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29/08/2017

BATTONS-NOUS POUR OBTENIR UNE LOI SUR L'EUTHANASIE !

 

 
 
BATTONS-NOUS POUR OBTENIR UNE LOI SUR L'EUTHANASIE !
par Marie GODARD · 81 436 signataires
MISE À JOUR SUR LA PÉTITION

NOUS APPROCHONS DES 60.000 SIGNATURES !

Marie GODARD
Cordes-sur-Ciel, France

17 AOÛT 2017 — Si nous continuons à cette cadence, notre pétition deviendra vite incontournable, et cela, grâce à vous tous!

Voici, ci-après, une lettre qu'une amie a envoyée à son député qui refuse de s'engager dans notre combat. 

À PARTAGER LARGEMENT!

"Monsieur de Député, 

Tout d'abord, je tiens à vous remercier de votre réponse, que j'ai lue attentivement, et je suis heureuse que vous soyez sensible au sort des malades condamnés et à leurs souffrances. 

Vous me dites que la loi Claeys-Léonetti n'est pas insatisfaisante mais insuffisante du point de vue de son application. Cela revient à trouver satisfaisant de plonger des personnes en fin de vie dans un sommeil profond, pour les laisser mourir de faim et de soif , alors qu'il suffirait d'une injection pour qu'elles partent en paix et entourées des leurs. Pour ma part, je me refuse à trouver cette solution acceptable, tant d'un point de vue humain que médical. Je ne doute pas qu'actuellement, des personnes demandent à en bénéficier, mais ne vous y trompez pas, c'est uniquement parce que c'est la seule solution légale , pour qui n'a pas les moyens d'aller en Belgique ou en Suisse (plus de 11 000 euros pour un suicide assisté en Suisse). A moins de pouvoir bénéficier d'une euthanasie clandestine (car c'est bien là l'hypocrisie totale en France, c'est que tout le monde sait que cela se pratique. Les médecins qui acceptent de le faire prennent le risque de poursuites judiciaires et d'interdiction d'exercer, comme le Dr Bonnemaison à Tarbes. Et c'est la porte ouverte à tous les abus, puisque aucun contrôle ne peut être effectué). 

De plus, c'est au médecin qu'il revient de décider qui est en fin de vie. Dans le cas d'une maladie de Charcot, même lorsque le patient étouffe du fait de la paralysie des muscles respiratoires, très souvent les médecins estiment qu'il n'y a pas de fin de vie, puisqu'elle peut être prolongée par une mise sous respirateur ! Imaginez la détresse du patient, emprisonné totalement dans son corps, ne pouvant s'exprimer que par clignements d'oeil, mais ayant toute sa conscience. 

Si je persiste sur cette terrifiante pathologie c'est en connaissance de cause puisque j'ai perdu un proche il y a 25 ans de cette maladie, pour laquelle depuis aucun traitement n'a été trouvé. J'ai également le souvenir d'une amie très chère, décédée dans des douleurs atroces d'un cancer généralisé, mais que l'on voulait opérer et a qui on a infligé une chimiothérapie lourde qui lui a gâché ses dernières semaines. Elle avait 80 ans et était membre de l'ADMD. Elle espérait pouvoir trouver de l'aide, elle ne l'a pas obtenue. 

Et je ne vous épargnerai pas non plus le cas tristement célèbre de Vincent Lambert, plongé dans un coma irréversible depuis 2008, et victime de ses parents fanatiques. Demain, nous pouvons tous être confrontés à une situation de ce genre, pour nous-mêmes ou pour les êtres qui nous sont chers. 

Aimer l'autre, c'est aussi accepter de le laisser partir lorsque plus rien ne peut être fait et/ou quand il a décidé de ne pas subir ce qu'il juge insupportable. 

Je pense sincèrement que plutôt que de compétences, c'est d'empathie et d'humanité qu'il y a besoin pour qu'un texte de loi voie le jour en France, deux qualités dont je ne doute pas que vous soyez pourvu. 

Actuellement, une quarantaine de parlementaires travaillent sur une proposition de projet de loi visant à légaliser l'aide active à mourir en France. Tous ne sont pas médecins, mais tous ont a coeur de permettre un véritable choix à leurs concitoyens. 

Car c'est bien de cela qu'il est question, que l'on sache avoir une possibilité d'abréger des souffrances insupportables. Dans les pays qui ont adopté de telles lois, seuls 2 % des malades demandent à en bénéficier, on est loin de la généralisation. 

En politique, il est des combats pour lesquels il faut avoir du courage pour les mener à bien. Ce fut le cas pour la légalisation de l'IVG, pour l'abrogation de la peine de mort... La légalisation de l'aide active à mourir en fait partie. Et cette loi verra le jour en France, je n'ai aucun doute à ce sujet. La seule question qui se pose est de savoir pendant combien d'années les Français auront-ils encore à subir des fins de vie aussi douloureuses qu'inhumaines. 

En espérant que vous serez sensible à mes arguments, je vous souhaite, Monsieur le Député, une bonne fin de journée et vous prie d'agréer mes sincères salutations. "

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