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29/04/2015

Elevage intensif ou pastoral?

 

Dans nos pays dits développés, on élève 6 races seulement de bétail selon les chiffres de la FAO produits en 2008.

 

Une sélection génétique en effet menace aujourd'hui la biodiversité des cheptels dans le monde. Nous avons pris l'habitude de ne garder que des races grandes productrices de lait ou de viande pour augmenter les profits; des vétérinaires vaccinent tant et plus et ils sont censés sélectionner les reproducteurs là où les éleveurs laissaient faire la nature; nous nourrissons les animaux au lieu de les laisser se nourrir...

 

Autrefois vivaient dans les régions les espèces les mieux adaptées au climat, aux prédateurs et aux populations locales...Dans ma région en PACA, il y avait des chèvres dites "Brigasques", en Savoie des vaches de la race "Abondance"...

 

L'élevage intensif en outre ajoute le confinement d'animaux dans des espaces réduits, des risques épidémiques du fait de la promiscuité et une étendue de plus en plus importante de cultures de soja OGM destinées à nourrir les animaux.

 

Or, 70% des populations rurales de la planète dépendent de l'élevage pour leur subsistance si l'on en croit l'association « agronomes sans frontières ». ou AVSF. C'est donc à considérer !

 

Cette association de solidarité internationale favorise au contraire un élevage pastoral avec le respect du vivant, des éleveurs qui connaissent leur cheptel et recommande des exploitations de taille raisonnable. Par exemple, elle cherche partout à maintenir des races rustiques même si elles sont moins productives. Au Togo, AVSF soutient l'élevage de races de chèvres naturellement tolérantes aux maladies apportées par la mouche tsé OGMtsé. En Mongolie d'autre part, des chèvres de race locale donnent une laine cachemire de meilleure qualité...

 

L'élevage intensif entraîne le plus souvent une surexploitation des ressources en eau et en pâturages. Aussi, que ce soit dans nos pays, où peu à peu la sélection des races fait disparaître des animaux résistants et adaptés au climat, ou ailleurs dans le monde, ayons à l'esprit ce que les générations précédentes savaient: à vouloir contrôler sur tous les plans notre élevage, à faire des fermes gigantesques, où tout est mécanique, aseptisé, déshumanisé, nous sommes en train de l'affaiblir, de lui faire perdre sa spécificité locale. Pour plus d'informations, aller sur le site Internet d'AVSF :

http://www.avsf.org

 

Lyliane