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23/02/2015

La mélatonine: un complément alimentaire en question actuellement ...

 

Le Journal « Alternative bien-être », dont on peut consulter le dernier numéro sur Internet www.santenatureinnovation.com, m’a permis d’être informée par la plume de Julien Venesson rédacteur en chef du journal, de la polémique actuelle autour de la mélatonine et de ses apparents effets secondaires, qui la feraient écarter de la vente dans l’hexagone au-delà d’une concentration supérieure à 2 mg. Le Laboratoire Arkopharma et d’autres auraient porté cette affaire devant le Conseil d’État, mais ils auraient été déboutés en mars 2014, alors qu’à l’origine le refus de cette hormone aurait été décidé par un homme politique.

 

Pourtant, l’A.N.S.M (agence chargée de la sécurité du médicament) contactée par le journal n’aurait pas été capable de prouver par des études scientifiques les « graves effets secondaires » de la mélatonine empêchant sa diffusion en France. Dans tous les autres pays du monde, néanmoins, cette hormone est en vente libre depuis 10 ans dont aux États-Unis. Mieux : elle est reconnue bénéfique en cas de « jet lag », de troubles du sommeil et comme antidouleur puissant dans de nombreuses maladies (ablation de la prostate, hystérectomie, endométriose, fibromyalgie, cataracte, douleurs des mâchoires ou de la chimiothérapie…) selon les chercheurs réputés que sont les Pr Huang (Chine) et Ying (Canada).

 

Personnellement, je trouve très curieuses ces allégations qui empêchent les français d’atténuer leurs douleurs post opératoires ou autres avec des doses supérieures à 2 mg dans notre pays. Or, selon des chercheurs allemands, en cas de douleurs post opératoires ou pour tout traitement nécessitant des opiacés comme la morphine, 3 à 5 mg de mélatonine au moins agiraient comme neuromodulateurs au niveau de la moelle épinière. Prise avec la morphine, elle renforcerait son action tout en diminuant ses effets secondaires.

 

Certes, il est possible de commander des doses de 10 à 20 mg sur Internet sur des sites étrangers (notamment américains). Néanmoins il est permis de s’interroger sur les raisons réelles de cette mise à l’écart de ce complément alimentaire, que les agences européennes et américaines recommandent à des doses modérées (moins de 160gr par jour).

 

Nous vivons dans un pays de droit - ou du moins nous l’espérons encore - ce qui nous pousse à vouloir demander des comptes à notre Agence de sécurité du médicament. De nombreux scandales en effet nous ont appris qu’elle est loin d’être infaillible (hormone de croissance, Médiator…) et que parfois des conflits d’intérêt sont susceptibles de l’induire en erreur.

 

Alors, en tant que citoyens français, pourquoi ne pas saisir cet organisme et lui demander des justifications scientifiques et davantage de transparence à propos des effets réels de la mélatonine? Car, devant le silence de l’A.N.S.M, il est permis d’imaginer que consommer des antidouleurs classiques serait plus lucratif pour notre système de soin!

 

Où serait alors l’intérêt des malades?

 

Lyliane