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13/09/2017

Sonde Cassini/Huygens ou l'odyssée de l'espace...

Le journal La Croix du 12/9/2017, sous la plume de Mme Audrey Dufour et Mr Denis Sergent, consacre un très bel article à la sonde Cassini/Huygens lancée en 1997 depuis Cap Canaveral. Certes, certains pourraient faire remarquer que consacrer 3,5 milliards d'euros, dont 550 millions de la part de l'Europe, représente une aventure très coûteuse et que les fonds auraient pu être employés à d'autres causes sur notre planète. Toutefois, il faut bien reconnaître que parler de la rentabilité d'une mission spatiale est difficile à mesurer. De plus, après avoir exploré notre terre au cours des siècles précédents, l'être humain dans sa quête vers l'espace paraît avoir besoin de combler une curiosité existentielle. Les scientifiques ajoutent qu'envoyer des robots comme cette sonde non seulement nous apprend de nombreuses données sur notre environnement, mais coûte infiniment moins cher que l'envoi de missions humaines...

Tout d'abord, interrogeons-nous: pourquoi ce nom Cassini/Huygens? Ces 2 astronomes nés au 17 ème siècle ont tous deux travaillé sur la planète Saturne et ses lunes ou anneaux. Si G. Galilée en 1610 avait observé pour la première fois Saturne, Giovanni Cassini, un italien naturalisé français, a numéroté les anneaux (division Cassini), que l'astronome néerlandais Christian Huygens avait découvert, dont Titan, le plus grand satellite de Saturne. L'article relève les points suivants: en orbite autour de Saturne depuis juillet 2004, cette sonde, formée de deux parties (Huygens s'est posé sur Titan en 2005), après 7 ans de voyage et 13 ans d'exploration et de détours, va conclure 20 ans d'aventure spatiale destinée à percer le mystère de cette géante gazeuse.

Les premières observations relevées par les sondes nous apprennent que les anneaux de Saturne, qui s'étendent sur plus de 280 000 km, sont formés de blocs de taille diverses constitués à 90% de glace. Les astronomes ont aussi découvert que les 62 anneaux de Saturne semblent servir de «pouponnière à lunes», car ce sont des structures dynamiques. Par contre, parmi les anneaux entourant Saturne, Encelade, plus petite que Titan et parcourue de geysers d'eau chaude, paraît être «le seul objet du système solaire rassemblant les trois ingredients de l'apparition du vivant: de l'eau liquide, des molécules organiques complexes et de l'énergie. Mais pour l'instant, rien ne prouve que la vie y existe ou y ait existé.»

Vendredi 15 septembre, Cassini va se glisser entre la planète Saturne et sa ceinture de lunes: la sonde va connaître alors une fin brutale en se désintégrant. Ce grand final permettra de donner la masse exacte de la planète géante, ce qui laissera peut-être les scientifiques en déduire son âge... Pour tous les astronomes, quoi qu'il en soit, la mission est d'ores et déjà un succès pour la connaissance et le développement technologique.

Pour en savoir davantage, consulter sur Internet: https://lejournal.cnrs.fr.

 C. CARREAU/ESA

Lyliane