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17/07/2015

L'Occident a-t-il consommé sa part d'atmosphère?

La philosophe Catherine Larrère, qui a écrit avec Raphaël Larrère aux Editions La Découverte l'ouvrage: «Penser et agir avec la nature», est interrogée cette semaine par le journaliste O.P. Moussellard dans le journal Télérama au sujet du dérèglement climatique et de la Conférence COP21 qui se tiendra à Paris du 30/11 au 11/12/2015.

 Selon la philosophe, F. Hollande, L. Fabius et S. Royal ont tout intérêt à ce que cette conférence mondiale soit un succès, dans la mesure où elle se passera sur le sol français. Pour le moment des discussions préliminaires ont lieu actuellement et il est intéressant que les citoyens montrent d'ores et déjà leur attente au sujet de résultats concrets à l'issue de la COP21. Un mouvement citoyen nommé Alternatiba cherche à alerter l'opinion publique sur le réchauffement climatique. Il a commencé un Tour de France, dont le blog se fera l'écho prochainement. (www.alternatiba.org)

 On peut espérer cette fois ci que, contrairement aux autres conférences passées, des accords contraignants pour les plus gros pollueurs de la planète (Etats-Unis et Chine...) seront pris, avec l'assurance de contrôles stricts, afin de ramener les taux alarmants à un seuil moins critique. Pour les autochtones qui vivent en Amazonie par exemple,la séparation entre l'homme et son environnement est une idée totalement artificielle. Chez nous, c'est hélas une idée courante!

La gravité des conséquences de la révolution industrielle en Occident (centrales thermiques au charbon, puits de pétrole...) nous conduit à constater que les pays riches ont une dette envers les pays pauvres, car l'atmosphère est un bien commun. Même le Pape François insistait récemment sur les responsabilités de l'Occident et sur la profonde injustice qui existent dans le dérèglement du climat. En effet les Etats les plus vulnérables et les plus pauvres souffrent le plus du changement climatique (cyclones, sécheresse, inondations, canicule, fonte des glaciers...) par manque de moyens de lutter contre ses effets.

Sans sombrer dans la culpabilité ou le catastrophisme, je pense qu'il est urgent de changer quelques unes de nos façons de vivre en Occident et dans les pays riches...Toutefois même si nous prenons des mesures drastiques au plan local, c'est au niveau global que les décisions les plus importantes restent à prendre. La philosophe interrogée souligne «que nous sommes tous dans le même bateau et que nous sommes condamnés à nous entendre et à nous inspirer les uns les autres».

Elle nous éveille quoi qu'il en soit à nos responsabilités de citoyens du monde! Pour tout renseignement complémentaire, consulter sur Internet : https://anthropocene2015.wordpress.com/2015/

Lyliane

 

02/04/2015

Une étape de plus dans la défense de la planète!

J'apprends par le magazine Télérama du 1 avril 2015 qu'à 9 mois de la COP21, - la Conférence sur le climat prévue à Paris en décembre 2015 - le journal britannique The Guardian se lance dans la bataille contre le réchauffement climatique. En effet, en s'alliant à 350.org, une ONG américaine, le quotidien organise une campagne intitulée « keep it in the ground » (laissez le sous la terre ).

Il demande notamment aux 2 plus importantes fondations du monde : le Welcome Trust et la Fondation Bill et Melinda Gates d'arrêter d'investir dans les 200 principaux groupes mondiaux d'énergies fossiles d'ici à 5 ans.

Selon Télérama, en effet, le Guardian décide de politiser le combat en faveur de l'environnement en s'attaquant aux intérêts financiers des plus grands pollueurs de la planète. Les Etats jusqu'ici se sont montrés assez frileux et bien en retrait de la mobilisation citoyenne, qui a lancé « les villes en transition », la création de collectifs, soutenu des films et des livres engagés, des ONG participant à toutes les rencontres. Ils ont signé des pétitions, manifesté dans les rues...alors que la situation ne fait que s'aggraver.

Cette nouvelle forme d'action, plus concrète et plus radicale, pourrait faire enfin reculer ceux qui ne craignent pas d'asseoir leurs profits sur des ravages planétaires. Les exemples ne manquent pas en ce moment d'un engagement plus direct, comme si la patience de tous était épuisée et le temps venu de franchir une étape...

J'en veux pour preuve le cas de la ville d'Oslo, qui est devenue la première capitale du monde à retirer ses investissements du secteur charbonnier. Paris pourrait suivre cet exemple en accueillant 33 maires de grandes villes européennes et en leur proposant d'unir leurs forces, afin de faire baisser le prix de l'énergie verte (bus électriques etc...) Cette initiative potentielle pourrait être relayée en France par les citoyens que nous sommes auprès de Mme Ségolène Royal.

Bref, le Guardian semble avoir ouvert la porte à un climat de rébellion ! Toutefois la situation me paraît suffisamment grave (cyclones, particules fines, pollution des mers...) pour justifier cette démarche ! Alerter les médias, nommer les responsables jusqu'ici n'a guère donné de résultats... Ne s'agirait-il pas désormais de mettre toutes nos forces dans la balance, afin d'obtenir un réveil des consciences et surtout de « toucher les gros pollueurs au porte monnaie  »?

Lyliane (2/4/2015)