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27/12/2018

Voyager 2 atteint l'espace inter-stellaire après 41 ans de vol...

Peut-on atteindre l’infini ? Apparemment oui. Ou en tout cas, tutoyer la notion que l’on s’en fait. Hier, le 10 décembre, la sonde Voyager 2 est entrée dans l’espace interstellaire. La plus longue et mythique mission de la NASA continue son périple ininterrompu depuis plus de 4 décennies qui l’a conduite aux frontières du système solaire.


Avouons-le… Trop occupés à applaudir les prouesses de ses jeunes frères et sœurs comme OSIRIS-REx ou InSight, on l’avait presqu’oubliée. Telle une aînée partie à l’aventure, loin de ses terres et donnant de temps en temps quelques nouvelles, Voyager 2 vient de se rappeler à notre bon souvenir en nous envoyant une carte postale venue de très, très loin. La NASA a annoncé, hier le 10 décembre, que sa sonde Voyager 2 avait « atteint une zone où le vent solaire ne souffle plus ». Explications.


Ce n’est pas la première fois mais c’est encore mieux !
Après avoir été lancée en 1977, lors du mandat du président américain Jimmy Carter, Voyager 2 se situe désormais à 18 milliards de km de la Terre, une distance équivalente à 118 fois la distance Terre-Soleil ! « Pour la deuxième fois de l’histoire, un objet fabriqué par l’homme a atteint l’espace interstellaire. Voyager 2, la sonde de la NASA est sortie de l’héliosphère, la bulle protectrice de particules et de champs magnétiques créés par le Soleil », a annoncé l’agence spatiale américaine dans un communiqué.


Pour « la deuxième fois » ? Cela voudrait-il donc dire qu’il ne s’agit pas d’un exploit ? En fait non et oui. En effet, déjà en 2012, sa sonde jumelle Voyager 1, qui continue aussi son périple spatial, avait atteint l’espace interstellaire mais son PLS (Plasma Science Experiment), un instrument de mesure des vents, était tombé en panne 18 ans auparavant. Un incident technique nuisant ainsi à la récolte de données.


 Alors que cette fois-ci, Voyager 2, même si elle n’est pas la première à avoir accompli cet exploit, est bien équipée de son PLS qui, lui, est toujours en état de fonctionnement. « J’ai l’impression d’être un explorateur parce que tout ce que nous voyons actuellement est nouveau », s’est enthousiasmé John Richardson, responsable de la recherche du PLS et chercheur principal au MIT (Etats-Unis). « Même si Voyager 1 a traversé, en 2012, l’héliopause, elle l’avait fait à un autre endroit et à un autre moment et sans la possibilité de récupérer des données via le PLS. Nous sommes donc bel et bien en train d’assister à quelque chose qui n’a jamais été fait jusqu’à présent ».
Voyager 2 ne va pas quitter le système solaire… pour l’instant.


Techniquement, la sonde n’a pas (et ne devrait pas dans un avenir proche) encore quitté le système solaire, dont la frontière est située aux confins du nuage cométaire Oort. Selon la NASA, si Voyager 2 l’envisageait, il lui faudrait 300 années pour atteindre les bords internes du nuage Oort et 30.000 années pour le dépasser !
 Mais qui sait, celle qui a déjà survolé Jupiter, en 1979, Saturne, Uranus et Neptune, en 1989 n’a certainement pas fini de nous montrer ce dont elle est capable.

Marina Marcout - Gentside - mardi 11 décembre 2018

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