Un très ancien projet : on en parle depuis les années 70, la première délibératlongtemps.ion en conseil de communauté de Strasbourg daterait des années 80, mais c'est en 2000 que le ministre des transports de l'époque, Jean-Claude Gayssot, donne son accord pour lancer les études.
De quoi s'agit-il ? Le grand contournement ouest de Strasbourg est une autoroute à péage de 24 km, destinée à contourner l'agglomération strasbourgeoise pour délester l'autoroute A35, toujours saturée. On estime à 160.000 véhicules jours la fréquentation de cet axe qui coupe la ville en deux.
Qui est pour ? Les partisans se trouvent notamment à la CCI et à la Chambre de métiers : les représentants de l’industrie, du commerce et de l’artisanat voient dans le GCO une solution aux bouchons qui causent d’importants retards aux entreprises. Le chantier permettrait aussi des créations d'emplois. Ils sont appuyés par l'Automobile club, par exemple, et se sont associés dans le mouvement "Je veux mon GCO".
Qui est contre ? Dans le collectif GCO non merci, on rencontre des agriculteurs, des maires des communes à l'ouest de Strasbourg et des écologistes. Les agriculteurs dénoncent les pertes de terres agricoles, les écologistes rejettent une solution "100% routière" et les élus s'insurgent contre les nuisances que va générer la nouvelle route. Ils ont encore manifesté ensemble à Strasbourg samedi 8 novembre, dans le cadre de la Marche pour le climat, deux jours avant l'évacuation de la ZAD.
Au delà de l'opposition de fond, ils sont aussi très remontés contre le préfet qui a décidé l'évacuation alors que tous les recours contre le projet n'étaient pas épuisés.
Du côté des politiques, la droite s'est généralement montrée favorable au projet alors que la gauche a louvoyé, hormis les écologistes toujours contre. On peut remarquer que le gouvernement Fillon (LR) a failli lancer le projet en 2012, que c'est le gouvernement Ayrault (PS) qui l'a relancé avec le soutien de la municipalité de Roland Ries. Au final, le GCO pourrait bien voir le jour sous l'impulsion d'Edouard Philippe et Emmanuel Macron, mais pas avec l'assentiment de toute sa majorité, puisque la député de La République en Marche Martine Wonner s'est positionnée contre.
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