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01/07/2019

Eradiquer enfin les mariages précoces et les mutilations génitales...

Au sommet africain de Dakar (Sénégal), où plus de 500 membres d'ONG comme "Safe hands for girls" (fondée par une jeune gambienne  Jaha Dukurch) , d'associations de victimes, d'institutions internationales et de responsables de 25 pays ont participé entre le 16 et le 18 juin 2019 au premier sommet contre les mutilations génitales féminines et les mariages d'enfants, Tous ont "déclaré possible d'éradiquer les mutilations génitales et les mariages d'enfants d'ici 2030".

De plus, l'Université Al-Azhar  du Caire (Egypte)  a prononcé une fatwa historique contre les mariages d'enfants avant 18 ans. Selon un rapport de l'UNICEF , plus de 200 millions de filles et de femmes continuent à subir des mutilations et d'ici 2030 encore 50 millions de filles risquent d'être excisées...
Cet article de Mme Clémence Cluzel publié dans le journal La Croix du 21/6/2019  donne beaucoup d'espoir, toutefois  pour le moment rien n'est encore  vraiment décidé du côté des Etats et des autorités religieuses.
Lyliane

30/06/2019

Le biokérosène et le transport aérien...

Le ministère des Transports envisage d'imposer aux compagnies aériennes d'incorporer une part de biocarburant dans le kérosène fossile pour les vols au départ de la France. De quoi donner un coup de pouce à une filière de production de biocarburant aéronautique?

La réduction de l'empreinte carbone de l'aviation commerciale passera aussi par l'utilisation d'une part croissante de biocarburants. La ministre des Transports étudie une mesure rendant obligatoire un pourcentage (qui reste à déterminer) de ce carburant issu de la biomasse et directement incorporable dans le kérosène fossile des avions.
Dans un entretien avec la presse durant le salon aéronautique du Bourget, Élisabeth Borne a déclaré: "Nous allons faire comme nous avons fait dans les transports terrestres avec une obligation d'incorporation", rapporte La Tribune.
Cette obligation pourrait aller au-delà des objectifs actuels qui mise sur un taux d'incorporation de biocarburant dans l'aviation de 2% en France en 2025 et 5% en 2030. "Ce n'est pas suffisant. Le secteur est prêt pour avoir une part plus importante" a insisté la ministre. 
Un prix encore très élevé pour le "biokérosène"
En rehaussant cette obligation, le but affiché par le gouvernement consiste aussi à stimuler la demande pour le "biokérosène" qui reste balbutiante tout en aidant à structurer une filière de production pérenne en France.
En effet, si le bio-carburant peut "réduire de 50 à 90 % les émissions de gaz à effet de serre" des avions par rapport au kérosène actuel, selon l'institut IFP Energies nouvelles (IFPEN), pour l'heure son bilan carbone total reste discutable, sa production entrant en conflit avec les cultures alimentaires. En plus, son prix demeure très élevé, ce qui freine son usage par les compagnies.
Fin 2017, cinq industriels français (Air France, Airbus, Safran, Suez et Total) avaient signé avec l'État un Engagement pour la croissance verte (ECV) afin de créer une filière de biocarburants aéronautiques à partir de déchets récupérés.

Frédéric Bergé - BFMTV - vendredi 21 juin 2019

27/06/2019

Comment transformer les plastiques en vitrimères?

Le chercheur Renaud Nicolaÿ présente une nouvelle catégorie de matériaux qui pourrait un jour détrôner le plastique. Les vitrimères intéressent autant l’industrie (aéronautique, canalisations, emballages…) que la recherche mondiale. C’est un peu comme transformer le plomb en or. Grâce à un peu de chimie, le plastique actuel peut être transformé en vitrimères, plus facilement recyclables et aux propriétés plus larges. Etape 1 : transformer les différentes familles de plastiques en un unique matériau, les vitrimères. Etape 2 : recycler ces vitrimères à l’infini.
Dans certains domaines, il est compliqué de totalement se passer de plastique. Cette nouvelle classe de matériaux est souvent présentée comme une alternative qui peut mieux s’inscrire dans l’économie circulaire. Renaud Nicolaÿ est professeur à l’Ecole supérieure de physique et de chimie (ESPCI) de Paris et chef de projet au sein du laboratoire qui a inventé les vitrimères, en 2011. Il explique où en est la recherche.

Comment situer les vitrimères par rapport aux autres matériaux ?
Ils sont à l’interface des deux grandes familles de plastique. D’un côté, les thermoplastiques, que l’on appelle couramment «plastiques» (polystyrène, polyéthylène). Lorsqu’on chauffe ces matériaux, ils fondent, deviennent liquides, visqueux. C’est comme ça qu’on leur redonne une forme quand on les recycle. De l’autre côté, il y a les thermodurcissables. Chauffés, on leur donne une forme et ils la gardent pour toujours, comme les pneumatiques. Les vitrimères, eux, ont la propriété de s’écouler à haute température comme les «plastiques» mais ils ont la même structure que les thermodurcissables. Ils ont des résistances chimiques, des propriétés mécaniques bien supérieures aux plastiques.

Est-ce que tout le plastique actuel pourrait être substitué par les vitrimères ?
C’est ce sur quoi nous travaillons en ce moment. L’idée est de prendre les plastiques déjà existants pour faire ces nouveaux matériaux, qui sont aussi plus faciles à recycler. Nous avons mis au point en laboratoire une façon d’ajouter de petites molécules qui transforment le plastique en vitrimère à l’étape de la mise en forme, quand la matière est fondue et injectée dans un moule. Si ça marche bien on pourra probablement réduire la quantité de plastique produite annuellement : 350 millions de tonnes actuellement. Cependant nous sommes encore au stade de la recherche. Nous avons des collaborations qui, on l’espère, devraient commencer bientôt avec des industriels pour l’emballage ou l’agroalimentaire. Il faut aussi s’assurer qu’il n’y ait pas de problèmes de relargage ou de diffusion de molécules.

En quoi transformer les plastiques en vitrimères est-il plus intéressant pour le recyclage ?
Nous travaillons sur le cas des bouteilles plastique par exemple. D’un côté, le recyclage du plastique dégrade un peu les molécules : on les coupe, et leurs propriétés sont altérées. C’est pourquoi on ne peut pas faire une nouvelle bouteille en plastique avec uniquement du plastique recyclé. Avec les vitrimères le processus ne change pas les propriétés. En laboratoire, ils sont recyclables autant de fois que l’on a testé. En ce moment nous essayons de voir comment ça se retranscrit avec de plus gros volumes et dans les mêmes conditions que dans la vie de tous les jours.
Ces matériaux permettent de régler une autre difficulté : les différents types de plastique n’aiment pas se mélanger pour faire un seul matériau recyclé. Une fois qu’on les a mis dans un moule ils ont tendance à se séparer. C’est pourquoi on doit faire du tri sélectif pour recycler chaque famille à part. Or nous avons montré que les vitrimères permettent de créer une très forte adhésion entre des matériaux d’habitude incompatibles. A un peu plus long terme il faudrait voir s’il est possible de prendre des mélanges de plastiques et de les recycler tout en les transformant en vitrimères, sans avoir à les trier avant. A un peu plus long terme il faudrait voir s’il est possible de prendre des mélanges de plastiques et de les recycler tout en les transformant en vitrimères, sans avoir à les trier avant.

Est-ce que vous avez étudié le temps que les vitrimères mettent à se dégrader dans la nature, dans le cas où ils s’y retrouveraient ?
C’est une des difficultés. Faire des vitrimères organiques complètement biosourcés [à partir de végétaux par exemple, ndlr], et donc biodégradables, est aussi possible. Mais il faut prendre en compte l’impact global sur l’environnement et les différentes ressources utilisées pour produire le matériau : est-ce qu’on a utilisé beaucoup d’eau, des engrais, les coûts énergétiques de production et de transformation de la matière première et du matériau résultant…?

Margaux Lacroux - Liberation - mercredi 12 juin 2019

 

23/06/2019

Taxation du transport aérien: réflexion en cours.

Emmanuel Macron avait déclaré en mai vouloir avancer « sur la taxation commune du kérosène en Europe », tout en plaidant pour « une vraie négociation internationale » sur ce sujet.

A l’occasion du conseil des ministres des Transports de l’Union européenne à Luxembourg, la France va appeler « à une taxation du transport aérien à l’échelle européenne », a annoncé le ministère des Transports,  qui a ajouté que plusieurs pistes étaient à l’étude.
La France appellera « à l’ouverture d’une réflexion au niveau européen pour une taxation du transport aérien, afin de renforcer la contribution de ce secteur à la transition écologique », a expliqué une source du ministère des Transports.

Taxe sur le kérosène ou charges sur les billets d’avion
« Différentes pistes de tarification sont envisageables pour renforcer le principe pollueur-payeur, et la France considère qu’elles doivent être étudiées sans a priori afin de déterminer le meilleur dispositif », selon la même source. Ces pistes, « taxe sur le kérosène, charges sur les billets et sur les vols, ou encore renforcement de l’ETS » (le marché du carbone européen) doivent « aussi tenir compte de la situation au niveau mondial, notamment les travaux menés par l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), afin d’éviter les distorsions de concurrence et d’avoir un effet positif sur le climat à l’échelle de la planète », ajoute le ministère.
« Face à l’urgence de l’enjeu climatique, la France considère qu’il faut aller plus loin et plus vite », précise-t-il. Le ministère salue par ailleurs « l’engagement de l’aviation civile européenne sur la voie de la décarbonation » au travers du système européen de quotas (EU ETS) et grâce à la mise en œuvre prochaine du dispositif Corsia (le mécanisme mondial de compensation des émissions de CO2) prévu par l’OACI. « Le gouvernement est aux côtés des professionnels du secteur pour accompagner cet effort, notamment à travers ses programmes de recherche », précise-t-il.
Le secteur sous pression face aux appels au boycott de l’avion L’appel de la France intervient au moment où le Parlement français examine le projet de loi d’orientation des mobilités qui vise notamment à inscrire l’objectif d’une neutralité carbone des transports terrestres d’ici 2050. Il inscrit également la contribution du transport aérien au financement de modes de transports alternatifs propres, à travers l’affectation du surplus de la taxe de solidarité sur le transport aérien, dite taxe Chirac, à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF).

20 Minutes avec AFP - 20 Minutes - jeudi 6 juin 2019

22/06/2019

Succès de la mobilisation pour la Guyane!

SUCCÈS - Montagne d'or « ne se fera pas » annonce le gouvernement

Chers signataires de la pétition contre la mine industrielle en Guyane,
Chers amis de la forêt tropicale,

Pressé par le parlement et les médias de préciser la position du gouvernement sur Montagne d'or en Guyane, François de Rugy a affirmé que le projet « ne se fera pas ». Finis le « en l’état actuel » et les autres formulations floues d’avant les élections européennes. Sauvons la forêt salue cette grande victoire fruit de trois ans de mobilisation citoyenne.

Emmanuel Macron avait déjà revu, avec le temps, sa position publique sur la mine industrielle de Montagne d’or, passant d’une volonté de « tout faire pour qu’un projet de cette envergure puisse voir le jour » (août 2015), à un « projet qui peut être bon pour la Guyane » (octobre 2017), pour finir par un projet « pas compatible avec une ambition écologique » en l'état actuel début mai 2019. 

L’annonce du Conseil de défense écologique le jeudi 23 mai 2019 a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En reprenant quasi textuellement les mots du président, à savoir que « le projet actuel “Montagne d’or” est incompatible avec les exigences de protection environnementale », l’annonce a fait l’unanimité contre elle pour son manque de clarté.

Associations, politiques, parlementaires et journalistes ont pressé le gouvernement, et en premier lieu le ministère de la Transition écologique et solidaire, de clarifier une bonne fois pour toutes la situation. Le ministre François de Rugy et les secrétaires d’état Emmanuelle Wargon et Brune Poirson ont finalement répondu de concert que Montagne d’or « ne se fera pas ». 

Le projet n’est certes pas définitivement enterré. La réforme du code minier prévue pour décembre 2019 pourrait contenir son lot de (mauvaises) surprises. La visite en Guyane du ministre de Rugy à partir du 13 juin prochain est dans ce sens très attendue.

Mais nous n’allons pas bouder cette importante victoire dans la bataille de l’opinion. Car elle est essentielle et encourageante.

Sauvons la forêt remercie les plus de 410.000 signataires de la pétition du Collectif Or de question contre la mine d’or industrielle en Guyane. Nous tenons aussi à féliciter les différents individus et groupes qui, de près ou de loin, ont contribué à matérialiser cette grande mobilisation internationale pour la préservation de la forêt amazonienne et de sa biodiversité.

Or de Question continue le combat en réclamant le rejet du renouvellement de la concession de la Cie Montagne d’or, le gel des 360.000 ha de permis de recherche (PER) accordés à ce jour par l’Etat, l’arrêt de l’utilisation du cyanure dans l’industrie minière, et enfin la structuration véritable des 25 filières d’emplois endogènes et durables dans le cadre du respect des accords de Guyane.

Nous restons vigilants et mobilisés. Nous ne voulons pas de mine industrielle en Amazonie : ni de Montagne d'or… ni des autres !


SUCCÈS  

Meilleures salutations,

Sylvain Harmat
Sauvons la forêt

 

 

 

Faut-il encore consommer des fruits et légumes non bios?

Plus de 71% de fruits et 43% de légumes non bio consommés en France contiennent des résidus de pesticides, cerise et céleri-branche étant parmi les plus touchés, selon un rapport portant sur les années 2012-17 publié jeudi par l'ONG Générations futures.
L'association, qui actualise un premier bilan publié début 2018, se base sur des chiffres de la direction générale française de la répression des fraudes (DGCCRF). Dix-huit fruits et 32 légumes ont été retenus car objet d'analyses menées pendant au moins 5 ans.
"Sur les six années, ce sont en moyenne 71,9% des échantillons de fruits qui contenaient des résidus de pesticides, avec 2,9% de dépassement de la +limite maximale en résidus+ (LMR)", note l'ONG dans un communiqué. Les LMR sont les seuils légaux européens ne devant pas être dépassés.
"Pour les légumes, la moyenne est de 43,3% des échantillons concernés (par des résidus) et 3,4% de dépassement de LMR", ajoute Générations futures.
Des conclusions assez similaires à celles relevées 18 mois plus tôt.
La situation est particulièrement critique pour les cerises (89% des échantillons avec résidus), les clémentines et mandarines (88,1%), le raisin (87,3%), les pamplemousses/pomelos (86,3%), les pêches et nectarines (82,9%), les fraises (82,9%), les oranges (81,2%).

Les moins concernés sont les prunes et mirabelles (50,8%), les avocats (27,8%) et les kiwis (25,8%).
Pour les légumes, le céleri-branche est de nouveau en tête du classement (résidus dans 84,9% des échantillons), suivi du céleri-rave (82,5%), puis des herbes fraîches (69,3%), endives (67,2%), laitues (66,5%).
En bas du classement, les betteraves (6,9%), les madères/ignames (3,7%), les asperges (2,1%), le maïs doux (0,8%).
Le dépassement des LMR concerne particulièrement les ananas (9,6% des échantillons), les cerises (5,2%), les kiwis et pamplemousses (4,2%).
Dans les légumes, les herbes fraîches arrivent en tête (21,5% de dépassement des LMR), puis céleri-branche et céleri-rave, et navets. Mais ail, maïs, pastèque et potirons restent tous sous la LMR.

Il faut encourager la consommation de fruits et légumes, mais les consommateurs veulent bénéficier de leurs bienfaits sans avoir à ingérer en même temps des résidus de pesticides aux propriétés inquiétantes", souligne François Veillerette, président de l'ONG.
"Le fait de dépasser les LMR n'implique pas nécessairement un danger", avait précisé l'an dernier Loic Tanguy, directeur de cabinet de la DGCCRF. Dans tous les cas, en cas de dépassement, un retrait du marché est demandé.
En 2018, des représentants de la profession agricole avaient regretté que le rapport ne fasse pas le distingo entre les origines France/UE/non UE.

afp.com - AFP - jeudi 6 juin 2019

 

21/06/2019

Don du sang: les besoins augmentent et les réserves sont au plus bas...

L’établissement français du sang a lancé un appel pour augmenter le nombre de dons, alors que les besoins sont de 10 000 poches de globules rouges par jour.
La mobilisation est lancée. L’établissement français du sang (EFS) a appelé mardi soir à donner son sang, alors que les réserves sont au plus bas depuis 2011. On compte actuellement 86 000 pochettes de globules rouges en stock, ce qui correspond à une grosse semaine de réserves, car les besoins quotidiens sont d’environ 10 000 pochettes.
« Notre stock de confort est autour de 110 000, donc ça se joue à pas grand-chose. Mais on est dans un système à flux tendu, car les plaquettes de sang collecté sont périmées au bout de sept jours », nous précise le Dr François Charpentier, porte-parole de l’EFS et ancien directeur des collectes de l’établissement.
Voici les principales raisons pour lesquelles les réserves sont au plus bas depuis huit ans.
Les besoins de sang en hausse 
Contrairement à ce que ce constat pourrait laisser penser, le nombre de dons n’a pas tellement baissé depuis 2014, et il a même parfois augmenté d’une année à l’autre. On est passé au total (sang, plasma et plaquettes confondus) de 2 845 624 dons il y a cinq ans, à 2 984 023 en 2017 - les derniers chiffres « consolidés » de l’EFS. Entre 2016 et 2017, le nombre de donateurs est en très légère hausse, à 1 613 084 participants.
Sauf que « la médecine moderne et les progrès thérapeutiques font qu’on a plus besoin de sang pour soigner certaines maladies », indique François Charpentier. De nouveaux besoins que ne suffit pas à couvrir la hausse du nombre de dons.
Avril/mai, une période compliquée
Comme chaque année, le début du printemps est une période sensible pour les dons de sang. La faute aux cinq jours fériés qui jalonnent les mois d’avril, mai, et juin (Pâques, Ascension, 1er et 8 mai, et Pentecôte), et lors desquels les centres de collecte sont fermés. « Chaque année ça nous met en grandes difficultés, un jour en moins c’est en moyenne 10 000 poches de globules rouges en moins qui sont collectées », indique l’EFS.

— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) May 29, 2019
Particularité cette année : comme le 1er et le 8 mai ont été des jeudis (en plus du jeudi de l’Ascension), de nombreux Français ont fait le pont et étaient donc moins disponibles pour donner leur sang le vendredi.
Pyramide des âges
Autre raison pour expliquer ce niveau très bas des réserves : le profil des donateurs. Parmi les 1 613 084 personnes ayant participé en 2017, environ un quart sont âgées de moins de 25 ans, et un quart de plus de 55 ans.
Les plus âgés sont souvent les plus réguliers, mais ils atteignent progressivement la limite d’âge de 70 ans, après laquelle on ne peut plus donner. À l’inverse, les plus jeunes qui rentrent dans la pyramide des âges sont certes nombreux, plus ils ont un profil de donateur plus occasionnel. Si chaque donneur participe en moyenne à 1,85 dons, ce taux chute à 1,5 chez les moins de 25 ans et il monte à 2,2 chez les plus de 65 ans.
« Le comportement des générations évolue, on se pose la question de comment s’adresser aux plus jeunes et attirer leur attention sur la durée », indique François Charpentier, mettant par exemple en avant l’application mobile qui sortira le 14 juin prochain.

Un effet attentats ?
Si les réserves en 2015 ou 2016 ont en moyenne été plus élevées, cela peut aussi s’expliquer par la période des attentats. De nombreux Français ont donné leur sang dans ces périodes très particulières, au point que l’EFS craignait que de nombreuses poches soient périmées et inutilisables. « Il y a eu un afflux impressionnant après le 13 novembre. Mais en regardant 6 mois ou 12 mois plus tard, ces donneurs ne sont pas revenus. On n’a pas réussi à assez bien à les accrocher », reconnaît le médecin.
Après les attentats de Paris en novembre 2015, notamment, les dons avaient afflué (photo d’illustration). LP/Arnaud Journois
Et de conclure : « Il y a toujours une peur de donner son sang que beaucoup de gens ont surmonté à l’époque, il faut qu’on arrive à lever ces freins. Car en donnant son sang, on sauve des vies. »

Nicolas Berrod (@NicolasBerrod) - Le Parisien - mercredi 5 juin 2019

 

Sauvetage de plantes et de chevaux grâce à l'homéopathie...

Des résultats spectaculaires sur les plantes 

Chère lectrice, cher lecteur, 

C’est l’histoire incroyable que raconte Patrice Giraud, viticulteur à Saint-Antonin du Var :  

« Fin avril, j'ai fait venir un expert d'assurance qui a estimé que 75% de la parcelle avait gelé. Quand il est revenu mi-août, il ne l'a pas reconnue parce que le feuillage et les grappes étaient comme s'il ne s'était rien passé".[1]  

Qu’est-il arrivé entre fin avril et mi-août ? 

Ce viticulteur a pulvérisé ses plants avec un mélange homéopathique et de l’aspirine. Et ce cas n'est pas isolé! Soigner les plantes par l’homéopathie, ça porte même un nom : c’est l’agro-homéopathie

Si cela vous intéresse, je vous recommande de lire l’ouvrage de Christiane Maute qui s’intitule « Homéopathie pour les plantes » (je ne touche aucune commission sur les ventes). 

Cette praticienne en homéopathie établie en Allemagne a commencé à tester l’homéopathie sur les plantes de son jardin dans les années 2000. 

Et ce qu’elle a constaté est spectaculaire : parasites, taches noires du rosier, mildiou de la tomate, feu bactérien des arbres fruitiers, dégâts du gel ou de la grêle, excès d’humidité ou de sécheresse… Selon Christiane Maute, dans de nombreux cas, les plantes réagissent très bien à l’homéopathie. 

Par exemple, par temps froid et humide, elle recommande le remède Thuya en 30CH et, par temps lourd, Natrium sulfuricum 30CH. Après une coupe, Staphysagria 30CH est indiqué, pour éviter le développement de champignons et bactéries. 

Evidemment, pour les plantes, difficile d’appliquer la théorie de l’effet placebo.   

Sur les animaux aussi, on remarque des résultats spectaculaires. 

J’aimerais vous raconter une histoire que j’ai découverte au hasard de mes recherches.  

Elle a fait l’objet d’un article, publié dans l’édition de janvier 1835 du Journal des haras, des chasses et des courses de chevaux, une vraie référence pour tous les connaisseurs de l’époque[2]. 

Des militaires stupéfaits par l’efficacité de l’homéopathie… sur leurs chevaux !

  



M. Marson, capitaine au 10ème régiment de cuirassiers, adresse une lettre auJournal des haras, des chasses et des courses de chevaux. Il raconte ce qui lui est arrivé ces derniers jours : 15 chevaux de son régiment ont contracté le farcin, une grave maladie infectieuse et très virulente. Cette maladie est souvent accompagnée d’ulcères et de nodules. 

Les chevaux sont dans un très mauvais état, ils semblent vivre leurs dernières heures. Toutes les solutions médicales ont été épuisées. Sauf l’homéopathie. 

Le docteur Leblanc, médecin-vétérinaire du régiment, sans grand espoir, tente des médicaments homéopathiques.  

Quelques jours plus tard, les militaires sont stupéfaits : sur les 15 chevaux infectés, seul un vieux canasson semble ne pas s’en remettre. Tous les autres sont en voie de guérison alors qu’ils étaient malades depuis huit mois ! 

En voici un extrait : 

« Les chancres se sont cicatrisés ; la membrane a repris sa teinte rose et vermeille ; le jetage, de gluant qu’il était, est devenu infiniment plus anodin. » 

Si vous avez un animal de compagnie et si vous avez essayé l’homéopathie pour le soigner, je suis sûre que vous avez vous aussi été convaincu des résultats. 

Vous pouvez partager votre témoignage en me laissant un commentaire ici.  

Je vous donne rendez-vous dans une prochaine lettre pour continuer votre découverte de l’homéopathie. 

A très vite !
 
  



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1] https://www.larvf.com/vin-homeopathie-traitement-gel-froid-solution-decouverte-vigne-vignoble-naturel-bio,4573272.asp 

[2] https://books.google.ch/books?id=1thfAAAAcAAJ&pg=PA6&lpg=PA6&dq=Journal+des+haras,+des+chasses+et+des+courses+de+chevaux+hom%C3%A9opathie+M.Marson&source=bl&ots=gLYUHD1YU3&sig=ACfU3U37Wi_XGFKWBkWtRysMccIV7ldjZw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjCtM-p7aLiAhUGLVAKHeZ9DX0Q6AEwCXoECAUQAQ#v=onepage&q=Journal%20des%20haras%2C%20des%20chasses%20et%20des%20courses%20de%20chevaux%20hom%C3%A9opathie%20M.Marson&f=false




20/06/2019

A propos du bio selon la revue 60 Millions de consommateurs...

Le magazine, édité par l'Institut national de la consommation, pointe du doigt certaines failles du label bio, qui n'empêche pas l'utilisation de certains pesticides ou de l'huile de palme. Il souligne également l'incohérence environnementale des fruits hors-saison et l'utilisation d'emballage plastique.
Le magazine 60 Millions de consommateurs a consacré son hors-série de juillet-août au "meilleur du bio" et a procédé à un banc d'essai de 130 produits. Il déplore qu'un produit arborant le label AB coûte bien plus qu'un produit conventionnel et dénonce "l'argument marketing de poids" qu'est devenu le précieux sésame.
 
"A l'heure où les scandales alimentaires s'enchaînent, le logo fait figure de Graal. Pourtant il est loin d'être sans failles", souligne la rédactrice adjointe du magazine, Christelle Pangrazzi, citant plusieurs dérives, comme l'exploitation de travailleurs immigrés dans les champs ou l'utilisation de l'huile de palme, autorisée malgré le faitque sa culture participe à la déforestation. Or, ajoute-t-elle, "en optant pour le bio, le consommateur devrait avoir la garantie d'acheter responsable d'un point de vue aussi bien nutritionnel qu'écologique ou éthique".

La grande distribution représente la moitié du marché bio
Selon les chiffres révélés mardi par l'Agence Bio, le bio représente désormais 5% des achats alimentaires des Français, avec près de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires. L'Agence Bio note également le renforcement du poids de la grande distribution, qui commercialise désormais la moitié des produits bio, alors que jusqu'à l'an passé, les commerces spécialisés menaient la danse. La vente directe conserve 12% de parts de marché en 2018 (+12,8%). Etant donné le poids du secteur côté consommateur, "l'heure n'est plus aux montagnes de promesses, si bio soient-elles", conclut Mme Pangrazzi.
 
Parmi les 130 produits testés par le magazine, quelques uns sont emblématiques: le lait, les céréales du petit déjeuner, la pâte à tartiner, les pommes, mais aussi le vin, la viande ou le poisson.
 
Le magazine, édité par l'Institut national de la consommation (INC), pointe plusieurs points à améliorer: l'utilisation des engrais et pesticides, l'exploitation intensive, l'impact carbone négatif des fruits hors-saison, le fait que certains fruits et légumes bio soient vendus sous plastique...
 
Il rappelle également que "manger exclusivement bio est une utopie, pour des raisons économiques, mais aussi parce que toutes les denrées ne sont pas disponibles". 

C.C. avec AFP - BFMTV - mercredi 5 juin 2019

Collecte des déchets, tri et compost à Bois-Colombes...

Depuis un an, la commune a lancé la collecte des déchets alimentaires sur les marchés et dans les écoles. Des éco-animateurs sont régulièrement présents, comme samedi, pour parler tri.
« Savez-vous combien de kilos de nourriture sont gaspillés par les foyers français ? » Olivier, éco-animateur de l’association e-graine, tente de convaincre les badauds du marché de Bois-Colombes de faire plus attention à leur poubelle. Et il y a du boulot : 29 kg de nourriture sont jetés par Français et par an.
À ses côtés, une banderole et des affichettes annoncent la couleur : « ici, votre commerçant trie les déchets alimentaires. » Depuis un an la ville expérimente avec l’aide du Syctom, l’agence de traitement des déchets ménagers, la collecte des restes alimentaires sur les marchés, dans les cantines scolaires et le restaurant du personnel municipal.« Ça ne prend pas plus de temps et en plus c’est plus écologique »
« Il a fallu six mois de communication et de pédagogie pour que chacun intègre les règles et que l’on puisse lancer la collecte », décrit Thierry Boucret, chef du service propreté et collecte Bois-Colombes. 40 commerçants du marché se sont portés volontaires. Seuls deux s’y sont opposés.
Thierry Cosmo, boucher sur le marché, a installé juste en dessous de sa planche de découpe, un bac pour les déchets alimentaires. « C’est très facile ! Je jette dans le bac au fur et à mesure et en fin de marché, on met tout dans la benne dédiée. Ça ne prend pas plus de temps et en plus c’est plus écologique ! Je suis également présent au marché d’Asnières et de Colombes, mais là-bas, tous les déchets du marché finissent avec les ordures ménagères. »
L’avantage par rapport au compost d’un particulier, c’est que la benne de l’entreprise Moulinot qui collecte et valorise les déchets alimentaires, prend tout : reste de poisson, carcasses, agrumes, fleurs… Chaque samedi, jour d’affluence, 3 t de déchets alimentaires sont ainsi récupérés.
Une collecte trois fois plus chère que celles des ordures ménagères
Sur les sept écoles de la ville, la commune a collecté 40 t de biodéchets en un an. « C’est un chiffre de départ. Maintenant on espère faire baisser le gaspillage alimentaire. Moins on collecte de déchets alimentaires, plus on est heureux », résume Thierry Boucret. D’autant que la collecte de déchets alimentaires coûte cher : trois fois le montant de la collecte d’ordures ménagères.

D’autres communes du département se sont mises à la collecte des biodéchets ces derniers mois, comme Gennevilliers ou Sèvres. La loi impose que d’ici à 2025 l’ensemble des producteurs de déchets alimentaires, y compris les ménages, aient une solution de proximité pour faire du tri à la source.
Prochain objectif de Bois-Colombes : aider les particuliers. Comme beaucoup de communes, la ville met à disposition des habitants qui le souhaitent des composteurs et des lombricomposteurs. Dans le département, Ville-d’Avray et Marnes-la-Coquette expérimentent une collecte spécifique des déchets alimentaires chez les particuliers, avec un bac supplémentaire.
Depuis un an, la commune a lancé la collecte des déchets alimentaires sur les marchés et dans les écoles. Des éco-animateurs sont régulièrement présents, comme samedi, pour parler tri.

Estelle Dautry - Le Parisien - dimanche 26 mai 2019

16/06/2019

Qu'est ce que le minimalisme?

Dans ce 25e et dernier épisode, le minimaliste Pierre Roubin, qui a fait le pari de vivre avec 43 objets, tire les conclusions de son expérience.

Pierre Roubin (selfie)
Pierre Roubin devant la Tour Manhattan à La Défense (Hauts-de-Seine), automne 2018 (selfie).

Lettrine, Le temps passe, et, comme je l’ai écrit dans l’épisode précédent, les gestes et les habitudes s’ancrent durablement. Ce que j’ai pu remarquer depuis le début de mon projet, c’est que l’attitude des gens autour de moi a changé. Lorsque j’ai commencé, je dois bien reconnaître que je suis passé un peu pour un farfelu. Mais maintenant les choses sont très différentes.

Les gens autour de moi sont réellement intrigués. Tous mes collègues voient bien que j’arrive à m’habiller, à travailler, à faire du sport, et le tout avec beaucoup de joie et d’allégresse, sans aucune gène. Dans ma famille c’est pareil. Évidemment je n’impose à personne à la maison de faire comme moi, mais je remarque qu’il y a eu déjà quelques conséquences. Ma femme a commencé à revendre beaucoup de vêtements dont elle se servait en réalité très peu. Nous sommes devenus de vrais fashion sellers sur les réseaux sociaux. En quelques semaines, à nous deux, nous avons dû récupérer à peu près 500 €, qui dormaient littéralement dans nos placards.

JE ME SENS UN MEILLEUR CITOYEN

Beaucoup de gens m’ont interpellé sur Facebook, et ont réagi à mes posts. Je peux dire que globalement 70 % des réactions se résument à l’exclamation suivante : « Oh mais moi je n’arriverai jamais, je pourrais jamais descendre à 43 objets [voir la liste des 43 objets en fin d’article] ! » Ce qui est en réalité une excellente nouvelle, pourquoi ? Parce qu’elle signifie que toutes ces personnes pensent que ça peut être une voie possible pour elles aussi. Soit elles veulent faire comme moi, et cela signifierait que j’aurais un pouvoir immense de rayonnement sur les autres. C’est une qualité que je ne m’accorde pas du tout. Soit elles créditent la démarche d’une valeur morale importante, et donc souhaitent aussi s’y projeter.

Je ne suis pas assez compétent pour savoir s’il y a une quelconque valeur morale derrière tout cela. Je reste convaincu que c’est bien mais je n’ai aucune légitimité pour l’imposer aux autres. En revanche, ce que je sais, c’est que cette démarche qui consiste à penser et réduire le nombre d’objets que j’utilise, est extrêmement plaisante, et source de joie. Je me sens un meilleur citoyen dans mon environnement, je pense à des choses auxquelles je n’ai jamais pensé, j’ai trouvé des informations que je n’avais jamais imaginées. Sur la qualité des matériaux, sur les modes de fabrication, sur les distances parfois hallucinante que parcourent certains de nos objets, et notamment des vêtements.

IL S’AGIT D’UNE GUERRE TOTALE

J’ai le bonheur de me sentir mieux tous les jours. Je sens le froid sur mes joues, et quand je mets mon bonnet je sens mon corps qui se réchauffe, alors je sais que j’ai fait quelque chose de bien pour moi. Quand je passe devant une vitrine et que je sens l’envie d’achat qui me titille, et quand je résiste à cette envie, alors je sais que je fais quelque chose de bien pour moi, et peut-être aussi pour quelqu’un d’autre, peut-être même pour tous les autres.

Si à l’avenir nous sommes amenés à devenir nombreux dans cette voie-là, alors il nous faut absolument nous armer pour une grande bataille. Je parle évidemment d’une pacifique bataille, mais je sais aussi qu’il s’agit d’une guerre totale. C’est celle de la survie dans un univers où nos ressources sont finies. C’est celle d’une joie sans bornes dans un univers où tout apparaît comme limité.

ENGAGEONS-NOUS !

Nos armes pour cette grande bataille sont d’une puissance redoutable, et redoutée. C’est notre puissance de consommation, c’est la main sur notre portefeuille. Si plusieurs d’entre nous décidons de ne plus acheter, si nous exigeons des produits de qualité, durables et réparables, si nous boycottons des produits mal conçus et non respectueux des femmes et des hommes qui les ont produits, et de l’environnement dans lesquels ils viennent s’inscrire ; alors notre pouvoir est considérable, et nous ferons plier les plus grands, et ceux qui se croient aujourd’hui puissants. Engageons-nous dans la démarche, faisons-la connaître, devenons visibles. De farfelus, nous deviendrons des activistes, puis d’activistes nous deviendrons communauté, et de communauté nous deviendrons majorité.

Mes 43 objets : la liste
• Voir tous les épisodes de Mes 43 objets
Selon Mr Pierre Roubin sur Internet

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15/06/2019

Kerterres de drôles de petites maisons en terre...

La kerterre, vous connaissez ? Cet habitat alternatif se construit avec des matériaux naturels, écologiques et très bons marchés. Présentations.

Dossier Thématique Cet article vous est proposé par la Rédaction POSITIVR dans le cadre de notre dossier thématique « Tiny House : petite maison, grande liberté ». - Découvrir le dossier

Une petite maison originale, écolo et confortable à construire soi-même pour trois fois rien, ça vous dirait ? Si c’est le cas, regardez bien la vidéo qui va suivre et vous ne serez pas déçu. Vous y découvrirez les kerterres, de fascinantes demeures bretonnes exclusivement fabriquées à partir de chaux, de chanvre et de sable !

Pour tenir debout, une Kerterre n’a besoin de presque rien. Surtout pas de charpente en bois, ni de structure métallique. Pas même de pierre ou de béton… En fait, ces drôles d’igloos en terre sont davantage sculptés que construits. Ainsi, de ses propres mains, on peut leur donner la forme que l’on veut !

Source : Kerterre
Source : Kerterre

Mais attention : ces considérations pratiques, économiques et esthétiques ne sont pas les seuls avantages de la kerterre. Ce type d’habitat alternatif permet aussi une chose essentielle : vivre confortablement… en harmonie avec la nature.

 
Source : Kerterre

 

14/06/2019

Un produit phytosanitaire dangereux interdit en France ...

INFO BFMTV-RMC La mesure devrait être officielle dans la journée. L’Anses, l’agence nationale de sécurité sanitaire, va ordonner le retrait d’un fongicide très utilisé par les agriculteurs céréaliers, l’époxiconazole, cancérogène suspecté et présumé toxique pour la reproduction humaine.C’est une décision qui était très attendue par les associations de consommateurs, et redoutée par les industriels qui produisent la substance, comme BASF. L’époxiconazole, un produit phytosanitaire au nom un peu barbare, beaucoup moins connu du grand public que le glyphosate mais très utilisé en France, va être interdit, à la demande de l’Anses, qui doit publier un avis officiel dans la journée, selon les informations de BFMTV-RMC.
L’époxiconazole est un produit fongicide qui détruit les champignons parasitaires. Il s’agit d’un traitement qui se fait au printemps, en général une fois par an. En France, chaque année, 200 tonnes de substance active sont commercialisées dans 76 produits. "Cela peut paraître peu mais en réalité la moitié des surfaces céréalières en France sont traitées à l’époxiconazole. C’est très important", précise le docteur Caroline Semaille, directrice générale déléguée aux produits réglementés à l’Anses. L’époxiconazole est aussi utilisé dans le cadre la culture de la betterave (70% des surfaces concernées)
Un perturbateur endocrinien avéré et cancérogène probable
En janvier 2017 déjà, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) listait une douzaine de pesticides reconnus "préoccupants" et restant à ce jour autorisés au niveau européen, notamment l’époxiconazole, classé cancérogène probable et présumé toxique pour la reproduction. C’est aussi un perturbateur endocrinien. "Nous avons étudié toutes les données et notre conclusion c’est que l’époxiconazole est un perturbateur endocrinien avéré, et présente un danger préoccupant pour l’homme et pour l’environnement", précise Caroline Semaille.
L’Europe avait acté en 2018 une définition des perturbateurs endocriniens, avec des critères validés et publiés en juin dernier. "Tant que l’Europe n’avait pas adopté son guide des critères de ce qu’est un perturbateur endocrinien, nous ne pouvions pas faire grand-chose. On avait déjà notifié aux ministères nos préoccupations par rapport à cette substance mais on n’avait pas le levier réglementaire. Ce guide va changer beaucoup de choses », précise le docteur Semaille.
"Les agriculteurs vont devoir faire autrement"
Au niveau européen, une réévaluation de l’époxiconazole est aussi en cours. Une décision est attendue en avril 2020. "La France ne pouvait plus attendre. Il y a des usages très importants, des populations sensibles comme les enfants et les femmes enceintes qui sont concernées, et on est un pays très agricole", explique Caroline Semaille, qui précise : "C’est le sens de l’histoire. Les agriculteurs vont devoir travailler autrement. Tout le monde est conscient qu’il faut raisonner l’utilisation des produits. C’est du bon sens".
Le retrait de l’époxiconazole ne se fera pas du jour au lendemain. "On ne peut pas laisser les agriculteurs sans solution du jour au lendemain, même s’il existe d’autres fongicides de la même famille". Tous les industriels ayant été notifiés début mai, ils auront un délai de 12 mois pour retirer définitivement les produits à base d’époxiconazole du marché.

Marie Dupin pour BFMTV - BFMTV - mardi 28 mai 2019

Alancienne, une start-up écolo qui a le vent en poupe...

Cueillis à moins de 100 km de Paris, livrés 24 heures après votre commande en ligne, les fruits, légumes, viandes et fromages d’Alancienne ont le vent en poupe dans la capitale.Haricots répondant au doux nom de « lingots blancs », lentilles dites « béluga » car noires comme le caviar, quinoa, oignons rouges d’Orgeval, potirons olive, bottes de navets humides de la rosée du matin… Paul Charlent, l’un des cofondateurs d’Alancienne, est intarissable sur les produits venus des fermes d’Ile-de-France stockés dans son entrepôt. Il aime parler d’eux, il aime les cuisiner, aussi, après le travail, en testant de nouvelles recettes. Commandés sur Internet la veille au soir, cueillis le matin même, puis stockés ici, à Clichy (92), tous ces produits frais repartiront vers 16 heures à scooter électrique pour être livrés à Paris et sa banlieue ouest.
C’est à Berkeley, aux Etats-Unis, que les quatre fondateurs de la start-up Alancienne, âgés de 25 à 30 ans, se sont rencontrés. Paul, Augustin, Alexis et Livio ont en commun un brillant cursus (école de commerce, d’ingénieur, etc.), le goût des bons aliments et le désir de consommer autrement. La création de leur petite entreprise date de fin 2016. « On a commencé dans le garage de mes parents… », sourit Paul, allusion aux débuts du créateur d’Apple, Steve Jobs. Après le garage vinrent un premier local, puis un deuxième, plus grand. Et aujourd’hui, les quatre compères cherchent un nouvel entrepôt, deux fois plus grand.
Rien n’est stocké, aucun produit n’est perdu
Derrière les valeurs très écolos portées par Alancienne, le challenge est aussi technologique : « une fois que nous avons toutes les commandes, un logiciel calcule la tournée la plus rapide pour passer chez les agriculteurs ». Chacun leur tour, les quatre amis font « la tournée », qui dure 5h30 environ. Puis retour sur Clichy et opération scooters dans Paris, donc. Et ça roule. L’an dernier, le chiffre d’affaires a doublé, il atteint désormais 60 000 euros par semaine. « La formule est rentable, notamment car nous n’avons pas de pertes liées aux produits perdus : nous ne stockons rien ».
Dans cette formule originale, tout le monde est gagnant. Les producteurs ? Ils ne cueillent que ce qui a été commandé, et sont rémunérés à un prix supérieur à ce qu’ils touchent ailleurs - « pour le lait, nous les payons 1 euros le litre contre 0,34 centimes en ce moment pour Lactalis », précise l’un des boss. Les agriculteurs n’ont par ailleurs aucun souci logistique puisqu’ils ne s’occupent pas du transport. Mais attention, ils ont été dûment sélectionnés : tous produisent sans intrants chimiques, et résident à moins de 100 ou 150 kilomètres de Paris, surtout dans les Yvelines et le Val-d’Oise.
Les 3 000 clients actuels, eux, sont assurés d’avoir des produits de qualité. Ils redécouvrent des saveurs anciennes. La livraison se fait entre 16 heures et 22 heures par créneau de deux heures - pratique pour les urbains actifs. Quant aux prix, « ce sont ceux du bio en supermarché », s’engage Paul Charlent, qui cite la baguette à 2 euros ou un poulet fermier bio, 22 euros. Le panier moyen est de 50 euros, ce qui n’est pas rien.
Après Paris et la banlieue, les associés envisagent d’investir quelques villes de province. Dans cette aventure prometteuse, ils ne consentent qu’un seul regret : le retard des politiques sur la société. « Glyphosate ou pas ? Pendant qu’ils en débattent, nous avons décidé de nous en passer ».

Odile Plichon (@oplichon) - Le Parisien - jeudi 30 mai 2019

13/06/2019

Repeindre les toits en blanc refroidirait les bâtiments...

Dans une interview récemment accordée à la BBC, Ban Ki-moon suggérait de peindre les toits des bâtiments en blanc. Cette couleur rejetant une grande partie des rayons du soleil, elle permettrait donc aux constructions d'emmagasiner moins de chaleur. Selon l'ancien secrétaire de l'ONU, une telle mesure pouvait faire baisser de 30°C le température de certains toits, et de 7°C celle de l'intérieur des immeubles et des maisons.

La BBC n'a pas souhaité en rester là et a mené l'enquête afin de déterminer la provenance et la véracité de ces chiffres. Il s'avère que Ban Ki-moon faisait référence à un projet réalisé à Ahmedabad City, à l'est de l'Inde, où les températures estivales peuvent culminer à 50°C. Dans cette ville, plus de 3000 toits ont été repeints en 2017, à l'aide de chaux blanche et d'un revêtement réfléchissant.

Grâce à un tel principe, la quantité de chaleur transférée à l'intérieur de la construction diminue fortement, et celle-ci est emmagasinée moins longtemps, d'où un refroidissement plus rapide du bâtiment une fois passées les fortes chaleurs. Les documents de travail du projet indiquent en effet une baisse de 30°C sur les toits et une diminution de 3°C à 7°C à l'intérieur. En réalité, la baisse de température interne se situe plutôt dans une fourchette allant de 2°C à 5°C, expliquent les responsables du projet, ce qui constitue déjà une diminution non négligeable.

Slate.fr - Slate - samedi 1 juin 2019

12/06/2019

Déposer ses directives anticipées...

L’affaire Vincent Lambert a soulevé de nombreuses questions sur la fin de vie et notamment le rôle que peuvent avoir les proches. Les directives anticipées sont souvent ignorées, pourtant, il s’agit d'un document important qui prend en compte ce que l’on souhaite, ou non, pour sa fin de vie.

Depuis 2008, Vincent Lambert est tenu en vie dans un état végétatif. Une partie de sa famille souhaite interrompre les soins tandis que l’autre se bat pour le maintenir en vie. Impossible de savoir ce qu’il aurait voulu étant donné qu’il n’avait pas rempli de directives anticipées, comme 87% des Français. Pourtant, depuis la loi Leonetti de 2005, toute personne majeure, malade, en fin de vie ou en pleine santé, peut rédiger des directives anticipées sur lesquelles elle peut détailler ce qu’elle souhaite, ou non, pour sa fin de vie.
Il existe deux options pour remplir ses directives anticipées. Le format libre, mais qui doit obligatoirement comprendre l’identification de la personne (nom, prénom, date et lieu de naissance). Ou, le modèle administratif (disponible sur le site du Ministère de la santé), conseillé afin d’éviter les oublis. Le modèle laissant une grande liberté, le mieux est d’être le plus précis, toute information pourra être modifiée ou annulée. Il est également possible de désigner une personne de confiance dans le document, qui pourra parler en votre nom.
Le plus important est de s’assurer que ce document sera lu. Pour ce faire, il est très important d’informer son médecin ainsi que ses proches de l’existence de ce document et de l’endroit où il se trouve. Il est aussi possible d’enregistrer vos directives dans votre dossier médical partagé si vous en avez un. Pour les personnes prises en charge dans un hôpital pour une maladie grave ou les personnes retraitées, ce document peut être confié à ces établissements.

Glamour - lundi 27 mai 2019

 

Festival d'Avignon: le "off" va être subventionné.

C'est une petite révolution dans le fonctionnement du Off d'Avignon : la manifestation parallèle au Festival In, qui débutera ses spectacles le 5 juillet, recevra désormais une aide de l'Etat à hauteur de 40.000 euros.


Le "Off", l'un des plus grands festivals au monde de compagnies de théâtre indépendantes, a annoncé qu'il allait recevoir pour la première fois depuis sa création, une subvention du ministère de la Culture.
Un geste symbolique
Jusque-là autofinancé - à l'exception de 10.000 euros de la mairie d'Avignon - le "off", similaire mais plus petit que le "fringe" d'Edimbourg, va recevoir 40.000 euros, selon son président Pierre Beffeyte.
Son budget global est de deux millions d'euros. "C'est une reconnaissance du Off comme lieu de création et non pas seulement comme un "marché" du spectacle vivant comme on le dit souvent. C'est une très grande et bonne nouvelle", a-t-il indiqué à l'AFP. Selon lui, ce "geste symbolique est très encourageant", à l'heure où les subventions pour les spectacles vivants connaissent une baisse depuis quelques années.
Plus de 1000 compagnies accueillies par édition

Le festival, qui se tient parallèlement à l'édition "officielle" du Festival d'Avignon (4-23 juillet), accueille plus de 1.000 compagnies de théâtre par édition, allant de 1 à 12 acteurs. De nombreux metteurs en scène ont été révélés dans le "off", où le bouche-à-oreille est roi, comme Alexis Michalik, le "golden boy" du théâtre français "né" dans le "Off" en 2014. Des pièces comme récemment "Adieu Monsieur Haffman" et "La Machine de Turing" ont remporté un grand succès à Paris. "On a remis les artistes au centre du festival", précise Pierre Beffeyte. Il reconnaît toutefois que subsiste le problème de la précarité des jeunes compagnies, certaines s'endettant pour se produire à Avignon.

Franceinfo - Franceinfo - lundi 27 mai 2019

11/06/2019

Travail en faveur des jeunes à Toulouse...

SOCIAL - La mairie de Toulouse vient de s’engager à multiplier les chantiers développés pour les jeunes en grande précarité dans le cadre du dispositif Travail alternatif payé à la journée (TAPAJ). Ils ne laissent aucune chance aux lianes et mauvaises herbes qui ont envahi certaines allées du cimetière de Terre-Cabade, où l’utilisation des produits phytosanitaires est désormais interdite.
Durant quatre heures, mercredi matin, Pauline, Emma, Ange et Brandon se sont affairés sans relâche à la tâche avec l’aide de Marc Solana, un éducateur spécialisé de l’association Clémence-Isaure, qui les accompagne sur le terrain.
Eloignés du monde du travail, ces jeunes en situation de grande précarité ont décidé de passer par le dispositif Travail alternatif payé à la journée (TAPAJ) pour se faire quelques sous. Un dispositif déployé depuis deux ans sur Toulouse par l’association qui répond à des missions proposées soit par des collectivités, comme la mairie, ou des entreprises qui ont décidé de s’investir sur ce programme d’insertion.
La société Indigo a ainsi proposé le nettoyage de ses parkings l’an dernier à quelques reprises.
78 chantiers en 2019
Après avoir démarré timidement, le plan pauvreté vient de changer la donne. La mairie a décidé de débloquer un budget pour financer 78 chantiers cette année, 114 l’an prochain et autant l’année d’après.
A chaque mission, sept jeunes de 18 à 25 ans peuvent s’inscrire pour venir travailler durant une matinée, rémunérée 10 euros de l’heure par l'association d'insertion Apic, qui joue les employeurs intermédiaires.
« Ça évite de passer quatre heures à faire la manche. Je suis à la rue, pour trouver du travail c’est impossible, il y a la question du réveil et puis n’y a pas moyen d’être propre à 7h du matin », explique Pauline qui apprécie d’être en plein air pour nettoyer les tombes, qui seraient restées prisonnières de la végétation sans son intervention.
Ange, lui, a trouvé un logement. Il est aussi venu pour gagner un peu d’argent et se payer son permis de conduire, mais aussi « pour penser à autre chose, car je suis en train d’arrêter une substance », relève le jeune homme.Sortir de la routine

« Cela les fait sortir d’un rituel de consommation, casser leur routine, leur faire faire autre chose et avoir aussi un regard sur eux plus valorisant que celui de faire la manche », soutient l’éducateur spécialisé.
« C’est un projet de premier lien avec des jeunes qui sont réticents avec les institutions. Cette première phase permet d’instaurer une relation de confiance et faire de la réduction des risques, on n’est pas là encore dans un projet d’insertion par le travail », prévient Martine Lacoste, la directrice de Clémence-Isaure.
Cette étape-là du programme viendra plus tard, lorsque le nombre d’heures effectuées par les jeunes sera plus régulier et conséquent.
« Il faut que nous modifiions notre façon de faire pour inclure ses jeunes et leur mettre le pied à l’étrier. Il y a une valeur dans ce que font ces jeunes, ils produisent quelque chose et ne sont pas juste aidés. Et nous ne sommes pas sur du travail, il n’y a pas de concurrence », estime Daniel Rougé, l’adjoint au maire de Toulouse à la prévention et l’exclusion. Il espère que TAPAJ fera assez de bruit pour que d’autres collectivités ou entreprises fassent le choix de recourir à ces jeunes.

Beatrice Colin - 20 Minutes - lundi 27 mai 2019

Des aides sont prévues pour que les retraités puissent rester chez eux...

Rester le plus longtemps possible chez soi est le souhait de la majorité des personnes âgées. Une des conditions indispensables pour y parvenir est d’aménager son logement. Pour réduire la facture de ces travaux, de nombreuses aides existent.
Remplacer une baignoire par une douche, installer une chambre en rez-de-chaussée ou encore mettre en place un parcours lumineux pour éviter les chutes, ces agencements sont souvent la condition indispensable pour rester à domicile, l’âge avançant. Encore faut-il avoir le budget pour les financer. D’après des chiffres de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), il faut compter entre 30 et 100 euros le m2 pour poser un sol non glissant. L’installation d’un cheminement lumineux peut quant-à-elle atteindre jusqu’à 1.500 euros. Avant de renoncer à ces améliorations, faute d’argent, voici les principaux coups de pouce financiers que vous pouvez solliciter. Mieux, ces aides étant cumulables, dans certains cas, les sommes qui restent à votre charge sont minimes.

Une aide gouvernementale pour aménager sa salle de bain
D’après l’Institut de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), 81% des chutes des personnes âgées se produisent à domicile, dont 46% dans la salle de bain. Or, on le sait très bien, ces chutes sont souvent l’une des raisons de la perte d’autonomie. Une salle de bain difficilement accessible peut aussi être l’une des causes d’un déménagement dans un logement plus adapté. Pour endiguer ce phénomène, le ministère du Logement a annoncé un grand plan de rénovation des salles de bain pour les personnes âgées, débloquant une enveloppe d’un milliard d’euros. Destinée aux retraités de plus de 70ans qui ont des ressources modestes, au sens des critères fixés par l’Anah (voir ci-dessous), cette aide devrait entrer en vigueur à la rentrée de septembre. D’un montant maximum de 5.000 euros, elle sera directement versée par Action logement (ex 1% logement) et devrait notamment permettre la pose d’une douche à l’italienne avec sol antidérapant à la place d’une baignoire ou encore l’installation d’une cuvette de WC rehaussée. Un soutien financier conséquent, sachant que, d’après des chiffres de l’Anah, il faut compter entre 4.300 et 7.250 euros pour adapter une salle de bain. Selon le ministère du Logement, cette mesure devrait concerner près de 200.000 personnes.

Un coup de pouce pour les plus modestes 
L’Agence nationale de l’habitat propose un programme spécifique pour aider les propriétaires de plus de 60 ans à aménager leur logement. Baptisé “Habiter facile”, il permet notamment de financer le remplacement d’une baignoire par une douche de plain-pied ou encore l’installation d’un monte-escalier électrique. Ce soutien financier est versé sous conditions de ressources. Ainsi, si vous êtes considéré comme “très modeste” (revenu fiscal de référence inférieur à 20.470 euros pour une personne seule en Île-de-France et 14.790 euros ailleurs sur le territoire), vos travaux peuvent être financés à hauteur de 50% de leur montant total hors taxe, dans la limite de 10.000 euros. Dans le cas où vos revenus sont catégorisés comme “modestes” (inférieurs à 24.918 euros en Île-de-France et 18.960 euros sur le reste du territoire pour une personne seule), l’aide représente 35% du montant total des travaux hors taxe, dans la limite de 7.000 euros. Ainsi, pour un projet de 4.300 euros l’aide pourra s’élever à 1.505 euros pour les revenus modestes ou 2.150 pour les “très modestes”.
L’aide est versée à la fin des travaux, sous réserve que le projet soit réalisé comme prévu et sur présentation des factures. Vous avez toutefois la possibilité de demander le versement d’une avance pour commencer les travaux.

Un crédit d’impôt pour certains travaux
Si vous effectuez des dépenses pour adapter votre logement à votre perte d’autonomie, n’oubliez pas d’indiquer ces montants dans votre déclaration de revenus. Sous certaines conditions, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt. Il faut que votre logement soit votre habitation principale et que les travaux aient clairement pour but de faciliter l’accès aux personnes âgées. La liste des travaux éligibles est fixée par l’article 18 ter de l’annexe 4 du Code général des impôts. Il s’agit notamment de l’installation d’une rampe fixe, d’un plan incliné ou encore de mobiliers à hauteur réglable. Ce crédit d’impôt représente 25% des dépenses totales, dans la limite de 5.000 euros pour une personne seule et de 10.000 euros pour un couple.
Un soutien financier des caisses de retraite
On n’y pense pas toujours, mais votre caisse de retraite peut vous aider financièrement à payer une partie de vos aménagements. Ce soutien prend deux formes distinctes. Le premier baptisé “kit prévention” est une aide forfaitaire, versée sous conditions de revenus au plus de 55 ans. Ce dispositif peut vous permettre d’acheter des sièges pour WC ou douches, des tapis antidérapants ou encore des barres d’appui et des mains courantes d’escalier. Pour l’obtenir, vous devez faire votre demande auprès de la caisse de votre région. Le montant attribué dépend de la nature des aménagements à effectuer. Ils sont déterminés par un ergothérapeute qui effectue une visite à domicile.
Le principe est le même pour un autre dispositif “l’aide habitat”. Même si l’aide peut varier en fonction de votre région de résidence, dans la plupart des cas, les travaux peuvent être pris en charge jusqu’à 65% de leur montant, dans la limite de 3.500 euros. Plus vos ressources sont élevées, plus le plafond est abaissé. S’il est fixé à 3.500 euros pour une personne seule dont les ressources brutes mensuelles sont inférieures à 902 euros (1.563 euros pour un couple), il descend à 3.000 euros pour une personne seule gagnant moins de 1.150 euros (1.835 euros pour un couple) et 2.500 euros pour des ressources inférieures à 1.435 euros (2.153 euros pour un couple). La demande est à faire directement auprès de sa caisse de retraite.
Il peut aussi être intéressant de se tourner vers sa caisse de retraite complémentaire. Par exemple, l’Agirc-Arrco propose aux ex-salariés du privé l’opération “Bien chez moi”. Sans conditions de ressources et uniquement si vous avez 75 ans ou plus, elle finance la visite à domicile d’un ergothérapeute. Seulement 15 euros restent à votre charge. Ce déplacement permet de déterminer quels sont les travaux à réaliser en priorité pour faciliter la vie quotidienne de la personne âgée chez elle.
Une aide départementale pour les plus dépendants
Pour les personnes de plus de 60 ans les plus dépendantes (Gir 1, 2 et 3), le Département verse une Allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile. Il n’y a pas de conditions de revenu pour en bénéficier, mais plus vos ressources sont importantes, moins le niveau de l’APA est élevé. Cette aide peut notamment vous permettre d’installer de la téléassistance, des barres d’appui...
En fonction de votre département, ce soutien peut être plus important. Par exemple, les Hauts-de-Seine, proposent l’APA Habitat, une aide technique gratuite comprenant la visite-conseil d’un ergothérapeute et d’un technicien du bâtiment. Ensuite, elle peut financer jusqu’à 3.000 euros de travaux, à condition qu’ils n’aient pas encore été engagés. Cette aide est toutefois versée sous conditions de ressources. 

Enfin, il peut être intéressant de se tourner vers des structures de proximité pour savoir si elles peuvent vous donner un petit coup de pouce. Il en existe de nombreuses mais les principales sont le Clic (Centre local d’information et de coordination), le Centre communal d’action sociale (CCAS), les maisons départementales de l’autonomie ainsi que la fédération Soliha (solidaires pour l’habitat). Si ces établissements ne proposent pas directement des aides, ils seront en mesure de vous orienter vers ceux qui vous permettront d’obtenir des financements pour vos travaux.

Adeline Lorence - Capital - samedi 1 juin 2019

10/06/2019

Un radar pour la signalisation de la pollution de l'air ...

Il vient d’être installé sur une route fréquentée de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) et affiche un smiley vert, orange ou rouge selon les taux de polluants mesurés au passage des...
Est-ce le début de la signalisation routière environnementale 2.0 ? Sur un axe de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) où se croisent quelque 25 000 voitures et camions par jour, les conducteurs ont vu apparaître, depuis quelques jours, un étonnant panneau lumineux. Annoncé comme « le premier radar pédagogique de la qualité de l’air en France », l’écran LCD haute luminosité de 32 poucesaccroché à un mât, n’affiche pas de la publicité mais, en direct, un smiley vert, orange ou rouge en fonction de la présence locale des principaux polluants.

« Un microcapteur mesure les taux de particules fines PM10 et de NO 2 (dioxyde d’azote) toutes les cinq minutes et envoie l’information dans des clouds où elle est analysée et traitée. En fonction des seuils relevés correspondant aux normes nationales, la couleur du smiley qui s’affiche est différente », explique Serge Jover, conseiller municipal et président de l’Association défense environnement Villeneuve à l’origine du projet, soutenu par les collectivités et des entreprises.
L’idée est de sensibiliser les automobilistes sur leur impact tout en proposant des solutions alternatives. Des messages pédagogiques simples sont ainsi proposés sous le visage animé comme « Ai-je besoin de ma voiture ? », « Utilisez le parking relais » ou « Si on marchait ? ».
Le dispositif, baptisé « Miqass », a été mis scientifiquement au point avec l’aide d’AtmoSud Paca, l’association agréée par le ministère de l’Environnement pour la surveillance de la qualité de l’air de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « On partait de zéro, dit son instigateur. Il a coûté environ 40 000 euros mais les prochains seront beaucoup moins chers. » L’objectif est maintenant de multiplier les implantations. Selon ses créateurs, plusieurs communes se montreraient intéressées.

Matthias Galante - Le Parisien - dimanche 26 mai 2019

09/06/2019

Un bateau en projet pour nettoyer les mers du plastique...

Des milliers de tonnes de déchets plastiques naviguent dans la mer Tyrrhénienne, entre la Corse et l’île d’Elbe. Une pollution alarmante, mais qui n’étonne pas les spécialistes.
Tout a commencé par un article paru dans la presse italienne : « Des tortues retrouvées mortes sur une plage de l’île d’Elbe, l’estomac rempli de plastique ». Après de rapides recherches, un immense îlot de plastique a été localisé au large. Flottant sur plusieurs kilomètres.
Très vite, l’information a traversé la mer pour arriver sur l’île de Beauté. « Le canal de Corse, c’est la plus forte densité de déchets plastiques dans le monde. Jusqu’à quatre fois supérieure à celle observée dans le Pacifique, explique Pierre-Ange Giudicelli, de l’association environnementale Mare Vivu. En raison des courants qui remontent vers la Côte d'Azur, tous les déchets sont bloqués par les îles de l’archipel toscan. »
Selon les experts, 85 % des déchets en mer proviennent de la terre. À ce rythme, sans prise de conscience, la Méditerranée deviendra une immense décharge. « La pollution, ce n’est pas seulement la mauvaise carte postale avec les bouteilles en plastique échouées sur le sable blanc. C’est un enjeu de santé publique. Dans cet îlot de plastique, le plus grave c’est la partie immergée de l’iceberg avec toute une soupe de micro-plastique qui voyage sur d’énormes distances. L’ingestion de ces fragments par les plus petits organismes de la chaîne alimentaire représente un cocktail meurtrier de toxines. Les poissons se nourrissent de ces micro-organismes. Et les humains se nourrissent de ces poissons… »
« Tout arracher serait catastrophique »
Pour éviter un scénario catastrophe, l’initiative du « Corsican Blue Project » a été lancée par des ingénieurs officiers de la marine marchande. Leur idée : créer un bateau autonome, spécialiste de « l’antipollution ». « Nous sommes dans la phase technique d’ingénierie, en attente des premiers plans du cabinet d’architecture navale, précise Julien Torre, l’un des responsables. Notre navire hybride sera équipé pour récupérer les eaux usées, les traiter et les transformer en eau douce. Mais surtout pour collecter les déchets liquides et solides. »

Un outil révolutionnaire pour la protection environnementale. Mais la solution miracle n’existe pas. « Dès qu’il y a du plastique en mer, de la biodiversité se crée autour. Partir à l’abordage pour tout arracher serait catastrophique. Voilà pourquoi nos interventions se feront avec des scientifiques. »
En attendant de disposer de ce fameux bateau, le « Corsican Blue Projet » s’est associé avec des clubs de plongée. « Nous allons d’ailleurs effectuer une excursion avec nos partenaires pour tenter de localiser cet îlot de plastique. » Une mission délicate. La semaine dernière, la préfecture maritime a envoyé un avion de reconnaissance « Falcon 50 ». La recherche au-dessus de la mer Tyrrhénienne n’a rien donné. Le plastique nage vite. Très vite.

Pierre Santini - Le Parisien - lundi 27 mai 2019

Commerce équitable et responsabilité sociale...

L e commerce équitable est une alternative au commerce mondial dominant. En s’appuyant sur des chaînes commerciales plus courtes et transparentes, il permet aux producteurs de vivre décemment de leur travail et d’être acteurs de leur modèle de développement.
In fine, le commerce équitable est le pilier d’une économie respectueuse des droits économiques, sociaux culturels et environnementaux.

Le comportement écologique va de pair avec le sens de la responsabilité sociale. Un nombre croissant d'entreprises s'engagent dans une Charte volontaire comportant des valeurs morales, sociales et écologiques. Outre la condamnation sévère du travail des enfants, il convient de veiller au respect des normes d’hygiène et de sécurité, des salaires minimums, des heures de travail régulières et de l’égalité sur le lieu de travail. Il est également la nécessaire d'encourager et donc de renforcer la pratique de productions respectueuses de l’environnement.

Les entreprises durables

Le catalogue des valeurs crée la confiance et forme la base commune pour une politique d’association cohérente et durable, dotée d’une image collective de chacune des entreprises impliquées. Dans l'économie marchande moderne, le professionnalisme n’est pas uniquement assuré par le savoir-faire, les compétences et

la puissance de l’entreprise : il convient aussi de connaître les inconvénients liés à une activité et savoir comment les éviter.


L'essor du développement durable

Aujourd’hui, plus de 6 Français sur 10 pensent et commencent à agir “développement durable” au quotidien. Aujourd'hui, les préoccupations éthiques, sociétales et environnementales sont une réalité au cœur de nos sociétés.

Selon les sites du commerce équitable sur Internet: https://www.artisansdumonde.org/comprendre/le-commerce-equitable/definition-du-commerce-equitable et http://www.commerceequitable.com/

07/06/2019

L'Allemagne veut lutter efficacement contre les gaz à effet de serre...

 

L’objectif est de réduire les polluants de 40% d’ici à 2020.

 

Angela Merkel en a fait son objectif numéro 1 : l’Allemagne doit servir d’exemple au monde entier dans la lutte contre le réchauffement climatique. À ce titre, la grande coalition a adopté hier le ­programme de réduction des émissions de gaz à effet de serre le plus ambitieux à ce jour. Suite à l’accord conclu cet été lors d’un séminaire du gouvernement à Meseberg, l’Allemagne devrait diminuer ses émissions de 40 % d’ici à 2020 par rapport au niveau de 1990, soit 10 % de plus que l’objectif fixé par l’Union européenne.

Préparé par les ministres de l’environnement et de l’économie Sigmar Gabriel (SPD) et Michael Glos (CSU), le paquet compte quatorze nouvelles lois et règlements. Suivis d’une deuxième série de quinze mesures devant être adoptée en mai 2008, il est supposé servir d’exemple à la conférence de Bali sur le climat qui a lieu cette semaine. Outre la réduction des émissions de CO2, le gouvernement veut élever la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité à 25 % voire 30 % d’ici à 2020, contre environ 12 % aujourd’hui.

Déjà bien dotée en éoliennes sur son sol, l’Allemagne se lance – avec un certain retard par rapport aux Danois ou aux Britanniques – dans l’éolien offshore (lire ci-dessous). L’État fédéral finance un projet pilote de champ offshore au large des côtes allemandes à hauteur de 50 millions d’euros, pour un coût total de près de 180 millions d’euros. Le budget fédéral 2008 prévoit d’allouer 3,3 milliards d’euros à la protection de l’environnement, soit un bond de 200 % par rapport au budget 2005.

Propriétaires et constructeurs sont aussi concernés par ce branle-bas de combat écologique. Désormais, tout nouveau bâtiment sera contraint par la loi de tirer une partie de son chauffage de la biomasse, de l’énergie solaire ou encore géothermique. La rénovation des édifices plus anciens sera subventionnée. Plafonnées à 130 millions d’euros en 2005, ces aides passeront à 350 millions en 2008, avant d’atteindre 500 millions en 2009.

 

Les experts mitigés

 

Calculée par l’Institut Fraunhofer pour la recherche en innovation (ISI), la facture devrait s’élever à 31 milliards d’euros d’ici à 2020. Les économies d’énergie devraient, elles, avoisiner les 36 milliards d’euros. «C’est cinq milliards de dépenses en moins pour les consommateurs», plaide Sigmar Gabriel. À l’Économie, Michael Glos est plus prudent. D’autres expertises ne sont «  pas si optimistes», avance-t-il, tout en reconnaissant que les objectifs ne se traduisent pas uniquement par un alourdissement des charges.

Commandée par la fédération de l’industrie allemande (BDI), une étude du cabinet McKinsey affirme que seul un objectif de réduction des émissions de CO2 de 26 % se fera sans perte pour les secteurs de l’industrie, de l’énergie, des transports et du bâtiment. Ceci sans compter un éventuel retour de l’Allemagne à l’énergie atomique. Selon un accord conclu par le précédent gouvernement de Gerhard Schröder et repris par la grande coalition, le pays prévoit un retrait total de l’atome d’ici à 2021. En cas de victoire des conservateurs aux législatives de 2009, cet engagement pourrait être remis en cause.

À Berlin, Cécile de Corbières

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

06/06/2019

Roubaix s'engage pour le zéro déchet!

REPORTAGE - L’ancienne capitale de l’industrie textile mène depuis 2015 une politique ambitieuse en matière de réduction des déchets. Une initiative qui s’étend désormais dans la métropole lilloise et sert d’exemple partout en France.

Accompagnement vers le "zéro déchet".
Engagés dans ce “Défi familles”, les foyers volontaires bénéficient tout au long de l’année d’un accompagnement spécifique. Une vingtaine d’ateliers animés par des bénévoles ont ainsi été créés où l’on y apprend par exemple à fabriquer un sac à pain, utiliser des couches lavables, gérer un composteur ou encore faire ses produits d’entretien. "Il s’agit de l’atelier qui a le plus de succès, explique Alexandre Garcin, car il est assez simple et permet d’économiser pas mal d’argent."
C’est comme ça qu'Andrée, retraitée de 61 ans, a d’ailleurs commencé. Cette ancienne couturière et femme de ménage est passée experte depuis sa participation à la première saison du "Défi Familles". Dans son appartement du centre-ville, elle nous montre fièrement ses placards et son frigo, où elle a soigneusement rangé ses bocaux en verre. Car depuis qu’elle s’est convertie au “zéro déchet”, Andrée a profondément changé ses habitudes. Terminé les courses chez Aldi ou Lidl : Andrée se rend dorénavant chez "Un grain dans le bocal", l’épicerie 100 % vrac, ouverte à Roubaix voici dix-huit mois. Sans oublier son congélateur, une pièce maîtresse de son dispositif "antigaspi", où cette fille de maraîcher stocke les fruits et légumes issus de son carré potager municipal. Comme tous les autres participants, Andrée a également reçu de la ville un lombricomposteur, installé sur son balcon. Mais il en existe aussi 17 publics, disséminés dans les différents quartiers de la ville et accessibles 24 heures/24 et 7 jours/7. En cinq ans, ce sont ainsi 600 familles de Roubaix qui ont réduit en moyenne de moitié leur production de déchets, à un peu plus de 50 kilos annuels. Andrée, elle, fait mieux, avec 170 grammes de déchets depuis janvier. Loin, très loin, des 366 kilos que produit en moyenne chaque habitant de la MEL. "Les familles engagées dans le défi économisent également en moyenne 1.000 euros par an", estime Alexandre Garcin. Un argument qui fait mouche dans cette ville considérée comme l'une des plus pauvres de France. 
Ecoles et crèches associées
En parallèle, la municipalité a mené un important travail auprès des écoles et crèches de la commune. La vaisselle jetable a ainsi été supprimée, des serviettes lavables créées et les déchets végétaux sont désormais compostés. Ils servent d’engrais pour verdir les cours de récréation. Mais le chantier le plus important fut de réduire le gaspillage alimentaire à la cantine, qui atteignait 200 grammes par enfant et par repas. Pour cela, un système d’assiettes à deux vitesses à été instauré. Lorsqu’ils n’ont pas très faim, les enfants peuvent demander une “petite assiette”, quitte à se resservir s’ils changent d’avis. “Les meilleures écoles sont passées à 76 grammes de déchets par repas par jour grâce à cette astuce”, rapporte Alexandre Garcin. Prochain défi : des fêtes d’école zéro déchet et le passage aux couches lavables.
Mais il n’y a pas que les habitants qui se mobilisent pour réduire leurs déchets. Incités par la Ville, une cinquantaine de commerces sur le millier que compte Roubaix ont rejoint l’initiative, facilement identifiables grâce à leur macaron “Commerçant zéro déchet” collé sur leur vitrine. Des librairies donnent leurs cartons, des restaurants compostent leurs déchets, des parfumeries remplissent les flacons vides et des créateurs imaginent des vêtements à base de chutes et tissus de récupération. Un véritable écosystème se met en place. "Des entrepreneurs viennent nous voir régulièrement pour lancer une activité à Roubaix et profiter de l'émulation qui existe ici", ajoute Alexandre Garcin. Et de citer Etnisi, fabricant de revêtements à partir de déchets non valorisés et Eat & Back, lunch box réutilisable pour les professionnels de la restauration.

Effet boule de neige. Ces commerces et entrepreneurs sont mis en avant lors d’événements, comme le "Festival zéro déchet" en juin et le "marché de Noël zéro déchet", qui rayonnent bien au-delà de Roubaix. La papesse du mouvement, l'américaine Béa Johnson, n'est-elle pas venue pour saluer le travail accompli ? "Nous recevons des délégations du monde entier qui veulent s'inspirer de ce que nous avons fait", se réjouit le jeune élu. Même les grandes entreprises du textile qu’accueille toujours Roubaix s’y mettent. Ainsi, la griffe de vêtements pour enfants Okaïdi a supprimé 1.000 tonnes d’emballages plastiques après avoir entamé une réflexion sur son packaging. L’an dernier, les premiers Fashion Green Days ont réuni des groupes tels Kiabi, La Redoute ou encore Jules. Une nouvelle édition de ce salon professionnel s’est tenue mi-mai.
Comme Roubaix, 152 collectivités locales sont aujourd'hui engagées en France dans la démarche "Territoire zéro déchet zéro gaspillage", donnant droit à des subventions de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Dans le cas de la ville du Nord, l’Ademe lui accorde 100.000 euros par an, que la municipalité abonde avec 100.000 euros supplémentaires, soit un budget qui équivaut à un peu plus de deux euros pas habitant, deux fois plus que la moyenne nationale. D'abord sceptiques, les communes de la MEL suivent désormais de près les actions développées à Roubaix pour réduire les déchets ménagers. Quinze d'entre elles (sur 90) ont lancé des opérations similaires, comme Tourcoing et Villeneuve-d’Ascq. Elles représentent 40 % de la population de la MEL. 

Laure-Emmanuelle HUSSON - Challenges - samedi 25 mai 2019

Une initiative originale... pour camper à l'Estaque!

 
 
YES WE CAMP
 
 
VENEZ PASSER QUELQUES JOURS AVEC YES WE CAMP !
 
 
Yes We Camp, c’est d’abord une invitation à prendre part. 
En 2013, notre camping de l'Estaque s’est construit collectivement avec des volontaires venus de toute l’Europe. Depuis, tous nos projets cherchent à se construire comme “plateformes”, accueillant des initiatives portées par d’autres.
En cette année 2019, nous avons le bonheur de retrouver la capacité d’offrir le gîte et le couvert sur plusieurs sites en France. Alors nous lançons cet appel : profitez de l’été pour passer quelques jours avec nous. Partager l’élan, apprendre, rencontrer, réfléchir et s’investir !
 
 
Bonne lecture de cette newsletter, en espérant vous retrouver prochainement dans les réalités quotidiennes de ces projets qui nous bousculent et nous inspirent.

05/06/2019

Madagascar: un projet ambitieux de résilience climatique...

Madagascar est l’un des pays les plus vulnérables face au changement climatique. Cela se manifeste par une hausse de température moyenne annuelle jusqu’à 2C° dans certaines régions du pays. Pour remédier au changement climatique, et surtout adapter le pays à ses conséquences, un projet de résilience climatique par la biodiversité vient d’être lancé.
Allongement des périodes de sécheresse dans le sud de l’île, augmentation des précipitations au Nord, avec risques d’inondations aggravés, tout comme les impacts liés à l’intensification des cyclones, l’économie de Madagascar est affectée par le dérèglement climatique qui a des conséquences à la fois sur les conditions de vie de la population, mais aussi sur sa biodiversité.
Le projet de résilience climatique coordonné par Madagascar National Park avec l’appui financier de la Banque africaine de développement vise à asseoir les effets néfastes de ce changement climatique grâce à l’un des grands atouts de la Grande île : ses aires naturelles protégées, c’est à dire ses parcs nationaux.Ils permettent en effet de conserver la biodiversité en protégeant les écosystèmes et de réduire les conséquences des évènements climatiques extrêmes, mais aussi de créer des opportunités de revenus pour la population locale.

Les parcs nationaux de Madagascar attirent 180 000 visiteurs par an, soit environ 65% du nombre de touristes ; le tourisme est le deuxième secteur pourvoyeur de devises dans le pays.
Le but à terme est donc d’imbriquer conservation durable et implication de la population locale avec le secteur privé.
Pour peaufiner le projet, les études préliminaires vont commencer pour poser le diagnostic, 14 parcs nationaux de Madagascar en seront bénéficiaires.

RFI - RFI - mercredi 22 mai 2019

04/06/2019

A Grenoble, les expulsions doivent être assorties de conditions de relogement préalables...

Le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle a signé jeudi un arrêté «anti-mise à la rue», qui vise à exiger que les personnes expulsées de leur logement ne puissent l’être sans solution de relogement préalable. Selon cet arrêté, «lors de toute expulsion de domicile sur le territoire de la commune, il devra être fourni au maire ou à son représentant qualifié la justification qu’une solution effective, décente et adaptée de logement ou le cas échéant d’hébergement, ait été proposée à la ou aux personnes intéressées». Si d’un côté le droit à la propriété doit être respecté, explique la mairie dans un communiqué, «il est indispensable que de l’autre côté le droit au logement et à l’hébergement le soit tout autant».
M. Piolle, qui avait annoncé sa décision lors du conseil municipal du 13 mai, précise dans le communiqué que «ce ne sera évidemment pas aux propriétaires» de trouver une solution de relogement, «mais à l’État». L’élu ajoute avoir «emprunté les pas du maire de la ville d’Aubière, dans le Puy-de-Dôme, qui en mai 2018 avait pris un arrêté +anti-mise à la rue+ qui n’a pas été annulé». En réalité, le préfet du Puy-de-Dôme de l’époque n’avait semble-t-il pas jugé utile d’attaquer cet arrêté, car trois mois plus tôt le tribunal administratif de Montreuil avait annulé sept autres arrêtés «anti-mise à la rue», signés par les maires d’Aubervilliers, Bondy, Bagnolet, La Courneuve, Saint-Denis, Stains et Villetaneuse en Seine-Saint-Denis.Tentative d’interdiction des expulsions locatives

Ces derniers, conseillés par l’avocat militant centenaire Roland Weyl, tentaient chaque année depuis 2010 d’interdire purement et simplement les expulsions locatives dans leurs communes respectives, mais leurs arrêtés étaient à chaque fois annulés, à la demande du préfet. Ils pensaient avoir trouvé une solution juridique, en mars 2017, à la fin de la trêve hivernale, en n’interdisant plus l’expulsion, mais en exigeant qu’elle s’assortisse d’une solution de relogement.
Mais début 2018 le tribunal administratif de Montreuil avait annulé également ce nouveau type d’arrêté, jugeant qu’«une décision subordonnant toute expulsion locative sur le territoire de la commune à la justification d’un relogement ne peut s’interpréter que comme ayant pour objet de faire obstacle à l’exécution de décisions de justice». En attendant de trouver une formulation qui sera approuvée, ces arrêtés sont «un acte politique pour attirer l’attention sur ces expulsions», explique-t-on dans l’une de ces sept mairies.

Le Figaro Immobilier, AFP agence - Le Figaro - jeudi 23 mai 2019

 

03/06/2019

Faut-il laisser faire la nature?

 

Et si laisser faire la nature était la meilleure solution pour préserver la biodiversité? Un documentaire diffusé samedi soir sur Arte permet de découvrir les différentes initiatives de ce type menées en Europe pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être.
Selon le groupe d’experts de l’ONU sur la biodiversité, la vie sauvage est en grand danger. Près d’un million d’espèces sont menacées d’extinction. Mais cette situation n’est pas irrémédiable. Ainsi, depuis les années 1950, les mesures prisent pour la conservation de la grande faune ont permis son retour. Il y a désormais deux fois plus de loups en Europe qu’aux États-Unis et 17 000 ours vivent dans 22 pays. Dans le documentaire diffusé samedi soir sur Arte permet de découvrir les différentes initiatives de ce type menées en Europe pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être.
Selon le groupe d’experts de l’ONU sur la biodiversité, la vie sauvage est en grand danger. Près d’un million d’espèces sont menacées d’extinction. Mais cette situation n’est pas irrémédiable. Ainsi, depuis les années 1950, les mesures prisent pour la conservation de la grande faune ont permis son retour. Il y a désormais deux fois plus de loups en Europe qu’aux États-Unis et 17 000 ours vivent dans 22 pays. Dans le documentaire L’Europe à la reconquête de la biodiversité, diffusé ce samedi à 22 h 25 sur Arte, Vincent Perazio et Nicolas Cennac reviennent sur ces différentes initiatives de ré-ensauvagement. Leur film foisonnant est une excellente introduction pour comprendre les enjeux actuels.
Ce ré-ensauvagement, nouveau paradigme écologique qui répond à un leitmotiv: laisser faire la nature. En rupture avec les méthodes de conservations habituelles sur le Vieux Continent, l’objectif de cette méthode ne vise pas tant à protéger une espèce 
particulière, qu’à laisser la vie sauvage prospérer sans intervention humaine. Car les populations s’autorégulent.
L’histoire commence dans le parc du Yellowstone, aux États-Unis, une étendue de près de 9 000 km, protégée par l’Unesco et déclarée «réserve de biosphère» en 1976. Le retour du loup dans les années 1990 y a bouleversé le paysage. Les plantes, jusque-là broutées par certains herbivores qui proliféraient en l’absence du prédateur, ont pu se développer à nouveau. Des réserves de Roumanie à celles du Royaume-Uni, en passant par les Pays-Bas, la Pologne ou le Portugal, le documentaire nous entraîne dans un formidable tour d’Europe de la biodiversité. On pourra regretter un côté parfois désordonné qui mêle les différentes initiatives pour en faire un tout, pas forcément uniforme.
En quête de point de répit
Sur tout le Vieux Continent, des scientifiques tentent de recréer des zones entièrement sauvages - il en existe deux en France, dont ne parle malheureusement pas ce reportage. Ils y introduisent des prédateurs ainsi que des gros mammifères comme les bisons d’Europe, ou bien des races de vaches se rapprochant le plus des aurochs, ce bovin disparu dont descendent les génisses d’élevage. Un équilibre qui favorise le retour d’autres espèces. La présence de certains animaux se répercute sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. Les animaux façonnent donc directement les paysages. Et contrairement à ce que l’on a longtemps pu croire, l’Europe n’était sans doute pas qu’une immense forêt avant l’avènement de l’agriculture il y a 10 000 ans. La présence de nombreux gros mammifères, aujourd’hui disparus ou domestiqués, devait permettre l’existence de prairies et de plaines. Un paysage diversifié, riche en faune et en flore, comparable aux savanes africaines.

Mais la rareté des terres sauvages en Europe est une véritable limite à ces projets. Difficiles de trouver des zones suffisamment larges pour y installer des parcs importants. Un réseau d’aires sauvages permettrait d’établir différents points de répit pour les plantes et les animaux et faciliter la cohabitation avec les hommes. Car actuellement, les tentatives de ré-ensauvagement ne se passent pas toujours très bien. En France, on connaît les réticences de certains éleveurs à la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées. La problématique est la même en Roumanie avec les bisons. Ces animaux, qui ne sont plus que 5 000 en Europe, s’aventurent hors de ces espaces et viennent se nourrir sur les terres des éleveurs.

Vincent Bordenave - Le Figaro - mercredi 22 mai 2019

02/06/2019

Les séquelles de la peur dans le cerveau...

Les traces laissées dans le cerveau par la peur sont susceptibles de se former dans l'hypothalamus, selon une étude publiée par la revue Neuron, qui pourrait ouvrir des perspectives pour soigner certaines peurs pathologiques.
Cette étude publiée le 16 mai dans la revue américaine Neuron est le fruit du travail d'une équipe internationale coordonnée par neurosciences cellulaires et intégratives de Strasbourg et Valery Grinevich de l'université d'Heidelberg (Allemagne).
Ses auteurs démontrent que des engrammes, ensembles de cellules formant la base de la trace mémorielle enregistrée par le cerveau, peuvent se former dans l'hypothalamus, mettant en évidence son rôle dans la régulation de la mémoire de la peur.
"Les engrammes sont bien connus mais uniquement dans les structures corticales supérieures. Là, l'originalité c'est de montrer que cela peut aussi exister dans des structures évolutivement anciennes, comme l'hypothalamus", explique Alexandre Charlet à l'AFP.
"A ce jour, le dogme prédominant veut que la mémoire soit encodée dans l'hippocampe pour être ensuite stockée dans le cortex. Cette vision limitée ne prend que peu en considération les autres structures cérébrales", selon un communiqué diffusé par l'université de Strasbourg.
Grâce à une nouvelle méthode de ciblage génétique, permettant de toucher spécifiquement les neurones activés lors d'une réaction de peur, les chercheurs ont découvert "la formation d'engrammes hypothalamiques dont la manipulation altère drastiquement l'expression et le souvenir d'une peur", poursuit le communiqué. Ils
sont parvenus à gommer ou au contraire à faire persister l'expression de la peur en intervenant sur les neurones produisant l'ocytocine, l'hormone dite "de l'amour", fortement impliquée dans la régulation des émotions.
"On montre une communication entre l'hypothalamus, les neurones qui produisent de l'ocytocine et l'amygdale (une partie du cerveau qui gère les émotions comme la peur et le stress, NDLR)", résume Alexandre Charlet.
"(Ces recherches) nous permettent de mettre le doigt sur des circuits spécifiques et maintenant qu'ils sont identifiés, on peut très bien chercher des agents pharmacologiques qui vont pouvoir les inhiber ou les activer de manière précise", conclut-il.
Ces découvertes pourraient "permettre l'émergence de nouvelles stratégies thérapeutiques, notamment quand la peur devient pathologique, comme dans le cas des troubles de stress post-traumatiques", précise le communiqué de l'université.

afp.com - AFP - mercredi 22 mai 2019

01/06/2019

L'Autriche, championne du bio en Europe!

Du boudin, bio. Une part de poêlée de pommes-de-terre, bio. Un schnaps, bio, bien sûr. Les commandes s‘enchaînent à la petite échoppe sur le marché de la Freyung, au centre de Vienne, en Autriche. Le patron, une figure locale qui ne se présente que par son prénom, Hermann, est issu d’une lignée d’agriculteurs biologiques qui remonte à ses arrières-grands-parents.
«Nous avons une petite exploitation dans les Pré-Alpes. Ce n’est pas possible pour nous de nous agrandir, alors on mise sur le fait d’être petits, mais honnêtes», explique-t-il avec un clin d’œil. Comprendre : sans pesticide chimique ni produit de synthèse. Ce producteur est l’un des fondateurs de ce marché bio, qui existe depuis maintenant 25 ans. Un succès, se réjouit-il.
Tête du classement mondial
L’agriculture verte a une longue tradition en Autriche, pas seulement dans la famille d’Hermann. Elle gagne constamment du terrain sur les exploitations conventionnelles. Cette année, le ministère du Développement durable et du tourisme a pu proclamer le pays «champion mondial» dans le domaine. Avec 24,8% de ses surfaces agricoles consacrées au bio, l’Autriche a en effet atteint, en 2018, la tête du classement.
Selon la ministre conservatrice Elisabeth Köstinger, ce développement est stratégique. «Notre agriculture compte beaucoup de petites structures, dit-elle à Libération. Nous avons toujours su que nous ne pourrions nous imposer sur les marchés ni par les prix, ni pas les quantités. Nous faisons alors le choix de nous démarquer.» Elle mise, comme ses prédécesseurs, sur des subventions incitatives à destination des producteurs.
Christian Vogl, de l’université viennoise des Ressources naturelles et des Sciences de la vie, nuance cependant le primat de la politique dans ce développement historique. Pour lui, «c’est surtout l’engagement extraordinaire de personnalités individuelles qui a lancé le bio». Vice-directeur de l’Institut d’agriculture biologique, il peut nommer tous ces Autrichiens qui ont prêché sans relâche leurs convictions anti-pesticides dans les fermes, les médias et les chaînes de distribution.
La politique n’aurait suivi le mouvement qu’avec hésitation et se ferait, d’ailleurs, de plus en plus hésitante. «Aujourd’hui, les politiques mettent surtout en avant la provenance locale des produits, remarque-t-il. Mais cela n’a, en fait, pas grand-chose à voir avec leur durabilité. Car on peut produire localement, mais avec toutes sortes de pesticides et d’engrais synthétiques.»
Ministre et chercheur s’accordent, en revanche, sur le rôle déterminant qu’ont joué les supermarchés. On trouve dans leurs rayons, en Autriche, 9% de produits affichant une certification biologique, avec le résultat que près de 100% des consommateurs achètent bio au moins une fois par an. Ici, toutes les grandes surfaces ont lancé leurs propres gammes "vertes". Celles-ci représentent un débouché important pour les producteurs.Cependant, la médaille a son revers. En raison de la forte concentration des distributeurs dans le pays, «les agriculteurs sont exposés à une pression énorme», constate la directrice du département d’Économie écologique à l’Université viennoise d’Économie, Sigrid Stagl. Rebutés par des prix très bas, certains producteurs reviendraient au conventionnel.
«Le bio doit rester un produit premium»
La ministre Elisabeth Köstinger ne juge pas nécessaire d’intervenir. Elle conseille simplement aux agriculteurs de «prendre davantage confiance en eux», de ne pas céder sur les prix. Selon elle, «le bio doit rester un produit premium». Sur les marchés internationaux, la petite république alpine se positionne depuis la fin des années 1980 en tant qu’«épicerie fine de l’Europe». Ce que veut faire Elisabeth Köstinger, c’est promouvoir cette image, sur davantage de marchés. Elle assure que le bio ne sera pas oublié dans la nouvelle stratégie de commerce extérieur que son gouvernement est en train de mettre au point.
Le bio cadre bien à l’image que le pays veut se donner à l’étranger, celle d’une idylle alpine où la nature est préservée et la qualité de vie élevée. Cette image sert l’exportation de ses produits, mais profite également au tourisme, pointent les experts. 

Céline Béal - Liberation - lundi 20 mai 2019