 14 heures et minuit ses repas pour le déjeuner du lendemain. Ainsi, on choisit ce qu’on est sûrs de manger!

Aude Massiot - Liberation - lundi 2 septembre 2019

16/09/2019

La Suède donne l'exemple pour les fournitures scolaires...

 

Alors que le coût de la rentrée fait débat tous les ans en France, ce problème n'existe pas en Suède. Dans ce pays, c'est la collectivité qui paie intégralement l’équipement nécessaire à tous les élèves ainsi que la cantine.
L'éducation gratuite vraiment gratuite
Stéphane, un Français installé à Stockholm depuis plusieurs années, a vu ces derniers jours sa petite fille revenir à la maison avec toutes ses fournitures scolaires. "Les cahiers et les stylos, liste-t-il. En général ils les donnent en début d’année puis après il faut les renouveler si ça se perd ou si ça s’use. Mais il n'y a pas besoin d’acheter des livres, c’est l’école qui les fournit", explique-t-il. Pour cet expatrié, "il n'y a pas besoin de penser à grand-chose" au moment de la rentrée s'amuse-t-il. Les listes interminables de fournitures à acheter ne sont pour lui qu'un mauvais souvenir.
En Suède, l’éducation est vraiment gratuite. La loi oblige même les communes à offrir la cantine à tous les élèves ainsi que les voyages scolaires.

Pour Erik Nilsson, qui travaille auprès de la ministre suédoise de l’Éducation, il s'agit d'une question d’équité.

"Nous avons eu des gouvernements sociaux-démocrates dans ce pays pendant de nombreuses années. Une de nos idées fondatrices c’est que l’éducation doit être gratuite : les livres, les ordinateurs, les repas, et toutes les fournitures scolaires", affirme-t-il. L’argent ne doit pas être un obstacle pour étudier. Cela fait cinquante ans que ça ne fait plus débat en Suède. C’est dans la loi dit Erick Nilsson à France-Info.

Après seize ans, l’école n’est plus obligatoire et les règles changent. Au lycée, la cantine gratuite n’est plus systématique gratuite, mais elle reste offerte par la plupart des établissements.
Un ordinateur prêté aux lycéens
Le lycée de Thorildsplan, un quartier de Stockholm, accueille 1 500 élèves dans ses filières générales et techniques. Ici, les fournitures scolaires ne sont plus offertes mais tous les lycéens sont équipés d'un ordinateur. "Nous offrons ici à nos élèves un ordinateur portable qu’ils vont pouvoir emprunter pendant trois ans, détaille le proviseur Robert Waardahl. C’est un outil, mais nous pouvons l’adapter à chacun. Par exemple si l’élève est dyslexique, ou a des problèmes, on peut y mettre des programmes personnalisés", conclut-il. Cette gratuité totale et sans conditions de ressources est aujourd'hui un pilier de la culture suédoise.

Franceinfo - Franceinfo - lundi 2 septembre 2019

 

Qu'est-ce que le "postural ball"?

Crée en 2012 par Mme Nadine Garcia, écrit Mme Karine Michel dans le journal Nous, cette discipline consiste à alterner très brièvement des postures statiques avec des étirements, des postures d'équilibre et de la relaxation en utilisant une "swiss ball". C'est un concept de santé et de bien-être. A Toulon, Mme Sandrine Lurçon, professeur de sport, propose depuis le mois de juillet 2019 de se familiariser avec la discipline depuis des jardins pendant une heure environ à La Valette et au Cannet-des-Maures.

Une Swiss ball est un gros ballon souple et ergonomique, qui rend les exercices instables et sollicite de ce fait la ceinture abdominale et tous les muscles profonds(gainage). Le ballon est un peu le prolongement de soi. Il y a également un côté ludique à cette discipline, où l'on saute, glisse et rebondit comme un enfant sans quitter le contact avec la balle. Le tarif est modéré: 10 euros le cours ou 200 euros à l'année. Pour s'informer sur les cours dans le Var, téléphoner au 06 75 87 16 07.

Lyliane

15/09/2019

L'Art de la récup'!

Veyrac en Haute-Vienne organisait ce weekend son festival Art Recup. Tous les artistes  conviés travaillent à partir de nos déchets.

Là où vous et moi ne voyons qu'un morceau de bois, un bidon vide ou un déchet plastique juste bon pour la déchetterie, les artistes qui ont participé tout ce weekend au festival Art Récup de Veyrac, en Haute Vienne, imaginent comment ils vont les transformer en oeuvre d'art. Cette discipline artistique ne tient pas compte de la "noblesse" de la matière première. Au contraire, l'origine prosaïque de ces restes de la société est nécessaire et justifie le geste artistique.

 

Pendant trois jours, les 30, 31 août et 1er septembre, les artistes ont travaillé devant les spectateurs. Tour au long de l'année, les services de la voirie municipale avaient mis de côté tout ce qui leur paraissait susceptible d'être utilisé au long de ce premier weekend festivalier. Qu'ils soient sculpteurs, peintres ou street artistes, leurs démonstrations ont permis aux visiteurs de comprendre qu'ils ont chez eux de quoi tenter de faire autant. Le résultat ne sera sans doute pas le même, mais leur regard aura peut-être changé quant aux rebuts de notre civilisation consumériste.

France Info-1/9/2019

Faut-il freiner le transport maritime?

Au sommet du G7, le président français a évoqué un engagement du transport maritime à réduire la vitesse des porte-conteneurs pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre. Décryptage d’une annonce.
Lors de son allocution, samedi à Biarritz, dos à l’océan azur, pour présenter les enjeux du sommet du G7, Emmanuel Macron a pu surprendre en annonçant une mesure pour lutter contre le changement climatique: faire ralentir les navires marchands. «De manière solennelle, nous allons nous engager avec les transporteurs maritimes, pour réduire la vitesse, ce qui est l’un des moyens les plus efficaces pour réduire les émissions» de gaz à effet de serre. «C’est la première fois qu’on le fait, et c’est un véritable changement».
Les porte-conteneurs par lesquels transitent 90% du commerce mondial représentent moins de 3% des émissions de gaz à effet de serre. Mais des projections indiquent qu’en 2050, il pourrait contribuer à hauteur de 20%. Emmanuel Macron n’a pas sorti son annonce de son chapeau. Depuis le printemps 2018, les 173 pays membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) travaillent à la réduction de leurs émissions polluantes. L’OMI s’est engagée à réduire ses émissions de carbone par tonne de marchandise transportée, de 40% d’ici 2030, et de 50% à l’horizon 2050.

L’un des moyens les plus faciles de réduire la pollution émise par les navires est de les ralentir. La France souhaite une réglementation contraignante en la matière. De leur côté, neuf armateurs français dont le géant CMA CGM ont signé une charte, SAILS (Sustainable Actions for Innovative and Low Impact Shipping) qui évoque la réduction de vitesse. Le «slow steaming» (réduction de la vitesse des bateaux) a été mis en place chez CMA CGM depuis une dizaine d’années, indique un porte-parole de la compagnie. Les porte-conteneurs réduisent leur allure de 15% à 23%, ce qui génère de substantielles économies de carburant. Selon le journal régional Le Télégramme qui cite un chiffre du ministère de la Transition écologique, un pétrolier qui abaisserait sa vitesse de 12 nœuds (22 km/h) à 11 nœuds réduirait sa consommation de 18 %.
Emmanuel Macron souhaite que la charte SAILS soit adoptée par les compagnies maritimes internationales. Le leader mondial Maerk par exemple, teste actuellement un porte-conteneurs propulsé au biocarburant. CMA CGM a en outre annoncé, juste avant le G7, que ses navires n’emprunteraient pas la «route du Nord», afin de protéger l’océan Arctique.
En faisant son annonce dans son adresse aux Français, samedi, le président français a sans doute voulu accentuer la pression sur ses homologues et les compagnies internationales, afin qu’elles s’engagent réellement, et montrer qu’un G7 pouvait déboucher sur des mesures concrètes. Et peu importe si elles peuvent paraître anecdotiques au regard de la crise iranienne ou de la guerre commerciale.

Fabrice Nodé-Langlois - Le Figaro - dimanche 25 août 2019

 

13/09/2019

Des start-up écolos vont s'installer dans les Pyrénées...

Première mondiale. Nichée au cœur des Pyrénées, La Résidence est un incubateur de start-up qui vise à héberger durant trois mois des entrepreneurs qui portent des solutions aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux des territoires ruraux. Basée à Saint-Bertrand-de-Comminges, en Haute-Garonne, elle ouvrira ses portes en 2020.
Une petite cité médiévale nichée au cœur des Pyrénées pourrait-elle devenir l’un des centres les plus en vogue au monde dans le développement de start-up dédiées à l’écologie et à la ruralité? Si l’avenir n’est pas encore écrit, la société Inco, un accélérateur des start-up «green et sociales» présent sur les cinq continents, a tenté ce pari fou. Le concept a de quoi séduire: créer un incubateur de start-up dénommé «La Résidence» en plein milieu rural, à Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne), à mi-chemin entre Tarbes et Foix pour, simplement, «changer le monde». Vendredi, ce projet sera officiellement posé par le ministre en charge des Collectivités Territoriales, Sébastien Lecornu, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et l’animateur défenseur du patrimoine Stéphane Bern.
Ce projet vise à accompagner et faire émerger des entrepreneurs qui portent des solutions aux enjeux économiques, sociaux mais aussi environnementaux des territoires ruraux. «Nous sommes partis d’un constat simple: nous possédons une quarantaine d’incubateurs à travers le monde, mais tous sont situés dans des métropoles. Or, 50% des gens ne vivent pas en ville sur la planète, et se sentent à juste titre exclus de la 3e révolution industrielle. Nous avons donc décidé en 2018 de créer une sorte de Villa Médicis dédiée à l’innovation rurale au cœur de ces territoires abandonnés, dans les Pyrénées», détaille au Figaro Nicolas Hazard, fondateur d’Inco. «Ces porteuses et porteurs de projet innovent au service de l’intérêt général dans les territoires ruraux, trop souvent oubliés, ajoute-t-il. Ils apportent ainsi des alternatives aux modes de production et de consommation en place au niveau global. Il faut leur permettre de se développer et de s’implanter dans les meilleures conditions, et c’est ce que nous voulons faire avec la Région Occitanie et la maire de Saint-Bertrand-de-Comminges. Les acteurs locaux ont la solution aux grands défis sociaux et environnementaux de notre temps».

Concrètement, une dizaine d’entrepreneurs seront accueillis durant trois mois à partir du printemps 2020 à La Résidence, une ancienne ferme réhabilitée, afin de développer leurs projets. Une fois ces trois mois accomplis, ils laisseront la place à une nouvelle promotion d’une dizaine de membres, et bénéficieront d’un suivi de deux mois supplémentaires par les équipes d’Inco. Au cours de l’année, quatre thèmes seront ainsi développés durant un trimestre chacun: Mobilités, Alimentation, Énergies et Production locale. Une première promotion pilote de sept membres a d’ores et déjà posé ses valises à La Résidence depuis le 1er juillet. Babakar Wade fait partie de ces chanceux. Créateur de La Coterie française - le nom a été changé ces derniers jours à La Résidence -, une application mobile permettant à chacun de consommer une viande saine, de saison et de qualité, cet entrepreneur toulousain est ravi de son expérience qui touche bientôt à sa fin. «C’était très intense mais extrêmement enrichissant, déclare-t-il au Figaro. Cela nous a permis de nous poser les bonnes questions, d’améliorer notre communication mais aussi de nous repositionner sur le marché». «C’est le seul programme réellement dédié à ce secteur d’activité qui prône le mieux-vivre et le produire local. C’était une réelle chance pour moi. J’ai gagné beaucoup de temps et d’expérience», poursuit-il.

Une démarche exemplaire: Si une première promotion s’est installée à La Résidence pour faire connaître ce projet, des travaux sont nécessaires pour accueillir correctement les entrepreneurs à l’avenir. Le lieu comportera 15 chambres, un espace de co-working, des bureaux, un espace de restauration, un jardin partagé ouvert au public et conçu par le chef Thierry Marx, mais également un four à pain. Il sera aussi équipé de panneaux photovoltaïques et d’une chaudière à bois pour limiter son empreinte énergétique. «Chaque start-up devra s’occuper pendant une heure du jardin quotidiennement. L’idée est de se reconnecter à l’essentiel, mais aussi de pouvoir manger ce qu’on produit», explique Nicolas Hazard. Et c’est peu dire que l’entrepreneur y croit dur comme fer: «Pour la promotion pilote, nous avons déjà reçu de nombreuses candidatures venues de France et de l’étranger. Ils présenteront leurs projets à la fin de la semaine, mais certains ont déjà levé des fonds. On va continuer à les aider pour qu’ils se développent». Pour Marie-Claire Uchan, maire de Saint-Bertrand-de-Comminges, la cité «a toujours été un territoire d’innovation, et est particulièrement heureuse d’accueillir cette première promotion sur le thème du produire et manger autrement, thématique qui apporte des réponses nouvelles face à un monde en changement constant, pour le rendre plus durable et plus vivable».

Car là est bien l’objectif de La Résidence: aider des entrepreneurs à trouver les solutions de demain qui serviront l’intérêt général en milieu rural. «Il ne s’agit pas d’accueillir des Parisiens qui ont une solution à un problème parisien», lance encore Nicolas Hazard. Pour ce faire, chaque start-up sélectionnée sera accompagnée par un acteur local dans son domaine d’activité pour expérimenter son projet. Pour le développement d’un produit comestible, par exemple, les entrepreneurs seront accompagnés lors des démarches auprès des supermarchés locaux, mais ils bénéficieront également d’un suivi sur le produit, pour savoir s’il plaît ou non. «Nous voulons aussi faire de ce territoire un modèle au niveau national, mais aussi à l’international pour attirer de nombreuses start-up», poursuit-il. 
Pour faire partie de cette aventure, les entrepreneurs devront répondre à un appel à candidatures qui aura lieu tous les trois mois. Un jury constitué de spécialistes dans ces domaines aura alors la charge de sélectionner les heureux élus afin qu’ils puissent développer leurs projets. 

Yohan Blavignat - Le Figaro - jeudi 29 août 2019

Un ado américain crée un vestiaire pour les plus démunis...

Un ado de 13 ans a décidé de prendre les choses en main. Derrière le gymnase de son école, il a créé une penderie solidaire où ses camarades dans le besoin pourront trouver vêtements, chaussures et fournitures scolaires.
L’initiative lui est propre. A 13 ans, il a rempli un placard de vêtements et autres affaires utiles à ses amis et camarades du collège américain Port Allen Middle School à Port Allen en Louisiane. Sobrement nommé “PAM pantry”, ce local est l’idée originale de Chase Neyland-Square.
Coeur sur la main
“Ma partie favorite dans le PAM pantry c’est de trier les affaires et de les donner aux gens qui en ont besoin” a expliqué le jeune garçon aux chroniqueurs de Good Morning America et d’ajouter “ça me rend heureux de savoir que je peux faire quelque chose dans mon école”. En effet, grâce au placard solidaire, les enfants peuvent se fournir en vêtements mais aussi en produits hygiéniques et en fournitures scolaires.
“PAM pantry” a vu le jour grâce au concours de la directrice de l’école, Jessica Major. Son but : former de jeunes leaders pour insuffler un vent nouveau à l’école. La directrice de l’école, Jessica Major. Son but : former de jeunes leaders pour insuffler un vent nouveau à l’école. La directrice d’ajouter à Good Morning America : “nous voulons vraiment que les élèves aient l’impression d’avoir un endroit où ils se sentent bien quand ils ont besoin de quelque chose”, “nous n’avons que 215 enfants ici, nous sommes capables de les aider du mieux que nous pouvons”.

J’ai un coeur pour donner aux autres”
Chase ne s’est pas arrêté à cette action pour ses camarades. Il a aussi été l’investigateur d’un dîner à destination des sans-abris de son quartier. Sa mère Amanda Square a révélé que son fils avait fait don de 700 paires de chaussettes.
Très fière, elle se confie : “ça me rend fière parce que nous ne manquons de rien et je l’ai toujours encouragé à aider ceux qui n’avaient pas notre chance”. Mission accomplie !

redaction - Oh My Mag - lundi 2 septembre 2019

 

 

 

12/09/2019

Faites-vous livrer un tableau!

Dans Télérama, j'ai lu un bref article de V.J. concernant une initiative prise en Loire-Atlantique par l'Ecole des Beaux-Arts de Nantes-St Nazaire de louer pendant un trimestre une oeuvre originale et unique d'un artiste reconnu pour 10 euros par mois. Iil suffit, en effet, d'aller sur le site www.artdelivery.jr, ouvert par cette école, pour réserver parmi les 500 oeuvres proposées celle qui vous plaît. On vient même l'accrocher chez vous!

Ce concept, né à Berlin au début du 20 ème siécle, commence à être connu un peu partout. En France, il existe déjà une soixantaine de lieux (médiathèques, musées ou espaces municipaux), qui permettent d'emprunter une oeuvre d'art aussi facilement qu'un livre. Une vingtaine est regroupée au sein de l'association Adra, qui fournit une carte de France détaillée sur: www.artothèques-adra.com. Depuis peu, ce concept suscite "l'engouement du grand public, séduit par ce mode de consommation alternatif". Pourquoi ne pas vous laisser tenter et essayer?

Lyliane

11/09/2019

Lille récompensée pour ses cantines...

La ville est la seule en France à proposer 50% des repas sans viande dans ses cantines scolaires. "On est arrivés, des carottes et des navets ». Cette comptine enfantine n’a jamais été aussi vraie pour les demi-pensionnaires des écoles de Lille. Les cantines municipales ont en effet été les premières en France à proposer 50 % de menus végétariens. Lundi, l’organisation non gouvernementale (ONG) Greenpeace va d’ailleurs remettre à Martine Aubry, maire (PS) de Lille, l’écharpe symbolique « cantine verte ».
Dans tous les restaurants scolaires de Lille, un jour sur deux, la viande est absente des menus. A la place, les enfants se voient proposer des plats à base d’œufs, de produits laitiers ou d’origine végétale. « La première fois que nous avons instauré un menu végétarien, c’était en 2014, se souvient Michel Ifri, responsable de la restauration scolaire à la mairie. L’initiative avait suscité beaucoup d’interrogations de la part des parents », affirme-t-il. Sauf que, selon lui, les inquiétudes ont rapidement laissé la place à une « forte adhésion » des familles.
Plus loin que la loi
Du coup, la mairie a enfoncé le clou quatre ans plus tard avec un second menu végétarien. « Lille est la première commune de France à avoir ainsi réduit la consommation de viande des enfants de ses écoles, reconnaît Xavier Hermant, référent alimentation du comité Lillois de Greenpeace. Elle va même plus loin que la loi EGalim, qui imposera bientôt au moins un repas végétarien par semaine dans les cantines », souligne-t-il.
Outre prévenir de la surconsommation de protéines animales, dangereuse pour la santé selon Greenpeace, les menus végétariens permettent de réduire le gaspillage alimentaire : « Nous avons réalisé des tests dans quatre écoles qui nous ont permis de constater que, globalement, ce que l’on jetait le plus, c’était la viande », assure Michel Ifri, précisant que, « sur 14.000 repas quotidiens, le gâchis pouvait être important ».
Davantage de Bio, de local et moins de plastique
Alors, si l’ONG salue l’effort, elle ne s’empêche pas d’ajouter une mention invitant à ville à poursuivre ses efforts. « Il faut maintenant travailler davantage la qualité des repas, même si c’est effectivement plus compliqué dans la restauration collective. Davantage de bio aussi, et de produits locaux », glisse Xavier Hermant. « Nous sommes à 21 % de produits bio et un peu plus de 30 % de produits locaux. Ce n’est pas toujours facile de s’approvisionner en grandes quantités », reconnaît le responsable des cantines Lilloises.
D’ici à 2020, la ville compte aussi bannir le plastique pour les conditionnements des repas en privilégiant, par exemple, les barquettes végétales. « Pour le chaud, c’est encore compliqué », déplore néanmoins Michel Ifri. Ce dernier rêve aussi de proposer, un jour, un menu végan : « Il faut savoir avancer mais sans heurter les gens », glisse-t-il, précisant que la question n’avait « pas encore été abordée officiellement ».

Mikael Libert - 20 Minutes - samedi 31 août 2019

10/09/2019

A propos des pesticides en France...

Récemment, des maires courageux, dans toute la France ont pris des arrêtés anti épandages de pesticides autour des habitations de leurs communes pour protéger la santé des populations, au grand dam des ministères de l'Agriculture et de la Santé pour qui ces maires sont Hors-la Loi. Les préfets les ont tous convoqués devant le Tribunal Admnistratif. 

Il a été lancé un appel aux maires de France pour faire front à ce  gouvernement d'irresponsables et d'interdire l'usage de pesticides à usage agricole près de tous les lieux d'habitation, crèches, écoles, hôpitaux, maisons de retraite... 

 

Extraits de France Info "

Ils veulent mettre fin à l'utilisation de pesticides, mais sont hors la loi. Une vingtaine de maires ont pris un arrêté interdisant l'usage de produits phytopharmaceutiques dans leur commune. Le problème ? Ils sont dans l'illégalité car un élu ne peut pas prendre une telle décision sur son territoire. Selon le Code général des collectivités territoriales"l'utilisation des produits sanitaires relève d'un pouvoir de police spéciale du ministre chargé de l'Agriculture"

Certains pourraient donc connaître le même sort que Daniel Cueff, le maire de Langouët (Ille-et-Vilaine). L'élu écologiste sans étiquette a comparu jeudi 22 août devant le tribunal administratif de Rennes, car la préfecture réclamait la suspension de son arrêté du 18 mai interdisant l'usage de pesticides, dont le célèbre glyphosate, à moins de 150 mètres des habitations. La décision a été mise en délibéré. Classé "cancérigène probable" depuis 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), une agence de l'Organisation mondiale de la santé, le glyphosate n'est plus en vente pour les particuliers depuis le 1er janvier de cette année. Son interdiction totale en France a été repoussée par le gouvernement à 2021. 


"Je savais que j'étais dans l'illégalité"

Daniel Cueff n'est pas le seul à braver la loi en justifiant son action par le fait que "le maire a une responsabilité de sécurité publique"Saint-Eloi-de Fourques (Eure), Trélon (Nord), Ohain (Nord), Boussières (Doubs)… une vingtaine de communes ont pris à ce jour des arrêtés limitant ou interdisant les pesticides. Au Perray-en-Yvelines, la maire PS Paulette Deschamps a interdit l'épandage de pesticides à moins de 150 mètres des habitations et des entreprises de sa commune, le 17 mai dernier. "Je savais que j'étais dans l'illégalité", admet l'élue auprès de franceinfo. Elle n'a pas tardé à recevoir un courrier de la sous-préfecture de Rambouillet lui demandant de retirer sous deux mois son arrêté, sous peine d'être convoquée au tribunal administratif. 

 

Le 13/06/2019

Chers amis, très important résumé de l'état des lieux..! Les eaux des rivières de France et d'ailleurs sont déjà tous contaminés. 

Une GRENOUILLE rousse NEE SANS BRAS, qui vivait dans une mare pas loin de champs traités... je l'ai découverte personnellement le samedi de Pentecôte morte, infirme, victime d'agénésie d'un membre supérieur (avec ébauche interne vu en transparence sur la photo). Or les  amphibiens meurent avec les pesticides (article Pour la science de 2013, il y a déjà six ans)  D'où les malformations négligées !. Preuve encore à rajouter au dossier  des pesticides qui ont de fortes probabilités d'être incriminés dans l'affaire des bébés nés sans bras, dont les autorités souhaitent apparemment garder le mystère!? Il suffit pour regrouper les cas de ces zones rurales, d'effectuer des analyses toxiciolgoques des cheveux, ou dans le cas de la grenouille, une analyse de la vase où elle vivait, et recouper les analyses. Même pour les grenouilles des forêts il y a 70 pesticides autorisés qu'ils pulvérisent!les cocktails encore plus nocifs. Stop aux pesticides ! Lire ci dessous

 

Grenouilles, la mort par les pesticides (Pour la science, 24 janvier 2013)

Les amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons, salamandres, etc.) subissent depuis bon nombre d'années un rapide déclin à l'échelle du monde entier. Les scientifiques débattent encore des facteurs de ce déclin et de leurs poids respectifs : maladies, changement climatique, pollution, disparition des habitats, etc. Des chercheurs allemands et suisses viennent d'apporter un élément important à ce débat. Ils ont montré sur de jeunes grenouilles rousses (Rana temporaria, une espèce européenne commune) que l'exposition à des pesticides conduit à une forte mortalité des batraciens, allant de 40 pour cent après sept jours à 100 pour cent après une heure, selon le produit testé.

Carsten Brühl et Annika Alscher, de l'Université de Coblence-Landau, en Allemagne, avec Thomas Schmidt, des Laboratoires Harlan en Suisse, et Silvia Pepper, de l'Agence fédérale suisse de l'environnement, ont étudié en laboratoire l'effet de sept produits pesticides (quatre fongicides, deux herbicides et un insecticide) sur des grenouilles rousses juvéniles (150 individus au total). Ils ont appliqué au sol humide de la cage de chaque grenouille une dose (quantité par unité de surface) de pesticide correspondant à 0,1, 1 ou 10 fois la dose maximale recommandée en contexte agricole. 

Pour les fongicides Headline et Captan Omya administrés à la dose recommandée, la mortalité résultante des grenouilles était de 100 pour cent. Des niveaux importants de mortalité, allant de 40 à 60 pour cent, ont été obtenus avec les autres produits commerciaux testés à la même dose. C. Brühl et ses collègues ont aussi montré que les additifs contenus dans le produit peuvent changer la donne : le Headline, à base de pyraclostrobine et qui contient 67 pour cent de naphta (un solvant), est bien plus toxique qu'une formulation de pyraclostrobine où la proportion de naphta est inférieure à 25 pour cent. À cette formulation est en effet associée une mortalité de 20 pour cent seulement, tant pour la dose nominale que pour la dose dix fois supérieures...

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Laisser pousser les plantes sauvages...

Nommer les plantes pour récréer, même en ville, lien et respect entre l'humain et le végétal: c'est la démarche qui a poussé Boris Presseq, botaniste au muséum d'histoire naturelle de Toulouse, à s'improviser cet été marqueur de trottoirs.
"Laitue sauvage", "Figuier" "Eleusine d'Inde": ces inscriptions à la craie au côté de pousses émergeant des interstices du bitume ont fait leur apparition dans le quartier du Busca, en bordure du centre historique.
D'autres ont surgi dans le quartier Saint-Pierre. D'abord anonymes, leurs auteurs, M. Presseq et un collègue Pierre-Olivier Cochard, ont fini par tomber le masque, buzz sur les réseaux sociaux oblige.
L'idée est née un peu par hasard -- "on a trouvé ça marrant" sourit M. Presseq -- au détour d'une étude de la biodiversité sauvage menée quartier par quartier.
Elle faisait suite à un premier recensement entre 2004 et 2014 des plantes sauvages poussant à Toulouse, quelque 800 espèces répertoriées, dont 20% d'origine exotique, échappées des jardins ou parcs botaniques.
Les étiqueteurs se sont aussi inspirés de l'exemple d'une précédente graffeuse nantaise Frédérique Soulard.
Pour mieux faire réagir, le duo a choisi de jouer sur les mots. Exit les appellations latines au profit des dénominations communes, de préférence poétiques ou évocatrices: ruines de Rome, renouée des oiseaux, ou pariétaire de Judée.

"L'idée de nommer c'est très scientifique, en sciences, il faut toujours mettre des noms", explique M. Pesseq.
L'opération, espère-t-il, doit inciter les gens à "laisser pousser ces plantes plutôt que de se dire qu'il faut s'en débarrasser".
"C'est le bon moment" pour une telle initiative, car avec l'interdiction entrée en vigueur des désherbages au pesticide dans les municipalités, la flore sauvage peut espérer échapper à l'éradication, relève-t-il.
"C'est quand même une super chance d'avoir sur nos trottoirs des espèces qui poussent toutes seules, sans entretien, le minimum serait d'y faire attention".
Surtout avec des villes en pleine surchauffe: "on peut faire toutes les canopées qu'on veut, si on perd le végétal au sol cela ne sert à rien, ce sont les surfaces enherbées qui luttent contre le réchauffement".
Et de citer le pourpier maraîcher, "une plante qui fait un couvre-sol génial sans aucun arrosage", ou la renouée des oiseaux "qui s'adapte au piétinement".
M. Pesseq livre aussi sa surprise d'avoir découvert autant d'arbres en devenir, resemés naturellement grâce notamment au travail de dispersion des oiseaux urbains.
"Si on laissait Toulouse évoluer sans les humains, la ville serait recouverte de figuiers", s'enthousiasme-t-il. En attendant, "on pourrait déjà se nourrir de pêches et d'amandes en sillonnant les périphériques à la fin de l'été".
Ce qui irait dans le sens de l'histoire pour ce botaniste de 45 ans, qui voit "arriver une humanité où les végétaux d'ornement seront remplacés par des végétaux utiles".

Passion carnivore -
Les coups de craie, "un matériau choisi parce que totalement biodégradable", ne sont qu'une des manifestations de sa passion pour le végétal.
Le coup de foudre date de juste après son bac, quand il voit pour la première fois des plantes carnivores dans une exposition. Il renonce dans la foulée à des études d'ingénieur mécanique, au profit de la botanique puis de l'agronomie tropicale, qu'il pratique en Thaïlande puis au Congo Brazzaville pour le compte de la FAO.
"Pas trop média", l'écho rencontré par l'opération lui a plutôt donné envie, comme à son complice, de passer à autre chose.
"D'un autre côté le meilleur moyen de communiquer autour de la nature c'est peut-être celui-là, de trouver des moyens de com originaux qui perturbent un peu les gens dans leur quotidien et restent accessibles, gratuits".
Pour l'heure, il réfléchit à une "expérience" à mener avec les services municipaux: "chercher des espèces qui ne gênent personne et n'entravent pas la circulation, les laisser pousser, et voir ce que ça donne".

afp.com - AFP - jeudi 29 août 2019

09/09/2019

Sans traitement chimique, un paysan de Lodève a de bons rendements...

C’est parce que, faute d’argent, il n’a pu acquérir que des terres rocailleuses et impraticables, «dont personne ne voulait» dit-il, que cette histoire a commencé. Enfant, Pascal Poot a vécu dans ce sud de la France, entre Montpellier et Toulouse, où souvent il ne tombe pas une goutte pendant six mois. Quand il y revient, il y a vingt ans, après dix années passées dans le Lot, il sait déjà une chose : sans traitement chimique, les plantes apprennent à se défendre contre les insectes et les maladies. De retour sur les hauteurs du village de Lodève, il commence des semis avec des graines de tomates issues de variétés anciennes, les met à germer sous serre pendant un mois sur un tas de fumier, «une couche chaude à environ 70 degrés». Il débroussaille quelques parcelles puis, un mois plus tard, plante les semis. Et il attend. La première année, les tomates, non traitées et non arrosées, sont toutes petites. Il en conserve les graines et les replante. Dès l’année suivante, il obtient de beaux fruits. «Les plantes transmettent à leurs graines ce qu’elles apprennent dans leur vie. Année après année, elles s’améliorent.»
La demande est désormais si forte qu’il ne vend plus sa récolte de tomates : elle est presque entièrement dédiée à la fabrication de semences, qu’on lui achète du monde entier –du Togo à la Nouvelle-Calédonie– sur son site Internet. Des collectionneurs lui apportent des variétés oubliées qu’il remet en culture. «Je ramasse les tomates le plus tard possible, jusqu’à décembre ou début janvier, parce que plus elles ont vécu, plus elles ont appris. Là, elles sauront résister à la sécheresse, aux inondations de l’automne et aux premiers gels. Elles sont plus robustes et contiennent 10 à 20 fois plus de vitamines, d’antioxydants et de polyphénols que les variétés classiques ou hybrides.»

Des chercheurs s'intéressent à son travail
Aujourd’hui, sans eau et sans aucun intrant chimique, il obtient un rendement record :
quand, dans l’agriculture conventionnelle très irriguée, on produit en moyenne 10 kilos de tomates au mètre carré –des tomates hybrides, sans goût, travaillées pour ne pas pourrir–, lui en obtient, dit-il, «plus de 30 kilos». Il cultive aussi des salades, des courgettes, des courges, des oignons, des aubergines… Toujours selon le même système. En tout, plus de 100 000 plants chaque année –200 variétés de tomates et 100 de légumes. Dans son domaine, 30 hectares de garrigue, vaquent une dizaine de vaches, une trentaine de moutons et autant de chèvres, qui produisent le fumier dont il a besoin. «C’est comme ça que l’on a cultivé pendant des siècles, c’est comme ça que faisait mon grand-père», dit-il. Des chercheurs s’intéressent à son travail pour tenter de comprendre les mécanismes biologiques à l’œuvre dans la surprenante adaptation de ses tomates.

Les semences dans la loi:La réglementation est complexe mais, en résumé, pour commercialiser en quantité des semences, celles-ci doivent être inscrites au Catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées en France. Géré en partie par les professionnels, ce catalogue fait la part belle aux produits de l’industrie agroalimentaire. Rien n’interdit cependant aux amateurs de planter des variétés non recensées.

Caroline Fontaine - Paris Match - dimanche 28 avril 2019

 

08/09/2019

L'industrie de la mode évolue vers la slow fashion...

Alors que des grandes enseignes de mode continuent leur production massive de vêtements, le don, l'échange, et même la réutilisation de vieux tissus sont aussi au goût du jour. En effet, pour consommer de manière plus responsable et limiter leur impact écologique, certains prennent la décision d'arrêter d'acheter des vêtements neufs. En opposition à la fast fashion (comprenez la fabrication, la distribution et surtout la consommation effrénée), la slow fashion séduit de plus en plus.
L’industrie de la mode habitue le consommateur à des collections qui évoluent au fil des saisons, rythmées entre printemps/été et automne/hiver. Mais ce qui était « à la mode » il y a un an, ne l’est probablement plus maintenant, au détriment parfois de l'environnement. La production et le transport des textiles génèrent 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre par an, ce qui est plus que ceux émis par les vols internationaux et les transports maritimes réunis. C'est ce qu'indique un rapport de l'Agence internationale de l'énergie datant de 2016.

Toute la chaîne de production et distribution textile a des effets néfastes sur l'environnement. Les composants chimiques toxiques utilisés pour la confection des vêtements, leur rejet dans les eaux usées, et l'acheminement des pièces dans le monde entier ont un impact dévastateur. Exemple avec les conséquences sur la qualité des eaux mondiales, dont 20% de la pollution seraient imputables aux traitements et à la teinture de nos vêtements, comme le souligne l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) dans un rapport sur le « revers de notre look » mis en ligne en mars 2018. D'ailleurs, si l'industrie du textile, souvent présentée comme étant la deuxième la plus polluante au monde, continue son ascension, en 2050, elle représentera 26% des émissions de gaz à effet de serre, estime un rapport de la Fondation Ellen McArthur de 2017.

Les grandes chaînes de magasins comme H&M ou Zara sont en haut du podium de la fast fashion avec l'utilisation de produits toxiques, doublée d'une main d’œuvre souvent exploitée. Tout cela afin de proposer des habits à très bas coût. Mais ces deux marques se veulent plus « eco-friendly » et ont lancé des projets autour de la mode durable. Une certaine transparence quant à leurs méthodes de fabrication, exigée par des ONG de protection de l'environnement.
Début juillet, le Conseil suédois de la mode a annoncé qu’il annulait sa fashion week prévue entre le 27 et le 29 août 2019 pour des raisons environnementales. Quand on connaît les origines suédoises d'H&M, c’est un message fort qui a été lancé contre les effets néfastes de la fast fashion.
Réfléchir à l'utilité d'un vêtement avant de l'acheter
Mais on assiste à une prise de conscience également du côté des consommateurs avec l'émergence de la slow fashion. Cette mouvance valorise le fait de donner une seconde vie aux habits que l’on ne porte plus, via le don ou la revente. C’est ce que proposent Emmaüs ou le Secours populaire par exemple.
Porter des vêtements qui ne sont pas neufs permet parfois de les acheter à un coût moindre, mais aussi de lutter contre la surconsommation. Avec l’engouement qu’il y autour du vêtement « vintage » (ou rétro), les friperies ne désemplissent pas et attirent les jeunes comme les moins jeunes.
Sans oublier les sites internet et les applications pour smartphones qui ont investi le créneau des vêtements de seconde-main, ou encore des plateformes proposant différentes marques dites « vintage ». Une tendance qui attire notamment les millenials (nés après les années 1980), qui privilégient les vide-dressing, les échanges d’habits et s’intéressent à des marques plus respectueuses de l'environnement. 
Julia, l’une des membres du groupe Facebook « les écolos bio zéro déchet » (qui compte plus de 75 000 membres) a arrêté d’acheter des habits neufs depuis plus d'un an. Après avoir découvert l’impact environnemental qu’avait la fast fashion sur la planète, elle a décidé de revoir sa manière de s’habiller.
« Je me suis aperçue de l’ampleur de ma consommation, notamment de tout ce que j’avais acheté et que je ne mettais jamais. Je portais seulement un quart de ce qu’il y avait dans mon dressing ». Dorénavant, c’est grâce aux friperies ou des sites de vente de pièces d’occasion qu’elle s’habille. « Le but étant de ne plus soutenir le système de la fast fashion. »
Sur « la slow fashion à la française », une page Facebook dédiée à la réduction d’achat de vêtements, Arnaud, réfléchit beaucoup plus à l'utilité d'un vêtement avant de l'acheter. « Avant, j’achetais avec moins de conscience environnementale et maintenant je regarde la provenance des matières, si la matière est durable ou pas ».
Aline, blogueuse zéro déchet, est une fervente partisane de la slow fashion depuis plusieurs années : « Il y a tellement de revente de vêtements que ça me paraît plus juste de donner une seconde vie aux habits que je trouve dans les brocantes ou les vide-greniers. Par contre quand je veux une pièce précise, je vais me tourner vers des sites internet comme Vinted », l'une des références de la mode vintage en ligne.
« Mais il existe encore un tabou sur les habits de seconde main, que certains trouvent “sales” mais ce n’est pas du tout le cas et il y en a pour tous les goûts ».

Récupérer des tissus inutilisés
Pour Jean Ruffier, sociologue spécialisé dans l'industrie chinoise et le développement À Paris, la marque Les Récupérables valorise le réemploi des tissus qui vont être jetés. Anaïs Dautais Warmel a imaginé ce concept fin 2015 pour créer une économie circulaire avec des matières existantes et une confection 100% française. La réutilisation de matériaux considérés comme des déchets (comme des rideaux ou des chutes de tissus), est primordiale selon elle. C'est ce qu'on appelle l'upcycling, un anglicisme très à la mode dans le design d'objets, qui consiste à récupérer des matériaux et les transformer en produits de qualité ou d'utilité supérieure.
« C'est une méthode qui est nécessaire parce qu'il y a des surplus de production. En revanche, ça reste une solution d'urgence. La vraie solution c'est l'écoconception, c'est-à-dire produire des vêtements avec des matières innovantes, les moins nocives possibles pour l'environnement et avec une longue durée de vie », explique Anaïs.
Pour réduire l’impact écologique, la problématique est de savoir sur quoi on doit se focaliser. Doit-on arrêter tout bonnement d’acheter des habits ? « C’est du point de vue du progrès social qu’il faut s’intéresser. La slow fashion est une réflexion intéressante qui fait évoluer la société de manière positive », constate Jean Ruffier.
Pour lui, c'est aussi le comportement des consommateurs face à l’obsolescence programmée qui doit évoluer, comme reprendre l’habitude de réparer un vêtement plutôt que de le jeter.
« Si on arrive à des impasses environnementales, les changements de comportement seront inéluctables », espère-t-il.

Lena Thébaud - RFI - samedi 3 août 2019

07/09/2019

Remade, un business model innovant!

Un article dans Alternatives Economiques de Mr Franck Aggeri, professeur de management à Mines Paris Tech, nous informe au sujet de l'initiative d'une entreprise industrielle française au faible impact environnemental: Remade. Celle-ci, installée dans la Manche à Poilly (non loin d'Avranches) a été fondée en 2013 par un ancien technicien réparateur de télévisions. Cette entreprise est devenue depuis le leader français de la reconstruction de smartphones Apple. Elle emploie à ce jour 850 salariés pour un chiffre d'affaires de plus de 200 millions d'euros.*

Son savoir-faire consiste à avoir trouvé un process de démontage, de test et de reconstruction spécifique. Un smartphone Remade génère 10 KG de CO2 contre 100 pour un téléphone neuf. Remade a aussi des ambitions internationales (une usine à Miami et une au Maroc). La société bute sur 2 écueils: l'approvisionnement en smartphones d'occasion à un prix raisonnable et la capacité de l'entreprise de s'adapter au rythme d'innovation d'Apple qui ne lui dévoile pas ses secrets de fabrication. Pour le moment, il n'y a pas de concurrence. Remade bénéficie en France d'un avantage fiscal: le mécanisme de la TVA sur marge.

Cet exemple serait peut-être à suivre pour d'autres process dans notre pays ou à l'étranger... Pour en savoir davantage, joindre: www. remadeinfrance.com.

Lyliane

06/09/2019

Pourquoi faut-il sauver les éléphants?

Yann Wehrling, ambassadeur de France à l'environnement, conduira à partir de samedi à Genève la délégation française à la convention internationale qui régit le commerce des espèces en danger. Il milite pour que les éléphants d'Afrique puissent bénéficier du niveau de protection maximal.
"Le samedi 17 août, s'est ouvert à Genève la 18e conférence des parties de la "CITES". Pour les non-initiés, comprendre "la Convention sur le commerce international des espèces de faunes et de flores menacées d'extinction". "Pour les non initiés"… Voilà justement le problème. Ces décisions extrêmement importantes doivent cesser d'être uniquement des débats de spécialistes. Les arbitrages pour savoir s'il faut oui ou non protéger telle ou telle espèce en danger sont discutés en cercle restreint, bien trop loin des opinions publiques, avec des résultats parfois étonnants, aboutissant, comme pour l'éléphant par exemple, à un niveau de protection insuffisant alors même que sa population ne cesse de décroître.
Pourtant, l'opinion publique est aujourd'hui largement convaincue des enjeux environnementaux qui sont devant nous. Elle l'est notamment sur la question de la protection des espèces en danger. L'opinion publique pousse les dirigeants à agir. Je suis certain qu'un appel à sauver les éléphants d'Afrique, émis par les jeunes actuellement mobilisés pour le climat, et je pense notamment à la jeune Greta Thunberg, à l'attention des gouvernements réunis la semaine prochaine à Genève pour la CITES, aurait un retentissement à même de faire bouger les décisions qui sont envisagées.

La question clé à laquelle nous devons répondre, et la France a décidé d'y répondre clairement, c'est d'être cohérent quand nous actons que nos activités ont dangereusement mis en péril notre environnement. Ainsi, quand des scientifiques, l'Ipbes (le Giec de la biodiversité), nous remettent un rapport en avril dernier, en nous alertant sur l'état critique de la biodiversité à l'échelle planétaire, nous avons le devoir de nous saisir de toutes les occasions qui nous sont offertes pour empêcher le déclin de cette biodiversité.
Et précisément, cette réunion de la CITES est l'occasion, pour tous les pays du monde, de renforcer la protection des espèces les plus menacées. Pour l'éléphant par exemple, près d'une trentaine de pays africains demandent à la communauté internationale de classer toutes les populations d'éléphants dans le degré le plus élevé de protection (en langage "CITES" : dans l'annexe I) et de mettre un terme au commerce de l'ivoire. La France soutient cette demande et a, pour son marché intérieur, interdit le commerce de l'ivoire.
Une petite poignée de pays dans le monde en ont fait autant. Si peu, trop peu. Même au sein de l'Union européenne, la grande majorité des États membres ne l'ont pas fait, et, pire, elle envisage de ne pas apporter son soutien à la demande des pays africains de classer tous les éléphants d'Afrique en annexe I de la CITES."

Ne pas réussir à protéger l'éléphant d'Afrique est symptomatique du décalage que nous vivons entre la réalité et les actes. Les considérants commerciaux, économiques, diplomatiques, pèsent aussi lourds que la conservation des espèces. Or, le monde de demain, celui qu'il faut réussir à bâtir, c'est d'inverser les priorités. Coûte que coûte, car la biodiversité n'a pas de prix, entre la disparition d'une espèce et des considérants économiques, la communauté internationale a les moyens de faire le choix de la biodiversité. Le modèle économique que nous devons avoir demain est celui qui est conciliable avec la préservation des espèces. Tout autre modèle est tout simplement insensé.
Insensé car quel sens peut-on trouver dans l'élimination volontaire des éléphants, puis, en cascade, de tant et tant d'autres espèces sauvages qui peuplent notre planète? Certains rappelleront à juste titre que la Terre a déjà connu des extinctions de masse. Elle s'en est remise, et la biodiversité aussi… rangeant néanmoins au rayon des fossiles bien des espèces. Nous pourrions bien terminer nous aussi en fossile pour laisser place à une nouvelle biodiversité… sans nous.

Imaginez quelques instants ce monde, devenu terriblement triste, silencieux, sans bourdonnement d'insectes, sans chants d'oiseaux, sans baleine, sans dauphins, sans oiseaux migrateurs en V dans le ciel, sans la magie d'un blaireau, d'une chouette, ou d'une huppe qu'on voit furtivement dans un coin de campagne… sans éléphants?
Ce monde, qui en veut? Personne! C'est pour cela, pour éviter cela, qu'il faut sauver les éléphants, et donc, en réalité, toute cette biodiversité dont nous dépendons tant, totalement et depuis toujours."

Yann Wehrling - leJDD - vendredi 16 août 2019

La lutte contre la pauvreté, un défi d’abord africain!

L’AFRIQUE CONTRE LA PAUVRETÉ (1/6). A l’échelle mondiale, le continent concentre plus de la moitié de l’extrême misère. Un enjeu sur lequel doit se pencher le G7, qui s'est réuni à Biarritz du 24 au 26 août 2019.
40 % des habitants vivent sous le seuil de l’extrême pauvreté
Alors que le G7 sous présidence française, convoqué à Biarritz du samedi 24 au lundi 26 août, doit consacrer une large séquence au développement de l’Afrique, le bilan dressé à longueur de rapports sur la situation du continent reste bloqué sur les retards qu’il ne parvient pas à résorber. Un chiffre suffit souvent à les résumer : 40 % de la population, soit plus de 400 millions de personnes, vit encore en dessous du seuil de l’extrême pauvreté, fixé à 1,90 dollar par jour (1,70 euro) selon les critères internationaux. Des progrès ont été réalisés, mais à un rythme bien plus lent que dans les autres régions en développement, en particulier l’Asie.
Les flamboyantes années de croissance portées à partir des années 2000 par les cours élevés des matières premières ont peu contribué à améliorer le quotidien des plus démunis. « L’extrême pauvreté devient un problème essentiellement africain », résumait la Banque mondiale dans un rapport publié en 2018. L’Afrique subsaharienne concentrait un quart de l’extrême pauvreté en 1990, la moitié en 2015. Sans changement profond et dans un contexte de forte croissance démographique, ce chiffre atteindra, selon la Banque mondiale, 90 % en 2030. Soit l’année que se sont fixée les pays signataires des Objectifs de développement durable pour éliminer l’extrême pauvreté… Le continent apparaît d’ores et déjà disqualifié.
Pourquoi certains pays semblent-ils condamnés à l’échec ? Dans un ouvrage paru en 2007 et qui avait fait grand bruit, The Bottom Billion (« le milliard des laissés-pour-compte »), Paul Collier, professeur d’économie à l’université d’Oxford, avançait quatre raisons : la répétition des conflits, la fameuse malédiction des matières premières, l’enclavement au milieu de voisins nuisibles et la mauvaise gouvernance, d’autant plus pénalisante dans de petites économies. Pour conjurer ce funeste destin, il appelait à une concentration massive de l’aide internationale sur ces pays décrocheurs, recommandait des interventions armées pour mettre un terme aux conflits et l’octroi de préférences commerciales plus généreuses…
La majorité des pays de la région cochent une ou plusieurs cases de ces quatre « pièges » décrits par Paul Collier. Pour autant, certains sont parvenus à croître et à se transformer. L’Ethiopie ou le Rwanda en sont des exemples. Mais l’expérience des vingt dernières années a aussi montré que cette croissance seule ne suffisait pas à améliorer le quotidien du plus grand nombre si elle n’était pas partagée. Peu de statistiques existent ou sont assez fiables pour décrire l’étendue de ces inégalités que les politiques de développement préconisées par les institutions internationales entendent désormais cibler pour faire reculer la pauvreté.

Une dépendance persistante à l’égard des pays donateurs
Le Botswana, un pays parmi les plus inégalitaires du monde, est pourtant régulièrement montré en exemple pour la façon dont il a su gérer sa rente diamantifère. Il fait partie des quelques Etats africains à avoir mis en place des filets sociaux couvrant une proportion importante de ses habitants, notamment à travers un système d’assurance vieillesse. Le taux d’extrême pauvreté, de 16 %, a été réduit de moitié en vingt ans. Mais le plus souvent, les initiatives de transferts monétaires, financées et pilotées par des bailleurs de fonds étrangers, demeurent à trop petite échelle pour changer la donne. Quand elles ne sont pas simplement perçues par les élites au pouvoir comme une nouvelle lubie des donateurs et de l’assistanat mal placé.
« Faute de système fiscal capable de lever assez d’argent, il n’y a pas eu en Afrique de politique de redistribution ou de protection sociale comme il en existe en Amérique latine ou en Asie », rappelle François Bourguignon, professeur émérite à l’Ecole d’économie de Paris et ancien économiste en chef de la Banque mondiale. Dans son rapport consacré aux inégalités dans les pays du Sahel publié en juillet, l’ONG Oxfam déplorait aussi le manque à gagner que constituent, pour les Etats, les exonérations fiscales accordées aux entreprises – le plus souvent étrangères – du secteur extractif. Au Mali, ces exemptions représentent 11 % du budget, soit 3,5 fois le budget de l’éducation. Au Niger, les recettes tirées de la production d’uranium, dont le pays est le quatrième producteur mondial, « ne contribuent qu’à hauteur de 4 % à 6 % du budget national, pendant que l’aide au développement en représente près de 40 % », détaillait l’ONG. Avec pour corollaire une dépendance persistante à l’égard de pays donateurs toujours prompts à beaucoup promettre.
Depuis que des dirigeants africains ont été invités à prendre part au G8 de Gênes, en 2001, combien de fois leur a-t-il été annoncé que les pays les plus riches de la planète se mettraient en règle avec l’engagement, vieux de plus de 40 ans, de consacrer 0,7 % de leur richesse nationale à la solidarité envers les plus pauvres ? Le seuil des 0,3 % est à peine franchi. En 2018, l’aide publique bilatérale accordée par les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à l’Afrique a baissé de 4 %, pour atteindre 29,7 milliards de dollars. « Moins d’aide va aux pays les moins avancés et aux pays africains, où elle est le plus nécessaire. C’est inquiétant », avait commenté Susanna Moorehead, la présidente du Comité d’aide au développement de l’OCDE, en annonçant les chiffres.
« L’écho médiatique donné à des réunions comme le G7 laisse penser que l’Afrique est sous perfusion. Ce qui est parfaitement faux. L’argent que la diaspora africaine envoie sur le continent est bien supérieur à l’aide. Ce sont d’abord les Africains qui aident les Africains », corrige l’économiste sénégalais Felwine Sarr. S’il existe une « fatigue de l’aide » que mettent souvent en avant les donateurs pour justifier le niveau de leurs engagements, elle est aussi partagée par certains récipiendaires, lassés des prescriptions rédigées dans les capitales occidentales. Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, porte ce flambeau parmi ses pairs du continent.

Une bataille planétaire pour éradiquer la grande misère
« Il est temps que les Africains prennent leur destin en main, retrouvent confiance en eux et refusent d’être considérés comme la dernière frontière obscure de l’humanité. Qui mieux que nous savons ce dont nous avons besoin ? », poursuit Felwine Sarr.
Parce que cette bataille planétaire pour éradiquer la grande misère se joue d’abord sur le continent, Le Monde Afrique est allé explorer les efforts mis en œuvre par les gouvernements, la société civile, les ONG ou le secteur privé. Du Cap-Vert, où le développement du tourisme a permis de créer des emplois, à l’Afrique du Sud, qui a mis en place des programmes de relogement à destination des plus pauvres, en passant par le Sénégal, où les nouvelles technologies modernisent le système des tontines. Mais encore au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Cameroun, en Ethiopie, au Mali…
Nous vous raconterons ce combat à travers plusieurs séries au cours des prochains mois. La première, liée au G7 de Biarritz, s’est penchée plus spécialement sur les politiques mises en œuvre par les Etats et celles préconisées par les institutions internationales.
Le mouvement est en marche. La jeunesse, inventive, ouverte sur le monde, n’entend pas se laisser voler son avenir. Hier à Juba, aujourd’hui à Tokyo, Gérald Manzu imagine déjà le jour où il rentrera chez lui après son séjour à Tokyo pour retrouver les siens et où il recommencera, après sa journée de travail, à aider les enfants à faire leurs devoirs. Désormais auréolé d’une réussite que tous envieront, mais qu’il voit avant tout comme un beau message d’espoir.

Laurence Caramel-Le Monde - vendredi 23 août 2019