Voici ce qui s'écrit sur Internet (Consoglobe) à propos des écolieux ou écovillages.
de s'enrichir avec le temps...
Qu’est-ce qu’un écovillage ?
Ecovillage©patrick lazic
Un écovillage se caractérise par un mode de vie prenant en compte les dimensions environnementale, socio-économique et culturelle.
Robert Gilman, spécialiste du sujet définit l’écovillage de la manière suivante : « Un écovillage est un établissement humain intentionnel, urbain ou rural réalisé à échelle humaine disposant de toutes les fonctions nécessaires à la vie, dans lequel les activités s’intègrent sans dommage à l’environnement naturel tout en soutenant le développement harmonieux des habitants. C’est un lieu où les initiatives se prennent de façon décentralisée – selon les principes de la démocratie participative – et de manière à pouvoir se prolonger avec succès dans un futur indéfini. »
Ce mode de vie écologique, solidaire et responsable se traduit de différentes manières :
- Un mode de production et de consommation biologique ;
- des habitats qui privilégient les écomatériaux et les énergies renouvelables, visant l’autonomie énergétique ;
- une gestion des ressources et des déchets optimale ;
- la mise en place de systèmes d’échanges et d’entraide ;
- des décisions prises de manière collégiale ;
- une vie en communauté, avec la création d’activités économiques, sociales et culturelles communes, en accord avec une vision éthique ;
- un mode de vie basé sur la sobriété volontaire ;
- etc.
Les écovillages ne se limitent donc pas à l’écohabitat. Ils deviennent des solutions concrètes à un mode de vie plus durable et moins individualiste. Ils encouragent également une diminution des écarts sociaux.
Les écovillages peuvent être très différents. On trouve des écovillages isolés en campagne mais ils peuvent être aussi des parties de villages déjà existants, voire des quartiers de grandes agglomérations. Quels qu’ils soient, ils ont les mêmes objectifs et les mêmes valeurs :
- autonomie
- convivialité
- ouverture
- respect
- solidarité
- liberté de croyance individuelle
Les écovillages n’imposent aucune orientation religieuse, culturelle ou politique" (Annabelle pour Consoglobe)
...................................................................................................................................
Personnellement, ce qui me motive pour un projet en éco-lieu sur Nice (06) est le côté multigénérationnel et la dimension écologique collective et solidaire. Les décisions sont en effet prises ensemble en gouvernance participative, les discussions sont animées en communication non violente et avec un souci de privilégier le réalisme et l'humain. Bien souvent, en effet, ce type de projet reste au niveau de l'idéal et laisse les détails pratiques de côté.
Le groupe, composé de jeunes et de moins jeunes dont je suis, se découvre peu à peu et a le désir de cheminer en commun. Les uns pour y habiter, d'autres pour y inscrire un projet d'école de la nature, d'aire de répit pour des aidants ou de cabinet de naturopathie... Pourquoi pas une recyclerie, des salles de réunion, de jeux, de sport ou de méditation?
La rencontre de l'un des propriétaires des lieux a été enrichissante par sa dimension culturelle: autrefois sur ces terres on cultivait la vigne, il y avait une citerne qui servait à arroser les tomates des jardins. Bref, je sens que même si la nature a repris ses droits, la vie est bien présente dans ce lieu.
Quant à l'architecte, le fait de visiter son cabinet et sa propre demeure proche de l'écolieu, dans un coin où les arbres (oliviers pour la plupart) ont été respectés et où dominent le bois et la lumière, nous a donné confiance dans sa capacité d'intégration des constructions dans le site, de veille à une consommation responsable et d'utilisation de matériaux bruts, naturels et locaux (poudingue, bois...).
L'auto-construction (bois, paille, chanvre...) est même possible, si les personnes s'en sentent capables.
De plus, un bailleur privé de Marseille semble motivé par ce type de projet et assure un prix au mètre carré de l'ordre de la moitié des montants pour des constructions environnantes...
Choisir où je vais peut-être vivre d'ici environ 2 ans et avec qui je partagerai des espaces communs (laverie, bibliothèque, atelier de couture, bricolage...), me donne l'impression de rentrer dans "une sorte de laboratoire du futur". Là où peut-être l'être humain ne se laissera plus forcément enfermer dans des boîtes, qu'elles se nomment EHPAD ou HLM, mais décidera en conscience du sens à donner à son lieu de vie, caractérisé par la dimension de l'écologie, du partage et du vivre ensemble.
Lyliane
Les commentaires sont fermés.