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07/04/2018

On ne naît pas parent, on le devient, disait MMe S. de Beauvoir...

Dans la revue Plantes et Santé, un article de Mmes Agnès Rogelet et Sandrine Schnell a retenu mon attention. La parenté positive, ludique ou bienveillante, en effet, semble à l'ordre du jour sur Internet. Communiquer sans violence avec ses enfants reste toutefois un défi pour beaucoup d'entre nous. Quelques pistes étaient proposées dans cet article pour communiquer avec ses enfants:

- dire "stop" plutôt que "non"!

- montrer l'exemple avec les gros mots, le code de la route, les soirées à la TV, les   films de guerre, le temps passé sur les écrans, le rangement de ses affaires, la répartition des tâches à la maison...

- ne pas dévaloriser l'enfant en pointant simplement son comportement qui pose problème.

- éviter les ordres péremptoires en donnant du sens aux consignes et aux règles de vie discutées au préalable.

- proposer plusieurs solutions quand c'est possible au lieu d'une seule.

- ne pas effrayer son enfant par des menaces ou des punitions longues ou sévères, mais lui donner le droit à l'erreur...  

 - relativiser et se dire qu'il apprend à travers ses échecs, qu'il a le droit de se tromper...

- voir si nous-mêmes nous ne sommes pas parfois des sortes d' "ados attardés".

- faire confiance au jeune et se souvenir qu'éduquer veut dire guider, conduire et non sévir!

- procéder avec humour, confiance et patience.

Pour finir avec une note d'humour, inspirée par Mr Groucho Marx, réaliser que: 

"Ce monde serait meilleur pour les enfants si c'étaient les parents qui étaient obligés de manger des épinards"! 

Lyliane

03/01/2017

L'enfant du 21ème siècle...

 

Comment se caractérise cet enfant né au 21 ème siècle? Cette question est posée par le Journal Télérama dans un dossier important du dernier numéro de décembre 2016. Pour ce qui concerne nos enfants occidentaux, nous pensons souvent qu'ils sont trop gâtés, hyper-protégés, sur-occupés. Nous les rêvons de préférence en petits génies; nous les poussons à faire des études longues en les véhiculant partout et en les gardant dans nos foyers jusqu'à ce qu'ils soient autonomes. Nous avons tendance à les suivre à la trace grâce aux smartphones. Du fait des dangers de la rue, ils vivent en vase clos, souvent seuls, les yeux rivés sur les écrans des jeux vidéos et de la télévision. Bref, nous nous angoissons souvent pour leur avenir, nous nous culpabilisons même, sans savoir vraiment comment les aider à se responsabiliser et à s'assumer pour bâtir leur vie d'adultes...

Une interview de Mr Boris Cyrulnik par Mme J. Cerf dans Télérama nous apporte le regard du neuro-psychiatre sur l'enfant. Il nous rappelle tout d'abord que jusqu'à La Déclaration des Droits de l'Enfant en 1950, les enfants n'avaient aucun droit. On les faisait travailler dès leur plus jeune âge, ce qui se pratique encore dans de nombreux pays en voie de développement. Il insiste sur la nécessité pour l'enfant de bénéficier dès le départ d'un attachement affectif, susceptible de le sécuriser. Il sait de quoi il parle, lui l'orphelin qui a fait de son handicap de jeunesse une occasion de résilience...

Toutefois, Mr Cyrulnik rappelle tout autant l'importance pour les parents de poser des interdits, des limites aux désirs de l'enfant dès l'âge de 4 ans, faute de quoi ils deviennent des tyrans incapables de se socialiser. Les pousser très tôt vers la compétition, les études ou la scène ne trouve pas davantage grâce à ses yeux, pas plus que prolonger une fusion avec ses parents. Il préconise une petite enfance encadrée par une famille élargie ou des professionnels les incitant à se socialiser à leur rythme par le jeu, le dessin, le sport, leur laissant le loisir de s'identifier à des héros... Pour la plupart des parents actuels, une sérieuse remise en question!

La seconde partie du dossier consacré à l'enfant donne la parole à des jeunes de familles de réfugiés accueillis à la Communauté de Taizé. On leur demande comment ils voient la vie et leur avenir. Bien que traumatisés par la guerre et coupés de leurs racines, ces jeunes migrants restent avant tout des enfants! Ils ont besoin de jouer, d'apprendre et de rencontrer d'autres jeunes de leur âge. La société de consommation dans laquelle nous baignons paraît désirable à leurs yeux ébahis...

Ce seront tous ces enfants qui bâtiront le monde de demain. La journaliste Mme F. Paccaud de Télérama les espère plus généreux et plus libres que nous l'avons été. La conclusion du dossier est: Parents, détendez-vous, faites confiance aux enfants et jetez les dehors!

Des dossiers qui nous incitent à méditer au lieu de nous angoisser...

Lyliane