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23/09/2015

Que faisiez-vous sur le chemin de l'école? nous demande Malala depuis l'Angleterre...

Vous avez probablement ri avec des amis, partagé des bonbons, chanté, joué. Vous étiez sans soucis. Mon histoire est différente. Mes amies et moi avons été attaquées par des hommes armés alors que nous rentrions de l'école. Nous avons été ciblées, à seulement 15 ans, pour avoir osé aller à l'école, et moi en particulier, pour avoir parlé du droit de chaque fille d'y aller. Mais cela m'a rendu plus forte. Je ne cesserai jamais de faire campagne pour que chaque fille puisse être éduquée jusqu'à ce qu'elle soit une adulte, prête à transformer le monde et à réaliser tout son potentiel.

J'ai été attaquée parce que je représente ce que certains extrémistes craignent le plus - les filles instruites. Ils craignent les filles éduquées parce qu'ils savent à quel point nous pouvons être puissantes. Pourtant, plus de 60 millions de nos sœurs à travers le monde sont privées de la possibilité d'aller à l'école et le monde est privé de leur intelligence.

Voilà pourquoi je vous demande de me rejoindre pour demander au Partenariat mondial pour l'éducation (GPE), un important bailleur de fonds de l'éducation soutenant les pays les plus pauvres du monde, d'aller plus loin. Demandons qu'ils investissent plus largement afin d'assurer à chaque fille la possibilité d'aller à l'école primaire et secondaire pendant 12 ans, et pas seulement 9 ans comme c'est le cas actuellement.

Lorsque des pays comme la France financent l'argent internationale pour l'éducation, une partie de l'argent va au GPE, ce qui permet le financement de l'éducation de 60 des pays les plus pauvres du monde. Afin que chaque nation reconnaisse le potentiel et les droits des filles et leur donne à toutes les 12 années d'éducation gratuite comme convenu dans les nouveaux objectifs de développement durable des Nations Unies, les partenaires du GPE doivent voter, en décembre, pour élargir le champ d'action du GPE et pour qu'il s'engage à assurer aux filles 12 ans d'enseignement primaire et secondaire gratuit. Un tel changement aura un effet considérable sur la vie de millions de filles dans le monde.

Elevons ensemble nos voix et demandons que le GPE et ses partenaires ouvrent la voie à 12 ans d'enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité pour toutes les filles, où qu'elles vivent.

Ceux qui menacent les étudiantes et les militants en faveur de droit à l'éducation ont peur de nous. Ils savent que nos livres et nos stylos sont nos armes les plus puissantes pour lutter pour l'égalité et pour la paix.

Merci de ne pas garder le silence et de joindre votre voix à la mienne.



Malala Yousafzai

Lores, Royaume Uni

03/08/2015

Des cours gratuits dans le monde entier...

Le Journal Terraeco dans son numéro hors-série de l'été 2015 se félicite d'une innovation dans le domaine de l'enseignement, qui aujourd'hui fait école partout dans le monde.

En effet, un américain de 39 ans, d'origine indienne, s'est découvert fortuitement une passion pour l'enseignement. A travers une demande- en 2004 de sa cousine- de lui donner des cours de maths par internet, Salman Khan a constaté qu'il était un enseignant doué et il a testé ses cours auprès d'autres élèves autour de lui.

Aussi, en 2006, il délaissa peu à peu son métier d'analyste financier pour fabriquer des vidéos où il se filmait au tableau noir expliquant des notions difficiles en maths, géologie ou d'autres matières. Les élèves pouvaient ainsi gratuitement se repasser ses cours et accéder à ce qu'il nomme «des cours inversés». En effet, l'élève se retrouve en situation d'apprendre et de comprendre seul sa leçon, qu'il approfondit ensuite en classe par des exercices avec son professeur.

 Salman Khan créa alors, au début de 2007, la Khan Academy comportant des vidéos gratuites, traduites dans 28 langues dont le français, utilisées par de très nombreux élèves et professeurs du monde entier. Accessibles sur You Tube, ses vidéos enregistrent aujourd'hui des milliers de consultations. Ainsi était née une ONG sans but lucratif dans le domaine de l'éducation!

 Soutenue financièrement par la Fondation de Bill Gates, puis par Google, la Khan Academy (www.khanacademy.org) diffuse ses cours du niveau allant du primaire jusqu'au collège en Californie depuis 2011 avec de bons résultats. Les élèves en effet changent leur façon d'apprendre et sont généralement moins passifs en classe.

 Ainsi, était née la plus grande école gratuite du monde! Il suffisait d'y croire et d'essayer! Merci de ce bel exemple d'innovation, Mr Salman Khan!

Lyliane

16/11/2014

Education

A PROPOS D'UN ARTICLE SUR LA REVUE "NEOSANTE"  

 

COMMENT ÉLEVER NOS ENFANTS ET ÉDUQUER NOS ADOLESCENTS ?

 

J’ai lu tout récemment un article, dans le dernier numéro de la revue Néosanté, qui m’a obligée à réfléchir à cette question. En effet, on s’accorde à déplorer de nos jours un laxisme à tous les niveaux, qui ferait de nos jeunes des « enfants-rois ». Or, c’est avec la nouvelle génération que notre planète va devoir compter pour résoudre de nombreuses questions que nous n’avons pu jusqu’ici solutionner. Il est donc particulièrement intéressant que nous nous penchions en tant qu’adultes sur la meilleure manière de transmettre notre patrimoine, nos valeurs à nos enfants.

 

Que nous soyons parents, grands - parents, éducateurs, enseignants, nous avons été modelés par une époque où les gifles, les fessées, les menaces et les punitions semblaient les plus sûrs outils pour domestiquer la jeune génération d’après - guerre. On s’aperçoit aujourd’hui, avec le recul, de l’incidence à long terme de ces traitements, qui pouvaient parfois s’apparenter à de la maltraitance. L’article d’E. Duquoc  indique que, de nos jours, certains traumatismes répétés de l’enfance, un rejet ou un manque crucial de sécurité physique, émotionnelle ou affective ont été mis en relation avec une propension à développer des troubles du comportement, une vulnérabilité au stress et même des maladies graves (cancer, maladies cardio-vasculaires, diabète …).

 

L’auteur souligne que certaines répercutions invisibles peuvent en effet se produire et expliquer, longtemps après, des attachements pathologiques, des addictions, des troubles de la nutrition, voire même certains cancers, des maladies nerveuses ou dégénératives, car il a été porté atteinte au besoin d’estime de soi, d’amour, d’appartenance, de sécurité et d’écoute à un stade de développement, où le cerveau des enfants se forme, où ils attendent tout des adultes qui les entourent. La violence éducative ferait donc le lit des maladies !

 

Il n’est pas question de culpabiliser qui que ce soit ! En effet être parent s’apprend sur le tas et nous élevons nos enfants en fonction de notre passé et de tout ce que nous sommes. L’article en question se veut davantage porteur de prises de conscience. Tout d’abord de la grande vulnérabilité de l’enfant, qui absorbe tout ce qui se vit autour de lui, de la constatation qu’en nous tout est relié (corps, âme, esprit), que la violence, même la plus banale, peut engendrer de la violence, que les schémas de comportement répétitifs pénètrent profondément au cœur de nos cellules, qu’ils se transmettent même au fil des générations si nous n’y prenons pas garde…

 

Il a même été démontré par des pédopsychiatres qu’un isolement, une absence de réaction émotionnelle à des sollicitations de la part d’un enfant sont susceptibles d’engendrer également des troubles ultérieurs…

 

De nos jours, les familles sont souvent monoparentales, les liens avec la parenté relativement rares, les enseignants mettent peu de punitions et les fessées sont plutôt exceptionnelles. En France, où les punitions corporelles ne sont pas interdites par la loi comme c’est le cas en Suède, que dire néanmoins des humiliations, des abus sexuels, de la manipulation affective, du chantage ? Nos enfants, nos jeunes, sont-ils pour autant moins exposés aux troubles évoqués ci -dessus ?

 

Il apparaît à la lecture de cet article que c’est en travaillant sur nos propres attachements (sont-ils sécures, évitants ou anxieux ?), en considérant l’enfant comme un être en construction et de ce fait vulnérable, en nous tournant vers les autres sans nous oublier, en devenant conscients que colère et agressivité ne sont pas la même chose, en essayant d’être à la fois autonomes et reliés, que nous relâcherons peu à peu nos propres stress intérieurs, afin de ne plus les projeter sur les jeunes êtres qui nous entourent.

 

Car en repérant les racines de sa propre violence, en faisant face avec lucidité et courage aux traumatismes de son passé et en décidant d’y mettre un terme grâce à l’abandon volontaire de ses manques ou frustrations - que ce soit par une thérapie, la sophrologie, l’hypnose, la méditation ou la prière,- nous nous donnons une chance de rompre les chaînes inconscientes qui pèsent sur nos relations familiales, qui vont jusqu’à nous faire oublier ce que « le mal a dit » !

 

Et nous aurions sans aucun doute tout à y gagner au plan collectif car une société de personnes matures et responsables me semble aller dans le sens d’une évolution positive où chacun est capable de s’investir dans le « bien vivre ensemble » !

 

Lyliane (11/10/2014)