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15/10/2017

Les E.G.A. (Etats Généraux de l'alimentation) vont-ils garantir une alimentation saine et accessible à tous?

En juillet dernier, le gouvernement a lancé les Etats Généraux de l'Alimentation (EGA), promesse électorale du candidat Mr Macron. Le processus, écrit l'Association Greenpeace dans son journal La Bannière, se présente comme participatif (réunions publiques, ateliers thématiques...) et l'ensemble des acteurs de la filière sont appelés à contribuer à cette réflexion, notamment les agriculteurs, les associations de consommateurs, les tenants de la grande distribution.

Il s'agit tout d'abord de répartir plus équitablement la valeur de l'ensemble de la chaîne de production, en rémunérant mieux les agriculteurs. Selon la MSA en effet, en 2016 un agriculteur sur deux a gagné moins de 360 euros par mois! C'est évidemment une situation qui ne peut pas durer: tous les 3 jours il y a des suicides dans la profession. Il est également question de promouvoir une alimentation durable et de qualité. Au total, 14 ateliers thématiques sont prévus sur des sujets liés à ces questions.

A priori, la démarche paraît salutaire. Toutefois, le gouvernement ne s'est pas encore engagé sur ce qu'il ferait des résultats des discussions. De plus, des consultations lancées sur Internet ne sont pas assurées de déboucher sur du concret. Un plan d'investissement de 5 milliards pour l'agriculture avait, certes, été promis pendant la campagne, mais beaucoup se questionnent sur les soutiens qui seront réellement apportés.

Pourtant, un changement profond du modèle agricole est nécessaire, car il fait passer les profits des grands groupes avant la santé publique et les revenus des petits paysans. Les produits chimiques que les industriels continuent à diffuser polluent les cours d'eau, les sols et l'air, tout en aggravant le dérèglement climatique et nuisant à la biodiversité. des crises se sont enchaînées: salmonellose, listériose, grippe aviaire, oeufs au fipronil...

L'agriculture écologique paraît la meilleure solution, car elle ne contamine pas l'environnement. Elle permet aussi aux agriculteurs, ajoute le journaliste de Greenpeace, d'être maîtres de leur production et de garantir des produits sains. En 2016, les ventes de produits bio ont bondi de 20% par rapport à 2015. Les agriculteurs créent chaque jour en France 21 nouvelles fermes écologiques, car ils ne s'y trompent pas.

Soutenons donc cette dynamique d'EGA en accordant des aides aux agriculteurs qui franchissent le pas! Tandis que la FNAB (Fédération Nationale de l'Agriculture Biologique) demande une augmentation importante des aides, le gouvernement s'est contenté jusqu'ici d'annonces "à minima". Cela semble à contre courant du but affiché de ces Etats Généraux de l'Alimentation.

Faisons donc connaître autour de nous cette initiative nouvelle. Indiquons nos attentes sur Internet en profitant de la consultation nationale. Saisissons également le gouvernement via nos associations de consommateurs, par voie de presse ou sur les réseaux sociaux par exemple, et faisons pression sur lui en affirmant notre soutien à cette initiative de changement profond et urgent qui vise un nouveau modèle agricole. Il faut que des résultats tangibles sortent de ces EGA pour nos agriculteurs. Pour approfondir le sujet ou répondre à la consultation nationale, consultez les sites Internet: 

https://www.egalimentation.gouv.fr ou https://www.egalimentation.gouv.fr/projects ou encore agriculture.gouv.fr/mots-cles/etats-generaux-de-lalimentation.
Lyliane
 
Lyliane 

 

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