02/02/2018
Sans nous, rien n'est possible, écrit Mr M. Sajn dans le journal La Strada...
Un article engagé de Mr Michel Sajn dans le journal La Strada de janvier 2018 a attiré mon attention. Son ton en effet est à la fois percutant, sans fard, plein de bon sens et d'humour grinçant. Il s'interroge tout d'abord sur les gesticulations dignes d'un théâtre que nous fait vivre le président des Etats-Unis, susceptible néanmoins de déclencher des conflits sur la planète. Il conspue également tous ceux qui croient juste d'opposer smicards, chômeurs, SDF alors qu'ils sont de la classe moyenne ou des " branleurs riches" comme il les nomme. Selon lui " ces riches ne produisent rien mais grâce à leurs milliards ou à leurs familles, ils occupent le sommet de la pyramide sociale et politique". Il s'en prend notamment aux français moyens comme aux "bobos" qui se sentent dérangés par tous les migrants et réfugiés, obligés de camper dans les rues en plein hiver, qu'ils traitent "d'assistés", alors qu'eux descendent une journée en pleurant dans les rues pour la mort d'une idole de la chanson...
Au-delà des outrances de vocabulaire et des formules choc, ce qui m'a intéressée sont les phrases rappelant que "la solidarité est la condition sine qua non pour assurer la cohésion d'un groupe social, d'un pays". Face à la situation actuelle de nos Etats, qu'il qualifie de "décrépitude de notre Humanité", il nous propose d'être activement positifs et solidaires. A ces yeux, cela signifie: de refuser une fois pour toute d'être "des moutons, de consommer des produits nocifs pour notre santé, d'avoir des comportements violents ou racistes, d'élire des personnes corrompues à la tête de nos Etats ou départements"...
En vivant notre présent fidèles à nos valeurs, en nous opposant pacifiquement à toute mesure qui ne va pas dans ce sens, en boycottant par exemple d'acheter quoi que ce soit à des firmes médicamenteuses, industrielles ou autres, totalement irresponsables, pratiquant souvent en plus évasion fiscale et spéculation, en refusant partout la misère, la guerre, la faim dans le monde, la pollution comme les privilèges, nous témoignerions de ce à quoi nous sommes attachés au plan collectif, c'est à dire à la devise de la France: Liberté, Egalité, Fraternité.
En ce qui concerne notre quotidien, celui de nos enfants et petits-enfants, boudons par exemple les programmes télévisuels violents, les émissions déprimantes ou sans intérêt, mais jouons plutôt en famille à des jeux de société. Réclamons également des cantines, des hôpitaux, des maisons de retraite où l'on est nourri avec des produits sains, nourrissons nous à la maison de légumes et de fruits cultivés localement, soignons nos bobos avec des plantes ou des huiles essentielles, regardons les étiquettes de nos produits d'entretien et de nos cosmétiques, réparons au lieu de jeter...
En bref, reprenons du pouvoir sur nos vies en lâchant volontairement fastfood, hypermarchés, loisirs de masse et pensée unique! Nos commerçants, nos P.M.E, nos agriculteurs devraient en être largement bénéficiaires. Ce ne serait pas un retour en arrière; simplement le fruit d'une prise de conscience. Car comme l'écrit Mr Sajn: "nous montrerions ainsi que sans nous, sans notre accord tacite, rien n'est possible"!
Lyliane
05:25 Publié dans ARTICLES ENGAGES, CITOYENNETE, ECONOMIE SOLIDAIRE, EVOLUTION PERSONNELLE, HABITER AUTREMENT, HUMANISME/PHILOSOPHIE, LECTURES, NATURE ET ENVIRONNEMENT, QUESTIONNEMENTS | Tags : reprendre notre pouvoir de citoyen | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |