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24/01/2015

Une façon pionnière de sensibiliser la jeunesse aux questions de logement en France.

 

Intérimaires, smicards, personnes au chômage, mères de familles isolées, personnes âgées…, des milliers de gens de nos jours en France ne peuvent pas se loger décemment. En effet, malgré l’APL, crée en 1977, le Plan Grand Froid activé chaque automne, les logements sociaux construits dans les communes, le Parc HLM qui n’arrive pas à absorber la foule des demandes, la question du logement se pose chaque année avec plus d’acuité. Dans ma région par exemple, la Côte d’Azur, les loyers sont très élevés, les garanties demandées par les agences ou les propriétaires bailleurs trop exigeantes, ce qui rejette les personnes à bas revenus à la périphérie de la ville dans des quartiers déshérités ou même dans l’arrière-pays, ce qui nécessite des moyens de transport.

 

Depuis l’appel de l’Abbé Pierre et la création d’Emmaüs, cette question n’a cessé d’être présente en France. Beaucoup de sans abris vont de foyers d’urgence surpeuplés en bouches de métros, de bidonvilles peu à peu détruits en petits hôtels, où ils ne peuvent cuisiner. Sans oublier les SDF ,dont beaucoup ne vivent pas par choix personnel sur nos trottoirs.

 

Nous pourrions désespérer de trouver un jour une issue à ce problème. C’est pourquoi, je ne résiste pas à la satisfaction de vous communiquer l’initiative, prise en mai 2014, par la Fondation Abbé Pierre, afin de sensibiliser la jeunesse aux questions de logement. Constatant que les jeunes, l’été, aiment se rendre à des festivals, qu’ils sont très actifs sur les réseaux sociaux, la Fondation a équipé un bus et elle va les rencontrer de villes en villes là où ils se retrouvent. Ainsi, grâce à des affiches, à une chanson intitulée « le Chemin de Pierre », à des clips sur You Tube, à des pages Google, à des plaquettes distribuées et à une pétition, cette campagne  appelée « ABBE  ROAD » a rencontré un franc succès dans notre pays.

 

J’admire personnellement cette façon moderne d’aborder les jeunes, de les rencontrer sur leur propre  terrain. Au lieu de geindre sur l’individualisme de la jeunesse, - qui du reste représente les enfants que nous avons pour la plupart éduqués comme des princes, - n’avons-nous pas plutôt à nous responsabiliser et à rechercher comment susciter leur intérêt, leur solidarité, leur engagement éventuel? Ce sont les acteurs du changement pour demain...

 

Certes, cela n’exclue pas d’aider les sans abris par nos dons, notre esprit de partage. Néanmoins, afin de préparer un monde plus fraternel, pensons également à informer nos jeunes, d’une façon sympathique et à leur portée. Car j'ai remarqué que bien souvent l'ignorance peut expliquer des attitudes que nous croyons basées sur de l'indifférence. Leurs réactions généreuses pourraient en étonner plus d’un !

 

Lyliane