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15/01/2016

Appel d'urgence transmis pour pétition à signer éventuellement...

Signez la pétition Elles sont des femmes, enceintes, avec des enfants et elles n’ont pas la priorité dans les hébergements d’urgence de Lyon en plein hiver 2015. Nous sommes des femmes, citoyennes et lyonnaises, et nous accueillons chaque semaine bénévolement au sein de notre association, des femmes en grande difficulté. Depuis le mois de novembre, leur témoignage accablant nous place face à nos responsabilités. Elles sont de plus en plus nombreuses à dormir dehors malgré leur dossier de demande d’hébergement à la Maison de la Veille Sociale et malgré les appels quotidiens au 115. Et la réponse se répète: « il n’y a pas de places libres » ou « votre dossier n’est pas prioritaire » ! Au début, nous ne voulions pas le croire: peut-on en effet toujours parler de dispositifs d’urgence lorsqu’il faut attendre 9 mois, à compter de la date de la première demande, pour être enfin considérée comme prioritaire pour l’obtention d’une place dans un dispositif d’hébergement d’urgence? Elles s’appellent Adrienne, Martine, Rose*… elles sont enceintes de 6 ou 7 mois, elles ont des enfants en bas âge, et malgré cela depuis des semaines elles dorment dans la rue, sous le pont près de la gare de la Part-Dieu ou de Perrache, dans un couloir, dans une église à Vénissieux... Elles passent leurs journées au chaud au centre commercial de la Part Dieu, dans les gares, les trams... Elles espèrent tous les soirs, elles perdent espoir de jour en jour. Nous avons bien conscience des difficultés croissantes que rencontrent au quotidien les associations et les travailleurs sociaux dans la recherche de solutions pour ces femmes. Nous connaissons la tension qui touche les dispositifs d’hébergement d’urgence et les conditions dans lesquelles travaillent notamment les services du 115. Ils n’ont pas les moyens de se substituer à l’Etat dans sa mission de protection de ces populations. Ce n’est donc pas eux que nous accablons: nous voulons interpeller les services de l’Etat concernés sur l’obligation qui leur est faite par la loi de mettre en œuvre le Droit à l’hébergement d’urgence, et en particulier afin de protéger les plus vulnérables parmi les précaires: les femmes et les enfants ! Nous appelons donc tous les Lyonnais, les habitants de la grande métropole et, au delà, de la Région Rhône-Alpes à nous soutenir dans cette requête légitime, afin d’interpeller collectivement les pouvoirs publics: Préfecture, Mairies, Départements, Région et autres collectivités. L’Etat et les autorités compétentes doivent prendre leurs responsabilités. Il existe une urgence sociale absolue à renforcer les dispositifs permettant un accès rapide à l’hébergement d’urgence et à reviser les critères permettant de statuer du caractère prioritaire des demandes pour ne plus prendre en compte la seule date de dépôt de dossier, mais aussi la précarité accrue des femmes et des enfants à la rue. Signez et faites circuler cet appel auprès de vos contacts et sur les réseaux sociaux ! « Il appartient aux autorités de l’État de mettre en œuvre le Droit à l’hébergement d’urgence reconnu par la loi pour toute personne sans abri en situation de détresse… une carence caractérisée dans l’accomplissement de cette tâche peut faire apparaître une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale lorsqu’elle entraîne des conséquences graves pour la personne intéressée (…) » (Conseil d’État, 10 février 2012, n°356456) Aude Bonleu, Déborah Duvignaud, Joëlle Ecochard, Florence Gauthier, Isabelle Guiu, Sabine Himbert, Annie Varrod et Mireille D. * Les prénoms ont été changés. Signez la pétition

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