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21/01/2020

Dans l'industrie, l'espoir renaît...

Une étude présentée au Medef promet de créer 950.000 emplois et de restaurer une balance commerciale positive pour l’industrie à l’horizon 2025. La recette : baisse des impôts, augmentation des robots.
A l’ombre du débat sur les retraites, le patronat affûte ses arguments pour une prochaine bataille, qui doit se tenir dès janvier 2020 : obtenir du gouvernement un Pacte productif qui permette une solide relance de l’industrie. Dans ce cadre, une réunion se tient ce 16 décembre en fin de journée au Medef, sur la base d’une étude publiée conjointement par le think-tank Alliance industrie du futur, la fédération des machines-outils (Symop) et celle des technologies électriques et numériques (Gimelec).
Pour ces acteurs, pas de doute : la mise en place d’un plan ambitieux pour l’industrie française, basé notamment sur la baisse de la fiscalité, la relance de la filière machines-outils ou encore la formation, doit permettre de "créer 950.000 emplois et de restaurer une balance commerciale positive pour l’industrie à l’horizon 2025". Un vrai retournement !
Impôt de production en ligne de mire
Première exigence patronale pour déclencher un tel scénario : la réduction des impôts de production – ces cotisations foncières et sur la valeur ajoutée qui touchent les entreprises avant qu’elles n’enregistrent le moindre bénéfice. Selon l’étude réalisée par Accenture, l’industrie française y perd 2,4 % de sa marge. Ce qui contribue à réduire sa profitabilité d’ensemble à un petit 3,5 % contre 7,7 % en Allemagne.
Le document, et c’est son intérêt, ne s’en tient pas toutefois à cette revendication patronale classique et purement fiscale. Il entre aussi dans des considérations plus opérationnelles. Par exemple, l’étude, commanditée notamment par les industriels de la filière machines-outils, insiste sur la nécessité pour les politiques publiques de favoriser les investissements dans l’équipement de production, notamment en créant un contrat de filière stratégique pour ce domaine. Des robots pour l'emploi
Les industriels assurent en effet que, loin de détruire l’emploi, la robotisation permet aux entreprises d’être plus agiles et plus exportatrices. Or, à l’exception de l’industrie auto, grande utilisatrice de robots, ces engins restent trop peu nombreux : 63 robots pour 10.000 employés en France en 2016 contre 147 pour 10.000 en Italie. Et si l’investissement industriel a sérieusement augmenté en 2018 en France (+ 9,1 % contre 6,9 % en Allemagne), la part consacrée aux machines, de 2 % seulement dans l’Hexagone, est à la traîne. Les Italiens continuent d’afficher une croissance deux fois plus rapide. "Il y a une chance à saisir pour les PME françaises de la machine-outil, qui reprennent actuellement des couleurs, estime toutefois Olivier Dario, délégué général du Symop. L’industrie a de plus en plus besoin de séries courtes, d’une customisation de la production. C’est une tendance lourde dans le monde entier. Or cela, nos entreprises savent le faire. En utilisant ce levier, il faut que nos PME parviennent à se transformer en ETI."

Le meilleur argument du patronat en faveur de l’industrie reste toutefois le poids que cette dernière conserve dans l’économie. Certes, l’industrie française dans la valeur ajoutée a chuté de 21 % à 14 % en dix ans, rappelle l’étude. Mais ses auteurs promeuvent une vision plus large : l’industrie ne fait pas tourner en effet que les chaînes de production des grands groupes du secteur, de PSA à Airbus. Le succès d’une société comme Dassault Systèmes, par exemple, repose essentiellement sur sa clientèle industrielle. Accenture s’est donc affairé à considérer, parmi les autres secteurs, les activités qui n’existeraient pas sans l’industrie, qu’il s’agisse de certains services informatiques, de conseil, de logistique, etc. Résultat : cette industrie étendue pèse 25 % de la valeur ajoutée, estime Accenture. Et l’agrégat ainsi créé se révèle bien plus dynamique que les seules manufactures : 1,7 % par an de croissance moyenne depuis 2005, contre seulement 0,8 % pour la pure industrie manufacturière. Les services à caractère industriel ont cru, eux, de 3,1 % en moyenne annuelle depuis 2005.
Le rôle central de l'industrie
L’étude présentée au Medef ne vient d’ailleurs pas seule pour souligner le rôle central de l’industrie. L’Insee a publié le 3 décembre un important document consacré aux entreprises françaises. L’occasion, là aussi, de revoir à la hausse le poids de l’industrie. La méthode employée est différente, puisque l’institut de la statistique agrège aux groupes industriels proprement dits l’ensemble de leurs filiales, y compris celles qui exercent dans le commerce, l’immobilier, l’informatique, etc. Le secteur ainsi réévalué à la hausse a générajoutée a chuté de 21 % à 14 % en dix ans, rappelle l’étude. Mais ses auteurs promeuvent une vision plus large : l’industrie ne fait pas tourner en effet que les chaînes de production des grands groupes du secteur, de PSA à Airbus. Le succès d’une société comme Dassault Systèmes, par exemple, repose essentiellement sur sa clientèle industrielle. Accenture s’est donc affairé à considérer, parmi les autres secteurs, les activités qui n’existeraient pas sans l’industrie, qu’il s’agisse de certains services informatiques, de conseil, de logistique, etc. Résultat : cette industrie étendue pèse 25 % de la valeur ajoutée, estime Accenture. Et l’agrégat ainsi créé se révèle bien plus dynamique que les seules manufactures : 1,7 % par an de croissance moyenne depuis 2005, contre seulement 0,8 % pour la pure industrie manufacturière. Les services à caractère industriel ont cru, eux, de 3,1 % en moyenne annuelle depuis 2005.

Le rôle central de l'industrie

L’étude présentée au Medef ne vient d’ailleurs pas seule pour souligner le rôle central de l’industrie. L’Insee a publié le 3 décembre un important document consacré aux entreprises françaises. L’occasion, là aussi, de revoir à la hausse le poids de l’industrie. La méthode employée est différente, puisque l’institut de la statistique agrège aux groupes industriels proprement dits l’ensemble de leurs filiales, y compris celles qui exercent dans le commerce, l’immobilier, l’informatique, etc. Le secteur ainsi réévalué à la hausse a générajoutée a chuté de 21 % à 14 % en dix ans, rappelle l’étude. Mais ses auteurs promeuvent une vision plus large : l’industrie ne fait pas tourner en effet que les chaînes de production des grands groupes du secteur, de PSA à Airbus. Le succès d’une société comme Dassault Systèmes, par exemple, repose essentiellement sur sa clientèle industrielle. Accenture s’est donc affairé à considérer, parmi les autres secteurs, les activités qui n’existeraient pas sans l’industrie, qu’il s’agisse de certains services informatiques, de conseil, de logistique, etc. Résultat : cette industrie étendue pèse 25 % de la valeur ajoutée, estime Accenture. Et l’agrégat ainsi créé se révèle bien plus dynamique que les seules manufactures : 1,7 % par an de croissance moyenne depuis 2005, contre seulement 0,8 % pour la pure industrie manufacturière. Les services à caractère industriel ont cru, eux, de 3,1 % en moyenne annuelle depuis 2005.

Le rôle central de l'industrie

L’étude présentée au Medef ne vient d’ailleurs pas seule pour souligner le rôle central de l’industrie. L’Insee a publié le 3 décembre un important document consacré aux entreprises françaises. L’occasion, là aussi, de revoir à la hausse le poids de l’industrie. La méthode employée est différente, puisque l’institut de la statistique agrège aux groupes industriels proprement dits l’ensemble de leurs filiales, y compris celles qui exercent dans le commerce, l’immobilier, l’informatique, etc. Le secteur ainsi réévalué à la hausse a généré 28 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des entreprises françaises (hors finance) en 2017. L’exercice est d’autant plus nécessaire que, comme le souligne l’étude, "l’industrie est le secteur le plus concerné par ce phénomène de recours accru à des filiales tertiaires spécialisées", notamment dans la recherche.
Autre élément qui souligne l’importance de ces groupes industriels, pris dans leur ensemble : ce sont eux qui tirent, tant bien que mal, les exportations. D’Airbus à Sanofi, ils pèsent 65 % de ces ventes à l’international, note l’Insee. "Cela montre bien le rôle très particulier de l’industrie dans l’économie, qui a trop longtemps été perdu de vue, estime Bruno Grandjean, président de l’Alliance Industrie du futur. Elle est par nature connectée mondialement et porte un intérêt constant à la recherche et développement." Les trois quarts des dépenses intérieures de R&D proviennent en effet de ce secteur, avec 25 milliards d’euros engagés, en premier lieu dans l’automobile, l’aéronautique et la pharma.
Des salaires plus attrayants
Sur le plan des ressources humaines aussi le secteur s’avère des plus utiles. "L’industrie présente une gamme complète d’emplois, à la différence des services qui se polarisent