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24/06/2019

Le méthane, cet autre ennemi du climat...

Dans la revue Alternatives Economiques de mai 2019, j'ai relevé un excellent article de Mr Antoine de Ravignan à propos du méthane, dont la formule en chimie est CH4. Il faut savoir que le méthane est issu de la fermentation de matières organiques dans un milieu privé d'oxygène, comme par exemple dans l'estomac des ruminants. Les industriels le présentent souvent comme une alternative au charbon sous forme de gaz naturel. Toutefois, selon le GIEC, qui fait autorité dans le domaine du climat, le méthane a contribué à 32% du réchauffement global depuis la révolution industrielle.

On considère aujourd'hui que ce sont les décharges et autres rejets de matières organiques (fosses à purin...) qui comptent pour 17% des émissions de méthane au niveau mondial. Certes, on a tendance à pointer du doigt le CO2 dans l'atmosphère, qui lui perdure plus d'un siècle, alors que le CH4 perd son pouvoir de réchauffement à peine émis. Il se transforme, en effet, en vapeur d'eau et en CO2. Toutefois, un gramme de méthane dans l'atmosphère aurait un pouvoir de réchauffement du climat 120 fois plus fort qu'un gramme de CO2...

Depuis 10 ans, la concentration du méthane dans l'atmosphère aurait considérablement grimpé. Elle était en 2017 de 1850 ppb, le ppb représentant le nombre de molécules de CH4 par milliard de molécules dans un volume d'air. On considère qu'actuellement c'est l'élevage qui représente l'essentiel des émissions de CH4 (71%), le reste étant du aux déchets entreposés en décharges. Faut-il pour autant modifier notre alimentation et réduire le cheptel bovin? Certains prônent plutôt des mesures plus faciles à mettre en oeuvre comme par exemple de couvrir les décharges et fosses à purin pour en faire du biogaz grâce à des méthaniseurs.

Des expériences sont en cours aux Pays-Bas, afin de tenter de faire baisser les émissions de méthane. On a imaginé, en effet, des urinoirs à vaches susceptibles de recueillir l'urine des animaux. L'urine dégage du protoxyde d'azote et de l'ammoniac, qui se révèlerait être un excellent engrais dans l'agriculture. L'objectif visé est de faire baisser les émissions de méthane au plan mondial de 43% entre 2015 et 2050. Il faudrait pour cela une volonté politique générale, ce qui ne pourra se réaliser, à mon sens, sans une implication active des citoyens que nous sommes...

Lyliane

16/11/2014

Pour limiter la déforestation...

      DÉFORESTATION: UNE INITIATIVE INTELLIGENTE !

 

Dans le Nord du Sénégal, j’apprends que depuis deux ans des agronomes vétérinaires, membres d’une ONG, ont mis au point un projet innovant auprès de familles d’éleveurs de la zone du Ferlo. Dans cet espace aride, sans aucun réseau électrique, les populations jusque là utilisaient plus de 80% de bois et de charbon pour leurs besoins domestiques. Le travail de ramassage du bois, long et fastidieux, était réservé aux femmes. A la longue, il était susceptible de nuire à l’environnement par une déforestation massive.

 

En leur apprenant à transformer à peu de frais les déjections de leurs troupeaux en biogaz, ces vétérinaires agronomes leur ont permis en même temps, grâce au captage du méthane, de réduire un effet de serre important.

 

L’installation de bio digesteurs, nécessaires à cette transformation, augmente par la même occasion le bien-être de ces familles, qui passent moins de temps à chercher et transporter du bois et peuvent désormais utiliser des lampes à gaz.

 

Ce bénéfice environnemental et familial s’accompagne d’autres avantages, puisque l’activité agricole en profite également. En effet, le résidu de la fermentation des déjections se révèle être un excellent fertilisant des sols.

 

Il s’agit, en fait, au Sénégal d’une initiative modeste mais qui pourrait être étendue à d’autres régions d’Afrique, à d’autres pays en voie de développement comme le Brésil, le Vietnam etc… Les retombées de ce genre d’initiatives peuvent être très rapides et dynamiser toute l’économie d’un pays, sans nuire à l’environnement mondial. Alors, qu’attendons nous pour soutenir de telles actions, pour demander à nos dirigeants, à nos ONG que de tels projets germent un peu partout de par le monde?

 

Lyliane (16/11/2014)

13/11/2014

Du plastique à partir de gaz à effet de serre?

INFO SUR SPARKNEWS

 

POURRAIT ON PRODUIRE DU PLASTIQUE A PARTIR DE GAZ A EFFET DE SERRE ?

 

J’apprends sous la plume du journaliste Nate Berg de Sparknews que le plastique, accusé de polluer aussi bien les terres que les mers, pourrait redevenir une denrée appréciée en solutionnant nos problèmes d’environnement. En effet jusqu’ici les matières plastiques étaient fabriquées à partir du pétrole, une ressource en voie d’épuisement avec un impact dans la nature jugé négatif dans la mesure où on les retrouve absolument partout dans le monde. Aussi dans nos pays dits développés beaucoup de personnes envisageaient sa disparition à plus ou moins brève échéance.

 

Or, depuis 2003, deux inventeurs se sont investis pour mettre au point une technique de fabrication qui se passe totalement de pétrole. Mieux, ils ont réussi à capter les gaz à effet de serre pour les transformer en petites granules de plastique. Ce produit, appelé Aircarbon, est actuellement disponible en petites quantités à un prix abordable. La société Newlight crée pour développer ce produit a pour co-fondateur Mark Herrema. Son  idée a été de s’associer à des fermes laitières, à des décharges etc… pour capter les émissions de méthane. Ce méthane est ensuite liquéfié dans un réacteur. Puis le carbone est isolé et il est transformé en polymères, chimiquement équivalents aux plastiques actuels.

 

Déjà de grands groupes comme Dell ou Sprint ont passé commande pour des emballages. Il reste aujourd’hui à Newlight d’augmenter sa capacité à produire ce plastique. La société a néanmoins bon espoir d’en produire 20 millions de kilos annuels dans les mois à venir.

 

Ne serait-ce pas fantastique de pouvoir un jour juguler les émissions de gaz à effet de serre, dangereuses pour notre environnement, en utilisant le carbone rejeté pour fabriquer, à un prix abordable, des matières plastiques absolument pas polluantes ?

 

Lyliane (13/11/2014)