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31/12/2020

Favoriser les produits locaux dans les grandes surfaces et les cantines...

Les aliments du terroir seront davantage mis en valeur au sein des grandes surfaces. Grâce à une charte solidaire dont il a annoncé la mise en place lundi sur Europe 1, Julien Denormandie, ​ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, veut promouvoir les produits "frais et locaux". Signée par "toutes les grandes enseignes", elle doit être adoptée dans la journée et être déployée "dès le début d'année". 
Un visuel "très clair" pour repérer les produits locaux
"Nous allons mettre en place un visuel très clair qui s'appellera 'A vos goûts, à vos territoires' qui permettra aux consommateurs de repérer rapidement les produits frais", détaille le ministre. Une "bannière commune" dont l'impression commence "dès maintenant" afin d'être déployée au plus vite dans les supermarchés. L'engagement des grandes surfaces est une marque de "solidarité", assure-t-il, ajoutant que celui-ci ne sera "pas coercitif". 
 
Autre engagement du ministre en faveur des produits locaux : les utiliser davantage au sein de la restauration collective. "Il faut les mettre à fond dans nos cantines", appuie Julien Denormandie. Dans le plan de relance, 50 millions d'euros seront d'ailleurs prévus pour "renforcer les cantines dans la promotion des produits frais". 

Selon Mme Laetitia Drevet - Europe 1 - lundi 9 novembre 2020

Salariés aidants: un parcours du combattant!

Selon Mme Valérie Josselin, journaliste dans Version Fémina, mettre en lumière les aidants, qui peinent à articuler leur vie professionnelle et leur vie familiale, devrait faire partie de notre devoir de citoyennes et citoyens. En effet, en France, près de 11 millions de personnes prennent soin chaque jour d'un proche âgé, malade ou handicapé. Parmi eux, 61% travaillent et cette forte implication n'est pas sans incidence sur leur vie professionnelle. Il leur faut régulièrement aider leurs proches à domicile, leur faciliter les démarches administratives, les accompagner aux RV médicaux, rechercher pour eux du personnel qualifié...

Tous ne peuvent poser des arrêts maladie ou utiliser leurs RTT et la plupart jonglent pour faire face à leurs obligations. Toutefois, la hiérarchie dans les entreprises n'apprécie pas toujours ces absences. Il existe, certes, des dispositifs légaux tels que congés de solidarité familiale, congés de présence parentale ou congés de soutien familial, mais ils ne sont pas forcément adaptés. La loi de 2015 introduisant "un droit de répit", pourtant relative à l'adaptation de la société au vieillissement, est passée presque inaperçue et peu de personnes arrivent à l'obtenir.

Un ouvrage du Dr Hélène Rossinot, publié à l'Observatoire, intitulé "Aidants, ces invisibles" expose cette difficulté. Spécialiste de santé publique, elle montre que certains aidants ne connaissent pas leurs droits. Heureusement, certaines entreprises commencent à bouger comme EDF, Bayard, l'Oréal et Danone. Notre pays reste cependant en retard par rapport à la Grande Bretagne et à l'Australie par exemple, où de vrais réseaux viennent en aide aux aidants. Un plan de mobilisation et de soutien des proches aidants 2020-2022 prtévoit notamment que le congé de proche aidant sera indemnisé, dès octobre 2020, à hauteur de 43 euros par jour pour un couple et de 52 euros par jour pour une personne seule pendant 3 mois, y compris pour les indépendants et les chômeurs. Un premier pas insuffisant, mais jugé encourageant!

Lyliane

30/12/2020

Les fascias, ces "airbags" de notre corps...

Dans Version Fémina, un article de Mme Carole de Landtsheer attire notre attention sur les fascias, ces tissus profonds qui sont " de véritables amortisseurs de nos chocs corporels et psychiques". Ce sont, en effet, de fines membranes élastiques qui compartimentent, enveloppent et relient toutes nos structures: organes, muscles, ligaments, tendons, nerfs, os, vaisseaux sanguins... Ce réseau de tissus conjonctifs formés de collagène absorberait nos stress physiques et psychiques. La journaliste s'appuie sur l'ouvrage de Mr Christian Courraud, fasciathérapeute, intitulé  "Fascias, le nouvel organe-clé de votre santé" paru chez Leduc.s Pratique et aussi sur l'expérience de Mme Nadine Quéré, kinésithérapeute.

La fasciathérapie est une méthode alternative née dans les années 80  et qui découle de l'ostéopathie. Son but est d'entretenir la souplesse des fascias et de leur redonner leur élasticité. En effet, "plus un fascia est raide, plus il a tendance à entretenir l'inflammation, la fibrose et la douleur". Cette spécialité, qui stimule le lâcher-prise, s'est tournée vers l'arthrose, les céphalées, la fatigue inexpliquée, le syndrome de l'intestin irritable, la fibromyalgie et même l'endométriose. On sait d'après de récentes études que les lombalgies se traduisent par un raidissement des fascias. C'est une thérapie douce, pratiquée sur une table de massage en restant habillé, que même les femmes enceintes peuvent faire pratiquer sur elles et leurs bébés. Il y a peu de contre-indications: AVC, traumatisme crânien... Bien entendu, aucune prétention de se substituer à un traitement médical!

Malheureusement, le Ministère de la Santé ne reconnaît pas la fasciathérapie. Seules certaines mutuelles couvrent une partie des frais. Pour une séance de 30 minutes, il faut compter de 40 à 80 euros. Tous les RV débutent par un entretien. Plusieurs séances, espacées d'un mois environ, sont nécessaires notamment pour un lumbago. Pour les migraines ce peut être plus long. L'Association FasciaFrance publie sur son site (www.fasciafrance.fr) un annuaire de ses adhérents, qui sont des professionnels de santé. En tout état de cause, vérifier la formation de votre fasciathérapeute (500 heures de cours au moins) et appréciez son éthique, avant de vous engager dans une séance de soin.

Lyliane

 

 

Voilier Tara en mission scientifique...

"On va prélever de l'invisible". La goélette Tara a mis les voiles samedi depuis Lorient, cap vers l'hémisphère Sud, pour une nouvelle mission scientifique qui doit sonder les mystères des micro-organismes marins, et comprendre le rôle clé qu'ils jouent sur l'écosystème océanique.
Le célèbre voilier conçu par l'explorateur Jean-Louis Étienne s'est élancé en fin d'après-midi, par temps fais et sec, de son port d'attache breton, dont les quais étaient quasiment déserts, Covid oblige.
"C'est très bizarre, d'habitude notre départ est festif, il y a la foule, des animations...", a commenté Romain Troublé, directeur général de la fondation Tara Océan, soulagé que le projet démarre enfin après maints reports liés à la crise sanitaire.
La date finalement arrêtée, samedi, est symbolique, puisque c'est le jour du 5e anniversaire de l'accord de Paris sur le climat. "Elle rappelle que le court terme, avec la crise du Covid, ne doit pas nous faire oublier les enjeux du long terme" du réchauffement climatique, dont l'océan est le "parent pauvre", selon Romain Troublé. Le navire - 36 mètres de long, 10 mètres de large - file droit vers Punta Arenas au sud du Chili, où les premiers scientifiques embarqueront en février. Il doit parcourir au total de près de 38.000 milles (70.000 km) en mer, avec 21 escales, pendant 21 mois.
Objectif: sonder le "microbiome", cette face cachée des océans constituée de millions d'espèces pour la plupart invisibles à l'oeil nu: virus - un simple sceau d'eau de mer en contient dix milliards - , bactéries et organismes unicellulaires ni plantes, ni animaux, comme les protistes ou les archées.
Ils peuvent vivre flottants, attachés aux autres organismes comme le zooplancton, ou à l'intérieur d'autres organismes, à l'instar du microbiote humain, ces milliards de micro-organismes vivant dans notre intestin. 
- "Boule de cristal" - Décrits dès la fin du XIXe siècle par biologiste allemand Ernst Haeckel, et largement répertoriés grâce à la précédente mission "Tara Océans", ces micro-organismes représentent "au moins deux tiers de toute la biomasse des océans", soit quatre fois plus que la biomasse cumulée de tous les insectes sur Terre, explique Chris Bowler, directeur scientifique du consortium Tara Océan. 
Mais de leur fonctionnement, on ignore tout. L'enjeu de "Tara Microbiome" est donc de sonder le "théâtre d'activité" de cette vie microbienne, essentielle à tout l'écosystème océanique, et qui constitue le premier maillon de la chaîne alimentaire.
Comment ce peuple invisible produit-il de l'oxygène ? Comment stocke-t-il le CO2 ? Comment réagit-il au réchauffement climatique, aux pollutions ?
"On va se mettre dans la peau d'un microbe pour comprendre", résume Colomban de Vargas, directeur de recherche au CNRS, co-directeur de la mission "Microbiomes".A bord, l'équipage sondera l'eau de mer jusqu'à 1.000 mètres de profondeur, collectera plusieurs dizaines de milliers d'échantillons, qui seront conservés à des températures de froid extrême dans de l'azote liquide. "On va prélever de l'invisible", ironise Romain Troublé.
Après le Chili, la goélette longera l'Amérique du Sud jusqu'au canal de Panama, transitera par les Antilles françaises, redescendra le long de l'Amazonie, de l'Argentine, puis mettra le cap sur la mer de Weddell, en Antarctique. 
De l'Antarctique, elle remontera en Afrique du Sud, en mars 2022, puis longera le continent africain, avec plusieurs escales, avant de rejoindre Lisbonne en septembre 2022 et de rentrer en France.
Ce trajet assez proche des côtes permettra d'échantillonner des "gradients", des paramètres environnementaux qui changent très rapidement dans un espace réduit du fait de l'interaction entre la Terre et la mer (différences de salinité et de température quand un glacier fond, de niveau pollution quand un fleuve se jette dans le mer, etc.).
"Ces gradients sont un résumé à une petite échelle d'une variation qui va se réaliser à l'échelle planétaire. C'est une boule de cristal", analyse Colomban de Vargas, directeur de recherche au CNRS.
Au total, quinze marins et 80 chercheurs se relaieront à bord, avec 42 institutions scientifiques impliquées dans 13 pays, dont la France, le Chili, le Brésil, l'Italie ou l'Afrique du Sud.
Après Tara Océans, Tara Pacific et Tara Microplastiques notamment, Tara Microbiomes est la 12e mission depuis le lancement, en 2003, de ces expéditions par Etienne Bourgois et Agnès b...

Selon GEO - samedi 12 décembre 2020

29/12/2020

Un moteur propulsé à l'iode pour l'envoi des satellites mis au point en France...

Lorsque nous l'avions rencontrée à l'automne 2019, la fondatrice de ThrustMe, Ane Aanesland, était formelle : elle pouvait diviser par deux le prix d'un propulseur pour nanosatellite, tout en le rendant plus durable et écolo. Sa solution ? Un moteur électrique qui propulse l'engin miniature non pas avec du gaz xénon, rare, cher et compliqué à stocker, mais avec de l'iode, un ergol (le « carburant ») bon marché qui peut se stocker sous forme solide dans le satellite. Son rêve s'est réalisé le 6 novembre 2020, avec la mise en orbite du prototype depuis la base chinoise de Taiyuan.
La pandémie mondiale de Covid-19 leur a mis quelques bâtons dans les réacteurs, mais le nanosatellite s'est bien envolé comme prévu. « Nous avons dû développer, tester et livrer notre moteur pendant la période où les voyages étaient limités », explique la Norvégienne installée en France, sur le site du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Notre portrait Ane Aanesland : des aurores boréales à la physique des plasmas
Une « solution élégante »
Issu de recherches menées au CNRS et à l'École polytechnique, le moteur inventé par ThrustMe est révolutionnaire. La propulsion chimique des satellites, ancien système consistant à embarquer puis à éjecter de la matière à haute pression pour générer un déplacement, a peu à peu laissé place, ces dernières années, à des systèmes hybrides, combinant ergol et électricité. Cette dernière étant fournie par les panneaux solaires, le poids au lancement est fortement réduit.Les quelques nanosatellites actuels dotés d'une propulsion électrique utilisent en majorité un gaz rare, le xénon, transformé en plasma grâce à un champ électrique. Mais cet ergol présente trois inconvénients majeurs : il nécessite un réservoir à haute pression, il est extrêmement cher et le système rejette un flux d'ions qui doivent être neutralisés (au sens électrique) par une cathode, sans laquelle le satellite se charge négativement et attire les ions qu'il expulse. « Cela peut créer de petits éclairs destructeurs pour le satellite », nous expliquait en 2019 Thomas Liénart, chef du service de propulsion spatiale au Centre national d'études spatiales (Cnes). Mais Ane Aanesland et Dmytro Rafalskyi, les deux fondateurs de ThrustMe, ont trouvé une « solution vraiment élégante : en appliquant une différence de potentiel électrique non pas fixe, mais variable entre les deux grilles [d'expulsion du plasma, NDLR], le moteur libère alternativement des ions et des électrons, ce qui neutralise le flux de plasma », poursuit Thomas Liénart.
Un marché prometteur
Pour son système qui combine l'iode avec l'électricité, Ane Aanesland a reçu la médaille de l'innovation du CNRS en 2019. Durable et bon marché, il peut permettre de démocratiser la propulsion pour les petits engins. « L'innovation de ThrustMe tient en deux axes : d'une part, l'utilisation de l'iode solide, plus dense que le xénon et qui ne nécessite pas de réservoir à haute pression, et, d'autre part, la suppression de la cathode, élément fragile et coûteux », résume Thomas Liénart.
Le marché des nanosatellites est en très forte progression, avec les nombreux projets de constellations comme Starlink, de SpaceX, ou OneWeb, qui comportent chacune plusieurs milliers d'engins. Trop petits pour être équipés de moteurs chimiques « à l'ancienne », lourds et chers, leur propulsion n'en est pas moins un enjeu majeur : sans elle, ils sont condamnés à sortir de leur orbite et à se consumer dans l'atmosphère. « Le marché pour la propulsion spatiale est aujourd'hui à 40 % en Chine, suivie par les États-Unis et, en plus faible proportion, l'Europe », explique Ane Aanesland pour justifier le recours au lanceur chinois de SpaceTy. ThrustMe a aussi signé en septembre 2020 un contrat avec l'Agence spatiale européenne (ESA), grâce au soutien de la France et de la Commission européenne, pour le développement de nouveaux systèmes de propulsion.

Selon Le Point

Elevage de faisans pour la chasse dans la Drôme: est-ce de l'agribashing?

L’association One Voice a publié une vidéo, mercredi 2 décembre, tournée dans un élevage de faisans, à Parnans (Drôme). Elle dénonce dans ce clip les conditions de vie de ces animaux destinés à la chasse. L'association a porté plainte contre l'élevage. La propriétaire de l'exploitation pointe, elle, de l'« agribashing ». Le Syndicat des producteurs de gibier de chasse prévoit de porter plainte pour « intrusion illégale sur une propriété privée ».
 
Une nouvelle vidéo choc a été publiée mercredi 2 décembre par l’association One Voice. Elle dénonce les conditions d’élevage de faisans destinés à la chasse, à Parnans (Drôme). Les images montrent des animaux évoluant dans une volière, sur un terrain boueux et détrempé, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
« En attendant leur dernière heure, les faisans croupissent dans des conditions infâmes », fulmine l’association qui regrette l'absence d'herbe dans leur enclos. One Voice a également relevé que les faisans vivaient au milieu de cadavres de leurs congénères à moitié recouverts de boue.
Aucun problème constaté par la préfecture
La publication de ces images a fait réagir Jean-Christophe Chastang, président du Syndicat des producteurs de gibier de chasse (SNPGC). Selon lui, la vidéo a été tournée en septembre dernier, « avec de forts orages, ce qui explique la boue, et il y a eu une brusque chute des températures qui a pu conduire les faisans à subir un choc thermique ».
La préfecture de la Drôme a indiqué à nos confrères qu’aucune procédure n’avait été établie contre cet élevage et qu'elle n'avait jamais reçu d'alerte le concernant. Aucune anomalie n'est jamais apparue lors des différents contrôles. 
Une plainte déposée
L’association a déposé une plainte contre l’élevage, pour « mauvais traitements commis par un professionnel ». Le SNPGC a également indiqué qu’il comptait porter plainte, pour « intrusion illégale sur une propriété privée ».
Jean-Christophe Chastang a par ailleurs condamné le mode opératoire de One Voice. « Ils filment un moment précis et ils essaient d'en faire une généralité, mais ce n'est vraiment pas la réalité », assure-t-il à France 3. La propriétaire de l’élevage dénonce, elle, de « l’agribashing ». 

Selon NG. - Ouest-France - jeudi 10 décembre 2020

28/12/2020

Campagne "sémetazone" en faveur des pollinisateurs...

 

 
Une action concrète pour la biodiversité.
 
 
Voir la version en ligne
 
 
 
Chères amies, chers amis,
 
Alors que le gouvernement vient de réautoriser les insecticides "tueurs d'abeilles", nous ne devons pas rester sans réagir. Car depuis une trentaine d'années, nous assistons à un véritable écocide ! Près des 3/4 des insectes volants ont disparu, subissant les effets de l'agriculture chimique, de la monoculture, de l'arrachage des haies et de l'artificialisation des terres agricoles.
 
Nous avons le pouvoir d'agir individuellement et collectivement. Nous vous proposons aujourd'hui de soutenir le projet SEME TA ZONE en semant des arbres et arbustes pollinifères adaptés aux abeilles et aux insectes pollinisateurs.
 
En contribuant, vous nous aidez également à financer des actions de mobilisation citoyenne, des actions juridiques, la production de rapports approfondis dans le cadre de la lutte contre les pesticides. Et le lancement à venir d'une vaste campagne pour débitumer et végétaliser un maximum d'établisements scolaires.
 
 
Nous avons sélectionné quatre essences d'arbres et d'arbustes différentes, remarquables pour leurs qualités mellifères, que vous pouvez semer ou offrir.
 
 
 
En soutenant ce projet, vous recevrez des semences d'arbres et d'arbustes adaptées aux insectes pollinisateurs et vous nous donnerez les moyens d'agir.
 
Grâce à votre soutien :
  • nous lancerons une procédure contentieuse devant le Conseil d'Etat visant à empêcher la réautorisation des pesticides néonicotinoïdes.
  • nous mettrons également sous pression l'industrie agro-alimentaire afin qu'elle s'engage à ne pas utiliser de sucre issu de betteraves traitées aux néonicotinoïdes.
  • enfin, grâce à votre appui, nous lancerons dans les tous prochains mois une nouvelle campagne visant à encourager la végétalisation des cours d'écoles, de collèges et de lycées. A chaque fois que nous collectons 150 € supplémentaires dans le cadre de ce financement participatif, nous nous engageons à envoyer un arbre dans une nouvelle école.
 
Face à l'effondrement des écosystèmes, nous ne nous résignons pas à subir les évènements !
 
 
 
"Sème ta Zone"
mode d'emploi
 
 
Etape 1 : Je choisis ma contrepartie sur la page Ulule du projet SEME TA ZONE.

Etape 2 : Si j'ai commandé avant le 5 décembre, je reçois mon pack avant Noël, sinon les contreparties seront envoyées au fil de l'eau jusqu'à la fin de la collecte, le 31 Janvier 2021.

Etape 3 : Je reçois mon pack, je suis les indications de la fiche pratique correspondant à mon essence d'arbre et j'aide mes plantations à grandir, jour après jour !

Que vous ayez ou pas un espace dédié, vous avez la possibilité d’agir :
  • soit en profitant de la période de fête de fin d’année pour offrir un cadeau beau et utile à vos proches ;
  • soit en semant des graines d’arbres et d'arbustes mellifères dans un pot puis en pleine terre.
 
Quels que soient votre situation et le montant de votre contribution, vous nous permettez d’offrir un arbre à une école à chaque fois que nous collectons 150 euros.
Quatre essences d'arbres et d'arbustes mellifères
 
Févier d'Amérique
Arbre à feuillage fin doré, jaunissant à l'automne et fleurissant entre mai et juin en blanc crème. Il fructifie ensuite en gousses étonnantes de 30 cm, couleur acajou.
 
Acacia Mimosa
Arbuste à croissance rapide au feuillage très fin, persistant, et à la floraison parfumée de décembre à mars. Très résistant à la sécheresse il se portera mieux dans la moitié Sud de la France.
 
Arbre de Judée
Petit arbre à port étalé, ses fleurs rose pourpre éclosent à même le bois dès mi-avril. Elles persistent une partie de l'hiver, très appréciées des oiseaux.
 
Arbre aux Abeilles
Arbuste pionnier, à croissance rapide. Ses fleurs, très parfumées donnent un nectar particulièrement riche, très apprécié des abeilles entre juillet et août. 
 
 
★ Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c'est toujours comme cela que ça s'est passé.★
- Margaret Mead (1901 - 1978) - Anthropologue.

Stéphen, Martin, Benjamin, Magali, Mathias, Michèle, Céline, Manon, Aurore, Alejandra, Benoît et toute l'équipe d'Agir pour l'Environnement.

Sapins à adopter et à replanter...

"Je crois que je vais prendre celui-là, il me tend les bras, il est juste devant." Pour Noël, Christiane va accueillir chez elle un curieux invité. Et pas de problème, il est bien autorisé : celui-ci n'est rien d'autre qu'un sapin ! Adopter son arbre de Noël, c'est le concept de la "Pépinière du bord de mer" à Landunvez, dans le Finistère. Depuis trois ans, on n'y achète plus son sapin mais on l'adopte et on le garde chez soi pendant un mois, le temps des fêtes.
"Zéro déchet"
"C'est une autre démarche, zéro déchet", vante au micro d'Europe 1 Corentin Arzur, co-gérant de la pépinière. "Le but est d'adopter son sapin et de le rapporter après les fêtes. On s'en occupe toute l'année, puis ils le récupèrent l'année suivante. En général, les enfants aiment bien leur donner un petit surnom."
>> Retrouvez Europe matin week-end en podcast et en replay ici 
Derrière l'une des serres, plusieurs sapins attendent en terre d'aller passer Noël chez leur propriétaire, en pot. Ils ont tous une étiquette sur le tronc pour les identifier. "Il y a 'Étincelle', 'Merlin le sapin', ici c'est 'Bernard', là-bas c'est 'José'...", liste le co-gérant. Chez Christiane, le nouvel arrivant est visiblement déjà baptisé. "Je crois que ma petite-fille voulait l'appeler 'Sapinou', tout simplement", s'amuse-t-elle.
150 sapins sauvés
Côté prix, il faut débourser de 28 à 37 euros la première fois, selon la taille, puis 12 euros les années suivantes. Hors période de fêtes, on peut aussi venir l'admirer pendant une balade, par exemple. "C'est sympa parce que même l'été, quand ils sont dans le champ, les enfants aiment bien venir le voir à une autre saison que Noël. C'est intéressant parce qu'ils voient comment fonctionne la pousse de l'arbre", s'enthousiasme Corentin Arzur.
En trois ans, la pépinière a ainsi sauvé quelque 150 sapins de la déchetterie.

Selon Mr Charles Guyard, édité par Séverine Mermillod - Europe 1 - samedi 12 décembre 2020

27/12/2020

Dioxyde de titane: un additif dangereux à interdire définitivement...

Dans le Courrier du retraité comme dans la Lettre de l'association Agir pour l'Environnement, il est question d'une substance interdite depuis le 1er janvier 2020 en France pour un an concernant la mise sur le marché des denrées alimentaires contenant du dioxyde de titane. Or, ce colorant référencé E 171 est utilisé à grande échelle nano dans les produits pharmaceutiques et cosmétiques, afin d'améliorer l'aspect des produits. L'ANSES fait état de plus de 10 000 tonnes de TiO2 produites et importées en France chaque année. Faute de renouvellement notifié à la Commission Européenne par le Ministre français de l'Economie, le dioxyde de titane pourrait revenir dans nos assiettes (plats cuisinés, confiseries, pâtisseries...) et dans notre environnement (peintures, articles de sport, crèmes solaires, eau de lavage des tissus...).

Il est pourtant recommandé par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de "limiter l'exposition des travailleurs, des consommateurs et de l'environnement en favorisant les produits dépourvus de nanoparticules". Les dimensions de ces particules (30 000 fois plus fines que l'épaisseur d'un cheveu) et leurs propriétés particulières leur permettent de pénétrer profondément les tissus physiologiques, les organes, y compris chez les nouveaux-nés et de s'y accumuler. Elles sont soupçonnées de générer des lésions précancéreuses. Agir pour l'Environnement a lancé une pétition, afin de maintenir la pression sur le gouvernement français. On peut la signer sur le site: www.stopdioxydedetitane.fr. Il est également possible de faire un don sur: https://soutenir.agirpourlenvironnement.org.

Lyliane

 

 

Phytostabilisation pour d'anciens sites miniers...

Imaginez un terrain à l’abandon, envahi par les mauvaises herbes… quoi de plus banal ? Mais c’est justement cette « banalité » qui est recherchée – et parfois difficile à obtenir – sur les sites d’anciennes mines. Car pour maîtriser les risques liés aux pollutions d’anciennes exploitations, micro-organismes et plantes sont mis à contribution. Ce « travail d’équipe » porte un nom : la phytostabilisation.
Le procédé a d’autant plus d’intérêt qu’il s’agit d’une technique écologique peu onéreuse, et que la France compte plus de 2000 dépôts de mines métalliques à traiter. Pour comprendre la pollution des sites miniers, il faut remonter à leur « genèse », l’activité minière. Afin d’accéder aux métaux intéressants, les mineurs doivent extraire de grandes quantités de roche. Puis, lorsque le filon concentré est atteint, il est nécessaire de broyer le minerai pour n’en retenir que la partie la plus concentrée en métal. Le résidu est généralement rejeté et déposé à proximité du site d’extraction.

En quoi ces résidus représentent-ils une source potentielle de pollution ? C’est qu’ils contiennent des éléments métalliques et d’autres substances toxiques, comme l’arsenic par exemple. Le hic étant que ces résidus, plages ou tas de sable, peuvent disséminer leurs poussières toxiques. Souvent, les minéraux économiquement intéressants correspondent aux sulfures métalliques, riches en soufre et en fer. Exposés à l’atmosphère et aux intempéries, ils sont dissous par des bactéries qui tirent leur énergie de leur oxydation. Cela peut produire des eaux acides polluées, généralement riches en fer et autres métaux. Or, les scientifiques ont découvert que des micro-organismes et des plantes pouvaient contribuer à piéger ces polluants.

Différents mécanismes contribuent à réduire la mobilité de ces polluants : les plantes peuvent retenir les particules de résidu dans leurs racines, modifier ou empêcher la circulation d’eau à travers le résidu, et les métaux sont piégés autour des racines par des processus pouvant associer plantes et micro-organismes.
Une ancienne mine d’argent du Massif central

Dans le cadre du projet scientifique Phytoselect – soutenu par la région Centre-Val-de-Loire et coordonné par l’Institut des sciences de la Terre d’Orléans avec la participation du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) – ce procédé de phytostabilisation a fait l’objet d’une évaluation approfondie.
Un résidu sableux et acide, riche en plomb et arsenic, a été prélevé sur le site de l’ancienne mine d’argent de Pontgibaud, dans le Puy-de-Dôme. Des expériences de laboratoire à petite échelle ont tout d’abord permis de choisir les meilleurs ingrédients qui seront mélangés à ce sol toxique et pauvre en nutriments pour permettre aux plantes de pousser et neutraliser les effets de la pollution.

Puis, plutôt que de passer directement des résultats de laboratoire « en pot » au test sur site, une phase intermédiaire a été réalisée dans un mésocosme métrique, soit une reproduction maîtrisée d’un petit morceau, à peu près d’un m3, du site réel. Ce dernier permet ainsi d’étudier, dans les conditions contrôlées du laboratoire, le comportement des polluants sur un profil de dépôt de résidu, de sa surface à la nappe souterraine. Le mésocosme est équipé de l’éclairage nécessaire pour la croissance des plantes et d’un système d’arrosage contrôlé, ainsi que de systèmes de mesure et de prélèvement d’eau à chaque profondeur.

L’expérimentation en mésocosme fournit de la sorte une image complète de ce qui se passe à l’intérieur du massif de résidus miniers lorsque les plantes se développent à sa surface.
Un an après l’amendement de surface et le semis des plants d’Agrostis, une herbacée dont les graines ont été collectées sur le site d’étude, les racines se sont bien développées et ont efficacement piégé les particules polluantes. Le flux d’eau percolant à travers les résidus a été diminué par rapport à l’état initial, probablement grâce à l’amélioration de la capacité du système à retenir de l’eau interstitielle, mais également en raison de la quantité d’eau absorbée et « transpirée » par les plantes.
Quels rôles jouent les micro-organismes au cours du processus de phytostabilisation ? Si certains contribuent à la dissémination des polluants par oxydation des sulfures présents dans les déchets, d’autres représentent des alliés précieux. Par exemple, des bactéries oxydent l’arsenic, le manganèse ou le fer, ce qui permet de piéger l’arsenic à la surface de particules, formées au cours des réactions d’oxydation. Au niveau des racines, des bactéries et champignons ont une action bénéfique sur la croissance des plantes. Plus profondément dans le massif de résidu, d’autres bactéries, appartenant au groupe des sulfato-réductrices pourraient se développer en absence d’oxygène. Ces micro-organismes, lorsqu’on leur fournit une source d’énergie organique, font précipiter sous forme de sulfures divers métaux ainsi que l’arsenic ou l’antimoine.

Ainsi, des mécanismes microbiens, lorsqu’ils sont judicieusement maîtrisés, permettent de piéger sous forme de phases solides les polluants initialement dissous. Pour cette raison, l’évolution des populations de micro-organismes au cours de la mise en place du procédé de phytostabilisation, à différentes profondeurs, est très attentivement examinée.
En conclusion, les plantes et les micro-organismes peuvent contribuer à piéger les polluants d’origine minière, tels que les métaux et les métalloïdes. L’ingénierie inspirée par la nature peut contribuer de façon non négligeable à la réduction des risques autour des anciennes mines, à travers des procédés nécessairement adaptés aux conditions particulières de chaque site (minéralogie, topologie, hydrologie, biodiversité).
Selon 20 Minutes avec The Conversation - 20 Minutes - mercredi 4 novembre 2020

26/12/2020

Prix Fémina des lycéens 2020...

Ce mercredi 9 décembre 2020, Laurent Petitmangin a reçu le prix Femina des lycéens. L’auteur a appris sa victoire en direct lors d’une émission filmée au lycée Jules-Verne de Mondeville et animée par leurs camarades du lycée Fresnel.
 
Depuis la rentrée de septembre 2020, 520 lycéens de quatorze établissements de Normandie, deux de la région académique de Lille (Nord) et deux autres de la région d’Amiens (Somme), ont lu une sélection de dix ouvrages, avant de désigner le lauréat du 5 prix Femina des lycéens.
La proclamation du lauréat a été diffusée ce mercredi 9 décembre midi, en direct, lors d’une émission de webradio filmée dans les locaux du lycée Jules-Verne de Mondeville, près de Caen, et animée par des élèves de l’établissement voisin, Augustin-Fresnel.
C’est l’écrivain originaire de Metz (Moselle) Laurent Petitmangin qui a eu la faveur du jury.

Son premier roman, Ce qu’il faut de nuit évoque les relations entre un père veuf et ses deux fils, qu’il doit élever seul. « L’auteur a retranscrit avec une émotion qui nous a bouleversés l’amour qui unit le père et ses fils, malgré les épreuves cruelles que la vie leur réserve », résume Thomas, un des lycéens membre du jury.
« Un immense honneur »
Joint par téléphone pendant l’émission, l’écrivain a eu bien du mal à cacher son émotion. « Vous ne pouvez pas imaginer combien cela me fait plaisir », ont été les premiers mots du lauréat. « Je suis impressionné par la confiance que vous me faites, c’est un immense honneur. »
Pour son premier roman, Laurent Petimangin a frappé fort en remportant son troisième prix en quelques semaines (il a reçu en août le prix Stanislas du premier roman puis en septembre le prix Georges-Brassens). Les critiques littéraires sont dithyrambiques : « Roman fulgurant avec une sensibilité et une finesse infinies », « Une plume d’une humilité, d’une douceur et d’une véracité remarquables », « Un premier roman pudique, sensible, terrible aussi, que l’on referme le cœur serré », peut-on lire au gré des sites spécialisés sur Internet. Ce qu’il faut de nuit a devancé dans le cœur du jury lycéen le vainqueur du prix Femina 2020, Serge Joncour, lui aussi en compétition.
Le succès n’a cependant pas tourné la tête de cet époux et père de famille qui continue d’exercer son métier de cadre dans une grande compagnie aérienne, en région parisienne. Avant de rendre l’antenne, Laurent Petitmangin a dédié son prix à sa maman, « qui a suivi mon aventure dans le prix Femina dès le début mais n’est plus là pour connaître le dénouement ».
Ce qu’il faut de nuit, 190 pages, aux éditions La Manufacture de livres, 16,90 €.

Selon Mr Jean-Philippe GAUTIER. - Ouest-France - mercredi 9 décembre 2020

Tous mobilisés pour les droits de l'enfant!

Amnesty International nous propose de "mettre fin à des révoltantes barbaries qui volent la vie des enfants dans certains pays". Par exemple, au Nigéria, les enfants sont parmi les personnes les plus touchées par les atrocités perpétrées par Boko Haram depuis 10 ans dans le Nord-Est du pays. Au Burkina Faso, des fillettes sont mariées de force avant l'âge de 18 ans et les mutilations génitales sont courantes. En Indonésie, dans les plantations de palmiers à huile, des enfants de 10 ans sont contraints de quitter l'école pour y travailler dans des conditions inhumaines. En Afrique du Sud, de fortes inégalités demeurent dans la qualité de l'enseignement et beaucoup d'élèves voient leur avenir compromis de ce fait (classes délabrées, surchargées, éloignées...)

En Iran, Amnesty International dénonce le traitement des mineurs délinquants emprisonnés secrètement (torture, peine de mort...). L'Australie se signale par une pratique illégale: transporter sur de longues distances des mineurs en détention provisoire ou condamnés dans des cages recouvertes d'une bâche. Tout ces crimes, tous ces mauvais traitements violent les Droits des enfants. Un travail d'enquêtes, réalisé grâce aux dons du public, l'engagement risqué de lanceurs d'alerte permettent de savoir ce qui se passe pratiquement partout dans le monde. Des rapports sont publiés et des campagnes d'information ont lieu pour que ces exactions ne soient pas cachées.

Mettons fin à ces atrocités et mobilisons nous pour sauver l'avenir de ces enfants! Voici le site Internet permettant de coopérer et d'aider cette ONG: www.amnesty-international. fr.

Lyliane

25/12/2020

Les solutions du WWF pour lutter contre la déforestation...

Le WWF mobilise en ce moment l'ensemble des décideurs européens, afin que la Commission propose en 2021 une loi ambitieuse qui offre la garantie aux citoyens européens que leur consommation ne contribue pas à la déforestation. Du reste, une consultation publique organisée par la Commission européenne nous permet nous aussi de participer: wwf.fr/sengager-ensemble/une-loi-contre-la- deforestation.

Par ailleurs, un effort sur l'approvisionnement en huile de palme durable se doit d'être rapide et audacieux pour atteindre l'arrêt de la déforestation dans les forêts d'Asie du Sud-Est. En effet, il faut savoir que la production mondiale de matières premières à fort impact comme le soja  et l'huile de palme affecte plus de 193 espèces menacées sur la liste rouge de l'IUCN...soit respectivement 54% et 64% des espèces de mammifères et d'oiseaux menacées.

Pour nous consommateurs il y a plusieurs façons de lutter contre la déforestation notamment par l'adoption de pratiques de consommation durables et engagées. Par exemple il suffit de boycotter l'huile de palme, de ne manger que de la viande locale et d'arrêter de manger du poulet nourri au soja. Il est bien entendu nécessaire de mettre en place également une réglementation stricte sur les chaînes d'approvisionnement alimentaires. Les entreprises et les gouvernements sont donc invités à s'engager à favoriser cette mise en place.

Lyliane

L'école à l'extérieur: on y vient!

Mme Valérie Josselin signe un article dans Version Fémina à propos d'une pratique pédagogique qui fait de nombreux adeptes dans notre pays: la classe à l'extérieur. En effet, les enseignants français, s'inspirant de ce qui se fait au Danemark, en Suède, en Allemagne, en Belgique, en Suisse et même au Japon, font au moins pour quelques heures de plus en plus la classe au dehors. Pour le moment ce sont des initiatives locales dans le primaire de certaines Académies pionnières comme à Poitiers ou à Dijon depuis 2 ans environ, mais elles sont prometteuses!

Mme Crystèle Ferjou, conseillère pédagogique et co-auteure de l'ouvrage publié chez Robert Laffont "Emmenez les enfants dehors!" s'en réjouit beaucoup. Dès 2010 elle emmenait ses élèves à l'extérieur. Le premier confinement aurait apparemment accéléré les choses. Les enfants quoi qu'il en soit en sont ravis, car ils ont besoin de bouger et de se mouvoir au sein de la nature. Pas besoin d'une forêt pour sortir: une cour avec un coin d'herbe et des arbres, un jardin public peuvent suffire. Et beaucoup de matières et d'activités y sont possibles: depuis l'EPS jusqu'aux sciences de la nature, des maths jusqu'aux arts plastiques. Cela change tout le monde de la passivité devant un tableau ou des écrans!

Les neurosciences l'ont démontré:on apprend avec le corps tout entier. La joie d'apprendre, de plus, facilite l'apprentissage. Les enseignants se sont vite aperçus que les enfants gagnent en créativité, en concentration, en mémorisation et en compréhension. Dehors, on note que la coopération prime sur la compétition et que les élèves dits "en difficulté" ont l'occasion de se remotiver dans des activités où ils excellent. Seuls certains parents restent encore frileux devant ces initiatives. Ils craignent le mauvais temps, le froid, les blessures, les tiques ... alors que les enfants bien couverts "se régalent".

Des réseaux très actifs comme "RPPN (réseau français de la pédagogie par la nature) ou "Profs en transition" (25 000 membres sur Facebook) peuvent fournir conseils et fiches pédagogiques. Espérons que cet usage se répandra et que l'Education Nationale s'engagera à son tour dans ce type d'innovation. Cela montre aussi que souvent c'est la base qui fait bouger les institutions! Si vous avez des témoignages à apporter à ce sujet, faites nous en part... Nous les publierons bien volontiers.

Lyliane

24/12/2020

Des chercheurs à l'Université de Versailles- St Quentin en Yvelines créent un "nanosatellite" pour suivre le climat.

Un peu des Yvelines dans la stratosphère. À l' université de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ), une équipe d'une dizaine de chercheurs du Latmos - le laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales - achève actuellement la construction d'un « nanosatellite » baptisé UVSQ-SAT. Le but du projet : réussir à mesurer avec plus de précision le réchauffement climatique et son évolution.
Contrairement aux milliers de satellites classiques qui encombrent le ciel et qui peuvent mesurer plusieurs mètres, cet engin cubique d'1,6 kg ne dépasse pas les dix centimètres de haut. C'est justement ce petit gabarit qui fait sa force. « Le projet n'a coûté qu'un million d'euros, c'est bien moins que les dizaines et même centaines de millions d'euros qu'il faut normalement pour construire et lancer un satellite », explique Mustapha Meftah, chercheur en astrophysique et responsable du projet.
Depuis quelques années, les nanosatellites connaissent un vrai engouement de la part des scientifiques. Moins chers, ils prennent également beaucoup moins de temps à être développés. « Avant il fallait plus de 10 ans, sans compter les retards, pour qu'un satellite soit conçu et envoyé dans l'espace, indique Philippe Keckhut, vice-président de l'université en charge de l'innovation des partenariats industriels. Un chercheur devait presque attendre la fin de sa carrière pour voir son projet se concrétiser. »
Une année de construction, une autre de tests Après avoir rassemblé les fonds, Les chercheurs de l'université ont pu commencer la construction de leur engin à la fin de l'année 2018. Un an plus tard l'engin est achevé. « C'est l'avantage d'un petit laboratoire comme le nôtre, explique Mustapha Meftah. Il n'y a pas de lourdeurs comme dans une grande entreprise. Chacun de nous a sa spécialité, ça nous a fait gagner du temps. » Depuis le début de l'année, l'UVSQS-SAT enchaîne les essais sans avoir le droit à l'erreur. Pas de prototype, le nanosatellite est unique. Il doit supporter tous les tests de fiabilité avant de s'envoler.
Sur ses faces, des panneaux solaires lui fourniront l'énergie nécessaire à son autonomie. Il n'aura besoin que de 3 watts pour fonctionner, l'équivalent d'une petite ampoule basse consommation.
Un outil capable d'élaborer des prévisions sur 10 ans ?
Mais comment fonctionne précisément ce petit cube, et que peut-on en attendre ? « On veut en fait savoir si l'océan absorbe efficacement la chaleur que nous envoie le soleil, explique Mustapha Meftah. Les résultats pourraient nous permettre de connaître plus précisément le climat pour les dix ans à venir. » L'UVSQ-SAT s'intéressera aussi à la concentration d'ozone et la température dans l'atmosphère. Deux autres indicateurs cruciaux.
Partenaire du projet, la société de microconnectique Carta-Rouxel, basée à Aubergenville, a placé un capteur sur le satellite. Celui-ci servira à développer un vêtement de nouvelle génération pour les spationautes, capable notamment de récolter des informations sur leur santé.
Le lancement prévu en décembre
Programmé pour le 18 décembre, le lancement de l'UVSQ-SAT se fera depuis la base aérienne de Vandenberg en Californie (Etats-Unis). L'équipe a en effet choisi une fusée américaine, la Falcone Nine développée par l'entreprise SpaceX pour accompagner le bijou. En attendant, la salle de contrôle est déjà prête. Installée dans l'un des bureaux du laboratoire, elle permettra à la fois de contrôler la trajectoire du nanosatellite et de recevoir les informations que celui-ci récoltera une fois dans l'espace.
À terme, les chercheurs du Latmos espèrent pouvoir envoyer plusieurs autres nanosatellites du même type en orbite autour de la Terre, et ce dans le but de créer un maillage inédit qui permettrait alors une mesure beaucoup plus précise encore du réchauffement climatique.

Selon Mr Thibaut Chéreau - Le Parisien - mercredi 4 novembre 2020

Achats en ligne: mes recours en cas de problème de livraison ...

En cas de litige avec un e-marchand, écrit Mme Laurence Ollivier dans Version Fémina, ne pas se contenter d'un appel téléphonique. Il vaut mieux, en effet, écrire un mail ou une lettre recommandée avec A.R en exposant le problème et avec pièces jointes à l'appui. Si au bout de 3 à 4 semaines, rien n'a bougé, saisir gratuitement le médiateur de la consommation dont dépend le vendeur, par exemple pour le e-commerce: mediateurfevad.fr. Si la demande est jugée recevable, il a 3 mois pour vous répondre et pour trouver une solution à l'amiable  avec le professionnel. A tout moment, vous pouvez également saisir le tribunal judiciaire.

Si le délai de livraison d'un achat en ligne est dépassé, au bout de 30 jours suivant la commande, si vous n'avez reçu aucune explication, vous êtes en droit d'annuler la commande et le vendeur a 2 semaines pour vous rembourser. S'il fait durer le délai, des pénalités de 10 à 50 % s'appliquent automatiquement.  Si un colis ne vous a pas été livré et si le vendeur affirme qu'il l'a envoyé, c'est à lui de mener une enquête auprès du transporteur. En cas de vol en cours de route, vous pouvez porter plainte soit en ligne (www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr) soit auprès de la police.

En cas de livraison d'un objet endommagé, contactez vite le vendeur surtout si vous aviez noté des réserves lors du passage du livreur afin d'effectuer une réclamation (colis endommagé, à demi ouvert...). Tous les objets neufs ont une garantie légale de conformité. Aussi, vous bénéficiez normalement d'une garantie de remplacement en cas de problème dans les 2 ans. Le cas le plus épineux reste la faillite d'une société de vente en ligne, car vous ne serez sûrement pas un créancier prioritaire.

Pour toute question, télécharger le guide "Achats en ligne, suivez le guide" en le prenant sur le site de la Fevad (fevad.com) ou de l'INC (www.inc-conso.fr).

Lyliane

23/12/2020

Il y a plusieuurs façons d'utiliser l'argile...

Dans Version Fémina, la journaliste Mme Sylvie Boistard est allée interroger Mme Nina Moureaux, naturopathe, au sujet des divers emplois possibles de l'argile. Pour la plupart d'entre nous, nous connaissons la pâte d'argile verte toute prête ou les bandes imprégnées d'argile que l'on achète dans les pharmacies. L'argile est, en effet, connue depuis des temps immémoriaux pour ses vertus thérapeutiques (silice, magnésium, zinc, cuivre, fer, potassium, manganèse...).

Tout d'abord, ses propriétés anti-inflammatoires et sédatives agissent contre la douleur en cas de tendinite (élongation des ligaments). Il est utile alors de confectionner un cataplasme d'argile verte diluée en pâte malléable avec de l'eau minérale sur 1cm d'épaisseur posé directement sur la peau.

En compresse, l'argile est utilisée plusieurs fois par jour pour apaiser les brûlures superficielles et nettoyer les impuretés d'une blessure. On met en général une bande de gaze pour protéger la lésion et on attend le durcissement de l'argile avant de retirer la compresse. De même un bain à l'argile (2 à 3 cuillères à soupe dans un bain tiède) peut être efficace pour calmer les douleurs articulaires.

En usage interne, il convient d'être très prudent si l'on est enceinte, en dessous de 18 ans environ ou si l'on souffre d'un ralentissement intestinal, car l'argile contient du plomb et peut entraver l'action de certains médicaments et de la pilule contraceptive. Pourtant l'argile est réputée calmer les problèmes digestifs (brûlures d'estomac, ballonnements, gaz...). Dans ce cas mettre 1 à 2 cuillères à café d'argile verte dans un verre d'eau et laisser reposer toute la nuit. Le matin, boire l'eau de surface seulement...

Enfin des gargarismes trois fois par jour à l'argile verte diluée dans un peu d'eau calment le feu d'une inflammation de la gorge. En bains de bouche on peut aussi traiter aphtes et gingivites. Sans oublier les masques à l'argile blanche ou rose susceptibles de nettoyer en profondeur les pores de notre peau. Bref, cette terre miraculeuse mérite bien sa place dans notre salle de bains et remplace à peu de frais des spécialités plus agressives pour notre peau.

Lyliane

 

Avec Jamy, un confinement ...scientifique!

Avec le hors-série du magazine hebdomadaire, Le Point, coup de projecteur sur les sciences au quotidien. Depuis notre cuisine, notre salle de bain, notre jardin, il est possible de se poser de grandes questions scientifiques. 

Grâce à Jamy Gourmaud, vous verrez qu’une vie confinée peut devenir un formidable terrain d’exploration scientifique.

On se demandera également de quelle façon la pandémie a changé notre rapport aux sciences. Pourquoi certains d’entre nous affichent une saine confiance dans la science alors que d’autres s’en détournent et préfèrent adhérer à des croyances difficiles à réfuter, car rappelons-le l’un des fondement de la science c’est d’être réfutable ?

Nous verrons également quelles sont les bases du contrat de confiance entre la science et la société.

Avec :

  • Elena Pasquinelli, Philosophe spécialiste des sciences cognitives, chercheur associé de l'Institut Jean Nicod, co-auteur de L’art de faire confiance Ed.Odile Jacob
  • Mathieu Farina, enseignant, agrégé de sciences de la vie et de la terre, spécialisé en écologie et en biologie évolutive et co-auteur de L’art de faire confiance Ed.Odile Jacob
  • Louise Cunéo, journaliste au Point qui publie un Hors-Série : Les sciences au quotidien
 
L'équipe

22/12/2020

Slow tourisme en forte hausse...

L'époque est au 'slow tourisme' et à la 'staycation', c'est-à-dire prendre le temps de voyager… à côté de chez soi. La crise sanitaire, qui a lourdement plombé la filière touristique, a donné un coup d'accélérateur à des tendances plus anciennes, qui émergeaient bien avant les frontières fermées, les avions cloués au sol et les hôtels désertés. Au 'flygskam' écologiste, la "honte de prendre l'avion" en suédois, était déjà venu répondre le 'train brag', la "fierté de prendre le train": la limitation des déplacements internationaux ne serait qu'un "révélateur de tendances" selon une étude KPMG.
"Le tourisme mondial avait déjà commencé à montrer des signes d’essoufflement", assurent les auteurs de l'étude, qui citent la faillite de Thomas Cook, les mesures prises localement contre le 'surtourisme' dans les lieux très fréquentés ou encore la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. Et la pandémie, qui est venue porter un "coup d'arrêt" immédiat au tourisme de masse, "pourrait favoriser une forme de relocalisation touristique […] participant à l’évolution des comportements des consommateurs: voyager oui, mais moins loin, moins longtemps et moins cher", estime KPMG.
Plutôt qu'un week-end à Prague ou Budapest, on leur préfère de plus en plus Montpellier ou Bordeaux. "Depuis une dizaine d’années, les grandes villes de région connaissent un rajeunissement indéniable de leur offre d’hébergements touristiques […]. Ce regain d'attractivité, renforcé par la conjoncture actuelle et des transformations de fond, pourraient impacter durablement les modes de consommation touristique, en favorisant la pratique de 'city-break' à l’échelle domestique, jusqu’à aujourd’hui majoritairement monopolisée par des destinations low-cost européennes", avance KPMG.
Cabanes scandinaves
A la ville, mais aussi à la campagne – pour des nuits parfois plus chères, les offres se multiplient. Maison d'hôtes en Sologne, domaine dans les Yvelines, œnotourisme en Champagne: les hébergements jouant la carte de la maison de campagne, souvent dans le créneau du haut-de-gamme voire du luxe, se multiplient aux abords des grandes métropoles françaises. Aisément accessible, promettant de "renouer avec la nature le temps d'un weekend" pour ceux qui ne possèdent pas de résidence secondaire, cette nouvelle offre hôtelière cible la population urbaine en quête d'expériences à la sauce Instagram.
Bivouacs, tiny houses, lodges sur l'eau ou dans les arbres, cabanes scandinaves: le 'glamping' – le camping de luxe et son cortège de spas, piscines et restaurants – a le vent en poupe. "Dans un contexte post-confinement, ces hébergements diffus sur des sites de grande superficie permettent un isolement choisi et de profiter d’une certaine autonomie en pleine nature", sans forcément partir loin, poursuit KPMG. Surfant sur la même vague, la "micro-aventure" se démarque aussi: louer un van aménagé, faire un stage d'autonomie dans la forêt, suivre la Loire à vélo ou traverser le Vexin… en âne. 

Selon BFM Business - samedi 17 octobre 2020

St Gobain et la rénovation énergétique...

Le groupe de matériaux de construction Saint-Gobain a vu son chiffre d'affaires reculer de 6,2%, à 10,12 milliards d'euros, au troisième trimestre de son exercice 2020. En réalité, le recul est principalement dû aux cessions dans le cadre de son programme de transformation. Car, hors effet de périmètre et effets de change, le chiffre d'affaires progresse de 3,2% par rapport à 2019, a indiqué le groupe dans un communiqué. 
Le marché français a d'ailleurs été très performant : "8,7% au total" indique Pierre-André de Chalendar, PDG du groupe sur BFM Business. L'entreprise a ainsi profité de la relance mais devrait aussi bénéficier d'une accélération de la transition écologique dans le bâtiment. "La pandémie va accélérer la transition énergétique puisque l'opinion publique fait le lien entre santé environnement et protection de la planète" explique le patron qui parie donc sur de belles années à venir.
"Le profil de croissance de Saint-Gobain des années qui viennent sera meilleur" estime Pierre-André de Chalendar. "Tout ce qui va dans ce sens-là est positif pour la planète mais aussi positif pour Saint-Gobain dont la rénovation énergétique est le cœur de nos activités." 
Aujourd'hui, près de la moitié du chiffre d'affaires de Saint-Gobain est consacré à la rénovation. 

Selon BFM-TV

21/12/2020

Rouler à vélo en toute sécurité...

La prévention des accidents est essentielle lorsqu'on fait de la bicyclette. Mme Fabienne Colin a sélectionné dans la revue Version Fémina des accessoires malins et efficaces. Tout d'abord, un casque lumineux pour être vu de loin. Par exemple, le Matrix de Lumos doté à l'arrière d'un écran de 77 LED. Sur le front, le casque intègre aussi une bande de 22 LED blanches. Il est connecté à une appli et peut être équipé d'un système de protection contre les chocs. Actuellement, son prix est de 279 euros, mais une nouvelle version moins chère (moins de 100 euros) sera en prévente à partir de janvier 2021 sur bemojoo.com. Le casque connecté BH 51 Néo de Livall comporte un bouton SOS qui alerte un proche en cas de besoin. Il coûte tout de même 170 euros. Des modèles plus abordables existent comme le Torch T2 jaune avec écran avant et arrière (139,95 euros) ou l'Hyban 2.0 d'Abus avec un LED arrière et une visière à l'avant (109,99 euros).

Un rétroviseur est également recommandé pour voir derrière soi. Par exemple le Corky Urbain de The Beam comporte un mini miroir de 3,2 cm de diamètre. Il se pose sur le guidon et s'enlève facilement. De même, la marque Zéfal commercialise le Dooback II (10,99 euros) rabattable et l'Espion Z56 au bout d'une tige pour 19,95 euros. Un embout de guidon Bar'N de Topeak intègre un rétro à déployer, tandis que le rétroviseur Strida est pliable. Un Airbag placé autour du casque Hölvding 3 existe aussi pour amortir les chutes. Un gilet jaune fluo B'Safe d'Helite gonfle tel un gilet de sauvetage en cas de chute, mais il coûte 690 euros. Une sonnette tonique fait également partie d'organes de sécurité: on l'entend à 50 mètres!

On ne saurait trop conseiller de s'équiper de clignotants pour indiquer les mouvements. Le feu arrière Add-One  (24,90 euros) sert aussi de clignotant. Quant aux masques spécifiques, comme le Respro City en néoprene hypoallergénique (45 euros avec filtre), ils peuvent éviter de respirer poussières, particules polluantes et pollens. Il faut néanmoins savoir qu'il existe deux types de filtres:le Sports ou le City avec du charbon actif, qui dure de 4 à 6 mois. Enfin, des foulards lavables avec filtre intégrés HAD Smog Protection (35 euros) et Faceguard à 45 euros environ sont plus abordables. S'adresser à des enseignes spécialisées comme Mobility Urban,  et Ecolocomotion et Altermove.

Lyliane

Engie renonce au gaz de schiste américain...

Le groupe Engie ne se fournira pas en gaz naturel liquéfié (GNL) produit à partir de gaz de schiste américain. L’énergéticien «a décidé de ne pas donner suite aux discussions commerciales avec NextDecade sur ce projet de fourniture de gaz», a-t-il indiqué mardi, confirmant une information des Amis de la Terre. Le projet de contrat d’approvisionnement, qui devait débuter dans cinq ans au plus tôt et portait sur une période de vingt ans, représentait un engagement de près de 7 milliards de dollars (6 milliards d’euros). Le contrat prévoyait l’achat annuel de 2,9 millions de tonnes maximum, d’après les ONG.
Engie était soumis à une très forte pression par les ONG et par l’État (actionnaire à 23,64 %) pour renoncer à ce projet. «Dans le cadre de cet accord, Engie se serait engagé à importer chaque année entre 2025 et 2045 jusqu’à 36 cargos de gaz de schiste liquéfié extrait notamment dans le plus grand bassin de schiste du monde, le Bassin permien, et exporté via un terminal de GNL pas encore sorti de terre au sud du Texas, Rio Grande LNG», détaille Les Amis de la Terre dans un communiqué. Dans une récente interview au Monde, Jean-Pierre Clamadieu s’était attaché à relativiser l’importance de ce projet de contrat géant. «Le conseil s’est posé un certain nombre de questions, dont celle de l’incidence sur l’environnement: la réponse est complexe», avant d’ajouter que ce n’était «pas un sujet de débat majeur avec l’État».

Ce renoncement pourrait tendre les relations entre Paris et Washington. Lundi, un sénateur républicain, Kevin Cramer, a envoyé une lettre en ce sens au président Emmanuel Macron. «L’intervention de l’État pour faire renoncer Engie à ce contrat gazier pourrait avoir des implications néfastes sur le futur des relations commerciales entre la France et les États-Unis», menace cet élu républicain du Dakota du Nord, grand État producteur de gaz de schiste.

Bravo aux courageux décideurs français qui ont pensé à l'environnement avant de s'occuper de leur profit ou de géopolitique!

 

Selon Mr Guillaume Guichard - Le Figaro - mardi 3 novembre 2020

20/12/2020

Conseils d'un éducateur...

À Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), je suis écoutant, de manière anonyme et gratuite, pour ceux qui vivent mal leur solitude. Ils croient qu’ils sont seuls à être seuls. Mon travail, en parlant avec eux, c’est de passer de la solitude à la solidarité. Car dans toute crise, il faut aussi voir les bons côtés. Avec cette crise du Covid-19, on a découvert combien les êtres qu’on aime sont importants, même les gens de notre entourage. Moi, par exemple, je n’ai jamais autant parlé avec ma voisine.

Pourtant, cette crise sanitaire est anxiogène ?
Oui, mais parce qu’on utilise les mauvais mots pour en parler : distanciation sociale au lieu de distanciation physique, gestes barrières au lieu de gestes de protection. À travers ce vocabulaire, on fait passer l’idée que l’autre est dangereux. Le premier effort à faire, c’est de bien nommer les choses.

Il ne faut être ni paillasson ni hérisson. J’ai envie d’être solidaire, je respecte donc les règles sanitaires, mais pas à n’importe quel prix. Il faut garder son esprit critique. Selon moi, certaines règles sont aberrantes. Prenez les attestations de déplacement dérogatoire, la France est l’un des seuls pays à imposer ces autorisations que l’on s’accorde à soi-même. 

Je sens qu’il y a beaucoup de souffrance. Il faut arrêter de stigmatiser certaines classes d’âge, les 60-80 ans en particulier. La plupart des bénévoles et des militants que l’on croise dans des associations comme les Restos du cœur, ce sont des gens de cet âge-là. Ils restent mobilisés, même dans cette période compliquée.

Je retiendrai six mots-clés. Dédramatiser, car ce à quoi l’on résiste persiste. Se responsabiliser, car ce à quoi l’on fait face s’efface. Lâcher prise, car ce qui nous affecte nous infecte. S’exprimer, car ce que l’on réprime s’imprime. S’enraciner, car ce que l’on fuit nous poursuit. Enfin, rayonner, car ce qui émane de nous nous revient à tous les coups.


Christian Lucas est l’auteur du livre "Histoire d’un éducateur, au-delà de l’aventure des Enfants au pays", qui vient de paraître aux éditions Yellow Concept. 17 €, en vente en librairie. Ou bien par souscription (16 €) en s’adressant à Éditions Yellow Concept, 2, route du Mont-Garrot, 35430 Saint-Suliac. Tél. 02 23 15 58 76 ou 02 23 15 09 29.

Le programme de recherche Mistrals en Méditerranée et l'environnement...

La Méditerranée, berceau de nos civilisations modernes et sujet d’enjeux géopolitiques croissants, est aussi l'une des régions les plus sensibles aux pollutions de tous types et au changement climatique en cours. Plus de 1 000 scientifiques de 23 pays ont participé au programme de recherche Mistrals (Mediterranean Integrated STudies at Regional And Local Scales), coordonné par le CNRS, et rendent les premiers résultats de 10 ans d’étude de l’environnement et des changements globaux autour de la Méditerranée. Pour pouvoir envisager l’avenir, les géographes ont d’abord étudié le passé. 

Les civilisations qui nous ont précédé se sont-elles effondrées pendant les périodes de réchauffement ? Les analyses des géographes montrent que la complexité des systèmes agricoles a permis la survie. Mais les réchauffements auraient conduit à l’effondrement des systèmes politiques, comme la fin de l’empire hittite en 1170 avant notre ère, en Anatolie.

Analyser le passé pour mieux anticiper l'avenir
À une période plus récente, les études sur la pollution de l’air montrent qu’entre 2010 et 2015, l’exposition chronique aux particules fines et au dioxyde d’azote, dans les grandes villes de Méditerranée orientale, a généré respectivement 11% et 8% de mortalité chez les moins de 30 ans.
Concernant l’état des forêts, sentinelles du changement climatique, elles sont, depuis 10 ans, en pleine expansion sur la rive nord du bassin méditerranéen, mais de plus en plus dégradées sur la rive sud. Si les sécheresses à répétition font diminuer fortement la microfaune qui joue le rôle d’éboueur des sols, les scientifiques constatent que plus une forêt est peuplée d’essences d’arbres différentes, meilleure est la santé de cette microfaune ; et plus résistante sera la forêt.
Mais les quantités de données récoltées pendant 10 ans n’ont pas fini de livrer leurs secrets. Elles vont maintenant aider à anticiper l’avenir.

Selon RFI - RFI - mardi 3 novembre 2020

19/12/2020

Se cultiver pendant le confinement...

1/ Christo et Jeanne-Claude en vidéo

Si vous n'avez pas pu admirer l'exposition "Christo et Jeanne-Claude" au Centre Pompidou, voici une séance de rattrapage. Dans une vidéo instructive, la commissaire Sophie Duplaix vous offre une visite guidée à travers les œuvres du couple d'artistes et vous raconte la folle aventure de l'empaquetage du pont Neuf.
centrepompidou.fr/fr/lib/En-direct


2/ Bande dessinée numérique

Paris, 1940. Un mystérieux convoi tente de cacher les tableaux de Jakob et Roni Blum aux nazis. Soixante-dix ans plus tard, leur petite-fille enquête sur ce passé douloureux. Cette fiction est racontée dans Le Portrait d'Esther, une bande dessinée numérique conçue par les musées d'Angers. Les lecteurs peuvent ensuite enrichir leurs connaissances.
portrait-esther.fr


3/ Danse sur les toits

Bien connu pour l'univers merveilleux de ses films d'animation, Michel Ocelot signe Pablo Paris Satie, son premier court métrage en prises de vues réelles. Premier danseur du ballet de l'Opéra de Paris, le jeune Pablo Legasa semble se mouvoir dans le ciel de la capitale, baignée de lumière.
operadeparis.fr/3e-scene/pablo-paris-satie


4/ Pompéi depuis votre canapé

La spectaculaire exposition " Pompéi " au Grand Palais trouve une nouvelle vie en ligne. Les grands pourront plonger dans l'univers des fouilles archéologiques tandis que les petits enchaîneront les jeux et visionneront une série d'animation sur la vie quotidienne pendant l'Antiquité.
grandpalais.fr/fr/expo-pompei-chez-vous


5/ Pomme et Yseult en replay

Revivez l'atmosphère intimiste de Qui va piano va sano, en replay sur le site de France Télévisions. Pomme, Yseult, Pépite… Sept étoiles montantes de la pop française se sont produites le 8 octobre pour cette quatrième édition sous la nef de l'église Saint-Merry, à Paris. Des compositions piano-voix intimistes et envoûtantes.
france.tv


6/ Conte impressionniste à Giverny

Le Musée des impressionnismes Giverny a conçu un conte interactif et gratuit, Iris et les Graines lumineuses. Les enfants accompagnent la petite fille dans ses aventures et reçoivent l'aide des salariés du musée. Les illustrations colorées invitent à la rêverie.
iris.mdig.fr


7/ Artothèque sonore

Coachés par un comédien et la start-up Ce que mes yeux ont vu, des volontaires ont lu des commentaires d'œuvres d'art, notamment celles qui ornent le Panthéon. Diffusé sous la forme de courts podcasts, le résultat offre une porte d'entrée sur certaines toiles.
Spotify : L'Œil est la Voix.


8/ Les pulsions de Kyan Khojandi

Rien de tel qu'un one-man-show pour lutter contre la morosité, notamment l'intégrale de la minisérie Bref ou le tout premier seul-en-scène de son créateur, Kyan Khojandi. Dans Pulsions, il livre les petits et grands ratés de sa vie quotidienne, avec beaucoup de rires et de tendresse.youtube.com/c/kyankhojandi/videos


9/ Chefs-d'œuvre de Buster Keaton

Fans de cinéma muet, et si vous vous (re)plongiez dans les chefs-d'œuvre de Buster Keaton? Clown au visage triste, acrobate casse-cou, l'icône de Hollywood a joué dans de très nombreux films. Le site Arts in the City en a recensé trente disponibles gratuitement sur YouTube.
arts-in-the-city.com


10/ Défis artistiques

Puzzles, jeux des paires, frises chronologiques… Sur son site, le musée La Piscine de Roubaix propose une foule d'activités ludiques et accessibles pour faire découvrir aux enfants les chefs-d'œuvre dont regorgent ses collections.
tinyurl.com/roubaixpiscine


11/ Masterclasses de cinéma

Percez les secrets du septième art en enchaînant les vidéos de Horschamp – rencontres de cinéma. Cette plateforme compile plus de 200 masterclasses des plus grands cinéastes et acteurs, de Clint Eastwood à Jacques Audiard en passant par Nathalie Baye et Agnès Jaoui.
horschampfrance.com

12/ Monet et Sisley en immersion

Les musées de Rouen vous proposent de vous immerger dans les huit expositions du festival Normandie impressionniste depuis votre ordinateur ou smartphone. Coup de cœur pour la collection François Depeaux, un industriel qui a réuni près de 600 toiles et dessins de Sisley, de Monet ou de Renoir. Pour y accéder, tapez " immersion virtuelle " dans la barre de recherche du site.
impressionnisme-musees-metropolitains.fr


13/ Un festival pour les petits

Jusqu'à lundi soir, profitez du Txiki Festival de Biarritz, dont l'édition 2020 se déroule en ligne. Un événement d'éducation aux images pour les enfants. Les petits pourront profiter de leur dernier jour de vacances pour remplir l'un des nombreux défis créatifs.
txikiproductions.com/txiki-festival


14/ Coin lecture en Bretagne

Pendant le confinement, la métropole de Rennes a ouvert un " coin lecture " en ligne. On y trouve des jeux pour les enfants, un podcast sur l'histoire de la ville ou encore des balades numériques dans les musées. Notre ressource préférée : un article sur l'artiste Odorico et ses mosaïques.
metropole.rennes.fr/coin-lecture-des-idees-culture-pour-toute-la-famille


15/ Belmondo le magnifique

Après François Truffaut et Jacques Demy, Netflix fait de nouveau une place dans son catalogue à un monstre du cinéma français. Cartouche, Peur sur la ville, Le Professionnel… A partir du 1er novembre, seize films avec Jean-Paul Belmondo débarquent sur la plateforme. Des longs métrages sortis entre 1961 et 1985 allant de la comédie au thriller, comme autant de facettes de " Bébel ".
netflix.com

Selon Redaction JDD - leJDD - dimanche 1 novembre 2020

Climat et U.E. deux objectifs sur trois pourraient être atteints...

Après une baisse de 4% des émissions de gaz à effet de serre en 2019 et avec l'effet attendu du Covid-19, l'Union européenne devrait atteindre voire dépasser deux de ses trois grands objectifs climatiques fixés pour 2020, selon un rapport européen officiel publié ce lundi.

Définis en 2007 et adoptés en 2009, ces trois objectifs sont connus sous le surnom de "3 fois 20": une baisse des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 20% par rapport à 1990, passer la barre des 20% de renouvelables dans l'énergie consommée, et améliorer l'efficacité énergétique de 20%.
"En 2025, les renouvelables devraient devenir la principale source de production électrique dans le monde", estime l'AIE
Selon le dernier rapport d'étape de l'Agence européenne de l'environnement (EEA), les deux premiers objectifs seront atteints comme prévu pour 2020, tandis que celui de l'efficacité énergétique devrait être manqué.

Les émissions de GES en baisse de 24% depuis 30 ans
En 2019, les émissions dans l'UE (Royaume-Uni exclu) ont diminué de 4%. Soit leur deuxième plus fort recul annuel, derrière 2009 marquée par une forte crise économique, selon l'EEA. Cette baisse porte à -24% la diminution des émissions européennes depuis 1990.
Dans le même temps, selon des données préliminaires de l'agence, la région avait atteint l'an passé une part totale d'énergie consommée à partir de sources renouvelables de 19,4%, proche de la barre des 20%.

L'Europe veut se muscler à toute vitesse dans l'éolien offshore
Or "tout porte à croire que le ralentissement économique en 2020 a fortement réduit la consommation globale d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre, en particulier dans le secteur des transports, où la part de l'énergie consommée à partir de sources renouvelables a probablement augmenté", note l'agence, même si ces effets pourraient n'être que provisoires.
La France en tard en matière de renouvelables

Si l'objectif devrait être atteint globalement pour les renouvelables, selon l'EEA, 14 États membres, dont la France, la Belgique et l'Allemagne, sont encore en retard pour atteindre leur objectif national.Le sous-objectif d'atteindre 10% de renouvelable dans les transports reste lui "fragile", tempère l'agence. En 2018, il n'était que de 8,3%, selon ses dernières données officielles.
Quant au troisième objectif - l'efficacité énergétique, c'est-à-dire la consommation d'énergie rapportée à la richesse produite - l'agence estime que les efforts pour l'atteindre n'ont pas été "suffisants" pour une majorité de pays.

Après 2020, la Commission vise une réduction d'au moins 55% des émissions européennes en 2030 par rapport au niveau de 1990, contre un objectif de 40% actuellement, afin d'atteindre la "neutralité carbone" en 2050.
Comment l'Union européenne veut atteindre la neutralité carbone en 2050
Les résultats annoncés lundi montrent qu'il est "clairement possible d'atteindre des objectifs plus ambitieux", selon l'EEA, même si les objectifs pour 2030 et 2050 exigeront des "efforts soutenus et à long terme".

Selon AFP - La Tribune - lundi 30 novembre 2020

18/12/2020

Mme Marie Desplechin ou comment être écoutée par les enfants...

L’écrivaine vient de décrocher la Grande Ourse, décernée par le Salon du livre de jeunesse de Montreuil, le plus important de France. Une distinction qui salue son écriture.

À peine le seuil de son appartement franchi, Marie Desplechin propose un café à son hôte. Cette enfant de Roubaix n’a rien oublié des habitudes de la région où elle a grandi avec ses deux frères, Arnaud, devenu réalisateur, Fabrice, diplomate, et sa sœur Raphaëlle, scénariste. Elle n’a pas perdu l’accent de la région non plus. Dès que j’y retourne, il revient , assure-t-elle avec une pointe de fierté.
Autrice de nombreux romans jeunesse à succès, dont Le journal d’Aurore et Verte, Marie Desplechin, 61 ans, vient de recevoir la Grande Ourse. Cette distinction, créée en 2019 par l’équipe du Salon du livre et de la presse jeunesse (SLPJ), met à l’honneur celles et ceux dont l’œuvre marque durablement la littérature jeunesse. Marie Desplechin, c’est une écriture claire et forte qui autorise les enfants, même les plus réticents, à la lecture, à devenir lecteurs , argumente Sylvie Vassallo, directrice du salon qui estime que ce choix, en cette année si particulière, a la force de l’évidence .
« Mes obsessions »
L’écrivaine y voit aussi un signe amical, celui d’une communauté sociale et artistique qu’elle affectionne et qu’elle retrouve tous les ans depuis plus de trente ans à Montreuil. Cette année, le salon se fera à distance, via une chaîne de télévision, mais la fête de la littérature jeunesse aura lieu quand même du 2 au 7 décembre.
 Avec cette Grande Ourse, j’ai l’impression d’obtenir une carte de membre à vie du salon , sourit-elle tout en s’interrogeant : Pourquoi moi ? Elle cite Susie Morgenstern, Marie-Aude Murail, Grégoire Solotareff ou encore Claude Ponti… Et il y en a plein d’autres qui ont des œuvres considérables. Mais elle ne boude pas son bonheur et compte bien jouer son rôle d’ambassadrice de la littérature jeunesse pendant toute l’année. Si j’ai l’occasion de l’ouvrir sur l’une de mes obsessions, je ne vais pas me priver. 
« Ça me rend dingue »
Des obsessions, cette mère de cinq enfants en a un paquet. Dont un certain Prosper Mérimée, étudié en quatrième par l’une de ses filles. Mais bon sang, pourquoi ? Personne ne lit Mérimée à part les quatrièmes ! Je ne suis pas contre la transmission de la littérature classique. Mais il faut être au préalable doté d’outils. Elle reprend son souffle. La lecture, c’est super-fragile. À l’école, souvent, les enfants ne comprennent pas ce qu’on leur demande de lire. Ils sont mis en situation d’incapacité par rapport au texte, c’est une expérience d’humiliation. Ça me rend dingue. 
Galvanisée, l’écrivaine reconnaît que ce sujet l’énerve énormément. Ses emportements empathiques font aussi le charme de cette autrice engagée qui ne s’est jamais déconnectée de son enfance. C’est fantasmé et reconstruit, mais c’est super-vivant ! Elle apprécie aussi beaucoup la compagnie des enfants. Je préfère passer un après-midi avec un enfant de 10 ans que je ne connais pas, plutôt qu’avec une personne inconnue de mon âge. 
Elle trouve aussi les ados craquants et ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’agit de défendre leur engagement pour le climat et de leur témoigner sa confiance. Comme ses lettres adressées à Greta Thunberg, dans la revue pour les collégiens Dong ! Ou encore son manifeste Ne change jamais (L’école des loisirs).
De la lecture à voix haute
Écrire pour la jeunesse n’était pourtant pas une vocation pour cette journaliste de formation débarquée à Paris à 18 ans. Elle a d’abord travaillé dans la communication avant de devenir journaliste indépendante dans les années 1980. À ce moment-là, elle ne cache pas son envie d’écrire. Sa sœur lui présente alors une éditrice qui l’encourage à s’adresser aux enfants. L’idée séduit celle qui a toujours lu de tout .
Désormais, son nom est indissociable de la littérature jeunesse. Et elle continue à dévorer des romans pour ados et adultes avec ses filles. Je crois beaucoup à la lecture à voix haute. Lors du premier confinement, elles ont lu La Vie devant soi de Romain Gary, Marie-Claire de Marguerite Audoux, un chef-d’œuvre de la littérature du XIX siècle », réédité par les éditions Talents Hauts, et Jusqu’ici, tout va bien de Gary D. Schmidt à l’École des loisirs. Il est génial. 
La capucine, son dernier roman (L’école des loisirs), est aussi génial pour passer un très bon moment. Il se déroule à la fin du XIX siècle à Bobigny où Louise, métisse de 13 ans, travaille la terre pour nourrir Parisiens mais aussi Londoniens et Russes. Il est question d’émancipation, de socialisme et de liberté… Des sujets galvanisants, forcément !

Selon Mme Anne-Flore HERVE. - Ouest-France - dimanche 29 novembre 2020

Sauvé du désespoir par la vie dans un arbre...

Il était au fond du trou, il décida de prendre de la hauteur. Entre six et dix mètres. A moins de 40 ans, Edouard Cortès, marié et père de famille, n’avait plus envie de vivre : « J’avais voulu attacher une corde pour mettre fin à mes jours. » Ecrasé par les dettes, oublié des subventions, acculé à la banqueroute, il venait de liquider sa ferme, de vendre son troupeau de brebis que, pendant sept années, il avait « guidées, soignées, agnelées, biberonnées, protégées », aimées à la folie, mais en pure perte.
Edouard Cortès n’était pourtant pas du genre à abdiquer. Auparavant, cet aventurier avait traversé le Caucase à pied, suivi la route de la soie, escaladé le mont Ararat pour y chercher une trace de l’Arche de Noé, péleriné de Compostelle à Jérusalem, et participé à un raid en 2 CV de Paris à Saigon. Les épreuves ne l’éprouvaient pas. Mais avec le dépôt de bilan, en 2018, de son exploitation agricole, le baroudeur devenu berger eut soudain le sentiment de mourir à lui-même.

Robinson d’altitude, Alceste enforesté
Frappé d’acédie, il eut le réflexe de se tourner vers l’arbre de vie. Seule manière, selon lui, de se relever. Dans une forêt du Périgord noir, il choisit un majestueux chêne centenaire, sous le houppier duquel il construisit une cabane en bois de 6 mètres carrés, augmentée de verrières, « offrant une vue à 360 degrés sur la sylve ». Il y installa un lit pour rêver à la belle étoile et une table pour écrire, se plaça sous un crucifix, stocka des pâtes, des fruits secs, un vade-mecum de Marc Aurèle et la « Divine comédie », de Dante. Il étreignit sa femme et ses enfants, supprima ses comptes et ses 1500 faux amis sur les réseaux sociaux, jeta son téléphone portable et son passé de failli. D’autrefois, il ne garda que son âne, vieux compagnon d’expéditions, qui porterait les jerricans d’eau, puisée à une source lointaine.
Dans « Par la force des arbres » (Equateurs, 18 euros), Edouard Cortès, ce Robinson d’altitude, cet Alceste enforesté, raconte les trois mois qu’il a passés entre terre et ciel, au milieu des branches, au-dessus des cerfs douze-cors, en compagnie des mésanges bleues, des pics épeiches, des geais, des palombes, des loriots et des chouettes. Son manuel de survie tient du précis ornithologique, du traité de la faune sylvestre, de l’herbier et même de l’abrégé de philosophie :
« Ma cabane,
écrit-il, est un avant-poste sur la beauté du monde. »
Si c’est au fruit qu’on connaît l’arbre, c’est à ce livre qu’on reconnaît Edouard Cortès, l’homme qui a brisé ses chaînes au sommet d’un chêne.
Par la force des arbres
, par Edouard Cortès, les Equateurs, 173 p., 18 euros

Selon Jérôme Garcin - L’Obs - lundi 2 novembre 2020

17/12/2020

Sylvain Tesson vole au secours des libraires...

Sur les pentes de Montmartre, blouson de cuir et casquette de Rouletabille, il est arrivé à 15 heures pile, ce lundi, sur son vélo à pignon fixe qui date des années 1950 et dont le cadre a conservé sous un voile de vernis sa rouille d'origine. C'est avec cet engin propre à se faufiler partout que l'écrivain Sylvain Tesson se propose de livrer les ouvrages que les clients commanderont à Marie-Rose Guarnieri, patronne de la librairie des Abbesses dans le 18e arrondissement, via le « click and collect ».
L'écrivain aventurier, récompensé l'année dernière du prix Renaudot pour sa « Panthère des Neiges », a accepté, à la demande de cette figure de la librairie parisienne, de parrainer en compagnie de l'académicien Erik Orsenna un mouvement qui couvre toute la France et réclame la réouverture des librairies. Détournée d'une phrase de Victor Hugo – « La lumière est dans le livre […] laissez-le rayonner! - cette opération porte un titre accents puissamment symboliques : « Rallumez les feux de nos librairies ».
Le principe est simple : ses initiateurs invitent chaque jour des écrivains, des illustrateurs, des dessinateurs, à se présenter à 15 heures dans une librairie de leur choix, et inaugurer une séance de « click and collect » en allumant les lumières de la boutique. Il s'agit de « dire, dans cette période crépusculaire et mélancolique, leur attachement à la vie de l'esprit et la libre circulation des idées », martèle Marie-Rose. Le tout, cela va de soi, « en respectant strictement les règles sanitaires et jusqu'à ce qu'on nous rouvre nos librairies. »
La lecture, « le meilleur ornement contre la folie en réalité »
Tandis qu'un vent de résistance se levait dans la rue, Tesson, debout près de sa bicyclette, enveloppé d'une nuée de micros et de caméras, y est allé de sa harangue. « Les libraires n'étaient jusqu'ici pas vraiment un foyer d'infection putride. Il a fallu le confinement et les attentats pour que l'on s'aperçoive que la lecture, la littérature, la poésie, étaient le meilleur ornement contre la détestation, contre la haine, l'enfermement en soi-même, contre la folie en réalité ! Les librairies, ce sont des endroits qui proposent des grilles de lecture par milliers, il n'y a que les livres qui savent vivre ensemble. J'appelle mes confrères à venir assurer une présence amicale, à tenir une espèce de flamme et éventuellement à prêter main-forte. »


De son côté, Anne Hidalgo venue soutenir cette initiative avec Vincent Montagne, président du Syndicat de l'édition (SNE), a d'abord rappelé que Paris comptait 750 libraires dont 550 indépendants, avant d'appeler à ce qu'elles « rouvrent le plus vite possible », tant dans la capitale qu'en France. « Le gouvernement a fixé un cap : le 12 novembre. Il faut absolument que d'ici là nos libraires puissent rouvrir. » Puis elle a eu ce cri du cœur : « N'achetez pas sur Amazon. Amazon, c'est la mort de nos librairies et de notre vie de quartiers. »

Selon Pierre Vavasseur - Le Parisien - lundi 2 novembre 2020

Des micro-forêts en ville...

En deux jours, aidés par 65 volontaires, ils ont planté 600 arbres sur une parcelle de 200 mètres carrés, coincée entre un immeuble d’habitation et le périphérique, en face du nouveau palais de justice parisien. « Dans vingt ans, cette micro-forêt aura l’allure d’une forêt naturelle centenaire », promet Enrico Fusto, un ingénieur informaticien de 39 ans, cofondateur avec Damien Saraceni de l’association Boomforest. Ils ont découvert un peu par hasard la méthode imaginée par le botaniste japonais Akira Miyawaki dans les années 1970 avant d’aller rencontrer ses équipes fin 2017. « Il s’agit de créer ou de restaurer des forêts en plantant de manière dense des espèces végétales locales représentatives de la forêt spontanée, ce qui leur permet de se développer très vite », décrit Enrico. Sur ce terrain jusqu’alors laissé à l’abandon, il a d’abord fallu nettoyer, puis amender le sol. « On a mis du fumier, du broyat de branches coupées, des écorces et du terreau de feuilles mortes », énumère Damien. Puis ils ont planté des arbres âgés de 2 ou 3 ans et d’à peine 50 centimètres. Une trentaine d’espèces : chêne, orme, charme, érable, etc. Toutes natives d’Ile-de-France. Financée en grande partie par le budget participatif de la ville de Paris, l’association a déjà créé trois micro-forêts dans la capitale.
Partout en France, des projets de ce type sont lancés, dans des métropoles mais aussi en milieu rural. Dans le Tarn, à 15 kilomètres d’Albi, 5 000 arbres ont été plantés dans une clairière dans le cadre du projet Silva. Une initiative lancée par un historien et financée par une cagnotte Leetchi. A Lyon, l’Office national des forêts (ONF), missionné par la municipalité, s’apprête à planter une mini-forêt de 1 000 mètres carrés dans le quartier de La Duchère, avec la société Forestor. « Avec cette méthode, on plante 30 à 40 fois plus d’arbres que sur une plantation classique, accélérant ainsi la mise en place du processus naturel de succession végétale », précise Yves-Marie Gardette, responsable développement de l’ONF Ain-Loire-Rhône. Régulation du climat, effet stockage de carbone, développement de la biodiversité, fertilisation du sol, les atouts sont nombreux. « Ce sont aussi des barrières vertes à la pollution et au bruit », insiste Enrico Fusto. Le biologiste et naturaliste Nicolas de Brabandère, qui a créé Urban Forests, une société qui accompagne particuliers, entreprises ou collectivités dans cette aventure, pointe l’autre avantage de cette technique : l’absence d’entretien, hormis pendant les deux premières années, durant lesquelles il faut arracher les plantes invasives qui peuvent empêcher les arbustes de se développer.

Selon Paris-Match