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08/09/2015

Où en sommes-nous avec le septième continent partout dans le monde?

 

Rappelons que c'est en 1997 que l'océanographe américain Charles Moore découvre une quantité de petits morceaux de plastique flottant au milieu de l'Océan Pacifique Nord. Cette zone s'étend sur une surface de 3,5 millions de km2 soit l'équivalent de 6 fois la France! Cette «île» est constituée de millions de tonnes de fragments, qui forment une sorte de soupe de plastique en suspension jusqu'à 30m de profondeur. Emmenés par les courants marins, ces débris s'enroulent en spirales appelées des gyres. Les 5 principaux gyres repérés de nos jours sont dans l'Atlantique Nord, l'Atlantique Sud, le Pacifique Nord, le Pacifique Sud et l'Océan Indien. Notre blog s'en est fait l'écho à plusieurs reprises, car ce sujet lui tient à cœur. Toutefois, depuis le retour fin 2014 de l'expédition scientifique Tara Méditerranée, nous avons appris que, dans cette mer fermée au large de Nice, des concentrations de plastique comparables à celles des océans cités plus haut flottent. 500 000 particules par km2 ont été décomptées!

 

Ce constat préoccupant devrait pousser nos gouvernements européens et nos élus locaux à demander sans tarder l'application stricte de la loi d'interdiction des sacs plastiques. En outre, sachant que 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde, dont 10% environ finissent dans les océans, les inventeurs du monde entier devraient unir leurs efforts et mettre les bouchées doubles pour créer rapidement des matières non polluantes. En attendant, les déchets plastiques tuent 1,5 millions d'animaux par an (oiseaux de mer, tortues, dauphins, otaries, phoques, poissons en tous genres) et polluent le plancton. Les consommateurs de tous les pays mangent une bonne partie des poissons ayant ingéré des déchets toxiques... Nous ne connaissons pas encore très bien les effets sur nos organismes humains de cette consommation, mis à part celui des perturbateurs endocriniens...

 

Un peu comme le jeune Boyan Slat, qui a lancé il y a quelques années le projet de dépolluer les océans en 5 ans et qui a réussi à impliquer une partie des scientifiques mondiaux autour de ses propositions, j'apprends par le site consoglobe - www.consoglobe.com – qu'une cinéaste américaine d'une trentaine d'années nommée Alison Teal s'est investie en faveur de la lutte contre la pollution plastique. Née à Hawaï et élevée en sauvageonne par des parents ouverts sur le monde, cette jeune femme a beaucoup voyagé et pratiqué le surf un peu partout sur les mers du globe. Revenue sur les îles des Maldives, elle a découvert avec stupéfaction que ce paradis des amoureux est devenu une «île poubelle». Elle a réussi à impliquer les locaux - enfants pour la plupart – en tant que bénévoles et à organiser un grand nettoyage des plages. Sur son site http://alisonaventures.com, elle montre son retour aux Maldives, qu'elle a filmé en plusieurs séries, afin de sensibiliser les citoyens du monde.

 

Bref, ce point sur l'état actuel de nos mers, de nos océans et de nos îles, autrefois paradisiaques, est fait pour nous mobiliser et nous inciter à changer de comportement. Inventer de nouveaux modes de vie moins polluants avec de moins en moins de déchets semble à notre portée, pour peu que nous nous impliquions tous effectivement. Nos enfants surtout ont besoin de connaître la réalité d'une consommation effrénée, d'un système qui nous a menés jusque là. Car ce septième continent existe, même si nous ne le touchons pas encore du doigt! N'attendons pas qu'il s'étende encore davantage!

La technique, la science, dont nos pays développés semblent si fiers, ne devrait-elle pas être mise au service d'une sagesse commune, transformant notre rapport à la nature et nous aidant à retrouver notre lien à la mer et à la terre?

Lyliane

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