10/12/2018
L'intergénérationnel, un enjeu de société...
Selon plusieurs journalistes du magazine syndical pour les retraités de l'U.S., l'allongement de la durée de la vie façonne une société où se côtoient majoritairement quatre générations. Les plus de 60 ans constituaient en effet 5% de la population à la fin des années 60; ils devraient en représenter le tiers en 2035. "Cette particularité française, unique en Europe, avec une fécondité soutenue autour de 2 enfants par femme dessine une pyramide des âges révélant un équilibre des générations".
Si le lieu privilégié de solidarité intergénérationnelle reste la famille, les évolutions de celle-ci, les inégalités sociales et économiques imposent une prise en charge à l'échelle de la société. Les tentations d'opposer vieux contre jeunes, actifs contre retraités, de stigmatiser ou d'exclure devraient être refusées. Car l'intergénérationnel a des potentialités et des impératifs à considérer. Tout d'abord, insistons sur "la richesse de la transmission, l'image d'une maturité heureuse et la solidarité intergénérationnelle au lieu de laisser se développer des campagnes d'opinion justifiant une politique de casse des retraites"..
Crée en 1996 par la fondation nationale de gérontologie, le prix Chronos par exemple propose aux participants la lecture d'ouvrages ayant pour thème le parcours de vie de la naissance à la mort, les relations entre générations, la transmission du savoir, la vieillesse et la mort. L'âge des jurés s'étale de 5 ans jusqu'à l'âge adulte. Cela nous montre en somme, au delà de la lecture, "que nous sommes tous le plus vieux de quelqu'un ou le plus jeune d'un autre". Mais à tous les âges, la vie n'a-t-elle pas la même valeur? Cette année le jury senior a attribué le prix Chronos 2018 à Mr Hubert Ben Kemoun pour "Joyeuses Pâques et Bon Noël".
Pour approfondir ces notions d'intergénérationnel et de destin commun à partager, consultons par exemple les ouvrages de Mr Jérôme Pellissier "La nuit, tous les vieux sont gris" (2003) et "La guerre des âges" (2007) et refusons "l'âgisme", une discrimination qui fonde la valeur des individus sur leur productivité ou leur autonomie.
Lyliane
05:00 Publié dans ARTICLES ENGAGES, EDUCATION, EVOLUTION PERSONNELLE, HABITER AUTREMENT, HUMANISME/PHILOSOPHIE, LECTURES, QUESTIONNEMENTS, SOCIETE COLLABORATIVE, Z - SUR FACE BOOK AVEC COOPERER AVEC PR | Tags : refusons "l'âgisme". | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |