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19/01/2017

Défendre les populations contre le pillage de leurs ressources...

 

Selon la lettre du CCFD-Terre solidaire et le programme des Nations Unies pour l'environnement, ces 60 dernières années, plus de 40 % des conflits civils ont été liés aux ressources naturelles. En effet, l'exploitation de ces ressources, souvent au profit d'entreprises étrangères, est loin d'apporter la prospérité aux pays en voie de développement. Parfois même l'extraction des richesses est illégale et menée par des groupes armés. C'est notamment le cas dans l'est de la République du Congo, au Nord et au Sud-Kivu, où des régions entières sont déstabilisées.

 

Les populations locales, non seulement ne profitent pas du pillage de leurs ressources, mais elles sont souvent contraintes à y participer pour survivre. Taxées et rançonnées, elles subissent des traitements inhumains et sont la cible de multiples violences. Les enfants par exemple sont embauchés dans les mines, enrôlés par des groupes armés comme soldats...

 

La pollution de l'air, de l'eau et des sols par des produits chimiques lors d'exploitations minières sauvages affecte l'état de santé de ces populations locales. Des pans entiers de population préfèrent fuir. En République du Congo, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés, 1,9 million de personnes ont du se déplacer et vivent en insécurité alimentaire. En Birmanie et au Pérou grâce à des associations partenaires du CCFD comme Info Birmanie et CooperAccion, la situation des communautés opprimées est dénoncée. Au Congo, le Cern œuvre sur place.

 

C'est aux dirigeants politiques et aux gouvernements que revient l'initiative de faire avancer la législation. Pour encadrer le commerce européen des minerais des zones de guerre, un accord a eu lieu par les Institutions Européennes en juin 2016. Mais la décision ne s'applique encore qu'aux entreprises importatrices de minerais bruts. Il faudrait l'élargir à tous les produits contenant des minerais.

 

Seuls 53% des français savent que les téléphones portables contiennent des minerais susceptibles d'être à l'origine d'atteintes aux droits de l'homme. Les habitants de la République du Congo commencent à réaliser que les produits de leur sous-sol servent à développer les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie, alors qu'ils souffrent de la faim. L'exploitation des ressources d'un pays devrait être un moteur de croissance économique, de développement social et de réduction de la pauvreté pour ses habitants. La faim dans le monde n'est en effet pas une fatalité. A nous de faire entendre notre voix pour que l'humain revienne au centre de nos préoccupations électorales et citoyennes.

Lyliane