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19/09/2015

Qui sont les dyslexiques?

 

C'est la question posée par Mme Brigitte Valotto dans le journal gratuit Fémina. Elle rappelle que selon l'OMS ils représentent de 10 à 12% de la population mondiale, en laissant de côté tous ceux qui n'ont pas été détectés. Ce trouble durable de l'apprentissage de l'écriture, de la lecture et du repérage dans l'espace pénalise habituellement les élèves et occasionne souvent des retards scolaires. Le cerveau des dyslexiques semble fonctionner différemment des autres personnes.

 

Cette journaliste consacre tout un article à Mme Brigitte Sauvageot, qui publie ces jours-ci un ouvrage intitulé:«La dyslexie, c'est fini» chez Robert Laffont. Cette orthophoniste, qui se proclame «la Mme Braille de la dyslexie» est l'auteure d'une méthode révolutionnaire, une sorte de langue baptisée «bilexie». Selon elle, en effet, on peut apprendre la langue du cerveau humain, une neurolangue. C'est ce qu'elle s'efforce de faire avec les jeunes qui lui sont confiés. Non seulement elle leur donne confiance en eux en transformant leurs échecs en espoirs, mais sa méthode hors norme semble donner de bons résultats. Toutefois, ses confrères n'adhèrent pas tous à ses thèses...

Malgré les critiques, aux Entretiens de Bichat en 1996, elle a présenté des tests réalisés auprès de 250 patients, démontrant qu'ils étaient capables de lire en quelques minutes un texte écrit par un autre dyslexique... Une forme de fitness cérébral, avec sons, déchiffrage et expression corporelle!

 

Car, il n'est pas question de guérison, mais de rééducation, d'apprentissage à vivre avec sa dyslexie. Avec un neurologue, le Pr Jean Metellus, spécialiste du langage, elle a fondé en 1992 une association: Puissance dys. Au sein de cette structure, ils exploitent la grande sensibilité aux sons, aux couleurs, aux odeurs, que Mme Sauvageot a reconnu chez les dys. Ces derniers ont, dit-elle, «des circuits neurologiques, affectifs et perceptifs tout à fait originaux, dont les ressources sont encore largement ignorées».

 

Cette méthode originale démontre tout d'abord que nous avons tous des pouvoirs inconnus et inutilisés en nous. Ensuite, que la plasticité cérébrale est capable à tout âge d'être optimisée. Enfin je dirais qu'elle montre ce nous savions déjà, à savoir qu'un handicap est susceptible de se transformer en richesse, pour peu que notre entourage nous y encourage. Mme Sauvageot nous en donne l'exemple avec son regard positif sur les dyslexiques et son investissement thérapeutique en leur faveur! Il y a là matière à méditer!

Lyliane

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