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13/12/2019

Qu'est-ce que la dyslexie?

La dyslexie correspond à un trouble de l’apprentissage de la lecture. Elle fait partie des troubles spécifiques des apprentissages avec la dyspraxie, la dysphasie et la dyscalculie. Elle est souvent associée à la dysorthographie ou à un trouble du déficit de l’attention.
Entre 8 et 10% des enfants sont concernés par la dyslexie, dont une grande majorité de garçons (3 cas sur 4). Ils manifestent alors un retard d’acquisition de la lecture d’au moins 18 mois sans pour autant souffrit d’une déficience intellectuelle ni d’un déficit visuel ou auditif. Différents types de dyslexie
On distingue trois types de dyslexie. La dyslexie phonologique est la plus fréquente (60% des cas). Elle se manifeste par une difficulté à associer un son à des lettres ou des syllabes.
La dyslexie de surface concerne entre 10 et 30% des dyslexiques. Elle n’apparaît jamais seule. Elle est caractérisée par une difficulté à reconnaître les mots visuellement.
La dernière dyslexie répertoriée est la dyslexie mixte. Il s’agit d’une combinaison des deux types de dyslexies précédemment cités.
Symptômes de la dyslexie
Plusieurs signes permettent de détecter une dyslexie chez l’enfant :
- difficultés à lire de manière fluide et sans erreurs
- lenteur excessive de lecture
- difficultés à différencier certains mots
- difficultés à différencier certaines lettres
- difficultés à découper un mot en syllabes
- problèmes d’orthographe
- problèmes de compréhension d’un texte
- écriture difficile

Ces symptômes se traduisent généralement par des répercussions sur la scolarité. L’enfant se désintéresse peu à peu de l’apprentissage ainsi que de la lecture et de l’écriture. Il connait également des problèmes d’organisation, de rangement et de compréhension. Cela implique de mauvais résultats scolaires et un décrochage de l’enfant qui s’exile dans la rêverie.
Causes de la dyslexie
Les origines de la dyslexie sont encore mal connues et font l’objet de plusieurs hypothèses scientifiques. Des antécédents familiaux sont fréquemment constatés, ce qui impliquerait une influence génétique qui reste encore à prouver. Des troubles phonologiques ou visuels sont également souvent mis en avant.
Diagnostic : quel test pour la dyslexie ?
Le diagnostic de la dyslexie se fait le plus souvent lors de l’apprentissage de la lecture. Plus il est effectué tôt, plus le traitement sera efficace. La dyslexie peut être repérée par un enseignant, la famille ou bien un médecin. Il ne faut cependant pas s’alarmer trop vite, certains enfants étant juste un peu plus lent lors de l’apprentissage.
Parmi les différents tests de lecture et de langage, le plus fréquemment utilisé pour détecter la dyslexie est le test du Poucet. Il s’agit d’un court texte permettant d’estimer la gravité du trouble à partir du nombre d’erreurs et du temps de lecture de l’enfant.
Traitement de la dyslexie
Il n’y a pas de médicaments qui permettent de guérir de la maladie. Le traitement de la dyslexie passe par une rééducation orthophonique. Si elle est débutée de façon précoce, elle peut permettre à l’enfant d’avoir une scolarité normale. En fonction du type de dyslexie, plusieurs dispositifs peuvent être utilisés.
Parmi les différentes techniques de rééducation, on peut citer la méthode Borel-Maisonny ou la méthode Chassigny. Des séances de psychothérapie sont également recommandées.
Dyslexie chez l’adulte
Si la dyslexie est très bien prise en charge chez l’enfant, ce n’est pas forcément le cas à l’âge adulte. Pourtant, la dyslexie ne disparaît pas miraculeusement à la sortie des études et les difficultés qu’elle entraîne s’avèrent souvent handicapantes dans le monde du travail : difficultés à lire à haute voix, à prendre des notes, à comprendre certaines blagues ou à écrite sans fautes d’orthographe. Cela s’accompagne généralement d’une honte et d’une perte de la confiance en soi.
Il faut savoir cependant qu’il n’est jamais trop tard pour soigner la dyslexie. Des ateliers sont ainsi mis en place afin de dédramatiser le trouble et limiter ses conséquences.

Selon redaction - Gentside - dimanche 17 novembre 2019

19/09/2015

Qui sont les dyslexiques?

 

C'est la question posée par Mme Brigitte Valotto dans le journal gratuit Fémina. Elle rappelle que selon l'OMS ils représentent de 10 à 12% de la population mondiale, en laissant de côté tous ceux qui n'ont pas été détectés. Ce trouble durable de l'apprentissage de l'écriture, de la lecture et du repérage dans l'espace pénalise habituellement les élèves et occasionne souvent des retards scolaires. Le cerveau des dyslexiques semble fonctionner différemment des autres personnes.

 

Cette journaliste consacre tout un article à Mme Brigitte Sauvageot, qui publie ces jours-ci un ouvrage intitulé:«La dyslexie, c'est fini» chez Robert Laffont. Cette orthophoniste, qui se proclame «la Mme Braille de la dyslexie» est l'auteure d'une méthode révolutionnaire, une sorte de langue baptisée «bilexie». Selon elle, en effet, on peut apprendre la langue du cerveau humain, une neurolangue. C'est ce qu'elle s'efforce de faire avec les jeunes qui lui sont confiés. Non seulement elle leur donne confiance en eux en transformant leurs échecs en espoirs, mais sa méthode hors norme semble donner de bons résultats. Toutefois, ses confrères n'adhèrent pas tous à ses thèses...

Malgré les critiques, aux Entretiens de Bichat en 1996, elle a présenté des tests réalisés auprès de 250 patients, démontrant qu'ils étaient capables de lire en quelques minutes un texte écrit par un autre dyslexique... Une forme de fitness cérébral, avec sons, déchiffrage et expression corporelle!

 

Car, il n'est pas question de guérison, mais de rééducation, d'apprentissage à vivre avec sa dyslexie. Avec un neurologue, le Pr Jean Metellus, spécialiste du langage, elle a fondé en 1992 une association: Puissance dys. Au sein de cette structure, ils exploitent la grande sensibilité aux sons, aux couleurs, aux odeurs, que Mme Sauvageot a reconnu chez les dys. Ces derniers ont, dit-elle, «des circuits neurologiques, affectifs et perceptifs tout à fait originaux, dont les ressources sont encore largement ignorées».

 

Cette méthode originale démontre tout d'abord que nous avons tous des pouvoirs inconnus et inutilisés en nous. Ensuite, que la plasticité cérébrale est capable à tout âge d'être optimisée. Enfin je dirais qu'elle montre ce nous savions déjà, à savoir qu'un handicap est susceptible de se transformer en richesse, pour peu que notre entourage nous y encourage. Mme Sauvageot nous en donne l'exemple avec son regard positif sur les dyslexiques et son investissement thérapeutique en leur faveur! Il y a là matière à méditer!

Lyliane

25/08/2015

A propos des "dys"…

 

Cet ensemble de troubles cognitifs perturbant les apprentissages de la lecture et de l'écriture touche  environ 10%de la population de notre pays. Les principaux dys sont: la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie,la dyspraxie et la dysphasie. Les formes que peut prendre ce que l'on nomme communément la dyslexie sont multiples: confusion de lettres, difficultés phonologiques ou de mémorisation, troubles de l'attention, tendance à l'hyperactivité, maladresse dans les gestes, difficulté d'écriture, de lecture ou de calcul.

Il a été remarqué que les troubles dys frappent 3 fois plus les garçons que les filles et se retrouvent davantage chez les gauchers. Le dépistage de la dyslexie se fait en général en fin de maternelle ou au CP grâce à des tests ou par des enseignants. Il arrive que des élèves intelligents réussissent à masquer leur handicap jusqu'au collège. Toutefois, dès que le diagnostic est posé, un travail orthophonique doit être prescrit avec des séances éventuelles de réeducation.

 

Toutes les fois où une prise en charge est décidée, les parents doivent en avertir les enseignants et le médecin scolaire de l'établissement en vue d'une étroite collaboration. Il est certes permis de regretter que l'Education Nationale comme la Médecine Scolaire ne soient pas encore suffisamment formés à la manière d'alléger ces troubles pour les enfants ( devoirs disposés autrement, travail au tableau, climat d'encouragement en classe…). Beaucoup d'enseignants s'avouent dépassés ou impuissants faute de formation adaptée.

 

Quoi qu'il en soit personne n'est à culpabiliser! Les familles ont au contraire un rôle important à  jouer pour soutenir leurs enfants. Des activités extrascolaires peuvent épanouir leurs dons, aider à réparer le sentiment d'échec souvent présent dans la scolarité. Ces enfants peuvent

en effet bien réussir dans la vie s'ils sont accompagnés de compréhension de soins attentifs et de beaucoup d'amour.

 

Pour s'informer, lire les ouvrages du docteur M. Habib "Constellation des dys" (édition De Boeck-2014) ou de Mme E. Lenoble, pédopsychiatre,intitulé "Troubles de l'apprentissage chez l'enfant" (Lavoisier-2014) ou consulter le site de l'association Apedys-France à

www.apedys.org.

Lyliane