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19/09/2017

L'agriculture bio, qu'est-ce que c'est?

L'agriculture biologique est un mode de production agricole respectueux des écosystèmes naturels en bannissant de ses cultures les OGM (organismes génétiquement modifiés) et les produits chimiques de synthèse tout en limitant les apports d'engrais à ceux d'origine naturelle. La bio dans notre pays est garantie par différents labels, fournis contre une somme assez conséquente qu'il faut renouveler chaque année, par des organismes de certification comme Nature et Progrès, AB, Demeter, Bio Cohérence ou Simples (pour les plantes) avec un Cahier des Charges très strict. Les transformateurs (pâtissiers, brasseurs...) sont eux aussi soumis à des contrôles.

Mais, en fait, la démarche va beaucoup plus loin et c'est tout un état d'esprit. En effet, les agriculteurs, les éleveurs, les apiculteurs, les viticulteurs comme les arboriculteurs préfèrent prévenir plutôt que guérir en cultivant ou en sélectionnant des espèces variées et adaptées aux conditions locales, qui nécessitent de ce fait peu de traitements. Ceux-ci en tout état de cause sont d'origine minérale ou végétale (cuivre, soufre,argile, purins de plantes, décoctions...) et ils sont appliqués préventivement contre les maladies ou les ravageurs. Certains maraîchers introduisent des auxiliaires (coccinelles...) contre les parasites dans leurs propriétés. La fertilité des sols est maintenue en majeure partie par la rotation des cultures et l'apport d'engrais organiques. L'agriculture biologique fait en quelque sorte la promotion de cultures et de races locales en fournissant à ses consommateurs des produits de saison et des variétés ayant fait leurs preuves sur le terroir local. La qualité des sols, de l'air, de l'eau et des paysages ne peut qu'en bénéficier.

Par exemple, l'élevage en plein air de volailles, d'ovins ou de bovins assure aux animaux une alimentation saine et leurs éleveurs font prodiguer des soins par des médecines alternatives, là où, dans l'élevage traditionnel, on entasse les animaux dans des hangars et on les traite avec des antibiotiques. Manger de tels produits (poulets de batterie, légumes traités, fruits importés de très loin) est de moins en moins recommandé par certains responsables de santé pour nous aider à vivre sainement. Sans compter qu'encourager la production de produits locaux favorise l'autonomie alimentaire du territoire.

Pour le consommateur averti, la qualité est au moins aussi importante que le prix. Aussi, peu à peu la plupart d'entre eux a compris que les produits dits biologiques que l'on trouve en supermarché viennent d'autres pays où les garanties et les contrôles ne sont pas nécessairement les mêmes. Aussi, le contrôle des étiquettes et la demande de l'origine des produits quand l'affichage n'est pas suffisant sont toujours nécessaires. Avec des légumes et fruits biologique par exemple la saveur est incomparable! Et que dire de poulets fermiers, de miels non chauffés, d'huiles d'olive vierges extra en première pression à froid ou de vin de pays sans additif, de poissons d'élevage élevés sans produits chimiques...

Dans les départements français, des Associations comme Agribio, réseau de professionnels locaux, rassemblent les producteurs bio et oeuvrent pour un développement de ce type d'agriculture. Grâce à elles, des formations, des conseils et la recherche d'aides auprès des institutions sont possibles pour les nouveaux agriculteurs en cours d'installation ou de conversion. Car, pour des jeunes notamment, il n'est pas facile dans certains départements de trouver du terrain agricole et de le travailler en arrivant à en vivre avec les siens.

Leur assurer un revenu régulier et décent est le but que se sont fixé les AMAP (association pour le maintien d'une agriculture paysanne). Des organismes comme la NEF, nouvelle banque éthique, et TERRE DE LIENS, réseau de défense du patrimoine agricole, tissent avec les producteurs et éleveurs des partenariats, afin que puissent s'installer (comme exploitantes et non possédantes) des personnes motivées, la plupart du temps non issues du monde agricole mais porteuses de projets viables. Pour en savoir davantage, consulter notamment: www.terredeliens.org, www.lesamapdeprovence.org ou www.fnab.org.

Lyliane

17/01/2016

Comment est organisé le réseau des agriculteurs bio en France?

 

 

Crée en 1978, la F.N.A.B (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique dans les régions de France)est l'organisation professionnelle des producteurs français en agriculture biologique. www.agriculturebio.org

 

Cette organisation défend la profession d'agriculteur biologique en France et même à travers l'Europe à l'international. Elle s'est aussi donné pour tâche d'initier de nombreux projets de développement de ce mode de production agricole. Enfin, elle organise la concertation autour de l'agriculture de demain, car c'est sa mission en tant que mouvement citoyen.

 

Les producteurs biologiques ou en conversion adhèrent aux groupements départementaux, qui sont le plus souvent appelés G.A.B(groupement d'agriculteurs biologiques). Régionalement on les nomme G.R.A.B. (groupement régional d'agriculteurs bio). Ils adhèrent tous à la F.N.A.B.

 

Chaque année a lieu une Assemblée Générale, afin de fixer les priorités de l'organisation à travers débats et échanges. Entre  temps, la F.N.A.B. est administrée par un Conseil d'Administration formé d'administrateurs et de salariés.

 

Tous oeuvrent notamment pour que soit respecté le Cahier des Charges européen, que l'empreinte carbone de l'agriculture soit réduite et que la qualité des produits augmente. On peut dire que la F.N.A.B.vise un développement durable et solidaire de toute la filière biologique.

 

Personnellement, cela me semble une organisation ouverte sur l'avenir et qui dépasse les seuls intérêts des agriculteurs en culture biologique. Je connais notamment dans mon département des jeunes gens et des jeunes filles, qui viennent vers la terre, après des études dans d'autres branches, car les valeurs défendues par la F.N.A.B. leur semblent justes, utiles et cohérentes.

Lyliane

 

22/05/2015

Transmission pour information: Comment les cubains ont converti leur île au bio...


 
 
 
 
 
 
Les écologistes du monde en entier en rêvent, les Cubains l’ont réalisé. Depuis plus de vingt ans, l’île s’est convertie à l’agriculture biologique. Nécessité, possibilité et volonté ont été les clés de cette success story !

1989. Chute du Mur de Berlin. Deux ans plus tard, effondrement du bloc soviétique. Cuba perd alors son principal fournisseur de pétrole, de matériel agricole, d’engrais chimiques et autres pesticides. Avec la disparition de l’URSS et des anciens pays de l’Est, qui achetaient ses produits à prix constants, l’île perd aussi des marchés juteux, notamment celui du sucre, dont elle exportait 85% de sa production. Tous les ingrédients sont réunis pour que le pays plonge dans le chaos. D’autant que le blocus américain se resserre. Pour Cuba, c’est le début d’une nouvelle ère, de cette « période spéciale en temps de paix » annoncée en 1992 par Fidel Castro et qui durera cinq ans, autrement dit une période de grave crise économique : le produit intérieur brut (PIB) chute de 35 %, le commerce extérieur de 75%, le pouvoir d’achat de 50% et la population souffre de malnutrition.

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » (Marc Twain)

Nécessité fait loi. Afin de satisfaire ses besoins alimentaires, la population se lance dans la culture de fruits et légumes. « Les Cubains avaient faim, explique Nils Aguilar, réalisateur du film Cultures en transition. Ce sont eux qui ont fait les premiers  pas en occupant les terres dans un mouvement spontané ». Des milliers de jardins, « organoponicos », fleurissent sur des petits lopins de terre, sur les terrasses, entre les maisons, sur d’anciennes décharges, au milieu des terrains vagues, bref dans le moindre interstice laissé vacant. Outre la culture, on y pratique souvent l’élevage de petits animaux : poules, lapins, canards, cochons. « Les principaux acteurs du mouvement agro-écologique, ce sont les paysans eux-mêmes, affirme Dorian Felix, agronome, spécialisé dans l’agroécologie tropicale, en mission à Cuba pour l’association Terre et Humanisme. Ils ont expérimenté ces pratiques, les ont validées et diffusées. Leur mobilisation et celle de la société civile tout entière a été, et reste, très importante. »
Le boom de l’agriculture urbaine
Dans la foulée, le gouvernement entame une transition forcée. Produire de la nourriture devient une question de sécurité nationale. A partir des années 1990, l’accent est mis sur la production locale, à partir de ressources locales, pour la consommation locale. L’Etat distribue des terrains à qui veut les cultiver et développe une agriculture vivrière et biologique de proximité : sans pétrole pour faire fonctionner les tracteurs, on recourt à la traction animale ; sans engrais chimiques ni pesticides, on redécouvre le compost, les insecticides naturels et la lutte biologique.

« C’est une véritable révolution verte, confirme Nils Aguilar. Dans ce pays, tout le monde est impliqué, j’ai eu la surprise d’entendre un chauffeur de taxi me vanter les prouesses de l’agroécologie ! Cuba développe une agriculture post-industrielle et prouve que ces techniques peuvent nourrir les populations ». Aujourd’hui, la main-d’œuvre agricole a été multipliée par dix. D’anciens militaires, fonctionnaires et employés se sont convertis ou reconvertis à l’agriculture, car nombre d’entre eux avaient été paysans auparavant. Chaque école cultive son potager, les administrations ont leur propre jardin, fournissant les légumes aux cantines des employés.
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