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30/10/2019

Jeux vidéo susceptibles de changer les mentalités...

Si l'heure est à une consommation capitaliste et (presque) totalement irraisonnée en matière de jeux vidéo, différents acteurs œuvrent pour une prise de conscience plus écologique. L’apocalypse est une thématique ultra-récurrente dans les jeux vidéo. Accidents nucléaires, zombies, maladies… «Sans ressources naturelles, pas de survie.» Un mantra pas seulement virtuel quand on sait que nous consommons l’équivalent de 1,7 planète pour assouvir nos besoins. Pour sensibiliser au problème, les jeunes notamment, l’ONG WWF France et l’agence We Are Social lancent le #NoBuildChallenge sur Fortnite, qui compte près de 250 millions d’adeptes dans le monde entier. «C’est un outil social de conversation et plus seulement un jeu», argue Fabien Gaetan, creative strategist dans la boîte de com.
La règle est simple : jouer sans exploiter le bois, la pierre… qui initialement, constitue un gros avantage pour progresser dans la partie. Sensibles à la cause, les gamers de l’équipe française Solary ont accepté de relever le défi en affrontant en juin et juillet derniers sur la plateforme de streaming Twitch d’autres influenceurs soumis aux mêmes contraintes. Ces porte-étendard ont même réussi à récolter un million de dollars lors de compétitions internationales qui seront reversés au WWF. Et ce n’est qu’un début, d’autres rendez-vous sont à venir.
«Les jeux purement militants, on en trouve peu»
Aujourd’hui et malgré l’inquiétude croissante sur le sujet, seule une poignée de jeux vidéo abordent de façon plus ou moins aboutie la dimension environnementale. Les premiers sont apparus à la fin des années 80 et au début des années 90. Marc Pétronille, l’un des cofondateurs des Editions Pix’n Love, pense notamment à «Sonic The Hedgehog» et ses méchantes machines qui menacent les animaux et la nature. Mais aussi à «SimEarth», «ToeJam & Earl» et son univers souillé, «Global Gladiators», «Ecco the Dolphin» et son cétacé veillant à la protection des fonds marins, «Captain Planet»… Ou encore «Final Fantasy VII» dans lequel un conflit oppose un groupe d’activistes à une multinationale qui exploite sans vergogne la planète. Sans oublier, «Eco Fighters», ses pluies acides, ses eaux polluées et sa déforestation massive. Plus récemment, on citera «Fallout 3», «Flower», «Proteus» et son émerveillement à la nature, «Ori and the Blind Forest», «Firewatch», «Everything» saupoudré des pensées du philosophe Alan Watts, «ECO» qui va jusqu’à intégrer les notions de gaz à effet de serre. «Les jeux purement militants, on en trouve peu», souligne Alexis Vrignon, chercheur post-doctoral qui s’intéresse à la place de la technologie dans les relations entre l’homme et la nature. La plupart abordent le problème écolo en filigrane ou sous un aspect plus symbolique, poétique voire psychédélique. Contacté par Libération, Oscar Lemaire, journaliste indépendant spécialiste des jeux vidéo, acquiesce. C’est le cas de «From Dust» et «Paper Beast» (bientôt commercialisé), imaginés par le concepteur Eric Chahi. «J’aime parler du vivant, de la connexion directe entre l’homme et la nature brute. Ça nous rappelle qu’on est peu de chose face aux éléments. Bien sûr, il y a des connexions à l’environnement mais pas d’engagement purement écologique.»

La question des serveurs informatiques
Si les éditeurs indépendants osent franchir le pas, les gros éditeurs, eux, sont frileux. Pour Alexis Vrignon, il existe plusieurs raisons à cela : «Déjà, le jeu vidéo, c’est une attitude de consommation reliée à une économie productiviste, capitaliste. Ensuite, même si on observe une capacité de certains à se saisir de questions éminemment politiques, le Gamergate les a refroidis. Et puis, les gros éditeurs ont une certaine approche de ce que doit être un gamer : homme, jeune, hétéro… qui pourtant ne correspond pas à la réalité.» Autre raison et non des moindres : avec la dématérialisation du jeu vidéo, on ne s’est jamais vraiment posé la question de l’impact environnemental des serveurs qui tournent en permanence. La prise de conscience est progressive d’autant que Google vient d’annoncer le prochain lancement de Stadia, sa plateforme de jeux vidéo en streaming.
Fabien Gaetan, de We Are Social, résume : «Aujourd’hui, on dénonce les gens qui prennent l’avion et la voiture. Dans dix ans, on dénoncera ceux qui utilisent Internet.»

Aurore Coulaud - Liberation - mercredi 11 septembre 2019
 

L'écologie s'invite à la Foire de Francfort...

Le thème de l'écologie est très présent dans les allées de la Foire du livre de Francfort qui a ouvert ses portes ce jeudi 17 octobre 2019 en Allemagne.

Des livres pour enfants montrant comment bannir le plastique aux ouvrages de recettes de cuisine sans déchets : la crise climatique s'invite cette année à la Foire du livre de Francfort. Le premier salon mondial de l'édition, qui s'ouvre ce jeudi 17 octobre, incite les lecteurs, jeunes et moins jeunes, à se convertir en acteurs pour la planète. Exemples choisis.
Pleins feux sur la "Greta allemande"

On la compare souvent à l'adolescente suédoise Greta Thunberg : Luisa Neubauer, étudiante allemande de 23 ans, icône dans son pays du mouvement des jeunes militants écologistes de "Fridays For Future", a été invitée pour débattre avec une responsable politique locale des mines de charbon, dans la ligne de mire des défenseurs de l'environnement. Elle présentera ausi son propre livre sur l'urgence climatique. "Quand on regarde ce qui se passe avec notre système planétaire, c'est bien sûr effrayant. La question est de savoir comment agir face à cela", a déclaré Luisa Neubauer dans un message vidéo enregistré pour le salon. "Peut-être avons-nous besoin d'une sorte de rébellion ou de révolution", a-t-elle ajouté.
Jeux d'enfants

Voyant des adolescents du monde entier descendre dans la rue pour crier l'urgence face au dérèglement climatique, des éditeurs se sont empressés de publier une panoplie d'ouvrages dédiés à l'environnement et visant un lectorat plus jeune. Un filon rentable, si l'on en juge par le presque doublement sur un an des ventes en 2019 de livres pour enfants axés sur le climat au Royaume-Uni et en Inde, selon Nielsen Book Research. Elles ont aussi augmenté "sensiblement" en Allemagne, d'après GfK Entertainment. "Les enfants ont vu des images d'ours polaires affamés et ont ressenti les effets des canicules de l'été", explique à l'AFP Ralf Schweikart, critique allemand de littérature pour enfants, pour expliquer cet engouement. Les livres "peuvent les aider à trouver des réponses à ces questions émergentes".
Aux parents effrayés à l'idée de consacrer la lecture du soir de leur progéniture à des récits anxiogènes sur la catastrophe climatique, Ralf Schweikart recommande des livres adoptant une approche locale et ludique. Dans son ouvrage Plastique? Essayez sans !, Dela Kienle encourage les amateurs de glaces à opter pour un cornet plutôt qu'une coupe ou à organiser des fêtes sans ballons gonflables.
Noël sans déchet

Les adultes aussi peuvent apprendre à réduire leur empreinte CO2 via une foule d'ouvrages pratiques. Sur une table garnie de livres de recettes vegan ou prônant le "sans déchet", les lecteurs sont invités à se muer en chefs "consciencieux" et s'initier pour cela à réutiliser les tiges de brocoli dans une salade et transformer les pelures de pommes en chips ou recouvrir les restes d'un plat d'une enveloppe à base de cire d'abeille au lieu d'un film alimentaire.
Pour les plus convertis, des ateliers sur le recyclage sont proposés jusqu'à fêter un "Noël sans gaspi" avec des journaux servant de décoration et des jeans usés d'emballages de cadeaux.


Pailles comestibles et énergie renouvelable. Pour ne pas être en reste, les organisateurs du salon veulent montrer l'exemple en matière de conduite écologique. Dans les halles en enfilade qui seront empruntées par quelques 280.000 amoureux des livres, l'énergie consommée provient en partie de sources renouvelables.
Il s'agit de parvenir à passer entièrement aux énergies vertes l'an prochain, ce qui ferait économiser 19.000 tonnes d'émissions de dioxyde de carbone. Les stands prévus pour plus de 7.500 exposants sont eux réutilisés d'année en année et les organisateurs de la Foire ont invité à servir les boissons aux visiteurs avec des "pailles comestibles", a détaillé le directeur du salon, Juergen Boos.

D'après Franceinfo - Franceinfo - jeudi 17 octobre 2019

 

 

 

29/10/2019

Gabon: de l'exploitation du pétrole au travail de la terre...

"Le Gabon est le huitième producteur africain (de pétrole), les hydrocarbures représentent 80% de ses exportations, 45% de son PIB et 60% de ses recettes budgétaires", rapportait franceinfo Afrique en mars 2019 à l’occasion d’un colloque au Sénat français sur le thème de la diversification de l’économie du pays. Problème : la rente pétrolière a tendance à baisser. Dans ce contexte, les autorités gabonaises entendent faire passer le message d’une "transformation de l’économie". En l’occurrence la transformation d’une économie de rente, qui a abandonné l’agriculture et doit importer plus de la moitié de l’alimentation de ses habitants. Le secteur a été délaissé dès la période coloniale au profit du bois.
Résultat : cette situation a fait germer l'idée dans l'esprit de nombreux Gabonais que "le travail de la terre était un sous-métier", affirme à l’AFP Bollah Muslim, un maraîcher de 33 ans. "Ici, les agriculteurs sont vus comme des analphabètes, un métier pour les plus démunis qui ne savent faire que cela", se désole cet ancien technicien pétrolier reconverti dans... l’agriculture. Tout un symbole.
"Jetez une graine, le lendemain vous aurez un fruit"
Pourtant, les conditions climatiques sont très favorables au développement de l’activité agricole. Pour nombre d’experts cités par l’AFP, le climat chaud et humide où alternent saisons sèches et saisons des pluies (avec une pluviométrie annuelle de 1450 à 4000 mm) offre au Gabon un fort potentiel agricole. "Tout pousse", confirme Bollah Muslim. "Jetez une graine, le lendemain vous aurez un fruit", explique même un proverbe local...
"Avec une réserve importante de terres arables (5,2 millions d’hectares) (…), le Gabon présente d’importants atouts naturels pour le développement de la production agricole. Pour l’heure, celle-ci ne contribue que marginalement à la croissance (3,8% du PIB)", explique un document du ministère français de l’Economie. Alors qu’en 1960, au moment de l’indépendance, les agriculteurs représentaient 82,60% de la population, ceux-ci ne sont plus aujourd’hui que 11,02% (14% dixit d’autres sources), selon les données de la Banque mondiale. La découverte et l’exploitation des hydrocarbures sont passées par là. Aujourd’hui, neuf habitants sur dix vivent en ville.
Autres freins au développement de l’agriculture, selon le document de Bercy : "Un système foncier défavorable à un accès sécurisé à la terre, le coût de la main d’œuvre (et le manque d’attractivité des jeunes pour la profession), un manque d’infrastructures de commercialisation et de transformation, et de financements."
Des importations avant toute chose
Résultat : aujourd’hui, sur les étals des commerçants, les fruits et légumes sont pour la plupart importés de l'étranger. Ceux produits au Gabon sont l'exception. "Le manioc et la banane viennent d'ici, parfois les avocats, tout le reste arrive directement du Cameroun par camion", détaille une détaillante de Libreville. Plus de la moitié des aliments sont produits à l'étranger, explique à l'AFP Huguette Biloho Essono, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). "Cette dépendance vis-à-vis de l'extérieur est très préoccupante. Imaginez une seconde les conséquences pour ce pays si la frontière avec le Cameroun venait à fermer", observe-t-elle.
Le faible poids de l'agriculture est devenu encore plus inquiétant depuis la crise qui a poussé le gouvernement à y investir plus fortement ces dernières années. Mais cinq ans plus tard, les progrès sont encore peu visibles, selon la plupart des professionnels interrogés par l'AFP. En raison notamment du manque de main-d'œuvre agricole formée et disponible dans un pays très urbanisé.
"Convaincre (les) Gabonais urbanisés de retourner vivre dans les terres n'est pas chose simple", reconnaît le ministre de l'Agriculture Biendi Maganga-Moussavou. "Notre ambition est d'attirer de plus en plus d'étudiants vers les formations agricoles, notamment en suscitant des vocations chez les plus jeunes", ajoute-t-il. De son côté, Bollah Muslim n’a pas besoin d’être convaincu : "Au lycée, un professeur passionné m'a transmis l'amour du travail de la terre. Alors quand je me suis retrouvé au chômage, cela a été plus facile pour moi de me tourner vers l'agriculture", raconte-t-il.

Franceinfo - Franceinfo - mardi 17 septembre 2019

Les 5 conseils très simples d'un chef pour cuisiner écolo...

Capsules recyclables dans les poubelles jaunes, bilan carbone neutre avec 500 000 arbres plantés chaque année dans les fermes de café en Colombie, au Guatemala et en Ethiopie… L’engagement de Nespresso pour minimiser son impact sur la planète ne date pas d’hier. Pour la deuxième année consécutive, l’entreprise s’est associée au Fooding pour organiser son événement Zéro Carbo afin de valoriser ses positions pour l’environnement. A cette occasion, Glamour a rencontré le chef Franck Baranger (des restaurants Pantruche, Caillebotte, Belle Maison et Le Coucou) qui nous livre ses conseils tout simples mais efficaces pour limiter l'impact de notre cuisine sur la planète.

1# Acheter ce dont on a besoin
Et surtout ce que l’on va consommer, sans remplir forcément son frigo.

2# Baisser sa consommation de viande
Sans pour autant tirer un trait sur une belle pièce de viande une à deux fois par semaine.

3# Adopter le zéro déchet
Il faut se dire que l’on ne doit rien mettre à la poubelle. Et surtout acheter la bonne quantité.

4# Essayer de ne pas utiliser un four ou des plaques
Acheter des bons produits pour éviter de les transformer et donc les cuire.

5# Transmettre nos valeurs à nos proches
Et les bons réflexes, sans mettre la barre trop haute. En faisant ses courses régulièrement pour ne pas gaspiller et en se déplaçant à pieds dès que possible.

Glamour - samedi 5 octobre 2019

28/10/2019

Et si les "happy hours" étaient une solution...

Pour limiter le gaspillage, une enseigne finlandaise vend à prix cassé ses denrées rapidement périssables pendant les trois dernières heures d’ouverture de ses 900 magasins. Ce type de promotion pourrait-il faire son arrivée en France? Le Figaro a enquêté.
Chaque année en France, le gaspillage alimentaire, depuis la production jusqu’à la vente, équivaut à 150 kilos de nourriture perdue par personne, selon l’Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). À l’échelle mondiale, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture( FAO) évalue la perte totale à 680 milliards de dollars.
Ces applications sont-elles efficaces contre le gaspillage alimentaire ? - Regarder sur Figaro Live
Parmi les dispositifs existants permettant de réduire les pertes, la chaîne de supermarchés finlandaise S-market a mis en place un «happy hour», sur le modèle des tranches horaires dans les bars pendant lesquelles l’alcool est moins cher. Entre 21 heures et minuit, dans les 900 magasins de l’enseigne, les produits périmés le jour même sont vendus jusqu’à -60%. Interrogé par le New-York-Times, Mika Lyytikainen, vice-président du groupe, explique: «Lorsque nous vendons à -60%, nous ne gagnons pas d’argent, mais nous en perdons moins que si nous le donnions à des associations. D’un autre côté, il est maintenant possible pour tous les Finlandais d’acheter à bas prix», se défend-il.
Au Royaume-Uni, la chaîne de fast-food et de restaurants d’inspiration asiatique Itsu, qui débarquera en France en 2020, pratique une offre comparable. Une demi-heure avant la fermeture, les sushis et autres sashimis sont écoulés à moitié prix. La formule fonctionne si bien qu’il faut jouer des coudes pour être sûr d’avoir son repas. Résultat, à l’heure de la fermeture, les rayons sont vides. Selon un porte-parole du groupe contacté par Le Figaro, ce système aurait permis de réduire le gaspillage de 10% dans les restaurants de la marque.
Et en France?
De telles promotions pourraient-elles éclore en France? Le ministère de la Transition écologique et solidaire, qui présente ce mardi 24 septembre son projet de loi anti-gaspillage et pour une économie circulaire devant le Sénat, déclare au Figaro soutenir ce type d’initiative. Si son texte ne contient rien de relatif à la gestion des denrées rapidement périssables, la législation déjà existante, elle, n’interdit pas ce genre de pratique, bien au contraire: une exception spécifique du Code de Commerce autorise la vente à perte de ces produits.
Alors pourquoi le système de l’«happy hour» n’est-il pas pratiqué en France s’il permet de vider les rayons avec succès en Finlande et au Royaume-Uni? Parce que «nos clients préfèrent qu’on propose cette solution de manière continue tout au long de la journée», explique-t-on chez Carrefour, qui a déjà testé la solution. «En parallèle, nous faisons des dons alimentaires réguliers aux associations et proposons également des paniers Too Good To Go», l’application qui permet aux magasins de vendre des paniers repas à date de consommation rapide, poursuit le groupe. Même son de cloche chez Aldi. Kim Le Tallec, responsable RSE chez le géant de la distribution allemande, affirme vouloir faire profiter des réductions à tous les clients, «même ceux qui viennent le matin», ajoutant: «nous ne voulons pas attendre le soir pour écouler les stocks, ce serait risquer d’en gaspiller, et ce n’est pas l’objectif.»
Quatre articles bradés sur dix ne trouvent pas preneur
Si le «happy hour» n’est pas pratiqué, les rayons «date courte» ont donc en revanche fleuri dans les grandes surfaces tricolores. À tel point qu’aujourd’hui, plus de 80% des grandes surfaces en seraient équipées. Et pourtant, selon les principaux distributeurs, quatre articles bradés sur dix ne trouveraient pas preneur.
Les associations seraient-elles donc l’ultime rempart contre le gaspillage des aliments rapidement périssables? Pour rappel, depuis 2016 et la promulgation de la loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire (loi Garot), les supermarchés se trouvent dans l’obligation de céder leurs invendus encore consommables aux associations au lieu de les jeter. Mais alors qu’on pourrait s’attendre à ce que les prix cassés entraînent une diminution de la quantité de dons aux associations, il n’en est rien. «Nous collectons les produits le matin, donc ceux qui n’ont pas été vendus le soir partent à la poubelle quoi qu’il arrive», explique Jacques Bailet, président du réseau des Banques alimentaires. «Nous ne sommes pas sur les mêmes échelles. La banque alimentaire collecte des produits en grande quantité, alors que les offres de type «happy hour» visent des paniers individuels», ajoute-t-il. «Ce sont des systèmes complémentaires, qui n’ont pas le même objectif. Notre raison d’être, c’est la lutte contre la précarité alimentaire. Là, on parle de lutte contre le gaspillage», conclut-il.
Jean-Claude Guesdon, secrétaire général des Restos du Cœur, confirme que la collecte d’aliments rapidement périssables le soir ne représente pas la majorité de la «ramasse». «Mathématiquement, ce genre d’offre est susceptible de réduire nos collectes, concède-t-il, mais ce n’est pas notre principal problème». Le secrétaire général rappelle que l’essentiel des ressources de son association provient des dons financiers et du Fonds européen d’aide aux plus démunis. «Nous sommes conscients des enjeux liés à la lutte contre le gaspillage alimentaire, et ne pouvons que soutenir ces initiatives citoyennes», conclut-il toutefois.

Jean-Baptiste de la Torre - Le Figaro - mardi 24 septembre 2019

26/10/2019

La fin des trappeurs en Californie...

L’objectif de la loi est « de s’assurer que les espèces de mammifères en Californie ne sont pas exploitées commercialement pour leur fourrure ».

Les trappeurs, figures mythiques de far-west, c’est désormais fini en Californie. L’État vient d’interdire officiellement cette activité qui a, au passage, décimé un certain nombre d’espèces à fourrure, comme les loups et les loutres.
Toutefois, la loi sur la protection de la faune sauvage signée ce mercredi par le gouverneur démocrate Gavin Newsom permet toujours la pose de pièges pour les animaux nuisibles (rats, taupes, etc.), notamment pour préserver les cultures agricoles. Mais elle interdit toute utilisation de pièges de trappeurs pour un « usage commercial ou récréatif », sur des terrains publics ou privés.

— Gavin Newsom (@GavinNewsom) September 4, 2019
Des animaux tués pour leur fourrure
Le but de cette loi est explicitement « de s’assurer que les espèces de mammifères en Californie ne sont pas exploitées commercialement pour leur fourrure », ce qui implique généralement que les animaux sont piégés puis étranglés ou battus à mort pour ne pas endommager leur pelage. Tout en qualifiant ces pratiques de « cruelles », la représentante démocrate qui a porté cette loi, Lorena Gonzalez, a cependant mis en avant un argument financier pour la promouvoir.(Lorena)

Ainsi, seuls 68 trappeurs ont été actifs en Californie en 2017 et le produit de leurs prises est largement insuffisant pour financer la régulation de cette activité par l’Office de la pêche et de la faune sauvage, comme la loi l’exige. Sur les 1.568 animaux piégés cette année-là (renards gris, coyotes, castors, blaireaux notamment), 1.241 ont été déclarés à la vente, pour un revenu total estimé à moins de 9.000 dollars (environ 8.100 euros).
Cela ne couvrirait même pas « une fraction des coûts d’un seul garde-chasse » et reviendrait « de facto à subventionner » le piégeage, estime la loi. Les élus étudient par ailleurs la possibilité d’interdire toute vente de fourrures dans l’État, y compris pour les vêtements.

20 Minutes - jeudi 5 septembre 2019

25/10/2019

Soutien à la création musicale...

Le Parlement a définitivement validé ce mercredi 16 octobre, par un ultime vote à main levée du Sénat, la création d'un Centre national de la musique (CNM), "maison commune" pour la musique, qui verra le jour à compter de janvier 2020. Serpent de mer de la politique culturelle française, la création d'un établissement public pour soutenir la création musicale (à l'instar du CNC qui existe depuis 1947 pour le cinéma) avait été évoquée durant la présidence de Nicolas Sarkozy, abandonnée par François Hollande, puis relancée depuis l'élection d'Emmanuel Macron.


"50 millions d'euros" de ressources publiques.

Le projet de budget du ministère de la Culture pour 2020 prévoit d'accompagner sa création par "la mobilisation de 7,5 millions d'euros de moyens nouveaux", qui s'ajouteront aux financements déjà consacrés au secteur, dont les recettes de la taxe sur les spectacles de variétés. Le total des ressources publiques mises à disposition du CNM atteindra "50 millions d'euros", a indiqué mercredi devant le Sénat Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales, qui remplaçait le ministre de la Culture Franck Riester, en déplacement à Toulouse avec Emmanuel Macron.
Le rapporteur Jean-Raymond Hugonet (LR) a exprimé un satisfecit sur le montant des moyens nouveaux, mais a regretté que l'on "ne trouve nulle trace d'un quelconque engagement pour l'avenir". Le CNM "devra rapidement se saisir de lourds dossiers", a-t-il souligné, citant "la défense de la conception européenne des droits d'auteur", "la concentration dans le secteur de la musique" et "l'impact sur la diversité culturelle des algorithmes mis en oeuvre par les sociétés de streaming".

Une "maison commune" pour la musique

L'Assemblée nationale puis le Sénat avaient adopté avant la pause estivale, en première lecture, une proposition de loi LREM visant à la création de ce nouvel établissement public. A la rentrée, les deux assemblées s'étaient mises d'accord sur un texte commun, qui a reçu le dernier feu vert de l'Assemblée le 18 septembre, avant le vote du Sénat mercredi qui vaut adoption définitive.
"Maison commune" pour la musique, selon le ministre de la Culture, le CNM a vocation à rassembler le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV), le Fonds pour la création musicale (FCM) et le Centre d'information et de ressources pour les musiques actuelles (IRMA). Le Bureau export de la musique française (Burex) et le Club action des labels et des disquaires indépendants français (CALIF) pourront le rejoindre.

Franceinfo - Franceinfo - mercredi 16 octobre 2019

 

24/10/2019

La planète vue du ciel est plus verte qu'il y a 20 ans...

"Les scientifiques de la NASA viennent de faire un constat incroyable : nous avons gagné deux millions de km2 de forêt supplémentaire sur les vingt dernières années". Ce mercredi Fanny Agostini, s’intéresse aux forêts qui "poussent comme des champignons" dans sa chronique Rendez-vous à la ferme, sur Europe 1.
Les arbres "limitent la pollution et absorbent le dioxyde de carbone"
Incroyable mais vrai : la planète est donc plus verte qu'il y a 20 ans et, ce, malgré la déforestation. "Pourtant, les zones boisées se réduisent de jours en jours, et 13 millions d’hectares - soit un quart de la France - disparaissent tous les ans, ce qui représente l’équivalent d’un terrain de foot toutes les secondes", a rappelé Fanny Agostini au micro d'Europe 1. Malgré cela, les forêts recouvrent plus de 4 milliards d'hectares sur la planète.
Mais alors, où sont ces nouvelles forêts ? "Elles poussent comme des champignons et ça se passe partout comme en Chine. L'armée chinoise a méticuleusement aligné en rang d'oignons des millions d'arbres pour créer une ceinture végétale pour stopper notamment l'avancée du désert de Gobi", a détaillé la chroniqueuse. Des arbres de la même espèce, des pins, ont ainsi été plantés afin de "limiter la pollution et d'absorber le dioxyde de carbone". "Les arbres sont en effet essentiels pour capter le CO2 atmosphérique et le stocker. Ils préviennent aussi l’érosion des sols, et leurs feuilles se transforment en matière organique qui nourrit la terre", a également ajouté Fanny Agostini. 
"La monoculture vient freiner l'épanouissement d'une biodiversité riche"
Planter des arbres n'est toutefois pas suffisant. "En Chine, comme ailleurs, la plantation du même type d'arbres et, en général, des arbres à croissance rapide, reste de la monoculture, ce qui vient freiner l'épanouissement d'une biodiversité riche. Car une forêt composée uniquement des mêmes arbres ne permet pas d'abriter un nombre varié d'espèces vivantes. Pour couronner le tout, des forêts d’arbres ayant tous le même âge plantés en ligne sont beaucoup moins efficaces dans le stockage du carbone", a précisé notre chroniqueuse. Le Portugal a, lui, commencé à importer des eucalyptus en provenance d'Australie au début des années 50. Le reboisement a été tel que les forêts d'eucalyptus représentent aujourd'hui le quart des forêts portugaises. Sauf que ces arbres sont "particulièrement exigeant en eau et qu'ils participent à l'assèchement des nappes phréatiques", a rappelé Fanny Agostini.
En conclusion, Agostini appelle à la prudence : "Oui à un reboisement massif de la planète, mais pas à l'aveugle au risque de ne pas récolter le fruit de tous nos efforts". 

Europe1 .fr - Europe 1 - mercredi 16 octobre 2019

23/10/2019

En Grande-Bretagne, des supermarchés cherchent à réduire les emballages plastiques...

Face à des consommateurs de plus en plus soucieux de l'environnement, des supermarchés britanniques rivalisent d’idées pour réduire les emballages plastiques dans leurs rayons. Des initiatives qui remportent l’adhésion de la clientèle. Dans l'un des magasins de la chaîne Waitrose à Oxford (centre de l'Angleterre) 160 sortes de fruits et légumes ont été dépouillés de leur emballage plastique. Un espace de vrac pour féculents, céréales, vin et bière a aussi été installé. "Aujourd'hui, j'ai fait mes premières courses sans plastique !", se réjouit May Stirling, une mère de famille de 49 ans, venue "spécialement" de Ramsbury, à 60 km, pour le grand "déballage" organisé pendant l'été.
Une scène qui tranche avec le tableau habituel des supermarchés britanniques où tout semble sous plastique: bananes, avocats, concombres... A elles seules, les dix principales enseignes mettent chaque année sur le marché 810.000 tonnes d'emballage plastique à usage unique, et distribuent des centaines de millions de sacs, d'après une enquête des ONG Greenpeace et EIA (Environmental Investigation Agency) parue en novembre qui dénonce l'impact de la pollution plastique sur la biodiversité marine.
Les clients prêts à jouer le jeu
Faire ses courses sans plastique, "c'est si libérateur, ça veut dire qu'on peut oeuvrer un peu pour l'environnement", sourit May Stirling, le caddie plein, tout en avouant avoir été un peu dépitée de ne trouver que deux sortes de céréales dans l'espace en vrac.
Nombre de clients sont prêts à jouer le jeu et certains en réclament même davantage: réutilisation des bouteilles de lait, de shampoing... Dans le magasin, plusieurs centaines de notes de suggestions sont affichées sur un mur dédié.
Waitrose, qui avait lancé cet essai pour 11 semaines, a décidé de le prolonger et de l'initier dans trois autres magasins de cette chaîne qui en compte plus de 300. Mais pour être pérenne, la formule doit être "commercialement viable", rappelle un porte-parole de l'enseigne, James Armstrong.
La concurrence s'engage aussi dans la démarche
D'autres géants du secteur se positionnent. Signataires du "UK Plastic Pact", qui les engage à ne recourir qu'à de l'emballage réutilisable, recyclable ou biodégradable d'ici 2025, Tesco et Asda ont récemment annoncé cesser d'utiliser des sacs plastiques pour leurs livraisons d'achats en ligne; Morrisons a promis des zones sans plastique pour fruits et légumes dans 60 magasins en 2019.
Précurseur, l'un des magasins à Londres de la franchise Budgens se targue d'avoir réorganisé sa logistique en dix semaines dès novembre dernier pour éliminer l'emballage plastique de 1.800 de ses 14.000 produits."On a fait ça pour montrer aux autres gros supermarchés que ça n'était pas aussi difficile qu'ils le disent", explique à l'AFP son directeur, Andrew Thornton.
Le plastique ne disparaît toutefois pas totalement. Par exemple, le fromage est encore livré avec. Mais après l'avoir découpé en tranches, les employés utilisent désormais du film cellulose à base de canne à sucre pour le remballer.
Un système à repenser
Pour Mark Miodownik, professeur spécialiste des matériaux à l'université UCL, "il faudrait changer tout le fonctionnement du système". "Les bouteilles d'eau sont une sorte de folie (...), c'est devenu une routine d'en vendre, comme si c'était l'unique moyen de boire de la +vraie+ eau...", illustre l'expert.
Des alternatives existent en fonction des aliments : papier, carton, bocaux en verre... Mais "le plastique présente des bénéfices, comme son imperméabilité à l'air et à la moisissure, qui peuvent prolonger la vie de produits", relève l'Agence des normes alimentaires (FSA).
"On ne peut pas laisser la solution de ce problème au bon vouloir de supermarchés bien intentionnés", fustige Sam Chetan Welsh, conseiller chez Greenpeace, qui appelle "le gouvernement à fixer des limites légales à la quantité de plastique fabriquée et utilisée".
Pour Barry Turner, directeur du Plastics and Flexible Packaging Group, qui représente les fabricants d'emballage plastique, la solution réside dans "l'amélioration des infrastructures de recyclage". Car en réduisant trop l'emballage plastique, les supermarchés pourraient être confrontés à des "conséquences inattendues", comme "le gaspillage alimentaire", assure-t-il.
Pourtant, chez Budgens Belsize Park, pas de gaspillage constaté, selon son directeur qui persévère: le magasin comptait plus de 2.300 produits sans plastique cet été.

Alice Ducrocq avec AFP - BFMTV - samedi 24 août 2019

22/10/2019

Récup' chic pour lutter contre le gaspillage...

Dans Télérama, j'apprends par un article de Mr Xavier de Jarcy qu'une créatrice parisienne, Mme Thu Nguyen Merer recycle les déchets en accessoires de mode sous la marque E-moi. En effet, vieux journaux, chutes de cuir, boites de jus de fruits, tirettes de canettes de soda deviennent respectivement des sacs, des bijoux multicolores et des porte-monnaie fleur de tournesol à effet cotte de mailles.

Cette créatrice affirme que les idées lui viennent de son enfance au Vietnam, où, pour se vêtir ou se chausser, les gens devaient tout fabriquer à la main à partir de matériaux récupérés. Elle a choisi de faire fabriquer tous les objets qu'elle propose par des associations et des coopératives de femmes du Vietnam, des Philippines ou de Thaïlande.

Pour commander ces objets, dont le prix commence à partir de 25 euros, ou pour se renseigner sur le process innovant, s'adresser au site: www.emoi-france.fr.

Lyliane

Un marché bio aux Paniers de Créteil avec des producteurs locaux...

Des rillettes de volaille, du raisin, une belle salade : Aneta a les cabas bien chargés. De quoi régaler toute la famille. Il faut dire que cette militante du « manger sain » met un point d’honneur à « acheter moins mais bien ». Ce samedi matin, elle a trouvé son bonheur au marché bio des Paniers de Créteil.
Un rendez-vous inédit au service de producteurs locaux. Pour cette première « solidaire », l’association a choisi le très populaire quartier du Palais. Les sept étals ont été pris d’assaut dès l’ouverture à 11h30, dans la salle municipale de l’allée Parmentier.
250 paniers bio livrés chaque semaine
Miel, fromage, pois cassés et même huile de cameline : « L’idée est d’offrir des produits de qualité et surtout un accès aux producteurs dans ce milieu très urbain », résume Catherine de Luca, cofondatrice des Paniers de Créteil.
Engagée pour le circuit court et la consommation durable depuis 2008, la bande de potes d’hier fédère aujourd’hui 120 adhérents. Près de 250 paniers bio sont livrés chaque semaine dans dix dépôts de la ville.
L’association souhaite renouveler l’événement
Face au tribunal samedi, entre les légumes rungissois de Nathalie Ripouteau et des bières brassées à Choisy-le-Roi par Maxime Veber, Sophie Besnard vendait notamment d’incroyables œufs violines. La volaillère de Mandres-les-Roses n’a pas arrêté de la journée. Pas étonnant : « Sa viande est délicieuse, vante Aneta. Mon fils en raffole. » La mère de famille a déboursé 15 € pour un petit poulet fermier. « Je m’y retrouve. C’est même parfois moins cher qu’en grande surface. Tenez, j’ai payé ces pommes 2,75 € le kilo. »
« Un marché bio, ça manquait, se réjouit Florence, le sac plein de fraises et de betteraves jaunes. Surtout dans ce quartier. Il a besoin d’initiatives comme celle-ci pour s’ouvrir un peu. » Catherine de Luca espère pouvoir renouveler l’événement « une fois par trimestre.

Lucile Métout - Le Parisien - samedi 5 octobre 2019

21/10/2019

Redonner vie à nos villages...

Dans la Lettre d'information de l'Association Raoul Follereau, nous découvrons une partie du reportage effectué au sujet d'un petit groupe de jeunes de la Drôme, Valérie, Sylvain et Raphaël, d'horizons professionnels différents, qui ont décidé de "redonner vie aux villes et villages. Pour ce faire, ils ont fondé une société coopérative d'intérêt collectif: Villages Vivants". Cette société rachète autour de Crest des boutiques vides, les rénove, puis les loue à des prix progressifs à des porteurs de projets"

Ainsi, auberges, tabac-presse, restaurants-épicerie en Ardèche et dans le Drôme ont déjà été acquis, réhabilités et revendus. Ce type de projet est soutenu par la Fondation R. Follereau dans le cadre de sa mission de revitalisation des territoires délaissés et notamment dans les petites et moyennes villes. C'est selon les trois jeunes fondateurs de Villages Vivants à Crest "une façon de montrer qu'une transition sociale est possible".

Voici par exemple comment on redonne vie à des quartiers où artisans et commerçants de centre villes avaient déserté! Pour en savoir davantage, joindre le site: www.raoul-follereau.org.

Lyliane

19/10/2019

L'application Yuka change la grande distribution dans l'agroalimentaire...

Lancée il y a à peine deux ans, l'application qui scanne tous les aliments et les cosmétiques a déjà transformé le paysage agroalimentaire. Retour sur une success story à la française. Est-ce que vous faites partie des 12 millions de Français qui scannent tous les produits avant de les acheter ? Comme 95% d’entre eux, les reposez-vous si la note Yuka est « médiocre » ou « mauvaise » ? En tout cas, ces chiffres ont de quoi faire peur aux acteurs de l’agroalimentaire.
Au lieu de subir l’abandon des « consomm’acteurs », certaines marques réagissent. Constatant une forte baisse des ventes depuis un an pour 900 produits « mal-notés » sur Yuka, Intermarché s’est engagé à revoir les recettes de ces produits marque Mousquetaire d’ici dix-huit mois.
Pour cela, Thierry Cotillard, président du groupe, a annoncé, le 16 septembre, le retrait de 142 additifs potentiellement nocifs à cause desquels ces produits identifiés comme « médiocres » (avec une note entre 25 et 50 sur 100) ou « mauvais » (moins de 25 sur 100) sur l’appli. « Yuka nous oblige à nous prendre en main, à être responsables. Il faut se dépêcher à reformuler. […] C’est un chantier colossal », a martelé le chef d’entreprise sur BFM Business.
Pour « le mieux manger et du mieux consommer ». Aux yeux de Julie Chapon, la co-fondatrice de l’appli, qui assure pourtant ne pas avoir été mise au courant de cette annonce, « C’est la preuve que les industriels reconnaissent que Yuka joue un rôle dans l’évolution d’un produit. Notre but ce n’est pas de taper sur les doigts des industriels, mais d’agir en faveur du mieux manger et du mieux consommer ».
Dans son étude d’impact publiée mardi 24 septembre, la jeune pousse française met en avant 26 produits dont la recette a changé. « Ce n’est qu’un échantillon », précise Julie Chapon. Nestlé, Unilever, Björg, Leclerc, Mondelez, Fleury Michon, Monoprix, Auchan, Caudalie… tous ces acteurs garantissent avoir amélioré leurs produits grâce à l’appli. L’immense majorité des utilisateurs (90%) pensent effectivement que Yuka peut pousser les marques à proposer de meilleurs aliments.

Même ceux qui avaient amorcé un virage qualitatif avant l’apparition de Yuka surfent sur la vague. « Yuka a contribué à accélérer nos efforts initiés il y a dix ans pour améliorer la composition de nos produits. Notre objectif : zéro conservateur sur les plats cuisinés à la fin de l’année », peut-on lire sous la plume de Barbara Bidan, directrice de la célèbre marque de jambon Fleury-Michon. Même constat pour Leclerc ou encore la marque bio Björg.
« On a déclenché le changement »
Un discours qui fait toujours un peu tiquer l’équipe derrière Yuka. Mais, « en même temps, ce serait utopique de penser qu’ils disent autre chose », confie la fondatrice. « C’est une manière d’avouer qu’on a déclenché le changement ».
L’important, selon elle, c’est justement de travailler à ces adaptations « avec » la filière agroalimentaire. « Nous ne sommes pas dans une démarche agressive. Nous ne sommes pas des militants du boycott », assène-t-elle. Le message n’est pas « arrêtez d’acheter » mais « sachez ce que vous achetez ». Quand on lui demande si elle est militante, Julie répond par l’affirmative mais se qualifie de « militante de la transparence ».
Les détracteurs ont été nombreux, surtout au début. Mais l’appli n’avait pas encore l’assise populaire actuelle qui la protège désormais et force les grands groupes à changer. En tout cas, si une recette ne doit pas changer, c’est bien celle de Yuka. Le succès l’appli dépasse largement les frontières hexagonales. Lancée dans cinq autres pays au printemps 2019, l’application séduit aussi 1,4 million d'utilisateurs belges, britanniques, espagnols, luxembourgeois et suisses.
À 60% composée du Nutri-score, la grille d’évaluation n’a pas changé et n’a pas vocation à évoluer -si ce n’est quelques mises à jour mineures pour les seuils de nocivité de tel ou tel additif au gré des publications scientifiques. La méthode est la même partout. Après avoir utilisé les bases de données open source de Open Food Facts, Yuka a désormais ses propres bases de données accessibles aux utilisateurs.
L’équilibre économique de cette application gratuite doit encore se stabiliser. Le succès a été fulgurant. Et a frappé l’équipe de plein fouet. « On n’avait pas anticipé un tel succès », se rappelle Julie Chapon. « L’appli n’était pas dimensionnée pour autant de trafic. Il a fallu reconstruire tout ce qu’on avait construit. Pendant six mois, alors que le succès grimpait, l’appli plantait dès qu’il y avait un pic de connexion après un pas médiatique. ». D’où la création d’une version premium de l’appli, avec laquelle il est possible de scanner hors connexion. Pour les utilisateurs devenus addicts.
Malgré son fort impact, Yuka reste « 100% indépendante ». D’ailleurs, Julie Chapon réaffirme dès qu’elle le peut son souhait de rester 100% sans publicité –et surtout parce qu’à titre personnel, elle « déteste ça ! » L’équipe redouble d’imagination pour récolter des fonds : des programmes élaborés par un nutritionniste ou la création d’un calendrier papier des fruits et légumes de saison. Pour la suite, Yuka veut s’exporter à « grande échelle ». D’ici décembre, l’équipe se lance à l’assaut des marchés nord-américains : États-Unis et Canada. Un nouveau défi.

Selon Marion SIMON-RAINAUD - 01 Net - samedi 5 octobre 2019


 

18/10/2019

The Ocean Clean Up a atteint ses premiers résultats...

Le projet d'entonnoir géant conçu par un jeune Néerlandais a enfin réussi à collecter du plastique dans le vortex d'ordures du Pacifique nord.


Le projet fou rendu public en 2012 par un Néerlandais de 18 ans vient d'atteindre ses premiers résultats concrets. The Ocean Cleanup, sorte d'entonnoir flottant se déplaçant avec les courants marins, conçu par Boyan Slat, afin de s'attaquer au fléau du plastique qui envahit les mers, a annoncé aujourd'hui avoir enfin réussi à collecter des déchets dans le vortex d'ordures du Pacifique nord, également connue comme le "septième continent".
Bonne surprise pour l'équipe de l'organisation à but non lucratif, l'engin a non seulement ramassé des morceaux de plastique visibles, mais également de microplastiques d'un millimètre, particulièrement pernicieux pour la faune marine, souligne le communiqué de The Ocean Cleanup.
Il s'agissait du deuxième test en conditions réelles du projet de Boyan Slat, dont la faisabilité avait été établie par des scientifiques en 2014. Après l'échec du premier test, l'équipe de Boyan Slat a notamment travaillé pendant un an afin de résoudre des défis techniques tels que l'écart entre la vitesse du dispositif à celle du plastique, ou le débordement du plastique de l'entonnoir, explique The Ocean Cleanup sur son site.
"Un système de nettoyage à grande échelle"
L'objectif est désormais de passer à la phase suivante: la mise en place d'"un système de nettoyage à grande échelle capable à la fois de supporter et de conserver le plastique collecté pendant de longues périodes", pour le recycler. Peu importe si 250 kilos de plastique continuent d'être reversés chaque seconde dans les mers du monde, selon une étude de la revue américaine Science, l'ambitieux Néerlandais ne se rend pas.

Selon Giulietta Gamberini - La Tribune - jeudi 3 octobre 2019
Après ce premier succès, "(...) le début de notre mission de débarrasser l'océan des déchets plastiques, accumulés depuis des décennies, est à notre portée", déclare-t-il.

Mr Saype , un peintre du Land Art engagé pour défendre l'environnement...

Avec sa bouteille en plastique éphémère de 1000 m2, dessinée sur une parcelle agricole dans le massif des Vosges, l'artiste franc-comtois Saype s'engage pour la défense de l'environnement.

Saype est un pionnier du land art. L'artiste français est connu dans le monde entier pour ses fresques spectaculaires. Le magazine américain Forbes l'a d'ailleurs nommé en 2019 parmi les 30 personnalités du Monde, âgé de moins de 30 ans, les plus influentes dans le domaine de l'art et de la culture.
La particularité de Saype, c'est qu'il met la main à la pâte... Sa peinture est une fabrication personnelle composée de craie et de charbon qu'il mélange à de l'eau. Un processus 100% biodégradable pour réaliser, sur l'herbe, des oeuvres éphémères, à grande échelle et totalement respectueuses de l'environnement.

Selon Franceinfo - Franceinfo - lundi 7 octobre 2019

 

17/10/2019

Déchets alimentaires à transformer en compost...

Une « aberration écologique ». Alexandre Guilluy, cofondateur de la société Les Alchimistes, ne mâche pas ses mots. Les épluchures, coquilles d’œuf, marc de café et autres déchets organiques, exponentiels depuis les années 1960, sont encore trop souvent incinérés ou déposés loin des villes, parfois même à l’étranger. « C’est pourtant plus rationnel de les traiter sur place ! », lance le quadra. C’est justement la solution astucieuse que ce diplômé d’école de commerce (EDHEC) propose avec ses associés, Fabien Kenzo-Sato (Polytechnique) et Cyrielle Callot (HEC).
Chaque matin, depuis 2016, à vélo électrique ou en camion, les entrepreneurs organisent avec leur équipe de 15 salariés la collecte des déchets alimentaires de supermarchés, de restaurants ou encore de cantines scolaires. Ils apportent leur « récolte » du jour sur leurs sites micro-industriels de compostage électromécanique. Là, des sortes de longs tubes digestifs en Inox brassent et oxygènent les déchets mélangés, au préalable, avec du broyat de bois. « Cette technique permet de les transformer en engrais naturel de qualité en cinq à six semaines au lieu d’un an, voire plus », poursuit Alexandre Guilluy.
Collecte à cheval
Adeptes de l’économie circulaire et du retour de la nature en ville, les associés ont mis en place un business model bien ficelé : en amont, ils facturent le service de collecte, et en aval, ils vendent ce compost à des réseaux d’épicerie biologique, à des paysagistes, des fermes urbaines, des collectivités locales et des friches industrielles. En plein des fermes urbaines, des collectivités locales et des friches industrielles. En plein développement, Les Alchimistes sont déjà implantés à Paris, Lille, Toulon, Toulouse et Lyon, et le seront bientôt à Marseille et sur l’île de La Réunion.
Avec presque 500 000 euros de chiffre d’affaires en 2019, les associés enregistrent un résultat net « pas très loin de l’équilibre ». S’ils ont pu déployer leurs ailes, c’est notamment grâce à un prêt de 100 000 euros octroyé par France Active. L’an dernier, ils ont aussi gagné 300 000 euros en tant que Lauréat du Concours d’innovation nationale de l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Et ils bénéficient d’une subvention de 700 000 euros sur les trois prochaines années de l’agence métropolitaine des déchets ménagers, le Syctom. Grâce à cette enveloppe, ils ont démarré la collecte des déchets organiques ménagers de 10 000 habitants de la ville de Stains (Seine-Saint-Denis). A cheval.


Article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec France Active Conférence « Accélérons l’engagement des entrepreneurs de demain », 52 ter, rue des Vinaigriers, 75010 Paris . le 3 octobre à 17 heures

Le groupe Eram va créer des chaussures recyclables...

Pour assouvir l'appétit des consommateurs pour les produits verts, le groupe va fabriquer des sneakers unisexe avec des composants sélectionnés pour leur caractère "recyclable ou naturel". Le démontage de la chaussure offre une possibilité de seconde vie. Depuis La Manufacture à Montjean-sur-Loire (Maine-et-Loire), le groupe Eram vient de lancer sa propre marque de chaussure "éco-conçue", recyclable et réparable. Fabriquée dans son dernier atelier de production de chaussures de ville en France et déclinée en quatre modèles, cette paire de sneakers unisexe contient des composants sélectionnés pour leur caractère "recyclable ou naturel". Le démontage de la chaussure offre une possibilité de seconde vie.
 En parallèle, comme 66 marques textiles françaises, Eram, l'un des leaders de la chaussure en France, s'est engagé dans une campagne numérique baptisée #RRR pour "réparer, réutiliser et recycler", ouverte samedi, pour encourager les consommateurs à donner une seconde vie à leurs vêtements, linge et chaussures.
Une forte demande des consommateurs
"Les préoccupations d'éco-responsabilité dans la mode sont en ce moment très importantes pour les entreprises qui ont compris, comme à l'ère du digital il y a quelques années, que toutes les entreprises devaient s'y mettre", explique à l'AFP Gildas Minvielle, directeur de l'Observatoire économique de l'Institut français de la mode. "C'est important pour les consommateurs en forte demande de ce type de produits."
La campagne propose des ateliers de réparation et d'"upcycling", qui consiste à donner une deuxième vie aux vêtements ou accessoires.
 Dans ce domaine "Eram est quand-même assez en avance sur le marché français", souligne Michelle Guilloux-Bonnet, déléguée générale de Fédération française de la chaussure.
 Pour ses sneakers recyclables, baptisées Sessile, la marque s'impose des normes strictes. "Semelle en caoutchouc recyclé" du Portugal, cuir "tanné sans chrome" d'Italie, "lacets en coton bio, oeillets et galons français", énumère Virginie Radier-Tricard, responsable du développement commercial de La Manufacture, tout en reconnaissant chercher à faire encore mieux en matière de traçabilité de l'origine du produit.
Réparable grâce à un procédé innovant de démontage
Co-créatrice de ces chaussures de sport, elle a porté le projet en quelques mois "avec trois autres jeunes cadres de l'entreprise, dont un docteur en matières textiles, Gauthier Bedek, et la collaboration de la styliste parisienne Foteini Pangos. "Nous sommes tous parents, âgés entre 30 et 40 ans et tous sensibles aux questions écologiques. On a voulu créer une marque dont on soit fier, la moins nocive possible pour l'environnement, et qui concilie sens et style", explique Virginie Radier-Tricard.Promesse de ses créateurs, la réparabilité de ces sneakers reposera sur un nouveau procédé de démontage -"en cours de brevetage"- qui permettra, en fonction de leur état, de démonter, débactériser et rénover les chaussures usées renvoyées par les clients afin de les revendre.
 Eram cherche à recentrer sa stratégie autour de l'écoconception, avec pour ambition de diminuer son empreinte carbone de 30% d'ici à 2030. Le groupe produit ainsi à Montjean-sur-Loire des chaussures à partir de chutes de cuir et de semelles inutilisées.
Le recyclage a la cote
En France d'autres marques se sont lancées sur le créneau des chaussures recyclables: M. Moustache et Jacadi proposent par exemple de reprendre les anciennes chaussures pour les recycler ou les réparer, Ector et Angarde vendent des sneakers ou espadrilles créées à partir de matière recyclées, précise Michelle Guillloux-Bonnet.L'expert Gildas Minvielle souligne que cette tendance s'étend au-delà des chaussures de luxe et gagne le "fast fashion: on était dans une logique de croissance un peu excessive, aujourd'hui même les distributeurs qui ne sont pas forcément positionnés sur des produits très chers sont conscients" des limites du modèle du consommer-jeter.
 Eram emploie 6.000 personnes dans le monde pour un chiffre d'affaires d'un milliard d'euros. Le groupe compte un millier de magasins mais a annoncé l'an passé la fermeture d'une centaine de magasins des marques Texto et Heyraud. La Manufacture compte 150 salariés, produit 600.000 paires par an et a réalisé 17 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2018. Eram possède une autre usine en France, à Jarzé (Maine-et-Loire), spécialisée dans la chaussure de sécurité.

BFMTV - samedi 5 octobre 2019
 

16/10/2019

Lundi vert dans tous les restaurants universitaires...

A partir du 14 octobre 2019, tous les restaurants universitaires de France mettront en place le "lundi vert". Une initiative qui consiste à proposer aux étudiants un menu végétarien en option une fois par semaine.

C’est en janvier 2019, que l’on entendait parler pour la première fois du "lundi vert", un mouvement qui fait écho au "Meatless Monday" déjà institué dans plus de 40 pays. Celui-ci consiste à ne plus consommer de viande, ni de poisson un jour par semaine (le lundi en l’occurrence). 500 personnalités s’étaient même associées à cette initiative initiée par deux enseignants de l’Université Grenoble Alpes, Laurent Begue-Shankland et Nicolas Treich, en signant une tribune parue dans Le Monde. Parmi elles, Isabelle Adjani, Juliette Binoche, Cécile de France ou Yann-Arthus Bertrand. L’objectif de cette action ? Faire du bien à la planète, aux animaux et à sa santé. 
Deux mois plus tard, en mars 2019, Le Figaro rapportait que les recommandations du "lundi vert" n’avaient pas été suivies d’effet. 
Le 14 octobre 2019, le mouvement devrait faire son grand retour dans tous les restaurants universitaires de France. Il y sera en effet proposé chaque lundi, à partir de cette date, un repas végétarien en option afin d’inciter les étudiants à modifier leur alimentation en mettant un frein à leur consommation de viande ou de poisson. Comme l’indique France Inter, la cible étudiante n’a d’ailleurs pas été choisie par hasard mais bien parce qu’elle se montre également plus sensible aux questions écologiques. Laurent Bègue-Shankland, co-initiateur du mouvement a toutefois précisé au site L’infodurable que l’idée du "lundi vert" est de "proposer une option végétarienne(…) sans pour autant obliger les personnes à la prendre". Le but étant de leur donner envie d'adopter un régime flexitarien à la longue sans pour autant "leur forcer la main". D’après France Inter, chaque lundi ce sont entre 400 000 et 500 000 repas qui sont servis dans les Restos U. 

Selon Glamour - jeudi 3 octobre 2019

Pour accompagner le lancement de ce projet, un programme de conférences sera mis en place dès le 11 octobre afin de sensibiliser le public et de lui expliquer l’importance de réduire sa consommation de viande et d’aliments d’origine animale en général.

Les baleines contre le réchauffement climatique?

Des baleines pour lutter contre le réchauffement climatique ? Pas tout à fait mais elle pourrait bien avoir un rôle à jouer. Une publication a suggéré que les baleines pouvaient retenir jusqu’à 33 tonnes de gaz carbonique. Si on le ramène à l’intégralité de la population de cétacés, cela fait plus de 30 000 tonnes. Évidemment, les arbres absorbent plus de CO2 que les baleines mais cela permet de réaliser que les animaux ont eux aussi leur rôle pour lutter contre le réchauffement climatique.

Au cours de leur existence, les baleines emmagasinent plusieurs tonnes de CO2 via l’absorption de micro-organismes. Avec une espérance de vie allant de 70 à parfois plus de 100 ans, chaque cétacé retient ainsi plus de 33 tonnes de gaz carbonique dans sa masse lipidique, soit plus de 30 000 tonnes si l’on reporte ce chiffre à la population mondiale recensée actuellement. Une véritable prison à CO2, qui sombre au fond de l’océan à la mort de l’animal, et emprisonne le gaz pour plusieurs siècles. En combinant le prix du CO2 et la valeur écotouristique des baleines, les analystes du FMI estiment ainsi que chaque animal possède une “valeur marchande” individuelle de 2 millions de dollars, portant ainsi la valeur de la population mondiale de cétacés à plus de 1 000 milliards de dollars. Si ce premier chiffre a de quoi donner le tournis, il ne prend pourtant en compte que le CO2 directement ingéré par l’animal au cours de son existence. Pour établir une valeur économique plus précise, le FMI et le GWC ont également mis en perspective un autre atout étonnant et à l’impact environnemental beaucoup plus important produit par les baleines : leurs excréments. Les matières fécales des cétacés sont en effet riches en azote en phosphore et en fer; ce qui leur permet de flotter à la surface de l’eau, et de constituer une réserve de nourriture presque inépuisable au phytoplancton, un organisme végétal microscopique capable de puiser du CO2 dans l’atmosphère pour vivre. Avec un rôle primordial dans la lutte contre le réchauffement climatique, le phytoplancton est ainsi capable d’absorber à lui seul plus de 40% des réserves de CO2 présentes à la surface de la Terre, soit plus de 4 forêts amazoniennes. Et l’impact des excréments des cétacés géants sur ce phytoplancton serait significatif puisque l’organisme l’évalue à 1,7 milliard de tonnes de gaz carbonique évacué de notre atmosphère chaque année. Pour se faire une meilleure idée de ce que cela représente, Sciences et Avenir, fournit une comparaison éclairante : ce chiffre est supérieur émissions carboniques annuelles du Brésil. L’étude précise que même augmentée, la population de baleines n’aura pas un impact aussi important que les arbres, toujours indispensables au bon fonctionnement de notre écosystème. Mais ce rapport permet de mieux apprécier leur contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. Il serait également bon de rappeler ces éléments lorsqu’il s’agit de chiffrer leur coût de la protection des baleines.

Science 

Par Amandine Jonniaux le 

 
 

15/10/2019

Que créer avec des matières plastiques?

Depuis deux ans, aux Philippines, l’organisation Junk Not! collecte et recycle les déchets pour créer des meubles. La chaise se prête plutôt bien à l’exercice. La RVR Chair de Dirk Vander Kooij est fabriquée à partir de pièces de réfrigérateurs recyclées et moulées grâce à une imprimante 3D géante.
Les modèles des studios norvégien Snohetta et danois Mater marient enfin esthétique et éthique. Des collections plus complètes ont également vu le jour, comme le projet Glow de l’artiste-designer américaine Kim Markel, connue pour ses assises, mais aussi ses tables et ses accessoires très réussis. Trop souvent encore subsiste l’idée que de vieux «plastocs» ne peuvent naître de beaux objets. Pour se convaincre du contraire, il faut aller, au BHV Marais *, voir l’exposition «Design Italia», et plus particulièrement «Le Monde de Ro». 

Rossana Orlandi, galeriste et figure milanaise du design contemporain - elle a initié le projet Guiltless Plastic -, y révèle quelques pièces lauréates de la première édition du Ro Plastic Prize 2019. Fauteuil Jolly Roger de Fabio Novembre, table basse Tronco d’Enrico Marone Cinzano, sablier de Brodie Neill… Chaque création utilise du plastique récupéré dans la mer. Patricia Urquiola, elle, a imaginé le Wasting Time Daybed (photo) dont la mousse, le rembourrage et le tissu sont à base de PET recyclé. Sa forme dessine la ligne d’un sneaker géant: une touche d’humour qui invite à avancer à grandes foulées vers un design plus responsable.

Laurence Haloche - Le Figaro - vendredi 6 septembre 2019

13/10/2019

Lutte contre les lobbys: deux ONG lancent une campagne pour inciter les politiques à rendre leurs agendas publics

Transparency France et le WWF France veulent "lever le voile sur les relations entre les lobbys et les responsables politiques".

Qui influence dans l'ombre les textes de loi votés par les responsables politiques ? Associations, ONG, think tanks, syndicats, mais aussi grands groupes internationaux ou cabinets plus ou moins opaques... les lobbys (ou représentants d'intérêts) interviennent tout au long du processus législatif, donnant lieu, parfois, à des dérives. Deux ONG, Transparency France et le WWF France, lancent une campagne, lundi 30 septembre, pour "lever le voile sur les relations entre les lobbies et les responsables politiques".
"Alors que de plus en plus de lobbies cherchent à influencer la loi, la défiance des citoyens envers les responsables politiques n'en finit plus de grandir", constatent les deux organisations dans un communiqué. "Pesticides, perturbateurs endocriniens, énergies fossiles, plastique... Les scandales sur les actions de lobbying défraient régulièrement la chronique, révélant l'opacité qui entoure les décisions politiques et renforçant le sentiment que les responsables politiques sont 'sous influence'", ajoutent-elles.
Une pétition en ligne
Les deux ONG demandent donc aux responsables politiques davantage de transparence, notamment en rendant "publics et accessibles leurs agendas des rencontres avec les lobbies de tous bords". Une pratique déjà en vigueur au sein de la Commission européenne et en partie au Parlement européen, notent Transparency et le WWF.
Par ailleurs, les deux organisations demandent à "renforcer les informations demandées aux lobbys sur leurs activités dans le cadre de la déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique" (HATVP). Les représentants d'intérêts, censés être tenus de déclarer leurs activités, sont actuellement près de 2 000 à être recensés sur le répertoire de la HATVP.
Des politiques "trop influencés" pour 79% des Français
"Il est grand temps de mettre un terme à cette opacité et de permettre enfin aux citoyens de savoir qui influence la loi, avec quels moyens et quels arguments", argumente Véronique Andrieux, directrice générale du WWF France. Selon un sondage Ifop commandé par les deux ONG, 79% des Français estiment que les responsables politiques sont "trop influencés par les lobbies" et 84% pensent qu'ils
devraient "rendre publiques leurs rencontres avec les lobbyistes". Une pétition pour "exiger la transparence du lobbying" a été mise en ligne sur le site du WWF.

Franceinfo - Franceinfo - lundi 30 septembre 2019

 

Aubervilliers considérée comme ville emblématique de la ville moderne...

Avec ses espaces partagés et terrasses végétalisées, la tour Emblématik préfigure comment on habitera dans le Grand Paris.

A la sortie du métro Front populaire, dès l’escalator, la tour Emblématik s’impose. Comme une évidence. Combien d’étages ? Quelle hauteur ? Roland Castro, le père du projet, jubile : « Tout le monde se plante ».
Avec son système de jardins tous les quatre étages et les appartements en duplex, difficile effectivement de réaliser que cette tour compte 18 étages pour 55 mètres. L’architecte et son associée Sophie Denissof ne sont pas peu fiers de cette réalisation qui donne toute sa dimension à un quartier qui préfigure ce que sera le Grand Paris.
Dix années de gestation
Il leur aura fallu dix ans depuis la présentation de leur projet de « Village Vertical » pour que leur vision se concrétise. Après bien des péripéties et nombre de batailles, c’est finalement Aubervilliers qui a choisi d’accueillir Emblématik et ses 88 appartements. Tout en élégance et en légèreté, le bâtiment joue avec ses grandes loggias d’angle entre lesquelles s’élancent des colonnes aux teintes dorées. Les arbres et les plantes grimpantes commencent à y trouver leur place, transformant ces terrasses en véritables jardins suspendus. Un manifeste pour Roland Castro :
« J’ai appliqué la consigne de mon copain Jean-Louis Avril qui disait ‘j’aime bien les tours, à condition que le sol monte avec’. C’est ce que nous avons fait. »

Les tours font peurs
En France, l’idée de tour fait peur. Avec Emblématik, les deux architectes, suivis par le promoteur Nexity ont voulu prouver qu’il est possible de construire une tour « humaine » :
« On a des images de tours alignées les unes à côtés des autres, avec une architecture très monotone », explique Evelyne Flacher, Directrice générale Nexity Immobilier résidentiel, « ce qu’on a voulu montrer ici, c’est que la densité, qui est nécessaire dans nos villes où le foncier est de plus en plus rare, peut être désirable et la hauteur, elle peut être belle. »La tour Emblématik de Castro et Denissof vue depuis la place du Front populaire à Aubervilliers
Cette tour, ces jardins, c’est un peu la réponse de Castro et Denissof à ce que sera habiter demain. En milieu urbain où la question de la densité est cruciale, elle permet de concilier les injonctions souvent contradictoires des habitants : vivre dans de l’individuel, comme dans une maison, et en même temps, rester en centre-ville, comme l’explique Sophie Denissof :
« Ce bâtiment, c’est un peu un prototype. Il montre à quelles conditions on peut répondre à la question de la densité. »
Les loggias sont de véritables îlots de fraîcheur, des régulateurs thermiques qui isolent le bâtiment. Ce sont aussi des espaces partagés par les habitants. « Ils donnent l’occasion de se rencontrer. On peut y aller mais on n’est pas obligé d’aimer son voisin. On peut éventuellement le fréquenter, si on veut », sourit Roland Castro.
Des espaces pour se rencontrer
« On y a organisé des réunions de copropriété qui se sont transformée en fêtes. Au final, on n’a pas vraiment parlé de l’immeuble mais c’était très sympa », raconte Allan Tupin, installé dans un duplex au sommet de la tour. « On y va aussi tout simplement pour passer un coup de fil, organiser un anniversaire d’enfants, ou en amoureux, pour profiter du coucher de soleil en buvant un verre. »

4500 euros le mètre carré
Emblématik répond aussi à la problématique de l’accessibilité. A une station de métro de Paris, Nexity a vendu les appartements à, en moyenne, 4 500 euros le mètre carré, soit entre deux et trois fois moins cher que de l’autre côté du périphérique. Une tentative pour garder une certaine mixité sociale à Aubervilliers.Le succès a été au rendez-vous puisque la totalité des appartements ont tout de suite été vendu. Les habitants prennent leurs marques, s’approprient les lieux. « En fait, on n’a pas l’impression d’être dans un tour de 18 étages, hormis la vue », constate Allan Tupin, « une vue qui fait aussi l’intérêt de l’appartement, avec ce dégagement sur Paris, le Sacré-Cœur, la Défense… »
Certains résidents, à l’instar de Florian Sertillanges, émettent quelques bémols : « En vivant ici, je découvre qu’il y a quelques problèmes d’insonorisation et on a aussi un local poubelles qui n’est pas adapté. Ce sont des dysfonctionnements qu’il va falloir qu’on règle. »
Un art de vivre
Un quotidien qui se met en place, des questions à résoudre, la vie d’un immeuble en somme. Et la fierté des architectes d’être parvenus à réaliser ce lieu de vie. « Cette tour, avec ces appartements comme des maisons, elle offre un art de vivre en ville », explique Sophie Denissof, « habiter quelque part, ce son des éléments très archaïques. Il faut qu’on soit protégés, il faut qu’on soit chez soi. Et c’est parce qu’on est bien chez soi qu’on arrive tous ensemble. »

Louis Morice - L’Obs - lundi 23 septembre 2019

12/10/2019

Surprenant: des microbes pourraient nous apporter des protéines...

Exit la viande, place aux microbes. Le Français Thomas Jonas, président de "Sustainable Bioproducts" (entreprise spécialisée dans les technologies alimentaires), a découvert comment obtenir des protéines à partir de micro-organismes provenant du volcan de Yellowstone (Montana, Etats-Unis).
Ces microbes permettraient de créer des laitages et de la viande. Une alternative qui arrive à point nommé, puisque la consommation de viande rouge reste en hausse, cette production demande beaucoup d’eau, d’énergie et de terres.

Un projet attirant
Cette découverte a attiré des investisseurs comme Danone, la société de Thomas Jonas espère lancer d’ici un an et demi ses substituts de protéines, dans un premier temps sur le sol américain. D’après le CEO de Sustainable Bioproducts“les microbes se multiplient vite et en toute saison”, cette nouvelle forme d’agriculture est idéale pour sauver la planète et la cause animale.

— The Good Food Institute (@GoodFoodInst) September 5, 2019
Une découverte qui a ses limites
Les sources chaudes du volcan Yellowstone pourraient bien être un vivier de protéines essentielles pour une alimentation saine et équilibrée. Sauf que ces microbes ne seraient pas très compatibles avec l’alimentation totalement vegan. 

Laura Anglionin - Glamour - mercredi 25 septembre 2019

 

Environnement et jeux vidéos...

L’apocalypse est une thématique ultra-récurrente dans les jeux vidéo. Accidents nucléaires, zombies, maladies… «Sans ressources naturelles, pas de survie.» Un mantra pas seulement virtuel quand on sait que nous consommons l’équivalent de 1,7 planète pour assouvir nos besoins. Pour sensibiliser au problème, les jeunes notamment, l’ONG WWF France et l’agence We Are Social lancent le #NoBuildChallenge sur Fortnite, qui compte près de 250 millions d’adeptes dans le monde entier. «C’est un outil social de conversation et plus seulement un jeu», argue Fabien Gaetan, creative strategist dans la boîte de com.
La règle est simple : jouer sans exploiter le bois, la pierre… qui initialement, constitue un gros avantage pour progresser dans la partie. Sensibles à la cause, les gamers de l’équipe française Solary ont accepté de relever le défi en affrontant en juin et juillet derniers sur la plateforme de streaming Twitch d’autres influenceurs soumis aux mêmes contraintes. Ces porte-étendard ont même réussi à récolter un million de dollars lors de compétitions internationales qui seront reversés au WWF. Et ce n’est qu’un début, d’autres rendez-vous sont à venir.
«Les jeux purement militants, on en trouve peu»
Aujourd’hui et malgré l’inquiétude croissante sur le sujet, seule une poignée de jeux vidéo abordent de façon plus ou moins aboutie la dimension environnementale. Les premiers sont apparus à la fin des années 80 et au début des années 90. Marc Pétronille, l’un des cofondateurs des Editions Pix’n Love, pense notamment à «Sonic The Hedgehog» et ses méchantes machines qui menacent les animaux et la nature. Mais aussi à «SimEarth», «ToeJam & Earl» et son univers souillé, «Global Gladiators», «Ecco the Dolphin» et son cétacé veillant à la protection des fonds marins, «Captain Planet»… Ou encore «Final Fantasy VII» dans lequel un conflit oppose un groupe d’activistes à une multinationale qui exploite sans vergogne la planète. Sans oublier, «Eco Fighters», ses pluies acides, ses eaux polluées et sa déforestation massive.

Les jeux purement militants, on en trouve peu», souligne Alexis Vrignon, chercheur post-doctoral qui s’intéresse à la place de la technologie dans les relations entre l’homme et la nature. La plupart abordent le problème écolo en filigrane ou sous un aspect plus symbolique, poétique voire psychédélique. Contacté par Libération, Oscar Lemaire, journaliste indépendant spécialiste des jeux vidéo, acquiesce. C’est le cas de «From Dust» et «Paper Beast» (bientôt commercialisé), imaginés par le concepteur Eric Chahi. «J’aime parler du vivant, de la connexion directe entre l’homme et la nature brute. Ça nous rappelle qu’on est peu de chose face aux éléments. Bien sûr, il y a des connexions à l’environnement mais pas d’engagement purement écologique.»

La question des serveurs informatiques
Si les éditeurs indépendants osent franchir le pas, les gros éditeurs, eux, sont frileux. Pour Alexis Vrignon, il existe plusieurs raisons à cela : «Déjà, le jeu vidéo, c’est une attitude de consommation reliée à une économie productiviste, capitaliste. Ensuite, même si on observe une capacité de certains à se saisir de questions éminemment politiques, le Gamergate les a refroidis. Et puis, les gros éditeurs ont une certaine approche de ce que doit être un gamer : homme, jeune, hétéro… qui pourtant ne correspond pas à la réalité.» Autre raison et non des moindres : avec la dématérialisation du jeu vidéo, on ne s’est jamais vraiment posé la question de l’impact environnemental des serveurs qui tournent en permanence. La prise de conscience est progressive d’autant que Google vient d’annoncer le prochain lancement de Stadia, sa plateforme de jeux vidéo en streaming.
Fabien Gaetan, de We Are Social, résume : «Aujourd’hui, on dénonce les gens qui prennent l’avion et la voiture. Dans dix ans, on dénoncera ceux qui utilisent Internet.»
Aurore Coulaud - Liberation - mercredi 11 septembre 2019

10/10/2019

Adoption du projet de loi Energie et Climat...

"Notre maison brûle et nous regardons ailleurs" : le jour de la mort de Jacques Chirac, annoncée en pleine séance au Sénat, le Parlement a définitivement adopté jeudi le projet de loi Énergie et Climat qui prévoit d'atteindre la "neutralité carbone" en France à l'horizon 2050. 
C'est le sénateur LR Jean-François Husson qui a prononcé ces célèbres mots de l'ex-chef de l'État pour lui rendre hommage, le jour de l'adoption d'un texte qui laisse un sentiment d'inachevé à gauche et chez les ONG, au lendemain d'un nouveau rapport alarmant sur le réchauffement. Objet d'un accord entre députés et sénateurs fin juillet, le texte, qui décrète "l'urgence écologique et climatique", avait obtenu le 11 septembre le dernier aval de l'Assemblée nationale. Il a été approuvé jeudi par les sénateurs LR, centristes, Indépendants et LREM. PS et CRCE à majorité communiste ont voté contre, tandis que le RDSE à majorité radicale s'est partagé entre vote pour et abstention.
"Nouveau pilier" de la transition écologique
Son adoption définitive intervient dans une semaine marquée par le discours accusateur de l'adolescente suédoise Greta Thunberg lundi au sommet de l'Onu à New York, et la publication mercredi d'un rapport du Giec sur les conséquences dévastatrices du réchauffement climatique pour les océans.
Présenté par la ministre Élisabeth Borne comme un "nouveau pilier" de la transition écologique, le projet de loi actualise les objectifs de la politique énergétique de la France, notamment en prévoyant d'atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050, une baisse de 40% de la consommation d'énergies fossiles d'ici à 2030, contre 30% précédemment, et la fermeture des dernières centrales à charbon en 2022. Il décale de 2025 à 2035 la réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production électrique.
Il pérennise aussi le Haut conseil pour le climat et prévoit un dispositif progressif de rénovation énergétique des logements "passoires thermiques", sujet qui a enflammé les débats dans les deux chambres. Mais pour Greenpeace France, "cette loi aggrave le risque nucléaire et signe l'incapacité du gouvernement et de sa majorité à prendre les mesures immédiates nécessaires pour rester sous la barre des 1,5°C de réchauffement climatique" par rapport aux niveaux préindustriels.
"Survie de l'humanité"
La commission des Affaires économiques du Sénat s'est pour sa part félicitée d'avoir "renforcé les objectifs de la loi en faveur des énergies renouvelables et notamment en matière d'éoliennes en mer, d'hydroélectricité, d'hydrogène et de biomasse". Sur le sujet des logements énergivores, qui concernent quelque sept millions de ménages, le texte est revenu à la version de l'Assemblée. La rénovation de ces logements ne parvient pas à décoller en France alors que le bâtiment représente 45% des consommations d'énergie et 25% des émissions de gaz à effet de serre.
Le programme du candidat Macron prévoyait qu'ils soient "interdit(s) de location à compter de 2025". Au lieu de privilégier des mesures coercitives d'emblée, gouvernement et majorité ont préféré un dispositif "progressif" en trois temps : "incitation, obligation et en dernier recours sanctions". "Nous avons un objectif : la fin des passoires thermiques en 2028", a affirmé Élisabeth Borne.

Mardi, le gouvernement a indiqué qu'à partir de 2020 les travaux de rénovation énergétique des logements pourront être soutenus par une prime d'État, et non plus un crédit d'impôt. Huit cents millions d'euros de crédits budgétaires sont prévus en 2020 pour ce nouveau dispositif, dont seront cependant exclus les 20% de ménages les plus aisés. "Le point faible du texte, c'est très clairement la rénovation thermique", avait affirmé le sénateur écologiste Ronan Dantec lors de la réunion de la commission mixte paritaire. "Je serai particulièrement exigeant pour que le gouvernement apporte des réponses à la hauteur lors de la loi de Finances", a mis en garde le rapporteur pour le Sénat Daniel Gremillet (LR).
Fabien Gay (CRCE à majorité communiste) a fustigé "un projet de loi à obsolescence programmée", face aux alertes climatiques qui se multiplient. "Ce qui se joue désormais au niveau de planétaire, c'est la survie de l'humanité", a appuyé le socialiste Roland Courteau, regrettant que l'urgence climatique doive "attendre d'hypothétiques financements".

09/10/2019

Nouveau traitement contre la scoliose...

Comment se définit la scoliose ?
Pr Aurélien Courvoisier. C’est une déformation en 3D de la colonne vertébrale qui se traduit par une courbure de celle-ci en forme de S ou de C. Elle peut être thoracique, ou lombaire, ou les deux. Outre l’asymétrie du dos existe une gibbosité, visible quand le sujet se penche en avant, par rotation des vertèbres qui déplace les côtes et crée une bosse. Elle est moins marquée dans les atteintes lombaires pures où l’asymétrie touche surtout le pli de la taille. Au total, la convexité de la courbure, vue de dos, est à droite dans 99 % des scolioses thoraciques et à gauche dans 90 % des scolioses lombaires. La radiologie confirme l’examen clinique et chiffre le degré d’angulation du rachis.
Quelle est sa fréquence en France ?
Elle touche 4 % des moins de 18 ans, dont 80 % de filles dépistées vers l’âge de 8 ou 9 ans, car, plus tôt, la déformation est peu visible. Hormis la scoliose des myopathies d’origine génétique, la scoliose habituelle est un développement anormal du rachis sans cause connue (idiopathique), non lié à la posture, contre laquelle l’enfant ne peut rien, qui apparaît et s’aggrave lors de la croissance pubertaire.
"Sans traitement, quelles en sont les conséquences ?
La scoliose thoracique peut altérer la fonction pulmonaire par restriction des capacités respiratoires et, in fine, retentir sur le cœur. La scoliose lombaire pure crée un mauvais empilement des disques et vertèbres, d’où peuvent résulter des dégénérescences.

Comment se définit la scoliose ?
Pr Aurélien Courvoisier. C’est une déformation en 3D de la colonne vertébrale qui se traduit par une courbure de celle-ci en forme de S ou de C. Elle peut être thoracique, ou lombaire, ou les deux. Outre l’asymétrie du dos existe une gibbosité, visible quand le sujet se penche en avant, par rotation des vertèbres qui déplace les côtes et crée une bosse. Elle est moins marquée dans les atteintes lombaires pures où l’asymétrie touche surtout le pli de la taille. Au total, la convexité de la courbure, vue de dos, est à droite dans 99 % des scolioses thoraciques et à gauche dans 90 % des scolioses lombaires. La radiologie confirme l’examen clinique et chiffre le degré d’angulation du rachis.
Quelle est sa fréquence en France ?
Elle touche 4 % des moins de 18 ans, dont 80 % de filles dépistées vers l’âge de 8 ou 9 ans, car, plus tôt, la déformation est peu visible. Hormis la scoliose des myopathies d’origine génétique, la scoliose habituelle est un développement anormal du rachis sans cause connue (idiopathique), non lié à la posture, contre laquelle l’enfant ne peut rien, qui apparaît et s’aggrave lors de la croissance pubertaire.
"Sans traitement, quelles en sont les conséquences ?
La scoliose thoracique peut altérer la fonction pulmonaire par restriction des capacités respiratoires et, in fine, retentir sur le cœur. La scoliose lombaire pure crée un mauvais empilement des disques et vertèbres, d’où peuvent résulter des dégénérescences discales étendues, de l’arthrose et des douleurs.
Quelle est l’approche thérapeutique standard ?
L’objectif principal est de stabiliser l’évolution pendant la période de croissance. Le traitement de base est orthopédique, par port quasi permanent (20 heures sur 24) ou discontinu (la nuit par exemple) d’un corset rigide, et cela le plus tôt possible. La sévérité de l’évolution est appréciée après un délai de six mois. 1. Chez la plupart des sujets, l’angulation du rachis reste inférieure à 25 degrés. Le traitement par corset est alors poursuivi jusqu’en fin de croissance (soit l’âge de 15 ans chez les filles). 2. Chez les sujets évolutifs pour lesquels, malgré le corset, l’angulation du rachis se majore (jusqu’à 45 degrés ou plus), la chirurgie est recommandée afin d’éviter une aggravation à l’âge adulte. Le traitement standard consiste à bloquer définitivement (arthrodèse) les articulations vertébrales aux courbures (vis, plaques), ce qui rigidifie le rachis à vie. C’est une opération lourde, avec complications possibles (paralysie dans 0,5 % des cas, infections…). Elle stabilise totalement l’évolution et permet d’éviter les complications graves liées aux fortes courbures, au prix d’une perte de mobilité du rachis.

Lire aussi.Implant vertébral: vers une technique plus sécurisante
En quoi consiste la nouvelle approche ?
La croissance du rachis est bloquée du côté convexe pour qu’elle se fasse uniquement du côté concave, ce qui, au fil du temps, rééquilibre l’axe du rachis. A partir de petites incisions dans l’aisselle droite, on introduit un endoscope dans le thorax qui passe derrière le poumon et permet l’abord antérieur et latéral de la colonne côté convexe. On place à ce niveau, sous écran vidéo, une vis par vertèbre. Un câble que l’on tend, et qui relie les vis les unes aux autres, redresse en partie la colonne. La croissance fait le reste. L’intervention est mini-invasive, ses suites sont simples, sans douleurs, et elle permet de préserver la souplesse du rachis. Cette opération s’adresse aux enfants en début de croissance pubertaire. La scoliose est corrigée en deux ou trois années.
Centre alpin de la scoliose, chirurgie orthopédique pédiatrique, CHU de Grenoble selon Paris Match - mardi 17 septembre 2019

08/10/2019

Le vélo pour toutes et tous bientôt peut-être!

Près de deux Français sur cinq utilisent le vélo dans leur quotidien, selon une étude Union sports et cycles que nous révélons. Eviter les bouchons, faire des économies d’essence et d’assurance automobile, perdre un peu de poids ou se détendre... les raisons sont multiples pour donne un coup de pédale.
Delphine Prévost, à Toulouse (Haute-Garonne) : «Le vélo électrique m’a convaincue»

Toulouse est LA ville la plus embouteillée de France le matin en heure de pointe, selon le classement Tomtom. Delphine connaît bien cette réalité. Cette ingénieure aéronautique perdait jusqu’à 2h30 chaque jour pour ses trajets domiciles travail avec le bus affrété par sa société.
« En vélo, c’est simple, je mets entre 1 heure et 1h10, quelles que soient les conditions de trafic », précise la jeune femme active. Le déclic a été la possibilité de se doucher à son nouveau poste. En mai, Delphine est allée exhumer son vieux vélo qui traînait dans sa cave. Elle arrivait le matin en « mode cycliste » avant de se doucher et puis d’enfiler sa tenue en adéquation avec le dress-code un peu strict de son entreprise.
« Mais honnêtement, sans être San Francisco, certains quartiers de Toulouse ont un sacré dénivelé, mon trajet est aussi trop long. Moi qui suis plutôt gringalette, j’étais épuisée. Je viens de m’acheter un vélo à assistance électrique. » Résultat, elle enfourche son nouveau destrier directement en tailleur et arrive pimpante au boulot
Dans l’entreprise sa démarche fait des émules, « mon voisin de bureau vient de me rejoindre dans l’équipe des cyclistes. Un autre est en passe de s’acheter un vélo électrique ».
Cyril, à Émerchicourt (Nord) : «J’économise 150 euros par mois»

« Je suis cycliste depuis mars ! Depuis six mois ! » compte fièrement Cyril Delarue. Un petit semestre que ce jeune homme de 34 ans qui vit à Émerchicourt (Nord) un village de 800 habitants près de Douai pédale pour aller au boulot. « Ce qui prouve que le vélo n’est pas réservé aux Parisiens comme beaucoup le croit trop souvent », plaisante-t-il.
Sa première motivation : le plaisir. « Surtout parce que c’est un incroyable sas de décompression après le travail, je roule notamment le long d’un canal très joli. Un vrai bonheur ! raconte-t-il. À la maison, j’arrive apaisé et je suis plus serein. » Et le mercredi ce papa à roulettes embarque ces enfants, Liam, 3 ans, et Lilou, 1 an et demi, dans la remorque tractée jusque chez leurs grands-parents. Depuis, c’est le jour que ces petits bouts préfèrent !
Depuis qu’il a troqué le volant pour le guidon, Cyril met en fait 55 minutes, deux fois plus de temps qu’en voiture. Autre objectif, « gagner des sous », lâche-t-il tout de go. « On a revendu la deuxième voiture du foyer, explique-t-il. J’économise 150 euros par mois entre les assurances et les carburants sans compter les imprévus. » Celui qui allait au collège au vélo avant de devenir un fana de voiture a complètement changé d’idée sur le vélo. « Je me rappelle, jeune travailleur, je prenais la voiture même pour faire 2 km, jamais je ne serai remonté sur selle. Désormais je ne me vois revenir en arrière pour rien au monde. »
Même si ce n’était pas sa motivation première, cet ancien footeux « qui s’encroûtait » constate aussi qu’il a perdu un peu de poids.
Paul, à Malakoff (Hauts-de-Seine) : «Ça donne l’occasion de bouger»...

Émilie Torgemen et Thibault Burban - Le Parisien - vendredi 20 septembre 2019

Tournée anti-déprime...

Mme Sophie Berthier nous fait part dans Télérama à la fois de la fondation il y a 3 ans par Mme Catherine Testa et Mr Olivier Toussaint du premier site d'initiatives positives en France: www.loptimisme.com et de la parution de l'ouvrage de Mme Testa (182 pages) "Osez l'optimisme" aux éditions M. Lafon en collection poche.

Concernant ce média indépendant, il a été imaginé comme une source d'inspiration et de motivation pour le public avec des articles de fond, des tests, des exercices, des conseils, des vidéos ou des témoignages. La plateforme compte aujourd'hui 500 000 abonnés. N'auriez vous pas le désir de vous y inscrire à votre tour?

Pourquoi ne pas créer dans nos régions des réseaux régionaux d'entreprises optimistes. Pour dynamiser cette idée, Mme Testa et Mr Toussaint commenceront le 28/9/2019 une tournée dont la première étape sera Trouville-sur-Mer en Normandie. Onze autres étapes sont prévues de l'Alsace aux Pyrénées, de la Bretagne aux Alpes, du Cher à la Corse.

Lyliane

07/10/2019

Une colonie de vacances pas comme les autres...

Tous les ans, des enfants de milieux défavorisés venus des quatre coins du monde se retrouvent dans une colonie de vacances du Secours populaire dans les Vosges. Un moment de partage et d'apprentissage de la tolérance.
Lahat et ses copains enchaînent avec virtuosité les pas de danse, sous le regard de Papa, qui les a accompagnés depuis Saint-Louis, au Sénégal, jusqu’à Saint-Etienne-lès-Remiremont, dans les Vosges. Alors que l’un de ses camarades déclame un texte de David Diop, récipiendaire du prix Goncourt, à quelques centaines de mètres, Terry s’arrête tout à coup de danser. Le préado mosellan s’agace d’une erreur de sa troupe – guère impressionnée – avec qui il révise une chorégraphie sur un remix de Barbie Girl pour le spectacle du lendemain. Et se remet aussitôt à la tâche, au rythme des «un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, on tourne» scandés par l’animateur.
Plus loin, Cécile, Jérémy, Olivia, Clara, Savannah, Yuna et les autres font tournoyer des tissus colorés autour d’eux, à peine perturbés par les répétitions de chant de la salle d’à côté. Morgane, Ethan et Cameron cherchent de leur côté sur Internet quels chanteurs de leur plat pays inclure dans leur blind test. Stromae, Angèle et Jacques Brel tiennent la corde.

Réunir des enfants d’ici et d’ailleurs
Ce mardi de juillet, le centre de vacances des Tronches, surplombé par les sapins et la ligne bleue des Vosges, qui marqua il fut un temps la frontière entre la France et l’Allemagne, est semblable à une ruche. Dont les abeilles viendraient de Saint-Martin, d’Haïti, de Guadeloupe, de Moselle, de Belgique, du Liban et du Sénégal. Lakisha, 13 ans, Diana, 11 ans, et Emily, 9 ans, ont pris l’avion pour la première fois depuis Saint-Martin. «C’était très long, et ça faisait mal au cœur», rigolent-elles. C’est le principe des colonies de vacances Copains du monde, organisées par le Secours populaire et leurs partenaires (Eclaireurs de France, Bonheur d’enfants d’Afrique…) : réunir des enfants d’ici et d’ailleurs. Ces colos, «c’était une volonté de Julien [Lauprêtre, le fondateur du Secours populaire et ancien résistant, mort cette année, ndlr], qui avait un attachement immodéré pour les enfants, explique Marie-Françoise Thull, présidente du Secours populaire pour la Moselle. Pour lui, l’avenir de l’humanité passait par les enfants et il serinait : "Moi je veux que les enfants apprennent à s’aimer plutôt qu’à se haïr et à se connaître plutôt qu’à s’éloigner les uns des autres." Il pensait que la paix était à ce prix.»

Depuis cinq ans à Saint-Etienne-lès-Remiremont, et depuis vingt-cinq ans en France, se réunissent ainsi tous les ans pour deux semaines des enfants de 7 à 14 ans, venus de différents horizons mais toujours issus de milieux précaires. «On a vraiment des moments de partage et de bonheur, c’est pas comme à l’école. On doit se familiariser avec les autres, j’aime bien leur façon de penser, il y a moins de rejet qu’ailleurs», juge le Français Mathieu, 12 ans. «J’aime beaucoup car on découvre d’autres pays, dit le Sénégalais Lahat, 14 ans. On a de nouveaux amis et on nous apprend à être solidaires. Ici c’est très beau, à Saint-Louis il n’y a pas de grande forêt comme ça.» Venue d’Haïti comme accompagnatrice bénévole, Lumane Géné confirme en souriant : «Ça a un peu étonné les enfants au début, toutes ces forêts et ces paysages. Chez nous, les gens coupent les arbres, il n’y en a pas autant.»
A chaque fois, l’organisation est périlleuse. L’action du Secours populaire ne repose que sur des dons – la colonie coûte en moyenne 800 à 1 000 euros par tête, et il y en a 67 –, et les tracasseries administratives ne manquent pas. Tous les gamins n’ont pas de papiers d’identité, et obtenir des visas de courtoisie pour les étrangers n’est pas toujours simple, même si un décret pris sous Chirac facilite les choses. Pour le reste, la colonie de vacances a des allures assez ordinaires, avec ses grandes amitiés qui se nouent, ses inévitables chamailleries (le mystère du yaourt renversé sur la tente d’un des petits n’est toujours pas élucidé à ce jour), les grands qui dorment dans les tentes et les plus jeunes dans des dortoirs, les parents qui manquent beaucoup aux uns et «absolument pas !» aux autres, la table mise à tour de rôle, ses temps calmes où l’on joue aux cartes ou aux Kapla, et ses sorties accrobranche et visite de château. «L’accrobranche, au début j’avais peur mais c’était formidable !» s’enthousiasme Lahat, tandis que Yanis et Mathieu sont intarissables sur un jeu en équipes inspiré de l’émission Koh-Lanta. Bamadi Diakate, l’adjoint du directeur, est animateur depuis six ans : «Dans les autres colos, on occupe les enfants avec des activités, mais ici il y a une dimension d’entraide et de solidarité qui n’existe pas vraiment ailleurs. Les enfants ont participé à des collectes de produits d’hygiène et d’argent chez Leclerc, à destination du Sénégal, ils ont un but.» Outre les dons matériels, 800 euros ont été collectés. «Ce qu’ils ont fait, c’est formidable, ils se sont vraiment approprié l’action. Certains enfants voulaient aussi donner leur argent de poche, il fallait les limiter !» s’émeut le directeur Ludovic Nauroy.

Partage de bons points
Cette solidarité se décline aussi lors des activités ordinaires. En visite au château, Yuna n’avait plus d’argent après s’être acheté une dague pour sa collection, alors Mathieu lui a offert une carte postale. Quelques enfants venus sans argent de poche ont pu compter sur leurs nouveaux copains pour leur payer une glace. Et pour la traditionnelle boum, les enfants partageront leurs bons points, appelés des «copains», obtenus au cours du séjour et nécessaires à l’organisation de la fête (à un certain nombre de «copains» correspondent trente minutes de boum, à un autre la possibilité de choisir des boissons, etc.).

Kim Hullot-Guiot - Liberation - mercredi 14 août 2019

Le "Fashion Pact" concrètement...

Après les promesses, place aux actes. Le 23 août dernier se réunissait trente-deux entreprises mondiales leaders dans le secteur de la mode et du textile (Kering, Chanel, Nike, adidas,...) pour signer le "Fashion Pact". Trois champs d'action sont identifiables dans ce texte : "atténuer le changement climatique et s'y adapter", "infléchir la courbe de la perte de la biodiversité d'ici 10 ans" et "protéger les océans". Un projet présenté par le PDG de Kering, François-Henri Pinault, lors du G7 à Biarritz, le 26 août 2019. 


— Kering (@KeringGroup) August 26, 2019
Si la secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, déclarait : "c’est un engagement public les entreprises auront à y répondre. Et c’est pour cela d’ailleurs qu’avec François-Henri Pinault nous allons faire une réunion avec tous les signataires du pacte après le G7. On fera le suivi. Prendre des engagements ça se fait sur la durée", Gucci n'a pas perdu de temps. La maison italienne vient d'annoncer que son prochain défilé serait neutre en carbone. Dans une interview accordée au magazine Dazed & Confused, Marco Bizzari, PDG de la griffe florentine, a expliqué comment il comptait y parvenir : "le bois recyclé et le papier certifié par le Forest Stewardship Council seront utilisés pour la réalisation du décor et les invitations au défilé. En parallèle, les émissions de voyage des 1 000 invités et 900 travailleurs, y compris les mannequins, le personnel de production, et les employés de Gucci seront neutralisés par la compensation – une pratique qui permet aux entreprises d’équilibrer leur empreinte carbone en investissant ailleurs dans des projets respectueux de l’environnement". En plus de cela, Marco Bizzarri a dévoilé son plan pour rendre neutre en carbone l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement de Gucci avant la fin septembre, car c’est de là que proviennent plus de 90% de toutes les émissions de la marque. "Cela consiste à privilégier les énergies renouvelable dans tous les magasins, bureaux et entrepôts, et d'éliminer les inefficacités de conception générant des déchets, en intensifiant les approches circulaires", insiste-t-il. Avec son défilé prêt-à-porter printemps-été 2020, la marque de luxe sera la première à obtenir la certification ISO 20121, récompensant les entreprises ayant une démarche durable.

Anthony De Pasquale - Glamour - vendredi 13 septembre 2019