05/05/2016
Création d'une laverie itinérante en Australie...
En juillet 2014, nous dit le journal Kaizen du mois de mai, deux jeunes australiens âgés d'une vingtaine d'années ont crée Orange Sky Laundry. Leur concept était de placer des machines à laver à l'arrière de vans, afin de nettoyer les vêtements des plus démunis dans de nombreuses villes du pays. Ils ont en deux années réussi à entraîner 450 bénévoles dans cette aventure grâce à une campagne de publicité.
Deux machines à laver de 10kg chacune et deux séchoirs sont en effet à disposition de SDF et autres bénéficiaires ne pouvant laver leur linge. Pendant tout le temps de la lessive et du séchage, les personnes sont assises, boivent un café et peuvent discuter, ce qui recrée du lien social. Des entreprises mécènes ont donné à l'association de l'argent et du matériel, ce qui a permis le démarrage rapide des tournées à jours fixes.
En un an et demi, le développement d'Orange Sky Laundry a donc été fulgurant. En 2016, les deux fondateurs ont même reçu le Prix National Young Australiians of the Year. Toutes les villes d'Australie ne sont pas encore couvertes, mais c'est le but visé pour les prochaines années. Etudiants, bénévoles de tous âges s'engagent avec enthousiasme dans cette démarche concrète.
Je trouve que cette idée pourrait être étendue à nos pays occidentaux et je m'étonne même que jusqu'ici personne n'y ait pensé. Aux Etats-Unis où beaucoup de SDF errent dans des squares, cela serait sûrement une initiative à reprendre...
Pour en savoir davantage;, lire l'article de Kaizen ou contacter par Internet le site: www.orangeskylaundry.com.au.
Lyliane
07:52 Publié dans ARTICLES ENGAGES, CITOYENNETE, DES SOLUTIONS !, ECONOMIE SOLIDAIRE, EDUCATION, HUMANISME/PHILOSOPHIE | Tags : laverie itinérante en australie, sdf, créer du lien social | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
24/01/2015
Une façon pionnière de sensibiliser la jeunesse aux questions de logement en France.
Intérimaires, smicards, personnes au chômage, mères de familles isolées, personnes âgées…, des milliers de gens de nos jours en France ne peuvent pas se loger décemment. En effet, malgré l’APL, crée en 1977, le Plan Grand Froid activé chaque automne, les logements sociaux construits dans les communes, le Parc HLM qui n’arrive pas à absorber la foule des demandes, la question du logement se pose chaque année avec plus d’acuité. Dans ma région par exemple, la Côte d’Azur, les loyers sont très élevés, les garanties demandées par les agences ou les propriétaires bailleurs trop exigeantes, ce qui rejette les personnes à bas revenus à la périphérie de la ville dans des quartiers déshérités ou même dans l’arrière-pays, ce qui nécessite des moyens de transport.
Depuis l’appel de l’Abbé Pierre et la création d’Emmaüs, cette question n’a cessé d’être présente en France. Beaucoup de sans abris vont de foyers d’urgence surpeuplés en bouches de métros, de bidonvilles peu à peu détruits en petits hôtels, où ils ne peuvent cuisiner. Sans oublier les SDF ,dont beaucoup ne vivent pas par choix personnel sur nos trottoirs.
Nous pourrions désespérer de trouver un jour une issue à ce problème. C’est pourquoi, je ne résiste pas à la satisfaction de vous communiquer l’initiative, prise en mai 2014, par la Fondation Abbé Pierre, afin de sensibiliser la jeunesse aux questions de logement. Constatant que les jeunes, l’été, aiment se rendre à des festivals, qu’ils sont très actifs sur les réseaux sociaux, la Fondation a équipé un bus et elle va les rencontrer de villes en villes là où ils se retrouvent. Ainsi, grâce à des affiches, à une chanson intitulée « le Chemin de Pierre », à des clips sur You Tube, à des pages Google, à des plaquettes distribuées et à une pétition, cette campagne appelée « ABBE ROAD » a rencontré un franc succès dans notre pays.
J’admire personnellement cette façon moderne d’aborder les jeunes, de les rencontrer sur leur propre terrain. Au lieu de geindre sur l’individualisme de la jeunesse, - qui du reste représente les enfants que nous avons pour la plupart éduqués comme des princes, - n’avons-nous pas plutôt à nous responsabiliser et à rechercher comment susciter leur intérêt, leur solidarité, leur engagement éventuel? Ce sont les acteurs du changement pour demain...
Certes, cela n’exclue pas d’aider les sans abris par nos dons, notre esprit de partage. Néanmoins, afin de préparer un monde plus fraternel, pensons également à informer nos jeunes, d’une façon sympathique et à leur portée. Car j'ai remarqué que bien souvent l'ignorance peut expliquer des attitudes que nous croyons basées sur de l'indifférence. Leurs réactions généreuses pourraient en étonner plus d’un !
Lyliane
06:58 Publié dans ARTICLES ENGAGES, DES SOLUTIONS !, ECONOMIE SOLIDAIRE, QUESTIONNEMENTS | Tags : logement, solidarité, jeunesse, fondation abbé pierre, sans abris, sdf, acteurs du changement | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
23/01/2015
A propos des Restos du Coeur...
Nous nous trouvons en pleine campagne des restos du cœur, la 30ème depuis sa fondation par Coluche. Chaque hiver, en effet, des personnes en grande précarité sont accueillies. Après un examen détaillé de leur moyens d’existence, si elles sont démunies, elles reçoivent une aide en fonction de la taille de leur famille et de leurs besoins.
Les restos du cœur fonctionnent en totale indépendance à l’égard du politique comme du religieux ; ils ne s’occupent ni de l’origine ethnique, ni de la situation administrative des bénéficiaires. Des secours d’urgence, une tasse de café et des biscuits sont offerts à tous ceux qui viennent frapper à la porte d’un centre des restos du coeur.
Cet hiver, un million de personnes ont recours à cette association. Elles reçoivent une aide alimentaire chaque semaine et une écoute de la part des quelques 65 000 bénévoles. L’association a très peu de salariés et consacre seulement 7,3 % de ses ressources à des frais généraux. Ainsi, pour un don de 100 euros, 67% vont à l’aide alimentaire et 22% à des actions d’insertion et de formation.
Parmi les aides proposées, certaines visent la réinsertion des personnes sur le marché de l’emploi, d’autres une meilleure intégration sociale grâce à des cours de français… Quel plaisir de voir d’anciens bénéficiaires trouver un travail, obtenir des papiers, venir nous aider à leur tour ou nous témoigner leur reconnaissance. En outre, des points d’accueil existent pour des SDF, dont de plus en plus de familles avec enfants. Des « maraudes » avec d’autres associations permettent de garder un lien avec eux, de les réchauffer au niveau du corps et du cœur…
L’association depuis deux ans a été contrainte à rester ouverte toute l’année, vu l’afflux de personnes sans ressources. Cela ne va pas sans poser des soucis d’approvisionnement et une hémorragie financière. Collectes nationales ou régionales, concerts, mécénat, dons de grandes surfaces et même de particuliers compensent en partie ces dépenses supplémentaires. Une fois par an, le Concert des Enfoirés rapporte de l’argent. Cette année, il a lieu à Montpellier du 21 au 26 janvier.
A ma retraite, il y a près de 5 ans, je me suis engagée comme bénévole aux restos du cœur de mon quartier. Je ne le regrette pas ! Je donne des cours de français gratuits une matinée par semaine. Une autre matinée, je participe à l’aide alimentaire, à l’accueil au point bébés et au vestiaire des enfants. Je trouve très gratifiant de pouvoir me mettre au service de personnes âgées, de jeunes mamans, de travailleurs au chômage, de réfugiés chassés de leur pays par la guerre ou la pauvreté, qui au fil des semaines tissent des liens entre eux et avec nous.
Des bénévoles s’occupent des stocks, d’autres viennent pour accueillir les livraisons. Tous, avant l’ouverture, nous mettons en sachet les légumes, le pain, nous préparons les boîtes d’œufs. Il faut également penser à vérifier les dates de péremption, à nettoyer les frigos, à balayer les sols, à vider les poubelles...
Tous les bénévoles des restos du cœur doivent observer une Charte très stricte, interdisant tout profit direct ou indirect, leur demandant le respect et la solidarité envers toute personne démunie. Je peux témoigner que c’est vraiment le cas. Il y a des contrôles internes, mais ils visent généralement des propositions d’amélioration pour les locaux ou les distributions. Les règles d’hygiène sont néanmoins très strictes.
Depuis peu, les gérants de supermarchés ont la possibilité de nous faire des dons en nature, en échange d’avantages fiscaux. L’Union Européenne de son côté continue à nous faire bénéficier de ses surplus. La ville nous soutient par des prix raisonnables pour nos locaux et le prêt de camions. Grâce à cela, il est encore possible de distribuer une aide alimentaire de qualité.
J’espère que l’Union européenne, l’état, les municipalités vont poursuivre leur soutien, voire l’intensifier. Comme le dit Olivier Berthe, Président des restos du cœur, notre organisation d’entraide solidaire et désintéressée « comble une des carences des pouvoirs publics ».
En ce qui me concerne, j’ai été très sensible à l’esprit d’équipe qui règne entre les bénévoles et à la convivialité partagée entre nous tous. On y croise des personnes de tous âges et de tous horizons. Rien à voir avec les « dames patronnesses » d’autrefois ! Pour vous en convaincre, venez nous rendre visite…
Lyliane
07:13 Publié dans ALIMENTATION ET SOLIDARITE, ARTICLES ENGAGES, ECONOMIE SOLIDAIRE, QUESTIONNEMENTS | Tags : restos du coeur, solidarité, entraide, désintéressement, convivialité, sdf, démunis, précarité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |