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18/09/2015

En Europe, faire face à la malnutrition...

 

Partout en Europe, la malnutrition s'installe. Pour y faire face, nous dit le Secours Populaire - www.secourspopulaire.fr – le PEAD, programme d'aide alimentaire aux plus démunis, crée en 1987 au niveau européen a oeuvré pendant plusieurs années. Il a été abandonné en 2014. Grâce à une nouvelle mobilisation des élus et des associations, les Etats membres de l'Union Européenne (UE) ont remplacé le PEAD par le Fonds Européen d'Aide aux plus Démunis ou F.E.A.D. «Il prend en compte tous les types de privations (alimentaires,vestimentaires...)»

 

En septembre 2014, les premiers stocks de nourriture du FEAD ont été livrés aux associations françaises habilitées à les distribuer. En aidant les personnes les plus fragiles, cela permet à celles-ci de renouer du lien social. Il leur reste cependant encore du chemin à faire pour sortir de la précarité... Les chiffres sont en effet assez éloquents: en Europe, 18 millions de personnes, dont 4,2 millions en France mangent grâce à l'aide du F.E.A.D. Les privations alimentaires affectent en tout 28 millions d'habitants de l'UE. Et nous ne parlons pas des autres régions du monde, où la situation alimentaire est beaucoup plus précaire encore...

 

La solidarité alimentaire est donc indispensable en Europe. Le budget que lui consacrent les 28 Etats Européens (3,5 millions d'euros) se révèle très insuffisant. Des enfants mangent mal, ce qui compromet leur développement; des personnes âgées achètent des denrées bon marché et négligent leur santé. Alors, au lieu de nous plaindre, de regretter des temps moins difficiles, des avantages révolus, ne pourrions nous pas nous engager aux côtés des nombreuses associations caritatives pour les soutenir et les aider dans leur travail au jour le jour?

Lyliane

29/11/2014

Un monde plus solidaire est -il en marche?

                   LES FRANCAIS ET LA SOLIDARITE ALIMENTAIRE...

                                            UN MONDE PLUS SOLIDAIRE EST-IL EN MARCHE ?

 

Au moment où presque partout dans le monde les populations se préparent aux fêtes de Noël ou du Nouvel An, il me semble nécessaire de m’interroger sur le niveau actuel de la  solidarité alimentaire. La crise économique se faisant sentir dans notre vieille Europe avec beaucoup de force, notamment en raison du chômage ou des risques de chômage, j’ai beaucoup entendu dire autour de moi que chacun avait tendance à se replier sur ses avoirs, sur sa famille, en perdant de vue son environnement. Or qu’en est - il véritablement ? Même si personnellement mon engagement de bénévole me paraît en contradiction flagrante avec cette affirmation véhiculée par certains médias, j’ai cherché des sources d’information plus objectives et susceptibles d’éclairer la question. Car ce ne serait pas la première fois que les notions véhiculées auprès du grand public seraient tronquées, voire fausses !

 

Je m’appuie donc pour y répondre sur une enquête récente (octobre 2014)  effectuée par le sondeur Opinionway pour Upgroupe - SOS fondation Carrefour. Première surprise : 60% des personnes interrogées par cet organisme estiment que la solidarité alimentaire est une nécessité. Et 12% seulement des Français pensent qu’elle ne se justifie pas. Une analyse plus fine nous apprend que 67% des gens de l’hexagone font des dons régulièrement, notamment à la sortie des supermarchés, lors de campagnes nationales ou par des dons en ligne pour les franciliens. Ce qui me frappe aussi est le pourcentage des seniors (80%) qui donnent de leur temps ou de leur argent pour soutenir des démunis. En fait, il ressort de cette enquête que seuls les plus jeunes ou certains hommes ne donneraient jamais. On peut néanmoins se demander si c’est plus par manque de temps, de moyen ou d’intérêt ...

 

Suite à ce sondage, il apparaît que certains Français suggèrent des solutions pour que tous aient accès à la nourriture. Cela va de la réduction des intermédiaires, qui prennent leur bénéfice au passage, au commerce plus équitable en utilisant davantage la vente directe ou les circuits courts… Enfin, il est surtout proposé que les grandes surfaces ne gaspillent plus autant, fassent don de leurs produits proches de la date de péremption à des organismes caritatifs, des restaurants sociaux ou des épiceries solidaires. Une idée intéressante : le commerçant s’engagerait  à donner  à un organisme de son choix (Banque alimentaire, Croix-Rouge, Restos du Cœur…) un troisième produit si deux ont été achetés par la même personne !

 

Au moment où la Banque Alimentaire et les Restaurants du Cœur, crées par Coluche, vont fêter leurs 30 ans d’existence, il ne me semble pas que l’esprit de solidarité s’essouffle dans notre pays. Bénévoles, enseignants, associations, commerçants, municipalités, tous semblent bien au courant de la situation des précaires et capables de gestes de solidarité envers les personnes démunies sur le terrain : maraudes tous les soirs pour nourrir les SDF et leur apporter un peu de réconfort, restaurants sociaux, collectes dans certaines écoles, groupes d’entraide, spectacles, ouvrages dont le bénéfice est reversé à des organismes caritatifs (CCFD, Abbé Pierre, Croix rouge…). Et la fameuse Loi Coluche est toujours en place permettant des réductions d’impôts aux généreux donateurs.

 

Il ne tient qu’à nous au fond de démystifier les allégations concernant une baisse de la solidarité des Français. Et également de réclamer de nos élus, de nos commerçants, plus de justice sociale, moins de gaspillage, toutes les fois que nous en avons l’occasion. Il reste sans doute beaucoup à inventer encore dans ce domaine... Et ce que nous ferons en France, d'autres pays pourront s'en inspirer!

 

Au niveau européen existe depuis 1987 un PEAD (programme d’aide aux démunis). Les surplus européens en fait sont donnés depuis cette date à des organismes d’aide à la personne. Faisons pression pour que de puissants lobbys ne récupèrent pas cette manne ! Mieux informés, davantage sensibilisés, nous serons aptes à défendre les valeurs que nous portons. Cela nous incitera à témoigner alentour et à faire en sorte que nos enfants et petits enfants puissent continuer l’œuvre commune en faveur de la nécessaire solidarité humaine, qu’elle soit alimentaire ou même plus large encore.

 

Lyliane