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02/11/2019

La Métropole de Grenoble lauréate du prix du numérique 2019...

La Métropole est lauréate de l’appel à projet “Pass numérique” lancé par le gouvernement en 2019.

 Le prix a été remis à Marseille par Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique, à Bertrand Spindler, vice-président de la Métropole. Ce prix est assorti d’un financement de l’État à hauteur de 112 000 euros qui contribuera à financer le déploiement de pass numérique sur le territoire métropolitain, permettant aux publics les plus en difficulté dans l’usage d’Internet de bénéficier de formations gratuites.

Selon le Dauphiné Libéré

01/11/2019

Une salle de sport pour les handicapés à Lyon...

Ce physicien, ancien sportif de haut niveau, et champion de Cybathlon, a ouvert une salle de sport à destination des handicapés, à Lyon. Vance Bergeron va recevoir la médaille de l’innovation du CNRS le 12 décembre. La vie de ce chercheur franco-américain a basculé un matin de février 2013. Alors qu’il se rend au travail à vélo, une voiture lui refuse la priorité et le percute. Il devient tétraplégique, privé de l’usage de ses mains, mais résiste. C’est en lisant des articles scientifiques sur son lit d’hôpital – où il restera un an – que ce chercheur au laboratoire de physique de l’ENS de Lyon (CNRS/ENS de Lyon/université Claude-Bernard-Lyon-I) découvre des techniques de stimulation électrique venues des Etats-Unis, qui consistent à remobiliser les membres paralysés grâce à de faibles impulsions électriques. Surpris que rien n’existe en France, il fouille, cherche, ne renonce pas.
Cet ancien sportif de haut niveau – il parcourait en moyenne 7 000 kilomètres à vélo par an – convainc le CNRS, l’ENS et les Hospices civils de Lyon de le soutenir. Il est son propre cobaye. Un tricycle est alors conçu pour lui. Concrètement, un courant électrique est envoyé dans les muscles par le biais de trois paires d’électrodes placées sur chacune des jambes au niveau des quadriceps, des ischio-jambiers et des fessiers. Les douze électrodes sont alors activées dans un ordre précis afin de créer un mouvement de pédalage.
Premiers jeux paralympico-bioniques
Ainsi, en 2016, Vance Bergeron a pu participer en Suisse au Cybathlon, premiers jeux paralympico-bioniques. Cette compétition, à laquelle il participera à nouveau en mai 2020, réunit des athlètes handicapés assistés par des outils technologiques de pointe.
Avec l’Association Advanced Neurorehabilitation Therapies and Sport (ANTS), qu’il a cofondée, il a ouvert en octobre 2018 une salle de sport destinée aux handicapés à Lyon. Une initiative née du constat que, si des salles de sport adaptées existent fréquemment dans les hôpitaux, les patients dépendent souvent des manipulations effectuées par des kinésithérapeutes.
Or, Vance Bergeron le martèle : l’activité physique améliore la qualité de vie des paralysés, la stimulation de membres lésés permet de lutter contre le risque de complications secondaires liées à la sédentarité, de ralentir la fonte musculaire, de prévenir des escarres, d’améliorer la santé cardio-vasculaire – lors de l’entretien téléphonique pour cet article, Vance Bergeron était sur son vélo –, sans compter les effets positifs sur la vie sociale.
L’activité physique améliore la qualité de vie des paralysés
Le coût d’accès à la salle : 35 euros par mois. « Nous ne voulons pas faire de la gratuité, mais le prix juste », explique Vance Bergeron. Cinquante personnes ont déjà souscrit, l’objectif étant 80. Une deuxième salle doit ouvrir à Lyon en 2021, une à Montpellier. Faute de financements publics, ces salles vivent de donations privées. Il est d’ailleurs en quête de fonds… Ce n’est pas un hasard, la salle de sport est située juste en face du laboratoire de Vance Bergeron, « afin de faciliter les passerelles recherche/clinique ». Son laboratoire travaille actuellement sur des pantalons munis d’une dizaine d’électrodes intégrées dans les vêtements, ou même des gants pour effectuer des gestes simples, comme boire un verre d’eau. Les pantalons pourraient être disponibles en 2020.
Vance Bergeron fourmille de projets. Dernier en date, avec la start-up Circles dirigée par Amine Metani, un ancien doctorant, un pédalier intelligent pour vélo ou rameur, destiné à des salles de sport, centres de rééducation, etc. Il est actuellement testé au service de réanimation du CHU de Saint-Etienne, pour des personnes en coma prolongé, ou sédentaires depuis longtemps, afin, là encore, de faire fonctionner les muscles et d’éviter la fonte musculaire.
Autre rêve, qui pourrait devenir réalité, Vance Bergeron, aspire à grimper à nouveau les pentes des Alpes.

Selon Pascale Santi - Le Monde - lundi 23 septembre 2019

Comment endiguer le gaspillage alimentaire sur la planète?

Près de 14% de la production agricole mondiale n'arrive jamais en rayon, d'après un rapport de la FAO.
Le gaspillage alimentaire se produit avant même que les aliments n'arrivent à l'épicerie... Dans un récent rapport, la FAO, agence mondiale pour l'alimentation des Nations Unies, a révélé en effet que pas moins de 363 milliards d'euros de produits agricoles disparaissent entre la ferme et les rayons du supermarché. Cela représente 13,8% de la valeur ajoutée de la production alimentaire mondiale perdus entre le moment de la récolte et la vente au détail effective.
"On a pu constater que ces pertes sont plus importantes au niveau des producteurs, là où ont lieu la récolte et l'abattage", a expliqué à l'AFP Carola Fabi, statisticienne principale au siège de la FAO à Rome. "Par exemple, il y a un énorme problème au niveau du stockage sur les fermes", a-t-elle ajouté.
Une étude datant de 2011 commissionnée par la FAO affirmait qu'un tiers de la nourriture produite n'était pas consommé. Ce décalage avec le chiffre de 14% s'explique par la non prise en compte du gaspillage à partir de la vente au détail, un indicateur sur lequel travaille encore le programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), pour affiner sa méthodologie.
L'Asie concentre les plus grosses pertes
D'après le rapport, les résultats varient considérablement d'une région du monde à l'autre. Les pertes atteignent ainsi 5,8% en Australie-Nouvelle-Zélande et 20,7% en Asie centrale-Asie du Sud.
Carola Fabi a également évoqué les pays subsahariens, où les excédents stockés sur la ferme, avec des méthodes traditionnelles, dans des silos en bois soumis aux intempéries, sont exposés aux micro-organismes, aux insectes, aux rongeurs, "des conditions qui font qu'il y a d'énormes pertes au niveau du stockage".
Parfois, les agriculteurs ne disposent pas de moyens d'accéder à certaines techniques permettant de réduire les pertes. "C'est là où il faut une intervention publique d'aide à l'investissement", a-t-elle affirmé.

Les résultats sont tout aussi variés selon la famille de produits alimentaires. Le phénomène touche en effet en priorité les fruits et légumes (22%) tandis que les denrées moins périssables, telles les légumes secs et les céréales, sont moins concernées (9%).
Des pertes liées au transport
Le rapport indique que de nombreuses pertes ont également lieu durant le transport, du producteur au marché de gros et du marché de gros au marché de détail, principalement pour les denrées très périssables (fruits et légumes).
Les mesures de réduction du gaspillage "ont un coût économique (infrastructures, équipement) ou environnemental, si c'est une plus grande consommation d'énergie pour la réfrigération ou le transport ", a estimé Carola Fabi à l'AFP. Elle a également souligné la nécessité d'une bonne analyse coûts/bénéfices, afin de s'assurer que le "surcoût pour mieux protéger les aliments compense bien la perte".

Boursier.com - Boursier - mardi 15 octobre 2019