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04/06/2018

Qu'est-ce que le lâcher-prise?

J'ai écrit cet article concernant le lâcher-prise en me basant sur un dossier paru dans le journal Psychologie de juin 2018 et rassemblé par Mme Flavia Mazelin Salvi. En ce qui me concerne, c'est un terme que j'ai eu du mal à comprendre, à accepter et même à mettre en pratique, car, en raison notamment d'un passé où ont dominé peurs et hypersensibilité, j'étais plutôt conditionnée par le contrôle et la maîtrise. Et, quand je n'arrivais pas à ce que je voulais, j'abandonnais «la mort dans l'âme» avec un sentiment de faiblesse ou d'échec. Une question d'ego sans doute et d'habitude d'agir sans ménager mes efforts jusqu'à rencontrer une forte résistance.

 Aussi, plus de 10 années de thérapie et des expériences personnelles difficiles (maladie notamment) ont été nécessaires pour me mettre sur la voie du sens véritable de ce terme. J'imagine que je ne suis pas la seule dans ce cas... C'est pourquoi j'ai le plaisir de vous livrer une image très parlante, proposée par Mme Sabrina Philippe dans son ouvrage «Petit manuel du voyage de l'âme» publié chez Flammarion:«L'idée avec le lâcher-prise n'est pas de renoncer à piloter notre navire, mais d'admettre que nous ne pouvons pas commander l'océan».

En calligraphie chinoise, ce mot est traduit par "wu wei", c'est à dire «absence d'action» ou plutôt «agir par le non-agir». Et le philosophe Alexandre Jollien conçoit ce terme comme «s'abandonner à la Vie, abandonner pensée et volonté» et il le développe dans son livre:«Petit traité de l'abandon» publié chez Points. Le zazen quant à lui s'appuie sur le corps en nous «proposant de sentir que nous sommes vivants, que l'essentiel est là dans l'air qui rentre et sort de nos poumons et que nous pouvons nous fondre dans le mouvement de la vie».

Une praticienne en soins énergétiques, Mme Thi Bich Doan a fait l'expérience de passer un an en s'abandonnant totalement aux occasions sur son chemin de vie. Cela a donné l'excellent ouvrage publié chez Flammarion: «Un an entre les mains de l'Univers», dans lequel elle raconte avoir reçu tout ce dont elle avait besoin... Il ne s'agit pas de passivité, mais de ressenti intérieur, de détente et d'abandon confiant. Cette femme s'en est remise à l'Energie Universelle et à «plus grand qu'elle-même». Les croyants pourraient dire «qu'elle a laissé faire Dieu»!

Sans forcément aller jusqu'à pouvoir dire: «Tout est toujours pour le mieux, même le pire!», je sens qu'il pourrait être bon à notre époque de stress et de peurs, où volonté et performance sont portés aux nues, d'intégrer le sens profond de l'abandon confiant à la vie.

Lyliane

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