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16/12/2016

Pouvons-nous nous passer des super-marchés?

 

L'émission «Tout Compte Fait» sur la deuxième chaîne le 10 décembre 2016 posait cette question. Un reportage effectué aux Etats-Unis montrait que 40 % de la nourriture finit dans les poubelles des super-marchés. Des millions de dollars sont gaspillés de la sorte. Les produits, la plupart du temps encore emballés, sont jetés car ils auraient de minuscules défauts.

Certes, les poubelles des super-marchés sont propriété privée dans ce pays et des vigiles peuvent donner des amendes à ceux qui auraient des vélleités de fouiller dans leurs poubelles. Pour Rob, le héros du reportage, ce n'est pas un obstacle: il fait régulièrement le tour des super-marché de sa ville et il revient le plus souvent le coffre plein de nourriture (250 kg pour un équivalent de 1000 euros environ). Le reportage le montrait ensuite sur le campus de l'Université de Raleigh, à 200 km de chez lui, où il distribuait gratuitement aux étudiants les marchandises récoltées. Il appelle ces tournées: le grand fiasco du gaspillage!

Il aurait déjà 15 opérations choc à son actif, ce qui l'a rendu célèbre dans tout le pays. A 30 ans, avec sa compagne Chéryl, ils sont devenus des vedettes de l'écologie, cherchant à faire faire des prises de conscience à leurs concitoyens. Ils leur proposent de changer leurs habitudes, pour sauver la planète, par exemple en économisant l'eau potable, en roulant en transports collectifs ou à vélo... L'émission les montrait ensuite achetant leur nourriture en vrac dans une boutique où l'on peut remplir bocaux et flacons soi-même, ce qui coûte 30% moins cher qu'en super-marché. Ils militent en effet pour que les américains achètent le moins possible de plats préparés et de nourriture industrielle.

Depuis peu, Rob et Chéryl ont franchi un pas de plus: ils parcourent le pays à pied sac au dos, dorment à la belle étoile ou bien sous tente, car ils ont vendu leurs logements. Un ordinateur fonctionnant à l'énergie solaire, quelques vêtements, des allumettes et un briquet ainsi que du matériel de toilette sont leur seul bagage. Ils vivent de petits boulots et payent tout en cash. A Atlanta, dans un quartier pauvre, ils ont avec quelques bénévoles construit, grâce à des matériaux de récupération, des mini jardins pour les habitants. Ils leur apprennent à semer et à récolter à plusieurs dans ces bacs de la nourriture gratuite, au lieu d'aller à la supérette du coin. Là, il n'y a que des sodas, des chips et des plats industriels, nourriture chère qui à la longue nuit à leur santé.

En agissant localement et en donnant l'exemple d'une vie sans déchets, ils montrent qu'il est possible et même souhaitable de nous passer des produits de la grande distribution. Dans notre pays, il y aurait sans doute des enseignements à retirer de ce mode de vie. Les petits commerçants auraient déjà une carte à jouer en proposant des produits de qualité et en étant sensibilisés au non gaspillage. Les éleveurs commencent à éviter les intermédiaires et à vendre en circuits courts leur lait et leur bétail. Quant aux citoyens que nous sommes, nous serions bien inspirés de veiller à nos transports, à l'eau que nous utilisons, à nos déchets et à notre nourriture, que nous pouvons produire nous-même. En ville, le système AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) permet par exemple de passer contrat avec des agriculteurs, pour pérenniser leurs exploitations et pour se nourrir de produits poussés sans engrais chimiques... Bref, les pistes de changement sont chez nous également nombreuses! Lutter contre la pollution, la malbouffe, le gaspillage à tous les niveaux, par quoi allons nous commencer?

Lyliane

 

13/08/2015

Un écolonomiste convaincu et convaincant....

 

C'est ainsi que présente le site de la Dépèche Mr Emmanuel Druon, 50 ans, qui depuis 1997 dirige une usine de l'agglomération Lilloise à Forest sur Marche exactement. Il a racheté cette usine d'enveloppes pour tri automatique, alors qu'elle était en faillite et il en a été l'unique actionnaire. Elle se nomme Pocheco : www.pocheco.com/lentreprise

 

Touché par son fournisseur de papier finlandais qui, au fur et à mesure qu'il coupe des arbres, en replante dans la même proportion, E. Druon décide de retirer tout solvant et tout produit toxique de ses encres et il met au point un procédé à base d'eau de pluie qu'il récupère dans l'usine. Puis il s'est attaché à nettoyer l'eau souillée avec une station d'épuration naturelle filtrée par une véritable bambouseraie. Les bambous morts sont brûlés dans une chaudière à bois qui chauffe tous les bâtiments. Enfin, sur les toits de l'usine, il a fait poser un toit végétalisé à base de plantes grasses (sédums) et des panneaux photovoltaïques 100% recyclables. Il a choisi du matériel allemand, plus cher à l'achat (2 millions d'euros), mais qui lui font économiser 200 000 euros d'énergie par an.

 

Cette année, Mr Druon a fait paraître aux éditions Actes Sud un ouvrage, nommé "Le syndrome du poisson-lune", dans lequel il expose ses idées d'une économie circulaire, à l'opposé d'une économie linéaire où l'on vise une expansion continue, comme le fait le poisson lune au cours de sa vie. Cet homme propose une nouvelle voie de management, basée sur la participation de tous, la solidarité et sur une direction écologique et sociale pour toutes les entreprises.

 

Des félicitations à ce pionnier qui ouvre depuis plus de 20 ans une voie nouvelle et viable du côté de l'entreprise, susceptible de faire école !

C'est pourquoi je pense que son initiative mérite d'être connue et j'ai plaisir à m'en faire l'écho sur ce blog !

 

Lyliane

16/06/2015

Cueillettes solidaires...

Au cours d'une manifestation en faveur des AMAP des Alpes Maritimes, où je réside, j'ai rencontré des représentants de l'Association «Renouer», installée au Plan de Grasse (06130), qui depuis de nombreuses années œuvrent pour récolter les fruits délaissés dans les jardins des particuliers et sur le domaine public. Cette association possède de plus une e-boutique: www.boutique.renouer.com et des sites Internet (www.renouer.com et www.facebook.com/CueilletteSolidaire)

 

Cette initiative permet de favoriser la création d'emplois grâce à la vente de ces produits frais ou transformés, de lutter contre le gaspillage alimentaire, des mieux entretenir le patrimoine fruitier et les jardins, tout en mettant en valeur la consommation et la valorisation de produits locaux. Dans notre région, il se trouve en effet beaucoup de personnes, qui pour une raison de santé, d'âge ou d'éloignement géographique ne peuvent s'occuper eux mêmes de récolter les produits qui poussent sur leur sol.

 

Sur un simple appel, les membres de l'Association se déplacent dans tout le quart Sud Est de la France pour voir le travail à réaliser et ils se font confier gratuitement la récolte de lavandes, d'olives, d'abricots, de fleurs d'orangers … Les coopérateurs organisent ensuite la cueillette, le transport et la valorisation des produits. Il est également possible d'être uniquement sociétaires de l'association.

 

Sur le stand de présentation, j'ai pu voir le résultat de ces cueillettes solidaires: confitures, vinaigres aromatisés, huiles essentielles, vin d'agrumes, sel à la lavande, huile d'olives... J'ai trouvé cette démarche tout à fait utile et je me fais un plaisir d'en parler, car dans toutes les régions de France elle pourrait être mise en œuvre et développée.

Lyliane

14/06/2015

Des mesures pour faire cesser le gaspillage...

Près d'un tiers des aliments produits dans le monde pour la consommation humaine sont gaspillés chaque année, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Cela représente pour l'Europe environ 90 millions de tonnes de denrées, sans compter l'utilisation de l'eau, de l'énergie et  des terres. Pendant ce temps de nombreuses personnes sur la terre subsistent avec un seul repas par jour et beaucoup d'enfants sont sous - alimentés.

 

Un projet de 4,7 millions d'euros financé à 90% par l'Union européenne, MED -3R rassemble 33 partenaires provenant de 11 pays du pourtour méditerranéen. La région PACA fait partie de ces partenaires pour la France. L'objectif de ce projet est de recycler les déchets, de réduire les productions excédentaires et de réutiliser des biens de consommation, afin d'allonger leur durée de vie.

 

Des expérimentations ont déjà été menées en Tunisie, en Jordanie, au Liban, en Italie et en France. A Nice par exemple 73 restaurants volontaires du centre ville ont testé les « doggy bags » c'est à dire des sacs pour ramener des restes de nourriture chez soi. Les clients de ces enseignes ont été sensibles à cette démarche. Quant aux restaurateurs, leur image positive en a été renforcée.

 

A Gênes (Italie) et à Sfax (Tunisie), des essais de compostage ont été entrepris. Soixante restaurants en effet ont été équipés de conteneurs spécifiques et de sachets biodégradables pour transporter de la nourriture. A la fin de l'année 2015, un laboratoire d'analyses et de recherche, qui contrôle la qualité du compost, rendra ses conclusions.

 

Bref un peu partout dans le monde des voix s'élèvent pour dénoncer le gaspillage honteux qui perdure dans nos pays développés. Des solutions existent, encourageons les et faisons les connaître via nos réseaux! Au cas où notre région ne serait pas sensibilisée à cette démarche, saisissons nos élus et proposons leur d'expérimenter ce qui se fait déjà ailleurs!

Lyliane 

10/01/2015

Pouvons nous réduire les impacts des technologies d'information sur l'environnement?

 

Chaque jour, nous utilisons pour notre travail  ou chez nous courriels, réseaux sociaux, recherches sur internet, achats en ligne, suivi de nos comptes, vidéos...C'est une manière d'échanger, de nous informer, de faire des opérations sans nous déplacer. Et généralement cela va assez vite! Le télétravail parfois rend de grands services aux employés comme aux patrons. Quant à l'enseignement, il s'appuie de plus en plus sur les nouvelles technologies, ce qui rend les cours vivants et interactifs.

 

Loin de moi l'idée de remettre en question tout cela! Toutefois, il me semble que nous devrions en même temps être conscients des impacts environnementaux que ces technologies génèrent. Bien peu de monde semble s'en préoccuper, mis à part l'ADEME http://www.ademe.fr/ (agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et quelques associations à buts écologiques. Et moi même, pour écrire sur ce blog, j'utilise l'informatique!

 

La consommation électrique tout d'abord, surtout lorsqu'on laisse son matériel allumé toute la journée et même la nuit. Il a été relevé que, depuis une dizaine d'années, la consommation électrique augmente de 10% par an environ avec les connexions multiples dans chaque famille. Qui est au courant du fait par exemple qu'un ordinateur portable consomme environ 50% de moins d'énergie qu'un ordinateur fixe?

 

La consommation de papier ensuite car combien d'employés, de particuliers, impriment systématiquement les mails qu'ils reçoivent. Mais parfois une lecture à l'écran pourrait suffire. L'impression systématique en noir et blanc et recto verso pourrait faire économiser du papier, de l'encre et ce serait déjà une économie individuelle...

 

Qui a conscience qu'un courriel avec beaucoup de pièces jointes, un nombre important de destinataires fait augmenter les émissions de CO2 dans l'atmosphère? Et que faisons nous de notre matériel devenu obsolète? Il y aurait peut-être moyen d'aller dans un "repair café" pour regarder comment l'optimiser ou pour en faire don à un bricoleur, au lieu de le déposer sur le trottoir! Il est vrai que les déchetteries de plus en plus prennent des mesures de recyclage. En effet, les composants électroniques stockés n'importe où sont dangereux et des métaux assez rares peuvent être récupérés.

 

Pour toutes ces raisons, l' ADEME conseille de bien cibler les destinataires de ses envois et d'éviter si possible les messages groupés. Cet organisme nous conseille de comprimer la taille des documents envoyés et d'adresser des documents en pdf de préférence. En gardant en mémoire des favoris, on diminue par exemple le temps de recherche sur les moteurs traditionnels.

 

Aussi, je vais désormais penser à éteindre ma connexion internet pendant la nuit car, même éteint, l'ordinateur consomme de l'énergie. Je vais pareillement essayer de régler mon imprimante en qualité "brouillon " et "recto verso". Je compte également faire un tri dans mes courriels, vider régulièrement ma corbeille, afin notamment de libérer le serveur que j'utilise de toute une masse de messages inutiles ou dépassés. Ce sont certes de petits gestes, qui pourraient paraître dérisoires, mais si nous sommes nombreux à les entreprendre, - et certains sans doute le font déjà - le résultat pourrait en être démultiplié!

 

Il me semble qu'ainsi nous pourrions montrer que nous sommes à même de nous responsabiliser par rapport à notre impact sur l'environnement. Souvent, n'avons nous pas plutôt tendance à mettre en cause le monde extérieur, la politique, les fournisseurs d'énergie?

 

Gérer ses propres déchets, sa propre consommation d'électricité, de papier, son empreinte écologique réelle semble naturellement une goutte d'eau dans l'océan du monde, un monde qui peu à peu néanmoins réalise que chaque geste individuel à une répercussion sur l'ensemble. Participer à l'évolution de la conscience humaine, éduquer nos enfants dans ce sens, ne serait-ce pas un beau projet pour ce 21 ème siècle plein de violences mais aussi de promesses de solidarité et de partage des responsabilités?

 

Lyliane