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25/08/2015

Ce que nous pourrions faire en faveur du climat et de la faim dans le monde...

 Dans l'ouvrage de Mathieu Ricard "Plaidoyer pour les animaux", qui est paru aux éditions Lattès en 2014, j'ai relevé plusieurs pistes de réflexion concernant notre participation individuelle "au ralentissement du réchauffement global et à l'éradication de la pauvreté" dans le monde. Souvent, la plupart d'entre nous se sentent dépassés par les enjeux et pensent qu'ils sont impuissants. Or, apparemment, chacun d'entre nous pourrait apporter sa contribution...

 

  Selon ce moine bouddhiste et philosophe, il suffirait de réduire notre production de viande et de produits laitiers pour que le méthane, vingt fois plus actif que le CO2 dans la production de gaz à effet de serre diminue. Comme sa durée de vie dans l'atmosphère ne serait que de 10 ans

contre un siècle pour le CO2, les effets de cette décision à prendre se feraient sentir rapidement. Réduire en fait ne signifie pas tout arrêter, mais en conscience modifier ce qui jusqu'ici semblait aller de soi, une forme d'expansion sans discernement, dictée uniquement par le profit.

 

  Autre avantage à cette réduction proposée, si j'en crois M.Ricard, "le monde pourrait nourrir 1,5 milliard de déshérités en leur consacrant le milliard de tonnes de céréales qui nourrit chaque année le bétail destiné à l'abattage." De même, selon Rajendra Kumar Pachauri, prix Nobel de la Paix et directeur du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat aux Nations Unies ou G.I.E.C. une tendance mondiale vers un régime davantage végétarien serait essentielle pour combattre la faim dans le monde, la pénurie d'énergie et les impacts du changement climatique.

 

  Aussi, bien que la crise économique se fasse sentir dans l'élevage actuellement en France, ce qui suppose apparemment des modifications importantes dans les filières agricoles, nous même en tant que consommateurs, nous pourrions avoir un rôle à jouer. Par exemple, en nous abstenant de manger de la viande un jour par semaine, en privilégiant dans nos achats les circuits courts, la qualité des produits plutôt que la quantité, afin que les producteurs soient rémunérés à un juste prix,... Nous pourrions aussi choisir des élevages où l'on se soucie du bien être des animaux, des poissons provenant d'une pêche responsable...

 

 Tout ce qui pourrait réduire rapidement la pollution climatique agricole (élevage extensif, lisier...) ou industrielle (centrales au charbon...) devrait sans doute être mis en oeuvre. Toutefois, soyons bien conscients que nos options personnelles ont également une incidence. Voyageons moins ou de façon plus "partageuse", chauffons nous modérément, cessons de consommer à outrance, puis de nous plaindre du coût de la vie... Car dans nos pays occidentaux, nous sommes des privilégiés, ne l'oublions pas!

 

  La crise que nous traversons est à mon sens une crise qui remet en question en grande partie notre individualisme et notre mode de vie. Car rejeter à la mer des migrants fuyant la guerre ou la misère, abandonner son chien sur une aire d'autoroute l'été, ces exemples illustrent où en sont certains d'entre nous à propos de l'ouverture du coeur... Redonnons du sens à notre existence, soyons compréhensifs et bienveillants et transformons l'indifférence que nous éprouvons parfois vis à vis du reste du monde en gestes altruistes. Je pense que nous y gagnerions en humanité!

Lyliane

03/06/2015

Point sur les négociations en faveur du climat...

A six mois de la Conférence Mondiale de Paris, les pourparlers sur le climat entrent dans une phase clé lors d'une réunion à Bonn (Allemagne). La Communauté Internationale en effet, en décembre prochain, devra s'entendre sur la façon de limiter le réchauffement climatique en dessous des 2° préconisés par le G.I.E.C (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat)

 

Aussi, les négociateurs des 195 pays de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques se retrouvent du 1er au 11 Juin pour ouvrir la voie à un accord historique. D'ici la COP 21 il devrait y avoir encore une rencontre.

 

Les différents acteurs se fonderont sur un projet de texte, accepté par tous en février 2015, précisant les axes de travail : réduction des émissions de gaz à effet de serre, aide à l'adaptation au changement climatique, répartition de l'effort entre pays riches et pays en voie de développement.

 

Malgré cette base commune et compte tenu des divergences de vue sur les moyens à utiliser, les négociateurs pourraient en venir à adapter les objectifs au profil des pays... La forme juridique devra également être définie, afin de contrôler les différents engagements.

 

Toutefois, la Chine, pays le plus pollueur du monde, refuse toute idée de contrôle de ses engagements. Quant aux pays émergents, qui s'estiment peu responsables des émissions de gaz à effet de serre, ils ralentissent les négociations et demandent des aides substantielles. Le coût des mesures à prendre pourrait en effet atteindre les 500 milliards de dollars d'ici 2050...

 

En France, le 15/5/2014, Mr Laurent Fabius a nommé Mme Laurence Tubiana comme ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique. Depuis, elle mène les pourparlers au nom de la France, tout en assurant la Présidence du C.A. de l'Agence Française de Développement et de l'Institut du Développement Durable et des Relations Internationales. Elle aurait cependant avoué « ne pas attendre de miracle de la COP21 »...

 

Aussi, c'est à elle que les citoyens français doivent s'adresser, par tout moyen à leur disposition, afin de faire pression sur les futures négociations. Il convient de lui faire savoir en effet que la société civile française n'est pas prête à accepter une nouvelle fois une rencontre coûteuse, qui ne déboucherait sur aucun engagement international susceptible de réduire de 70% les émissions de gaz à effet de serre...

 

Au delà de notre pays, ce sont 325 millions de personnes qui seront affectées par le changement climatique( hausse du niveau des océans suite à la fonte des glaciers, problèmes agricoles par alternance de sécheresse et d'inondations, manque d'eau, pollution de l'air...). Il s'agit surtout de l'avenir de nos enfants et de ceux de toute la planète! Montrons notre détermination et notre prise de conscience écologique mondiale, afin que les négociateurs de Bonn actuellement comme ceux du Bourget en décembre sentent la pression générale citoyenne qui pèse sur leurs épaules!

Lyliane (3/6/2015)