08/04/2019
Les suisses plebiscitent les médecines alternatives...
Alors que dans notre pays médecins et pharmaciens remettent en question depuis un an environ l'utilité de l'homéopathie, Mr Emmanuel Socquet et Mme Isabelle Saget écrivent dans le numéro de Plantes et Santé d'avril 2019, que depuis 2 ans la Suisse rembourse 5 thérapies complémentaires à condition que les soins soient prodigués par un médecin. Des disciplines comme la phytothérapie, l'homéopathie, la médecine traditionnelle chinoise, la médecine anthroposophique et la thérapie neurale (analgésiques locaux) sont reconnues et prises en charge par la sécurité sociale fédérale.
Les collaborations entre médecine académique et thérapies complémentaires se développent dans plusieurs hôpitaux suisses (oncologie...). On considère, en effet, précise Mme Edith Graf-Litscher, Présidente de la Fédération de la médecine complémentaire suisse, "que les démarches alternatives sont un complément intelligent à la pratique académique". Elle a noté que les thérapies alternatives aident le patient à guérir en s'appuyant sur ses propres ressources internes. Nulle question de demande de preuve d'efficacité chez nos voisins!
En France, pendant ce temps, tandis qu'un patient sur deux a recours à l'homéopathie et que le remboursement des granules prescrites représente 86 millions d'euros pour 29,7 milliards d'euros pour les médicaments conventionnels, 124 médecins doutent toujours des bienfaits de l'homéopathie et appellent à un déremboursement. La Haute autorité de santé (HAS) doit se prononcer de façon imminente sur ces questions. Espérons que les besoins des patients prendront le pas sur des questionnements de quelques praticiens français peut-être jaloux de leurs prérogatives...
Lyliane