07/01/2019
Au Collège P. Mendès-France, du jardinage à la place d'heures de colles...
Des sanctions qui ressemblent à des travaux d'intérêt général dans le 20 ème arrondissement de Paris:
Au collège Pierre Mendès France dans le 20ème arrondissement de Paris, les 4500 m2 d'espaces verts ont été transformés en exploitation agricole. Résultat, c'est devenu l'une des fermes urbaines les plus vastes de la capitale avec un potager, deux cents arbres fruitiers et un poulailler. Pour gérer cet espace, c'est l'association Veni Verdi qui s'en charge, accompagnée parfois par quelques élèves qui sont parfois présents par obligation.
Car oui, ce collège REP (Réseau d'éducation prioritaire) qui accueille des élèves en difficultés sociales et scolaires, a décidé de remplacer les heures de colle par du jardinage. Une bonne idée selon Simon Ronceray, salarié de l'association : "S'ils ont besoin de se défouler, nous leur faisons déplacer de la terre par exemple" explique-t-il au journal Le Figaro. Des sanctions qui se rapprochent des travaux d'intérêt général : "Ce temps consacré par les élèves au jardin se fait au bénéfice du collège, en échange de ce qui a été pris" raconte Nathalie Couégnas, principale adjointe du collège. Elle précise tout de même : "Seuls les plus grands sont concernés et cette solution n'est pas toujours retenue".
Des vocations naissent
Mais force est de constater que cela fonctionne plutôt bien puisque depuis deux ans et demi, le jardin a permis de "limiter le décrochage scolaire" et au total, "une trentaine d'élèves a pu être rattrapée" selon la responsable. "L'exclusion n'est pas une solution. C'est toujours mieux d'avoir un dispositif qui permet en plus un temps éducatif" ajoute Nathalie Couégnas. "L'idée est aussi de montrer aux élèves qu'ils peuvent réaliser des choses de leurs mains et se rendre intéressants autrement que dans la provocation. Et puis, certains reviennent... par plaisir" déclare Simon Ronceray. Une quarantaine d'enfants sur les 700 que compte l'établissement s'est même portée volontaire pour nourrir les poules à tour de rôle. Certains aussi ont trouvé une véritable vocation et souhaitent devenir paysagistes ou maraîchers.
Jean Sébastien - Oh My Mag - jeudi 3 janvier 2019
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