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13/02/2021

Espoir aux Etats-Unis en faveur de la pollution et du climat

Joe Biden a annoncé, mercredi dernier, un moratoire sur les forages d'hydrocarbures sur les terres et les eaux fédérales ainsi qu'un sommet international sur le climat en avril, selon un communiqué de la Maison-Blanche. Le président démocrate américain doit signer plus tard dans la journée un décret détaillant ces mesures, dont l'organisation par les États-Unis d'un sommet de dirigeants sur le climat le 22 avril, le Jour de la Terre. Cette date correspond aussi au cinquième anniversaire de la signature de l'accord de Paris, que les États-Unis ont à nouveau rejoint quelques heures après l'entrée en fonction du nouveau président.
La pause sur l'octroi de nouvelles concessions pour des forages pétroliers et gaziers sur les terres et les eaux appartenant au gouvernement n'aura pas d'impact sur les concessions déjà accordées, mais elle permettra à Joe Biden de tenir une de ses promesses de campagne. Les États-Unis vont aussi s'engager à préserver l'intégrité de 30 % des terres et des eaux fédérales d'ici 2030, afin d'enrayer la perte de la biodiversité.
Un soutien aux populations particulièrement affectées par la crise climatique
Joe Biden a également annoncé que les considérations climatiques deviendraient un élément essentiel de la diplomatie et des politiques de sécurité américaines, et qu'il allait reconstituer un conseil scientifique composé d'experts. En outre, le président américain va ordonner aux agences fédérales d'investir dans les zones dépendantes économiquement des énergies fossiles, et le soutien aux populations particulièrement affectées par la crise climatique.


 Joe Biden et le fantôme de l'Occident
Près d'un quart des émissions de dioxyde de carbone aux États-Unis proviennent d'énergie produite sur des terrains fédéraux, note un rapport gouvernemental de 2018. Et l'octroi de concessions pétrolières, gazières ou d'extraction de charbon a généré près de 11,7 milliards de dollars de revenus pour le gouvernement américain en 2019, selon les chiffres du département de l'Intérieur. Avec cette série de mesures, Joe Biden se rapproche ainsi de manière concrète de son objectif d'abandon progressif des énergies fossiles, et d'une neutralité carbone dans le secteur énergétique d'ici à 2035 et dans l'ensemble de l'économie d'ici à 2050.

Selon un article du Journal Le Point

11/02/2021

L'association The SeaCleaner et Mr Yvan Bourgnon envisagent "de nettoyer les océans" dès 2024...

Le navigateur et président de l'association The SeaCleaners Yvan Bourgnon a annoncé mardi 26 janvier sur franceinfo qu'un catamaran géant "autonome à 75% au niveau énergetique ira dépolluer les océans dès 2024" et a appelé à aller au-delà "de sensibilisation, pas suffisante pour pouvoir éradiquer le problème" de la pollution des mers.
franceinfo : Dans quelle mesure votre navire est-il censé nettoyer les océans ?
Yvan Bourgnon : Le concept existe déjà depuis 2016, mais on est heureux d'annoncer aujourd'hui qu'on arrive au bout des 20 000 heures d'études, et qu'on est sûr de pouvoir réaliser ce catamaran géant qui ira dès 2024 dépolluer les océans. On avait des certitudes techniques et aujourd'hui, plus les années avancent, plus on arrive à conforter le projet. Et ce qui est formidable depuis deux ans, c'est qu'on a réussi non seulement à fabriquer un bateau qui est autonome au niveau énergétique à 75%, mais surtout, il arrive à traiter les déchets. On a une vraie usine embarquée à l'intérieur du bateau et ça, c'est vraiment la nouveauté, avant d'annoncer effectivement la fabrication de ce bateau qui va démarrer en 2022. Ce navire, c'est un géant des mers. Son moyen de propulsion est la voile principalement, c'est ce qui rend le projet assez vertueux. Le bateau mesure 56 mètres de long, a une capacité de collecte de 46 mètres de large, avec notamment l'aide de tapis roulants qui font remonter les déchets du bateau et des filets à l'extérieur de bateaux qui captent aussi les plastiques. On a une capacité de collecte de 5 à 10 000 tonnes de plastiques par an, soit environ une à trois tonnes par heure. C'est considérable, on arrive déjà à éliminer une bonne partie de la pollution avec quelques centaines de bateaux comme celui-ci.


C'est considérable, mais la pollution aux plastiques, cela représente des dizaines 
de millions de tonnes par an ?
Des détracteurs vous diront que c'est un puits sans fond et que la pollution va augmenter dans les prochaines années. Mais ce qui est sûr, c'est que les travaux qu'on fait de sensibilisation, d'actions sur le terrain ne sont pas suffisants pour pouvoir éradiquer le problème. Au contraire, en 2060, il y aura trois fois plus de plastiques dans les océans. On parle de 30 millions de tonnes de plastiques dans l'océan. C'est comme si aujourd'hui on disait qu'on arrête de trier, on arrête les camions poubelles, on arrête la collecte des déchets sur terre, on va éduquer les gens, et ils vont manger du compostable, ils vont arrêter de consommer du plastique, c'est une hérésie. Il faut agir sur terre et sur mer. Et de voir des gens encore aujourd'hui, qui renient ça, qui restent les bras croisés, qui laissent cette pollution aller dans les océans, c'est irresponsable. Il faut trouver des solutions pour ça.


Votre bateau sera mis à l'eau en 2024, où sera-t-il construit et avez-vous besoin de financement ?
On a réalisé un tiers du chemin pour financer 30 millions que va coûter le premier catamaran. On a un deuxième tiers du chemin à faire avant le début de la construction, dans les deux prochaines années. Donc, c'est vrai qu'on appelle toutes les grandes entreprises et même les petites à se joindre à nous, il y a déjà 50 mécènes qui nous ont fait confiance alors que le projet n'était pas certain. On a une construction qui va se passer en Europe, certainement une coque en acier qui va se faire plutôt en Pologne ou en Turquie. Et on fait tout pour que toute l'intégration des technologies des énergies renouvelables se fasse en France. On est notamment en contact avec les chantiers de l'Atlantique. De toute façon, c'est un projet cocorico : toutes les études ont été menées en France. On a aujourd'hui 20 partenaires techniques, dont deux grandes écoles comme l'École Navale de Brest et Centrale Nantes, qui se sont impliquées dans le projet. On a vraiment réussi à utiliser toutes les technologies française et suisse pour pouvoir amener ce projet au bout.

Selon Franceinfo - Franceinfo - mardi 26 janvier 2021

10/02/2021

Tirer les établissements prioritaires vers l'excellence...

Tirer vers l'excellence des jeunes qui ne se trouvent pas dès le départ dans une position favorable aux apprentissages. Voilà l'objectif, et non des moindres, que s'est fixé l'équipe pédagogique du lycée professionnel des Côtes-de-Villebon de Meudon.
Ce lundi, Nathalie Élimas, secrétaire d'Etat en charge de l'Education prioritaire, était en visite dans cet établissement de près de 650 élèves qui propose trois pôles de formations d'excellence (tertiaire, industriel et hôtellerie) permettant des débouchés pour des élèves souvent issus de l'éducation prioritaire.
« Avec le ministre de l'Education nationale, nous avons une ambition très forte pour les lycées professionnels et nous travaillons beaucoup à renforcer leur attractivité », souligne la secrétaire d'Etat, qui évoque la possibilité de mettre en place une bourse au mérite dès la rentrée prochaine pour des élèves de CAP.
Un établissement aux élèves plutôt défavorisés
Un choix de diplôme qui n'est pas toujours synonyme de courtes études puisque beaucoup d'élèves s'orientent ensuite vers un bac professionnel puis un BTS, voire une licence et un master pour certains. Le lycée professionnel de Meudon propose onze diplômes allant des métiers de bouche à l'électricité en passant par les systèmes numériques et le commerce.
« Nous mettons en place la mixité des publics au sein même des formations, pour sécuriser les parcours », explique fièrement le proviseur, Philippe Le Person. L'indice de position sociale de son établissement est de 92, soit sous la moyenne en France qui se situe à 103.
Cet indice est un nouvel indicateur construit à partir de la profession des parents et basé sur des analyses sociologiques fines. Il permet d'évaluer pour chaque élève s'il se trouve dans une situation favorable aux apprentissages. Il est compris entre 38 et 179 : plus il est élevé, plus l'élève évolue dans un contexte favorable aux apprentissages et donc à sa réussite scolaire.
Ce qui n'est pas forcément le cas pour cet établissement qui compte une centaine d'élèves issus de collèges situés en réseau d'éducation prioritaire (REP) et une trentaine issus des quartiers en politique de la ville. « Nous essayons de les mener vers la réussite avec une pédagogie de projets, comme le potager, la ruche… » poursuit le proviseur.
La filière hôtellerie pâtit du contexte sanitaire
La plupart des élèves en Bac pro s'orientent vers un BTS, les autres sortent directement dans la vie active selon les filières. « On sait que les électriciens sont très employables à la sortie et dans l'hôtellerie - restauration, il y a beaucoup d'emplois disponibles, enfin sauf en ce moment », précise Julien Girault, proviseur adjoint.
Certains élèves s'en tirent très bien et n'ont pas choisi la filière professionnelle par défaut. À l'image d'Aïcha et Mariam, qui étaient respectivement en CAP restauration et cuisine l'année dernière et qu'elles ont validé avec succès. « J'ai eu 16 de moyenne, maintenant je suis en première année de Bac Pro. J'ai choisi de faire de l'apprentissage, car j'apprends plus vite comme ça et j'aime la cuisine », raconte Mariam de Châtenay-Malabry.


Ile-de-France : les trop nombreux lycéens perdus de vue de la voie professionnelle
Plus tard, les deux jeunes femmes se verraient bien ouvrir leur restaurant. En espérant que, d'ici là, la situation sanitaire aura nettement évolué. « Ça va bien se décanter un jour, il faut vous accrocher à vos projets », les encourage la ministre. La motivation est en effet difficile à garder pour ces élèves du pôle hôtelier qui avaient un patron à la rentrée mais qui, en raison de la fermeture des bars et restaurants, ne peuvent plus travailler en entreprise.
« C'est compliqué parce qu'on reste à la maison, on travaille en distanciel au lieu d'aller en entreprise tous les 15 jours », souffle une élève de première Bac pro tout en moulant de petits choux. Le reste du temps, au lycée, les enseignants essayent de « pousser un maximum la pratique » pour compenser.

Selon Mme Marjorie Lenhardt - Le Parisien - lundi 25 janvier 2021

09/02/2021

Y aura-t-il en France un statut de "réfugié climatique?

Le statut de réfugié climatique n’existe pas dans le droit français, et ne peut donc pas justifier une demande d’asile. Cependant, les demandes de titres de séjour pour raisons médicales liées à la pollution atmosphérique sont possibles, et l’une d’elle a été acceptée à Bordeaux en décembre.
C’est une première en France : le 18 décembre 2020, la cour d’appel administrative (CAA) de Bordeaux a annulé l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) d’un Bangladais qui résidait en France depuis 2011 au motif, entre autres, de la situation environnementale dans son pays. L’un des motifs retenu par la Cour était en effet la pollution atmosphérique au Bangladesh, qui mettait sa santé en danger. Décryptage d’une décision qui pourrait avoir des suites juridiques.


Pourquoi ce cas est-il exceptionnel ? A son arrivée en France en 2011, «Sheel» (son prénom a été modifié) a fait une première demande d’asile politique, qui a été refusée. Il fait ensuite une demande de titre de séjour en raison de ses problèmes respiratoires, qui a été acceptée en 2015, et il bénéficiait donc depuis du statut «d’étranger malade», qui n’est pas un statut de réfugié. Mais malgré un avis médical favorable, fin 2019, la préfecture de Haute-Garonne ne renouvelle pas son titre de séjour et lui délivre une l’obligation de quitter le territoire français. Après plusieurs appels, la décision est remontée à la cour d’appel administrative (CAA) de Bordeaux qui a donc finalement annulé l’OQTF en décembre dernier. Dans les motifs retenus par la CAA, on trouve certes la très forte pollution atmosphérique du Bangladesh, mais pas seulement : l’accès aux soins, beaucoup plus difficile sur place, et les risques de coupures électriques qui arrêteraient l’appareil de respiration qu’il utilise la nuit sont tout aussi importants dans la décision.
 
Le côté «exceptionnel» de cette décision réside dans le fait qu’il s’agit de la première qui va dans le sens d’une reconnaissance de la pollution atmosphérique comme un facteur de risque. Mais l’avocat de Sheel n’est pas le premier a avancer cet argument : on trouve sur Légifrance plusieurs cas de demandes de titres de séjour en raison des risques de la pollution atmosphérique pour la santé des demandeurs, souvent asthmatiques, comme à Nantes en 2015 et 2018, ou à Paris en 2016. Toutes refusées, jusqu’au cas de Sheel. Reste à savoir si son cas fera jurisprudence.


Quelles sont les possibles conséquences de cette décision ?
Pour M Louis le Foyer de Costil, avocat au barreau de Paris et spécialisé en droit des étrangers, «rien ne fait obstacle à ce que les juges soient plus proactifs, et aillent dans le sens des avocats qui se saisissent de l’argument climatique, ou sanitaire», mais encore faut-il pouvoir prouver que la situation climatique met réellement en danger la santé du demandeur. «Les juges peuvent aussi refuser ces demandes parce que la pollution est 
forte dans les grandes villes, mais pas dans les campagnes, par exemple. C’est un cas très particulier, et une jurisprudence très fragile.»
Les demandes de titres de séjours pour raisons médicales sont pour certaines encadrées par le ministère de la Santé, mais les directives données n’évoquent pas les problèmes respiratoires. «C’est clair pour le VIH par exemple», explique Lise Faron, spécialiste des questions de droit au séjour pour la Cimade, une association d’aide aux migrants et aux réfugiés. «Toutes les personnes qui viennent d’un pays en développement n’ont pas accès aux soins nécessaires pour le VIH, donc la France les accueille.» Pour elle, la décision de la CAA de Bordeaux ne fera pas jurisprudence, car elle n’est pas suffisante. «Il faudrait une décision qui dit que la pollution atmosphérique doit être prise en compte de manière systématique pour l’appréciation de la prise en charge des pathologies respiratoires.» Et même dans ce cas, il faudrait, selon elle, batailler pour réussir à prouver qu’il s’agit du facteur de risques le plus important, et que c’est un risque généralisé à tout le territoire du pays d’origine de la personne.


Vers un statut de réfugié climatique ?

«Les déplacements et les migrations sont le résultat d’une multiplicité de facteurs qui s’entremêlent. Les facteurs environnementaux en ont toujours fait partie, mais ils augmentent fortement ces dernières années.» Au vu des évolutions annoncées du climat, la Cimade milite ainsi pour la création d’un statut de réfugié climatique, qui s’appliquerait à tous les changements environnementaux qui peuvent pousser des personnes au départ : «une grande sécheresse par exemple, ou au contraire une crue, sont des raisons de départ dues aux changements climatiques, mais ne seront pas reconnues comme telles au moment des demandes de titres de séjour» explique Lise Faron. Maitre le Foyer de Costil est lui aussi favorable à la création d’un tel statut : «Outre la pollution de l’air, si on reste en Asie du Sud-Est, la question de la montée des eaux est de plus en plus pressante, et va probablement mener à des déplacements massifs. Un statut de réfugié climatique faciliterait les procédures.» Pour le moment, aucun statut de ce genre n’est prévu, puisque le terme de réfugié, juridiquement du moins, s’applique seulement aux personnes risquant des persécutions selon la convention de Genève, et ne concerne donc pas les risques environnementaux.

Selon Mme Daphné Deschamps - Liberation - lundi 25 janvier 2021

08/02/2021

Rejets radioactifs: attention danger!

INFO 20 MINUTES - Selon un laboratoire indépendant de mesures de la radioactivité, deux substances radioactives retrouvées dans des plantes aquatiques de la Garonne affichent des taux trois fois et quatre fois plus élevés en aval, qu’en amont de la centrale de Golfech 
Il s’agit de tritium et de carbone 14. Le premier est de l’hydrogène radioactif, le second du carbone radioactif. 99,99 % des rejets radioactifs liquides émis dans la Garonne par  la centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, contiennent ces deux radioéléments, lesquels sont particulièrement présents en aval de la centrale nucléaire, en direction d’Agen.
En effet, selon une étude rendue publique le 17 janvier, réalisée par la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) à la demande de plusieurs associations environnementales (les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, VSDNG, Sepanlog…) des analyses réalisées en octobre 2019 sur des plantes aquatiques en aval et en amont des rejets de Golfech démontrent clairement qu’en aval l’activité du tritium et du carbone 14 est respectivement quatre fois et trois fois supérieure, à celle que l’on peut trouver en amont, c’est-à-dire avant les rejets radioactifs de la centrale.
Pas de problème selon EDF

Déjà en 2009, la Criirad avait, à la demande des mêmes associations, mené une campagne similaire qui avait produit quasiment les mêmes résultats : quatre fois plus de tritium dans la Garonne, après les rejets de la centrale, et deux fois (contre trois aujourd’hui) de carbone 14, là encore en aval.
 
Pour EDF, le gestionnaire de la centrale, ce n’est pas un problème. Selon la direction, pour le tritium, « aucune valeur n’a dépassé la limite réglementaire ». Quant au carbone 14, là aussi rien à signaler : « Au cours de ces dernières années, les mesures effectuées sur chacun des prélèvements n’ont montré aucun dépassement de la limite réglementaire annuelle ».
De son côté, l’Autorité de Sûreté Nucléaire, le gendarme du nucléaire, rappelle que « les rejets d’effluents radioactifs liquides de la centrale de Golfech, sont soumis à l’arrêté du 18 septembre 2006, autorisant EDF à poursuivre les prélèvements d’eau et les rejets d’effluents liquides et gazeux pour l’exploitation du site nucléaire de Golfech ».


Une accumulation de très, très long terme: Traduction : la centrale nucléaire de Golfech, comme toutes les centrales nucléaires françaises, est autorisée à rejeter des substances radioactives dans les rivières, à condition que ces radioéléments ne dépassent pas les normes sanitaires. Ce qui est le cas ici. Sauf que pour Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et directeur du laboratoire de la Criirad, il y a un gros hic : « Ces rejets sont certes légaux et en dessous des limites, mais au fil du temps, ces substances radioactives, rejetées en grande quantité dans la Garonne, s’accumulent du fait que le tritium a une période de vie de 12,3 ans et le Carbone 14, une période de 5.730 ans. On va du coup en retrouver dans les végétaux et dans l’eau potable. Est-ce que la population d’Agen sait qu’elle boit régulièrement de l’eau contenant du tritium, certes en dessous de la valeur de référence, mais qui provient du cœur de la centrale nucléaire de Golfech ? Je ne crois pas ».
 
Entre janvier et novembre 2019, l’agence régionale de Santé a procédé à sept contrôles du niveau de tritium dans l’eau distribuée aux plus de 35.000 habitants de l’agglomération d’Agen. Même si la valeur limite de référence de 100 becquerels par litre n’a jamais été atteinte, à deux reprises, le niveau de tritium a dépassé la limite de détection naturelle pour se situer autour des 50 becquerels par litre.

D'après 20 Minutes

04/02/2021

Un robot pour les fonds marins...

FONDS MARINS - Le petit robot, construit en partie avec des imprimantes 3D, devrait pouvoir transporter des substances capables de soigner des coraux 
Des scientifiques britanniques ont mis au point un robot en forme de méduse, qui imite non seulement la nage délicate de l’ animal mais aussi sa texture un peu molle, afin notamment de pouvoir explorer les récifs coralliens sans les endommager.

— Science Robotics (@SciRobotics) January 21, 2021


Huit tentacules en caoutchouc: Présenté ce mercredi dans la revue scientifique Science Robotics, il imite la façon de se mouvoir «des nageurs les plus efficaces qu’on trouve dans la nature, comme la méduse bleue», selon les chercheurs des universités de Southampton (sud de l’Angleterre) et d’Edimbourg (Ecosse).
 
Le robot, constitué d’une tête en caoutchouc qui surmonte huit tentacules réalisés par une imprimante 3D, utilise un système basé sur la résonance pour se propulser, devenant ainsi «le premier submersible à en démontrer les avantages».


Un système faible en énergie:
 Il fonctionne grâce à un piston qui vient frapper à la jonction de la tête et des tentacules. Si celui-ci frappe à la fréquence idéale – celle de la résonance naturelle des composants –, cela permet au robot de générer de grands jets d’eau avec très peu d’énergie, pour se propulser vers l’avant et d’être ainsi «dix à cinquante fois plus efficace que les petits véhicules sous-marins typiques à hélices».
«Cette efficacité accrue, associée aux avantages de l’extérieur souple et flexible du robot, le rendrait idéal pour opérer à proximité d’environnements sensibles comme un récif corallien, des sites archéologiques ou même dans des eaux encombrées de nageurs», est-il précisé dans le communiqué.


Testé en bassin: Le petit robot pourrait ainsi remplacer des plongeurs dans de nombreuses tâches où les véhicules sous-marins ne sont normalement pas utilisés, par peur de briser des objets fragiles ou coûteux, comme dans l’application de substances à même les coraux pour les soigner.
 
Déjà testé en bassin, le robot ne l’a pas encore été en conditions réelles, dans l’océan. L’Université de Southampton veut désormais utiliser ce concept pour assembler «un véhicule sous-marin entièrement manœuvrable et autonome».

 

03/02/2021

Tentative de création d'une plate-forme de solidarité avec SOS Méditerranée ...

À l’initiative du département de Loire-Atlantique, de la Région Occitanie et de la mairie de Paris, des collectivités territoriales lancent « La plateforme des collectivités solidaires avec SOS Méditerranée », afin de fédérer un maximum de communes, de départements et de régions autour de la mission de l’association qui vient en aide aux migrants qui tentent de traverser la Méditerranée.
 
« Plus de 20 000 personnes ont péri noyées ces 6 dernières années en tentant de traverser la Méditerranée sur des embarcations de fortune. L’Organisation internationale des migrations a dénombré 1 224 morts sur la seule année 2020, dont 848 sur l’axe reliant la Libye à l’Europe. Faute de témoins, le nombre de naufrages et de victimes est en réalité bien plus élevé.
Ainsi, aux portes de l’Europe, la Méditerranée confirme son terrible statut de route migratoire la plus meurtrière au monde. Pourtant, l’assistance aux personnes en détresse en mer est non seulement une obligation morale, valeur cardinale chez les marins, mais aussi un devoir inscrit dans les textes internationaux et dans le corpus législatif français. Pourtant, l’Europe dispose de tous les moyens techniques, financiers et humains pour sauver ces vies.
Les États européens se sont progressivement soustraits à leur obligation de secours en mer.
Or, face à cette tragédie au long cours, les États européens se sont progressivement soustraits à leur obligation de secours en mer et de débarquement des rescapés en lieu sûr. Les navires de l’opération Mare Nostrum ont d’abord été retirés. Puis la coordination des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale a été déléguée à la Libye, un pays dont les garde-côtes ne disposent ni des moyens ni des compétences pour assumer une telle mission, et qui en aucun cas ne peut être considéré comme sûr pour le débarquement des personnes secourues.
Pour pallier cette défaillance des États, des citoyennes et des citoyens décidés à agir afin de ne plus laisser mourir des milliers de femmes, hommes et enfants affrètent des navires et leur portent secours. Ainsi a été créée en 2015 SOS Méditerranée. Bien implantée en France et labellisée en 2017 « Grande cause nationale » par l’État, l’association a, depuis 5 ans, sauvé 31 799 personnes, avec l’Aquarius les premières années, puis avec l’Ocean Viking à compter d’août 2019.
L’année 2020 aura été des plus éprouvantes:
Pour SOS Méditerranée comme pour toutes les ONG de sauvetage intervenant en Méditerranée centrale, l’année 2020 aura été des plus éprouvantes. Au printemps, les ports fermés d’une Europe confinée les ont amenées à suspendre leurs missions de sauvetage, tandis que les départs depuis la Libye se poursuivaient. Au déconfinement, à peine avaient-elles repris la mer qu’un véritable harcèlement administratif s’est abattu sur elles, aggravant là des pratiques observées depuis 2017 et avec pour seul résultat de les empêcher de rejoindre les zones de secours.
Les navires humanitaires ne sont d’ailleurs plus les seules cibles de ce cynisme depuis que, en août dernier, le pétrolier Maersk Etienne a été empêché par les autorités maltaises de débarquer les naufragés qu’il avait auparavant recueillis à la demande de ces mêmes autorités… De son côté, poursuivant son leitmotiv de respect du droit, qui est au fondement même de sa mission, il aura fallu cinq mois à SOS Méditerranée afin de satisfaire aux exigences zélées des autorités italiennes et lever la détention dont a été victime l’Ocean Viking pour, enfin, reprendre ses opérations en mer le 11 janvier dernier.
Le cap du refus de l’indifférence:
Parce qu’elle nous montre le cap du refus de l’indifférence et que nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas, en cohérence avec les actions déjà menées par nos collectivités pour l’accueil et l’intégration des personnes exilées, nous, élus, maires et présidents d’intercommunalités, de conseils départementaux et régionaux, avons décidé, avec nos assemblées locales, de soutenir SOS méditerranéen et d’affirmer collectivement l’inconditionnalité du sauvetage en mer.
Nous appelons aujourd’hui tous les Maires et Présidents des villes, Intercommunalités, départements et régions de France à rejoindre la plateforme des collectivités solidaires avec SOS Méditerranée, lancée ce 21 janvier 2021, et à apporter leur soutien moral et financier aux 3 missions poursuivies par cette association : Secourir les personnes en détresse en mer grâce à ses activités de recherche et de sauvetage ; Protéger les rescapés, à bord de son navire ambulance en leur prodiguant les soins nécessaires jusqu’à leur débarquement dans un lieu sûr ; Témoigner du drame humain qui se déroule en Méditerranée centrale.

Faire vivre la devise républicaine
De la plus petite à la plus grande, du littoral et de l’intérieur, du Centre, du Sud, du Nord, de l’Est et de l’Ouest, toutes nos collectivités sont concernées, chacune à la mesure de ses moyens. Il s’agit de sauver des vies, sans distinction, et de faire vivre la devise républicaine qui fait battre le cœur de nos territoires : Liberté, Égalité, Fraternité. Il s’agit de sauver nos valeurs et d’assumer la part qui est la nôtre dans ce qui est l’honneur de notre pays.
Tant que les États européens se soustrairont à leurs devoirs, nous serons là pour nous mobiliser et les rappeler à leurs responsabilités, nous serons aux côtés des citoyennes et des citoyens de SOS Méditerranée pour faire vivre sa mission vitale de sauvetage en mer. »
Les signataires : Anne Hidalgo, maire de Paris : Philippe Grosvalet, président du Département de Loire-Atlantique ; Carole Delga, présidente de la Région Occitanie : Georges Méric, président du Département de Haute-Garonne, Michael Delafosse, maire de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole, Serge De Carli, Maire de Mont-Saint-Martin, Président de la Communauté d’Aggloméraion de Longwy ; Cédric Van Styvandael, maire de Villeurbanne ; Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne ; Nathalie Sarrabezolles, présidente du Département du Finistère, Bertrand Affile, maire de Saint-Herblain ; Jean-Luc Chenut, président du Département d’Ille-et-Vilaine ; Pierrick Spizak, maire de Villerupt ; David Samzun, Maire de Saint-Nazaire ; Thomas Dupont-Federici, maire de Bernières-sur-Mer ; Martine Aubry, maire de Lille ; Hermeline Malherbe, Présidente du Département des Pyrénées-Orientales ; Bertrand Kern, maire de Pantin ; Grégory Doucet, maire de Lyon, Pierre Hurmic, maire de Bordeaux ; Benoît Payan, Maire de Marseille ; Hélène Sandragne, présidente du Département de l’Aude.

Selon Ouest-France - jeudi 21 janvier 2021

31/01/2021

Pollution en France: "L'affaire du siècle" en bonne voie...

PROCES - Greenpeace, Notre Affaire à tous, la Fondation Nicolas Hulot et Oxfam attaquaient en justice l’État français pour inaction climatique il y a deux ans. L’audience a eu lieu ce jeudi et permet aux quatre ONG d’être optimistes dans l’attente du jugement 
L’Affaire du siècle se rapproche de son épilogue.  Le 13 mars 2019, quatre ONG environnementales – Notre Affaire à tous,Greenpeace France, Fondation Nicolas Hulot et Oxfam France- ont déposé un recours en justice, devant le tribunal administratif de Paris, contre l’État français. Le motif ? Son manque d’action au regard de ses engagements climatiques.
Cette Affaire du siècle a déjà fait beaucoup coulé d’encre. Déjà la pétition en ligne lancée par les quatre ONG pour adosser leur recours en justice. Elle a été signée par 2,3 millions de personnes, « un reccord », disent-elles. Surtout, si la décision de la justice leur est positive, cette « Affaire du siècle » pourrait « faire jurisprudence et ouvrir véritablement la voie à une justice climatique en France », assurent les quatre ONG.


« Une faute de l’Etat » pour la rapporteure publique. Jusque-là, cette « Affaire du siècle » s’est essentiellement résumée à des échanges de mémoires entre les deux parties. « L’État a répondu à notre requête l’été dernier et nous avons nous-même répondu à « ce mémoire de défense » le 4 septembre, indiquait à 20 Minutes Clément Capdebos, avocat de Greenpeace, le 19 novembre dernier. Puisqu’il n’y avait plus d’éléments nouveaux apportés au dossier, la juridiction a décidé de clore l’instruction en s’estimant suffisamment informée pour se prononcer sur l’affaire. »
 l ne restait plus qu’à attendre l’audience. Elle a eu lieu ce jeudi après-midi et a de quoi donner le sourire aux quatre ONG. La rapporteure publique, magistrate choisie pour analyser le litige, a estimé qu’« il y avait bien une faute de l’État à n’avoir pas respecté sa trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre ». Et a proposé au tribunal de reconnaître la « carence fautive de l’État ».
« Il y aura un avant et un après ce procès, réagit Emmanuel Daoud, avocat de Notre Affaire à Tous. De façon très nette, la rapporteure publique nous a donné raison. » « Entendre parler la rapporteure public pendant une heure et demie, avec des mots très forts, parfois même en reprenant quasi mot pour mot des passages de notre recours, forcément, cela nous a fait quelque chose, raconte Célia Gautier, responsable climat-énergie à la Fondation Nicolas Hulot. On se dit qu’on n’a pas fait ça pour rien, qu’on est en train de faire bouger le droit, de déplacer une montagne. »
 
Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France, reste toutefois prudent. « Ce n’était que l’audience, on va attendre le jugement ». Il devrait tomber dans les quinze jours. Les recommandations de la rapporteure publique ne seront pas nécessairement suivies par le tribunal. « En général, c'est le cas », dit toutefois Emmanuel Daoud.


L’injonction à agir, la cerise sur le gâteau ?
Les quatre ONG et leurs avocats espèrent au minimum obtenir une reconnaissance de la faute de l’État pour les carences des politiques climatiques menées jusqu’à présent. Mais la cerise sur le gâteau serait aussi d'obtenir « l’injonction à agir ». « Autrement dit que le tribunal ordonne à l'Etat de prendre des mesures pour en
fin respecter ses engagements », reprend Célia Gautier. La raison d’être de l’Affaire du siècle ? « Notre volonté profonde n’est pas de faire condamner l’Etat, c’est que l’Etat agisse », répète Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France.


— L'affaire du siècle (@laffairedusiecl) January 14, 2021
 
Cette injonction à agir sera plus compliquée à obtenir dans le jugement du tribunal administratif de Paris. « Sur ce point, la rapporteure publique préconise au tribunal de remettre sa décision pour plus tard », explique Clémentine Baldon, avocate de la Fondation Nicolas Hulot. Il y a en effet tout un débat aujourd’hui pour savoir s’il appartient à une juridiction d’enjoindre à l’État de prendre des mesures climatiques en plus de ce qu’il a déjà prévu. » C’est l’une des questions soulevées par l’affaire de Grande-Synthe, dans laquelle l’État est là aussi attaqué pour inaction climatique [cette fois-ci par le maire de cette commune du Nord]. Le 11 novembre, le Conseil d’État avait rendu, dans cette affaire, une décision qualifiée d’historique en donnant trois mois à l’État pour démontrer qu’il prend bien les mesures pour parvenir à ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre. « En revanche, sur l’injonction à agir, le Conseil d’État n’a pas encore statué et le tribunal administratif de Paris devrait lui laisser le temps de le faire avant de se prononcer », reprend Clémentine Baldon.
Déjà un procès symbolique ?
 
Une autre inconnue dans l’Affaire du siècle sera la réaction de l’État au jugement, s’il lui est défavorable. En cas d'appel, l'épilogue pourrait être repousée de plusieurs années. « La procédure serait alors portée devant la cour d’appel administrative de Paris et nous repartirons à zéro avec de nouveaux juges, de nouveaux échanges de mémoires etc, explique Clément Capdebos. Et si la décision nous est à nouveau favorable, l’État aura encore la possibilité de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État… ». Au Pays-Bas, le combat mené par l’ONG Urgenda, l’une des principales inspirations de « l’Affaire du siècle », a duré six ans avant d’obtenir une condamnation de l’État pour inaction climatique.
Mais l’État français a-t-il intérêt à jouer les prolongations ? Un appel pourrait lui faire mauvaise presse. Les quatre ONG aiment rappeler à l’Etat que c’est « à 2,3 millions de Français » qu’il est opposé dans cette affaire. Cécile Duflot cite aussi ce jeudi soir les mots de la rapporteure publique : « Elle a parlé de l’Affaire du siècle comme du premier grand procès climatique en France ».

Selon 20 Minutes

27/01/2021

Bonne nouvelle du côté de la Norvège en faveur du climat!

Le vendredi 8 janvier 2021, le gouvernement norvégien a dévoilé un éventail de mesures, allant de l'achat exclusif de véhicules électriques pour les services publics à un triplement de la taxe carbone, pour atteindre les objectifs climatiques du pays.
 
La Norvège, qui est le plus gros producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, ambitionne de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50 à 55% d'ici à 2030 en coopération avec l'Union européenne, à laquelle elle est étroitement associée sans en être membre. Cette réduction doit être de 90-95% d'ici à 2050. « Les changements climatiques dus à l'homme ont des conséquences graves pour les humains, les animaux et la nature dans le monde entier », a déclaré la Première ministre, Erna Solberg. La Norvège veut donc « faire sa part pour juguler ces changements climatiques », a-t-elle assuré lors d'une conférence de presse.

« Zéro émission »
Parmi toutes les mesures présentées, le gouvernement propose d'imposer à partir de 2022 le « zéro émission » pour les achats publics de voitures et de camionnettes. Idem pour les appels d'offres portant sur les liaisons de ferries à compter de 2023 et les bus urbains à partir de 2025. Oslo veut aussi promouvoir les biocarburants et plus que tripler sa taxe carbone d'ici à 2030 pour la faire passer d'environ 590 couronnes (57 euros) la tonne aujourd'hui à 2 000 couronnes.

Un tel relèvement devrait contribuer à encourager le captage et stockage de CO2 (CCS), domaine technologique dans lequel la Norvège a réalisé d'importants investissements, notamment pour la séquestration du carbone dans des couches géologiques sous la mer. « C'est extrêmement positif que le gouvernement veuille augmenter la taxe CO2 et introduire des budgets d'émissions », s'est félicitée la branche norvégienne des Amis de la Terre. « Mais ils évitent les grandes et difficiles questions sur la production de pétrole, la construction d'autoroutes, l'agrandissement d'aéroports et l'efficacité énergétique », a-t-elle ajouté.
54,3% des nouvelles immatriculations sont électriques.
 Alimentée quasi intégralement en électricité propre d'origine hydraulique, la Norvège est pionnière dans le transport « zéro émission », un domaine où elle est première dans le monde. Les voitures électriques y ont représenté plus de la moitié (54,3%) des nouvelles immatriculations l'an dernier. Mais ses dirigeants sont aussi accusés d'hypocrisie dans la mesure où ils continuent d'attribuer des licences d'exploration pétrolière, notamment dans les fragiles eaux arctiques de la mer de Barents. En décembre, la Cour suprême du pays a rejeté la demande de Greenpeace et d'une autre ONG de défense de l'environnement, qui réclamaient l'annulation de permis pétroliers dans l'Arctique, jugés anticonstitutionnels par les plaignants et contraires aux engagements pris dans le cadre de l'Accord de Paris.
 selon l'AFP le 8/1/2021)

26/01/2021

Mexique: bannissement annoncé du maïs OGM...

Dans un décret entré en vigueur le 1er janvier, le gouvernement mexicain s'est engagé à bannir de son sol en trois ans le maïs génétiquement modifié ainsi que le très contesté herbicide glyphosate, des décisions saluées par les organisations environnementales et décriées par le secteur agro-industriel.
Dans un décret entré en vigueur le 1er janvier, le gouvernement du président de gauche Andres Manuel Lopez Obrador a annoncé que les autorités "révoqueront et s'abstiendront d'accorder des permis pour la dissémination dans l'environnement de semences de maïs génétiquement modifié". Les importations de maïs transgénique seront graduellement réduites jusqu'à ce que plus aucun permis d'importation ne soit délivré d'ici trois ans. Selon le gouvernement, cette mesure vise à contribuer à la souveraineté alimentaire et à protéger le maïs indigène du Mexique.

Le pays est pourtant un grand importateur de la céréale et en a acheté 714 900 tonnes sur le marché mondial, le maïs étant un ingrédient de base de l'alimentation et est consommé quotidiennement dans les célèbres tortillas.
L'herbicide glyphosate, classé depuis mars 2015 comme "cancérigène probable" par le Centre national de recherche contre le cancer (CIRC), organe dépendant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sera progressivement éradiqué avec une interdiction totale au 31 janvier 2024.
Le décret indique que les organismes gouvernementaux doivent s'abstenir d'acquérir ou d'utiliser le glyphosate et que des alternatives durables doivent être recherchées par l'industrie agro-alimentaire.
Ainsi, "les produits agrochimiques, biologiques ou organiques de faible toxicité, les pratiques agro-écologiques ou celles nécessitant une utilisation intensive de main-d'œuvre" sont favorisées, note le décret.

Précurseur
L'organisation environnementale Greenpeace s'est félicitée "de l'interdiction du maïs génétiquement modifié et de l'interdiction progressive du glyphosate d'ici 2024, car ce sont des étapes importantes vers une production écologique qui préserve la biodiversité", a déclaré l'ONG dans un communiqué.
Selon Greenpeace, OGM et glyphosate mettent en danger "la diversité des variétés agricoles conservées dans les champs qui sont fondamentales pour la production alimentaire".Herbicide controversé à travers le monde, le glyphosate est commercialisé par la firme américaine Monsanto, filiale de la division agrochimie du groupe allemand Bayer qui a annoncé fin juin un accord de plus de dix milliards de dollars pour solder plus de cent mille litiges rien qu'aux Etats-Unis concernant le Round'Up, son herbicide à base de glyphosate accusé de provoquer le cancer.
Contrairement aux défenseurs de l'environnement, Proccyt, organisation représentative de l'industrie agro-alimentaire, a estimé que cette décision gouvernementale était un "pas en arrière".
"C'est un affront, manifeste et opportuniste, qui affecte toute la campagne mexicaine et met en danger la stabilité des prix et la disponibilité d'aliments stratégiques comme le maïs", a déclaré l'organisation dans un communiqué.
Proccyt a en outre averti que les agriculteurs mexicains allaient perdre en compétitivité face aux agriculteurs qui utilisent l'herbicide, notamment Américains. Avec ces engagements fermes, le Mexique s'impose en précurseur en Amérique latine et au-delà. En octobre dernier, l'Argentine est devenue le premier pays au monde à approuver la commercialisation de blé génétiquement modifié, tandis qu'en Colombie la pulvérisation en masse de glyphosate par le gouvernement pour détruire les cultures de coca clandestines commence à être remise en question.
En Europe, seul le Luxembourg s'est pour l'instant engagé à se passer du glyphosate dont l'autorisation de commercialisation dans l'Union européenne court jusqu'à fin 2022.

Selon GEO - vendredi 8 janvier 2021

Legacy, notre héritage...

Près de 12 ans après "HOME", Mr Yann Arthus-Bertrand présente "Légacy, notre héritage", un documentaire dans lequel il mêle sa propre histoire à celle de la nature et de l'homme. Les images ont été prises au Kenya il y a 40 ans. Le message lui est clair: la catastrophe écologique est en cours. Pour lui,"le déni n'est plus une option".

Ce film projeté le mardi 26 Janvier à 21h05 sur M6 pendant "La semaine Green de M6" sera suivi à 22H55 d'un débat animé par Mme Ophelie Meunier. Il me semble qu'il serait utile de regarder ce documentaire en cette période où l'écologie passe un peu à l'arrière-plan.

Lyliane

25/01/2021

Soutenons la laine française!

Dans Version Fémina, Mme Céline Cabourg attire notre attention sur la laine de nos moutons qui actuellement est exportée à 80% en Chine avant de nous revenir sous forme de vêtements tricotés. Il s'agit aujourd'huide relancer et de soutenir les savoir-faire locaux. La France a diverses sortes de moutons (53 races différentes)qui sont en majorité utilisés pour leur viande. La France a compté autrefois deux gros bassins d'industrie de la laine: Le Nord-Pas-de-Calais et dans le Tarn, autour de Mazamet.

Dans le Nord, la laine est peignée et elle sert plutôt à confectionner des costumes. Dans le Sud, on fabrique des vêtements plus épais de type caban. Selon Mr Pascal Gautrand, fondateur de Made in Town, après une chute des volumes dans les années 1980 et 1990, il reste dans la région de Castres encore deux filatures, quelques ateliers de tissage, de tricotage et un seul atelier pour l'apprêt. Ils emploient tout de même deux à 180 personnes. Le but de ce cabiner des filières de production est de "maintenir les savoir-faire dans les territoires enn évitant les fermetures".

Jusqu'ici,les éleveurs étaient obligés de stocker la laine à leurs frais ou de vendre à perte à la Chine (30 centimes d'euros le kilo). Heureusement, certains ont pu devenir distributeurs de produitstricotés comme la marque Laines paysannes en Ariège, mais ils écoulent des quantités limitées sur les marchés ou en ligne. En fait, actuellement seule 4% de la laine produite est transformée en France. Le cabinet  Made in Town et Made in France Première Vision ont lancé en 2018 le Collectif Tricolor, entraînant des marques comme Balzac Paris, Le Slip français, de Bonne Facture (mode masculineles matelas Tediber ou encore le groupe LVMH.

Il s'agit d'encourager la renaissance des filières lainières françaises et de faire progresser la recherche sur la fibre en améliorant sa douceur. Le but à terme est de parvenir à transformer 24% de la laine en France, d'ici à 2024. En novembre dernier, Balzac Paris lançait Laine Française, une mini collection de 5 modèles en laine dessinés à Paris mais sourcée à Arles, filé aux Filatures du Parc à Brassac. Les coutures sont faites à La Regrippière, près de Nantes, mais emballés à Troyes. Toutefois, cette laine mérinos de la région d'Arles, non teinte, se travaille en manquant d'audace. Aussi, des stylistes maille s'emploient à casser le côté brut et naturel.

Il y faut par contre, précise Mme Nathalie Lebas-Vautier, cofondatrice d'Ekyog, des moyens humains et économiques. Plusieurs acteurs de la filière se regroupent pour redonner vie à la filière laine. La France, avec ses élevages de petite taille préserve à la fois la biodiversité et la bientraitance animale. Autour de la laine, il semble possible de fédérer des marques, des éleveurs, mais aussi des ONG. Alors la France va-t-elle vraiment se lancer en s'unissant pour une conversion durable? Nous pouvons l'espérer. Pour tout renseignement, s'adresserpar exemple à Made in Town et à Made in France: www.made-in-town.com. et www.madefrance.fr.

Lyliane

24/01/2021

OGM épinglés dans notre alimentation par la répression des fraudes...

Un bilan de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) mis en ligne mardi révèle qu'« une centaine d’OGM » au total sont bien autorisés dans la consommation en France, notamment pour « l’alimentation humaine et animale ».
 
La mise en culture de semences comportant des OGM est interdite en France, mais « une centaine d’OGM » au total sont bien autorisés dans la consommation, notamment pour « l’alimentation humaine et animale », a indiqué mardi la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF).
Les autorisations « qui concernent le maïs, le colza, le coton, le soja et la betterave sucrière, permettent l’importation de graines et leur commercialisation à des fins de transformation, mais pas pour la mise en culture » précise la DGCCRF dans un bilan de « la recherche d’OGM dans les semences des grandes cultures » mis en ligne mardi.
Dans les produits alimentaires ou textiles, « le caractère OGM doit être indiqué », et « ils sont contrôlés par la DGCCRF », ajoute le texte, qui confirme ainsi au passage une situation dénoncée par nombre d’ONG sur l’importation légale d’OGM en France et  où le secteur des semences se situe en amont de la chaîne alimentaire « et compte tenu des conséquences économiques importantes qui peuvent découler de contaminations fortuites par les OGM (arrachage, retraits-rappels, etc.) », la DGCCRF « poursuivra les contrôles réguliers dans ce secteur » indique le texte.

Selon AFP. - Ouest-France - mardi 5 janvier 2021

Il y a lieu toutefois d'être inquiets de ces demi-mesures françaises assez hypocrites, qui nuiront je le crains à notre santé directement ou indirectement.

Lyliane

21/01/2021

Où en est l'ascenseur social pour les banlieues?

Le patron de Publicis pendant trente ans, qui a laissé les rênes du troisième groupe publicitaire mondial à Arthur Sadoun en 2017, n'était pas du genre à cultiver ses rosiers. Maurice Lévy consacre l'essentiel de son temps depuis quelques mois à la mise en place de sa dernière création. Baptisé L'Elevator, cet incubateur est destiné "à celles et ceux qui ont l'esprit d'entreprendre, la volonté de réussir, de bonnes idées de start-up, mais manquent de contacts et de soutiens financiers", souligne cette figure emblématique de la pub et de la communication.
Ces 10 start-up françaises de la tech qui battent des records
"Le périphérique parisien ne doit pas être une frontière infranchissable, explique-t-il, installé dans son bureau des Champs-Elysées depuis les petites heures du matin, comme à son habitude. Il n'y a pas de raison qu'il n'y ait pas autant de talents, d'envie d'entreprendre et d'idées dans le 93 que dans le 75." Son but consiste à faciliter à de jeunes entrepreneurs issus de quartiers défavorisés l'accès à tout ce qui peut leur paraître trop loin d'eux : financement, relations, conseils. "Il est difficile de savoir en qui on peut avoir confiance, à qui l'on peut s'adresser, ou comment élaborer un business plan ou présenter une idée en quelques minutes de façon percutante", ajoute Maurice Lévy. Celui qui a fait ses premières armes chez Publicis com
me informaticien – un métier à l'époque peu considéré – a décidé de jouer le jeu jusqu'au bout.


L'esprit start-upL'Escalator s'est installé dans des locaux parisiens ultra-modernes, avec des équipements technologiques dernier cri (cloud, serveurs, ordinateurs…), pour adopter ­délibérément les codes de l'univers des start-up. Ce programme ­d'accompagnement mélange ­coaching, mentorat et mises en relation. Il accueillera deux promotions par an, avec 15 projets prioritairement dans le secteur du numérique par promotion. Pour participer, le principe est simple et résumé par une formule dont cet homme de pub et de mots a le secret : "Vos idées avant votre CV." Arthur Sadoun, président de Publicis : "Il faut proposer une alternative aux Gafa"
Pour les heureux élus – le fondateur de l'incubateur a déjà sélectionné plus d'une centaine de dossiers en ce début de janvier, grâce entre autres à des vidéos de présentation de moins de deux minutes –, l'esprit des start-up ne se retrouvera pas uniquement dans le décor et les outils : "Nous serons très exigeants, promet Maurice Lévy, l'œil sévère. Nous suivrons chacun des candidats pas à pas pour vérifier l'état d'avancement des projets, le respect des plannings et la volonté de travail."
Grandes entreprises et vétérans du CAC 40:

A ses côtés pour l'accompagner dans le développement de ce projet, des grandes entreprises comme L'Oréal, Orange, Total ou ­Prodware, et des vétérans du CAC 40, dont Henri Lachmann (Schneider Electric) et Gérard Mestrallet (Suez). L'Escalator ­disposera même de son propre fonds d'amorçage pour permettre des projets de financement endogènes

Ceux qui peuvent y arriver sans nous ne feront pas partie des entrepreneurs de L'Escalator
Chaque futur entrepreneur dont le dossier sera retenu bénéficiera de douze mois d'accompagnement. "Parmi les recalés, une formule de rattrapage est prévue, avec un programme de trois mois, si l'idée de départ est jugée formidable", détaille le créateur. Pour dissiper tout malentendu, Maurice Lévy insiste : "Il ne s'agit pas de charité. Mais d'un contrat d'engagement mutuel, avec des règles à respecter. Les candidats doivent manifester leur envie de gagner. Même si cela s'inscrit dans un climat de bienveillance et de générosité." A tel point que le critère de sélection primant sur tous les autres concerne un vrai "besoin". "Ceux qui peuvent y arriver sans nous ne feront pas partie des entrepreneurs de L'Escalator."

Selon Mme Marie-Pierre Gröndahl - leJDD - lundi 4 janvier 2021

20/01/2021

Juridictions: du renfort annoncé!

Vols dans les transports en communs, tapage nocturne, rassemblements dans les halls d'immeubles, intrusions dans les établissements scolaires, menaces, injures, dégradations, rodéos urbains… Pour lutter plus efficacement et plus rapidement contre ces actes de petite délinquance qui pourrissent la vie quotidienne et qui restent souvent impunis, de nouveaux postes ont été créés au tribunal de Paris.
33 postes à Paris pour un total de 154 en Ile-de-France
Dix-neuf postes de juristes assistants et de renforts de greffe ont été affectés au siège et quatorze au parquet. En Ile-de-France, ce sont 154 emplois au total qui ont été créés et 914 sur l'ensemble du territoire national. Ces nouvelles recrues - qui représentent en moyenne 5 % des effectifs dans les juridictions - ont pris leurs fonctions.

« C'est le plus grand plan de recrutement dans les juridictions depuis 25 ans. Un tiers des recrues sont des agents de catégorie A et les deux autres tiers sont des agents de catégorie B. Sur un échantillon de 100 recrues au niveau national, l'âge moyen s'établit à 31 ans », précise Emmanuelle Masson, porte-parole de la chancellerie.
Raccourcir les délais de traitement des dossiers
Ces nouvelles recrues ont pour mission « d'aider les magistrats et les greffiers pour leur permettre de se dédier davantage à la justice de proximité et aux audiences spécialisées qui se tiennent dans les tribunaux judiciaires ou de proximité. Et notamment de diminuer les délais des réponses apportées à chaque affaire et au plus proche des personnes concernées », détaille la Chancellerie.
Ainsi, en 2019, hors comparutions immédiates, les délais moyens de jugement devant le tribunal correctionnel à Paris, Bobigny et Créteil après convocation par officiers de police judiciaire étaient de 7,6 mois en moyenne pour des vols dans les transports (8,4 mois en moyenne sur l'ensemble du territoire), 10,6 mois en moyenne pour des dégradations (11,8 mois en moyenne sur l'ensemble du territoire) et 7 mois en moyenne pour les rodéos urbains (idem sur l'ensemble du territoire).
Des indicateurs de performance mis en place
Pour mesurer l'efficacité de la mesure, la chancellerie a mis en place des « indicateurs de performance » qui doivent faire l'objet depuis le 1 janvier 2021 d'une remontée des parquets du nombre « de réponses judiciaires pénales traitées en proximité, des recrutements opérés dans le cadre des moyens débloqués et du taux de mesures alternatives aux poursuites dites réparatrices mises en œuvre pour les infractions ».

19/01/2021

Lutte contre la corruption aux Etats-Unis...

Une nouvelle loi américaine impose aux propriétaires de sociétés écrans de dévoiler leur identité au Département du Trésor, sous peine d'une amende de 10 000 dollars et de deux années de prison. Ce type de sociétés, largement répandues dans certains États américains comme dans les paradis fiscaux, permet à la fois l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent. Selon l'ONU, entre 800 et 2 000 milliards de dollars sont blanchis chaque année dans le monde. Très attendue par les organisations de lutte contre les crimes financiers, la mesure va permettre de mieux lutter contre la corruption.
 
La société écran est au système financier ce que la baguette est au magicien : un moyen de détourner l'attention et de dissimuler le tour de passe-passe. En gros, pour cacher une transaction financière et échapper aux yeux indiscrets du fisc ou de la police, il suffit souvent de transférer son argent dans une société écran, localisée soit dans un paradis fiscal soit dans un territoire à la fiscalité légère.
Évasion fiscale et blanchiment d'argent sont donc grandement facilités par ces sociétés. Les États-Unis, en raison de la taille énorme de leur économie, sont l'un des pays où cette pratique est la plus répandue. Le système fonctionne d'autant mieux que la société est anonyme.
Base de données pas rendue publique: Ce ne sera désormais plus le cas aux États-Unis où les propriétaires de sociétés écrans devront déposer leur identité au Trésor américain, autrement dit à l'administration fiscale. C'est une avancée majeure, se félicitent des ONG comme Transparency International. L'Amérique a en effet tendance a être privilégiée par les groupes criminels soucieux de blanchir les profits de leurs activités illicites.
En agissant ainsi, Washington fait un pas considérable vers une plus grande moralisation des flux financiers. Même si les ONG regrettent que la base de données ne soit pas disponible pour le grand public et les lanceurs d'alerte.

Selon RFI - RFI - dimanche 3 janvier 2021

16/01/2021

En Allemagne les compteurs se mettent au vert!

Dès vendredi 1er janvier, le prix de la tonne de CO2 va coûter 25 euros, avant de passer à 30 euros en 2022, puis d'augmenter jusqu'à 55 euros en 2025. Les entreprises recourant aux combustibles fossiles - essence, diesel, fuel et chauffage au gaz - vont acheter des droits d'émission sous forme de certificats à prix fixe. Sur les quatre années à venir, le gouvernement table sur 56,2 milliards d'euros de recettes, a indiqué un porte-parole du ministère allemand de l'Environnement à l'AFP.
 
Côté charbon, c'est avec la mise hors service d'un premier bloc de 300 mégawatts de la centrale de lignite de Niederaußem (ouest), lancée en 1968, que la première économie européenne va inaugurer son ambitieux projet d'abandonner ce combustible polluant à l'horizon 2038.
Parallèlement, 4,7 gigawatts de capacité seront débranchés au 1er janvier sur plusieurs centrales à houille du pays. Approuvée au Parlement en juillet, la loi sur la fin du charbon indique que l'échéance de 2038 pourrait être avancée de trois ans en fonction de bilans d'étape.
Les exceptions

Pour l'ONG environnementale allemande "Alliance pour le climat", le prix du carbone fixé dans la loi "n'apporte pas la contribution nécessaire" à la réalisation des objectifs climatique, déclare sa directrice Christiane Averbeck. L'Allemagne a prévu dans le cadre de son paquet climat une baisse de 55% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, par rapport au niveau de 1990, et une production d'électricité couverte à 65% par des renouvelables.
 
Or l'outil de la taxe carbone est affaibli "par des exceptions de grande portée pour des branches entières de l'industrie", décidées afin de ne pas entraver leur compétitivité, déplore Mme Averbeck. Pour éviter que des entreprises ne délocalisent leur production dans des contrées aux normes moins exigeantes, mieux aurait valu "soutenir les investissements respectueux du climat", souligne une étude du think tank écologique FÖS.
Le chauffage plus cher
 
Dans l'immédiat, les consommateurs allemands vont subir la répercussion du prix du carbone sur les factures à la pompe et pour le chauffage. Le litre de diesel devrait se renchérir de huit centimes d'euro et de sept centimes pour le super E10 dès la première année, a calculé le club d'automobilistes ADAC.
Pour soulager les contribuables, Berlin a prévu une légère baisse de la taxe "EEG" de soutien aux énergies renouvelables, financée grâce aux recettes des certificats carbone. t l'allocation logement va être revue à la hausse de 10% en 2021 pour plus d'un million de bénéficiaires, selon le ministère de l'Intérieur.
 
Parallèlement, Berlin subventionne le recours aux produits plus respectueux du climat Cela a conduit en 2020 à l'envolée des achats de voitures électriques ou hybrides consécutive au doublement de la prime à l'achat entré en vigueur en juillet.
"Le nombre de systèmes de chauffage et de pompes à chaleur sans CO2 a également augmenté de manière significative", a déclaré à l'AFP Oliver Krischer, député du parti des Verts.
 
Au troisième trimestres 2020, la première économie européenne a encore tiré un peu plus de la moitié de son électricité d'énergies fossiles, avec une part de 26% pour la houille et le lignite.
L'abandon du charbon, énergie bon marché à l'origine du développement industriel de l'Allemagne, est compliqué par le chantier de sortie du nucléaire à l'horizon 2022. Si l'exploitation de plusieurs mines de lignite à ciel s'arrêtera également, celle de Garzweiler, près de Cologne, une des plus grandes d'Europe, continuera de s'étendre, au grand dam des écologistes, en condamnant à la disparition plusieurs villages du bassin rhénan. Des indemnités de plusieurs milliards d'euros sont prévues pour les exploitants afin de compenser l'arrêt des centrales et 40 milliards d'euros iront aux régions minières pour les aider à rebondir.

Selon Mrs Jean-Philippe Lacour et Yann Schreiber, AFP - La Tribune - jeudi 31 décembre 2020
 

15/01/2021

Comment rendre l'aviation moins polluante...

ENERGIE - Le processus devra encore être optimisé avant de pouvoir être intégré dans des avions 
Le transport est l’un des secteurs les plus polluants au monde. Or, la majorité des moyens de transport actuels utilisent encore des énergies fossiles pour se déplacer, c’est notamment le cas des avions. Aussi depuis plusieurs années, les chercheurs tentent-ils de trouver des solutions pour rendre l’aviation moins polluante et réduire son émission de gaz à effets de serre. C’est ainsi que des prototypes d’avions électriques ou de moteurs alternatifs voient le jour.
Une équipe de chercheurs de l’Université d’Oxford vient d’ailleurs de mettre au point un système qui permet de transformer le dioxyde de carbone émis par les avions en carburéacteur. Cette transformation peut se faire en plein vol ce qui permet à la fois de réduire l’émission de gaz à effets de serre des avions et de fournir du carburant aux engins.
 
Les scientifiques à l’origine du concept ont expliqué dans la revue Nature Communications que « ce dioxyde de carbone est extrait de l’air et réémis dans des carburéacteurs lorsqu’il est brûlé en vol, l’effet global est un carburant neutre en carbone. Cela contraste avec les carburants à réaction produits à partir de sources fossiles d’hydrocarbures où le processus de combustion libère le carbone fossile dans l’atmosphère sous forme de carbone aérien – le dioxyde de carbone ».
Des précédents: Ce n’est pas la première fois qu’une telle solution est envisagée. Une entreprise canadienne avait déjà eu une idée similaire en 2018 et avait mis au point une machine capable de convertir le CO2 en combustible synthétique. Des chercheurs du MIT avaient également inventé un système permettant de capturer le CO2 de l’air. Si les idées ne manquent pas, les solutions pour lutter contre les gaz à effets de serre sortent difficilement des laboratoires scientifiques.
D’ailleurs, le système élaboré par les chercheurs de l’Université d’Oxford a été uniquement testé en laboratoire. Difficile de savoir si le concept pourrait être efficace en conditions réelles. L’un des chercheurs a tout de même indiqué être en discussion avec plusieurs partenaires industriels pour intégrer cette méthode de conversion du dioxyde de carbone en carburéacteur dans des avions. « Il n’y a pas de grands défis, mais nous devons optimiser le processus et le rendre plus efficace », a-t-il précisé.
 
Le projet est donc prometteur, mais devrait demander plusieurs années de développement supplémentaires pour être véritablement efficace.

 

14/01/2021

L'arrondi à la caisse a apporté des fonds aux associations...

Centime après centime, l'arrondi à la caisse semble séduire de plus en plus les Français !... En 2020, ces dons que font les Français en arrondissant le prix de leurs achats à l'euro supérieur ont permis de réunir près de 8 millions d'euros pour les associations en 2020, soit une hausse de 15% par rapport à l'an passé, selon une information du 'Figaro' ce mercredi.
Cette progression intervient "après une année 2019 en forte croissance et dans un contexte où les deux confinements ont maintenu des magasins fermés pendant plusieurs mois, privant ainsi les clients de pouvoir faire des petits dons", souligne au quotidien Pierre-Emmanuel Grange, fondateur de MicroDON, qui a lancé ce système de dons en 2013.
"L'arrondi en caisse est un dispositif solidaire basé sur le volontariat qui vous est proposé au moment de régler vos achats", notamment directement sur le terminal de paiement électronique, explique l'association sur son site...
Simplicité du geste
Les clients doivent ensuite accepter sur le terminal de paiement d'effectuer un micro-don de quelques centimes. Selon l'association, le succès de la collecte s'explique en grande partie par la simplicité de ce geste...
Par ailleurs, dans un contexte d'épidémie de Covid-19, les paiements par carte ont augmenté, multipliant ainsi les opportunités pour les clients de faire l'arrondi à la caisse.
8.000 magasins mobilisés
Le concept d'arrondi compte déjà un grand nombre de magasins partenaires. Cette année, 8.000 magasins participent à l'opération micro-dons, et quelque 1.300 associations en bénéficient.
"Malgré le contexte, deux nouvelles enseignes ont choisi de démarrer un partenariat avec nous, Picard et Cora dont la campagne a permis de lever 550.000 euros en deux mois pour le Programme Alimentaire Mondial", a fait remarquer au 'Figaro' Olivier Cueille, cofondateur de MicroDON.

Selon Boursier.com - Boursier - mercredi 30 décembre 2020

12/01/2021

Est ce la fin de l'obsolescence programmée?

Fabricants et distributeurs devront afficher les caractéristiques liées à la « réparabilité » de certains produits électroniques afin de lutter contre l’obsolescence programmée. Un étiquetage obligatoire dès le 1er janvier 2021.
 
Bientôt la fin de l’obsolescence programmée ? Avec la mise en place d’un « indice de réparabilité », la France fait en tout cas un pas dans cette direction. D’ici quelques jours, le 1er janvier, les consommateurs verront en effet apparaître une nouvelle mention sur les étiquettes des produits électroniques en vente sur Internet ou dans les rayons des distributeurs, indique Le Figaro.
Faciliter la réparation des produits
Il s’agira d’une note sur 10 indiquant le degré de « réparabilité » de ces objets allant du smartphone à l’ordinateur en passant par le lave-linge et la tondeuse à gazon électrique. Une évaluation permettant d’aider les consommateurs dans leurs choix.
Pour obtenir la note la plus haute, le fabricant doit rendre disponible pendant au moins sept ans la documentation nécessaire à la réparation de différents composants mais aussi faciliter le démontage des pièces et les rendre disponibles pendant la période concernée.


La France est pionnière dans l’UE: Le prix des pièces détachées entre aussi dans les critères d’évaluation. En effet, il ne suffit pas qu’une pièce de rechange soit disponible, encore faut-il qu’elle le soit à moindre coût et donc que son achat soit plus rentable que d’acheter un nouveau produit. Ainsi, selon les premières conclusions, les smartphones de la marque équitable Fairphone caracolent en tête avec une note de 10/10 tandis que les iPhone de chez Apple ne dépassent pas 7/10.
La France fait aujourd’hui figure de pionnière dans l’Union européenne et pourrait servir d’exemple avant l’extension de ce nouvel indice à l’ensemble des Vingt-Sept. Cet indice est mis en place dans le cadre de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire du 10 février 2020. En 2019, 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques ont été produites dans le monde.

Selon l'agence - Ouest-France - mardi 29 décembre 2020

11/01/2021

Animaux terrestres en danger...

Selon une nouvelle étude, près de 90% des animaux terrestres pourraient perdre une partie de leur habitat d'ici 2050 si l'agriculture telle qu'on la connaît ne change pas. En effet, sans modifier notre façon de cultiver les terres, notre planète pourrait faire face à des dommages écologiques extrêmement importants.
 
Selon David R. Williams, l'un des auteurs de la récente étude publiée dans Nature Sustainability, «nous devons changer notre façon de manger et de produire de la nourriture si nous souhaitons sauver la faune et la flore à l'échelle mondiale».
En étudiant l'impact d'une baisse de la consommation de la viande et d'une réduction des déchets alimentaires, les scientifiques ont souhaité examiner la façon dont certains changements de nos habitudes de consommation pourraient avoir un effet sur les différents systèmes alimentaires. Pour ce faire, l'équipe de recherche, composée de scientifiques travaillant pour les universités d'Oxford et de Leeds, a imaginé un modèle géographique capable d'estimer de quelle manière l'expansion de l'agriculture contribuera à la perte de la biodiversité, ainsi qu'à l'extinction de certaines espèces avec les années. Les universitaires ont alors étudié les préférences d'habitat de près de 20.000 espèces d'animaux terrestres vertébrés.


Que deviendraient les animaux d’élevage si on arrêtait de les manger? 
D'après David R. Williams, «environ 1.300 espèces pourraient perdre au moins un quart de leur habitat, et des centaines pourraient en perdre au moins la moitié, ce qui pourrait mener à leur extinction.» Des scientifiques prédisent d'ailleurs que la majorité des espèces qui s'éteindront seront originaires d'Afrique subsaharienne, du cœur de la forêt atlantique du Brésil, de l'est de l'Argentine, ou encore du sud et du sud-est de l'Asie.
Le besoin d'une action rapide et mondiale
 
Les résultats de la nouvelle étude rappellent «l'importance de faire des efforts de façon proactive pour sauvegarder la biodiversité en réduisant la demande de terres agricoles», explique Michael Clark, un des auteurs de la recherche, avant d'ajouter que «la bonne nouvelle est que si nous procédons à des changements ambitieux dans le système alimentaire, nous pourrons empêcher presque toutes les pertes d'habitats».
«Grâce à une coordination mondiale et à une action rapide, il devrait être possible de fournir une alimentation saine à la population mondiale en 2050, sans souffrir de pertes importantes d'habitats», prévient Michael Clark. Alors que 75% des terres mondiales et 66% des océans ont été modifiés par les humains, et que près de 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont produites par l'agriculture, la nouvelle étude rappelle le besoin urgent d'agir.

Selon Slate.fr - Slate - mardi 29 décembre 2020

08/01/2021

La pollution par le Lindane en Occitanie est contrée grâce à la chimie verte...

POLLUTION - Pourtant interdit depuis vingt ans, l’insecticide Lindane reste toujours présent dans l’air que respirent les habitants d’Occitanie. Une équipe de chercheurs toulousains tente de désactiver ce pesticide et de le rendre utile 

Le Lindane est un insecticide que les moins de 20 ans ne devraient pas connaître, vu qu’il a été interdit en France en 1998. Ils le respirent pourtant, tous les jours. Dans une étude récente, l’Observatoire régional de l’air en Occitanie (Atmo Occitanie), l’identifie comme le pesticide le plus fréquemment détecté dans la région.
Alors, y a-t-il du trafic, de l’épandage pirate de ce produit aussi un temps utilisé par l’industrie pharmaceutique pour tuer puces et poux ? C’est plus compliqué. « Le Lindane est un composé chimique persistant, dont la durée de vie dans l’environnement peut être de plusieurs décennies, souligne Daniel Pla, chargé de recherche au Laboratoire Hétérochimie fondamentale et appliquée de l’Université Toulouse 3- Paul-Sabatier à Toulouse (LHFA, UT3-CNRS). Il reste aussi des sites de stockage, comme la décharge de Bailín, en Aragón (Espagne), juste de l’autre côté des Pyrénées. On y trouve 65.000 tonnes de déchets purs issus de la production ancienne de Lindane, et 342.000 tonnes de sols contaminés ». Et si, forcément, l’insecticide voyage chez le voisin occitan, on le retrouve aussi jusqu’en Arctique. Tant qu’il y aura du Lindane, ses molécules se volatiliseront dans l’air, seront transportées dans les nuages, retomberont en pluies, polluant sols et rivières…
Une unité de dépollution mobile

« Mais ce n’est pas une fatalité. La recherche répond parfois à aux préoccupations très concrètes des habitants », explique Ekaterina Mamontova, autre chercheuse du labo toulousain. Ce dernier se penche en effet depuis plusieurs mois sur « des technologies innovantes basées sur l’utilisation de catalyseurs, permettant la transformation de pesticides persistants comme le Lindane, en produits à valeur ajoutée avec des applications dans le secteur des matériaux, pharmaceutique ou de la chimie médicinale », en molécules inoffensives. Les expériences ont commencé en laboratoire, avec gants et visières, dans le cadre du projet transpyrénéen TRIPyr, porté par le LHFA, qui s’intéresse à la valorisation des résidus industriels et réunit des laboratoires de recherche français et espagnols, des associations technologiques, et une PME tarnaise.

Et une fois les procédés de chimie verte mis au point, les chercheurs imaginent des solutions très pratiques pour « désamorcer » le Lindane. « L’objectif final est de développer une unité mobile pour transformer directement les déchets sur leur site de stockage », détaille Montserrat Gomez, professeure à l’université Toulouse 3 et membre de l’équipe. Ainsi, le Lindane pourrait être désactivé directement sur la décharge espagnole ou sur les autres sites de stockage où il est encore présent.
Ces processus de transformation de déchets peuvent aussi être utilisés pour la valorisation d’autres polluants dont on peine à se débarrasser.

Selon Mme Hélène Ménal - 20 Minutes - mercredi 25 novembre 2020

07/01/2021

Déchets plastiques à valoriser...

Pendant de nombreuses années, la civilisation humaine a été habituée à vivre selon un modèle « fabriquer, prendre, jeter ». Une conséquence de ce mode de vie est la production à grande échelle de déchets plastiques. Au cours des cinq dernières décennies, la production mondiale de plastiques a augmenté régulièrement, atteignant une production annuelle globale de 359 millions de tonnes en 2018 ; on estime que ces chiffres continueront à augmenter dans les années à venir.
En raison de cette production élevée, l’un des grands défis à relever est la gestion de ces déchets. Dans le passé, en raison des coûts élevés, les matières plastiques n’étaient pas recyclées. Cependant, avec la mise en œuvre de nouvelles lois et règlements, il devient de plus en plus urgent de développer de nouvelles technologies efficaces, non polluantes et qui s’adaptent facilement à différents types de plastiques ; l’objectif étant de recycler 50 % de déchets plastiques en 2025 en 55 % en 2030, contre environ 35 % actuellement en France et en Belgique.
 Une façon de gérer ces résidus plastiques est l’incinération. Dans ce cas de figure, il est possible de tirer profit du potentiel énergétique de ces plastiques pouvant ainsi générer de l’électricité. Les déchets plastiques ont un haut pouvoir calorifique. Leur combustion permet de chauffer l’eau et de générer la vapeur. La vapeur met en rotation la turbine, dont l’énergie mécanique est convertie en électricité à l’aide d’un alternateur. Cependant, cette méthode présente l’inconvénient d’émettre des gaz à effet de serre, en particulier du dioxyde de carbone (CO2) et parfois de produits toxiques, tels que les gaz acides (HCl, SO2, HF), les dioxines, les furannes, les métaux lourds, les composés polychlorés…


Comment recycle-t-on le plastique aujourd’hui ? 

Au fil des ans, plusieurs méthodes de recyclage ont été développées, comme le « recyclage primaire », où les plastiques usagés sont valorisés par « extrusion », générant des matériaux similaires aux matériaux initiaux. Toutefois, ce type de processus nécessite une collecte des déchets plastiques sélective et séparée pour chaque type de plastique : polyéthylène, polypropylène, etc., ce qui pose un problème de coûts d’exploitation importants. Le plus souvent, les déchets plastiques « triés » sont en effet des mélanges de différents types de matières plastiques.
Le recyclage mécanique « secondaire » comprend la collecte, le tri et le lavage des déchets. Ensuite, les plastiques sont directement fondus et moulés dans une nouvelle forme, ou transformés en granulés. Le recyclage secondaire n’est possible que lorsque les déchets plastiques sont constitués de polymères simples, car plus les déchets sont complexes et contaminés, plus il est difficile de les trier et recycler par cette technique.
En plus du recyclage primaire et secondaire, le « recyclage tertiaire » est un recyclage chimique. Dans ce type de recyclage, on convertit des matières plastiques en molécules plus petites, généralement des liquides ou des gaz, comme l’huile de pyrolyse ou le gaz de synthèse, qui sont couramment utilisées comme matière première pour obtenir de nouveaux carburants (kérosène, diméthyléther, gasoil) et des produits chimiques (par exemple méthanol, oléfines, alcools, engrais, insecticides, fongicides).
 
Parmi toutes les méthodes de recyclage, le « recyclage chimique » a récemment attiré l’attention, en particulier les méthodes de pyrolyse, d’ hydrocraquage où les plastiques sont mélangés avec des produits pétroliers et traités simultanément avec eux dans les unités existantes de raffinage, ainsi que la gazéification.
Parmi ces trois méthodes de recyclage chimique, la gazéification est particulièrement intéressante, car elle présente le grand avantage de traiter des polymères hétérogènes et contaminés tout en nécessitant peu de prétraitements. Elle permet aussi d’obtenir le « gaz de synthèse », mélange d’hydrogène et de monoxyde de carbone, qui est utilisé dans diverses applications comme carburant gazeux ou intermédiaire chimique, par exemple, pour la synthèse des carburants liquides et du méthanol.


De nouvelles méthodes de valorisation des déchets pour l’échelle industrielle: Avec des acteurs industriels du secteur, nous avons identifié des flux de déchets plastiques présentant un intérêt pour la gazéification, c’est-à-dire ceux composés de déchets de polyéthylène, polypropylène, polystyrène, de mousses de polyuréthane rigides et flexibles, d’emballages multicouches, ou encore de composites renforcés par des fibres de carbone ou de carbure de tungstène, qui ont trouvé des applications dans l’industrie aérospatiale, automobile et maritime. L’idée est de produire des produits chimiques de base à partir de déchets plastiques, en vue de leur réutilisation dans l’industrie. Notre projet européen Interreg Psyche porte sur la gazéification des déchets plastiques en gaz de synthèse et ensuite, sur la conversion du gaz de synthèse en oléfines légères. Un gazéificateur pilote fondé sur la technologie Vortex élaborée par l’université de Gand, est en cours de dimensionnement à l’université catholique de Louvain. Ce gazéificateur est fondé sur le mouvement rotatif des gaz et des particules solides, qui permet de mélanger mieux les réactifs et d’obtenir un meilleur transfert de chaleur par rapport aux technologies de gazéification classiques. Le dimensionnement d’un réacteur implique le calcul de son volume et du débit des matières premières nécessaires pour obtenir la productivité souhaitée. 

Ensuite, nous souhaitons produire, à partir de gaz de synthèse, des produits chimiques de base pour l’industrie, en l’occurrence des « oléfines légères » : éthylène, propylène et butylène. Les oléfines sont des blocs synthétiques essentiels dans l’industrie chimique, très utilisés dans la synthèse de divers produits tels que les polymères, les peintures et les solvants. Traditionnellement, les oléfines légères sont obtenues par pyrolyse, vapocraquage ou par craquage catalytique fluide du pétrole, mais ces procédés génèrent beaucoup de sous-produits et ils ont un coût élevé. C’est pourquoi des voies alternatives pour l’obtention d’oléfines légères sont à l’étude.


Développer de nouveaux catalyseurs:Le plus grand défi est le développement de catalyseurs, substances qui augmentent la vitesse d’une réaction chimique sans paraître participer à cette réaction, sélectifs et stables lors leur fonctionnement pendant plusieurs mois. Ces catalyseurs permettent d’obtenir le rendement important en oléfines légères et évitent la formation des sous-produits dans un procédé Fischer-Tropsch qui convertit le gaz de synthèse issu de la gazéification en hydrocarbures. Notre équipe lilloise développe des catalyseurs à haute performance pour la production d’oléfines à partir de gaz de synthèse. Le gaz de synthèse issu de la gazéification des plastiques contient des impuretés nocives pour les catalyseurs. L’épuration de gaz dans le cadre du projet Psyche est réalisée par le Centre de Ressources Technologiques en Chimie (CERTECH).Dans le cadre du projet PSYCHE, nous avons découvert de nouveaux promoteurs extrêmement efficaces pour les catalyseurs à base de fer. Ces promoteurs améliorent la productivité de catalyseurs et réduisent la formation des sous-produits de réaction. Ils sont à base des métaux utilisés habituellement pour la soudure tels que le bismuth, l’étain et l’antimoine, qui sont mobiles à la surface extrêmement élevée et forment des nanoparticules de type coquille d’œuf.
Forts d’une compréhension fondamentale du mécanisme de la synthèse Fischer-Tropsch, de la structure du catalyseur et de la modélisation de la cinétique de réaction en collaboration avec l’université de Gand, nous avons réussi à augmenter 10 fois le rendement en oléfines légères. Les catalyseurs nouvellement développés dans le cadre de ce projet présentent une stabilité accrue contre le frittage et le dépôt de carbone, ce qui permettrait leur utilisation éventuelle dans la synthèse industrielle des oléfines légères à partir du gaz de synthèse généré par la gazéification des déchets plastiques. L’efficacité carbone de synthèse d’oléfines légères à partir de déchets plastiques par cette nouvelle technologie atteint 35-40 %. Cette technologie offre une solution durable à la combustion des déchets plastiques spécifiques. L’utilisation du gaz de synthèse obtenu par la gazéification des déchets plastiques pour la production de produits chimiques crée aussi une réutilisation ce qui permet de réduire l’utilisation des matières premières fossiles.

Cette analyse a été rédigée par Andrei Khodakov, directeur de recherche au CNRS, Deizi Peron, post-doctorante (tous deux à l’Université de Lille) et Alan Barrios, doctorant à l’École Centrale de Lille. L’article original a été publié sur le site de The Conversation. Selon 20 Minutes.

 

04/01/2021

Une alternative au glyphosate à la SNCF...

"On a trouvé une solution!" Soulagement à la SNCF, qui cherchait depuis plusieurs années une alternative abordable au glyphosate, dont elle est une grande utilisatrice pour désherber ses voies et leurs abords immédiats.
Pour SNCF Réseau, désherber constitue un impératif de sécurité: la végétation pourrait retenir l'eau et déformer la plateforme (et donc les rails) de ses 30.000 kilomètres de lignes. Les touffes d'herbe pourraient en outre gêner les rayons laser vérifiant l'écartement des voies ou perturber les tournées d'inspection des cheminots.
Quant aux pistes longeant les voies, elles doivent impérativement être dégagées pour que les agents puissent se déplacer rapidement et le cas échéant évacuer les voyageurs en cas de problème.
Pour occire cette végétation indésirable, des "trains désherbeurs" passent au printemps. Ils aspergent les voies et les pistes d'une solution à base de glyphosate, un produit accusé de provoquer des cancers. La SNCF en utilise entre 35 à 38 tonnes par an, ce qui en fait la plus grande utilisatrice de France... avec 0,4% du total.
Un autre herbicide plus naturel
Le groupe public s'est lancé dans la recherche d'alternatives au glyphosate depuis 2016, dans la perspective d'une interdiction du produit. Et l'annonce de l'arrêt de son utilisation fin 2021 commençait à donner des sueurs froides à ses ingénieurs... et aux comptables, alors que SNCF Réseau manque de moyens pour entretenir le réseau.
On a trouvé une solution qui reste herbicide, explique Jean-Pierre Pujols, responsable de la maîtrise de la végétation chez SNCF Réseau. On va commencer à utiliser ce nouveau mélange l'année prochaine, et le généraliser en 2022".
Il s'agit d'un produit composé à plus de 95% d'acide pélargonique, un produit de biocontrôle (utilisant des produits naturels) et d'une molécule de synthèse de la famille des sulfonylurées, "puisque l'acide pélargonique seul ne fonctionne pas", détaille-t-il.
"Ca donne un mélange qui s'approche du glyphosate sans l'atteindre", ce qui imposera de passer deux fois par an avec des matériels plus précis.
110 millions d'euros de coûts supplémentaires
La nouvelle solution donne tout de même satisfaction, même si elle est beaucoup plus chère, plus visqueuse et exige d'embarquer de plus grands volumes. Mais elle ne suscite pour l'instant pas de polémique, indique le responsable.
Le mélange sera uniquement utilisé sur les voies et les pistes, mais pas sur leurs abords -à plus de 3 mètres, à proximité des habitations-, qu'il faudra faucher, conformément à la récente loi Egalim (pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous).
On estime notre surcoût de maintenance lié à la sortie du glyphosate et à la loi Egalim à environ 110 millions par an", avance Jean-Pierre Pujols. Bien moins que les 300 à 500 millions d'euros un temps avancés en l'absence de solution.Cette somme devrait s'ajouter aux 150 millions actuellement dépensés pour la maîtrise de la végétation, ce qui ferait passer l'enveloppe annuelle à quelque 260 millions d'euros.
Plan de relance
Pour couvrir la dépense, le plan de relance du gouvernement vient d'attribuer 1,5 milliard d'euros "pour sécuriser et rendre plus durables les activités du groupe SNCF", ce qui comprend la sortie du glyphosate, mais aussi l'entretien de ponts. "Les arbitrages ne sont pas totalement terminés", selon Jean-Pierre Pujols, qui note qu'il faudra acheter de nouveaux matériels, des machines intelligentes détectant automatiquement les plantes à asperger, notamment.
A plus long terme, "on essaie de trouver des solutions qui nous permettraient de sortir des produits phytosanitaires de synthèse", note Jean-Pierre Pujols.
SNCF Réseau "regarde", avec ses voisins européens, d'autres solutions: de nouveaux produits de biocontrôle qui pourraient être utilisés seuls pour détruire les plantes, le désherbage électrique, la vapeur d'eau, des robots faucheurs...
La société publique envisage aussi une étude de faisabilité sur les ondes électromagnétiques et songe à la pose de géotextiles, des matériaux synthétiques, sur les pistes, ou à l'ensemencement choisi de certaines voies de service, en laissant délibérément pousser des plantes que l'on maîtrise.

Selon BFM-TV

03/01/2021

Coût carbone et extraction des métaux...

Une récente étude tente d'évaluer l'impact et le coût carbone de l'extraction et du raffinage de 17 métaux employés notamment dans les technologies numériques et les énergies vertes.
Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse, le ski, la biodiversité, la sobriété, le zèle de l’Etat face aux associations écolos, les manipulations du recyclage, cette semaine : les géants du numérique sont-ils aussi «verts» qu’ils le prétendent ?
 
On a tous en tête l’image, cliché, de ces mines à ciel ouvert avec des pelleteuses plantées au milieu d’énormes monticules de terres ocres à la recherche, on l’imagine, de métaux précieux. La consommation de ces ressources (tous types de métaux confondus), c’est désormais connu, explose avec le boom des technologies numériques et des énergies renouvelables : plus 250 % entre 1970 et 2017, d’après les chiffres de France Stratégie.
«A eux seuls, l’extraction et le raffinage des métaux sont à l’origine d’un dixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec toutefois des variations considérables», développe dans une étude l’institution gouvernementale. Elle a tâché d’évaluer la plus quantifiable des multiples conséquences négatives de ces activités d’extraction et de raffinage, à savoir l’impact carbone de 17 matières premières réparties en quatre catégories (métaux de base, d’alliage, précieux et high-tech). Cela s’inscrit dans le cadre d'«un objectif fixé par la Feuille de route pour l’économie circulaire initiée par le gouvernement en 2018». Des responsables des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ont par ailleurs été récemment auditionnés par le Sénat dans le cadre de la proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental du numérique.

Le numérique est un gros consommateur d’aluminium, de certains aciers et de cuivre qui sert notamment «dans les réseaux de télécommunications fixes (réseaux DSL et réseaux coaxiaux), et pour assurer des fonctions de connexion électrique au sein de certains composants des équipements électroniques tels que les ordinateurs, les téléphones mobiles et les tablettes». Sur les 24 millions de tonnes de cuivre consommées dans le monde en 2017, «la part liée à la conductivité électrique du cuivre atteint quasiment 60 %, soit environ 11 millions de tonnes pour la génération, la distribution et la transmission d’électricité, et 3 millions de tonnes pour le sous-ensemble des équipements électriques et électroniques auquel le numérique appartient», précise un autre rapport de France Stratégie.
Des émissions de CO importantes

Si on se penche sur le bilan carbone, on trouve que «20 600 tonnes de CO sont émises pour une tonne extraite et raffinée de platine, 5 100 tonnes de CO pour une tonne d’or, quand l’acier ne consomme que 2 tonnes de CO et l’aluminium 17». Cependant en volume, «deux métaux concentrent l’essentiel des émissions : l’acier et l’aluminium produisent à eux seuls près des neuf dixièmes des émissions de CO des métaux étudiés» dans la première note. 
 
A titre d’exemple, pour la fabrication d’un smartphone, «une cinquantaine de métaux sont nécessaires, soit deux fois plus que pour un téléphone portable ancienne génération», estime l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Ademe) Dans e détail de répartition, ça donne : 80 à 85 % de métaux ferreux et non ferreux (cuivre, aluminium, zinc, étain, chrome, nickel…), 0,5 % de métaux précieux (or, argent, platine, palladium…), 0,1 % de terres rares et métaux spéciaux (europium, yttrium, terbium, gallium, tungstène, indium, tantale…) et 15 à 20 % d’autres substances (magnésium, carbone, cobalt, lithium…). «Bien que consommés en très faibles quantités, ces petits métaux et métaux précieux sont vite devenus indispensables, par leurs caractéristiques exceptionnelles, pour amplifier les performances de nos équipements», est-il encore souligné. Difficile de ne pas songer aux dix milliards de smartphones vendus dans le monde entre 2007 et 2018, et à Apple qui commercialise chaque année plusieurs modèles d’iPhone notamment.
Taxe aux frontières
 
Pour estimer un tel coût métal par métal, il a donc fallu calculer (en gigajoules) la dépense énergétique nécessaire pour extraire et raffiner chacun d’entre eux. Pour ce faire, France Stratégie s’est servie des données disponibles dans la littérature scientifique. «On calcule d’abord le contenu carbone du mix énergétique d’un pays [c’est-à-dire à partir des différentes sources d’énergies primaires consommées, ndlr] qu’on multiplie par tonne de métaux extraits. Une fois cette pollution CO calculée, on peut valoriser cette externalité négative et la faire payer», dans le cadre d’une éventuelle taxe carbone, explique Julien Bueb, auteur de l’étude. Reste à savoir quel prix appliquer.
Mais avant, il convient de connaître l’origine du produit. Etant donné le peu d’activités d’extraction et de raffinage en Europe, il pourrait être plus judicieux d’établir un ajustement carbone aux frontière (sorte de taxe basée sur un prix élevé donné au CO2), en fonction de la taille et du secteur de l’entreprise, souligne le spécialiste en économie de l’environnement et des matières premières. Pour ce qui est du montant, l’étude soumet deux propositions : une taxe entre 38 et 76 euros la tonne de CO à l’horizon 2020 au niveau mondial, comme le préconise la Commission Stern-Stiglitz ou un coût carbone de l’ordre de 250 euros la tonne d’ici 2030 au niveau national, selon les travaux de la commission Quinet. De quoi inciter les pays extracteurs et raffineurs de métaux à investir dans des techniques moins énergivores afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur. Un tel mécanisme d'ajustement aux frontières fait son chemin au niveau européen et pourrait aboutir mi-2021.

Selon Mme Aurore Coulaud- Libération

02/01/2021

Décarbonation chez Bouygues....

Des chantiers "plus verts" ? Le BTP est aujourd'hui responsable de 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le groupe Bouygues, via ses filiales Bouygues Construction et Colas, a dévoilé un plan de "décarbonation" pour réduire les émissions de CO2 de ses activités. Son directeur général délégué, Olivier Roussat, était l'invité ce mercredi soir du Grand Journal de l'Eco sur BFM Business.
"On doit aller beaucoup plus vite dans la réduction des émissions de CO2, et les Etats ne sont peut-être pas suffisamment volontaristes. Ce sont les entreprises qui doivent d'elles-mêmes concevoir des solutions bas carbone, les vendre à leurs clients, les éduquer, pour qu'on soit capable d'avoir des choses qui sont beaucoup moins consommatrices de carbone", avance Olivier Roussat.
"Nos collaborateurs, et notamment les plus jeunes, ne veulent pas travailler dans une entreprise dont l'empreinte carbone ne réduit pas. Vous avez aussi des investisseurs qui mettent une pression très forte (…). Nous avions pris la décision en début d'année que nous utiliserions l'année 2020 pour bâtir un plan basé sur des solutions très concrètes qui nous permettent de nous engager et d'avoir des choses mesurables", explique le dirigeant.
Cela passera notamment "par les produits que nous utilisons pour fabriquer, très concrètement le béton chez Bouygues Construction ou le bitume chez Colas pour faire les routes", précise Olivier Roussat. 
D'ici 2023, l'empreinte carbone du béton "sera réduite de 40%" en utilisant "des bétons différents, des produits différents" et 50% des bitumes étalés pour faire des routes seront "des bitumes tièdes, c'est-à-dire qu'on a considérablement réduit l'énergie" nécessaire pour pouvoir les étaler.

Selon BFM TV

01/01/2021

Aides au logement...

Mme Laurence Ollivier dans Version Fémina nous expose les différents dispositifs de l'ANIL ou Agence nationale pour l'information sur le logement que ce soit pour acheter ou pour louer un logement.

Pour acheter tout d'abord:

- Le PTZ ou prêt à taux zéro. Il est aidé par l'Etat  et attribué sous certaines conditions (revenus, premier achat....). Il permet de financer jusqu'à 40% du coût d'achat dans le neuf ou l'ancien avec travaux. Se renseigner auprès de sa banque.

- Le Prêt Action Logement. Il est accordé au taux de 1% pour la construction ou l'acquisition dans le neuf ou l'ancien aux salariés d'une entreprise du secteur privé non agricole de 10 salariés et plus. Il représente environ 30% du coût total et oscille entre 7 000 et 25 000 euros selon la zone géographique. Se renseigner sur actionlogement .fr

-Autres. Certaines municipalités (Nantes, Marseille, Paris...) mettent aussi en place des aides pour faciliter l'accession à la propriété. Se renseigner auprès de votre ADIL (coordonnées  sur anil.org /lanil-et-les-adil/votre-adil)

 

Pour louer ensuite:

- APL ou aide personnalisée au logement, ALF (allocation de logement familiale), ALS (Allocation de logement sociale). Elles sont versées par la CAF ou Caisse d'Allocation Familiale pour vous aider à payer votre loyer. Leur montant varie selon vos ressources, le loyer et la localisation de votre logement. L'estimation peut être faite sur caf.fr.

Garantie Visale: C'est une caution gratuite accordée par l'Etat à certains locataires (jeunes, salariés du secteur privé en mobilité professionnelle...) qui couvre jusqu'à 36 impayés de loyers et de charges. Se renseigner sur visale.fr.

Avance Loca-Pass: Ce prêt à 0% plafonné à 1 200 euros et attribué par Action Logement peut aider à financer un dépôt de garantie. Voir les conditions d'éligibilité sur locapass-actionlogement.fr.

Aide Mobili-Jeune: Cette subvention est destinée aux moins de 30 ans. Elle peut aller de 10 à 100 euros par mois pour alléger les charges du loyer. Pour info, voir sur actionlogement.fr.

FSL (fonds de solidarité pour le logement): Dans chaque département, il accompagne les personnes en difficulté. Il peut au cas par cas attribuer prêts et subventions pour régler dettes locatives, factures d'énergie... Se renseigner auprès de votre ADIL et de SOS loyers impayés au numéro vert gratuit: 0805 160075.

Lyliane

 

 

31/12/2020

Favoriser les produits locaux dans les grandes surfaces et les cantines...

Les aliments du terroir seront davantage mis en valeur au sein des grandes surfaces. Grâce à une charte solidaire dont il a annoncé la mise en place lundi sur Europe 1, Julien Denormandie, ​ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, veut promouvoir les produits "frais et locaux". Signée par "toutes les grandes enseignes", elle doit être adoptée dans la journée et être déployée "dès le début d'année". 
Un visuel "très clair" pour repérer les produits locaux
"Nous allons mettre en place un visuel très clair qui s'appellera 'A vos goûts, à vos territoires' qui permettra aux consommateurs de repérer rapidement les produits frais", détaille le ministre. Une "bannière commune" dont l'impression commence "dès maintenant" afin d'être déployée au plus vite dans les supermarchés. L'engagement des grandes surfaces est une marque de "solidarité", assure-t-il, ajoutant que celui-ci ne sera "pas coercitif". 
 
Autre engagement du ministre en faveur des produits locaux : les utiliser davantage au sein de la restauration collective. "Il faut les mettre à fond dans nos cantines", appuie Julien Denormandie. Dans le plan de relance, 50 millions d'euros seront d'ailleurs prévus pour "renforcer les cantines dans la promotion des produits frais". 

Selon Mme Laetitia Drevet - Europe 1 - lundi 9 novembre 2020

Salariés aidants: un parcours du combattant!

Selon Mme Valérie Josselin, journaliste dans Version Fémina, mettre en lumière les aidants, qui peinent à articuler leur vie professionnelle et leur vie familiale, devrait faire partie de notre devoir de citoyennes et citoyens. En effet, en France, près de 11 millions de personnes prennent soin chaque jour d'un proche âgé, malade ou handicapé. Parmi eux, 61% travaillent et cette forte implication n'est pas sans incidence sur leur vie professionnelle. Il leur faut régulièrement aider leurs proches à domicile, leur faciliter les démarches administratives, les accompagner aux RV médicaux, rechercher pour eux du personnel qualifié...

Tous ne peuvent poser des arrêts maladie ou utiliser leurs RTT et la plupart jonglent pour faire face à leurs obligations. Toutefois, la hiérarchie dans les entreprises n'apprécie pas toujours ces absences. Il existe, certes, des dispositifs légaux tels que congés de solidarité familiale, congés de présence parentale ou congés de soutien familial, mais ils ne sont pas forcément adaptés. La loi de 2015 introduisant "un droit de répit", pourtant relative à l'adaptation de la société au vieillissement, est passée presque inaperçue et peu de personnes arrivent à l'obtenir.

Un ouvrage du Dr Hélène Rossinot, publié à l'Observatoire, intitulé "Aidants, ces invisibles" expose cette difficulté. Spécialiste de santé publique, elle montre que certains aidants ne connaissent pas leurs droits. Heureusement, certaines entreprises commencent à bouger comme EDF, Bayard, l'Oréal et Danone. Notre pays reste cependant en retard par rapport à la Grande Bretagne et à l'Australie par exemple, où de vrais réseaux viennent en aide aux aidants. Un plan de mobilisation et de soutien des proches aidants 2020-2022 prtévoit notamment que le congé de proche aidant sera indemnisé, dès octobre 2020, à hauteur de 43 euros par jour pour un couple et de 52 euros par jour pour une personne seule pendant 3 mois, y compris pour les indépendants et les chômeurs. Un premier pas insuffisant, mais jugé encourageant!

Lyliane

30/12/2020

Voilier Tara en mission scientifique...

"On va prélever de l'invisible". La goélette Tara a mis les voiles samedi depuis Lorient, cap vers l'hémisphère Sud, pour une nouvelle mission scientifique qui doit sonder les mystères des micro-organismes marins, et comprendre le rôle clé qu'ils jouent sur l'écosystème océanique.
Le célèbre voilier conçu par l'explorateur Jean-Louis Étienne s'est élancé en fin d'après-midi, par temps fais et sec, de son port d'attache breton, dont les quais étaient quasiment déserts, Covid oblige.
"C'est très bizarre, d'habitude notre départ est festif, il y a la foule, des animations...", a commenté Romain Troublé, directeur général de la fondation Tara Océan, soulagé que le projet démarre enfin après maints reports liés à la crise sanitaire.
La date finalement arrêtée, samedi, est symbolique, puisque c'est le jour du 5e anniversaire de l'accord de Paris sur le climat. "Elle rappelle que le court terme, avec la crise du Covid, ne doit pas nous faire oublier les enjeux du long terme" du réchauffement climatique, dont l'océan est le "parent pauvre", selon Romain Troublé. Le navire - 36 mètres de long, 10 mètres de large - file droit vers Punta Arenas au sud du Chili, où les premiers scientifiques embarqueront en février. Il doit parcourir au total de près de 38.000 milles (70.000 km) en mer, avec 21 escales, pendant 21 mois.
Objectif: sonder le "microbiome", cette face cachée des océans constituée de millions d'espèces pour la plupart invisibles à l'oeil nu: virus - un simple sceau d'eau de mer en contient dix milliards - , bactéries et organismes unicellulaires ni plantes, ni animaux, comme les protistes ou les archées.
Ils peuvent vivre flottants, attachés aux autres organismes comme le zooplancton, ou à l'intérieur d'autres organismes, à l'instar du microbiote humain, ces milliards de micro-organismes vivant dans notre intestin. 
- "Boule de cristal" - Décrits dès la fin du XIXe siècle par biologiste allemand Ernst Haeckel, et largement répertoriés grâce à la précédente mission "Tara Océans", ces micro-organismes représentent "au moins deux tiers de toute la biomasse des océans", soit quatre fois plus que la biomasse cumulée de tous les insectes sur Terre, explique Chris Bowler, directeur scientifique du consortium Tara Océan. 
Mais de leur fonctionnement, on ignore tout. L'enjeu de "Tara Microbiome" est donc de sonder le "théâtre d'activité" de cette vie microbienne, essentielle à tout l'écosystème océanique, et qui constitue le premier maillon de la chaîne alimentaire.
Comment ce peuple invisible produit-il de l'oxygène ? Comment stocke-t-il le CO2 ? Comment réagit-il au réchauffement climatique, aux pollutions ?
"On va se mettre dans la peau d'un microbe pour comprendre", résume Colomban de Vargas, directeur de recherche au CNRS, co-directeur de la mission "Microbiomes".A bord, l'équipage sondera l'eau de mer jusqu'à 1.000 mètres de profondeur, collectera plusieurs dizaines de milliers d'échantillons, qui seront conservés à des températures de froid extrême dans de l'azote liquide. "On va prélever de l'invisible", ironise Romain Troublé.
Après le Chili, la goélette longera l'Amérique du Sud jusqu'au canal de Panama, transitera par les Antilles françaises, redescendra le long de l'Amazonie, de l'Argentine, puis mettra le cap sur la mer de Weddell, en Antarctique. 
De l'Antarctique, elle remontera en Afrique du Sud, en mars 2022, puis longera le continent africain, avec plusieurs escales, avant de rejoindre Lisbonne en septembre 2022 et de rentrer en France.
Ce trajet assez proche des côtes permettra d'échantillonner des "gradients", des paramètres environnementaux qui changent très rapidement dans un espace réduit du fait de l'interaction entre la Terre et la mer (différences de salinité et de température quand un glacier fond, de niveau pollution quand un fleuve se jette dans le mer, etc.).
"Ces gradients sont un résumé à une petite échelle d'une variation qui va se réaliser à l'échelle planétaire. C'est une boule de cristal", analyse Colomban de Vargas, directeur de recherche au CNRS.
Au total, quinze marins et 80 chercheurs se relaieront à bord, avec 42 institutions scientifiques impliquées dans 13 pays, dont la France, le Chili, le Brésil, l'Italie ou l'Afrique du Sud.
Après Tara Océans, Tara Pacific et Tara Microplastiques notamment, Tara Microbiomes est la 12e mission depuis le lancement, en 2003, de ces expéditions par Etienne Bourgois et Agnès b...

Selon GEO - samedi 12 décembre 2020