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07/03/2015

A propos du microcrédit...

 Le microcrédit de nos jours, tout le monde en a entendu parler ! Je rappelle que c'est Muhammad Yunus qui le premier a lancé cette initiative au Bangladesh avec la Grameen Bank. Ce fut un succès foudroyant et, depuis, de telles formules ont fleuri un peu partout dans le monde.

M .Yunus a reçu en 2006 le prix Nobel de la Paix pour le récompenser de son engagement vis à vis des plus pauvres n'ayant aucun accès aux prêts bancaires.

Le Secours Catholique-Caritas France (www. secours-catholique.org) a pour sa part lancé il y a 10 ans une action nommée « microcrédit personnel » pour le différencier du microcrédit professionnel consenti de nos jours par quelques organismes à des porteurs de projet économique. Cette formule permet d'accorder de petits prêts (entre 300 et 3000 euros en général, voire plus sous conditions) aux personnes en précarité, exclues du système bancaire.

C'est notamment le cas de jeunes, de salariés en contrat à durée déterminée, de personnes âgées à faibles ressources, d'étudiants, de jeunes ménages, de mères isolées, de réfugiés, de chômeurs...Tous se retrouvent en effet exclus du crédit bancaire en raison de leurs revenus trop faibles, d'un travail précaire ou d'une absence de garanties. Elles n'ont de ce fait aucun recours pour financer leurs projets, acheter par exemple un scooter, remplacer un appareil ménager,payer des frais de formation ou de santé.

Ce type de microcrédit permet de donner un coup de pouce ponctuel ou de permettre à des personnes de prendre un nouveau départ. Cette forme de financement est en outre accompagnée par des équipes spécialisées. Celles-ci les épaulent jusqu'à la fin de leur prêt , leur prodiguant conseils et assistance morale. Comme dans un emprunt classique, il y a un engagement de remboursement. Jusque là, cela a toujours bien fonctionné : près de 3000 prêts ont été accordés par le secours Catholique, dont 2000 ont déjà été intégralement remboursés.

Pour les personnes en situation de précarité, qu'elles soient dans notre pays ou à l'international, ce type d'aide procure un grand soulagement et renforce la confiance. Il me semble que cela va dans le sens de la fraternité et comble des vides dans notre société.

Il existe certes à côté de ce genre de prêts sans intérêt des organismes de microcrédit social (crédit municipal, crédit coopératif...cf www.france-microcrédit.org) et une plateforme web de microcrédit solidaire telle Babyloan, qui existe depuis 2008 en France, mais la plupart sont tournées vers les micro-entreprises.

Bref, M. Yunus a ouvert la voie à une foule d'autres initiatives et il me semble que nous devrions lui en être reconnaissants. Cela montre bien, quoi qu'il en soit, qu'avec quelques idées généreuses et simples, il est possible de sortir de bien des difficultés et d'ouvrir nos cœurs à des questions prioritaires et humaines comme la faim dans le monde, la pollution de la planète ou tant d'autres.

Peut-être suffit- il d'y croire et d'essayer avec notre bonne volonté...

Lyliane (5 /3/2015)