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24/09/2015

A quoi ressembleront nos villes dans le futur?

 

De nos jours, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des villes et, en 2050, on estime que ce sera plus des deux tiers. Dans le monde, en 2015, 14 villes ont plus de 20 millions d'habitants. Des questions se posent: comment concilier explosion urbaine, environnement et qualité de vie? Peut-on organiser l'urbanisation croissante tout en réduisant l'empreinte écologique des citadins? L'écologie dans les villes n'est-elle qu'un vaste business, qui flatte architectes ou politiques sans forcément répondre aux aspirations des habitants?

 

La municipalité de Paris, soucieuse d'anticipation, a demandé à l'architecte Vincent Callebaut d'imaginer la ville de 2050, car dans le cadre du Plan Climat, la capitale cherche à réduire de 75% ses émissions de CO2 d'ici 30 ans environ. L'architecte a proposé de doubler, voire de tripler la hauteur des immeubles, en mêlant bureaux et appartements. Dans ce Paris futuriste, tous les bâtiments seront producteurs d'énergie, la chaleur des bureaux chauffant les appartements la nuit, certains bâtiments pouvant produire jusqu'à 290% de leurs besoins pour redistribuer l'énergie alentour. Dans le quartier de l'ancienne gare de Rungis vient d'être inauguré le premier écoquartier parisien.

 

Plusieurs pays voient leur futur dans «des villes intelligentes». C'est notamment le cas en Corée du Sud à 60 km au sud-ouest de Séoul, à Songdo International City, qui devrait être achevé en 2018. Par exemple les déchets produits seront avalés par un aspirateur souterrain les transportant jusqu'à une usine d'incinération, où ils seront transformés en électricité.

 

En Scandinavie (Malmö, Stockholm), comme en Allemagne(Fribourg, Tübingen) des projets sont nés avec création d'écoquartiers, priorité aux piétons, aux transports collectifs, revitalisation des friches urbaines...

L'Allemagne incite à la formation de coopératives, d'A.M.A.P.(association pour le maintien d'une agriculture paysanne), à toutes sortes de pratiques collectives dans ces quartiers. Bref, les projets de «villes intelligentes», de bâtiments à énergie passive foisonnent de nos jours.

 

Des voix s'élèvent néanmoins de la part de certains urbanistes et architectes, critiquant les coûts d'entretien d'immeubles de grande hauteur. Ils se demandent si la réhabilitation de bâtiments existants ne serait pas plus conforme au bien-être et aux besoins des occupants. C'est notamment le cas de Mr Vincent Didelon, enseignant à l'ENSA et co fondateur de la revue Criticat.

 

Quoi qu'il en soit, l'enjeu semble être de soutenir la croissance et l'attractivité des villes et de les rendre plus respectueuses de leur milieu. Il est question apparemment de faire de nos villes de véritables «laboratoires de la ville durable», afin d'expérimenter la transition écologique dans les nouveaux projets urbains. Je pense que cela pourrait mettre en œuvre la créativité de chacun, changer nos modes de vie et dynamiser l'emploi dans le bâtiment.

 

Toutefois, il me semble qu'il ne faudrait pas, en focalisant sur les villes du futur, favoriser la désertification des campagnes, ni opposer ruralité et urbanisation galopante! Car il m'apparaît que nous gagnerons le défi énergétique, lorsque tous les citoyens réussiront à équilibrer leur consommation et leurs déchets, à s'organiser collectivement grâce à un engagement conscient et responsable.Et cela peut se pratiquer partout...

Lyliane