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28/02/2021

Réduction des pesticides: où en est-on?

Seul 1% des financements publics à destination des secteurs agricoles et de l'alimentation s'avérerait efficace pour contribuer à l'objectif de réduction des pesticides. C'est ce qui ressort du dernier rapport de la Fondation Nicolas Hulot. 
"Est-ce que chaque euro d'argent public que l'on met participe au bien public?" Dans la question de l'ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, se lit la critique de la politique de réduction des pesticides qui émerge du dernier rapport du think tank de sa fondation. Car pour comprendre les raisons d'un "échec qui ne dit pas son nom" selon les mots employés par le think tank –un objectif français de réduction des pesticides de 50% d'ici à 2025 mais une utilisation en hausse de 25% entre 2009 et 2018, rappelle-t-il-, il s'est penché sur la question des financements publics et privés à destination des secteurs agricoles et de l'alimentation. Résultats? Seul 1% des financements publics s'avérerait efficace pour contribuer à cette réduction des pesticides.

Du côté des financements privés –évalués à 19,5 milliards d'euros, quasiment autant que les financements publics-, le think tank de la Fondation Nicolas Hulot estime qu'ils ont tendance à "conforter le système en place". Exemple? Les exploitations agricoles qui sont les plus utilisatrices de pesticides mobilisent "60% d'emprunts de plus que les exploitations les moins intensives en pesticides". De quoi accentuer un tiraillement du monde agricole entre deux chemins: réduire l'utilisation des pesticides… ou non. Et la FNH de préciser que les exploitations les plus utilisatrices des produits phytosanitaires -9% des exploitations françaises- ont augmenté leur consommation de 55% en dix ans quand les moins utilisatrices ont baissé la leur de 1% sur la même période. Entre les deux, 57% des exploitations seraient dans la moyenne de l'utilisation des pesticides.


Utiliser la PAC comme levier: Face à la situation, la FNH recommande de mobiliser deux leviers pour "accompagner les agriculteurs, renouveler les générations et responsabiliser les acteurs": la PAC mais aussi la fiscalité via la mise en place d'un système de bonus-malus sur le principe du pollueur-payeur. Une suggestion fort à propos puisque les discussions sur la future PAC et sa déclinaison nationale devraient s'achever cette année. Sans oublier que le contexte est porteur aussi du côté des consommateurs: la tendance des consommateurs à aller vers plus de produits de qualité. 62% des Français indiquent être plus attentifs à l'impact environnemental des produits qu'ils achètent depuis la crise sanitaire, selon une récente étude de l'ObSoCo. Et la consommation de produits bio se porte bien. Mais l'impact environnemental n'est malgré tout que le 5 critère d'achat de produits alimentaires selon cette même étude, loin derrière le prix qui continue d'être le premier motif d'achat (devant des produits sûrs, sans ingrédients controversés cependant).

Ce que cache l'explosion des ventes de pesticides en 2018
220 millions d'euros d'aides publiques efficaces:
PAC, aides nationales, allégements fiscaux… au total ce serait 23,2 milliards de financements publics qui seraient versés chaque année aux acteurs de l'alimentation, dont 73% aux agriculteurs. Mais seuls 11% de cette somme auraient pour intention de contribuer à la baisse des pesticides et seul 1% y contribuerait effectivement selon le think tank: les soutiens à l'agriculture bio et quelques mesures agro-environnementales et climatiques. Soit 220 millions d'euros sur l'enveloppe de 23,2 milliards. "Au-delà des intentions, on ne se donne pas les moyens", regrette Nicolas Hulot qui estime que le "gap" qui peut exister dans les politiques publiques entre "les promesses de l'Etat et la réalisation participe à la défiance entre la population et les politiques".
Du côté des financements privés –évalués à 19,5 milliards d'euros, quasiment autant que  
PAC, aides nationales, allégements fiscaux… au total ce serait 23,2 milliards de financements publics qui seraient versés chaque année aux acteurs de l'alimentation, dont 73% aux agriculteurs. Mais seuls 11% de cette somme auraient pour intention de contribuer à la baisse des pesticides et seul 1% y contribuerait effectivement selon le think tank: les soutiens à l'agriculture bio et quelques mesures agro-environnementales et climatiques. Soit 220 millions d'euros sur l'enveloppe de 23,2 milliards. "Au-delà des intentions, on ne se donne pas les moyens", regrette Nicolas Hulot qui estime que le "gap" qui peut exister dans les politiques publiques entre "les promesses de l'Etat et la réalisation participe à la défiance entre la population et les politiques"

Accompagner les agriculteurs, c'est aussi le leitmotiv du gouvernement. C'est ce qu'a d'ailleurs redit le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, interrogé devant l'Assemblée nationale début décembre sur la question du glyphosate. Il annonçait alors l'instauration d'un crédit d'impôt et 80 millions d'euros supplémentaires dans le plan de relance pour porter à 215 millions la somme allouée à la transition agro-écologique. Suffisant pour impulser un mouvement durable à la baisse de l'usage des pesticides? Le gouvernement s'était félicité dès juin d'une forte chute, chiffres provisoires des ventes de l'année 2019 à la clé (l'étude du think tank de la FNH s'arrête à 2018): les quantités de substances actives vendues en usage agricole ont ainsi fondu de 44% sur un an, celles de glyphosate de 35%. Rappelons tout de même que 2018 avait au contraire connu une forte hausse des ventes de pesticides. Reste à savoir comment évoluera la tendance dans les prochaines années. Sur la question du glyphosate, le sujet reste étroitement lié à l'existence d'alternatives viables économiquement –ce qui bloque encore dans certaines situations-, ainsi qu'au niveau européen puisque la réautorisation de ce produit sera débattue en 2022.

Selon Mme Valérie Xandry - Challenges - mardi 9 février 2021

27/02/2021

Du nouveau en vue pour se tester...

Des chercheurs lillois travaillent sur un nouvel outil de diagnostic, un projet nommé Cordial de tests Covid via le smartphone. Grâce à une clé USB et une bandelette de détection, vous pouvez savoir "au bout de 10 minutes, si vous êtes négatif ou positif", a expliqué mardi 9 février sur franceinfo Sabine Szunerits, professeur des universités à Lille, attachée à l’Institut d’électronique de microélectronique et de nanotechnologie (IEMN), porteuse, notamment, de ce projet.
>> Épidemie de Covid-19 : suivez notre direct.
franceinfo : Comment est-ce que cela fonctionne ?
Sabine Szunerits :Ce système est basé sur un smartphone auquel on connecte une clé USB et vous branchez une petite bandelette de détection avec une gouttelette d'échantillon. Au bout de dix minutes, vous saurez si vous êtes négatif ou positif. C'est un spécialiste qui doit prendre votre échantillon. On est en train d'améliorer la procédure et si tout va bien il sera possible de faire ce test avec la salive. On est en train de confirmer ces tests avec des PCR.
Dans combien de temps votre technologie sera opérationnelle ?
Cela devrait être disponible dans quelques semaines. Nous avons fait des tests cliniques."On sait que notre test a des concordances avec des tests PCR négatifs et positifs de 88%, ce qui est très bien."

Sabine Szunerits, professeur des universités à Lille, attachée à l’Institut d’électronique de microélectronique et de nanotechnologie: On cherche maintenant un industriel qui veut se mettre avec nous dans l'aventure. Actuellement, on fait tout au laboratoire, donc on arrive à en faire 1 000 par semaine mais pas plus.
Avez-vous déjà des contacts ?
On a quelques pistes en France et on espère vraiment que cela va se concrétiser rapidement parce que l'enjeu est très gros. Nous n'avons pas encore pris contact avec le gouvernement, mais si nous ne trouvons pas d'industriel nous prendrons contact avec lui.

Selon Franceinfo - Franceinfo - mardi 9 février 2021

 

 

26/02/2021

Quelles sont les vertus du gingembre?

Dans TV-Magazine, un article de Mme Sophie Lacoste nous présente toutes les vertus du gingembre. Originaire d'Inde ou de Chine, c'est une plante vivace aux racines irrégulières. On récolte les rhizomes après la floraison pour les consommer frais ou bien pour les faire sécher. C'est un condiment qui est réputé pour équilibrer la bile, calmer les nausées, prévenir le mal de mer et dissiper les ballonnements. En décoction, c'est un bon stimulant pour évacuer les sécrétions bronchiques. Depuis peu on l'utilise même à raison de 3g par jour pour faire baisser la glycémie en cas de diabète. On lui attribue aussi la prévention du vieillissement.

Le gingembre contient des gingérols qui lui donnent son goût prononcé. Il a des vertus anti-inflammatoires et antioxydantes. Il soulage l'arthrite surtout si on l'associe à de l'ail et de l'oignon. Dans les sauces, avec le poisson, la volaille, les légumes, on le consomme cuit. Sinon cru coupé en lamelles, il agrémente les salades. En poudre, on peut le mettre dans une boisson chaude ou dans un dessert. Confit ou en sirop, il devient après cuisson translucide.

Lyliane

25/02/2021

Les étudiants s'organisent pour aider leurs camarades...

REPORTAGE - Quelques étudiants parisiens ont créé une distribution de colis alimentaires (réservée aux étudiants) qui ne désemplit pas dans le centre de Paris. Ni revendicatifs, ni culpabilisateurs, ni partisans, ils parent au plus urgent: aider leurs copains à manger. 
Paul Bordron-Armani, 20 ans, est étudiant en Droit et Sciences Politiques en 3e année à l'Université Paris I-Panthéon Sorbonne. Lors du premier confinement, au printemps dernier, réfugié dans la maison familiale dans les Vosges, il a été surpris de voir le nombre de témoignages d'amis de son âge, ou d'amis d'amis, restés à Paris qui se sont retrouvés dans une situation très douloureuse, économiquement et psychologiquement. Il ne s'agit pas seulement des souffrances psychologiques liées à l'isolement mais bien au fait qu'ils étaient nombreux à ne pas manger à leur faim. "La précarité étudiante n'est pas nouvelle, on connait tous des gens qui sautent des repas et ne se permettent aucun loisir, rien de superflu, explique-t-il. L'épidémie a été un révélateur et un aggravateur de ces situations très cachées, non répertoriées et qui n'ont pas de réponse de la part des pouvoirs publics". 
 
Les étudiants touchés de plein fouet par une précarité accentuée par le Covid
Urgence alimentaire
 
Paul prend conscience que la période risque être dévastatrice et crée l'association Co'P1 Solidarités Etudiantes. "Je ne m'étais jamais investi dans une association mais il m'a paru évident que je devais faire quelque chose, raconte-t-il. Avec quelques amis nous avons démarché les commerçants et supermarchés pour récupérer des invendus ou obtenir des petits prix sur les produits d'hygiène, l'université et les pouvoirs publics pour les sensibiliser et leur demander un lieu d'accueil, un lieu de stockage, une subvention. Le but était de pouvoir mettre en place au plus vite une distribution de colis alimentaires". 
Alors qu'il explique sa démarche et détaille en toute transparence son budget de plusieurs dizaines de milliers d'euros (des bénévoles du Secours Populaire lui ont dispensé une formation accélérée en comptabilité), il s'interrompt à plusieurs reprise pour indiquer à ses camarades bénévoles comment organiser la distribution ouverte à 17h30 comme deux soirs par semaine à la Maison d'information des étudiants (MIE), une structure de la ville de Paris, 50 rue des Tournelles dans le 3e arrondissement. 

En moins d'une heure, 150 personnes ont constitué une file d'attente sur le trottoir. Tous étudiants, leur carte d'étudiant leur est d'ailleurs demandée. Ils ont connu l'existence de cette soupe populaire moderne par le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux. Aucun signe de misère parmi cette sage troupe qui sait garder une bonne distanciation sociale. "Le fait que ce soit d'autres étudiants qui les accueillent permet de dédramatiser", explique Paul. 
Sage file d'attente pendant le couvre-feu

Une patrouille de policiers municipaux s'approche et demande quel est ce rassemblement quelques minutes avant 18 heures, l'horaire de début du couvre-feu. Paul Bordron-Armani va parlementer avec la patrouille, les bénévoles remettront une dérogation au couvre-feu à chaque bénéficiaire, pour que tout le monde puisse rentrer tranquillement à l'issue de la distribution. La Maire de Paris est informée et soutient cette initiative d'urgence. Personne ne va s'attarder, ce n'est pas une fête clandestine. Mais il est possible de venir prendre des renseignements sur les aides existantes, ou simplement de parler avec d'autres étudiants pour rompre sa solitude ou son isolement. 
 Chaque bénéficiaire repart avec 5 à 6 kg de denrées. Ce soir-là, les sacs contiennent des pommes de terres, des brocolis, du pain, un ou deux plats cuisinés en barquette, à déguster le jour même, un kit d'hygiène avec dentifrice, masque, protections féminines... Seul luxe, les pâtisseries appétissantes offertes par Les Pâtissiers du Coeur. Il est possible aussi de récupérer quelques livres d'occasion et des vêtements.
 
"Beaucoup d'étudiants ont un logement, dont le loyer est payé par les parents mais doivent se débrouiller seuls pour manger, avec des petits jobs dans les commerces et restaurants, du baby sitting, explique Paul. Depuis quelques mois ces petits boulots ont disparu. Beaucoup ont moins de 5 euros de budget alimentaire par semaine. Même les repas des restaurants universitaires à 1 euro, c'est un effort. Beaucoup de bénéficiaires passent entre les grilles de calculs des bourses. 
Bruno Le Maire n'a pas compris
 
Etudiant en Sciences Politiques, Paul souligne que son initiative n'est pas partisane. "Mais elle est éminemment politique bien sûr". Poussé à se prononcer sur les propos d'Emmanuel Macron: "Il n'est pas facile d'avoir 20 ans en 2020", il répond : "j'aimerais bien qu'on ne puisse pas dire qu'il n'est pas facile d'avoir 21 ans en 2021, et 22 ans en 2022!" Il a reçu le meilleur accueil auprès de la Mairie de Paris, des interlocuteurs qui ont compris le problème et l'urgence. Mais il continue à se débattre pour trouver des entreprises ou marques qui pourraient fournir les produits d'hygiène et le besoin d'un Kangoo, en état de marche, devient pressant, pour faire la navette entre l'entrepôt dans un autre quartier et le lieu de distribution.

L'université et le gouvernement face au désarroi étudiant
 Il devient moins souriant en évoquant Bruno Le Maire, qui s'étonnait récemment que l'on veuille accorder un revenu minimum à des étudiants. "C'est le signe d'une méconnaissance grave de la réalité. Ce ministre doit comprendre que les étudiants qui n'ont rien à manger sont très motivés pour continuer leurs études et à suivre les cours. En toute logique, ils auraient dû laisser tomber. Evidemment il faut les aider! A-t-il évalué le coût pour la France d'une génération qui ne pourrait plus étudier?"

Selon Mr Jean-François Arnaud - Challenges - dimanche 7 février 2021
 

24/02/2021

Des projections de Météo France pour le climat.

Météo-France a publié début février des projections qui montrent que la France est menacée par un fort réchauffement climatique si des mesures pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas renforcées. Selon le pire scénario, la France métropolitaine enregistrerait une hausse de 3,9 degrés par rapport à la température moyenne de référence à l'horizon 2040. Invité de Frédéric Taddeï dans C'est arrivé demain sur Europe 1, Patrick Josse, directeur de la climatologie à Météo-France explique qu'il est encore temps pour changer la donne. "On a encore les cartes en main", dit-il. 
"Les futurs à la fin du siècle peuvent être très différents"
Les projections de Météo-France, consultables en ligne sur le portail Drias, se basent sur trois scénarios en fonction des émissions de CO2 : si elles sont faibles, modérées, ou si elles augmentent de manière ininterrompue. Quel que soit le scénario, les émissions augmenteront jusqu'en 2050 : "C'est une sorte d'effet retard. Ce qui va se passer d'ici le milieu du siècle résulte d'émissions de gaz à effet de serre qui ont déjà été réalisées. En revanche, ce qu'on va émettre à partir de maintenant va conditionner l'évolution de la suite sur la deuxième partie du siècle", explique Patrick Josse.
"Ce que montre le rapport, c'est que les futurs à la fin du siècle peuvent être très différents", poursuit le climatologue. Ainsi, il sera peut-être possible d'éviter 30 jours de canicules en été, des nuits tropicales, sécheresses, inondations, tempêtes et autres événements climatiques majeurs à la fin du siècle. 
"On doit avoir conscience que certaines évolutions sont maintenant inéluctables"
"Dans cette histoire, il y a deux morales", dit Patrick Josse. "La première, elle est pour les décennies qui viennent : on doit avoir conscience que certaines évolutions sont maintenant inéluctables et qu'il faut s'y adapter", explique-t-il. Et l'adaptation passera par des choix dans l'organisation des villes, "de façon à ce que ça se passe le mieux possible." Le climatologue cite par exemple la réflexion sur "les îlots de fraîcheur" pour pouvoir se mettre à l'abri en situation de canicule.
"Donc là, on est sur de l'adaptation au changement climatique. Mais en même temps, il faut avoir conscience qu'on a encore les cartes mains pour que le futur se rapproche plus du scénario qualifié d'optimiste", indique Patrick Josse. Ce scénario "optimiste" se rapprocherait des accords de Paris, détaille le climatologue. Et pour y arriver, "ça passe par tout un ensemble de choses, du comportement individuel à l'évolution sociétale", conclut-il. 

Selon Ariel Guez - Europe 1 - dimanche 7 février 2021

23/02/2021

Mercosur: où en est -on?

Le gouvernement a présenté ses pistes pour améliorer l’accord commercial avec le Mercosur. ONG et éleveurs sont vent debout.
 
Le ministre du Commerce extérieur Franck Riester l’a rappelé jeudi 4 février : la France ne signera pas en l’état l’accord de libre-échange avec le Mercosur. Après vingt ans de pourparlers, ce vaste accord commercial a été conclu en 2019 par la Commission européenne avec quatre pays d’Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay).
Mais il semblait avoir du plomb dans l’aile depuis qu’Emmanuel Macron avait affiché ses réticences à signer, en l’état ​, avec un Jair Bolsonaro chantre de la déforestation de l’Amazonie. Par ces deux mots – en l’état –, il faut bien comprendre que le gouvernement cherche à améliorer le texte, et non à le rejeter. Deux sujets sont sur la table : la déforestation et les produits agricoles sensibles.
La viande bovine, grande perdante de l’accord
Agriculteurs et associations écologistes en ont eu la confirmation jeudi 4 février, quand l’exécutif leur a présenté ses pistes pour amender l’accord. Dans le volet agricole, Paris veut tenter de faire respecter les normes européennes par les producteurs sud-américains, et mieux protéger les éleveurs français contre les importations. Des mesures quasi inapplicables , regrette le président de la Fédération nationale bovine (FNB) Bruno Dufayet, qui dénonce un enfumage . La viande bovine fait partie des grands perdants de l’accord, qui prévoit un quota d’importation de 99 000 tonnes à droits de douane réduits.
« À Bruxelles, la machine suit son cours »
Côté déforestation, le gouvernement ne propose rien de précis ni de contraignant , regrette de son côté Samuel Léré, responsable du plaidoyer à la Fondation Nicolas Hulot (FNH). Qu’est-ce qui nous garantit que les gouvernements brésiliens présents ou futurs ne reviendront pas dessus ? , s’interroge-t-il.
Pour son organisation, si la France porte une réelle ambition environnementale, elle doit demander une réouverture de l’accord . Personne n’est dupe, on essaie de nous faire avaler l’accord UE-Mercosur​, résume Bruno Dufayet. Même si, en France, on avait l’impression que ça s’était arrêté, à Bruxelles la machine suit son cours ​.

Selon Mrs Ivan LOGVENOFF et Yannick GROULT. - Ouest-France - vendredi 5 février 2021

22/02/2021

Ecody, une association pour sensibiliser à l'écologie...

En 2020, une vingtaine de jeunes du pays de Redon (Ille-et-Vilaine) se sont lancés dans la création d’une association à but non lucratif, dont l’objectif est de sensibiliser au développement durable et aux problématiques environnementales. Ecody, c’est son nom, espère bien capter l’attention de toutes les générations.
 
« Nous avons toujours eu une âme écologique. » Ils ont entre 19 et 20 ans et veulent faire évoluer les mentalités, à leur façon. Alors l’an dernier, cette vingtaine d’étudiants et de lycéens du pays de Redon (Ille-et-Vilaine) s’est lancée dans une nouvelle aventure : la création d’une association à visée environnementale.
« Nous nous connaissions tous, car nous allions régulièrement à l’Espace jeunes d’Allaire (Morbihan), raconte Enora, la présidente de l’association. L’animateur, Jean-François Lebel, nous a accompagnés dans notre projet. Sa mission est de développer la conscience écologique, en interpellant et sensibilisant les personnes qui sont indifférentes, en apparence, à ces questions. » L’idée aussi pour ces jeunes adultes était de discuter ensemble des questions environnementales et de lancer des actions.
Une première année perturbée:

Avec la crise sanitaire, cette première année d’existence a néanmoins été quelque peu perturbée. « Nous voulions organiser un grand rallye, à Allaire, autour du ramassage des déchets et des conseils écologiques. Cela n’a pas pu se faire, c’est frustrant, c’est sûr. Alors, nous voulions proposer une activité aux adolescents de l’Espace jeunes, aux vacances de la Toussaint. À cause du désistement de quelques participants, nous avons annulé, mais tout n’est pas perdu », ajoute Enora.
De plus, Valentine et Yuna ont aidé les bénévoles à remettre en état les chemins d’Allaire, après le passage de la tempête Alex. Un marché de producteurs locaux, une bourse aux jouets, et diverses animations lors de festivals, étaient aussi prévus, avec le soutien de la mairie. « Nous avons quand même réussi à créer des boîtes mobiles de mégots dans Redon, à la sortie des écoles. »
Des petites actions accessibles à tous
Pour le reste, tout est presque prêt à être lancé. « Nous avons effectué de nombreuses recherches en préparant le rallye, et nous essayons de sensibiliser sur les réseaux sociaux, notamment via notre compte Instagram. » Les jeunes poussent aussi les citoyens redonnais à utiliser Green R, une application créée par Ruben, un jeune de 16 ans, pour ramasser les déchets. « Elle n’est pas encore bien développée à Redon, mais elle ne peut que séduire. » Car pour ces jeunes, en « multipliant les petites actions », on prend soin de la planète.
Ecody, contact : ecody.asso@gmail.com, compte Instagram : @ecody.

Selon Mme Pauline BAUMER. - Ouest-France - samedi 6 février 2021

21/02/2021

Réduire les importations de soja...grâce à la luzerne.

Le constat a été rappelé, le 12 janvier dernier, par le Président de la République lors de sa venue dans la ferme des Ruelles, à Tilly (Eure). Les éleveurs français dépendent trop des protéines américaines pour nourrir leurs troupeaux. Du soja, presque exclusivement transgénique (OGM), rentre dans la ration des vaches laitières. Y compris dans la verte Normandie. Le gouvernement a lancé un plan « protéine » de 100 millions d’euros pour réduire cette dépendance protéique en développant des légumineuses « made in France ».Un séchoir collectif
Une « cagnotte » à laquelle devrait pouvoir prétendre une trentaine d’éleveurs et de céréaliers du Calvados réunis dans l’association SeCoPPA (Séchoir Collectif Plaine Pays d’Auge). Constitué en 2018, le groupe prévoit la construction, d’ici à 2022, d’un séchoir collectif d’une capacité cumulée de stockage d’environ 400 tonnes en vrac. De la luzerne à forte valeur alimentaire (taux de protéine de 22 %), très digestible pour les vaches, riches en oméga 3 et acides aminés. Coût de l’opération : 2 millions d’euros mais avec l’aide de la Normandie (400 000 €) et celle espérée du plan de relance pour l’agriculture (environ 600 000 €).
« C’est un projet à taille humaine de 120 hectares, animé par la fédération des Cuma (coopérative d’utilisation de matériel agricole, N.D.L.R.) de Normandie », indique Vincent Barbot, céréalier à Sassy, dans la plaine sud de Caen et président de l’association SeCoppa.
Un projet gagnant-gagnant. « Les éleveurs du pays d’Auge souhaitent mettre de la luzerne dans la ration de leur vache pour remplacer le soja américain. » Et ainsi répondre à la demande, des consommateurs et des industriels, d’un lait garanti sans OGM. « Mais sur leurs terres hydromorphes, la luzerne est peu productive. Contrairement à la plaine sud de Caen (10 à 11 tonnes de matière sèche par hectare, N.D.L.R.) », rappelle Vincent Barbot.
Ça tombe bien les céréaliers souhaitent implanter des légumineuses pour des raisons agronomiques : allongement de la rotation, libération de l’azote, réduction des mauvaises herbes. « La luzerne nous fait économiser des phytos et des engrais. C’est une bonne tête d’assolement qui couvre les besoins en azote du blé, la culture suivante.
« Maître de nos assolements »
Des échanges ont déjà commencé. Les éleveurs fournissent le fumier aux céréaliers pour nourrir leurs champs. La contrepartie ? Une luzerne, sur 70 à 80 ha, livrée enrubannée ou en foin. « Mais le séchoir va nous permettre de récolter la luzerne encore verte et conserver au maximum les feuilles et les protéines, de réduire la durée d’assèchement au champ (1 à 2 jours contre 6 jours pour du foin), de maximiser le nombre de coupes. »
La luzerne serait livrée, dans un rayon de 30 kilomètres, en granulés. De quoi permettre aux dix-huit éleveurs actuellement engagés dans le projet, d’optimiser leurs coûts. La tonne est évaluée à « 235 € et sans doute 100 € de plus avec la presse à granulés ». Les éleveurs réduiraient leur « facture » avec le prix du fumier apporté et aussi la valorisation de leurs haies bocagères, source d’énergie complémentaire pour le séchoir. « J’ai déjà implanté 16 ha et je vais passer à 40 ha (sur 155 ha, NDLR) », indique Vincent Barbot, passé au bio après la fermeture de la sucrerie de Cagny (Calvados) en 2020. « Mieux vaut être maître de nos assolements, de nos projets, que de dépendre d’industriels comme Südzucker… »
Succès du plan protéines végétales
Après la fermeture du guichet le 20 janvier, FranceAgriMer a annoncé, le 27 janvier, la mise en place d’un « second dispositif exceptionnel » pour les aides aux équipements et semences du plan protéines, au vu du dépassement des 20 millions d’euros budgétés.
Des dossiers avaient été reçus pour l’équivalent de 60 millions, précise le ministère de l’Agriculture. Le second guichet, très prochainement ouvert avec un budget équivalent, sera réorienté vers les légumineuses car les dossiers acceptés pour les premiers 20 millions ont été majoritairement dédiés aux fourrages.
Le guichet des aides à la conversion des agroéquipements (215 M€) est aussi épuisé mais il n’est pas prévu que la mesure soit réabondée.

Selon Mr Guillaume LE DU. - Ouest-France - mercredi 3 février 2021

20/02/2021

Vers un changement de modèle de société?

EGALITE - «Le monde d'après ne peut pas se résumer à seulement reprendre le cours de nos vies en niant les déséquilibres existants», peut-on lire
Quelque 120 personnalités ont plaidé, ce dimanche dans le JDD, pour que le gouvernement agisse en faveur d'une «relance paritaire » et un « changement de modèle », en faveur de l'égalité hommes/femmes en entreprise.
Parmi les signataires figurent notamment l’ancienne députée Marie-Jo Zimmermann, co-auteur de la loi Copé-Zimmermann qui a imposé un quota de femmes dans les conseils d’administration des entreprises, ou encore des cheffes d’entreprises et des représentantes de réseaux comme Digital Girls, Action’Elles ou Force femmes.
Des quotas « dans les filières technologiques »
« Monsieur le président de la République », ont-ils écrit à l’adresse d’Emmanuel Macron, « le monde d’après ne peut pas se résumer à seulement reprendre le cours de nos vies en niant les déséquilibres existants. Nous devons notamment regarder en face l’inégalité économique entre femmes et hommes et aller, ensemble, vers un changement profond de modèle, vers plus d’égalité ».
Parmi les mesures réclamées : des quotas non seulement dans les conseils d’administration mais aussi dans les comités de direction et les comités exécutifs des entreprises, ainsi que « dans les filières technologiques ».
Des financements en fonction du respect de l’égalité
Pour les salariées, les auteurs de la tribune réclament « une revalorisation » avec un « Pay Equity Act, comme au Canada, permettant par exemple de comparer le salaire des infirmières à celui de techniciens dans un autre domaine impliquant le même niveau de responsabilité », car « il n’est plus acceptable que les métiers les moins bien payés soient également les métiers les plus féminisés ».
Autres axes d’action, le financement, pour lequel « l’Etat doit montrer l’exemple en appliquant le principe de l'"éga-conditionnalité" des financements publics, par ses participations et prêts directs ainsi qu’à travers les fonds qu’il soutient », ou encore « un plan national efficace pour les TPE » qui « garantirait un égal accès à l’entrepreneuriat et à sa croissance, qu’on soit femme ou homme ».

Selon  20 Minutes - dimanche 31 janvier 2021

19/02/2021

Train entre Lyon et Bordeaux...

Vous pourrez bientôt monter dans un train à Lyon Part-Dieu, et descendre quelques heures plus tard à Bordeaux, sans passer par Paris ou multiplier les (longues) correspondances en TER. C'est le pari de la coopérative ferroviaire RailCoop, qui veut relancer la liaison directe entre les deux métropoles, en desservant les villes moyennes du Massif central délaissées par le règne du TGV. Née un an plus tôt en tant que société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), RailCoop mise sur l'ouverture à la concurrence du ferroviaire et le financement citoyen. Et vient d'atteindre son objectif: lever 1,5 million d'euros.
La coopérative compte aujourd'hui un peu plus de 5000 sociétaires, essentiellement des personnes physiques, qui ont chacun souscrit une ou plusieurs parts sociales – chaque part sociale correspond à 100 euros. "Nous avons déjà dépassé notre objectif de 1,5 million d'euros en termes de capital souscrit, et nous l'avons quasiment atteint en termes de capital souscrit et libéré. Pour ce dernier, ce n'est qu'une question de jours, le temps que ceux qui ont souscrit concrétisent leurs intentions en opérant les virements bancaires", précise sa directrice générale déléguée, Alexandra Debaisieux. 
Cette somme est nécessaire pour mettre en route le projet en payant les prestataires ou la redevance due à SNCF Réseau. C'est, aussi, le minimum obligatoire qu'il faut présenter pour obtenir une licence ferroviaire et un certificat de sécurité, le "Graal réglementaire" pour lancer sa propre compagnie. Mais pour faire circuler des trains de passagers dès l'été 2022, ce ne sera pas suffisant: RailCoop devra dépenser, au total, 5 millions d'euros pour lancer sa propre ligne ferroviaire Lyon-Bordeaux. Outre le capital social, qui continue à être collecté, la coopérative négocie des prêts auprès de banques.
Trois allers-retours quotidiens
Une fois la ligne lancée, RailCoop mise sur un financement d'entreprise plus classique, et compte sur la vente de billets pour construire son modèle économique. De bout en bout de la ligne, "nous avons calculé, dans notre 'business plan', que nous aurons besoin d'un billet à 38 euros pour arriver à l'équilibre financier. Ce ne sera pas au final le prix effectif du billet, mais c'est ce sur quoi nous travaillons", avance Alexandra Debaisieux, qui évoque des probables options et des réductions pour les sociétaires. "On s'est aligné sur le prix du covoiturage", précise-t-elle.
Trois allers-retours quotidiens entre Bordeaux et Lyon, dont un voyage de nuit, sont au programme: la ligne desservira Libourne, Périgueux, Limoges, Saint-Sulpice-Laurière, Guéret, Montluçon, Gannat, Saint-Germain-des-Fossés et Roanne, en 6 heures et 47 minutes – contre 5h30 pour le trajet le plus court en voiture, en prenant l'autoroute, de la place de la Bourse à Bordeaux à la place Bellecour à Lyon. Mais la voiture n'est pas la vraie concurrente pour RailCoop: ce sont avant tout les 'cars Macron' qui ont pris toute la place sur ces liaisons régionales délaissées par le train.
En attendant d'autres lignes: les liaisons Rennes-Toulouse et Lyon-Thionville, qui ont déjà été notifiées à l'Autorité de régulation des transports (ART), sont dans le viseur de la coopérative. Le trafic de fret, lui, va démarrer dès la fin de l'année.

Selon BFM-TV

18/02/2021

Une prospérité acquise à un coût dévastateur pour la Nature...

La soif de développement de l'humanité se fait "à un coût dévastateur pour la Nature", avertit un nouveau rapport sur les aspects économiques, sanitaires et sociaux de la croissance écomique.
Le rapport de 600 pages, commissionné il y a deux ans par le gouvernement britannique, est le fruit du travail de spécialistes internationaux, coordonné par un professeur d'économie de l'université de Cambridge, Partha Dasgupta.
Selon leurs conclusions, si le PNB par habitant mondial a doublé depuis 1992, le "capital naturel", soit l'estimation des bénéfices tirés de services offerts par la Nature, a de son côté chuté de 40% par tête.
"Si l'humanité a immensément prospéré ces dernières décennies, la manière dont nous avons atteint cette prospérité fait qu'elle a été acquise à un coût dévastateur pour la Nature", écrivent les auteurs.

Ils appellent à un rééquilibrage du lien entre l'Homme et la Nature, rappelant sur la foi de nombreuses autres études les liens étroits entre la préservation de la biodiversité et les conditions de vie humaines, en matière de santé notamment.
L'extinction massive en cours d'espèces vivantes, "mine la productivité, la résilience et l'adaptabilité de la Nature", écrivent-ils encore.
Les conséquences déjà visibles de cette déperdition, comme l'actuelle pandémie de Covid-19, favorisée par les transformations de terres (déforestation pour l'agriculture notamment) et l’exploitation de certaines espèces sauvages, pourraient constituer "la partie émergée de l'iceberg" si le développement économique humain se poursuit sans changements.

 Plus qu'un plan Marshall -
"Nous sommes totalement dépendants de la Nature," avertit dans une préface au rapport le documentariste et militant écologique britannique David Attenborough. "Elle nous fournit l'air que nous respirons et tout ce que nous mangeons. Mais nous l’abîmons tellement que beaucoup de ses écosystèmes sont au bord de l'effondrement".
Or, souligne le rapport, les modèles économiques basés sur la seule croissance n'intègrent pas les bénéfices tirés de la biodiversité.
Les programmes de protection de la Nature sont en conséquence souvent sous-financés, alors que des secteurs comme les énergies fossiles ou l'agriculture intensive, dont les effets sur la biodiversité et le réchauffement climatique sont avérés, bénéficient de 4.000 à 6.000 milliards de dollars d’investissements annuels.
Ces modèles d'investissements, souvent soutenus par les Etats, "exacerbent le problème en payant plus les gens pour exploiter la Nature que pour la protéger", regrettent les auteurs.Ils appellent à remplacer la seule comptabilité traditionnelle de la croissance (PIB) par un calcul du bien-être économique prenant en compte les services rendus par la Nature.
Mais une telle réorientation vers une croissance plus soutenable nécessiterait des changements systémiques -notamment la "décarbonation" du système énergétique- portés par "une ambition, une coordination et une volonté politique semblable, voire supérieure, au plan Marshall" de reconstruction économique au sortir de la seconde guerre mondiale.
Les auteurs du rapport, comme nombre de responsables associatifs et politiques internationaux avant eux, appelle à faire de deux rendez-vous importants de la diplomatie verte, la COP 15 sur la biodiversité et la COP26 sur le climat, désormais prévus en 2021 après avoir été reportés en raison de la pandémie, des leviers pour lancer ces transformations.

Selon - AFP - mardi 2 février 2021

17/02/2021

Protection des données...

Créée en 2007, la Journée européenne de la protection des données vise à promouvoir les meilleures pratiques en matière de protection de la vie privée. Trop souvent ignorées par les utilisateurs, les autorisations demandées par les réseaux sociaux et les applications peuvent parfois s'immiscer dans notre vie personnelle. Le risque ? La revente de ces données sur le Dark Web, permettant ensuite aux cybercriminels d'organiser des attaques malveillantes. 


Des applications très intrusives
Pour illustrer ce danger, le groupe d'antivirus Avast a réalisé une enquête en 2019 sur les demandes de permissions de certaines applications de lampe torche. S'il est normal qu'elles demandent des autorisations pour leur bon fonctionnement comme l'accès au flash du téléphone, certaines s'avèrent être très intrusives. Sur un total de 937 applications disponibles sur le Play Store de Google, un quart d'entre elles requièrent entre 50 et 77 permissions. «Certaines autorisations sont vraiment difficiles à justifier, par exemple, le droit d'enregistrer des sons, de lire les listes de contacts, voire d'écrire à des contacts» explique Luis Corrons, expert sécurité chez Avast. «Les applications de lampe torche analysées ne sont qu'un exemple de la façon dont les applications les plus simples peuvent accéder à nos données personnelles.» Ces informations passent ensuite de mains en mains, devenant ainsi une véritable mine d'or pour les annonceurs publicitaires. 
Pour Luis Corrons, «le souci principal est que les utilisateurs n'ont pas conscience de la portée» du danger. «Il est important de ne pas faire preuve de complaisance et de se pencher régulièrement sur la manière dont on peut garder le contrôle de notre vie privée et des données personnelles partagées, y compris sur les réseaux sociaux et les applications que de nombreux Français utilisent chaque jour», complète Shane McNamee, responsable confidentialité chez Avast. Voici cinq conseils pour mieux protéger ses données. 


Désactiver le suivi de localisation
L'historique et le suivi des déplacements permettent aux applications de suivre à la trace les utilisateurs. Le but ? Proposer des annonces personnalisées, près de l'endroit où ils se trouvent. Pour garder ses allées et venues secrètes, il suffit de désactiver les services de localisation dans les paramètres de son téléphone. 
Gérer les annonces que l'on voit
Faire une recherche précise sur Google et voir ensuite la publicité sur tous les sites que l'on consulte ? C'est le cas pour de nombreux usagers. Certains réseaux sociaux permettent d'arrêter ce ciblage publicitaire, en désactivant par exemple l'« Activité hors Twitter » sur Twitter et en supprimant les « Publicités montrées hors de Facebook » sur Facebook.

Selon Le Figaro - jeudi 28 janvier 2021

 

16/02/2021

Avantages de la colocation...

La colocation pourrait-elle être une des solutions au manque de logements sociaux ? C'est ce que suggère un rapport sur la prévention des expulsions locatives du député LREM de l'Hérault Nicolas Démoulin, rendu public dimanche par la ministre du logement Emmanuelle Wargon.
S'il est déjà possible d'habiter un logement social en colocation, le député recommande de "concevoir de nouvelles formes de baux pour faciliter la cohabitation par la colocation dans le parc social".
"Réserver davantage cette offre aux plus vulnérables"

Une proposition qu'il justifie par le fait que deux des 4,7 millions de logements sociaux en France "sont occupés soit par une personne seule soit par un couple", alors que ces logements sont, pour la plupart, adaptés à une occupation plus importante - "3,5 millions ont trois à cinq pièces", affirme le rapport.
Et ce alors qu'il existe "une forte demande de personnes seules, jeunes, et plus âgées, qui peut atteindre un tiers de la demande recensée dans certaines localités".
Le député préconise aussi de "reconsidérer les plafonds de ressources pour accéder au logement social afin de réserver davantage cette offre aux plus vulnérables" et de "renforcer les obligations de quitter un logement social lorsque les revenus excèdent exagérément les plafonds de ressources en vigueur".

Selon Franceinfo - dimanche 31 janvier 2021

15/02/2021

Opération "Février sans supermarchés"...

Pour la cinquième année consécutive, ce lundi démarrera l'opération «Un mois sans supermarché». Cette initiative, lancée en 2017 par la journaliste suisse Leïla Rölli, fondatrice du site En Vert et Contre Tout, s'est inspirée de l'enquête participative «100 jours sans supermarché» réalisée par notre consœur Mathilde Golla, alors journaliste au Figaro*. 
Loin de s'apparenter à un boycott de la grande distribution, l'opération vise à sensibiliser aux alternatives: petits commerces de proximité, circuits courts, fermes et marchés. Et comme il n'est pas toujours simple de trouver seul les possibilités offertes près de chez soi, Leïla Rölli a commencé par lancer un groupe Facebook près de chez elle. L'idée étant que chacun des membres échange ses conseils, tuyaux et bonnes adresses. Depuis cinq ans, 80 groupes Facebook régionaux se sont créés petit à petit sur ce modèle et leur nombre ne cesse de croître, dans sept pays, francophones comme la Suisse, la France, la Belgique, le Luxembourg ou le Québec, mais aussi l'Espagne ou la Tunisie, touchant au total 50 000 membres. 
Les circuits courts en passe d'atteindre 20% des ventes 
L'opération surfe sur une tendance qui s'est déjà accélérée en 2020. Pendant le premier confinement, les Français ont plébiscité les circuits courts, au point que leur poids, évalué par l'Insee à 10% des ventes en 2010, serait en passe de franchir le cap des 20%, estime-t-on à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra). Les petits producteurs locaux, les achats à la ferme ou entretenir son propre potager ont fait l'objet du même engouement. Certains ont (re) découvert le plaisir des produits frais et de la cuisine maison, même si cela demande un peu de temps, que ce soit en ville ou à la campagne. Il n'est d'ailleurs pas anodin que le gouvernement ait annoncé mettre 30 millions d'euros sur la table, dans le cadre de son plan de relance, pour développer l'agriculture urbaine (13 millions de plus qu'auparavant) et les jardins partagés (17 millions). 
La tendance de fond est là, comme l'ont constaté les sites de ventes en ligne de produits bio ou locaux, sortis grands gagnants de la crise sanitaire. Chez Aurore Market, qui vend exclusivement du bio à prix réduit sur adhésion (60 euros par an), le nombre de commandes a doublé en 2020 comparé à l'année passée. À la Ruche qui dit oui, Laurent Marcoz, responsable d'une ruche du 9ème arrondissement de Paris, estime lui aussi que la fréquentation a doublé pendant le premier confinement, un chiffre comparable à celui des autres ruches qui ont pu alors ouvrir, la réception des produits se faisant dans un local de quartier. «Mais surtout, les producteurs qui ont réussi à réorganiser immédiatement leur logistique ont pour certains quadruplé leurs ventes, ce qui leur a donné une vraie bouffée d'oxygène. Ce qui est impressionnant, c'est la capacité de réaction et d'adaptation qu'a démontrée ce système de circuit court», constate ce dernier.

L'idée de cette opération est que chacun fasse ce qui est à sa portée près de chez soi, de façon à provoquer un effet de masse. Ne serait-ce que commencer par aller chercher son pain tous les jours à la boulangerie, ce qui ne coule pas de source pour tous les consommateurs de pain. Car en filigrane, c'est toute la filière agricole qui est en jeu. Alors que nombre d'exploitations sont au bord de la faillite, plutôt que vendre leur lait à perte, nombre d'agriculteurs se mettent à la vente directe. Ils se mutualisent et certaines collectivités locales ne manquent pas de mettre en place des places de marché pour les soutenir, comme Chambéry, Saint-Étienne ou tant d'autres. Le ministère de l'agriculture vient, pour sa part, en partenariat avec les chambres d'agriculture, de mettre en place voici deux semaines une plateforme nationale permettant de localiser les produits fermiers près de chez soi. 
Une facture réduite de 10 à 12%
D'aucuns ne manqueront pas de faire remarquer qu'il est compliqué de se passer complètement des grandes surfaces et que multiplier le nombre de points de vente pour faire ses courses prend du temps. Leïla Rölli, pour sa part, se targue de gagner du temps en passant toutes ses commandes en ligne sur le même site. Le Comptoir local, La Ruche qui dit oui, Aurore Market ou La Fourche, pour ne citer que ceux-là, offrent en effet cette possibilité, même si tous n'ont pas une gamme assez large pour répondre à l'intégralité des besoins d'un foyer. 


Découvrez les acteurs et initiatives du changement sur Figaro Demain
Quant aux détracteurs qui rétorqueront que tout le monde n'a pas les moyens de faire ses courses en dehors des supermarchés et hard discounters, Mathilde Golla, marraine de cette édition 2021, avait mis en évidence, lors de son enquête, que s'approvisionner en circuits courts permettait de réduire la facture de 10 à 12% en moyenne. Aurore Market met en avant, de son côté, une proposition d'adhésion gratuite sur critères sociaux. Le nombre de membres en ayant bénéficié est passé de 1300 à 2400 entre 2019 et 2020 (sur un total de 30 000 adhérents). 
*L'expérience a donné lieu à un livre, «100 jours sans supermarché, Le premier guide des circuits courts», publié en 2018 aux éditions Flammarion. 

Selon Le Figaro - dimanche 31 janvier 2021

14/02/2021

Conséquence de la hausse des températures...

Vendanges précoces, taux d’alcool plus élevé… La filière du vin aussi est impactée par le changement climatique. Maximilien de Wazières, jeune exploitant agricole du nord de la Somme, dans les Hauts-de-France, a décidé de tirer parti de la hausse des températures. Il a planté plusieurs hectares de vignes, dans une région plus habituée aux betteraves et aux céréales. Cinquième et dernier volet de notre série consacrée aux villes et régions françaises déjà confrontées au changement climatique Depuis la route, il faut regarder avec attention pour repérer la parcelle, accessible uniquement en 4x4 par un chemin difficile. Pourtant, au milieu des champs de colza, de pommes de terre, de betteraves ou de céréales – des cultures classiques pour cette région du nord de la France – c’est bien une vigne qui se dessine sur 3,5 hectares, dans le nord de la Somme, à une trentaine de kilomètres d’Amiens.
« Nous voici dans la première culture viticole de la Somme ! », nous lance fièrement Maximilien de Wazières, exploitant agricole de 38 ans, depuis le bas du terrain en pente.
La présence de vignes est assez surprenante dans les Hauts-de-France, région qui n’en avait pas vu depuis plusieurs centaines d’années. Les vignes les plus proches sont situées à plus de 100 kilomètres, en Champagne. « Faire du vin ici sur ces terres, c’était un vrai challenge », reconnaît l’ex-céréalier et agriculteur. 

Selon Ouest-France - vendredi 29 janvier 2021

13/02/2021

Espoir aux Etats-Unis en faveur de la pollution et du climat

Joe Biden a annoncé, mercredi dernier, un moratoire sur les forages d'hydrocarbures sur les terres et les eaux fédérales ainsi qu'un sommet international sur le climat en avril, selon un communiqué de la Maison-Blanche. Le président démocrate américain doit signer plus tard dans la journée un décret détaillant ces mesures, dont l'organisation par les États-Unis d'un sommet de dirigeants sur le climat le 22 avril, le Jour de la Terre. Cette date correspond aussi au cinquième anniversaire de la signature de l'accord de Paris, que les États-Unis ont à nouveau rejoint quelques heures après l'entrée en fonction du nouveau président.
La pause sur l'octroi de nouvelles concessions pour des forages pétroliers et gaziers sur les terres et les eaux appartenant au gouvernement n'aura pas d'impact sur les concessions déjà accordées, mais elle permettra à Joe Biden de tenir une de ses promesses de campagne. Les États-Unis vont aussi s'engager à préserver l'intégrité de 30 % des terres et des eaux fédérales d'ici 2030, afin d'enrayer la perte de la biodiversité.
Un soutien aux populations particulièrement affectées par la crise climatique
Joe Biden a également annoncé que les considérations climatiques deviendraient un élément essentiel de la diplomatie et des politiques de sécurité américaines, et qu'il allait reconstituer un conseil scientifique composé d'experts. En outre, le président américain va ordonner aux agences fédérales d'investir dans les zones dépendantes économiquement des énergies fossiles, et le soutien aux populations particulièrement affectées par la crise climatique.


 Joe Biden et le fantôme de l'Occident
Près d'un quart des émissions de dioxyde de carbone aux États-Unis proviennent d'énergie produite sur des terrains fédéraux, note un rapport gouvernemental de 2018. Et l'octroi de concessions pétrolières, gazières ou d'extraction de charbon a généré près de 11,7 milliards de dollars de revenus pour le gouvernement américain en 2019, selon les chiffres du département de l'Intérieur. Avec cette série de mesures, Joe Biden se rapproche ainsi de manière concrète de son objectif d'abandon progressif des énergies fossiles, et d'une neutralité carbone dans le secteur énergétique d'ici à 2035 et dans l'ensemble de l'économie d'ici à 2050.

Selon un article du Journal Le Point

12/02/2021

La Mairie de Marseille veut stopper toute construction urbaine...

AGRICULTURE - La mairie de Marseille veut stopper toute construction urbaine sur les terrains encore libres pour développer l’agriculture urbaine et, à terme, alimenter les cantines 
Des champs, un âne et un cheval, au bout d’une impasse minuscule et tortueuse, dans le calme le plus absolu. Seules les barres d’immeubles et la Bonne Mère en arrière-plan rappellent que malgré les apparences, nous sommes bien dans les quartiers Nord de Marseille, dans le 14e arrondissement. Il y a six ans, quatre jeunes Marseillais ont décidé de s’installer sur ce petit lopin de terre dans le quartier de Sainte-Marthe pour y bâtir « Terre de Mars », une petite ferme urbaine de deux hectares cultivés qui produit désormais plus de 30 tonnes de fruits ​et de légumes par an, aux portes de Marseille.
Une ferme qui fait figure d’exception dans la deuxième ville de France où les constructions poussent en périphérie comme des champignons, et que le nouveau maire socialiste Benoît Payan veut développer. L’édile a ainsi convié la presse à une visite de cette ferme ce lundi, comme pour mieux acter une rupture avec son prédécesseur Jean-Claude Gaudin, accusé par ses opposants de souffrir d’une certaine fièvre bâtisseuse.


« Une vraie question autour du foncier »:« Les terres vierges à Château-Gombert ou à La Valentine ont été appelées des zones à urbaniser (Z.A.U), s’indigne Benoît Payan. C’est d’une violence inouïe. C’était des zones pour délivrer des permis de construire et massacrer avec la bétonisation. Je veux dire qu’on va passer toutes ces zones en zone agricole, il faut sanctuariser ses terres. » Le maire souhaite ainsi développer les circuits courts pour ensuite, fournir les cantines marseillaises en produits locaux, une fois le marché actuel avec la Sodexo achevé, soit à l’horizon 2023.
 
A quelques mètres de là, plusieurs immeubles flambant neufs viennent de sortir de terre. Selon l’adjointe à la ville de Marseille en charge de l’agriculture urbaine Aïcha Sif, « Marseille compte 239 hectares de terrains agricoles qu’on peut récupérer ». « Aujourd’hui, il y a une vraie question autour du foncier, estime Pablo Cano-Rozain, l’un des quatre cogérants de Terre de Mars. Si la métropole déclasse les zones naturelles habitables en zone agricole, cela fait plus de terre pour les agriculteurs.
Des modifications du PLUi: Car c’est bien la métropole, dirigée par l’ancienne candidate LR aux municipales Martine Vassal, qui est au cœur de ce dossier, en tant que collectivité qui dessine le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi). « Nous allons demander des modifications du PLUi, affirme Mathilde Chaboche, adjointe à la mairie de Marseille en charge de l’urbanisme. La métropole n’a pas à dire ce que la ville doit faire en règle d’urbanisme. On commencera à tout mettre en place pour avril afin de pouvoir lancer l’enquête publique à l’automne pour un vote prévue entre fin 2021 et début 2022 en conseil municipal, puis territorial et métropolitain.
Contactée, la métropole affirme vouloir « faire basculer le foncier en zone agricole […] dès lors que le secteur géographique concerné possède un vrai potentiel en la matière en termes de qualité des sols, d’irrigation et de topographie, suite à des études préalables. Il est à noter que dans le cadre juridique de la modification du PLUi, une partie des zones à urbaniser doit rester dédiée à l’ouverture à l’urbanisation afin de rester conforme aux objectifs de production de logements ». Pour autant, la métropole affirme prôner « la sanctuarisation de zones vertes agricoles et durables », affirmant que « 201 hectares qui ont été basculés en terres agricoles dans le PLUi adopté le 19 décembre 2019 ».

Selon 20 Minutes

11/02/2021

L'association The SeaCleaner et Mr Yvan Bourgnon envisagent "de nettoyer les océans" dès 2024...

Le navigateur et président de l'association The SeaCleaners Yvan Bourgnon a annoncé mardi 26 janvier sur franceinfo qu'un catamaran géant "autonome à 75% au niveau énergetique ira dépolluer les océans dès 2024" et a appelé à aller au-delà "de sensibilisation, pas suffisante pour pouvoir éradiquer le problème" de la pollution des mers.
franceinfo : Dans quelle mesure votre navire est-il censé nettoyer les océans ?
Yvan Bourgnon : Le concept existe déjà depuis 2016, mais on est heureux d'annoncer aujourd'hui qu'on arrive au bout des 20 000 heures d'études, et qu'on est sûr de pouvoir réaliser ce catamaran géant qui ira dès 2024 dépolluer les océans. On avait des certitudes techniques et aujourd'hui, plus les années avancent, plus on arrive à conforter le projet. Et ce qui est formidable depuis deux ans, c'est qu'on a réussi non seulement à fabriquer un bateau qui est autonome au niveau énergétique à 75%, mais surtout, il arrive à traiter les déchets. On a une vraie usine embarquée à l'intérieur du bateau et ça, c'est vraiment la nouveauté, avant d'annoncer effectivement la fabrication de ce bateau qui va démarrer en 2022. Ce navire, c'est un géant des mers. Son moyen de propulsion est la voile principalement, c'est ce qui rend le projet assez vertueux. Le bateau mesure 56 mètres de long, a une capacité de collecte de 46 mètres de large, avec notamment l'aide de tapis roulants qui font remonter les déchets du bateau et des filets à l'extérieur de bateaux qui captent aussi les plastiques. On a une capacité de collecte de 5 à 10 000 tonnes de plastiques par an, soit environ une à trois tonnes par heure. C'est considérable, on arrive déjà à éliminer une bonne partie de la pollution avec quelques centaines de bateaux comme celui-ci.


C'est considérable, mais la pollution aux plastiques, cela représente des dizaines 
de millions de tonnes par an ?
Des détracteurs vous diront que c'est un puits sans fond et que la pollution va augmenter dans les prochaines années. Mais ce qui est sûr, c'est que les travaux qu'on fait de sensibilisation, d'actions sur le terrain ne sont pas suffisants pour pouvoir éradiquer le problème. Au contraire, en 2060, il y aura trois fois plus de plastiques dans les océans. On parle de 30 millions de tonnes de plastiques dans l'océan. C'est comme si aujourd'hui on disait qu'on arrête de trier, on arrête les camions poubelles, on arrête la collecte des déchets sur terre, on va éduquer les gens, et ils vont manger du compostable, ils vont arrêter de consommer du plastique, c'est une hérésie. Il faut agir sur terre et sur mer. Et de voir des gens encore aujourd'hui, qui renient ça, qui restent les bras croisés, qui laissent cette pollution aller dans les océans, c'est irresponsable. Il faut trouver des solutions pour ça.


Votre bateau sera mis à l'eau en 2024, où sera-t-il construit et avez-vous besoin de financement ?
On a réalisé un tiers du chemin pour financer 30 millions que va coûter le premier catamaran. On a un deuxième tiers du chemin à faire avant le début de la construction, dans les deux prochaines années. Donc, c'est vrai qu'on appelle toutes les grandes entreprises et même les petites à se joindre à nous, il y a déjà 50 mécènes qui nous ont fait confiance alors que le projet n'était pas certain. On a une construction qui va se passer en Europe, certainement une coque en acier qui va se faire plutôt en Pologne ou en Turquie. Et on fait tout pour que toute l'intégration des technologies des énergies renouvelables se fasse en France. On est notamment en contact avec les chantiers de l'Atlantique. De toute façon, c'est un projet cocorico : toutes les études ont été menées en France. On a aujourd'hui 20 partenaires techniques, dont deux grandes écoles comme l'École Navale de Brest et Centrale Nantes, qui se sont impliquées dans le projet. On a vraiment réussi à utiliser toutes les technologies française et suisse pour pouvoir amener ce projet au bout.

Selon Franceinfo - Franceinfo - mardi 26 janvier 2021

10/02/2021

Tirer les établissements prioritaires vers l'excellence...

Tirer vers l'excellence des jeunes qui ne se trouvent pas dès le départ dans une position favorable aux apprentissages. Voilà l'objectif, et non des moindres, que s'est fixé l'équipe pédagogique du lycée professionnel des Côtes-de-Villebon de Meudon.
Ce lundi, Nathalie Élimas, secrétaire d'Etat en charge de l'Education prioritaire, était en visite dans cet établissement de près de 650 élèves qui propose trois pôles de formations d'excellence (tertiaire, industriel et hôtellerie) permettant des débouchés pour des élèves souvent issus de l'éducation prioritaire.
« Avec le ministre de l'Education nationale, nous avons une ambition très forte pour les lycées professionnels et nous travaillons beaucoup à renforcer leur attractivité », souligne la secrétaire d'Etat, qui évoque la possibilité de mettre en place une bourse au mérite dès la rentrée prochaine pour des élèves de CAP.
Un établissement aux élèves plutôt défavorisés
Un choix de diplôme qui n'est pas toujours synonyme de courtes études puisque beaucoup d'élèves s'orientent ensuite vers un bac professionnel puis un BTS, voire une licence et un master pour certains. Le lycée professionnel de Meudon propose onze diplômes allant des métiers de bouche à l'électricité en passant par les systèmes numériques et le commerce.
« Nous mettons en place la mixité des publics au sein même des formations, pour sécuriser les parcours », explique fièrement le proviseur, Philippe Le Person. L'indice de position sociale de son établissement est de 92, soit sous la moyenne en France qui se situe à 103.
Cet indice est un nouvel indicateur construit à partir de la profession des parents et basé sur des analyses sociologiques fines. Il permet d'évaluer pour chaque élève s'il se trouve dans une situation favorable aux apprentissages. Il est compris entre 38 et 179 : plus il est élevé, plus l'élève évolue dans un contexte favorable aux apprentissages et donc à sa réussite scolaire.
Ce qui n'est pas forcément le cas pour cet établissement qui compte une centaine d'élèves issus de collèges situés en réseau d'éducation prioritaire (REP) et une trentaine issus des quartiers en politique de la ville. « Nous essayons de les mener vers la réussite avec une pédagogie de projets, comme le potager, la ruche… » poursuit le proviseur.
La filière hôtellerie pâtit du contexte sanitaire
La plupart des élèves en Bac pro s'orientent vers un BTS, les autres sortent directement dans la vie active selon les filières. « On sait que les électriciens sont très employables à la sortie et dans l'hôtellerie - restauration, il y a beaucoup d'emplois disponibles, enfin sauf en ce moment », précise Julien Girault, proviseur adjoint.
Certains élèves s'en tirent très bien et n'ont pas choisi la filière professionnelle par défaut. À l'image d'Aïcha et Mariam, qui étaient respectivement en CAP restauration et cuisine l'année dernière et qu'elles ont validé avec succès. « J'ai eu 16 de moyenne, maintenant je suis en première année de Bac Pro. J'ai choisi de faire de l'apprentissage, car j'apprends plus vite comme ça et j'aime la cuisine », raconte Mariam de Châtenay-Malabry.


Ile-de-France : les trop nombreux lycéens perdus de vue de la voie professionnelle
Plus tard, les deux jeunes femmes se verraient bien ouvrir leur restaurant. En espérant que, d'ici là, la situation sanitaire aura nettement évolué. « Ça va bien se décanter un jour, il faut vous accrocher à vos projets », les encourage la ministre. La motivation est en effet difficile à garder pour ces élèves du pôle hôtelier qui avaient un patron à la rentrée mais qui, en raison de la fermeture des bars et restaurants, ne peuvent plus travailler en entreprise.
« C'est compliqué parce qu'on reste à la maison, on travaille en distanciel au lieu d'aller en entreprise tous les 15 jours », souffle une élève de première Bac pro tout en moulant de petits choux. Le reste du temps, au lycée, les enseignants essayent de « pousser un maximum la pratique » pour compenser.

Selon Mme Marjorie Lenhardt - Le Parisien - lundi 25 janvier 2021

09/02/2021

Y aura-t-il en France un statut de "réfugié climatique?

Le statut de réfugié climatique n’existe pas dans le droit français, et ne peut donc pas justifier une demande d’asile. Cependant, les demandes de titres de séjour pour raisons médicales liées à la pollution atmosphérique sont possibles, et l’une d’elle a été acceptée à Bordeaux en décembre.
C’est une première en France : le 18 décembre 2020, la cour d’appel administrative (CAA) de Bordeaux a annulé l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) d’un Bangladais qui résidait en France depuis 2011 au motif, entre autres, de la situation environnementale dans son pays. L’un des motifs retenu par la Cour était en effet la pollution atmosphérique au Bangladesh, qui mettait sa santé en danger. Décryptage d’une décision qui pourrait avoir des suites juridiques.


Pourquoi ce cas est-il exceptionnel ? A son arrivée en France en 2011, «Sheel» (son prénom a été modifié) a fait une première demande d’asile politique, qui a été refusée. Il fait ensuite une demande de titre de séjour en raison de ses problèmes respiratoires, qui a été acceptée en 2015, et il bénéficiait donc depuis du statut «d’étranger malade», qui n’est pas un statut de réfugié. Mais malgré un avis médical favorable, fin 2019, la préfecture de Haute-Garonne ne renouvelle pas son titre de séjour et lui délivre une l’obligation de quitter le territoire français. Après plusieurs appels, la décision est remontée à la cour d’appel administrative (CAA) de Bordeaux qui a donc finalement annulé l’OQTF en décembre dernier. Dans les motifs retenus par la CAA, on trouve certes la très forte pollution atmosphérique du Bangladesh, mais pas seulement : l’accès aux soins, beaucoup plus difficile sur place, et les risques de coupures électriques qui arrêteraient l’appareil de respiration qu’il utilise la nuit sont tout aussi importants dans la décision.
 
Le côté «exceptionnel» de cette décision réside dans le fait qu’il s’agit de la première qui va dans le sens d’une reconnaissance de la pollution atmosphérique comme un facteur de risque. Mais l’avocat de Sheel n’est pas le premier a avancer cet argument : on trouve sur Légifrance plusieurs cas de demandes de titres de séjour en raison des risques de la pollution atmosphérique pour la santé des demandeurs, souvent asthmatiques, comme à Nantes en 2015 et 2018, ou à Paris en 2016. Toutes refusées, jusqu’au cas de Sheel. Reste à savoir si son cas fera jurisprudence.


Quelles sont les possibles conséquences de cette décision ?
Pour M Louis le Foyer de Costil, avocat au barreau de Paris et spécialisé en droit des étrangers, «rien ne fait obstacle à ce que les juges soient plus proactifs, et aillent dans le sens des avocats qui se saisissent de l’argument climatique, ou sanitaire», mais encore faut-il pouvoir prouver que la situation climatique met réellement en danger la santé du demandeur. «Les juges peuvent aussi refuser ces demandes parce que la pollution est 
forte dans les grandes villes, mais pas dans les campagnes, par exemple. C’est un cas très particulier, et une jurisprudence très fragile.»
Les demandes de titres de séjours pour raisons médicales sont pour certaines encadrées par le ministère de la Santé, mais les directives données n’évoquent pas les problèmes respiratoires. «C’est clair pour le VIH par exemple», explique Lise Faron, spécialiste des questions de droit au séjour pour la Cimade, une association d’aide aux migrants et aux réfugiés. «Toutes les personnes qui viennent d’un pays en développement n’ont pas accès aux soins nécessaires pour le VIH, donc la France les accueille.» Pour elle, la décision de la CAA de Bordeaux ne fera pas jurisprudence, car elle n’est pas suffisante. «Il faudrait une décision qui dit que la pollution atmosphérique doit être prise en compte de manière systématique pour l’appréciation de la prise en charge des pathologies respiratoires.» Et même dans ce cas, il faudrait, selon elle, batailler pour réussir à prouver qu’il s’agit du facteur de risques le plus important, et que c’est un risque généralisé à tout le territoire du pays d’origine de la personne.


Vers un statut de réfugié climatique ?

«Les déplacements et les migrations sont le résultat d’une multiplicité de facteurs qui s’entremêlent. Les facteurs environnementaux en ont toujours fait partie, mais ils augmentent fortement ces dernières années.» Au vu des évolutions annoncées du climat, la Cimade milite ainsi pour la création d’un statut de réfugié climatique, qui s’appliquerait à tous les changements environnementaux qui peuvent pousser des personnes au départ : «une grande sécheresse par exemple, ou au contraire une crue, sont des raisons de départ dues aux changements climatiques, mais ne seront pas reconnues comme telles au moment des demandes de titres de séjour» explique Lise Faron. Maitre le Foyer de Costil est lui aussi favorable à la création d’un tel statut : «Outre la pollution de l’air, si on reste en Asie du Sud-Est, la question de la montée des eaux est de plus en plus pressante, et va probablement mener à des déplacements massifs. Un statut de réfugié climatique faciliterait les procédures.» Pour le moment, aucun statut de ce genre n’est prévu, puisque le terme de réfugié, juridiquement du moins, s’applique seulement aux personnes risquant des persécutions selon la convention de Genève, et ne concerne donc pas les risques environnementaux.

Selon Mme Daphné Deschamps - Liberation - lundi 25 janvier 2021

08/02/2021

Rejets radioactifs: attention danger!

INFO 20 MINUTES - Selon un laboratoire indépendant de mesures de la radioactivité, deux substances radioactives retrouvées dans des plantes aquatiques de la Garonne affichent des taux trois fois et quatre fois plus élevés en aval, qu’en amont de la centrale de Golfech 
Il s’agit de tritium et de carbone 14. Le premier est de l’hydrogène radioactif, le second du carbone radioactif. 99,99 % des rejets radioactifs liquides émis dans la Garonne par  la centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, contiennent ces deux radioéléments, lesquels sont particulièrement présents en aval de la centrale nucléaire, en direction d’Agen.
En effet, selon une étude rendue publique le 17 janvier, réalisée par la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) à la demande de plusieurs associations environnementales (les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, VSDNG, Sepanlog…) des analyses réalisées en octobre 2019 sur des plantes aquatiques en aval et en amont des rejets de Golfech démontrent clairement qu’en aval l’activité du tritium et du carbone 14 est respectivement quatre fois et trois fois supérieure, à celle que l’on peut trouver en amont, c’est-à-dire avant les rejets radioactifs de la centrale.
Pas de problème selon EDF

Déjà en 2009, la Criirad avait, à la demande des mêmes associations, mené une campagne similaire qui avait produit quasiment les mêmes résultats : quatre fois plus de tritium dans la Garonne, après les rejets de la centrale, et deux fois (contre trois aujourd’hui) de carbone 14, là encore en aval.
 
Pour EDF, le gestionnaire de la centrale, ce n’est pas un problème. Selon la direction, pour le tritium, « aucune valeur n’a dépassé la limite réglementaire ». Quant au carbone 14, là aussi rien à signaler : « Au cours de ces dernières années, les mesures effectuées sur chacun des prélèvements n’ont montré aucun dépassement de la limite réglementaire annuelle ».
De son côté, l’Autorité de Sûreté Nucléaire, le gendarme du nucléaire, rappelle que « les rejets d’effluents radioactifs liquides de la centrale de Golfech, sont soumis à l’arrêté du 18 septembre 2006, autorisant EDF à poursuivre les prélèvements d’eau et les rejets d’effluents liquides et gazeux pour l’exploitation du site nucléaire de Golfech ».


Une accumulation de très, très long terme: Traduction : la centrale nucléaire de Golfech, comme toutes les centrales nucléaires françaises, est autorisée à rejeter des substances radioactives dans les rivières, à condition que ces radioéléments ne dépassent pas les normes sanitaires. Ce qui est le cas ici. Sauf que pour Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et directeur du laboratoire de la Criirad, il y a un gros hic : « Ces rejets sont certes légaux et en dessous des limites, mais au fil du temps, ces substances radioactives, rejetées en grande quantité dans la Garonne, s’accumulent du fait que le tritium a une période de vie de 12,3 ans et le Carbone 14, une période de 5.730 ans. On va du coup en retrouver dans les végétaux et dans l’eau potable. Est-ce que la population d’Agen sait qu’elle boit régulièrement de l’eau contenant du tritium, certes en dessous de la valeur de référence, mais qui provient du cœur de la centrale nucléaire de Golfech ? Je ne crois pas ».
 
Entre janvier et novembre 2019, l’agence régionale de Santé a procédé à sept contrôles du niveau de tritium dans l’eau distribuée aux plus de 35.000 habitants de l’agglomération d’Agen. Même si la valeur limite de référence de 100 becquerels par litre n’a jamais été atteinte, à deux reprises, le niveau de tritium a dépassé la limite de détection naturelle pour se situer autour des 50 becquerels par litre.

D'après 20 Minutes

07/02/2021

Mieux vivre avec une fibromyalgie...

Dans Version Fémina, une série d'articles consacrés au thermalisme s'intéresse de près à une maladie difficile à diagnostiquer et à traiter: la fibromyalgie. Mme Nadia Desfontaines, infirmière au sein du groupe Thermes Adour, témoigne de l'intérêt pour les malades, en plus d'un traitement par antalgiques et antidépresseurs, de se faire prescrire une cure de thermalisme, par exemple à Dax dans les Landes. Là, une eau thermale à 35°C, riche en sulfates, en calcium et en magnésium, peut agir contre les phénomènes inflammatoires grâce à des jets massants chauds, des applications de boues et d'algues adaptées à chaque cas.

 En complément, le programme fibromyalgie comprend des ateliers d'éducation à la santé, des groupes de parole, de la sophrologie, des séances de coaching sportif pour retrouver confiance en son corps. En général, les douleurs régressent et les effets de la cure peuvent se faire sentir pendant plusieurs mois. Certaines personnes viennent régulièrement et elles ont remarqué qu'elles vivent mieux avec la maladie et avec moins de médicaments. Une cure thermale de ce type peut être prescrite par un médecin rhumatologue. L'assurance maladie rembourse dans ce cas la cure par un forfait.

Pour en savoir davantage, s'adresser par exemple à www.thermalies.com ou à sa caisse d'assurance maladie.

Lyliane

06/02/2021

Quels sont les impératifs avant d'acheter un bien immobilier?

Dans Version Fémina, Mme Laurence Ollivier nous propose d'anticiper un gros achat, afin d'éviter les mauvaises surprises. Pour ce faire, elle s'appuie sur les conseils de Mr Stéphane Meignant, Président de la FFCI. Tout d'abord, ce professionnel propose de hiérarchiser les critères: quartier, commodités, maison ou appartement, étage, nombre de pièces, douche ou baignoire, balcon ou terrasse. Si c'est pour une résidence principale, bien s'attacher à tous ces détails. Un investissement locatif demande moins de souci, si ce n'est de payer le juste prix en comparant avec les bâtiments environnants.

Deuxième conseil:élaborer avec précision son budget maximum. Pour cela il  est possible de solliciter l'aide d'un courtier pour esquisser une projection financière. En effet, on n'oublie ainsi aucune dépense: assurance, notaire, frais d'agence... Puis, il est important de bien choisir son notaire, surtout s'il s'agit d'un achat en indivision ou dans le cadre d'une SCI. De même, il est recommandé de ne rien laisser au hasard. Eplucher les diagnostics (amiante, plomb), examiner le montant des charges (impôts locaux, PV d'AG), la qualité du bâti, les éventuelles servitudes, la présence de commerces, d'écoles, d'usines à proximité...

Enfin, il est conseillé de revoir le logement avant la signature définitive, ne serait-ce que pour relever les compteurs et voir si le lieu a bien été vidé. Ne pas oublier non plus d'assurer le futur bien pour le jour de la signature. Un agent immobilier  est utile pour guider à toutes les étapes de l'achat projeté. Pour en savoir davantage, RV sur le site www.notaires.fr.

 

05/02/2021

Du carburant sans pétrole pour Boeing...

Boeing s'est engagé vendredi à livrer des avions de transport de passagers pouvant voler avec du carburant sans pétrole d'ici 2030.
Les industriels travaillent depuis plusieurs années sur la réduction de leur impact environnemental pour développer des carburants moins polluants ou des moteurs d'avions moins gourmands.
Le premier vol d'un appareil utilisant un mélange de kérosène et de biocarburant a eu lieu en 2008.
Boeing a depuis effectué des tests avec des aéronefs fonctionnant à 100% avec du "carburant d'aviation durable" (SAF), indique le groupe dans un communiqué.
Ces combustibles sont produits à base de déchets végétaux, de déchets domestiques recyclés ou d'huile de cuisson usagés par exemple. 
Selon l'Association du transport aérien international (IATA), les SAF peuvent réduire les émissions de CO2 de 80% par rapport au kérosène conventionnel sur l'ensemble de leur cycle d'utilisation. 
Tout l'écosystème doit s'adapter
Les avions sont actuellement autorisés à voler avec un combustible contenant jusqu'à 50% de SAF. 

Mais pour "respecter l'engagement du secteur aérien à réduire ses émissions de carbone de 50% par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2050, les avions doivent pouvoir utiliser des carburants d'aviation 100% durables bien avant 2050", remarque Boeing. 
"Notre secteur et nos clients se sont engagés à lutter contre le changement climatique, et les carburants d'aviation durables sont la solution la plus sûre et la plus mesurable pour réduire les émissions de carbone de l'aviation dans les décennies à venir", a commenté le responsable des avions civils chez Boeing, Stan Deal.
Le constructeur prévoit de travailler avec les fabricants de moteurs, ses fournisseurs et les régulateurs sur les changements techniques à apporter pour permettre aux avions de voler uniquement avec des SAF. 
Et continue en parallèle à travailler sur des moteurs pouvant être propulsés à l'électricité ou à l'hydrogène.
L'association du transport aérien IATA a lancé l'été dernier un appel à une plus grande production de carburants d'aviation durable. 
"La production actuelle de SAF est de 50 millions de litres par année", faisait alors remarquer l'organisation. 
"Pour atteindre un point de bascule où l'ampleur de la production ferait baisser les coûts des SAF suffisamment pour concurrencer le carburéacteur, la production doit atteindre 7 milliards de litres ou 2% de la consommation de 2019."

Selon BFM TV

04/02/2021

Un robot pour les fonds marins...

FONDS MARINS - Le petit robot, construit en partie avec des imprimantes 3D, devrait pouvoir transporter des substances capables de soigner des coraux 
Des scientifiques britanniques ont mis au point un robot en forme de méduse, qui imite non seulement la nage délicate de l’ animal mais aussi sa texture un peu molle, afin notamment de pouvoir explorer les récifs coralliens sans les endommager.

— Science Robotics (@SciRobotics) January 21, 2021


Huit tentacules en caoutchouc: Présenté ce mercredi dans la revue scientifique Science Robotics, il imite la façon de se mouvoir «des nageurs les plus efficaces qu’on trouve dans la nature, comme la méduse bleue», selon les chercheurs des universités de Southampton (sud de l’Angleterre) et d’Edimbourg (Ecosse).
 
Le robot, constitué d’une tête en caoutchouc qui surmonte huit tentacules réalisés par une imprimante 3D, utilise un système basé sur la résonance pour se propulser, devenant ainsi «le premier submersible à en démontrer les avantages».


Un système faible en énergie:
 Il fonctionne grâce à un piston qui vient frapper à la jonction de la tête et des tentacules. Si celui-ci frappe à la fréquence idéale – celle de la résonance naturelle des composants –, cela permet au robot de générer de grands jets d’eau avec très peu d’énergie, pour se propulser vers l’avant et d’être ainsi «dix à cinquante fois plus efficace que les petits véhicules sous-marins typiques à hélices».
«Cette efficacité accrue, associée aux avantages de l’extérieur souple et flexible du robot, le rendrait idéal pour opérer à proximité d’environnements sensibles comme un récif corallien, des sites archéologiques ou même dans des eaux encombrées de nageurs», est-il précisé dans le communiqué.


Testé en bassin: Le petit robot pourrait ainsi remplacer des plongeurs dans de nombreuses tâches où les véhicules sous-marins ne sont normalement pas utilisés, par peur de briser des objets fragiles ou coûteux, comme dans l’application de substances à même les coraux pour les soigner.
 
Déjà testé en bassin, le robot ne l’a pas encore été en conditions réelles, dans l’océan. L’Université de Southampton veut désormais utiliser ce concept pour assembler «un véhicule sous-marin entièrement manœuvrable et autonome».

 

03/02/2021

Tentative de création d'une plate-forme de solidarité avec SOS Méditerranée ...

À l’initiative du département de Loire-Atlantique, de la Région Occitanie et de la mairie de Paris, des collectivités territoriales lancent « La plateforme des collectivités solidaires avec SOS Méditerranée », afin de fédérer un maximum de communes, de départements et de régions autour de la mission de l’association qui vient en aide aux migrants qui tentent de traverser la Méditerranée.
 
« Plus de 20 000 personnes ont péri noyées ces 6 dernières années en tentant de traverser la Méditerranée sur des embarcations de fortune. L’Organisation internationale des migrations a dénombré 1 224 morts sur la seule année 2020, dont 848 sur l’axe reliant la Libye à l’Europe. Faute de témoins, le nombre de naufrages et de victimes est en réalité bien plus élevé.
Ainsi, aux portes de l’Europe, la Méditerranée confirme son terrible statut de route migratoire la plus meurtrière au monde. Pourtant, l’assistance aux personnes en détresse en mer est non seulement une obligation morale, valeur cardinale chez les marins, mais aussi un devoir inscrit dans les textes internationaux et dans le corpus législatif français. Pourtant, l’Europe dispose de tous les moyens techniques, financiers et humains pour sauver ces vies.
Les États européens se sont progressivement soustraits à leur obligation de secours en mer.
Or, face à cette tragédie au long cours, les États européens se sont progressivement soustraits à leur obligation de secours en mer et de débarquement des rescapés en lieu sûr. Les navires de l’opération Mare Nostrum ont d’abord été retirés. Puis la coordination des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale a été déléguée à la Libye, un pays dont les garde-côtes ne disposent ni des moyens ni des compétences pour assumer une telle mission, et qui en aucun cas ne peut être considéré comme sûr pour le débarquement des personnes secourues.
Pour pallier cette défaillance des États, des citoyennes et des citoyens décidés à agir afin de ne plus laisser mourir des milliers de femmes, hommes et enfants affrètent des navires et leur portent secours. Ainsi a été créée en 2015 SOS Méditerranée. Bien implantée en France et labellisée en 2017 « Grande cause nationale » par l’État, l’association a, depuis 5 ans, sauvé 31 799 personnes, avec l’Aquarius les premières années, puis avec l’Ocean Viking à compter d’août 2019.
L’année 2020 aura été des plus éprouvantes:
Pour SOS Méditerranée comme pour toutes les ONG de sauvetage intervenant en Méditerranée centrale, l’année 2020 aura été des plus éprouvantes. Au printemps, les ports fermés d’une Europe confinée les ont amenées à suspendre leurs missions de sauvetage, tandis que les départs depuis la Libye se poursuivaient. Au déconfinement, à peine avaient-elles repris la mer qu’un véritable harcèlement administratif s’est abattu sur elles, aggravant là des pratiques observées depuis 2017 et avec pour seul résultat de les empêcher de rejoindre les zones de secours.
Les navires humanitaires ne sont d’ailleurs plus les seules cibles de ce cynisme depuis que, en août dernier, le pétrolier Maersk Etienne a été empêché par les autorités maltaises de débarquer les naufragés qu’il avait auparavant recueillis à la demande de ces mêmes autorités… De son côté, poursuivant son leitmotiv de respect du droit, qui est au fondement même de sa mission, il aura fallu cinq mois à SOS Méditerranée afin de satisfaire aux exigences zélées des autorités italiennes et lever la détention dont a été victime l’Ocean Viking pour, enfin, reprendre ses opérations en mer le 11 janvier dernier.
Le cap du refus de l’indifférence:
Parce qu’elle nous montre le cap du refus de l’indifférence et que nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas, en cohérence avec les actions déjà menées par nos collectivités pour l’accueil et l’intégration des personnes exilées, nous, élus, maires et présidents d’intercommunalités, de conseils départementaux et régionaux, avons décidé, avec nos assemblées locales, de soutenir SOS méditerranéen et d’affirmer collectivement l’inconditionnalité du sauvetage en mer.
Nous appelons aujourd’hui tous les Maires et Présidents des villes, Intercommunalités, départements et régions de France à rejoindre la plateforme des collectivités solidaires avec SOS Méditerranée, lancée ce 21 janvier 2021, et à apporter leur soutien moral et financier aux 3 missions poursuivies par cette association : Secourir les personnes en détresse en mer grâce à ses activités de recherche et de sauvetage ; Protéger les rescapés, à bord de son navire ambulance en leur prodiguant les soins nécessaires jusqu’à leur débarquement dans un lieu sûr ; Témoigner du drame humain qui se déroule en Méditerranée centrale.

Faire vivre la devise républicaine
De la plus petite à la plus grande, du littoral et de l’intérieur, du Centre, du Sud, du Nord, de l’Est et de l’Ouest, toutes nos collectivités sont concernées, chacune à la mesure de ses moyens. Il s’agit de sauver des vies, sans distinction, et de faire vivre la devise républicaine qui fait battre le cœur de nos territoires : Liberté, Égalité, Fraternité. Il s’agit de sauver nos valeurs et d’assumer la part qui est la nôtre dans ce qui est l’honneur de notre pays.
Tant que les États européens se soustrairont à leurs devoirs, nous serons là pour nous mobiliser et les rappeler à leurs responsabilités, nous serons aux côtés des citoyennes et des citoyens de SOS Méditerranée pour faire vivre sa mission vitale de sauvetage en mer. »
Les signataires : Anne Hidalgo, maire de Paris : Philippe Grosvalet, président du Département de Loire-Atlantique ; Carole Delga, présidente de la Région Occitanie : Georges Méric, président du Département de Haute-Garonne, Michael Delafosse, maire de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole, Serge De Carli, Maire de Mont-Saint-Martin, Président de la Communauté d’Aggloméraion de Longwy ; Cédric Van Styvandael, maire de Villeurbanne ; Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne ; Nathalie Sarrabezolles, présidente du Département du Finistère, Bertrand Affile, maire de Saint-Herblain ; Jean-Luc Chenut, président du Département d’Ille-et-Vilaine ; Pierrick Spizak, maire de Villerupt ; David Samzun, Maire de Saint-Nazaire ; Thomas Dupont-Federici, maire de Bernières-sur-Mer ; Martine Aubry, maire de Lille ; Hermeline Malherbe, Présidente du Département des Pyrénées-Orientales ; Bertrand Kern, maire de Pantin ; Grégory Doucet, maire de Lyon, Pierre Hurmic, maire de Bordeaux ; Benoît Payan, Maire de Marseille ; Hélène Sandragne, présidente du Département de l’Aude.

Selon Ouest-France - jeudi 21 janvier 2021

02/02/2021

Pollution de l'air en Europe...

POLLUTION - Selon une étude, en moyenne, 84 % de la population dans les villes est exposée à des niveaux supérieurs à ceux préconisés par l’OMS 
Une nouvelle fois, une étude vient confirmer qu’une action rapide contre la pollution permettrait d’éviter des morts prématurés, et plus précisément plus de 50.000 par an en Europe. Selon celle publiée ce mercredi dans le Lancet Planetary Health journal, pour réduire la mortalité il faudrait réduire la pollution de l’air aux niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le seuil préconisé est, pour les particules fines PM2,5, de 10 microgrammes/m3 en moyenne annuelle et pour le dioxyde d’azote (NO2) de 40 mg/m3 également en moyenne annuelle.
Plus de sept millions de morts par an

L’étude, parue dans le Lancet, a calculé les morts prématurées liées à ces deux polluants dans 1.000 villes européennes. Respecter les recommandations de l’OMS permettrait d’éviter 51.213 morts prématurées par an, selon les chercheurs. L’OMS estime en outre que la pollution de l’air tue plus de sept millions de personnes par an dans le monde et provoque aussi maladies et absentéisme au travail.
 
En Europe, le nombre de morts liées à la pollution de l’air varie selon les villes, celles situées dans la plaine du Pô, en Italie, en Pologne et en République tchèque étant particulièrement touchées. A l’inverse, la capitale islandaise Reykjavik, Tromsø en Norvège, Umea en Suède et Oulu en Finlande sont moins exposées. En moyenne, 84 % de la population dans les villes est exposée à des niveaux supérieurs à ceux recommandés par l’OMS pour les PM2,5 et 9 % pour le NO2.
Pour Sasha Khomenko, coauteur de l’étude, il est donc important de mettre en place des mesures adaptées aux conditions locales, vu les variations dans les niveaux de pollution. Les changements à mener concernent le trafic routier, l’industrie, les aéroports, les ports, mais aussi le chauffage au bois et au charbon.

Selon 20 Minutes avec AFP - 20 Minutes - mercredi 20 janvier 2021

01/02/2021

Bégonia, bourrache... ces fleurs que l'on peut manger.

Des fleurs dans votre assiette, l’idée peut paraître surprenante au premier abord. Et pourtant, il existe plusieurs variétés comestibles, qu’il est possible d’agrémenter avec vos plats et salades. Si la tendance est encore relativement peu répandue, elle connaît une vraie croissance. Lynda Petitjean, productrice de fleurs comestibles et de plantes aromatiques près de Perpignan, a livré quelques conseils pour bien les apprécier dans l’émission La France Bouge sur Europe 1.
Une vingtaine de fleurs comestibles
"C’est grâce aux restaurateurs qui ont fait beaucoup de travail sur la décoration des assiettes. Ils ont choisi depuis quelques années de mettre en avant les fleurs, ce qui fait qu’on a pu développer une gamme", débute Lynda Petitjean. "Aujourd’hui on atteint un panel d’une vingtaine de fleurs comestibles, avec par exemple du bégonia ou du bleuet", a précisé la gérante du domaine des herbiers, qui cite également la bourrache, l’œillet ou la pensée.
Mais attention : toutes les fleurs ne peuvent pas être mangées. "Certaines fleurs sont très toxiques. Il faut faire attention si vous les achetez chez des pépiniéristes, puisqu’elles ont été traitées et ne sont pas bio. Depuis quelques mois nous sommes certifiés en agriculture biologique et on fait très attention aux produits qu’on utilise", prévient-elle.
Les fleurs comestibles s’achètent généralement dans les herboristeries, dans certaines épiceries bio ou encore directement chez des marchands de fruits et légumes.
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Une salade avec de la bourrache ou une salade de pissenlits
Si vous sautez le pas et que vous avez acheté des fleurs comestibles, Lynda Petitjean vous livre quelques idées de recettes. "Vous pouvez faire une petite salade verte et vous prenez des pétales de cosmos. Vous variez les couleurs avec plusieurs plantes différentes et ça vous fait une jolie salade", conseille-t-elle.
Autre possibilité : une salade de bourrache. "La bourrache a un goût très iodé, comme un goût d’huître. Vous pouvez la combiner avec de la feuille d’huître pour obtenir une salade très maritime."
Enfin, l’auteur de ces lignes vous conseille la salade de pissenlits, très répandue dans l’Est de la France, en Allemagne ou encore en Belgique. Ajoutez-y des lardons cuits, pourquoi pas un œuf mollet, le tout agrémenté d’une bonne vinaigrette : un vrai régal!

Selon Mr Julien Ricotta - Europe 1 - samedi 16 janvier 2021